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ANALYSE SYSTEMIQUE ET ANALYSE ERGONOMIQUE

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JUILL<strong>ET</strong> 1993<br />

N* ISSN 0397 - 4529<br />

<strong>ANALYSE</strong> <strong>SYSTEMIQUE</strong><br />

<strong>ET</strong><br />

<strong>ANALYSE</strong> <strong>ERGONOMIQUE</strong><br />

Application conjointe à la<br />

reconception d'une cellule<br />

robotisée d'usinage<br />

M. NEBOIT®E. F ADI ER® C. POY<strong>ET</strong>®<br />

© I.N.R.S. - Service Ergonomie et Psychologie Industrielle<br />

© EURISYS CONSULTANTS , 13 Ter Place Jules Ferry 69006 LYON<br />

INSTITUT NATIONAL DE RECHERCHE <strong>ET</strong> DE SECURITE<br />

SIEGE SOCIAL :<br />

30, RUE OLIVIER-NOYER, 75680 PARIS CEDEX 14<br />

CENTRE DE RECHERCHE :<br />

AVENUE DE BOURGOGNE, 54501 VANDŒUVRE CEDEX


<strong>ANALYSE</strong> <strong>SYSTEMIQUE</strong> <strong>ET</strong> <strong>ANALYSE</strong> <strong>ERGONOMIQUE</strong><br />

Application conjointe à la reconception<br />

d'une cellule robotisée d'usinage<br />

PLAN DU RAPPORT<br />

M. NEBOIT - E. FADIER - C. POY<strong>ET</strong><br />

Résumé de la recherche 1<br />

I MOTIFS <strong>ET</strong> OBJECTIFS DE LA RECHERCHE : l'amélioration de la fiabilité opérationnelle<br />

des interactions homme x système technique 8<br />

1 - Problématique générale 8<br />

2 - Description sommaire de la cellule robotisée NILES et de son environnement<br />

Position du problème 1 0<br />

II DEMARCHE M<strong>ET</strong>HODOLOGIQUE UTILISEE : de l'analyse systémique de fiabilité à l'analyse<br />

des activités 1 5<br />

Ml DEROULEMENT DE LA RECHERCHE 18<br />

1 - Rappel des articulations avec les autres études et intérêt pour l'analyse<br />

ergonomique 1 8<br />

2 - Analyse systémique de la cellule NILES en fonctionnement normal et dégradé 2 4<br />

3 - Analyse ergonomique approfondie 31<br />

4 - Analyse prospective des activités futures pour chacun des scénarios<br />

de production 3 5<br />

5 - Solutions d'améliorations et voies de conception 3 6<br />

IV TENTATIVE D'EVALUATION <strong>ET</strong> CONCLUSIONS 39<br />

V BIBLIOGRAPHIE 41<br />

VI USTE DES PUBLICATIONS - COMMUNICATIONS<br />

ANNEXES<br />

42<br />

43


RESUME DE LA RECHERCHE<br />

ORIGINE <strong>ET</strong> OBJECTIF<br />

Le contexte de l'automatisation dans les PME-PMI exige la prise en compte de l'existence<br />

d'une "mixité technologique" (c'est-à-dire de la cohabitation dans un même atelier de<br />

technologies de niveau de sophistication très diverses et hétérogènes) ayant des conséquences<br />

directes sur l'interaction opérateur x système.<br />

Cette situation amène à se poser la question des concepts et méthodes utiles pour analyser<br />

la situation et proposer des aménagements.<br />

A l'occasion d'une demande d'intervention ergonomique dans une PME, les objectifs<br />

suivant ont été visés :<br />

- dégager la valeur d'exemplarité du terrain proposé pour l'analyse des problèmes<br />

ergonomiques posés par l'exploitation d'un système hybride.<br />

- appliquer une méthode d'analyse associant l'analyse de fiabilité et l'analyse des activités des<br />

opérateurs d'exploitation.<br />

PROBLEMATIQUE<br />

Les conséquences de la situation décrite plus haut sont d'ordre :<br />

- économique : l'introduction de l'automatisation sans analyse globale préalable amène souvent<br />

à des systèmes peu fiables, ayant des disponibilités faibles, donc n'ayant pas la productivité<br />

escomptée ;<br />

- conditions de travail : l'opérateur est en situation quasi permanente de récupération et doit<br />

mettre en oeuvre des activités non prévues dans la conception initiale du système, ce qui est<br />

(ou peut être) généralement à l'origine de conditions de travail dégradées (travail en temps<br />

partagé, et sous pression temporelle, risques...).<br />

Dans la recherche présentée ici, il s'agissait à la fois :<br />

- d'analyser l'existant et de proposer des pistes de correction ;<br />

- de contribuer à un projet d'automatisation d'une cellule d'usinage.<br />

M<strong>ET</strong>HODOLOGIE<br />

La méthode proposée visait, dans son principe, à associer l'analyse formalisée des<br />

dysfonctionnements et de la conséquence de ces dysfonctionnements en terme d'activités de<br />

récupération par les opérateurs. De plus, la démarche cherchait à décrire l'existant fil à<br />

envisager les solutions de re-conception. La méthode combine les méthodes de l'analyse<br />

systémique de fiabilité et les méthodes d'analyse ergonomique des activités.


Cette approche méthodologique a été choisie, de préférence à une approche analytique, car<br />

elle permet d'envisager l'intégration de certains aspects de l'analyse systémique dans la<br />

recherche et la pratique ergonomique.<br />

Sommairement résumée les étapes sont les suivantes :<br />

• L'analyse fonctionnelle vise à décrire le fonctionnement normal du système par l'utilisation<br />

de méthodes descriptives (diagrammes blocs, graphes de fluence) et par la description des<br />

tâches prescrites et une première analyse des activités réelles.<br />

• L'analyse opérationnelle vise à décrire les modes d'exploitation et de fonctionnement du<br />

système, ainsi que le taux de disponibilité des composants techniques, en mettant en relation<br />

l'analyse de la planification spatio-temporelle des tâches (exigences, contraintes).<br />

• L'identification des dysfonctionnements est menée par Arbre d'Evénements et AMDE, ainsi<br />

que l'analyse des conséquences de ces dysfonctionnements sur l'activité des opérateurs.<br />

• L'analyse causale des dysfonctionnements menée par Arbres de Défaillances permet de<br />

définir le degré de fragilité du système ainsi que les scénarios d'événements générateurs de<br />

contrainte pour l'opérateur.<br />

• Enfin, les propositions d'amélioration (ou de conception) sont centrées sur l'amélioration de<br />

la fiabilité/disponibilité, ainsi que sur l'amélioration du couplage homme x tâche.<br />

Cette analyse est menée par une équipe "ad hoc" associant des compétences internes de<br />

l'entreprise (conception, maintenance, opérateurs) et les compétences externes (concepteur,<br />

ergonome). L'ensemble des résultats acquis au cours de la démarche est validée par cette équipe.<br />

RESULTATS<br />

Présentation des principaux résultats<br />

• La recherche a mis en évidence un certain nombre de caractéristiques des systèmes<br />

hybrides, entre autres : hétérogénéité et incompatibilité des équipements, générant des<br />

dysfonctionnements dont l'opérateur est l'agent compensateur ou régulateur, et ceci à un<br />

certain coût en particulier : charge de travail en temps partagé.<br />

• La méthode appliquée s'est révélée particulièrement utile pour :<br />

- décrire formellement le système,<br />

- analyser les dysfonctionnements, les hiérarchiser et les articuler dans une relation<br />

causale,<br />

- déterminer les liens entre dysfonctionnement et activité de récupération,<br />

- prévoir les configurations de production dans une perspective de re-conception, ainsi que<br />

les activités futures associées,<br />

- proposer des solutions : flexibilité plutôt qu'automatisation intégrée, aménagement<br />

ergonomique du poste.


• La formalisation du système à l'aide des méthode d'analyse système, s'est avérée un excellent<br />

instrument de communication pour l'ensemble des acteurs de la modernisation (concepteurs,<br />

responsables de fabrication, opérateurs, service entretien, ergonome) et a permis un réel<br />

dialogue se traduisant par des décisions fondées prises en commun.<br />

Interprétation des résultats<br />

• L'approche proposée se voulait novatrice dans sa méthodologie générale et prenait en compte<br />

la dimension systémique des problèmes posés. Les résultats ne sont donc pas comparables à<br />

ceux qui auraient été obtenus dans une démarche analytique.<br />

• Les résultats de cette recherche ne peuvent être, à ce jour, interprétés que dans l'étude de<br />

cas particulière qui était l'objet de l'intervention.<br />

• Néanmoins, certains invariants restent, à titre d'hypothèse, transférables à d'autres cas de<br />

modernisation/automatisation :<br />

- non focalisation sur un dysfonctionnement particulier, résultat final d'une chaîne de<br />

dysfonctionnements,<br />

- approche systémique (versus approche analytique) associée à l'analyse ergonomique du<br />

travail,<br />

- création d'un groupe de travail associant concepteurs-utilisateurs-opérateurs-<br />

ergonome,<br />

- recherche de liens causaux entre dysfonctionnements technico-organisationnels et<br />

activités des opérateurs,<br />

- analyse interactive entre système technique futur et activité future.<br />

PERSPECTIVES<br />

Prolongements envisagés<br />

Il est prévu de renouveler l'application d'une démarche équivalente en cherchant à<br />

vérifier plus précisément :<br />

- l'intérêt de l'approche proposée dans ces situations de mixité technologique (systèmes<br />

hybrides),<br />

- l'intérêt de la "formalisation système" pour la communication et la création d'un référentiel<br />

commun au sein de groupes de projets,<br />

- l'intérêt de l'approche combinée analyse fiabilité x analyse ergonomique, dans les<br />

accompagnements de projets,<br />

- les critères de choix entre approche systémique / approche analytique.


VALORISATION ECONOMIQUE <strong>ET</strong> SOCIALE<br />

Des actions de diffusion ont été réalisées à l'initiative de la Caisse Régionale d'Assurance<br />

Maladie Rhône-Alpes, sous la forme de séquence vidéo présentant l'étude de cas en insistant :<br />

- sur la nécessité de prise en compte, dans un projet d'automatisation, et dès la conception, des<br />

aspects conception des tâches, conditions de travail,<br />

- sur la nécessité d'une démarche participative comme moyen de maximiser les compétences<br />

dans un projet de modernisation/automatisation.


INTRODUCTION<br />

Contexte "terrain" de la recherche<br />

A l'initiative et à la demande de la Caisse Régionale de Lyon (antenne de Saint-Etienne), la<br />

Société Moizieux-Gauchon Industrie (MGI) a souhaité engager la reconfiguration d'un ensemble<br />

robotisé comprenant 3 éléments : un tour à commande numérique (NILES DFS4 CNC), une<br />

perceuse multibroche à cycle automatique, un portique linéaire de chargement/déchargement.<br />

L'ensemble de cette cellule est pilotée par deux armoires à commande numérique.<br />

Sur cet ensemble, un seul opérateur (faisant également office de régleur) doit surveiller<br />

le bon déroulement du cycle, alimenter le convoyeur d'entrée de la cellule, dégager les pièces du<br />

convoyeur de sortie, transférer manuellement celles-ci vers la perceuse, puis les dégager de la<br />

perceuse pour les ébavurer manuellement.<br />

Les problèmes rencontrés sur ce site, sont, aux dires de l'entreprise :<br />

- un manque de productivité de l'ensemble dû à une mauvaise optimisation des répartitions<br />

équipements-opérateurs,<br />

- un surplus de charge physique de travail (manutentions en particulier) pour les<br />

opérateurs,<br />

- une difficulté de planification de ses tâches pour l'opérateur lui-même,<br />

- des problèmes de sécurité.<br />

L'entreprise reconnaît volontiers qu'une insuffisance d'étude, due à une faible expérience<br />

dans le domaine des cellules robotisées, n'a pas permis "d'intégrer l'homme au travail dans de<br />

bonnes conditions".<br />

Dans le cadre du groupe de travail SECUROBOTIQUE RHONES ALPES 2000, les<br />

responsables de l'entreprise ont pris conscience, aidés par la Caisse Régionale, de l'intérêt<br />

d'une analyse approfondie des problèmes rencontrés, dans une approche ergonomique, et des<br />

possibilités de reconfiguration d'une telle approche.<br />

Dans ce contexte, la Caisse Régionale (Service Prévention) en la personne de M. CANTIN a<br />

proposé un projet concerté rassemblant au sein d'un groupe de travail* : l'Ecole Nationale<br />

* Présentation de l'équipe pluri-disciplinaire et des partenaires dans Moizieux-Gauchon Industries :<br />

- Caisse Régionale d'Assurance Maladie Rhône-Alpes (CRAM) : R. CANTIN, coordonateur du projet à<br />

MGI.<br />

- Institut National de Recherche et de Sécurité (INRS) : M. NEBOIT, responsable scientifique de la<br />

contribution de l'INRS ; E. FADIER, chercheur et C. POY<strong>ET</strong>, vacataire.<br />

- Centre Régional d'Etudes et de Recherches Ergonomiques (CRERE) : Dr BRIANT, responsable<br />

scientifique de la contribution du CRERE ; J.P. BRUN ; R. BONNOTTE et C. COLOMB<strong>ET</strong>, étudiants.<br />

- Economie des Changements Technologiques (ECT), Laboratoire de Recherche de Lyon II : P. VERDOL,<br />

responsable scientifique ; J.C. MICHAELLI, chercheur.<br />

- Institut de Médecine du Travail (IMT) : Dr MAILLON.<br />

- TELECNAM:J.GAUTHIER.<br />

- Partenaires dans Moizieux-Gauchon Industries (MGI) : M. TRICOLL<strong>ET</strong>, Président Directeur<br />

Général ; M. LEFEBVRE, directeur de production ; M. BEAUREZ, responsable de l'atelier usinage ;<br />

M. BOICHON, service méthodes atelier ; M. REBOUT et M. ARNAUD, opérateurs sur la cellule.


d'Ingénieurs de St-Etienne (M. BRIANT, responsable du Centre Régional d'Etudes et de<br />

Recherches en Ergonomie), l'Université de Lyon II (M. COLLOMB, responsable du Laboratoire<br />

Economie des Changements Technologiques), l'Institut de Médecine du Travail de Lyon<br />

(Dr MAILLON) et l'INRS (M. NEBOIT, Chef du Service Ergonomie et Psychologie Industrielle).<br />

Piloté par l'entreprise {MGI) et la CRAM de Lyon (M. CANTIN), le groupe avait pour<br />

mission de mener de façon coordonnée différentes études :<br />

- étude technico-organisationnelle des circuits de pièces (menée par le CRERE de l'ENISE),<br />

- évaluation économique (menée par le Laboratoire ECT - Lyon II),<br />

- évaluation des conditions de travail ressenties (IMT),<br />

- analyse ergonomique de la cellule en fonctionnement normal et dégradé, propositions et<br />

évaluations de solutions ergonomiques (INRS, Service Ergonomie et Psychologie<br />

Industrielle).<br />

Le présent rapport rend compte des travaux réalisés par l'INRS dans ce cadre, avec l'aide<br />

du Ministère de la Recherche et de la Technologie (aide n° 89-D-0040 du 10/02/89).<br />

Contexte scientifique de la recherche<br />

La demande de terrain, brièvement résumée plus haut, apparaît comme caractéristique<br />

d'une tendance actuelle de l'automatisation dans de nombreuses entreprises, à savoir<br />

introduction des systèmes automatisés au coup par coup, sans démarche globale ni intégrée.<br />

Cette démarche amène à constater l'existence de nombreux systèmes composites et hybrides qui<br />

a donné lieu à tout un courant de recherche (KARWOWSKI et al., 1988) ayant pour objectif la<br />

prise en compte de cette "mixité technologique" (c'est-à-dire un mélange de technologies<br />

nouvelles ayant des niveaux différents de "sophistication"), s'accompagnant d'une interaction<br />

complexe opérateur x système technique.<br />

En effet, "une usine n'apparaît pas, brusquement, dans sa pleine maturité opérationnelle,<br />

mais est plutôt continuellement re-conçue, reconfigurée et en cours de restructuration<br />

perpétuelle" (NADLER et ROBINSON, 1987). Dans cette perspective, il semble que l'état de<br />

"technologie mixte" soit l'état normal de l'entreprise moderne. De même, "un matériel ne<br />

fonctionne pas toujours selon les modes prévus et les modes dégradés de fonctionnements les<br />

font passer d'un niveau technologique a un autre plus sophistiqué, suscitant des activités<br />

humaines très différentes. On a ici une mixité diachronique qui marque constamment les<br />

activités de récupérations" (POY<strong>ET</strong> C. et LEPLAT J., 1990).<br />

Dans ce contexte général, on voit la difficulté d'appliquer, au sens strict, une démarche<br />

ergonomique intégrée à la conception (puisque cette phase de conception est difficilement<br />

isolable et traitable en tant que telle). En revanche, on voit aussi la nécessité de prendre en<br />

compte :<br />

- la totalité du système formant le site de travail,<br />

- les transformations envisagées et leur impact sur les activités de ('opérateurs,


- l'évaluation qualitative et quantitative des dysfonctionnements potentiels,<br />

- une analyse prospective des tâches futures.<br />

C'est ce qui a été tenté dans l'approche qui sera présentée.<br />

Présentation du rapport<br />

Le rapport présentera donc :<br />

- sous I, les motifs et objectifs de la recherche en précisant le contexte présenté plus haut,<br />

- sous II, la démarche méthodologique générale précisant en particulier l'articulation entre<br />

l'analyse systémique et l'analyse ergonomique approfondie,<br />

- sous in, le déroulement des différentes étapes de la recherche (analyse systémique des<br />

dysfonctionnements, analyse ergonomique approfondie, analyse prospective des activités<br />

futures, solutions d'amélioration et voies de conception,<br />

- sous iv, évaluation de la démarche et conclusion-


I MOTIFS <strong>ET</strong> OBJECTIFS DE LA RECHERCHE : L'AMELIORATION DE<br />

LA FIABILITE OPERATIONNELLE DES INTERACTIONS HOMME x<br />

SYSTEME TECHNIQUE<br />

1 - Problématique générale<br />

Avec les nouvelles technologies, les outils de production évoluent. Les machines isolées,<br />

n'assurant qu'un nombre restreint d'opérations de transformation du produit et disposant entre<br />

elles d'une certaine autonomie temporelle, sont peu à peu remplacées par de véritables<br />

processus industriels assurant de façon continue (ou quasi continue) les différentes opérations<br />

de transformation.<br />

D'un point de vue technique, cette évolution des systèmes de production est rendue<br />

possible par trois facteurs :<br />

- nouvelles formes d'outils de production : les machines-transfert, ateliers flexibles, lignes<br />

robotisées... sont, à moindre échelle, les équivalents des installations réservées jusqu'alors<br />

au nucléaire, à la chimie, à la sidérurgie ;<br />

- performance et accessibilité supérieure des automates : ceux-ci prennent en charge la<br />

surveillance et la régulation du processus, nécessaire pour assurer en temps réel la<br />

continuité de la production ;<br />

- informatisation : outre qu'elle permet de centraliser l'ensemble des informations<br />

nécessaires à la surveillance des installations, l'informatique permet également d'agir<br />

directement en temps réel sur le processus.<br />

Cette évolution technique a laissé croire pendant de nombreuses années que le rôle de<br />

l'opérateur serait de moins en moins important puisque progressivement ses fonctions<br />

pourraient être remplacées par des systèmes automatiques/informatiques. Mais on tend de plus<br />

en plus à constater (Decoster, 1988) que "moins nombreux sont les hommes sur une<br />

installation automatisée, plus important est leur rôle et plus lourdes de conséquences sont les<br />

décisions et leurs actions sur l'efficacité du système entier".<br />

De plus, "l'évolution des conditions techniques du travail ne semble pas modifier ce fait<br />

fondamental selon lequel l'opérateur humain apporte une contribution indispensable à<br />

l'efficience des automatismes" (de Terssac et Chabaud, 1988).<br />

La prise en charge progressive, par les automatismes et les systèmes informatiques, de<br />

certaines opérations mises en jeu dans les procédés de fabrication a donc changé de façon<br />

importante la nature du travail des opérateurs ainsi que la nature des risques.


Changements dans la nature des risques<br />

L'évolution technologique contribue à améliorer la sécurité directe de l'opérateur dans la<br />

mesure où il est éloigné (et protégé) du lieu de transformation du produit. Mais si l'opérateur<br />

de conduite est relativement en sécurité, une action inadéquate en salle de contrôle peut avoir<br />

des conséquences graves sur l'ensemble du site : la sécurité des opérateurs présents sur le site<br />

dépend souvent directement des actions engagées par l'opérateur en salle de contrôle. Il est donc<br />

nécessaire de concevoir des systèmes d'information/commande permettant d'éviter les actions<br />

inadaptées, leurs causes et/ou leurs conséquences.<br />

Pour résumer, on peut affirmer que la sécurité sur une installation complexe<br />

informatisée (mais aussi la quantité et la qualité de la production) dépend étroitement d'une<br />

coopération optimale entre l'homme et le système informatisé de conduite).<br />

Changements dans la nature du travail<br />

Ces changements sont de deux types : d'une part, le conducteur s'informe et agit sur le<br />

processus de façon indirecte (par l'intermédiaire d'interfaces écran/clavier/synoptique/<br />

commandes) et d'autre part, son intervention a lieu plus souvent en phase de fonctionnement<br />

dégradé.<br />

a) utilisation d'interfaces : l'opérateur intervient par l'intermédiaire d'interfaces<br />

présentant des informations symboliques complexes ; ceci est rendu nécessaire par la<br />

complexification des procédés eux-mêmes et par l'intégration des différents niveaux de<br />

régulation et de contrôle en une fonction générale de supervision. De ce fait, la tâche des<br />

opérateurs fait appel à des activités mentales (ou cognitives) de prise/traitement<br />

d'informations, de mémorisation, de représentation, d'anticipation, de diagnostic. La conception<br />

d'interfaces adéquates doit donc tenir compte de la nature de ces activités et raisonnements mis<br />

en jeu par le conducteur, pour aider ce dernier dans sa tâche.<br />

b) interventions en marche dégradée : l'opérateur intervient moins souvent au cours<br />

du fonctionnement normal, au moins dans les cas où le déroulement normal est connu et<br />

informatisable. En effet, dans ce cas, l'opérateur a essentiellement une tâche de surveillance.<br />

Par contre, il intervient plus souvent dans les phases de fonctionnement dégradé pour détecter<br />

un dysfonctionnement, en diagnostiquer les causes, en anticiper l'évolution et reprendre en<br />

manuel, le cas échéant. Ceci le place en situation de récupération d'incidents (Faverge, 1980),<br />

parfois non prévus (et difficilement prévisibles) et sous contrainte temporelle, ce qui est un<br />

facteur potentiel de surcharge informationnelle, de stress et de risques.<br />

En considérant ces différents aspects de l'évolution technologique et leur impact sur la<br />

nature du travail, il est apparu nécessaire de prendre en compte, dans des interventions, au<br />

moins quatre caractéristiques principales, à savoir l'aspect systémique de l'analyse,


l'importance de l'analyse des dysfonctionnements, la dimension cognitive du travail et sa<br />

concrétisation au niveau des interfaces homme x système.<br />

Cette tentative peut être considérée comme une des approches possibles combinant les<br />

méthodes d'analyse système, les méthodes d'analyse des dysfonctionnements, les méthodes<br />

d'analyse cognitive des activités et la conception d'interfaces. Le détail de cette approche sera<br />

présenté sous II (Démarche méthodologique).<br />

2 - Description sommaire de la cellule robotisée NILES et de<br />

son environnement - Position du problème<br />

a) Description sommaire du système analysé<br />

La Société MGI transforme des barres d'acier (de différentes qualité) en brides de tailles<br />

différentes (standards et/ou spéciales) servant pour le raccordement de tuyauteries dans<br />

diverses activités industrielles.<br />

L'ensemble du processus de fabrication est constitué de deux grandes unités fonction­<br />

nelles : une forge et un atelier d'usinage.<br />

Le système "Niles" sur lequel l'analyse sera focalisée par la suite, fait partie de l'unité<br />

"Usinage", qui a pour mission de transformer des ébauches brutes sortant de la forge en brides<br />

finies (usinées et percées). Cette unité constitue l'étape finale de la mission de l'entreprise et<br />

peut être souvent le lieu où s'accumulent les différents problèmes liés à la transformation du<br />

produit avant la sortie. Cette unité comporte 18 sous-systèmes équivalents au "Niles", la<br />

caractéristique principale de cette unité étant l'indépendance fonctionnelle des sous-systèmes<br />

qui la composent. Cette constatation amène donc à limiter l'analyse au seul sous-système "Niles"<br />

dans cette unité.<br />

Ce dernier a pour mission de transformer des pièces brutes (ébauches venant de l'unité<br />

forge) en pièce finies (brides). La cellule d'usinage automatisée "Niles" comporte :<br />

