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Compte rendu de ce débat sous ce lien - Rencontres SIG La Lettre

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(Nathalie Dejour) Le géomaticien serait donc quelqu'un qui s'occupe <strong>de</strong> la donnée géographique<br />

s'appuyant sur <strong>de</strong>s technologies propres à la géomatique en <strong>lien</strong> avec l'informatique.<br />

(Hélène Durand) <strong>La</strong> géomatique est une approche multidisciplinaire et c'est <strong>ce</strong> qui pose<br />

problème car on n'arrive pas à la faire entrer dans un cadre alors même qu'en Fran<strong>ce</strong>, on aime<br />

bien faire entrer les choses dans un cadre formel. Or, la géomatique est trop ré<strong>ce</strong>nte pour entrer<br />

dans un cadre : c'est une discipline qui réunit <strong>de</strong>s scien<strong>ce</strong>s, <strong>de</strong>s techniques et <strong>de</strong>s métho<strong>de</strong>s<br />

dédiées à l'acquisition, au stockage, à l'analyse et à la fusion <strong>de</strong> données ou d'informations. De<br />

fait, les géomaticiens ont <strong>de</strong>s métiers différents mais il y a un socle commun : le géomaticien se<br />

doit <strong>de</strong> maîtriser l'ensemble <strong>de</strong> la chaîne <strong>de</strong> traitement <strong>de</strong>s données. On peut exer<strong>ce</strong>r en tant que<br />

géomaticien sans être amené à se positionner par rapport à un servi<strong>ce</strong> (<strong>ce</strong> positionnement étant<br />

rattaché au fonctionnement <strong>de</strong>s collectivités territoriales et <strong>de</strong>s servi<strong>ce</strong>s <strong>de</strong> l'état). Comment<br />

valoriser les compéten<strong>ce</strong>s du géomaticien par rapport notamment à l'informaticien : la<br />

complémentarité d'une approche métier au sens thématique du terme et <strong>de</strong> la maîtrise <strong>de</strong>s outils<br />

géomatiques est indispensable. Le géomaticien doit notamment être capable <strong>de</strong> mener un travail<br />

<strong>de</strong> pédagogie - qui repose sur une compéten<strong>ce</strong> en terme <strong>de</strong> compréhension <strong>de</strong>s modalités<br />

d'acquisition <strong>de</strong> la donnée - pour expliquer aux thématiciens comment utiliser les outils<br />

géomatiques (GPS par ex) <strong>de</strong> manière à acquérir <strong>de</strong>s données <strong>de</strong> qualité, exploitables. Il doit<br />

également être capable <strong>de</strong> structurer la donnée acquise dans un SI, puis être en mesure <strong>de</strong> la<br />

diffuser, <strong>ce</strong> qui suppose <strong>de</strong>s compéten<strong>ce</strong>s en sémiologie, statistiques, en référentiels<br />

géographiques, <strong>de</strong> manière à diffuser une information intelligible à un public varié. Le géomaticien<br />

est sensé apporter une ai<strong>de</strong> à la décision.<br />

(Henri Pornon) Il y a 20 ans, on ne parlait pas <strong>de</strong> géomaticien, mais c'était quelqu'un qui<br />

manipulait <strong>de</strong>s logiciels très compliqués. Puis il y a eu la pério<strong>de</strong> <strong>de</strong>s géomaticiens un peu<br />

informaticiens, avec <strong>de</strong>s projets <strong>de</strong> <strong>SIG</strong> dans les gran<strong>de</strong>s organisations où les informaticiens<br />

n'avaient pas le temps <strong>de</strong> s'occuper <strong>de</strong> la géomatique -considérée comme une « informatique<br />

métier »- et ont laissé d'autres gens s'en occuper. Ainsi est née une génération <strong>de</strong> géomaticiens<br />

avec une fonction très informatique pouvant aller jusqu'à dupliquer un servi<strong>ce</strong> informatique<br />

(administrateur système et réseaux, applications, etc.) à côté du système informatique existant.<br />

Après, il y a eu un re<strong>ce</strong>ntrage car les informaticiens on commencé à s'intéresser à la géomatique<br />

en constatant que la frontière n'était pas « étanche » entre le <strong>SIG</strong> et d'autres outils <strong>de</strong> gestion, <strong>ce</strong><br />

qui a posé la question <strong>de</strong> la convergen<strong>ce</strong>. Aujourd'hui, on re<strong>ce</strong>ntre le géomaticien sur la donnée<br />

car l'évolution <strong>de</strong>s SI met la barre très haut en matière d'informatique par rapport aux<br />

compéten<strong>ce</strong>s en informatique du géomaticien (ex : urbanisation <strong>de</strong>s SI, réorganisation <strong>de</strong>s SII<br />

autour <strong>de</strong>s pro<strong>ce</strong>ssus, etc.) et les informaticiens reprennent la main sur la géomatique. C'est aussi<br />

le refus <strong>de</strong>s utilisateurs d'avoir plusieurs interlocuteurs (le géomaticien et l'informaticien) pour <strong>de</strong>s<br />

outils qui selon eux <strong>de</strong>vraient se parler (ex : <strong>SIG</strong> et GMAO). En général, quand ils ne se parlent<br />

pas, c'est par<strong>ce</strong> que le géomaticien et l'informaticien ne se parlent pas... Cette évolution crée une<br />

crise d'i<strong>de</strong>ntité auprès d'un <strong>ce</strong>rtain nombre <strong>de</strong> géomaticiens, qui s'interrogent sur leur rôle et leur<br />

positionnement dans l'organigramme. Le géomaticien n'est ni vraiment un géographe, ni vraiment<br />

un informaticien, mais quelque chose entre les 2. Il a beaucoup <strong>de</strong> mal à rester entre les 2 alors<br />

que précisément, son rôle c'est d'être entre les 2 : sa capacité à parler avec les 2 familles<br />

d'interlocuteurs, les spécialistes du territoire (pas que les géographes, mais tous les métiers liés<br />

au territoire) et les spécialistes <strong>de</strong> l'informatique constitue sa valeur ajoutée, même si elle est<br />

difficile à assumer dans l'organisation, à expliquer, à faire valoir. Ce positionnement délicat conduit<br />

<strong>ce</strong>rtains géomaticiens à s'enfermer dans sa « tour d'ivoire », dans une espè<strong>ce</strong> <strong>de</strong><br />

communautarisme : « nous les géomaticiens, on est à part », alors qu'en fait, c'est plutôt dans le<br />

métissage qu'est l'avenir du géomaticien, dans sa capacité à être un pont entre <strong>de</strong>s métiers<br />

différents et à apporter aux acteurs du territoire <strong>de</strong>s choses que les informaticiens ont du mal à<br />

saisir (ex : notion <strong>de</strong> données géoréférencées). Les géomaticiens doivent essayer <strong>de</strong> construire

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