- une cellule d'usinage à commande numérique (Tour Niles),<br />

- un portique (robot) pour l'alimentation et l'évacuation des pièces du tour,<br />

- une perceuse multibroches (à 12 trous) automatiques (PMA),<br />

- deux palans (un pour l'alimentation du portique en pièces, un pour l'alimentation de<br />

la perceuse (PMA),<br />

- un pistolet pour l'ébavurage après perçage, opération réalisée manuellement par un<br />

opérateur.<br />

L'opérateur a pour tâche :<br />

- le réglage,<br />

- la programmation (introduction des données),<br />

- l'ébavurage,


- l'alimentation et l'évacuation des pièces : soit manuellement, soit par<br />

l'intermédiaire des palans,<br />

- la surveillance, le contrôle de conformité.<br />

De plus, et pour l'ensemble de l'atelier (15 tours), les autres postes sont :<br />

- un programmeur/poste/atelier,<br />

- trois opérateurs entretien,<br />

- un cariste pour évacuation des copeaux et alimentation/évacuation des palettes de<br />

pièces brutes et/ou finies.<br />

Bien qu'il n'existe pas de relation fonctionnelle entre le "Niles" et les différents sous-<br />

systèmes de l'unité usinage, on constate toutefois, que des problèmes d'organisation de travail<br />

dans l'atelier peuvent être à l'origine de dysfonctionnements du "Niles" (partage de tâche et de<br />

temps des opérateurs de programmation, d'entretien et du cariste).<br />

b) Problème posé : motifs et objectifs de l'étude<br />

A l'occasion de l'introduction d'une nouvelle perceuse à commande numérique dans la<br />

cellule "Niles", l'entreprise a pris conscience qu'un certain nombre de choix et de réflexions<br />

étaient nécessaires au préalable : l'intégration de celle nouvelle perceuse allait-elle se faire<br />

sans aucune modification de la cellule existante ? Ou bien au contraire, était-il nécessaire de<br />

prévoir une modification des convoyages de pièces pour automatiser l'arrivée et l'alimentation<br />

des diverses machines en une cellule plus intégrée ? Ces choix étaient à faire, tandis que la<br />

cellule existante ne fonctionnait pas de manière satisfaisante.<br />

La première solution n'était possible que si la place (déjà réduite) de l'atelier permettait<br />

une circulation des chariots amenant les pièces, sans perturbation du travail des opérateurs.<br />

La seconde n'était envisageable que si l'on résolvait au préalable les dysfonctionnements<br />

de la cellule existante, et que l'on puisse configurer un circuit de pièces allant de l'usinage à<br />

l'ébavurage en passant par le perçage.<br />

Dans les deux cas, il est vite devenu évident qu'il fallait établir un bilan de<br />

fonctionnement de cette cellule, et d'analyser les tâches des opérateurs, afin de reconfigurer<br />

quelque chose de maîtrisé.<br />

suivante :<br />

Du côté de l'entreprise, les motifs de l'étude étaient les suivants :<br />

- établir un bilan de fonctionnement de la cellule avant d'envisager une<br />

automatisation accrue,<br />

- résoudre des problèmes techniques et ergonomiques qui se posaient dans l'immédiat.<br />

Concernant l'étude menée par l'équipe INRS, ces motifs se traduisent de la manière<br />

- les problèmes dits "techniques" et "ergonomiques" nécessitaient probablement une<br />

étude approfondie globale, car la gestion de production et l'organisation du travail


comportaient apparemment de manière intrinsèque des sources de contraintes<br />

spécifiques,<br />

- les deux motifs "préparer l'automatisation" et "résoudre les problèmes existants"<br />

nous ont vite semblé liés : les problèmes technico-ergonomiques étaient dus à un<br />

fonctionnement de la cellule non optimal, à un mode d'automatisation créant des<br />

difficultés pour les opérateurs.<br />

Plusieurs questions apparurent fondamentales :<br />

- Le travail sur un système composite introduisait des problèmes de compatibilité<br />

entre systèmes : au niveau des interfaces bien sûr, où l'on observait des<br />

contradictions de codages, de procédures, de modes de fonctionnement, mais aussi au<br />

niveau des cycles de production et de la susceptibilité aux changements de modèles<br />

de pièces (tolérances différentes entre le portique et le tour).<br />

- Le travail en temps partagé : la production se fait de manière séquentielle et il faut<br />

donc respecter et surveiller les cycles correspondants à la réalisation d'une pièce.<br />

L'entreprise est amenée à faire de petits lots, et entreprend souvent plusieurs<br />

cycles en même temps : usinage d'un lot de pièces données et perçage simultané<br />

d'autres types de pièces. Certains types de pièces sont apportées par le robot,<br />

d'autres doivent être mises en manuel avec un palan. Certaines pièces s'évacuent<br />

automatiquement, d'autres nécessitent une intervention de l'opérateur (au bon<br />

endroit, au bon moment). Certaines phases de surveillance, ou de réglages, sont<br />

datées, précisément intégrées dans les cycles.<br />

Ce type de travail impose aux opérateurs une véritable gestion du temps. La<br />

planification temporelle n'est pas simple et linéaire, en une somme de tâches : ici<br />

l'opérateur répartit certaines tâches "interruptibles" à l'intérieur du temps<br />

restant entre d'autres tâches "datées" ou devant intervenir suite à un événement. Le<br />

temps de surveillance des machines (pendant les phases automatiques) ne peut<br />

s'utiliser totalement en "temps masqué", car il faut intégrer cette composante de la<br />

tâche qu'est la régulation de temps.<br />

Le travail en temps partagé est une situation particulière, qui nécessite que<br />

l'analyse du travail se base sur les séquences de sous-tâches que l'opérateur<br />

planifie, la description classique des opérations sur chacune des machines n'est pas<br />

pertinente : une même séquence d'opérations, ayant sa cohérence, peut être réalisée<br />

sur plusieurs lieux différents ; par exemple, l'usinage nécessite des déplacements<br />

entre tour, CN du tour et du portique, site d'alimentation du portique, pour une<br />

même séquence continue de contrôle de l'usinage.<br />

La description de "ce qui est à faire", c'est-à-dire les exigences du processus<br />

technique, est insuffisante : une même phase de la production peut être réalisée par<br />

des organisations des conduites différentes, par association avec d'autres phases,


avec des interruptions diverses, par exemple, l'ébavurage peut être fait pièce par<br />

pièce, ou bien par lots de plusieurs, en alternance avec d'autres phases.<br />

En conclusion, l'analyse du travail en temps partagé nécessite que l'on restitue la<br />

cohérence interne des séquences, non déterminées par le processus, mais par les<br />

astreintes aux opérateurs et les possibilités qu'ils ont pour y faire face.<br />

Nous avons analysé donc plutôt les critères de régulation que les modes de<br />

régulation, plutôt la planification que son résultat, car ces éléments nous ont<br />

permis de mieux prévoir les activités futures dans le système modifié.<br />

- Le traitement des incidents et dysfonctionnements<br />

Il est vite apparu qu'une partie des tâches assumées par l'opérateur consistait à<br />

rétablir la disponibilité du système suite à un dysfonctionnement. Des tâches de<br />

récupération introduites en cours de cycle sont fréquentes, et le plus souvent<br />

l'ordre palliatif : l'objectif de la résolution est la remise en service immédiate de<br />

l'installation. Dès l'apparition d'une dérive, on constate que l'opérateur met en<br />

oeuvre un certain nombre de précautions ou de compensations, pour :<br />

- éviter les conséquences immédiates du dysfonctionnement,<br />

- planifier le plus tard possible, ou au moment opportun la récupération<br />

résolutoire (intervention éventuelle du service de maintenance).<br />

Ces activités s'intègrent donc, plus ou moins bien, à la planification des tâches de<br />

production et de surveillance, et c'est cette intégration qui constitue une contrainte<br />

importante et non évaluée pour les opérateurs. Dans une activité que nous avons<br />

décrite comme séquentielle, ce traitement des dysfonctionnements intervient comme<br />

facteur de perturbation de la planification initiale.<br />

L'analyse des activités de récupérations nous a permis :<br />

- d'évaluer la complexité de ces tâches non prescrites,<br />

- d'évaluer les contraintes liées à des situations perturbées, modifiant le contexte<br />

habituel de réalisation des tâches,<br />

- d'intégrer systématiquement le temps et les moyens nécessaires à la<br />

récupération des dysfonctionnements, afin que les opérateurs puissent planifier<br />

ces éléments au même titre que les autres tâches.<br />

Deux objectifs étaient poursuivis : dégager l'exemplarité de la démarche proposée dans le<br />

cas d'un système hybride, mener de manière articulée analyse systémique de fiabilité et analyse<br />

de l'activité :<br />

- Exemplarité de la démarche en ce qui concerne les systèmes hybrides<br />

Cette étude a nécessité le choix d'une approche globale axée sur l'analyse des<br />

activités de récupération d'incidents. On peut considérer que les résultats auront<br />

une valeur d'exemplarité du point de vue des processus d'automatisation des PMI. La


éussite de la mise en place ou de l'évolution d'une cellule de production hybride est<br />

conditionnée par l'analyse précise de la souplesse nécessaire en gestion de<br />

production. A partir du moment où l'on souhaite faire fonctionner, de manière<br />

combinée et flexible, des dispositifs divers, il faut introduire du temps et des<br />

moyens pour que l'opérateur puisse assurer réellement dans le cadre de son activité<br />

normale l'homogénéisation" du processus. Un objectif était donc de mettre en<br />

évidence l'importance de ces tâches de mise en concordance des dispositifs et la<br />

planification rendue nécessaire. Une meilleure connaissance de cette réalité<br />

industrielle devrait amener les entreprises concernées à mieux évaluer le taux<br />

d'occupation des opérateurs, et les moyens à mettre à leur disposition.<br />

- Mener de manière combinée analyse de fiabilité et analyse de l'activité<br />

Du point de vue méthodologique, un second objectif était de démontrer que l'approche<br />

des tâches de récupération des dysfonctionnements imposait une intégration des<br />

analyses de fiabilité et des analyses ergonomiques. Les dysfonctionnements sont, il<br />

est vrai, les "traces" négatives des caractéristiques du fonctionnement d'un système,<br />

et leur étude dans l'approche ergonomique est d'un intérêt immédiat dans la mesure<br />

où le traitement des incidents se vit à la fois comme une situation à fortes<br />

contraintes et comme l'écart persistant entre une tâche prescrite et les tâches<br />

effectives.<br />

Dans ce type de système, la fiabilité ne s'obtient que si l'intégration temporelle et<br />

ergonomique des interventions humaines en cours de cycle (pour des récupérations,<br />

réglages, alimentations) se fait de manière souple dans la définition des tâches et de<br />

la gestion de production. Parallèlement, l'analyse de l'activité ne peut se faire que si<br />

l'analyse de fiabilité met suffisamment en évidence les points sensibles du système<br />

que l'opérateur doit assumer par une planification temporelle des tâches incluant<br />

les récupérations des dysfonctionnements.


I I DEMARCHE M<strong>ET</strong>HODOLOGIQUE UTILISEE : de l'analyse<br />

systémique de fiabilité à l'analyse des activités<br />

Compte tenu des motifs de la demande et des objectifs présentés plus haut, il est apparu<br />

nécessaire de prendre en compte, dans la démarche méthodologique proposée :<br />

- la dimension systémique de l'analyse (par opposition à l'analyse ponctuelle du poste<br />

de travail) ;<br />

- l'analyse des dysfonctionnements (potentiels et/ou constatés) qui sont et seront de<br />

plus en plus les objets de l'intervention des opérateurs ;<br />

- la dimension cognitive du travail liée à l'utilisation croissante d'outils<br />

informatiques et à la complexité des installations conduites par les opérateurs.<br />

Dans ce but, la méthode, proposée dans le cadre de l'analyse et intervention ergonomique<br />

sur les systèmes complexes automatisés (Neboit et al., 1990), et qui peut être définie comme<br />

une tentative de formalisation de l'ergonomie des systèmes préconisée par Faverge (1966) a<br />

été utilisée.<br />

L'objectif opérationnel ultime de cette approche est d'améliorer la fiabilité et la sécurité<br />

de systèmes socio-techniques en cherchant à réduire la probabilité de dysfonctionnement des<br />

systèmes techniques et/ou du couplage homme x système. Dans son principe, cette démarche<br />

repose sur deux bases générales : l'analyse système (de Rosnay, 1975) et l'analyse de<br />

l'interaction homme x système technique sous les formes développées par l'ergonomie de langue<br />

française. L'ensemble du cadre de principe de la démarche peut être condensé dans le tableau 1.


<strong>ET</strong>APE-DOMAINE OBJECTIF M<strong>ET</strong>HODE<br />

1 . <strong>ANALYSE</strong><br />

FONCTIONNELLE<br />

FONCTIONNELLE<br />

Fonctions, tâches<br />

2. <strong>ANALYSE</strong><br />

OPERATIONNELLE<br />

Configuration,<br />

disponibilité,<br />

exigences<br />

3 . IDENTIFICATION<br />

IDENTIFICATION<br />

DES DES DYSFONC­<br />

TIONNEMENTS<br />

4. <strong>ANALYSE</strong> CAUSALE CAUSALE<br />

DES DYSFONC­<br />

TIONNEMENTS<br />

Fiabilité • Analyse structurofonctionnelle<br />

du système<br />

(missions, fonctions,<br />

variables, interactions)<br />

Ergonomie • Place de l'opérateur dans<br />

le système<br />

• Tâches prescrites<br />

Fiabilité • Décrire les modes<br />

d'exploitation et de<br />

fonctionnement du système<br />

• Taux de disponibilité des<br />

composants<br />

Ergonomie • Planification spatiotemporelle<br />

des tâches<br />

• Exigences des tâches,<br />

contraintes<br />

d'environnement<br />

Fiabilité • Identification des classes<br />

de conséquences<br />

d'événements initiateurs<br />

• Liste hiérarchisée des<br />

modes de défaillance<br />

Ergonomie • Conséquences des<br />

dysfonctionnements sur<br />

l'activité (astreintes,<br />

régulations, interventions<br />

humaines en mode<br />

dégradé...)<br />

Fiabilité • Degré de fragilité du<br />

système<br />

• Scénarios générateurs<br />

d'événements<br />

Ergonomie • Analyse des scénarios<br />

générateurs de contraintes<br />

• Analyse psychoergonomique<br />

des erreurs<br />

5. AMELIORATIONS Fiabilité • Amélioration de la<br />

fiabilité et de la<br />

disponibilité<br />

Ergonomie • Amélioration du couplage<br />

homme-tâche (situations,<br />

compétences, interfaces)<br />

• Diagramme-bloc<br />

• Graphe de fluence<br />

• Analyse sur documents et<br />

interviews<br />

• Analyse de l'activité<br />

• Analyse par arbres<br />

d'événement (AAE)<br />

• Graphe de Markow<br />

• Graphes d'ordonnancement<br />

• Observation (ex. : Kronos)<br />

• Mesures<br />

• Analyse par arbres<br />

d'événement (AAE)<br />

• AMDEC<br />

• Analyse des dysfonctionnements<br />

du système<br />

homme-tâche<br />

• Observation des activités<br />

de récupération<br />

• Analyse par arbre de<br />

défaillances (AAD)<br />

• Expérimentation<br />

• Simulation<br />

• Verbalisation<br />

• Analyse de sensibilité<br />

(simulation d'hypothèses)<br />

• Analyse de sensibilité<br />

(simulation d'hypothèses)<br />

Tableau 1 - Principales phases de l'approche combinant analyse de fiabilité et<br />

analyse ergonomique des activités


La première étape (analyse fonctionnelle) a pour objectifs de décrire le fonctionnement<br />

normal du système analysé et de situer la place des différents éléments par rapport à la mission<br />

globale. Dans cette étape, l'analyse fonctionnelle de fiabilité (méthodes diagrammes blocs et<br />

graphes de fluence) permet de décrire le système (frontière et nature des échanges, éléments,<br />

leurs fonctions et interactions, flux des entrées et des sorties) et le processus de fabrication<br />

(variables et leurs interactions, interfaces d'information et de commande, gestion des variables<br />

entre automatisme - machine - opérateur). L'analyse ergonomique (analyses documentaires,<br />

interviews, observations systématiques) permet de décrire les tâches prescrites et de<br />

connaître l'activité réelle (place de l'opérateur dans le système, contraintes ergonomiques,<br />

interfaces existantes et utilisées par les opérateurs, critères de régulation, gestion des aléas).<br />

Cette étape sert généralement de cadre de référence pour les étapes suivantes.<br />

La deuxième étape (analyse opérationnelle) vise à évaluer qualitativement le taux de<br />

disponibilité du système par la méthode Arbre d'Evénement. Cette évaluation peut être<br />

quantifiée en utilisant le graphe de Markov. Parallèlement, l'analyse ergonomique décrit les<br />

activités spatio-temporelle des opérateurs et permet d'évaluer les taux d'occupations ainsi que<br />

les problèmes de planification temporelle (temps partagé) liés à la disponibilité du système<br />

technique.<br />

La troisième étape (identification et classement des défaillances) permet, par l'analyse<br />

des modes de défaillances et de leurs effets (AMDE), de dresser une liste hiérarchisée des<br />

dysfonctionnements techniques dont l'impact sur les activités des opérateurs sera mise en<br />

évidence par l'analyse ergonomique des activités de récupération.<br />

La quatrième étape (analyse causale des dysfonctionnements) a pour but la mise en graphe<br />

causale de scénarios de dysfonctionnements en intégrant, grâce à l'analyse ergonomique<br />

parallèle, l'ensemble des événements techniques, humains et organisationnels. La simulation in<br />

situ de certains dysfonctionnements permet d'approfondir les activités de récupération mises en<br />

jeu.<br />

La dernière phase (proposition d'amélioration et validation) donne la liste des<br />

modifications (ou projet de conception) proposée, aussi bien au plan technique, qu'au plan<br />

ergonomique et organisationnel. Ces différentes propositions font l'objet de simulations<br />

prédictives permettant de les décrire et d'en évaluer l'impact selon les différentes dimensions :<br />

efficience, sécurité, conditions de travail, etc....


111 DEROULEMENT DE LA RECHERCHE<br />

Compte tenu du fait que la présente recherche a été menée sur deux ans et que d'autres<br />

études ont été menées en parallèle (et qui ont eu une influence sur la recherche elle-même), il<br />

a paru préférable :<br />

- de présenter d'emblée (sous III.1) l'articulation de la présente recherche avec les autres ;<br />

- puis de présenter de façon suivie les étapes de la recherche proprement dite (sous III 2 à 5).<br />

Pour des raisons de commodité, le déroulement de la méthode ne sera pas décrit dans<br />

l'ordre des différentes étapes ; les analyses seront regroupées en "analyse systémique" (sous 2)<br />

et analyse ergonomique (sous 3).<br />

Enfin, pour des raisons de facilité de lecture, le présent rapport n'est qu'un résumé des<br />

travaux et des principaux résultats et le lecteur pourra se reporter aux annexes plus détaillées<br />

signalées dans le corps du rapport.<br />

1 - Rappel des articulations avec les autres études et intérêt<br />

pour l'analyse ergonomique<br />

Pour des raisons d'avancement des travaux, à ce jour, deux études menées en parallèle<br />

sont résumées ici :<br />

- l'étude technico-organisationnelle des circuits de pièces (menée par le CRERE de l'ENISE) ;<br />

- l'évaluation économique (par l'ECT de Lyon II).<br />

a) Etude technico-organisationnelle des circuits de pièces<br />

Cette étude a été menée par J.P. BRUN du CRERE (ENISE) et a fait l'objet d'un rapport<br />

(Brun, 1989).<br />

Le but de cette étude était de définir les principes organisationnels de fonctionnement de la<br />

cellule NILES : flux de production, caractéristiques prévisionnelles d'exploitation.<br />

Présentation des différents flux possibles : en fonction des types de pièces et des<br />

caractéristiques des machines, quatre circuits possibles ont été recensés (cf. schéma 1).


1 : pièces standard à 12 trous<br />

2 : pièces standard ayant un nombre de trous différent de 12<br />

3 : pièces spéciales tournées et percées, mais non apportées par le portique<br />

4 : pièces spéciales uniquement percées dans la cellule (ERLO)<br />

Schéma 1 - Circuits de pièces proposés (Brun, 1989)<br />

Recensement des solutions circuit par circuit : compte tenu des éventualités<br />

d'automatisation : alimentation ou non de la perceuse ERLO (nouvelle perceuse), automatisation<br />

ou non de la fonction ébavurage et éventuellement marquage, on obtient pour les différents<br />

circuits les configurations possibles :<br />

- première évaluation : chacune de ces configurations a été évaluée à l'aide de critères<br />

qualitatifs : productivité (+ qualité et fiabilité) et conditions de travail (charges diverses et<br />

sécurité) ;<br />

- combinaison des circuits : les possibilités de fonctionnement simultané des circuits sont :<br />

1 + 4;2 + 4et3 + 4.<br />

Un modèle de simulation informatisé, SIMAN, permet de reproduire le fonctionnement de<br />

la cellule, de un ou de plusieurs de ses circuits suivant les configurations choisies. Il s'agit<br />

d'une analyse statistique de la production sur une durée demandée. Il est possible de définir,<br />

grâce à cette simulation, le rythme de production théorique et le modèle de gestion, les<br />

éventuels goulots d'étranglement, l'évolution théorique des stocks.


Application à la configuration actuelle provisoire : 1 + 4 (cf. schéma 2).<br />

MULTI<br />

BROCHE<br />

stock<br />

4<br />

PORTIQUE + TOUR<br />

stock!<br />

3 : pièces spéciales tournées et percées, mais non apportées par le portique<br />

4 : pièces spéciales uniquement percées dans la cellule (ERLO)<br />

t<br />

EBAV.MAN<br />

Schéma 2 - Simulation des circuits de pièces actuels de la cellule NILES<br />

Actuellement, la perceuse ERLO est située de manière à assurer le perçage des pièces<br />

spéciales non usinées dans la ligne NILES (circuit 4). La perceuse multi-broches, effectue le<br />

perçage des pièces standard 12 trous. Pour cette combinaison des circuits 1 + 4,<br />

l'automatisation éventuelle de l'ébavurage-marquage du circuit 1 est la variable qui a été<br />

étudiée (cf. schéma 3) :<br />

MULTI<br />

BROCHE<br />

stock!<br />

ERLO<br />

PORTIQUE + TOUR<br />

stock<br />

2 : pièces standard ayant un nombre de trous différent de 12<br />

4 : pièces spéciales uniquement percées dans la cellule (ERLO)<br />

stock<br />

EBAV. AUTO<br />

EBAV.<br />

Schéma 3 - Simulation de l'automatisation de l'ébavurage<br />

3 4<br />

+ 4


Les temps de production (temps de cycles) et d'opérations (estimations des temps de<br />

chargement, ébavurage, déplacements), la taille des stocks (optimisés pour éviter les goulots),<br />

ont été introduits dans le modèle SIMAN, avec les variations selon le type de pièces et à<br />

l'introduction éventuelle d'une automatisation de l'ébavurage. Après analyse, deux constatations<br />

sont faites :<br />

- il n'y a pas de risque de goulots d'étranglement : une relative liberté est possible quant à la<br />

gestion des stocks tampons ;<br />

- l'automatisation (alimentation, ébavurage, marquage) de la sortie du circuit 1 entraîne un<br />

gain régulier de 10 points sur toutes les simulations en ce qui concerne l'occupation de<br />

l'opérateur.<br />

Conclusions : les autres combinaisons de circuits (2 + 4 et 3 + 4) n'ont pas été simulées.<br />

Les configurations retenues quant à leur pertinence sont : 2 + 4 : automatisation de<br />

l'approvisionnement de la perceuse ERLO (pièces standard autres que 12 trous 3 + 4 :<br />

alimentation manuelle du tour en pièces spéciales.<br />

Les propositions suggérées sont :<br />

- laisser le plus de place possible pour les stocks tampons afin que les opérateurs puissent<br />

regrouper leurs tâches (pas de risque de goulots d'étranglement) ;<br />

- l'ébavurage automatique semble une bonne solution à condition que l'alimentation et le<br />

marquage le soient aussi.<br />

Apports de cette étude pour l'analyse ergonomique INRS<br />

Cette étude a permis de synthétiser les différentes possibilités de production et de<br />

restreindre le champ des possibles du point de vue de l'implantation d'une perceuse. Elle a<br />

permis de dégager une configuration pour chacune des configurations de circuits :<br />

automatisation de l'ébavurage et de l'alimentation de la perceuse ERLO. Les simulations partent<br />

d'estimations théoriques qu'il reste à confronter à la réalité. En effet, aux opérations<br />

habituelles sont à ajouter le traitement des aléas. Reste de plus à aménager l'ensemble des<br />

éléments qui va permettre aux opérateurs d'effectuer cette tâche "élargie" : moyens de<br />

manutention, moyens informationnels, réduction des déplacements, possibilités de traitement<br />

des aléas, possibilités de gestion des stocks. C'est le but de notre étude ergonomique que de<br />

confronter les conditions réelles de travail à ce modèle théorique pour mieux prendre en compte<br />

les exigences réelles de la conduite de la ligne. A ce jour, les quatre circuits mis en évidence ont<br />

été complétés par trois autres.<br />

Les objectifs tenant à l'automatisation du chargement de la perceuse ERLO ont été remis en<br />

cause, la flexibilité de la production étant devenue un point important, concrétisé par l'ajout<br />

d'un site d'alimentation de la perceuse PMA.


Cette étude a donc été effectuée sur une base aujourd'hui remise en question :<br />

- la simulation des combinaisons de circuits a été terminée sur le logiciel SIMAN et a montré<br />

que des goulots d'étranglements étaient peu probables quelle que soit la configuration de la<br />

cellule ;<br />

- une étude d'un système de manutention a été faite, et l'idée de pinces de saisie des collerettes<br />

a été approfondie ;<br />

• des mesures d'ambiance sonore et lumineuse ont été faites et ont donné lieu à un rapport.<br />

Cette étude a mis en évidence que si le niveau d'éclairement global était correct, la qualité de<br />

l'éclairage localisé sur certains postes était à revoir. Les relevés sonores sont moins<br />

optimistes, ils font état d'une réelle nuisance pour une situation où il est irréaliste<br />

d'envisager un traitement phonique des bâtiments.<br />

b) Evaluation économique du fonctionnement de la cellule NILES (étude de<br />

l'ECT, Lyon II, P. VERDOL)<br />

Cette évaluation a été faite sur la base des combinaisons de circuit de pièces 1-4, 2-4, et<br />

3-4 (cf. supra III 1.a) et avec les formes d'automatisation suivantes : automatisation de<br />

l'ébavurage des pièces standard, automatisation de l'alimentation de la perceuse ERLO,<br />

approvisionnement manuel du tour pour les pièces spéciales.<br />

Pour cela, une étude des flux des différentes pièces transitant par la cellule a été menée,<br />

afin d'apprécier les conséquences des solutions retenues sur l'utilisation des équipements et sur<br />

l'importance des stocks intermédiaires. Seule une évaluation non-quantifiée a pu être réalisée,<br />

car certaines données nécessaires à la quantification manquante : temps réels de manipulation de<br />

réglage, de cycle, etc., coût des différents équipements (tour, perceuse, ébavureuse), coût des<br />

en-cours. D'autres éléments développés dans la deuxième partie du rapport ECT, et concernant<br />

l'organisation générale et la stratégie commerciale de MGI manquent pour une véritable analyse<br />

économique.<br />

Evaluation de la solution choisie pour la combinaison 1-4 : il est noté que les deux flux<br />

des circuits 1 et 4 sont tous deux soumis au même type de processus : "appel par l'aval" : les<br />

dispositifs en aval sont toujours dans l'attente des fins de cycle des dispositifs en amont : tour<br />

pour la perceuse 1, et perceuse 2 pour l'ébavurage. Il n'y a donc pas de risque de goulots<br />

d'étranglement. Mais la sous-utilisation des équipements risque d'être d'autant plus importante<br />

que l'on se situera en aval du tour. La justification de l'automatisation de l'ébavurage repose sur<br />

le gain de temps obtenu quant aux taux d'occupation de l'opérateur. ECT trouvent ce gain de<br />

temps mineur, et compte tenu de la sous-utilisation et du coût de l'investissement, remettent en<br />

question la pertinence de cette automatisation.<br />

Evaluation de la solution choisie pour la combinaison 2-4 : il existe une probabilité<br />

importante d'en-cours du fait de l'entrée simultanée de pièces standard et spéciales dans la<br />

perceuse ERLO. Il semble donc judicieux d'automatiser l'alimentation de cette perceuse, à


condition d'affiner l'ordre de priorité de passage des pièces et des temps de réglage. Cette<br />

solution d'automatisation est aujourd'hui remise en question. A noter aussi que l'ébavurage de<br />

ces deux circuits serait différent (automatique pour 2, manuel pour 4) et qu'il conviendrait<br />

alors d'organiser la sortie pour limiter les stocks à l'ébavurage.<br />

Evaluation de la solution choisie pour la combinaison 3-4 : du fait de la convergence des<br />

deux circuits à la perceuse ERLO et à l'ébavurage, il y a risque de goulot. Néanmoins, le temps<br />

de cycle du tournage sur le circuit 3 étant d'une heure, il est possible de décaler l'arrivée des<br />

pièces à la perceuse. L'ECT pense que la combinaison des circuits 3 et 4 entraîne une sous-<br />

utilisation des équipements (portique, perceuse 1, ébavureuse automatique) et qu'il faudrait<br />

prévoir d'usiner les pièces spéciales sur un autre tout.<br />

L'ECT énumère ensuite les éléments nécessaires à une évaluation quantifiée des solutions.<br />

La nécessité d'un suivi de la production est argumentée.<br />

Apport de cette étude pour l'analyse ergonomique INRS<br />

A la lecture de cette étude, la nécessité de l'analyse des temps réels observables en<br />

situation de travail nous semble claire ; en particulier :<br />

- Le temps réel que prend l'ébavurage : déplacement, ébavurage, manutention, marquage,<br />

rangement, doit être évalué. Il nous semble, mais ceci est à vérifier, que l'automatisation de<br />

l'ébavurage aurait l'avantage de décharger l'opérateur des circuits 1, 2 et 3 dès la fin du<br />

tournage, ce qui lui permettrait de dégager du temps pour le circuit 4, notamment pour les<br />

réglages de la perceuse (gestion de son alimentation, du nombre de trous...). La notion de<br />

taux d'occupation doit être confrontée à la réalité : ce n'est pas tant le temps d'ébavurage qui<br />

contraint l'opérateur que le fait de gérer le stock à la sortie de la perceuse 1, de se déplacer<br />

tout en continuant à surveiller le tour (plaquage des pièces, alimentation correcte du tour,<br />

etc.).<br />

- Un problème nous semble devoir être envisagé sérieusement, c'est le temps et les<br />

contraintes imposés par la réception, la manutention, le rangement, le contrôle et<br />

l'évacuation des pièces. Le manque de place, le temps imparti, l'inadaptation des moyens de<br />

levage peuvent être une limite à l'utilisation maximale des machines et une charge<br />

importante pour les opérateurs.<br />

L'équipe de l'ECT a posé le problème de l'intégration des flux de pièces à l'entrée de la<br />

perceuse ERLO et de l'ébavureuse, dans le cas de l'automatisation de ces deux équipements. C'est<br />

en partie la complexité de cette intégration, qui, liée à la variabilité des types de production, a<br />

amené à rejeter la solution d'automatisation de l'alimentation de la perceuse.


2 - Analyse systémique de la cellule NILES en fonctionnement<br />

normal et dégradé<br />

Concernant la partie "analyse-système" de la méthode proposée, différentes étapes ont été<br />

menées (Fadier, 1991) :<br />

- Analyse descriptive de la cellule et de son environnement (amont et aval), menée par<br />

Diagrammes-Blocs(DB) et par Graphes de Fluence (GF) (cf. détails dans l'Annexe A1).<br />

- Analyse de la cellule NILES elle-même (par les mêmes méthodes) et surtout analyse de la<br />

disponibilité de la cellule par la méthode Arbre d'Evénements (Annexe A1).<br />

- Analyse des dysfonctionnements de la cellule par Analyse des Modes de Défaillances et de<br />

leurs Effets (AMDE) et par Arbres des Défaillances (AdD) (cf. Annexe A1).<br />

Chaque analyse ne sera pas présentée ici en détail. Pour plus d'information, le lecteur<br />

peut se reporter à l'ensemble des annexes A1 (pour la présentation générale des méthodes) et<br />

A2 (pour les applications au système étudié). L'essentiel des résultats sera résumé ci-dessous.<br />

Cette étude systémique a eu pour objet l'analyse de la cellule en tant que partie d'un<br />

système plus étendu : les dysfonctionnements ayant lieu sur la cellule sont en effet à considérer<br />

à l'échelle de l'entreprise, puisqu'il existe une interdépendance entre les fonctions du NILES et<br />

d'autres fonctions du MGI. Une première analyse a situé la cellule parmi l'ensemble des<br />

fonctions de MGI (cf. Annexe II A1) et a mis en évidence les influences de l'amont sur la cellule<br />

elle-même.<br />

L'analyse par diagramme-blocs (Annexe II A2) a permis d'identifier les différents<br />

niveaux de fonctions ainsi que leurs principales inter-relations (cf. tableau 2).<br />

Fonctions<br />

principales<br />

/ Perçage<br />

j/ Ebavurage<br />

Fonctions<br />

secondaires<br />

y Alimentation et<br />

' évacuation des<br />

pièces et autres<br />

opérations manuelles<br />

Programmation<br />

^* Réglage des machines<br />

Surveillance<br />

Quelques fonctions<br />

de contraintes communes<br />

aux différentes fonctions<br />

principales<br />

* Graissage<br />

* Nettoyage<br />

* Evacuation des déchets<br />

* Eclairage<br />

* Refroidissement<br />

* Ventilation<br />

* Arrêt d'urgence<br />

* Fonction de sécurité<br />

Etc..<br />

Tableau 2 : Classement et répartition des fonctions au sein du système


La fonction ébavurage étant toujours assurée du fait du nombre important des pistolets<br />

disponibles dans l'atelier et sous réserve d'une disponibilité de l'opérateur, on peut ramener le<br />

nombre des fonctions principales à 2 seulement : usinage et perçage.<br />

Une analyse par Arbre d'Evénements (Annexe II A2b) a mis en évidence que, pour<br />

maintenir la disponibilité du système. 80 % des configurations du fonctionnement de la cellule<br />

nécessitent une intervention humaine en cours de cvcle.<br />

L'analyse des Modes de Défaillances et de leurs Effets (Annexe II A2c) a permis<br />

d'identifier 310 modes de défaillances qui ont été regroupés dans deux grandes catégories :<br />

• Mode de défaillance entraînant la perte d'une fonction principale et/ou<br />

l'arrêt du système pour un temps plus ou moins conséquent. C'est le cas du tour qui<br />

entraîne, par ces différents modes de défaillances, la perte de la fonction d'usinage et de ce<br />

fait l'arrêt de production sauf dans le cas où des pièces usinées sont en attente de perçage, le<br />

système continue à fonctionner avec 50 % de disponibilité seulement.<br />

• Mode de défaillance compensable par d'autres éléments du système. Ce qui veut<br />

dire que le système global reste en disponibilité, bien que l'élément soit défaillant. C'est le<br />

cas des perceuses, du portique et des palans.<br />

Ces différentes catégories de défaillance induisent différents types d'activité de<br />

l'opérateur : simple programmation, diagnostic et dépannage, prise en charge manuelle de<br />

l'alimentation et de l'évacuation de pièces (cf. tableau 3).<br />

Sous-système Nombre de mode<br />

de défaillances<br />

Mode de<br />

fonctionnement<br />

du système<br />

Moyen de<br />

compensation<br />

Activité de<br />

l'opérateur<br />

Tour 103 Arrêt - Dépannage dans<br />

certains cas<br />

Portique 71 Dégradé Opérateur Alimentation et<br />

évacuation manuelle<br />

Palan 12 Dégradé Opérateur Alimentation et<br />

évacuation manuelle<br />

Perceuse PMA 92 Dégradé ERLO Programmation de la<br />

nouvelle perceuse<br />

Perceuse ERLO 32 Dégradé PMA Programmation de la<br />

perceuse PMA si 2,<br />

4, 8 trous<br />

Tableau 3 : L'impact des modes de défaillances sur le mode de fonctionnement<br />

du système et la nature de l'activité engendrée


De plus, cette variété de l'activité pose des problèmes organisationnels (cf. tableau 4).<br />

Type d'activité<br />

impliquée<br />

Exigence<br />

organisationnelle<br />

Récupération Coordination entre<br />

exploitation<br />

et entretien<br />

% des modes de<br />

défaillances<br />

correspondants<br />

Dépannage Opérateur seul 1 1<br />

Programmation et<br />

adaptation des<br />

nouvelles machines<br />

Autres activités<br />

(perçage et/ou<br />

ébavurage)<br />

Coordination entre<br />

exploitation<br />

et entretien<br />

Coordination entre<br />

exploitation<br />

et entretien<br />

Tableau 4 : Les exigences organisationnelles induites par la variation<br />

des activités impliquées.<br />

Ces activités n'étant pas prévues dans la définition actuelle de la tâche, l'opérateur<br />

travaille en situation de contrainte temporelle, en temps partagé, ce qui peut être une source de<br />

charoe de travail élevé et de risques.<br />

Cependant, deux orientations de solutions paraissent envisageables :<br />

- réduire la probabilité d'occurrence de défaillances incriminées,<br />

- dans le cas où cela s'avère difficile, prendre en compte ces activités dans la<br />

nouvelle définition de la tâche.<br />

Cette dernière étant induite par l'inclusion de la nouvelle perceuse dans la cellule, le<br />

réaménagement de la tâche de l'opérateur est donc nécessaire, quelle que soit l'option technico-<br />

organisationnelle "choisie", puisqu'il faudra dégager le temps nécessaire à l'opérateur pour :<br />

- la surveillance et le dépannage en cas d'automatisation complète,<br />

- effectuer physiquement le travail dans le cas inverse.<br />

Il était donc nécessaire de connaître, d'une part, les défaillances du systèmes entraînant<br />

une intervention de l'opérateur en cours de cycle, d'autre part, les différentes modalités<br />

d'intervention de l'opérateur (détection des défaillances, diagnostic, dépannage, etc.), ainsi que<br />

le temps qui lui est nécessaire pour récupérer les défaillances les plus critiques.<br />

Dans cet objectif, une analyse par Arbre de Défaillances (de l'événement redouté :<br />

"intervention de récupération humaine en cours de cycle sur le système") a été menée (cf.<br />

Annexe II A2c).<br />

26<br />

36<br />

20


Cette analyse, effectuée par un groupe de travail restreint*, montre l'existence de<br />

187 événements de base et/ou considérés comme comme tels. Ces événements ont été regroupés<br />

en deux grandes classes (cf. tableau 5).<br />

1 - Evénement de base d'origine technique et/ou assimilé ;<br />

2 - Evénement de base d'origine ergonomique et/ou assimilé.<br />

Nombre<br />

d'événements<br />

Nature %<br />

133 Technique 71<br />

54 Ergonomique 29<br />

Tableau 5 : Répartition des événements en fonction de la nature de leur origine<br />

La répartition des événements (cf. tableaux 6 et 7) en fonction des classes de solutions<br />

possibles, souligne les points suivants :<br />

- 31 événements (soit 17 %) pourraient être supprimés par une politique efficace<br />

d'entretien préventif.<br />

- 83 événements (soit 44 %) nécessiteraient la mise en place de solutions spécifiques (avec<br />

une possibilité de regroupement en classes, ce qui permettrait de réduire les solutions<br />

spécifiques et travailler dans une optique de barrières communes).<br />

- 12 événements (soit 6,5 %) sont liés à des problèmes de conception, ce qui nécessite une<br />

réflexion plus approfondie concernant le type de barrières à mettre en place.<br />

- 19 événements (soit 10 %) liés à des problèmes de programmation (au sens large)<br />

- 42 événements (soit 22,5 %) nécessitant une analyse ultérieure avec les services<br />

compétents.<br />

^ ^ ^ ^ Sous-système<br />

^^^^^ considéré<br />

Catégorie<br />

Tour Portique Perceuse<br />

PMA<br />

Palan(s) Total %<br />

Conception (C) 5 2 4 1 12 9<br />

Barrière technique (Bar) 1 5 21 1 2 6 54 40,6<br />

Evénement nécessitant un<br />

développement(CE) ultérieur<br />

9 1 8 4 6 37 27,8<br />

Entretien préventif (EP) 7 17 3 3 30 22,5<br />

Total 36 58 23 18 133 100<br />

Tableau 6 : Répartition des événements d'ordre "Technique"<br />

en fonction des classes de solutions possibles<br />

* Ce groupe de travail comprenait 1 intervenant "analyste", 1 opérateur, 1 agent de l'entretien, le<br />

chef d'atelier.


^ ^ v ^ ^ Sous-système<br />

> s . considéré<br />

Catégorie ^<br />

S s<br />

^s l i^^<br />

Programmation (PR) 13<br />

Tour Portique Perceuse<br />

PMA<br />

Barrière ER et/ou H. (Bar) 14 6 . 7<br />

Evénement nécessitant un<br />

développement(CE) ultérieur<br />

CO<br />

Palan(s) Total %<br />

- - 1 9 35,2<br />

5 - - - en<br />

CM<br />

29 53,7<br />

Entretien préventif (EP) - - 1 - 1 1,8<br />

Total 32 12 8<br />

Tableau 7 : Répartition des événements d'ordre "Ergonomique"<br />

en fonction des classes de solutions possibles<br />

CM<br />

9.3<br />

54 100<br />

Le traitement informatique de cette analyse montre l'existence de 166 coupes seulement<br />

(1 coupe » chemin le plus court par lequel l'événement sommet apparaît).<br />

L'examen de ces coupes, permet de les classer en fonction de leurs longueurs, c'est-à-<br />

dire du nombre d'événements composant une coupe comme le montre le tableau 8 :<br />

Nombre de coupes Ordre de coupe %<br />

151 1 • 91<br />

9<br />

CM<br />

5 3<br />

5.4<br />

co<br />

1 4 0.6<br />

Tableau 8 : Répartition des coupes en fonction de leur ordre<br />

* Coupe d'ordre 1, c'est-à-dire une coupe contenant un seul événement<br />

Le nombre important des coupes d'ordre 1 (91 %) indique une extrême fragilité du<br />

système analysé, puisque l'apparition d'un seul événement de base amène nécessairement à<br />

l'apparition de l'événement sommet non désiré. Ce nombre important obligera donc à trouver<br />

des solutions sous forme de barrières spécifiques.<br />

Cette analyse qualitative ne permet pas de spécifier la criticité des 151 coupes d'ordre 1.<br />

On est donc obligé de les considérer comme équivalentes.<br />

Toutefois, pour les différencier, 4 critères devraient être retenus (pour une suite<br />

éventuelle) :<br />

a) la fréquence de la panne (« fiabilité), ce critère peut être apprécié par l'AMDEC ;


) la durée intrinsèque de la panne (« indisponibilité), ce critère peut être, également,<br />

apprécié par PAMDEC ;<br />

c) le temps de récupération humaine, ce critère ne peut être apprécié que par une analyse<br />

ergonomique du travail :<br />

d) le risque encouru par l'opérateur lors de la récupération.<br />

Ainsi : - avec a, b et c, on pourrait estimer les conséquences sur la productivité,<br />

- avec a, c et d, on pourrait estimer les conséquences sur la sécurité et conditions de<br />

travail.<br />

Cependant, ce traitement qualitatif montre l'existence de 2 grandes catégories :<br />

Ci = 114 coupes dont l'origine liée à des problèmes d'ordre (TE.C) technique et/ou de<br />

conception, soit 75 %.<br />

C2 = 37 coupes dont l'origine liée à des problèmes d'ordre ergonomique (ER), soit environ<br />

25 %.<br />

Au plan des "événements techniques", la répartition des coupes à l'intérieur du<br />

système montre que le portique est l'élément le plus fragile puisqu'il contribue par 54 coupes<br />

d'ordre, soit environ 50%.<br />

Toutefois, l'analyse des 114 coupes d'ordre 1 permet de dégager :<br />

- 29 peuvent être résolues par un entretien préventif régulier, tel que :<br />

. un nettoyage régulier des parties fragiles et sensibles comme les cellules de détection,<br />

. le renouvellement à temps des parties dont la MTBF est connue,<br />

. une révision régulière des parties mécaniques fragilisées par les conditions<br />

d'utilisation plus ou moins sévères,<br />

• etc..<br />

- 36 nécessitent une analyse ultérieure ;<br />

- 49, dont 5 de conception, nécessitent la mise en place de barrière spécifique, mais leurs<br />

priorités doivent être dégagées par l'analyse quantitative, ou par une décision de<br />

l'entreprise.<br />

Au plan des "événements ergonomiques", la répartition des coupes à l'intérieur du<br />

système montre que c'est le tour qui présente la majorité des difficultés pour les opérateurs<br />

puisqu'il contribue par 23 coupes (sur les 37, soit 62 %) à l'apparition de l'événement<br />

redouté.<br />

Toutefois, l'analyse des 37 coupes d'ordre 1 permet de dire que :<br />

- 5 coupes nécessitent une analyse ultérieure,<br />

- 32 coupes doivent trouver des solutions sous forme de barrière dont :<br />

- 1 d'ordre entretien préventif,<br />

- 14 d'ordre programmation,


- 17 d'ordre ergonomique (divers).<br />

C'est donc l'analyse ergonomique qui pourrait éclaircir d'une manière plus précise les<br />

solutions à adopter.<br />

Synthèse et conclusion de l'analyse-système<br />

Pour conclure, en résumant l'analyse-système : à partir des deux fonctions principales :<br />

usinage et perçage, une Analyse par Arbre d'Evénements a mis en évidence que, pour maintenir<br />

la disponibilité du système, 80 % des configurations du fonctionnement de la cellule nécessitent<br />

une intervention humaine en cours de cycle.<br />

Cet élément, "intervention humaine en cours de cycle" a été pris comme élément de base à<br />

une Analyse des Modes de Défaillances et de leurs Effets. 310 possibilités de modes de<br />

défaillances sont susceptibles d'entraîner une intervention humaine en cours de cycle. Ces<br />

modes de défaillances menant à cet événement redouté (puisque mettant en cause la notion de<br />

"cycle automatique sans intervention humaine laissant libres les opérateurs qui peuvent ainsi<br />

être chargés d'autres tâches") impliquent un mode de fonctionnement dégradé du système (voire<br />

un arrêt complet) et impliquent de la part des opérateurs des activités de compensation des<br />

défaillances (utilisation d'autres dispositifs, d'autres méthodes que celles habituelles), des<br />

activités de récupération (petites réparations, changement des éléments détériorés,<br />

remplacement des pièces rebutées, etc.).<br />

Ces activités peu prévues imposent des contraintes organisationnelles (relations avec la<br />

maintenance et la hiérarchie) et sont une source de contraintes et de nouveaux aléas.<br />

L'objectif a alors été de répertorier les modes de défaillances dont il faut prévenir<br />

l'occurrence pour éviter ces situations d'interventions humaines en reprise de défaut. Dans les<br />

cas où la prévention semble difficile, ce sera l'intérêt de l'analyse des tâches que de considérer<br />

les activités de récupération dans la définition de l'organisation de la nouvelle ligne. Dans les<br />

temps prévus pour les opérations, il faudra donc intégrer les temps de surveillance, de reprise<br />

de défaut, de compensation qui s'avèrent nécessaires.<br />

Une analyse plus fine des événements de base menant à une intervention humaine a permis<br />

d'en recenser 187. Les événements à l'origine des dysfonctionnements ont été classés par<br />

classes de solutions possibles : entretien préventif, solutions spécifiques, conception,<br />

programmation, analyses ultérieures. L'analyse statistiques des "chemins possibles" menant à<br />

l'intervention humaine en cours de cycle montre que 91 % des coupes sont d'ordre 1 (1 seul<br />

événement de base suffit à mener à l'événement redouté), ce qui met en évidence la grande<br />

fragilité du système.<br />

Deux catégories de coupes nécessitent des objectifs de prévention différents :<br />

- 75 % des coupes sont liées à des problèmes techniques et/ou de conception, parmi lesquels<br />

50 % concernent le portique. Beaucoup de ces problèmes pourraient être résolus par une<br />

maintenance préventive ;


- 25 % des coupes sont liées à des problèmes ergonomiques : c'est le tour qui présente le plus<br />

de difficultés aux opérateurs, puisqu'il contribue par 62 % (à l'intérieur des 25 %) à<br />

l'apparition de l'événement redouté.<br />

Intérêt de l'approche "analyse système de la cellule en fonctionnement<br />

normal et dégradé" pour l'analyse ergonomique approfondie<br />

Cette analyse a permis de démontrer l'importance des interventions humaines en cours de<br />

cycle. Ces interventions humaines ne sont classiquement pas prévues dans la définition<br />

temporelle du fonctionnement de la cellule en automatique : les taux d'occupation des opérateurs<br />

ne concernent que le chargement-déchargement, l'ébavurage. On se rend bien compte que ces<br />

taux d'occupation sont bien en deçà de la réalité, puisqu'il faut y ajouter :<br />

- les temps de récupération d'incidents, de maintenance préventive, de coordination avec les<br />

autres services, dont l'importance sur la disponibilité du système a été mise en évidence ;<br />

- les temps de surveillance active, de réglage, de rectification de programme, de prise et<br />

transmission d'information, de contrôle de conformité, de déplacement, de rangement, etc..<br />

que l'analyse de l'activité caractérisera.<br />

A partir de l'AMDE, et de l'Analyse par Arbre des Défaillances, plusieurs<br />

dysfonctionnements, menant à des interventions humaines, ont été sélectionnés selon plusieurs<br />

critères donnés plus loin (cf. "le traitement des dysfonctionnements pour analyse approfondie<br />

et simulation").<br />

3 - Analyse ergonomique approfondie<br />

étude :<br />

a ) Position du problème<br />

Plusieurs questions apparaissaient comme importantes à résoude dans le cadre de cette<br />

• Les problèmes d'ordre ergonomique<br />

- Contraintes liées à l'environnement : traitées en partie par l'équipe du CRERE.<br />

- Problèmes de manutention liés à un système de convoyage difficile à aménager compte<br />

tenu du manque de place et des possibilités techniques restreintes.<br />

- Problèmes de contrôle, de visibilité des équpements à surveiller en même temps. Les<br />

problèmes de déplacements en découlent.<br />

• Les problèmes d'ordre cognitif. liés au contenu du travail<br />

- Le travail sur un système "composite" et imposant des contraintes de temps (travail en<br />

"cycles"), impose aux opérateurs une gestion du temps particulière, qui ne peut se<br />

résumer en une somme de tâches. Le temps de surveillance des machines ne peut


s'utiliser totalement en "temps masqué, car il faut intégrer cette composante de la tâche<br />

qu'est la régulation du temps.<br />

- Le traitement des incidents et dysfonctionnements : du point de vue cognitif, il est<br />

important de déterminer comment le traitement des "événements" s'intègre dans le<br />

travail en temps partagé : quelles sont les séquences de travail les plus difficilement<br />

interrompues pour le traitement d'un dysfonctionnement ? quelle est la souplesse<br />

indispensable à aménager dans les cycles ? etc..<br />

b ) Analyse du travail sur le site en implantation provisoire<br />

L'analyse de la tâche, pour un travail en temps partagé, est particulière :<br />

• La description des opérations sur chacune des machines n'est pas pertinente : une<br />

même séquence d'opérations, ayant sa cohérence, peut être réalisée sur plusieurs<br />

lieux différents. Par exemple, l'usinage nécessite des déplacements entre tour, CN<br />

du tour et du portique, site d'alimentation du portique, pour une même séquence<br />

continue de contrôle de l'usinage.<br />

• La description de "ce qui est à faire", c'est-à-dire les exigences du processus<br />

technique, est insuffisante : une même phase de la production peut être réalisée<br />

par des organisations des conduites différentes, par association avec d'autres<br />

phases, avec des interruptions diverses... Par exemple, l'ébavurage peut être fait<br />

pièce par pièce, ou bien par lot de plusieurs, en alternance avec d'autres phases.<br />

En conclusion, l'analyse du travail en temps partagé nécessite que l'on restitue la<br />

cohérence interne des séquences, non déterminées par le processus, mais par les astreintes<br />

imposées aux opérateurs et les moyens dont ils disposent pour y faire face.<br />

On analysera donc plutôt les critères de régulation que les modes de régulation, plutôt la<br />

planification que son résultat, car ces éléments nous permettent de mieux prévoir les activités<br />

futures dans le système modifié.<br />

Analyse de la tâche dans l'ancien système<br />

Il était important de conserver en mémoire l'ancien système afin d'évaluer après coup<br />

l'impact des changements. Une observation assistée par caméscope a été réalisée, pour<br />

l'ensemble de l'activité relative au lancement d'un cycle de production d'une pièce standard.<br />

Après l'enregistrement de l'activité d'un opérateur sur le site, la bande vidéo a été repassée à<br />

l'opérateur, qui a pu ainsi, en auto-scopie, nous expliquer le suivi des différentes opérations.<br />

L'image n'est là que pour libérer l'opérateur des efforts de mémoire, et sert de support pour un<br />

entretien semi-dirigé enregistré au magnétophone.


Analyse des activités réelles sur le site<br />

Une observation systématique des déplacements, opérations, direction notable des regards<br />

a été menée. La méthode d'analyse est la suivante : un magnétophone embarqué sert au recueil<br />

des informations, sous la forme de commentaires "en direct" par l'expérimentateur, qui relate<br />

tout déplacement, toute opération. Les informations recueillies sont codées et mises en graphes,<br />

la cohérence de l'activité est ainsi conservée. L'échantillonnage des situations d'observation a<br />

permis d'évaluer les variations de contraintes et de tâches.<br />

On a également déterminé leur fréquence par unité de temps, par lieu et par type de<br />

séquence. Cette analyse a permis de dégager les séquences significatives pour les opérateurs,<br />

dans leur planification temporelle. Elle figure dans les annexes, intitulée "observation<br />

systématique de l'activité sur le site provisoire" (annexe III 1).<br />

Analyse cognitive des critères de planification temporelle des opérateurs<br />

Après avoir décrit, grâce à l'analyse précédente, les principales séquences opératoires et<br />

les situations où elles sont utilisées, on a procédé à une analyse plus fine. On a repéré, pour<br />

chacune des séquences, les variations inter-individuelles (pour une même séquence et une<br />

même situation) et les variations situationnelles (pour un même individu, et une même<br />

séquence).<br />

Nous voulions effectuer une observation échantillonnée sur différents circuits de pièces,<br />

mais l'observation systématique et la simulation des dysfonctionnements ont été suffisantes<br />

pour aborder la variabilité des situations et des stratégies. L'analyse vise à catégoriser les<br />

critères de régulation temporelle qu'utilisent les opérateurs selon les phases du travail et les<br />

situations :<br />

- séquences continues/discontinues : ne devant pas être interrompues, reportées ou à<br />

l'inverse ;<br />

- micro ou macro-séquences : plus ou moins de 6 opérations ;<br />

- séquences ayant une cohérence : . sérielle : ordonnée, datée,<br />

. causale : dépendante d'autres événements ou séquences,<br />

. contextuelle : liée au lieu ou à la situation.<br />

On a organisé ces critères de régulation, en dissociant l'aspect "appropriation de la tâche"<br />

de l'aspect "actualisation et adaptation aux contraintes", deux éléments susceptibles de<br />

caractériser les différences individuelles et situationnelles dans l'exécution d'une même tâche.<br />

Cette analyse figure en annexe sous l'intitulé : "analyse des critères de planification des<br />

opérateurs" (Annexe III 2).


Le traitement des dysfonctionnements<br />

On a cherché à déterminer comment le traitement des événements s'intégrait dans le<br />

traitement en séquences nécessiter le travail en temps partagé.<br />

Par exemple : contradiction, rupture des séquences les plus rigides (continues),<br />

souplesse des séquences discontinues. L'AMDE a permis de lister les événements qui mènent à<br />

une intervention en cours de cucle.<br />

On a simulé un certain nombre de dysfonctionnements, choisis selon plusieurs critères :<br />

- effet sur la disponibilité du système ;<br />

- l'intervention immédiate de l'opérateur est nécessaire ;<br />

- l'intervention se fait alors que la cellule continue de produire en fonctionnement dégradé<br />

(pas d'arrêt total de la production) ;<br />

- une activité de diagnostic est nécessaire (détecter la panne, la localiser, l'expliquer, trouver<br />

les moyens de la résoudre).<br />

Dans chaque catégorie, ont été choisis :<br />

- intervention de maintenance en cycle (changement d'un élément du système pour assurer la<br />

survie et la production) ;<br />

- intervention sur commande numérique (tour, portique, ERLO) ;<br />

- intervention sur le système de convoyage, alimentation...<br />

La simulation avec analyse de l'activité de récupération doit permettre de définir :<br />

- les contraintes ergonomiques liées à ces situations dégradées ;<br />

- les temps réels de récupération à intégrer dans la notion d'occupation de l'opérateur, afin<br />

que le fonctionnement "dégradé" reste stable pendant la récupération même, et que cette<br />

dégradation ne soit pas une contrainte supplémentaire pour l'opérateur.<br />

- la complexité des tâches de récupération, et les moyens nécessaires (matériels,<br />

informationnels...) pour les réaliser.<br />

L'objectif est de mieux prévoir les contraintes liées au traitement des<br />

dysfonctionnements, pour trouver des solutions (mieux organiser la maintenance préventive,<br />

apporter suffisamment de moyens de traitement, etc..) et rendre le système moins fragile et<br />

plus souple (plus de redondances et de souplesse dans la définition des cycles et des productions,<br />

etc.).<br />

Certains points sensibles du système nous ont amenés à formuler quelqueshypothèses de<br />

départ sur les problèmes liés au diagnostic des dysfonctionnements (voir dans les annexes "le<br />

traitement des dysfonctionnements" - Annexe III 3).


4 - Analyse prospective des activités futures pour chacun des<br />

scénarios de production<br />

L'analyse de fiabilité a montré l'importance des aléas dans la production. L'analyse du<br />

travail réel a montré l'extrême variabilité des situations de production, et en ce qui concerne<br />

l'activité, l'importance des réglages, traitement d'aléas, corrections, déplacements, effectués<br />

par les opérateurs.<br />

Après plusieurs essais de systèmes de convoyage, l'automatisation des convoyages et<br />

chargements des machines semble aujourd'hui une mauvaise solution : les lots de pièces sont<br />

trop variables pour imposer chaque fois une recomposition de la cellule. De la solution<br />

"automatisation", on s'oriente vers la solution "flexibilité". Un système très variable, et qui est<br />

sujet à des dysfonctionnements fréquents, a besoin de souplesse dans son fonctionnement<br />

prescrit.<br />

Du point de vue ergonomique, c'est un changement d'orientation qui va dans le sens d'une<br />

valorisation des compétences des opérateurs : ce n'est pas l'automatisme qui gère la souplesse à<br />

apporter au système, c'est l'homme qui prend des décisions de gestion de production.<br />

Actuellement, c'est ce qui est fait, mais de manière souvent coûteuse pour les opérateurs (perte<br />

de temps à effectuer un réglage, alors qu'un lot similaire a été fait juste avant le dernier par<br />

exemple). Pour aider à la gestion de production tenant compte de la variabilité et des aléas, nous<br />

proposons une description, puis une simulation des situations de production. Cette présentation<br />

des différents scénarios, est donnée dans les annexes sous le titre "les circuits de la flexibilité,<br />

description et simulation" (Annexe III 4).<br />

Pour chacun des scénarios retenus, on a schématisé la tâche résultant des différentes<br />

contraintes :<br />

- temps passé pour chaque sous-tâche et pour les déplacements ;<br />

- temps passé pour la maintenance préventive et le traitement des dysfonctionnements ;<br />

- temps passé pour le chargement-déchargement, rangement, contrôle des pièces.<br />

Les temps évalués laissent place à la variabilité inter et intra-individuelle que nous<br />

avons constatée. Les critères de régulation inférés par analyse ont servi à organiser les réseaux<br />

possibles de changement de séquence opératoire (différents choix possibles possibles pour la<br />

planification des sous-tâches).<br />

On ajoutera à ces éléments les facteurs de contraintes ergonomique :<br />

- bruit, éclairage, aération,<br />

- charge physique de travail,<br />

- problèmes ergonomiques rencontrés sur les interfaces de commande.<br />

Car ces éléments vont nous permettre d'aborder la recherche de solutions : les contraintes<br />

ergonomiques prennent tout leur sens après cette analyse : une contrainte sera d'autant plus<br />

astreignante qu'elle interviendra dans un espace/temps difficile à réguler pour les opérateurs


(par exemple : surveillance du tour en début de série et surveillance du chargement de la<br />

perceuse). Certains aspects ergonomiques ont déjà été étudiés, notamment dans la partie<br />

concernant le traitement des dysfonctionnements.<br />

Une simulation a été tout d'abord préparée en groupe de travail : pour chaque combinaison<br />

de circuits pièces, on a retracé de manière formalisée, les tâches à effectuer, en tenant compte<br />

des contraintes et variabilités évaluées lors des analyses précédentes. La connaissance des<br />

temps de cycle des machines intervient comme un point clé dans cette simulation : ceux-ci sont<br />

des butées temporelles incontournables et entrent souvent en contradiction avec les critères de<br />

régulation des opérateurs.<br />

Cette simulation sur papier a ensuite été reproduite en temps réel sur le site.<br />

5 - Solutions d'améliorations et voies de conception<br />

La présentation détaillée de ces solutions est données en annexes (Annexes III.5 à 111.7)<br />

a ) L'implantation des différents équipements<br />

Compte tenu des retards pris pour l'organisation des différentes interventions des<br />

groupes d'étude, MGI a implanté les équipements de manière plus ou moins définitive. Les<br />

contraintes techniques étaient très importantes et MGI a progressivement amélioré le système<br />

de convoyage des pièces. L'approche pluri-disciplinaire devait intervenir dans ces choix, mais<br />

en réalité l'implantation des équipements a été faite par MGI pour les raisons suivantes :<br />

- MGI a pris rapidement des décisions d'implantation pour maintenir une production, qui ne<br />

pouvait attendre les résultats de notre étude ;<br />

- les contraintes techniques étaient importantes, et leur évaluation n'était pas de notre<br />

compétence ;<br />

- dès lors que l'on abandonnait l'idée d'automatiser les convoyages et chargements,<br />

l'implantation des équipements intervenait moins dans le fonctionnement de la cellule ;<br />

- il nous est apparu que les contraintes ergonomiques étaient moins dépendantes de<br />

l'implantation des équipements que de l'organisation de la production /circuits pièces et<br />

gestion des lotsî.<br />

b ) Les procédures de gestion de production<br />

La simulation des combinaisons de circuits a permis d'élaborer des procédures de<br />

fonctionnement. Ces aides à la décision sont du type : "tel élément est en panne sur la cellule,<br />

quel circuit alternatif puis-je utiliser en privilégiant l'usinage ? avec quel type de pièces ?"


ou encore : "j'ai tel type de pièces à faire et tel autre type, quel est celui qui me laissera le plus<br />

de temps pour surveiller le portique, qui manifeste une faiblesse ?\<br />

On peut espérer que ces éléments aideront les opérateurs et les chefs d'équipe à organiser<br />

la gestion de production en fonction des aléas éventuels, tout en optimisant l'engagement des<br />

machines. Il est possible d'implanter cette aide au travail sur les petits terminaux portables de<br />

supervision. Voir dans les annexes la description de ces procédures "aides à la conduite/gestion<br />

du processus (Annexe III 5).<br />

c) L'aide à la conduite/gestion des équipements<br />

L'idée d'une assistance à la gestion se retrouve chez tous les intervenants : il s'agit<br />

d'apporter une fonction historique :<br />

- historique "journal de bord", des corrections effectuées, des réglages, des types de pièces,<br />

des quantités, des modifications apportées au programme, etc..<br />

- historique de maintenance préventive : défauts apparus, entretien, état du système et<br />

performance des outils, anticipation des dérives...<br />

- historique de production : comptabilisation des séries, caractéristiques de la production...<br />

Si cette fonction historique peut être couplée d'une aide à la conduite qui jouerait le rôle<br />

d'un aide-mémoire, qui en temps réel peut donner à l'opérateur toutes les informations dont il a<br />

besoin pour planifier sa tâche (circuits de pièces en cours, temps de cycles des machines,<br />

tolérances des pièces, durée de vie des outils exprimée en nombre de pièces, stocks, alarmes de<br />

défaut, butées temporelles, procédures de récupération des incidents mineurs, etc.).<br />

Nous avons abordé ce problème de l'aide à la conduite/gestion dans les annexes<br />

(Annexe III 5).<br />

d) Environnement et aménagement du poste<br />

Les équipes du CRERE et de MMT devaient aborder ces éléments. Nous n'avons pas encore<br />

d'éléments concernant l'équipe médicale et les mesures du CRERE nous ont paru insuffisantes du<br />

point de vue de la recherche de solutions. Nous avons donc effectué :<br />

- un projet d'éclairagisme,<br />

- une recherche de solutions pour la réduction du bruit,<br />

- une recherche de solutions pour les manutentions : la flexibilité des circuits de production<br />

doit s'accompagner une souplesse et facilité d'utilisation des moyens de manutention,<br />

- des propositions de sièges et mobiliers.<br />

Ces éléments sont présentés en annexe (Annexe III 6).


e) Amélioration de la fiabilité technique des équipements<br />

L'approche fiabilité et l'approche ergonomique combinée dans la méthode de l'INRS ont<br />

permis de préciser les dysfonctionnements de la cellule ayant une origine technique.<br />

MGI a invité les concepteurs des équipements (le portique et le tour) à participer à une<br />

réunion de recherche de solutions techniques pour améliorer la fiabilité. Des améliorations ont<br />

été proposées, ainsi qu'un conseil important : implanter un système de supervision adapté sur<br />

la cellule.<br />

Il a aussi été noté le manque de sécurité de la cellule, notamment concernant l'accès à la<br />

zone d'activité du portique robotisé. Le contenu de cette réunion est reproduit en annexe<br />

(Annexe III 7). Nous y proposons aussi un modèle de report des dysfonctionnements, qui<br />

permettra sans doute d'instaurer une démarche de prévention des incidents et accidents.<br />

f ) Aide à la rédaction d'un cahier des charges et d'une matrice de décision<br />

Nous avons établi une liste des principaux points à renseigner dans un cahier des charges<br />

pour un système de supervision et avons complété les parties concernées par l'approche<br />

ergonomique.<br />

Nous avons déterminé des critères de choix des dispositifs et avons proposé une<br />

pondération afin que MGI ait plus de facilités à juger une offre de concepteur pour un dispositif<br />

de supervision. Nous n'avons complété et pondéré que les critères ergonomiques, en espérant<br />

que d'autres critères : économiques, techniques, organisationnels, pourraient enrichir la<br />

matrice de décision. Celle-ci peut être saisie sur tableau informatique, permettant d'attribuer<br />

rapidement une "note" à toute proposition.


I V TENTATIVE D'EVALUATION <strong>ET</strong> CONCLUSIONS<br />

Les caractéristiques générales de cette recherche la rapprochent plus d'une recherche-<br />

action que d'une recherche dont la finalité aurait été d'obtenir des résultats généralisâmes. En<br />

effet, la perpétuelle interaction entre équipes d'une part, entre l'équipe INRS et l'entreprise<br />

d'autre part, si elle a été riche en enseignements mutuels, n'a pas toujours permis de prendre<br />

le recul nécessaire à une démarche scientifique "sereine". Néanmoins, on cherchera à présenter<br />

succinctement le bilan de cette recherche-action en se plaçant de plusieurs points de vue : du<br />

point de vue méthodologique (en dégageant l'intérêt de la double approche "fiabiliste" et<br />

"ergonomique"), du point de vue du domaine d'application (ergonomie des systèmes hybrides).<br />

Mais auparavant, seront présentés quelques remarques concernant la situation elle-même<br />

et le contexte de la recherche.<br />

Contexte de la recherche : correction ou conception d'un site automatisé ?<br />

Au départ, la demande n'était, à dire vrai, orientée spécifiquement ni vers une demande de<br />

correction d'une situation existante (bien que les problèmes soulevés pouvaient apparemment<br />

appeler une ergonomie corrective) ni vers une conception (puisque seul un changement mineur<br />

était envisagé : ajout d'une machine). Néanmoins, au fur et à mesure des premières réunions de<br />

travail, et, comme cela a été souligné au début de ce rapport, les deux motifs de l'intervention<br />

"résoudre les problèmes existants" et "envisager une automatisation plus poussée" sont vite<br />

apparus comme indissociables et donc à prendre en compte simultanément dans l'intervention.<br />

Il est donc rapidement apparu nécessaire de mener de front :<br />

- une analyse de l'existant (a posteriori) à la fois sur le plan du système technique (et socio-<br />

technique), sur le plan des dysfonctionnements (techniques) et sur le plan des problèmes<br />

ergonomiques résultants ;<br />

- une analyse prédictive(a priori) qui envisage des missions prévues du système futur ainsi<br />

que les conséquences en terme d'activités futures des opérateurs, ceci compte tenu des<br />

différents niveaux de dysfonctionnement observés.<br />

En ceci, le problème posé est apparu comme un cas exemplaire d' "automatisation<br />

progressive" d'une PME-PMI qui pouvait poser le problème des systèmes composites<br />

(hybrides) et qui pouvait justifier de la "double" approche proposée combinant, sur un axe,<br />

l'analyse de l'existant et la prévision du futur, et sur l'autre axe, l'analyse systémique de<br />

fiabilité et l'analyse ergonomique des activités.<br />

Cadre méthodologique utilisé<br />

L'approche proposée a pris, comme "pivot" de l'analyse, les activités de récupération et<br />

ce point central a permis d'aborder les divers points de l'étude dans une démarche globale allant<br />

de l'analyse de fiabilité constatée, à la re-conception. Or les analyses systèmes de


sûreté/fiabilité sont encore rarement utilisées en ergonomie de suivie de projet. Une des<br />

originalités de cette étude est donc d'avoir prolongé l'utilisation des méthodes fiabilistes, de la<br />

correction vers la conception.<br />

De plus le cadre formalisé des "analyses systèmes" utilisé s'est révélé extrêmement<br />

intéressant dans le dialogue entre les services de l'entreprise (méthodes, entretien,<br />

exploitation), les ergonomes, et les concepteurs, et il aurait été intéressant de pousser<br />

l'analyse de cette facilitation de dialogue, qui n'a malheureusement pu être faite dans ce cadre<br />

temporel limité.<br />

Au niveau du domaine d'application, la recherche a mis en évidence qu'un projet<br />

industriel peut être transformé, reformulé, parce que l'analyse des interventions humaines<br />

dégage de nouveaux besoins. Dans le cas étudié, la variabilité des productions, le caractère<br />

hybride et instable des installations nécessitait une flexibilité dans la gestion du processus et<br />

non une automatisation intégrée. Or cette affirmation n'a pu être faite et n'a été acceptée par<br />

l'entreprise qu'au vu des résultats de la double approche, à savoir détermination des<br />

caractéristiques du système technique (mission, variété des produits, circuits de pièces<br />

nécessaire, disponibilité, dysfonctionnements constatés) confrontée à l'analyse ergonomique de<br />

l'activité (caractérisée par la compensation de l'hétérogénéité des sous-systèmes impliqués, le<br />

fonctionnement en temps partagé, la supervision de l'ensemble des circuits de pièces). Les<br />

systèmes hybrides constituent donc une spécificité industrielle (bien que fréquente) qui<br />

justifie que soit mise, en préalable à la définition des besoins, une analyse approfondie de la<br />

place de l'opérateur humain en tant que régulateur/coordinateur de la production.


V BIBLIOGRAPHIE<br />

BRUN J. (1989) Etude MGI - Organisation : Définition du système technico-économique -<br />

Rapport intermédiaire - C.R.E.R.E. - Saint-Etienne<br />

DECOSTER F. (1988) Ergonomie et productique - Revue des conditions de travail - n° 33 -<br />

Férier 1988<br />

FADIER E., LEFEBVRE S., CANTIN R. (1991) L'apport des méthodes d'analyse de sûreté à l'étude<br />

du système homme x tâche : application dans le domaine de la métallurgie -<br />

Communication au Colloque "Facteurs Humains de la Fiabilité et de la Sécurité des<br />

Systèmes Complexes" - Nancy - Avril 1991<br />

FAVERGE J.M. (1966) L'ergonomie des processus industriels- Bruxelles - Ed. de l'Institut de<br />

Sociologie de l'Université Libre de Bruxelles, 176 p.<br />

FAVERGE J.M. (1980) - Le travail en tant qu'activité de récupération - Bulletin de<br />

Psychologie - 33 - 344 - pp. 203-206<br />

KARWOWSKI W., PARSEI H.R., WILHELM M.R. (1988) Ergonomics of Hybrid Automated<br />

systems I-Eá. ELSEVIER<br />

MONTMOLLIN (de) M. (1967) Les systèmes Hommes-Machines - P.U.F. Collection Le<br />

Psychologue<br />

NADLER G. and ROBINSON G. (1987) Planning, designing and implementing advanced<br />

technology. In "The human side of advanced manufacturing technology" - T.D. Wall,<br />

C.W. Clegg and N.J. Kemp (eds) J. Wiley Chichester, pp. 15-36<br />

NEBOIT M., GUILLERMAIN H., FADIER E. (1990) "De l'analyse des systèmes à l'analyse de<br />

l'interaction opérateur x tâche : proposition méthodologique". In "Facteurs humains de<br />

la fiabilité dans les systèmes complexes" - Chapitre 10 - J. Leplat, G. de Terssac<br />

éditeurs - Octarès-Entreprise<br />

POY<strong>ET</strong> C. et LEPLAT J. (1990) The management of reliability in mixed technologies - Actes du<br />

7th International Workshop of network : "managing new technologies" Bad Homburg<br />

May 3-5 1990 - Rédaction d'un ouvrage à paraître en 1991 ("New technology, safety<br />

and systems reliability" В. Wilpert & Th. Ovale eds in "Search in Safety" serie)<br />

ROSNAY (de) J. (1975) Le macroscope - Editions du Seuil<br />

TERSSAC (de) G., CHABAUD С. (1988) - Modélisation et fiabilité dans les systèmes sociotechniques<br />

- Rapport de l'Université de Toulouse le Mirail - n° 11-226, CR<br />

VERDOL P. (1989) Première phase d'évaluation économique de la cellule NILES - Rapport<br />

d'intervention à MGI - Université de Lyon II, Laboratoire d'Economie des Changements<br />

Technologiques - Unité de recherche associée au CNRS n° 945


VI LISTE DES PUBLICATIONS/COMMUNICATIONS faites dans le<br />

cadre de cette étude<br />

FADIER E. (1990). Les méthodes d'analyse de sûreté, un préliminaire à l'analyse ergonomique :<br />

l'exemple de la reconfiguration d'une cellule robotisée d'usinage - Communication à la<br />

Société d'Ergonomie de Langue Française - Montréal - Septembre 1990<br />

FADIER E., LEFEBVRE S., CANTIN R. (1991). L'apport des méthodes d'analyse de sûreté à l'étude<br />

du système homme x tâche : application dans le domaine de la métallurgie -<br />

Communication au Colloque "Facteurs Humains de la Fiabilité et de la Sécurité des<br />

Systèmes Complexes" - Nancy - Avril 1991 (Programmée)<br />

FADIER E., POY<strong>ET</strong> C, NEBOIT M. (1991). Advantage of a combined approach for reliability and<br />

ergonomie analysis : application to a hybrid system of séquentiel production -<br />

Communication au 11ème Congrès de l'Association Internationale d'Ergonomie (IEA) -<br />

Paris - Juillet 1991 (Programmée)<br />

FADIER E., POY<strong>ET</strong> C. f NEBOIT M. (1992). Improvement of operational reliability in man x<br />

machine interactions : a methodological approach - Communication au Congrès de<br />

I'AISS- Strasbourg - Octobre 1992<br />

NEBOIT M. (1992). Operational reliability in man x machine systems : a methodology *<br />

Conférence invitée - Workshop OTAN on "Liveware integration needs" - Strasbourg -<br />

08-11 Décembre 1992<br />

NEBOIT M., FADIER E. 9 POY<strong>ET</strong> C. (1993). An integrated approach of reliability and economical<br />

analysis of operator x task systems - Communication à l'International Industrial<br />

Ergonomics and Safety Conference' 93 - Copenhague - 08-10 Juin 1993<br />

NEBOIT M. f FADIER E. f POY<strong>ET</strong> C. (1993). Ergonomics and system analysis : an integrated<br />

approach to the redesign of a semi automated machining cell - In NIELSEN R. &<br />

JORGENSEN K. "Advances in Industrial Ergonomics and Safety, V" - Taylor & Francis<br />

Ed. - 1993


Présentation sucdnte des méthodes d'analyse svstémioue<br />

• Diagrammes à blocs (D.B)<br />

- Graphe de fluence (G.F)<br />

• Arbre d'Evénements (A.E)<br />

- Analyse des Modes de Défaillance et de leurs Effets (A.M.D.E)<br />

- Arbre des Défaillances (A.d.D)<br />

Annexe I


Description succincte des méthodes :<br />

- Diagrammes à blocs<br />

- Graphes de fluence<br />

- Arbre d'Evénements<br />

- Analyse des Modes de Défaillances et de leurs Effets<br />

- Arbre des Défaillances<br />

Pour plus de détails, il faut consulter :<br />

[1] Sécurité des systèmes<br />

C. LIEVENS<br />

1976 - CEPADUES EDITIONS<br />

[2] Sûreté de fonctionnement des systèmes industriels<br />

1988 - EYROLLES<br />

[3] Introduction à la psychologie du travail<br />

J. LEPLAT - X. CUNY<br />

1984 - Le Psychologue


Diagrammes à blocs<br />

Le diagramme à blocs est une technique très utilisée en fiabilité, décrivant la<br />

structure du système en identifiant les sous-ensembles principaux qui seront<br />

représentés par des "blocs" et les interactions entre ces sous ensembles qui seront<br />

représentés par des "flèches". Ces interactions ne sont que les flux de matières,<br />

d'énergie et d'information qui traversent le système- Ce sont les variations de ces flux<br />

qui serviront d'indicateurs pour détecter les défaillances affectant la mission du<br />

système et localiser le (ou les) sous-ensemble(s) responsable(s) de ces défaillances.<br />

Comme les deux méthodes précédentes, le diagramme à blocs peut être mis en<br />

oeuvre sur des systèmes en conception et/ou en fonctionnement.<br />

En conception, il vient clôturer l'analyse fonctionnelle. En effet, à l'issue de<br />

l'analyse fonctionnelle, on effectue un choix technologique et on adopte le matériel à<br />

mettre en place. Le diagramme à blocs, ce n'est qu'une représentation graphique de la<br />

structure du système telle qu'elle a été définie par l'analyse fonctionnelle.<br />

En fonctionnement, il permet de comprendre la structure et le fonctionnement<br />

du système en marche normal et fournit des indications sur le fonctionnement<br />

anormal.<br />

L'établissement d'un diagramme exige le respect des 2 consignes suivantes :<br />

- disposer les blocs en série quand la défaillance d'un seul sous-ensemble entraîne<br />

celle du système,<br />

- disposer les blocs en parallèle quand la combinaison des défaillances entraîne celle<br />

du système.<br />

Il est usage, pour un système donné, de tracer plusieurs diagrammes. Le<br />

premier considère le système comme une boîte noire et ne s'intéresse qu'aux entrées<br />

et sorties de cette boîte. L'intérêt d'un tel diagramme, c'est qu'il montre bien les<br />

limites du système, définit la nature de ses frontières et identifie les entrées et les<br />

sorties.<br />

Le deuxième diagramme met l'accent sur les principaux sous-ensembles (sous-<br />

systèmes) ainsi que sur leurs principales interactions. Ensuite, on établit autant de<br />

diagrammes que de sous-ensembles existants et on identifie pour chaque diagramme :<br />

- les entrées et les sorties,<br />

- les principaux éléments, ainsi que leurs interactions,<br />

- le suivi de la transformation de chaque matière de l'état premier jusqu'à la sortie<br />

du sous-système considéré.


Graphe de fluence<br />

Le graphe de fluence est une technique d'analyse fonctionnelle qui a pour but<br />

d'identifier les variables impliquées dans un système ainsi que les interactions entre<br />

variables. Adaptée, en 1965, par Sinclair et al., de la technique "analyse des schémas<br />

électriques", cette méthode permet d'analyser finement les relations fonctionnelles<br />

aux sein d'un système homme-machine. En fait, un graphe de fluence, ce n'est que la<br />

structure dynamique d'un système.<br />

Il peut être appliqué aussi bien sur des systèmes à l'étude (en conception) que<br />

sur des systèmes en fonctionnement.<br />

Au stade de la conception, cette méthode peut fournir rapidement des<br />

indications et des renseignements pour la répartition des fonctions entre les<br />

opérateurs, les machines et les automatismes. Aussi, elle dégage la nature des<br />

interfaces homme-machine à mettre en place.<br />

Sur un système en fonctionnement, outre le fait qu'elle permet d'identifier les<br />

variables et tracer leurs évolutions, elle peut donner des indications sur la<br />

représentation qu'a un opérateur de son système et fournir de ce fait une explication<br />

sur l'utilisation (ou la non utilisation) d'une variable donnée par un opérateur.<br />

Description<br />

C'est pour cette raison qu'elle est surtout très utilisée en ergonomie.<br />

Le graphe de fluence est un diagramme comprenant des cercles qui<br />

représentent les variables et des flèches reliant ces cercles et qui constituent les liaisons<br />

causales des variables entre elles. Dans ce diagramme, on distingue les variables<br />

simples (cercle avec une entrée et une sortie) et les variables complexes "variables clés"<br />

(cercles avec plusieurs entrées et plusieurs sorties).<br />

La construction d'un graphe comprend deux étapes importantes :<br />

- Ei consiste en l'établissement d'un tableau déterminant les relations fonctionnelles<br />

entre variables,<br />

- E2 trace à partir du tableau le diagramme causal entre variables.


Analyse par Arbre d'Evénements (A.A.E.)<br />

L'A.A.E. est une méthode inductive qui a pour but d'établir les séquences<br />

d'événements possibles pour un système. Elle décompose le système en ses éléments<br />

fonctionnels et elle range ceux-ci dans l'ordre de leur intervention pour le succès de la<br />

mission du système.<br />

- succès,<br />

- échecs.<br />

On considère pour chaque élément deux états possibles :<br />

Donc, pour "n" éléments du système, on aura 2 n<br />

scénarios possibles. Sa mise<br />

en oeuvre comporte les étapes suivantes : construction, réduction et quantification.


Analyse des Modes de Défaillance et de leurs Effets (AMDE)<br />

Définition et objectifs de la méthode<br />

L'AMDE est une méthode inductive utilisée pour l'étude systématique des<br />

causes et des conséquences des défaillances qui peuvent affecter les éléments d'un<br />

système. Elle a essentiellement pour objet :<br />

- d'identifier les modes de défaillance (la signification de ce terme est donnée au<br />

paragraphe suivant) de tous les composants en lesquels le système étudié a été<br />

décomposé ;<br />

- d'en rechercher les causes ;<br />

- d'en analyser les conséquences locales (sur les autres composants) et globales (sur le<br />

système lui-même et éventuellement sur les systèmes externes, voisins).<br />

L'AMDE permet également, entre autres :<br />

- de vérifier l'existence de "simples défaillances" (la défaillance d'un seul élément ne<br />

doit pas entraîner celle du système) ;<br />

- de mettre en évidence des défaillances de cause commune de composants a priori<br />

indépendants ;<br />

- d'établir des procédures de détection pour chaque mode de défaillance.<br />

Elaboration d'une AMDE<br />

Il faut en premier lieu définir et décrire avec précision le système étudié et bien<br />

connaître sa mission. Une fois défini, le système est décomposé en sous-systèmes,<br />

assemblages ou composants. L'élaboration de l'AMDE s'effectue alors en exécutant<br />

successivement les phases suivantes :<br />

- identification de chaque composant (ex. : désignation, type, marque, lieu<br />

d'implantation...) ;<br />

- énumération des différents états dans lesquels peut se trouver le composant et<br />

énoncé de sa fonction :<br />

- état : en fonctionnement, à l'arrêt, en attente...<br />

- fonction : établir ou interrompre un courant (pour un interrupteur) par exemple<br />

- définition, pour chaque état, du mode de défaillance du composant.<br />

Mode de défaillance : perturbation dans la fonction d'un composant (ex.<br />

fonctionnement prématuré, non fonctionnement lorsqu'il est sollicité, arrêt<br />

intempestif, non arrêt à la demande.<br />

Recherche des causes de chaque mode de défaillance :<br />

Ce sont les causes qui provoquent ces modes de défaillance. On distinguera si<br />

nécessaire les causes internes (intrinsèques, propres au composant) des causes externes<br />

(dues par exemple à l'environnement du composant).


Recherche des effets locaux de chaque mode de défaillance :<br />

On entend par effets locaux les effets au niveau du composant étudié et des<br />

autres composants.<br />

Recherche des effets des modes de défaillance sur le système lui-même, voire<br />

sur les systèmes externes.<br />

Mention est faite pour chaque mode de défaillance des moyens et procédures<br />

de détection mis en oeuvre éventuellement.<br />

On peut ainsi s'assurer, pour chaque mode de défaillance, que des moyens de<br />

détection convenables ont été prévus ou non (alarmes, essais ou visites périodiques...).<br />

Présentation des résultats<br />

Les résultats d'une AMDE sont présentés sous la forme de tableaux à colonnes.<br />

Nous mentionnons, pour finir, que la méthode d'élaboration d'une AMDE<br />

n'est pas unique. On peut, suivant les besoins ou les possibilités, considérer un<br />

nombre de rubriques plus restreint ou, au contraire, plus important, incluant par<br />

exemple des aspects quantitatifs si l'on désire évaluer la gravité des conséquences.<br />

L'AMDE prend alors le nom d'AMDEC (Analyse des Modes de Défaillances, de leurs<br />

Effets et de leur Criticité).


Arbre de Défaillances (A.d.D.)<br />

Présentation de la méthode<br />

a) Définition et objectifs de la méthode<br />

L'Arbre de Défaillances (AdD) est une méthode déductive qui permet, entre<br />

autres, de représenter graphiquement sous forme arborescente les combinaisons<br />

d'événements qui conduisent à l'occurrence d'un événement unique défini au<br />

préalable (par AMDEC). Cet événement constitue l'événement-sommet de l'arbre de<br />

défaillances et est en général un événement indésirable pour le système ou<br />

événement redouté.<br />

L'AdD a notamment pour objectifs, indépendamment de ceux communs à<br />

toutes les méthodes d'analyse de sécurité, de :<br />

- décomposer un problème complexe en problèmes de plus en plus simples et, si<br />

possible, indépendants entre eux ;<br />

- mettre en évidence les points faibles d'un système, ainsi que tous les scénarios<br />

d'incidents ou d'accidents pouvant l'affecter et de les hiérarchiser ;<br />

- être un outil de communication efficace en présentant les résultats sous une forme<br />

"parlante" propice à l'établissement de dialogue entre les différents acteurs<br />

impliqués dans cette analyse.<br />

b) Elaboration d'un AdD<br />

Comme pour une AMDEC, il est nécessaire avant, de définir et de décrire avec<br />

précision le système étudié et d'en connaître la mission. L'analyse elle-même<br />

comprend deux phases principales : la construction de l'arbre et son évaluation<br />

qualitative et éventuellement quantitative.<br />

La construction se fait également en deux étapes :<br />

- la première consiste en la définition de l'événement-sommet qui peut être l'échec<br />

de la mission du système ou encore toute autre défaillance mise en évidence par<br />

une analyse préliminaire des risques telle qu'une AMDEC ;<br />

- la seconde est la construction proprement dite de l'arbre. On procède de la manière<br />

suivante : à partir de l'événement-sommet on recherche les événements dont la<br />

réalisation, isolée (cf. porte "OU") ou conjointe (cf. porte "<strong>ET</strong>'), peut entraîner celle<br />

de l'événement-sommet. On réitère ensuite le processus pour chacun des<br />

événements de base ne donnant plus lieu à une décomposition. La décomposition


en événements-causes se fait par l'intermédiaire d'opérateurs logiques appelés<br />

portes (porte "<strong>ET</strong>" et porte "OU" essentiellement - cf. schéma suivant).<br />

Porte "OIT : l'événement de sortie S<br />

apparaît si l'un au moins des<br />

événements d'entrées E j ou E 2<br />

est présent<br />

E<br />

l<br />

Porte "<strong>ET</strong> : l'événement de sortie S<br />

n'apparaît que si et seulement si les<br />

événements d'entrées E | ou E 2<br />

sont présents<br />

L'évaluation qualitative consiste en la recherche des ensembles d'événements<br />

de base dont l'apparition entraîne celle de l'événement-sommet. Ces ensembles sont<br />

appelés "coupes". Parmi celles-ci, seules les "coupes minimales", c'est-à-dire celles ne<br />

contenant aucune autre coupe au sens mathématique de l'inclusion, retiendront<br />

l'attention de l'analyste. Elles éliminent en effet le risque de fausses redondances et<br />

constituent les véritables scénarios d'incidents ou d'accidents mentionnés<br />

précédemment. Pour résumer, nous pouvons les considérer comme un indice du<br />

niveau de sécurité du système étudié.<br />

L'évaluation quantitative permet de déterminer le (ou les) paramètre(s)<br />

probabiliste(s) attaché(s) à l'occurrence de l'événement-sommet à partir de ceux des<br />

événements de base.<br />

c) Représentations graphiques symboliques<br />

Représentation des événements<br />

Les symboles suivants sont utilisés et parmi eux, le cercle, le rectangle et le<br />

triangle le sont plus fréquemment.<br />

E<br />

l


1<br />

ò Cercle<br />

Rectangle<br />

Représente un événement qui résulte de la combinaison<br />

d'événements plus élémentaires agissant à travers des<br />

portes logiques<br />

Représente un événement élémentaire<br />

Losange<br />

Double losange<br />

AA- Triangle<br />

7 A<br />

" Triangle inversé<br />

Maison<br />

Représente un événement qui ne peut être considéré comme<br />

élémentaire, mais dont les causes ne sont pas et ne seront pas<br />

développées<br />

Représente un événement dont les causes ne sont pas encore<br />

développées, mais le seront ultérieurement<br />

La partie de l'arbre qui suit le symbole A~ est<br />

transférée à l'endroit indiqué par le symbole ^<br />

Une partie semblable, mais non identique, à celle qui suit le<br />

symbole ^T* est transférée à l'endroit indiqué par le symbole ^<br />

Représente un événement qui ne correspond à une utilisation<br />

normale du système


Annexe II<br />

Application des méthodes svstéminues à l'analyse ergonomique d'une<br />

1 • Analyse du fonctionnement normal<br />

a) Généralités<br />

b) Application<br />

2 - Analyse du système Niles<br />

a) Analyse structuro-fonctionnelle<br />

cellule robotisée<br />

b ) Analyse de la disponibilité du système Niles<br />

c ) Analyse des dysfonctionnements du système Niles<br />

* Shômas cf analyse de l'unité<br />

- Shéma d'analyse de la cellule Niles par D.D<br />

- Tableaux AMDE et arbres de défaillance


L'APPROCHE SYSTEME<br />

1 - Analyse descriptive du fonctionnement normal du système MGI<br />

a) Généralités<br />

Cette analyse permet la définition du système et de sa mission, ainsi que la délimitation<br />

des frontières, la détermination des entrées et sorties et enfin l'identification des sous-systèmes<br />

principaux. Pour effectuer cette analyse, plusieurs méthodes nous sont offertes :<br />

- la méthode graphique "diagrammes-blocs" ; ^<br />

- la méthode "graphe de fluence" ;<br />

- l'analyse du travail.<br />

Chaque méthode a sa spécificité, mais elles peuvent être utilisées d'une manière<br />

complémentaire. En effet, l'analyse par diagrammes blocs permet de mettre en évidence la<br />

structure et la fonctionnalité du système en suivant les flux de matières, d'énergies et<br />

d'informations qui le traversent. Ce sont les variations de certains de ces flux qui serviront<br />

d'indicateur pour détecter les dysfonctionnements affectant la mission du système et localiser le<br />

(ou les) sous-système(s) sensible(s). Toutefois, dans un système homme-machine,<br />

l'utilisation d'un graphe de fluence, permet de déterminer les relations au sein du système<br />

et de répartir les fonctions entre opérateurs d'une part et les machines et automatismes d'autre<br />

part, ce qui permet une optimisation des interfaces homme(s)-machine(s). Cette analyse doit être<br />

basée à la fois sur les diagrammes-blocs et l'analyse du travail. En effet, si les diagrammes-blocs<br />

permettent de connaître l'activité technique du système, l'analyse du travail permet de connaître<br />

l'activité des opérateurs et d'identifier les exigences de leurs tâches ainsi que l'étude de leurs<br />

conditions de réalisation. Elle tente en permanence de mesurer l'écart entre la tâche prescrite et la<br />

tâche réellement effectuée. Son ultime objectif est d'optimiser l'activité des opérateurs pour une<br />

meilleure production dans des conditions sûres et fiables.<br />

b ) Application<br />

b. 1 ) Mission du système MGI<br />

Transformer des barres d'acier, et/ou inox, et/ou aluminium de sections différentes en<br />

ébauches brutes et/ou brides usinées de dimensions multiples selon les demandes.<br />

Carbone allié - Acier<br />

Inox - Alu.<br />

Barre<br />

M.G.I.<br />

Riblons et<br />

copeaux<br />

Brides finies<br />

Déchet<br />

Production<br />

^<br />

brides orutes<br />

Fabrication<br />

Diag. 1 - Système MGI en boîte noire


Le système est composé de trois unités principales<br />

unité de "Forgeage" ;<br />

unité d' "Usinage" ;<br />

unité de "Contrôle qualité".<br />

b.2) Limite du système analysé<br />

Contrôle<br />

qualité<br />

Brides brutes Brides brutes<br />

à usiner<br />

Brides finies<br />

Brides brutes à expédier<br />

Diag. 2 - Les principaux sous-systèmes de MGI<br />

Riblons<br />

Riblons<br />

Le sous-système (Niles) auquel l'analyse se focalisera par la suite est une machine outil à<br />

commande numérique équipé d'un portique robotisé et d'une perceuse à 12 trous. Ce système fait<br />

partie de l'unité "Usinage" de MGI. La caractéristique principale de cette unité étant l'indépendance<br />

fonctionnelle des sous-systèmes qui la compose. Cette constatation nous amène donc à limiter<br />

l'analyse au seul sous-système (Niles) dans l'unité 2, puisqu'il n'y a pas d'influence fonctionnelle<br />

des autres sous-systèmes. Par contre, l'unité "Forge" qui alimente le sous-système "Niles"<br />

constitue un sous-système séquentiel. Ce qui nous oblige à étudier le fonctionnement de cette unité<br />

pour identifier l'influence de celle-ci sur le Niles. Toutefois, certaines parties de cette unité ne<br />

participant pas à la préparation des pièces alimentant le Niles ne seront pas analysées. Aussi,<br />

l'unité de "Contrôle qualité" sera écarté de cette analyse préliminaire, car elle intervient<br />

rarement dans la suite des opérations entreprises.<br />

b.3) Description de l'unité "Forge"<br />

• Mission de l'unité : transformer les barres de différentes sections et de divers métaux (acier,<br />

inox, aluminium) en ébauches traitées non usinées.<br />

- Limite de l'unité "Forge" : le parc de stockage des barres et au-delà du traitement thermique ne<br />

font pas partie de cette unité.


Barres, autres<br />

matières secondaires<br />

. Consignes<br />

Air comprimé, autres<br />

énergies secondaires<br />

Retour<br />

d'information Brides brutes vers usinage<br />

^ et/ou expédition<br />

•Déchets ^contrôle qualité par<br />

•Energies échantillonnage<br />

dissipées<br />

Diag. 3 - L'unité "Forge" en boîte noire<br />

L'unité "Forge" est constituée de six sous-systèmes principaux :<br />

- sous-système de débit,<br />

- sous-système four,<br />

- sous-système auto-compresseur,<br />

- sous-système estampage,<br />

- sous-système ébarbage,<br />

- sous-système traitement thermique.


La fonctionnalité de cette unité est séquentielle 41<br />

Barres<br />

Acier<br />

Four<br />

réchauffement<br />

Refroidissement<br />

à l'eau<br />

i<br />

Débit<br />

ï<br />

Four<br />

Auto-compresseur<br />

Pilonnage (écrasement)<br />

f<br />

\ f<br />

Estampage<br />

I<br />

Ebarbage<br />

Inox<br />

Alvmip'vm<br />

Refroidissement<br />

à l'air libre<br />

Brides brutes traitées<br />

vers Expédition<br />

Contrôle qualité<br />

Usinage<br />

comme le montre le diagramme 4.<br />

Hyper trempe<br />

Diag. 4 - L'unité "Forge"- Les principaux sous-systèmes<br />

Traitement<br />

thermique<br />

Pour ne pas alourdir le texte par des diagrammes techniques plus ou moins détaillés, on a<br />

préféré les présenter en annexe 2.<br />

Etant donné que cette unité ne fait pas l'objet d'une demande précise et compte tenu de<br />

l'objectif que nous avons visé, à savoir connaître d'une part, et globalement, le fonctionnement<br />

normal de l'amont et ses caractéristiques et d'autre part, de connaître son impact sur le système<br />

Niles objet de la demande. Nous n'effectuerons pas pour cette unité ni une analyse de travail, ni une<br />

analyse par graphe de fluence, bien que ceci nous semble nécessaire et pertinent de les faire par la<br />

suite pour optimiser la fiabilité de cette unité.<br />

C'est-à-dire la sortie du sous-système d'ordre (n) constitue l'entrée du sous-système d'ordre n + 1 et<br />

donc influence directement la fonctionnalité de ce dernier.


.4) Les différentes configurations de fonctionnement de l'unité "Forge"<br />

Pour connaître l'influence de cette unité sur le fonctionnement du Niles, nous pouvons<br />

effectuer une analyse par arbre d'événements (voir description de la méthode en annexe 1). Cette<br />

analyse permet de connaître les situations (configurations) de production amenant à une<br />

fabrication d'une ébauche non conforme et qui pose problème au niveau du Niles (sys. objet de la<br />

demande). Cette première analyse indique un poids à chaque sous-système analyse, ce qui permet<br />

ultérieurement de connaître la nature de la sensibilité de chaque sous-système dans l'unité<br />

"Forge" vis-à-vis du système Niles.<br />

Cette analyse appliquée à l'unité "Forge" montre l'existence de 64 configurations possibles<br />

de fonctionnement et/ou dysfonctionnement (n « 6 => 2° « 2 6<br />

initiateur "Ebauche pouvant être traitée sans problème au niveau du Niles".<br />

« 64) et ceci pour un événement<br />

En considérant deux critères de non conformité, non conformité structurale et non<br />

conformité dimensionnelle, on peut établir les 4 classes de conséquences suivantes :<br />

Ci « ébauche conforme à 100 %<br />

C2 « non conformité structurale et dimensionnelle<br />

C3 « non conformité structurale<br />

C4 « non conformité dimensionnelle<br />

Le tableau 1 montre le résultat de Tarbre d'événements (figure 1).<br />

Classe de conséquence Nombre de configurations obtenues % par classe<br />

Ci 1 1,5<br />

C 2 54 84,5<br />

c 3 1 1.5<br />

C4 8 12,5<br />

Total 64 100<br />

Tableau 1 - Répartition du nombre de configurations par classes de conséquences


Ecrase- Estam-Ebar- Traitement c<br />

Evénement initiateur | Débit | Four | ment | page | bage| thermique<br />

s i<br />

lis<br />

i<br />

- 100 % conforme<br />

C 2 - Non conformité structurale et dimensionnelle<br />

C 3 - Non conformité structurale<br />

C. - Non conformité dimensionnelle<br />

oT^l [<br />

La<br />

La<br />

La<br />

L3<br />

Figure 1 - Arbre d'événement de l'événement initiateur<br />

(El) "Ebauche pouvant être traitée<br />

sans problème sur le Niles<br />

1 conf.<br />

0<br />

1.56 %<br />

Classe de conséquence<br />

54 conf.<br />

0<br />

,84,5 %<br />

1 conf.<br />

1,5 %<br />

8 conf.<br />

0<br />

1^5^<br />

98,5 % de configurations<br />

produisant des pièces non conformes


Ainsi, et puisqu'il suffit qu'une seule non conformité soit structurable, soit dimensionnelle<br />

pour que des problèmes apparaissent au niveau du Niles, 98,5 % des configurations amène à une<br />

production d'une ébauche qui posera un problème au niveau du système aval. Toutefois, ce résultat<br />

doit être relativisé. En effet, les caractéristiques de cette méthode ne nous permettent pas de<br />

nuancer plus finement les classes de conséquences surtout à un stade d'analyse qualitative. Par<br />

contre, en ayant des probabilités des pannes de chaque sous-système, nous pourrions effectuer une<br />

analyse plus fine nous permettant d'abord d'établir la probabilité globale de production d'une<br />

ébauche conforme et ensuite d'attribuer à chaque classe de conséquences une probabilité<br />

d'apparition qui lui est propre. Cependant, ce résultat brut nous indique que le système amont est<br />

un système fragile du fait que les moyens de compensations existant dans un sous-système d'ordre<br />

(n + 1) pour des pannes survenues dans un sous-système d'ordre d'ordre (n) sont très limitées<br />

sinon quasi inexistantes ; d'où l'intérêt d'une analyse plus fine et plus approfondie du type "Arbre<br />

de Défaillances" et analyse ergonomique pour pouvoir trouver des solutions d'optimisation de la<br />

fiabilité de cette unité.<br />

2 - Analyse du système Niles (objet de la demande)<br />

a ) Analyse structuro-fonctionnelle<br />

Cette analyse est effectuée, dans un premier temps, par la méthode diagrammes-blocs* .<br />

Compte tenu du fait que la nouvelle perceuse est installée d'une manière provisoire sur le poste,<br />

nous sommes obligés de la considérer comme partie intégrante du système. Toutefois, n'ayant pas<br />

en mains ses caractéristiques descriptives techniques, elle ne figurera pas dans cette première<br />

analyse.<br />

Ainsi, cette analyse a permis :<br />

- de définir la mission du système "Transformation des ébauches brutes en brides finies (usinées,<br />

percées et ébavurées) ;<br />

- d'identifier les frontières du système ainsi que ses entrées et sorties (cf. diagramme 5) ;<br />

- de décrire et de comprendre le fonctionnement normal du système, ainsi que de le modéliser<br />

(voir annexe 3) ;<br />

- de repérer les sous-systèmes principaux ainsi que leurs fonctions, leurs frontières et leurs<br />

interactions (cf. diagramme 6) ;<br />

Les analyses du travail et les analyses par graphes de fluence seront effectuées ultérieurement. Les<br />

premières dans l'analyse ergonomique répondront aux problèmes ergonomiques et les secondes dans<br />

l'analyse technico-organisationnelle répondront aux répartitions des tâches entre [O] et [M-A].


Energie électrique —2£<br />

Air comprimé f\<br />

Energie humaine CDDOO<br />

Ebauche<br />

Huile hydraulique<br />

Huile de coupe d'appoint<br />

Diagramme 5<br />

Système Niles en boîte noire<br />

Retour d'information<br />

t<br />

Energie dissipée<br />

Pièce finie (usinée, percée^ et ébavurée)<br />

Copeaux<br />

Huile de coupe^perdue<br />

Légende<br />

• Consignes<br />

Il fc> Energie dissipée<br />

Energie électrique<br />

Energie humaine<br />

Energie hydraulique<br />

Air comprimé<br />

Matières


Ainsi, le système se décompose en 8 principaux sous-systèmes :<br />

1 - une machine outil à commande numérique ;<br />

2 - un portique ;<br />

3 - une perceuse multibroche ;<br />

4 - une perceuse monobroche ;<br />

5 - un palan d'alimentation portique ;<br />

6 - un palan d'alimentation perceuse multibroche et alimentation ébavureuse ;<br />

7 - un pistolet d'ébavurage ;<br />

8 - un opérateur.<br />

L'examen de cette première analyse permet l'identification de trois fonctions principales<br />

et plusieurs fonctions secondaires et de contraintes :<br />

Fonctions<br />

principales<br />

Usinage <<br />

I Perçage<br />

Fonctions<br />

secondaires<br />

m Alimentation et<br />

f<br />

évacuation des<br />

pièces et autres<br />

opérations manuelles<br />

^* Programmation<br />

V Ebavurage ^ \<br />

^ Réglage des machines<br />

Surveillance<br />

Quelques fonctions<br />

de contraintes communes<br />

aux différentes fonctions<br />

principales<br />

* Graissage<br />

* Nettoyage<br />

* Evacuation des déchets<br />

* Eclairage<br />

* Refroidissement<br />

* Ventilation<br />

* Arrêt d'urgence<br />

* Fonction de sécurité<br />

Etc..<br />

Tableau 2 - Classement et répartition des fonctions au sein du système<br />

b ) Analyse de la disponibilité du système Niles<br />

Sachant que la fonction ebavurage est toujours assurée du fait du nombre important des<br />

pistolets disponibles dans l'atelier, et sous réserve d'une disponibilité de l'opérateur, on peut<br />

ramener le nombre des fonctions principales à 2 seulement : usinage et perçage. De ce fait, la<br />

disponibilité du système peut être considérée comme :<br />

- complète si les deux fonctions sont effectuées correctement ;<br />

- nulle si les deux fonctions sont en panne ;<br />

- à 50 % si l'une des deux fonctions n'est pas réalisée.


Disponibilité des<br />

fonctions principales<br />

Disponibilité de<br />

système global<br />

USINAGE PERÇAGE SYSTEME<br />

Disponible Disponible 100 % Disponible<br />

Mission atteinte<br />

Disponible Non disponible 50 % Usinage seulement<br />

Non disponible Disponible 50 % Perçage seulement<br />

Non disponible Non disponible 0 % Echec mission<br />

Tableau 3 - Influence de la disponibilité des fonctions principales<br />

sur la disponibilité du système<br />

L'analyse par arbre d'événements permet de connaître l'influence de chaque sous-<br />

système sur la disponibilité globale. Ainsi pour les 6 sous-systèmes considérés (tour, portique.<br />

2 perceuses. 2 palans), on peut établir un arbre d'événements comportant 64 branches<br />

(configurations).<br />

Sachant par ailleurs que :<br />

- les deux palans sont indépendants,<br />

- la perceuse 2 (monobroche) compense la perceuse 1 (multibroches),<br />

- la perceuse 1 (multibroches 12 trous) compense la perceuse 2 (monobroche) dans certains cas<br />

(2,4 ou 8 trous),<br />

- l'opérateur peut compenser la panne du portique, des palans,<br />

nous pouvons établir les 5 classes de conséquences suivantes :<br />

Classe de conséquence Niveau de conséquence en terme de disponibilité<br />

Ci 100 % de disponibilité<br />

C 2<br />

c 3<br />

50 % de disponibilité<br />

0 % de disponibilité<br />

C4 100 % de disponibilité<br />

moyennant récupération humaine<br />

C5<br />

50 % de disponibilité<br />

moyennant récupération humaine<br />

Tableau 4 - Les classes de conséquences de l'arbre d'événements<br />

de l'Evénement Initiateur (E.I.) : "Disponibilité du système Niles"


Disponibilité du<br />

système Niles filini^.... Tour J^^fi Palan 2<br />

J portique) |R MA ERLO,<br />

&<br />

CD<br />

E<br />

100 % disponibilité<br />

50 % disponibilité<br />

0 % disponibilité<br />

100 % disponibilité moyennant<br />

une intervention humaine<br />

de récupération<br />

50 % disponibilité moyennant<br />

une Intervention humaine<br />

de récupération<br />

> - 3<br />

a<br />

L U<br />

Figure 2 - Arbre d'événements de l'Evénement Initiateur (E.l.) "Disponibilité du Niles"


En examinant l'arbre figuré ci-après et en prenant en compte les classes de conséquences<br />

précédentes, on obtient le tableau suivant :<br />

Classe de conséquence Nombre de configurations<br />

correspondantes<br />

% par classe<br />

Ci 3 ~ 5<br />

C 2 3 ~5<br />

C3 7 ~ 11<br />

C 4 22 -34<br />

c 5 29 -45<br />

Total 64 100<br />

Tableau 5 - Répartition du nombre de configurations selon classes de conséquences<br />

L'examen de ce tableau montre que 80 % des configurations nécessitent une intervention<br />

humaine pour maintenir partiellement et/ou totalement la disponibilité du système.<br />

De ce fait et quelle que soit l'option "technico-organisationnelle" choisie :<br />

- automatisation complète (alimentation et évacuation),<br />

- alimentation et évacuation manuelle, mais automatisation de l'ébavurage,<br />

- mixte ;<br />

l'introduction de la nouvelle perceuse amène nécessairement un réaménagement de la tâche de<br />

l'opérateur, puisqu'il faudrait dégager le temps nécessaire à l'opérateur pour :<br />

- la surveillance et le dépannage en cas d'automatisation complète,<br />

- effectuer le travail dans le cas inverse.<br />

Il paraît donc judicieux de connaître les défaillances du système qu'entraîne une<br />

intervention de l'opérateur en cours de cycle. Dans ce sens, l'analyse permettrait de chercher des<br />

solutions pour supprimer sinon diminuer leur fréquence d'apparition, ce qui dégagerait du temps à<br />

l'opérateur pour les tâches supplémentaires. De plus, elles réduisent la fréquence d'intervention<br />

de l'opérateur sur le système, ce qui augmente sa sécurité et allège ses conditions défavorables du<br />

travail.<br />

c) Analyse des dysfonctionnements du système Niles<br />

En se basant sur l'analyse du fonctionnement normal du système, cette analyse peut se<br />

réaliser en deux phases principales :<br />

- Phase 1 : Identification a priori des dysfonctionnements pouvant affecter le système par la<br />

méthode Analyse des Modes de Défaillances et de leurs Effets (AMDE).


- Phase 2 : Analyse approfondie par la méthode Arbre de Défaillances des événements identifiés<br />

comme critique par l'AMDE ; ce qui permet de connaître l'enserrtble des causes et leurs<br />

combinaisons faisant apparaître l'un ou l'autre événement critique.<br />

Le but de cette analyse étant de :<br />

1 - dégager les éléments sensibles du système ;<br />

2 - connaître leurs causes et leurs effets ;<br />

3 - donner une priorité d'analyse à ceux-ci, sous différents aspects : techniques, ergonomiques et<br />

organisationnels ;<br />

4 - rechercher des solutions pour optimiser le système et garantir sa sûreté.<br />

c.1) Analyse des Modes de Défaillances et de leurs Effets (AMDE) (voir<br />

description en annexe 1)<br />

c.1.1) Constitution du groupe de travail<br />

Pour mener à bien cette analyse, un groupe de travail multi-compétences doit être<br />

considéré. Il doit comprendre : - une compétence du service d'exploitation,<br />

- une compétence du service entretien,<br />

- une compétence du service programmation,<br />

- une compétence du service méthode,<br />

- une compétence du service sécurité,<br />

- une compétence au niveau des techniques d'analyse.<br />

Devant le fait que l'entreprise ne peut pas dégager toutes ces compétences, nous avons opté<br />

à travailler en deux temps :<br />

- composition d'un groupe restreint qui élaborera un document de base ;<br />

- validation de ce travail auprès des autres compétences.<br />

Ainsi, le groupe de travail restreint est composé :<br />

• d'un ancien opérateur (exploitation) qui suit actuellement une formation de programmation<br />

pour devenir programmeur,<br />

- d'un agent des méthodes connaissant bien le système,<br />

[internes à l'entreprise]<br />

- d'un spécialiste des techniques d'analyse coordonnant le travail du groupe.<br />

[INRS externe à l'entreprise]<br />

seulement»<br />

Il est à noter que le temps consacré aux récoltes des données revient à 15 heures


1 - 1MOCN,<br />

c.1.2) Décomposition du système en ses principaux éléments<br />

2 - 1 portique,<br />

Le système comprend les 8 sous-systèmes suivants :<br />

3 - Perceuse multibroches,<br />

4 - Perceuse monobroche,<br />

5 - Palan 1,<br />

6 - Palan 2,<br />

7 - Pistolet d'ébavurage,<br />

8 - 1 opérateur,<br />

Mais compte tenu du fait que :<br />

- les deux palans sont identiques,<br />

- le poste ébavurage est toujours disponible,<br />

- l'activité de l'opérateur nécessite une analyse spécifique avec d'autres compétences pour qu'elle<br />

soit intégrée dans cette phase,<br />

le groupe de travail restreint s'est limité à étudié les 4 sous-systèmes suivants :<br />

1 - MOCN,<br />

2 - le portique avec son système de convoyage,<br />

3 - la perceuse multibroches et la nouvelle perceuse,<br />

4 - un palan.<br />

suite.<br />

- broches<br />

- mors<br />

- tourelle<br />

- outils<br />

- poussoir<br />

Chaque sous-système comprend plusieurs éléments qui sont développés et analysés par la<br />

1 ) MOCN<br />

- contrepointe<br />

- convoyeur à copeaux<br />

- pupitre de commande<br />

- carters<br />

- armoires électrique<br />

- lecteur perforateur de bandes<br />

- listing bandes perforées<br />

- fiche technique du lot


circuit air comprimé<br />

système d'arrosage<br />

indicateur pression d'huile de pression<br />

pompe de relevage d'huile<br />

système d'évacuation et de recyclage d'huile<br />

bras 1<br />

bras 2<br />

2) Portique<br />

basculeur d'alimentation<br />

basculeur d'évacuation<br />

pivoteur<br />

guidage portique<br />

piston 1<br />

piston 2<br />

relais pneumatique<br />

armoire pneumatique<br />

armoire électrique<br />

pupitre de commande<br />

rouleaux<br />

guidage (système)<br />

Convoyage d'alimentation et d'évacuation<br />

cellules photo-électriques<br />

système de réglage du guidage<br />

4 moteurs<br />

2 boîtiers : marche<br />

arrêt<br />

rouleaux (évacuation par inertie)<br />

rouleaux basculeurs (pneumatique) entrées de la perceuse<br />

3) Perceuse(s)<br />

pupitre de commande<br />

rondelles de centrage<br />

broches<br />

forets<br />

moteur<br />

circuit pneumatique (pour serrage et mouvement de la table)<br />

table<br />

système de convoyage : bras<br />

rouleaux pneumatiques


- moteur<br />

- chaîne<br />

- crochet<br />

4 ) Palan<br />

- boîte de commande<br />

annexe 4).<br />

c.1.3) Présentation des résultats de PAMDE<br />

Les résultats de cette analyse sont répertoriés dans les tableaux de l'AMDE (voir<br />

c.1.4) Interprétation des résultats de l'AMDE<br />

L'examen des tableaux de l'AMDE montre l'existence de 310 modes de défaillances qui se<br />

répartissent ainsi :<br />

Perceuse<br />

Sous-système<br />

Nombre de modes<br />

de défaillances<br />

Pourcentage<br />

Tour 103 33<br />

PMA 92 30<br />

ERLO 32 10<br />

Portique 71 23<br />

Palan 12 4<br />

Total 310 100<br />

Tableau 6 - Répartition des défaillances en fonction des différents sous-systèmes<br />

Le tableau précédent montre la relative fragilité du tour par rapport aux autres sous-<br />

systèmes puisqu'il détient 33 % des modes de défaillances. Cependant, l'analyse des effets sur le<br />

système de ces modes de défaillances, nous permet de les classer en 2 grandes catégories :<br />

a - Mode de défaillances entraînant la perte d'une fonction principale et/ou l'arrêt du<br />

système pour un temps plus ou moins conséquent. C'est le cas du tour qui entraîne pour ces<br />

différents modes de défaillances la perte de la fonction d'usinage et de ce fait l'arrêt de production<br />

sauf dans le cas où des pièces usinées sont en attente de perçage, le système continue à fonctionner<br />

avec 50 % de disponibilité seulement.<br />

b - Mode de défaillances compensable par d'autres éléments du système. Ce qui veut dire<br />

que le système ne perd pas sa disponibilité, malgré qu'il soit défaillant. C'est le cas des perceuses,<br />

du portique et des palans. En effet, les deux perceuses se compensent mutuellement sauf dans<br />

certains cas bien précis.


Le tableau suivant résume les différentes configurations :<br />

Perceuse<br />

défaillante<br />

Moyen de<br />

compensation<br />

Configuration de<br />

travail possible<br />

PMA ERLO 12 trous<br />

ERLO PMA 2, 4, 8 trous<br />

Tableau 7 - Les différentes configurations de récupération pour les deux perceuses<br />

En ce qui concerne le portique et les palans, les modes de défaillances les concernant sont<br />

compensables par l'opérateur qui prendra en charge l'alimentation et l'évacuation en mode<br />

manuelle (cf. tableau 8).<br />

Sous-système Nombre de mode<br />

de défaillances<br />

Mode de<br />

fonctionnement<br />

du système<br />

Moyen de<br />

compensation<br />

Activité de<br />

l'opérateur<br />

Tour 103 Arrêt - Dépannage dans<br />

certains cas<br />

Portique 71 Dégradé Opérateur Alimentation et<br />

évacuation manuelle<br />

Palan 12 Dégradé Opérateur Alimentation et<br />

évacuation manuelle<br />

Perceuse PMA 92 Dégradé SUD Programmation de la<br />

nouvelle perceuse<br />

Perceuse ERLO 32 Dégradé PMA Programmation de la<br />

perceuse PMA si 2,<br />

4, 8 trous<br />

Tableau 8 - L'impact des modes de défaillances sur le mode de fonctionnement du système<br />

Enfin, il est à noter dans le cas où l'opérateur intervient sur le système en cours de cycle,<br />

soit pour dépanner ou bien pour récupérer et suppléer les parties défaillantes, sa sécurité et ses<br />

conditions de travail risquent d'être dégradées.<br />

De plus, on peut pallier partiellement à cette dégradation en coordonnant les activités<br />

d'exploitation et d'entretien.<br />

Cependant, et pour mieux apprécier le niveau de conséquence sur la sécurité et sur les<br />

conditions de travail de l'opérateur, il est utile de connaître le temps d'indisponibilité des<br />

machines défaillantes. Dans ce sens, la corrélation entre les moyens de compensation d'une part et<br />

d'autre part le temps d'indisponibilité nous paraît judicieux.


En considérant les quatre classes d'indisponibilité suivantes :<br />

Classe I « indisponibilité > 24 heures,<br />

Classe II - indisponibilité < 24 heures,<br />

Classe III * indisponibilité < 8 heures,<br />

Classe IV - indisponibilité < 1 heure,<br />

et les quatre types d'activité de l'opérateur suivants :<br />

Type I = alimentation et évacuation manuelle,<br />

Type II « dépannage d'une défaillance,<br />

Type III « programmation et adaptation de la partie compensatrice,<br />

Type IV = autres activités en attente de réparation (perçage et ébavurage),<br />

on peut établir le tableau suivant :<br />

Classe<br />

d'indisponibilité<br />

I<br />

n<br />

m<br />

IV<br />

Soussystème<br />

défaillant<br />

Nombre de<br />

modes de<br />

défaillances<br />

retenues *<br />

Moyen<br />

de compensation<br />

Type<br />

d'activité<br />

cfe<br />

l'opérateur<br />

Tour 34 - IV 11<br />

Perceuse 39 Autre<br />

perceuse<br />

Portique 17 Opérateur I •<br />

Palan 02 Opérateur I<br />

%<br />

III 12,5<br />

Tour 1 2 - IV 4<br />

Perceuse 1 8 Autre<br />

perceuse<br />

Portique 05 Opérateur I<br />

Palan 01 Opérateur I<br />

Tour 1 2 - IV 4<br />

Perceuse 1 8 Autre<br />

perceuse<br />

Portique 21 Opérateur i<br />

Palan 04 Opérateur I<br />

III<br />

6,5<br />

6<br />

2<br />

III 6<br />

Tour 35 - II 1 1<br />

Perceuse 39<br />

37 Autre<br />

perceuse<br />

02 Opérateur I<br />

8<br />

III 1 2<br />

Portique 25 Opérateur I 1 0<br />

Palan 5 Opérateur I<br />

Nombre<br />

total<br />

par<br />

classe<br />

* Reste environ 7 % des modes de défaillances non évalué par le groupe de travail<br />

Total<br />

% /<br />

classe<br />

92 30<br />

36 12<br />

55 1 8<br />

104 33<br />

Tableau 9 - Répartition des modes de défaillances en fonction de leur temps d'indisponibilité<br />

sur le système et les moyens de compensation correspondants


L'examen du tableau précédent montre l'impact des modes de défaillances sur l'activité de<br />

l'opérateur. Cet impact est résumé dans le tableau suivant :<br />

Type d'activité<br />

impliquée<br />

Exigence<br />

organisationnelle<br />

Récupération Coordination entre<br />

exploitation<br />

et entretien<br />

% des modes de<br />

défaillances<br />

correspondants<br />

26<br />

Dépannage Opérateur seul 11<br />

Programmation et<br />

adaptation des<br />

nouvelles machines<br />

Autres activités<br />

(perçage et/ou<br />

ébavurage)<br />

Coordination entre<br />

exploitation<br />

et entretien<br />

Coordination entre<br />

exploitation<br />

et entretien<br />

Tableau 10 - Répartition des modes de défaillances en fonction de la nature<br />

de l'activité mise en place par l'opérateur<br />

Ce type d'activité n'étant pas prévu dans la définition de la tâche,<br />

l'opérateur l'exécute en situation de contrainte temporelle en employant la notion<br />

de temps partagé, ce qui peut être une source de charge de travail élevé et de<br />

risques.<br />

Cependant, plusieurs solutions sont alors possibles :<br />

- soit de réduire la probabilité d'occurrence de défaillances incriminées,<br />

- soit, dans le cas où cela s'avère difficile, de prendre en compte ces activités dans la nouvelle<br />

définition de la tâche.<br />

Dans cet objectif, deux analyses seront menées :<br />

1 - Analyse par Arbre de Défaillances de l'événement redouté : "intervention de récupération<br />

humaine en cours de cycle sur le système".<br />

2 - Analyse ergonomique des différentes activités impliquées suite aux défaillances relevées.<br />

c.2) Analyse par Arbre de Défaillances (A.d.D.)<br />

Les analyses précédentes ont montré à deux reprises que l'événement "intervention<br />

humaine sur le système en cours de cycle" est un événement important et qu'il doit être développé<br />

plus finement par une A.d.D. Cette analyse (voir description de la méthode en annexe 1), se déroule<br />

en deux étapes :<br />

1 - Analyse qualitative, elle permet de connaître tous les chemins possibles entraînant<br />

l'apparition de l'événement redouté.<br />

36<br />

20


2 - Analyse quantitative permettant de dégager les actions prioritaires sur lesquelles il faudrait<br />

agir pour optimiser le système.<br />

Cette étape se basera : - soit sur le résultat de l'AMDEC,<br />

- soit sur des banques de données établies par ailleurs sur le<br />

système.<br />

c.2.1) Analyse qualitative de l'A.d.D.<br />

L'analyse par A.d.D. (voir détail en annexe 4) de l'événement "activité de récupération<br />

humaine sur le système en cours de cycle est réalisée par un groupe de travail restreint<br />

comprenant :<br />

- 1 analyste méthode système (INRS),<br />

- 1 programmeur, ancien opérateur NILES (MGI),<br />

- 1 agent méthode (MGI).<br />

a) Analyse de l'A.d.D. en fonction des événements de base oui le constituent<br />

Cette analyse qualitative montre l'existence de 187 événements de base et/ou considérés<br />

comme tel, qui sont regroupés en deux grandes classes :<br />

1 - événement de base d'origine technique et/ou assimilé ;<br />

2 - Evénement de base d'origine ergonomique et/ou assimilé.<br />

Le tableau suivant montre la répartition des événements en fonction de leur nature :<br />

Nombre<br />

d'événements<br />

Nature %<br />

133 Technique 71<br />

54 Ergonomique 29<br />

Tableau 11 - Répartition des événements en fonction de la nature de leur origine<br />

a.1) Analyse des événements dont l'orioine est technique et/ou assimilé<br />

Les premières analyses des événements, montrent que nous pouvons les classer en<br />

4 catégories correspondant à des classes de solutions possibles :<br />

A1 - Evénements liés à des problèmes de conception (C) ;<br />

A2 - Evénements liés à des problèmes d'ordre technique (Bar) ;<br />

A3 - Evénements nécessitant un développement ultérieur (CE) ;<br />

A4 - Evénements liés à des problèmes d'entretien préventif (EP).<br />

Le tableau (12) montre la répartition des événements (TE.C) dans chaque sous-système<br />

considéré (portique, tour, PMA, palans) et en fonction de leurs catégories de solutions possibles.


"^"^^^ Sous-système<br />

^ " ^ ^ ^ W ^ considéré<br />

Catégorie<br />

Conception (C)<br />

Tour Portique Perceuse<br />

PMA<br />

Ui<br />

Palan(s) Total %<br />

2 4 1 1 2 co<br />

Barrière technique (Bar) 15 21 12 6 54 40,6<br />

Evénement nécessitant un<br />

développement(CE) ultérieur<br />

18 4 6 37 27,8<br />

Entretien préventif (EP) 7 1 7 O<br />

30 22,5<br />

Total 36 58 23 1 8 133 100<br />

Tableau 12 - Répartition des événements d'ordre TE.C<br />

en fonction des classes de solutions possibles<br />

Cette répartition montre que :<br />

a - 23 % de ces événements peuvent être supprimés avec la mise en place d'une politique adéquate<br />

d'entretien préventif, tel que :<br />

- un nettoyage régulier des parties fragiles et sensibles comme les cellules de détection,<br />

- le renouvellement à temps des parties dont la MTBF est connue,<br />

- une révision régulière des parties mécaniques fragilisées par les conditions d'utilisation<br />

plus ou moins sévères,<br />

- etc..<br />

b - 28 % de ces événements nécessitent une analyse approfondie par le service d'entretien qui<br />

détient l'information concernant les causes et éventuellement les solutions à adopter.<br />

c - environ 50 % de ces événements de base doivent trouver des solutions spécifiques pour<br />

empêcher leur apparition. Ce qui est en soit, énorme au point de vue du nombre de solutions à<br />

trouver. Toutefois, il est possible de les regrouper par classe de problèmes, ce qui permettrait<br />

des solutions communes.<br />

4 catégories :<br />

a.2) Analyse des événements dont l'origine est ergonomique et/ou assimilé<br />

Les premières analyses des événements, montrent que nous pouvons aussi les classer en<br />

B1 - Evénements liés à des problèmes de programmation (PR)) ;<br />

B2 - Evénements liés à des problèmes d'ordre ergonomique, humain (Bar) ;<br />

B3 - Evénements nécessitant un développement ultérieur (CE) ;<br />

B4 - Evénements liés à des problèmes d'entretien préventif (EP).<br />

Le tableau (13) montre la répartition des événements (H.ER) dans chaque sous-système<br />

considéré (portique, tour, PMA, palans) et en fonction de leurs catégories de solutions possibles.


^"v»^^ Sous-système<br />

considéré<br />

Catégorie ^^""^^<br />

Programmation (PR) 13<br />

Barrière ER et/ou H. (Bar) 1 4<br />

Evénement nécessitant un<br />

développement(CE) ultérieur<br />

Tour Portique Perceuse<br />

PMA<br />

CO<br />

CD<br />

Palan(s) Total %<br />

- - 19 35,2<br />

7 2 29 53,7<br />

5 - - - 5 9,3<br />

Entretien préventif (EP) - - 1 - 1 1,8<br />

Total 32 12 8 2 54 100<br />

Tableau 13 - Répartition des événements d'ordre H.ER<br />

en fonction des classes de solutions possibles<br />

Les résultats du tableau précédent montrent que la majorité des événements sont liés à des<br />

problèmes ergonomiques. De ce fait, c'est l'analyse ergonomique fine qui déterminera les solutions<br />

à adopter.<br />

Cependant et globalement, on peut souligner les points suivants :<br />

- 31 événements (soit 17 %) peuvent être supprimés par une politique efficace d'entretien<br />

préventif.<br />

- 83 événements (soit 44 %) nécessitent la mise en place de solutions spécifiques. Toutefois, il y<br />

aurait une possibilité de les regrouper en classes, ce qui nous permettrait de réduire les<br />

solutions spécifiques et travailler dans une optique de barrières communes.<br />

• 12 événements (soit 6,5 %) sont liés à des problèmes de conception, ce qui nécessite une<br />

réflexion plus approfondie concernant le type de barrières à mettre en place.<br />

- 19 événements (soit 10 %) liés à des problèmes de programmation.<br />

- 42 événements (soit 22,5 %) nécessitant un développement ultérieur avec les services<br />

compétents.<br />

b) Analyse de l'A.d.D. en fonction des coupes obtenues<br />

Toutefois, bien que le raisonnement peut être tenu au niveau de l'événement de base, le<br />

traitement informatique de cette analyse montre l'existence de 166 coupes seulement<br />

(1 coupe m chemin le plus court par lequel l'événement sommet apparaît).<br />

Chaque coupe peut contenir un ou plusieurs événements.<br />

L'examen de ces coupes, permet de les classer en fonction de leurs longueurs, c'est-à-dire<br />

du nombre d'événements composant une coupe comme le montre le tableau de la page suivante :


Nombre de coupes Ordre de coupe %<br />

151 1 * 91<br />


informatique ne prend en compte que 15, ce qui veut dire que les solutions proposées au palan 1<br />

peuvent être les mêmes pour le palan 2.<br />

Compte tenu du fait que les coupes d'ordre 1 sont en réalité des événements de base ou<br />

supposés comme tel, nous pouvons reprendre les mêmes classifications que les événements<br />

mentionnés antérieurement. Ainsi la répartition de ces coupes, en fonction de leur nature, montre<br />

bien que 29 d'entre elles peuvent être résolues par un entretien préventif efficace et que 36<br />

d'autres doivent être analysées d'une manière plus profonde avec le service entretien et/ou<br />

d'autres compétences de l'entreprise. Les 50 restantes, dont 4 liées à des problèmes de conception,<br />

doivent trouver leur solution par la mise en place de barrières spécifiques, techniques et/ou<br />

humaines. Toutefois, une analyse plus approfondie ultérieure permettrait de les regrouper en<br />

classes, ce qui laisse envisager une mise en place de barrières communes pour chaque classe.<br />

^ > ^ ^ Sous-système<br />

^ ^ ^ ^ ^ considéré<br />

Nature de la coupe ^^'^^^<br />

Tour Portique Perceuse<br />

PMA<br />

Palan(s) Total %<br />

Conception (C) 2 - 1 1 4 3,5<br />

Barrière technique (Bar) 8 20 12<br />

Evénement nécessitant un<br />

développement(CE) ultérieur<br />

Entretien préventif (EP) 7 1 6<br />

LO<br />

45 39.5<br />

8 18 4 6 36 31,6<br />

\ J<br />

CO<br />

29 25,4<br />

Total 25 54 20 15 114 100<br />

Tableau 17 - Répartition des coupes d'ordre 1 d'origine technique<br />

dans les sous-systèmes et en fonction de classe de solution possible<br />

La répartition des coupes d'ordre 1 à l'intérieur de la deuxième catégorie "récupération<br />

humaine suite à des défaillances du système d'ordre ergonomique et/ou humaine" montre la<br />

fragilité relative du tour par rapport aux autres sous-systèmes. Ceci se comprend du fait que<br />

l'opérateur intervient souvent au niveau du tour pour régler, programmer, nettoyer, etc..<br />

Sous-système Nombre de coupes %<br />

Tour 23 62.2<br />

Portique 8 21.6<br />

PMA 5 13.5<br />

Palans 1 2.7<br />

Tableau 18 - Répartition des coupes d'ordre 1 d'origine ergonomique<br />

et/ou assimilé dans les sous-systèmes


En considérant les classes de solutions suivantes :<br />

- programmation<br />

- barrière spécifique,<br />

- événement nécessitant un développement ultérieur,<br />

- entretien préventif,<br />

on peut répartir les coupes comme suit :<br />

^ " ^ N ^ ^ Sous-système<br />

^<br />

V s<br />

*v v^^ considéré<br />

Nature de la coupe ^ s<br />

* v<br />

s < S s ^<br />

Programmation (PR) 11<br />

Barrière spécifique 7<br />

Evénement nécessitant un<br />

développement(CE) ultérieur<br />

Tour Portique Perceuse<br />

PMA<br />

LO<br />

co<br />

Ul<br />

Palan(s) Total %<br />

- - 14 38<br />

4 1 1 7 46<br />

- - - 5 13,3<br />

Entretien préventif (EP) - - 1 - 1 2.7<br />

Total 23 8 5 1 37 100<br />

soit 91 %.<br />

Tableau 19 - Répartition des coupes d'ordre 1 d'origine ergonomique et/ou assimilé<br />

dans les sous-systèmes et en fonction de classe de solution possible<br />

c.3) Perspective de solutions et d'analyse futures<br />

A partir de ces résultats, on peut souligner les deux points suivants :<br />

1 - L'analyse qualitative de l'AdD montre l'existence de 166 coupes, dont 151 d'ordre 1,<br />

Cette analyse, de part ses caractéristiques, ne permet pas de différencier la criticité de?<br />

151 coupes d'ordre 1. On est obligé donc de les considérer comme équivalent, alors qu'en réalité<br />

elle ne le sont pas forcément.<br />

Ainsi, pour les différencier, 4 critères doivent être retenus :<br />

a) la fréquence de la panne (« fiabilité), ce critère peut être apprécié par l'AMDEC, analyse qui<br />

n'est pas encore terminée ;<br />

b) la durée intrinsèque de la panne (« indisponibilité), ce critère peut être, également, apprécié<br />

par l'AMDEC ;<br />

c) le temps de récupération humaine, ce critère ne peut être apprécié que par une analyse<br />

ergonomique du travail ;<br />

d) le risque encouru par l'opérateur lors de la récupération.


Ainsi : - avec a, b et c, on peut estimer les conséquences sur la productivité,<br />

- avec a, c et d, on peut estimer les conséquences sur la sécurité et conditions de travail.<br />

2 - Toutefois, le traitement qualitatif de l'arbre et surtout de ces 151 coupes montre<br />

l'existence de 2 grandes catégories :<br />

Ci « 114 coupes dont l'origine liée à des problèmes d'ordre (TE.C) technique et/ou de<br />

conception, soit 75 %.<br />

C2 « 37 coupes dont l'origine liée à des problèmes d'ordre (H.ER) humaine et/ou<br />

ergonomique, soit environ 25 %.<br />

Au point de vue technique, la répartition des coupes à l'intérieur du système montre<br />

que le portique est l'élément le plus fragile puisqu'il contribue par 54 coupes d'ordre 1, soit<br />

environ 50 %.<br />

Toutefois, l'analyse des 114 coupes d'ordre 1 permet de dégager :<br />

- 29 peuvent être résolues par un entretien préventif régulier ;<br />

- 36 nécessitent un développement ultérieur ;<br />

- 49, dont 5 de conception, nécessitent la mise en place de barrière spécifique, mais leurs<br />

priorités doivent être dégagées par l'analyse quantitative.<br />

Au point de vue ergonomique et/ou humain, la répartition des coupes à l'intérieur<br />

du système montre que c'est le tour qui présente une certaine difficulté pour les opérateurs<br />

puisqu'il contribue par 23 coupes (sur les 37, soit 62 %) à l'apparition de l'événement redouté.<br />

Toutefois, l'analyse des 37 coupes d'ordre 1 permet de dire que :<br />

- 5 coupes nécessitent un développement ultérieur,<br />

- 32 coupes doivent trouver des solutions sous forme de barrière dont :<br />

- 1 d'ordre entretien préventif,<br />

- 14 d'ordre programmation,<br />

- 17 d'ordre ergonomique (divers).<br />

C'est donc l'analyse ergonomique qui pourrait éclaircir d'une manière plus<br />

précise les solutions à adopter.


Analyse structuro-fonctionnelle<br />

de la Cellule Niles<br />

par diagrammes à blocs


Tableaux AMDE<br />

arbres de défaillances


Composant Composant<br />

Etat<br />

Panne Panne<br />

Défaillance<br />

Portique arrêt Pas de réponse<br />

à sollicitations<br />

Portique<br />

fonctionnement<br />

Marche<br />

intempestive<br />

Manque d'air<br />

Manque EDF<br />

Convoyeur Convoyeur Convoyeur Convoyeur entrée entrée entrée entrée Blocage mécanique<br />

Elévateur<br />

ou<br />

évacuateur<br />

Panne<br />

électrique<br />

Non détection<br />

pièce sur cel.<br />

EM<br />

Non détection<br />

pièce sur cel.<br />

FE<br />

Non détection<br />

position H ou B<br />

Non détection<br />

pièce dans vé<br />

Non détection<br />

Serrage pièce<br />

Durée Marche dégradée<br />

Repère Cause i indisponibilité<br />

Locale<br />

O N<br />

Globale<br />

O N<br />

1<br />

2<br />

3<br />

4<br />

5<br />

6<br />

7<br />

8<br />

9<br />

10<br />

11<br />

12<br />

13<br />

14<br />

15<br />

16<br />

17<br />

18<br />

19<br />

20<br />

21<br />

22<br />

23<br />

24<br />

25<br />

26<br />

27<br />

28<br />

29<br />

Pas d'air<br />

Pas d'EDF<br />

Origines pas faites<br />

Electronique<br />

Electronique<br />

Fuite<br />

Convoyeurs HS<br />

Coupure réseau fil<br />

Rupture pièce<br />

Usure<br />

Copeaux<br />

Relais<br />

Moteur HS<br />

Fusible<br />

Panne cellule<br />

Casse de la cellule<br />

Déréglage<br />

Pièce non conforme<br />

Miroir sale<br />

Casse de la cellule<br />

Panne cellule<br />

Casse ou panne cellule<br />

Casse ou panne, défaillance<br />

vérin<br />

Trop forte pression de<br />

variateur<br />

Pièce mal positionnée<br />

dans vé<br />

Casse ou panne cellule<br />

Déréglage cellule<br />

Panne ou casse cellule<br />

Présosthat HS<br />

Chute de pièce 30 Pièce non conforme<br />

(bavures)<br />

1/2 h<br />

2h<br />

5'<br />

48 h<br />

48 h<br />

4 h<br />

45'<br />

8h<br />

8h<br />

8 h<br />

8h<br />

8 h<br />

72 h<br />

1 h<br />

4 h<br />

4 h<br />

15 min<br />

Durée<br />

du lot<br />

5 min.<br />

4 h<br />

4 h<br />

4 h<br />

48 h<br />

5 min.<br />

5 min.<br />

4 h<br />

1 h<br />

4 h<br />

4 h<br />

Moyens de<br />

compensation<br />

Interaction humaine<br />

Interaction humaine<br />

Intervention humaine<br />

Intervention humaine<br />

Intervention humaine<br />

Intervention humaine<br />

Intervention humaine<br />

Intervention humaine<br />

Intervention humaine<br />

Intervention humaine<br />

Intervention humaine<br />

10' Intervention humaine<br />

Fréquence<br />

F S CW D P<br />

Gravité Obs.<br />

y


Composant<br />

Etat<br />

Panne<br />

Défaillance<br />

Pivoteur Non détection<br />

pièce dans vé<br />

Non rotation<br />

de l'ensemble<br />

Non serrage<br />

pièce<br />

Non détection<br />

de serrage<br />

Convoyeur sortie Non mise en<br />

route<br />

Blocage<br />

mécanique<br />

Trop de pièce<br />

Saturation<br />

ZI ouZ2 Non déplacement<br />

axe<br />

Déplacement<br />

non conforme<br />

Non détection<br />

pièce dans<br />

pince ZI ou 71<br />

Durée Marche dégradée<br />

Repère Cause i indisponibilité<br />

Locale<br />

O N<br />

Globale<br />

O N<br />

31<br />

32<br />

33<br />

34<br />

35<br />

Panne ou casse<br />

Déraglage cellule<br />

Pièce mal mise<br />

Coincement mécanique<br />

(copeaux, rupture pièce)<br />

Casse moteur<br />

4 h<br />

1 h<br />

5'<br />

72h<br />

72h<br />

Moyens Moyens de<br />

compensation<br />

Intervention humaine<br />

Intervention humaine<br />

36 Vérin HS 72h Intervention humaine<br />

37 Panne ou casse cellule<br />

ou présosthat<br />

38<br />

39<br />

40<br />

41<br />

42<br />

43<br />

44<br />

45<br />

46<br />

47<br />

48<br />

49<br />

50<br />

51<br />

52<br />

53<br />

54<br />

55<br />

56<br />

57<br />

58<br />

59<br />

60<br />

Saturation<br />

Relais<br />

Moteur HS<br />

Fusible<br />

Usure<br />

Copeaux<br />

Casse pièce<br />

Perceuse en panne<br />

ou à l'arrêt<br />

Manque pièce<br />

Bouton commande HS<br />

Moteur HS<br />

Manque origine<br />

Carte d'axe HS (VAR)<br />

Panne électrique<br />

Problème codeur ???<br />

Programmation<br />

Autres<br />

Panne ou casse<br />

Cellule EM<br />

Déréglage<br />

Problèmes sur système<br />

de détection (méca.)<br />

Pièces montées de<br />

travers<br />

4 h<br />

4h<br />

15*<br />

1 h<br />

72 h<br />

15*<br />

72 h<br />

24 h<br />

72 h<br />

5'<br />

variable<br />

5'<br />

48 h<br />

72h<br />

10'<br />

48 h<br />

?<br />

24 h<br />

30'<br />

?<br />

12 h<br />

12 h<br />

15'<br />

5'<br />

20'<br />

Intervention humaine<br />

Intervention humaine<br />

Intervention humaine<br />

Autre perceuse<br />

Intervention humaine<br />

Intervention humaine<br />

Intervention humaine<br />

Fréquence<br />

F S CW D P<br />

Gravité Obs.


Composant<br />

ZI ZI ouZ2<br />

ouZ2<br />

(suite)<br />

(suite)<br />

Etat<br />

Panne<br />

Défaillance<br />

Pièces montées<br />

de travers<br />

Non détection<br />

serrage pièce<br />

dans pince ZI<br />

ou Z2<br />

Non serrage<br />

pièce<br />

Désaccouplement<br />

axe ZI<br />

ou Z2<br />

Déréglage came<br />

fin de course<br />

Repère Cause<br />

61<br />

62<br />

63<br />

64<br />

65<br />

66<br />

67<br />

Désaxage robot /axe mandrir<br />

Désaxage alimentationpivot-évacuation<br />

Panne ou casse cellule<br />

Déréglage<br />

Vérin HS<br />

Manque air<br />

EV<br />

Durée Durée Durée<br />

d'indisponibilité<br />

Marche dégradée<br />

Locale Globale<br />

O N O N<br />

12 h<br />

24 h<br />

12 h<br />

15'<br />

72 h<br />

30'<br />

24 h<br />

Moyens Moyens de<br />

compensation<br />

compensation<br />

Intervention humaine<br />

Intervention humaine<br />

Intervention humaine<br />

68 Desserrage écrous 24 h Intervention humaine<br />

69<br />

70<br />

Desserrage<br />

Chocs<br />

1 h<br />

lh<br />

Intervention humaine<br />

Poutre Déréglage came 71 Desserage ou choc 1 h Intervention humaine<br />

Tour<br />

Arrêt<br />

Tour<br />

Fonctionnement<br />

Broche<br />

(moteur + +<br />

mandrin mandrin mandrin mandrin + +<br />

mors + + G.H.) G.H.)<br />

Non réponse à<br />

sollicitation<br />

Mise en route<br />

intempestive<br />

72<br />

73<br />

Non rotation 75<br />

76<br />

77<br />

78<br />

79<br />

Non arrêt 80<br />

81<br />

Non serrage<br />

mandrin<br />

Non détection<br />

serrage<br />

Pas d'électricité<br />

Cause hydraulique<br />

12 h<br />

48 h<br />

74 Electronique 48 h<br />

82<br />

83<br />

84<br />

85<br />

86<br />

87<br />

Programmation<br />

Courrais HS<br />

Moteur HS<br />

Boîte HS<br />

Système cde HS<br />

Programmation<br />

Electronique<br />

Mauvais fonctionnement<br />

pédales<br />

Mauvais fonctionnement<br />

groupe<br />

Vérin<br />

Présosthat mal réglé<br />

Cause ???<br />

Présosthat HS<br />

5'<br />

48 h<br />

72 h<br />

24 h<br />

48 h<br />

5'<br />

48 h<br />

4 h<br />

72 h<br />

48 h<br />

5'<br />

50'<br />

48 h<br />

O<br />

O<br />

O<br />

O<br />

Fréquence<br />

F S CW D P<br />

Gravité Obs.


Composant<br />

Etat<br />

Broche Broche du du tour<br />

tour<br />

en en en fonctionnefonctionnementment<br />

Tourelle Tourelle •<br />

•<br />

Porte Porte outils outils<br />

CNC Pupitre<br />

Axes X ou Z<br />

Panne<br />

Défaillance<br />

Mauvais<br />

indexage<br />

Repère Cause<br />

88<br />

89<br />

Problème codeur<br />

Problèmes programmation<br />

Durée Marche dégradée<br />

nibilité Locale Globale<br />

O N O N<br />

12 h<br />

5'<br />

Chute pièce 90 ??? mal adapté 15* O<br />

Vol pièce 91<br />

92<br />

93<br />

Pas de rotation 94<br />

95<br />

Pas d'indexage 96<br />

97<br />

98<br />

Chute tourelle 99<br />

100<br />

101<br />

102<br />

Panne électronique<br />

Perte du logidel 104<br />

105<br />

Panne<br />

électrique<br />

Défauts entréesortie<br />

Pas déplacement<br />

Mauvais serrage<br />

Cause d'un ???<br />

Desserage ???<br />

Moteur HS<br />

Blocage méca.<br />

Défaut capteur<br />

Copeaux coincés<br />

Remplie d'eau<br />

Chocs dispa.<br />

Programmation<br />

Défaut outil<br />

Manipulation<br />

103 Défaillance d'éléments<br />

électroniques<br />

106<br />

107<br />

108<br />

109<br />

110<br />

Mauvaise manipulation<br />

Chocs<br />

Court circuit<br />

Rupture cable<br />

Casse bouton cde<br />

Défaut visualisation<br />

Fusibles<br />

72 h<br />

72h<br />

72 h<br />

72 h<br />

O<br />

O<br />

24 h O<br />

120 h<br />

48 h<br />

lh<br />

?<br />

24 h<br />

24 h<br />

24 h<br />

72 h<br />

12 h<br />

111 Détérioration prise 24 h<br />

112<br />

113<br />

114<br />

115<br />

116<br />

117<br />

118<br />

119<br />

Moteur HS<br />

Vis à bille HS<br />

Blocage méca.<br />

Sur cause<br />

Codeur HS<br />

Défaut programmation<br />

Manque origine<br />

Bouton cde HS<br />

72 h<br />

72 h<br />

72 h<br />

5*<br />

48 h<br />

15'<br />

5*<br />

24 h<br />

O<br />

Moyens de<br />

compensation<br />

Fréquence<br />

Gravité<br />

F S CW D P<br />

Obs.


Composant<br />

X X ou ou Z<br />

Z<br />

(suite)<br />

(suite)<br />

Etat<br />

Copeaux<br />

- - Convoyeurs<br />

- Souflette Souflette Souflette<br />

Panne<br />

Défaillance<br />

Déplacement<br />

non conforme<br />

Déplacement<br />

intempestif<br />

Déréglage<br />

cames d'origine<br />

Casse chaîne<br />

à copeaux<br />

Non fonctionnement<br />

chaîne<br />

Non fonctionnement<br />

soufflette<br />

Carter<br />

Non fermeture<br />

" ouverture<br />

Système<br />

d'arrosage<br />

Non détection<br />

fermeture<br />

Durée Marche dégradée<br />

Repère Cause i i indisponibilité<br />

Locale<br />

O N<br />

Globale<br />

O N<br />

120<br />

121<br />

122<br />

123<br />

Problème codeur desseré<br />

Programmation<br />

Correcteurs<br />

Défaut équilibreur<br />

4 h<br />

5'<br />

15'<br />

4h<br />

124 Défaut électronique ? O<br />

125<br />

126<br />

127<br />

128<br />

129<br />

130<br />

131<br />

132<br />

133<br />

134<br />

135<br />

136<br />

137<br />

138<br />

139<br />

140<br />

141<br />

Non arrosage 143<br />

144<br />

145<br />

146<br />

147<br />

148<br />

Mauvais<br />

arrosage (casse<br />

plaquette)<br />

Chocs<br />

Desserrage<br />

Chocs (chute pièce)<br />

Blocage méca.<br />

Surcharge<br />

Usure<br />

Programmation<br />

Trop de copeaux, benne<br />

pleine<br />

Surcharge<br />

Moteur HS<br />

Fusible<br />

Relais<br />

Manque d'air<br />

Tuyau coupé<br />

Programmation<br />

Coincements dus à copeaux<br />

Usure galet<br />

24 h<br />

7<br />

72h<br />

72h<br />

72h<br />

72h<br />

5'<br />

15'<br />

15'<br />

72h<br />

15'<br />

24 h<br />

30'<br />

4h<br />

5'<br />

10'<br />

4h<br />

142 Problème capteurs 4 h<br />

149<br />

150<br />

Pompe HS<br />

Fusible<br />

Relais<br />

Programmation<br />

Manque d'eau (H20)<br />

Désamorçage pompe<br />

Mauvais réglage<br />

Tuyau sortie pression<br />

8h<br />

15'<br />

4 h<br />

5'<br />

10'<br />

5'<br />

10'<br />

O<br />

O<br />

Moyens de<br />

compensation<br />

Fréquence<br />

F S CW D P<br />

Gravité Obs.


Composant<br />

Etat<br />

Groupe<br />

hydraulique<br />

Panne<br />

Défaillance<br />

Non fonctionnement<br />

Mauvais fonctionnement<br />

(arrêt tour)<br />

Repère Cause<br />

151<br />

152<br />

153<br />

154<br />

155<br />

156<br />

157<br />

158<br />

Plaquette Casse plaquette 159<br />

160<br />

Tour<br />

Collisions<br />

PMA 301<br />

Convoyeur entrée<br />

161<br />

162<br />

163<br />

164<br />

165<br />

166<br />

Vol de pièces 167<br />

168<br />

169<br />

170<br />

171<br />

172<br />

Coincement<br />

???<br />

Sélecteur pièce<br />

Non fonctionnement<br />

Mauvais fonctionnement<br />

173<br />

174<br />

175<br />

176<br />

177<br />

178<br />

179<br />

180<br />

181<br />

182<br />

183<br />

184<br />

Manque EDF<br />

Moteur HS<br />

Fusible<br />

Relais<br />

Ev<br />

Filtre colmaté<br />

Manque huile<br />

Fuite flexible ev<br />

Pièce non conforme<br />

Mauvais arrosage intermittent<br />

Profondeur trop importante<br />

de cape<br />

Trop d'avance<br />

Trop de vitesse<br />

Choc mécanique<br />

Programmation<br />

Plaquette non adaptée<br />

Prise non conforme<br />

Mors non conforme<br />

Casse mors<br />

Chocs tourelle<br />

Placage mauvaise<br />

Présence portique non<br />

désiré<br />

Programmation<br />

Outil non conforme<br />

Usure<br />

Manque graisse<br />

Pas d'air<br />

Blocage mécanique<br />

Vérin HS<br />

EvHS<br />

Mauvaise position pièce<br />

Coupure tuyau (fuite d'air)<br />

Déréglage des rails de<br />

guidage<br />

Présence pièce cellule PE HS<br />

Durée Marche dégradée<br />

nibilité Locale Globale<br />

O N O N<br />

?<br />

72h<br />

15*<br />

1h<br />

4h<br />

lh<br />

lh<br />

4h<br />

15*<br />

15'<br />

30*<br />

M<br />

M<br />

M<br />

H<br />

15*<br />

72h<br />

H<br />

M<br />

N<br />

H<br />

M<br />

M<br />

M<br />

30'<br />

?<br />

30'<br />

8h<br />

72h<br />

24 h<br />

5 1<br />

1 h<br />

10'<br />

2h<br />

O<br />

O<br />

Moyens de<br />

compensation<br />

Intervention humaine<br />

Fréquence<br />

F S CW D P<br />

Gravité Obs.


Composant<br />

Etat<br />

Table élevât ri ce<br />

(même principe)<br />

Bras pousseur<br />

Panne<br />

Défaillance<br />

Non fonctionnement<br />

Mauvais fonctionnement<br />

Table de perçage Non fonctionnement<br />

(non<br />

montée, ni<br />

descente<br />

Mauvais fonctionnement<br />

Mors Mors Non serrage<br />

(même principe)<br />

non desserrage<br />

Durée Marche dégradée<br />

Repère Cause i indisponibilité<br />

Locale<br />

O N<br />

Globale<br />

O N<br />

185<br />

186<br />

187<br />

188<br />

189<br />

190<br />

191<br />

192<br />

193<br />

194<br />

195<br />

196<br />

197<br />

198<br />

199<br />

200<br />

201<br />

202<br />

203<br />

204<br />

205<br />

206<br />

207<br />

208<br />

209<br />

210<br />

211<br />

Desserrage 212<br />

213<br />

214<br />

215<br />

Manque d'air<br />

Vérin HS<br />

EV HS<br />

Blocage méca.<br />

Fuite d'air<br />

Mauvaise position pièce<br />

Grippage axe de rotation<br />

Non détection position H<br />

ou B (capteur)<br />

EVHS<br />

Vérin HS<br />

Groupe hydraulique<br />

panne (moteur)<br />

Régulateur avance HS<br />

Non détection position<br />

haute ou basse (capteurs<br />

défauts)<br />

Coincement méca.<br />

Manque d'huile<br />

Fuite flexible<br />

Déréglage butée<br />

Déréglage régulateur avance<br />

Fuites flexible<br />

Usure guidage<br />

Grippage guidage<br />

Manque d'air<br />

Visseuse HS<br />

Blocage méca. (copeaux)<br />

Casse axe de serrage (usure)<br />

EV HS<br />

Non signal de serrage<br />

(relais)<br />

Manque d'air<br />

Déréglage pression<br />

Casse organe de serrage (vis)<br />

EV HS<br />

30'<br />

72h<br />

24 h<br />

8h<br />

lh<br />

5'<br />

24 h<br />

4 h<br />

24 h<br />

72h<br />

48 h<br />

24 h<br />

12 h<br />

48 h<br />

30'<br />

lh<br />

30'<br />

48 h<br />

8h<br />

48 h<br />

24 h<br />

4h<br />

30'<br />

5'<br />

48 h<br />

24 h<br />

Moyens Moyens de<br />

de<br />

compensation<br />

compensation<br />

Fréquence<br />

F S CW D P<br />

Gravité Obs.


Composant<br />

Etat<br />

Broche<br />

Moteur = boîte boîte + +<br />

cardans + forets<br />

Panne<br />

Défaillance<br />

Non rotation 216<br />

217<br />

218<br />

219<br />

220<br />

221<br />

221<br />

223<br />

224<br />

Mauvais fonctionnement<br />

Marche ou arrêt<br />

intempestifs<br />

Repère Cause<br />

225<br />

226<br />

227<br />

228<br />

229<br />

230<br />

231<br />

Arrosage Non arrosage 232<br />

233<br />

234<br />

235<br />

236<br />

237<br />

Potence<br />

Mêmes problèmes<br />

que PA1 et PA2<br />

Mandrin + Mors<br />

Système de<br />

maintien<br />

Mauvais<br />

arrosage<br />

Non serrage<br />

Même principe<br />

Non desserrage<br />

238<br />

239<br />

240<br />

241<br />

242<br />

243<br />

244<br />

245<br />

246<br />

247<br />

248<br />

249<br />

Fil électrique coupé<br />

Panne EDF<br />

Moteur HS<br />

Relais HS<br />

Vitesse mal passée<br />

Boîte de vitesse cassée<br />

Cordon cassé<br />

Blocage mécanique<br />

Bouton commande HS<br />

Forets cassés<br />

broche cassée<br />

Trop avance<br />

Trop vitesse<br />

Manque eau (H20)<br />

Problèmes électriques, relais<br />

Câblage<br />

Vanne fermée<br />

Pompe HS<br />

Vanne bloquée<br />

Relais HS<br />

Manque eau (remplissage)<br />

Désamorçage<br />

Filtre bouché<br />

Mauvais réglage queue<br />

de carpe (diffuseur)<br />

+12 causes<br />

EDF<br />

Fusible<br />

Groupe hydraulique HS<br />

Vérin HS<br />

Blocage mécanique<br />

EVHS<br />

Défaut présosthat<br />

Bouton commande HS<br />

Rupture flexible<br />

Fuite joint tournant<br />

Durée Marche dégradée<br />

nibilité Locale Globale<br />

O N O N<br />

24 h<br />

?<br />

72h<br />

4h<br />

5'<br />

72h<br />

48 h<br />

72 h<br />

2h<br />

30"<br />

72 h<br />

30*<br />

30'<br />

30*<br />

?<br />

?<br />

5'<br />

12 h<br />

12 h<br />

4h<br />

15*<br />

15'<br />

30*<br />

5'<br />

?<br />

15*<br />

72 h<br />

48h<br />

48 h<br />

4h<br />

12 h<br />

4h<br />

24 h<br />

72h<br />

Moyens de<br />

compensation<br />

Fréquence<br />

F S CW D P<br />

Gravité Obs.<br />

/


Composant<br />

Etat<br />

Mandrin + mors<br />

+ système de<br />

maintien<br />

Chariot Chariot transtransversalversal<br />

Axe Axe Y<br />

Y<br />

Chariot Chariot transversal<br />

AxeZ<br />

Broche<br />

Moteur + boîte<br />

V et avance +<br />

broche + équilibrage<br />

+???<br />

pneumatique<br />

Panne Panne<br />

Défaillance<br />

Desserrage 250<br />

251<br />

252<br />

253<br />

254<br />

Non fonctionnement<br />

Mauvais fonctionnement<br />

Fonctionnement<br />

intempestif<br />

Non fonctionnement<br />

Mauvais fonctionnement<br />

Fonctionnement<br />

intempestif<br />

Pas rotation<br />

broche<br />

Repère Cause<br />

255<br />

256<br />

257<br />

258<br />

259<br />

260<br />

261<br />

262<br />

263<br />

264<br />

265<br />

Fuite pression<br />

Déréglage pression<br />

Casse mors<br />

EVHS<br />

Rupture flexible<br />

Panne EDF<br />

Programmation<br />

Moteur HS<br />

Codeur HS<br />

Vis à bille<br />

Blocage méca.<br />

Problèmes carte électronique<br />

Coincement (usure)<br />

Programmation<br />

Défaut codeur électronique<br />

Non déblocage de l'axe<br />

Durée Marche dégradée<br />

nibilité Locale Globale<br />

O N O N<br />

?<br />

5 #<br />

48 h<br />

4 h<br />

24 h<br />

?<br />

5'<br />

72h<br />

24 h<br />

48 h<br />

48 h<br />

24 h<br />

48 h<br />

5'<br />

8h<br />

5'<br />

266 Electronique 24 h<br />

267<br />

268<br />

269<br />

270<br />

271<br />

272<br />

273<br />

274<br />

275<br />

276<br />

277<br />

Panne EDF<br />

Proframmation<br />

Moteur HS<br />

Codeur HS<br />

Roue et vis sans fin HS<br />

Blocage méca.<br />

Problèmes carte électronique<br />

Coincement (usure)<br />

Programmation<br />

Défaut codeur électronique<br />

Non déblocage avant<br />

rotation<br />

278 Rotation dû à un défaut<br />

électronique<br />

279<br />

280<br />

281<br />

282<br />

283<br />

284<br />

Pas EDF<br />

Fil coupé<br />

Moteur HS<br />

Commande HS<br />

Manque air (pas signal de<br />

position)<br />

Boîte HS<br />

?<br />

5'<br />

72h<br />

24 h<br />

72h<br />

48 h<br />

24 h<br />

48 h<br />

5'<br />

8h<br />

5'<br />

24 h<br />

7<br />

24 h<br />

72h<br />

48 h<br />

4 h<br />

120 h<br />

Moyens de<br />

compensation<br />

compensation<br />

compensation<br />

PMA si 12 trous<br />

PMA si 12 trous<br />

PMA si 12 trous<br />

Fréquence<br />

F S CW D P<br />

Gravité Obs.


Composant<br />

Etat<br />

Broche<br />

Moteur + boîte<br />

V et avance +<br />

broche + équilibrage<br />

+???<br />

pneumatique<br />

(suite)<br />

CNC<br />

Pupitre<br />

Vérin équilibrage<br />

+ remontée<br />

Panne<br />

Défaillance<br />

Pas rotation<br />

broche<br />

(suite)<br />

Rotation non<br />

conforme<br />

Arrêt ou mise<br />

en rotation<br />

intempestive<br />

Mêmes défauts<br />

que CNC Pupitre<br />

Tour (p. 6)<br />

Non fonctionnement<br />

Mauvais fonctionnement<br />

Règle butées Non détection<br />

sur règle<br />

Palan 1 Arrêt<br />

ou<br />

Palan 2<br />

Fonctionnement<br />

Pas de réponse<br />

à sollicitation<br />

Pas de réponse<br />

à solicitation<br />

Non freinage<br />

après levée ou<br />

descente<br />

Durée Marche dégradée<br />

Repère Cause 1 indisponibilité<br />

Locale<br />

O N<br />

Globale<br />

O N<br />

285<br />

286<br />

287<br />

288<br />

289<br />

290<br />

291<br />

292<br />

293<br />

294<br />

295<br />

296<br />

297<br />

298<br />

299<br />

300<br />

301<br />

302<br />

303<br />

304<br />

305<br />

306<br />

307<br />

308<br />

309<br />

310<br />

311<br />

312<br />

313<br />

Rupture crochet 314<br />

315<br />

Vitesse mal enclenchée<br />

Bouton de commande HS<br />

Programmation<br />

Equilibrage manque<br />

pression H<br />

Manque pression A<br />

Erreur de sélection vitesse<br />

dans boîte<br />

Problème moteur<br />

Electronique<br />

Problème moteur<br />

Electrique<br />

+ 8 causes<br />

Manque d'air<br />

Manque huile hydraulique<br />

Groupe hydraulique HS<br />

EVHS<br />

Rupture tuyau<br />

Fuites<br />

Blocage méca.<br />

Vérin HS (joints)<br />

Mauvais réglage débit H & /<br />

Vérin coincé<br />

Mauvais réglage<br />

Desserrage butée d'angle<br />

Butée HS<br />

Disjoncteur fermé<br />

Défaillance interne<br />

Défaillance interne<br />

Electrique<br />

Défaillance interne méca.<br />

ou électrique<br />

Surcharge<br />

Fatigue métal<br />

5'<br />

4h<br />

15'<br />

4h<br />

30'<br />

5'<br />

4h<br />

72h<br />

30'<br />

30'<br />

72h<br />

w<br />

m<br />

M<br />

M<br />

n<br />

10'<br />

72h<br />

5'<br />

5'<br />

24 h<br />

5'<br />

4h<br />

4h<br />

24 h<br />

4h<br />

4 h<br />

48 h<br />

48 h<br />

Moyens de<br />

compensation<br />

PMA si 12 trous<br />

PMA si<br />

1<br />

12 trous<br />

PMA si 12 trous<br />

PMA si 12 trous<br />

PMA si 12 trous<br />

1<br />

i<br />

PMA si 12 trous<br />

Intervention humaine<br />

Intervention humaine<br />

Intervention humaine<br />

Intervention humaine<br />

Fréquence<br />

F S CW D P<br />

Gravité Obs.


Composant Composant<br />

Etat Etat<br />

Palan 1 Arrêt<br />

ou<br />

Palan 2<br />

Fonctionnement<br />

(suite)<br />

Panne<br />

Défaillance<br />

Pièce lâchée 316<br />

317<br />

318<br />

319<br />

Repère Cause<br />

Rupture crochet<br />

Forme crochet non adaptée<br />

rupture chaîne<br />

Crochet déformée<br />

Durée Marche dégradée<br />

nibilité Locale Globale<br />

O N O N<br />

Moyens de<br />

compensation<br />

30' Intervention humaine<br />

Fréquence<br />

F S CW D P<br />

Gravité Obs.


- I I<br />

? ><br />

L A<br />

ч г<br />

-s 4<br />

i h<br />

LA -A !<br />

lit •<br />

Mi.<br />

I L I<br />

1<br />

У,<br />

•-S4 "í<br />

a-<br />

i<br />

-I<br />

4 1<br />

j<br />

Î 4<br />

i<br />

R V<br />

ES<br />

L J J<br />

О.<br />

—i .<br />

i*<br />

T Í K £ ^<br />

I L I I<br />

I ! 'Л<br />

7 1<br />

!<br />

/2 \<br />

L I 1^1 I U F I ;<br />

I : - J<br />

F I i-<br />

4<br />

F J I V<br />

!



Annexe III<br />

Analyse ergonomique des activités et propositions d'aménagement<br />

Observation systématique des activités sur le site en implantation provisoire<br />

Analyse des critères de planification temporelle des opérateurs<br />

Le traitement des dysfonctionnements<br />

Les circuits de la flexibilité : des cription et simulation<br />

Aides à la conduite/gestion du processus<br />

Environnement et aménagement des postes<br />

L'amélioration de la fiabilité technique des équipements


Annexe 111.1


OBSERVATION SYSTEMATIQUE DES ACTIVITES SUR LE SITE EN<br />

IMPLANTATION PROVISOIRE<br />

CE DOCUMENT D'ANNEXE COMPREND :<br />

guide de lecture des protocoles d'observation systématique<br />

des opérations de conduite de la ligne d'usinage NILES.<br />

exploitation chiffrée des résultats de l'observation<br />

mise en graphe des protocoles


MQI<br />

GUIDE DE LECTURE DES PROTOCOLES D'OBSERVATION<br />

SYSTEMATIQUE DES OPERATIONS DE CONDUITE DE LA LIGNE<br />

MGI<br />

D'USINAGE "NILES"<br />

L'aménagement de l'espace de travail de l'opérateur en termes de diminution des déplacements entre<br />

lieux d'action et d'information, doit partir d'une appréciation du partage du travail. Dans le cadre de<br />

l'analyse du travail sur le site en implantation provisoire, nous abordons la première phase d'analyse :<br />

DESCRIPTION DES SEQUENCES OPERATOIRES S'INTEGRANT A UNE PLANIFICATION DU TRAVAIL<br />

Une description des différentes situations correspondant aux différents circuits de production , ainsi<br />

qu'aux combinaisons éventuelles en résultant ( travaux du CRERE) nous a permis de concevoir un<br />

échantillonage des observations. Chaque situation a été décrite, sur la base des travaux du CRERE, en<br />

tenant compte des exigences de travail particulières qu'elle imposait aux opérateurs : gestes, prises<br />

d'information, régulation spatio-temporelle, logique de production et de planification...<br />

A nrórAnf n^nr liumnr ^o«r» ^ ^ ^ n m â n t lo MCTUOnOI rV^IC n e I •ODOCTQWATIOM OVCTCMATirM IC<br />

/"I LVI COCI IL, IIUUO II V I IO VJCll IO UU^UII ICI IL IO. IVIL_ I I IWL/WLUUIL, !_/!_ L_ WL-JUL-I IVniKJIÌ U I U I 1.1 Viri I IVKUU<br />

DES ACTIVITES SUR LE SITE PROVISOIRE.<br />

l^CJ±ôNXllLQNAfîE_:<br />

- Selon Je type de production :<br />

J.P.BRUN, du CRERE, nous a aidé à recenser quatre:circuits possibles de pièces et d'utilisation du<br />

site : Nous observerons donc l'activité des opérateurs pour chacun des circuits.<br />

MULTI<br />

BROCHE<br />

PORTIQUE + TOUR<br />

1 2<br />

^ ERUO \ EBAV AUTO<br />

E B A V M A N<br />

1 : p¡&c« rtnntíartí âi 12 trout*<br />

2 ! pitee* standard ayant un nombre de trous: différent de 12<br />

3 : pitees sptebies tournais et percées, mo» non apporte** par to portkju<br />

4 I piiee* spéciales uniquement peroles clans ta. ceftuki (ERUO)<br />

C-ette ft^ure represent* tes diffeVtnts dreurts—pitees de ta coiuk, ta<br />

configuration est artûtrair* *t nrvs rnportiirvoe.<br />

1<br />

2<br />

»3<br />

4


- Selon la phase dans la série de production : Nous effectuerons l'observation :<br />

* d'un lancement de série de production pour une pièce standard, pour une pièce spéciale :<br />

réglages, examen du programme, réalisation d'un prototype, réalisation des premières pièces.<br />

* d'une reprise de la production après interruption (après la pause de midi, le lundi matin), et<br />

changement d'équipe.<br />

- Selon l'état du système :<br />

* Après récupération d'un dysfonctionnement<br />

* Après changement d'un élément du système en maintenance (changement de plaquette par<br />

exemple).<br />

Compte-tenu du nombre limité d'opérateurs intervenant sur le site, il est exclu de vouloir étudier les<br />

variations inter-individuelles dans le cadre de cette observation. Nous le ferons par confrontation des<br />

opérateurs devant les résultats obtenus, lors de l'analyse fine des séquences significatives pour les<br />

opérateurs (enregistrement vidéo).<br />

Nous disposons d'un magnétophone "embarqué", c'est à dire qu'il est porté par l'expérimentateur qui<br />

suit l'opérateur, commentant "en direct" (à la manière d'un commentateur de match de football) tout ce qui<br />

se passe. L'expérimentateur commente chaque action, déplacement, direction notable du regard. L'objectif<br />

est de pouvoir suivre et observer l'opérateur où qu'il aille, et sans perdre de temps à noter, coder les<br />

événements. Les commentaires (le plus succints possibles) peuvent gêner l'opérateur, mais ils lui<br />

permettent aussi de corriger l'expérimentateur dans l'interprétation des gestes et déplacements. Il faut<br />

considérer que l'expérimentateur connaît la tâche, et que seuls les événements particuliers ou inattendus<br />

devraient donner lieu à verbalisation interruptive. Ces dialogues pendant l'action permettent d'ailleurs de<br />

suivre la construction de l'interprétation d'un événement . Ces éléments nous serviront dans la suite de<br />

l'étude.<br />

3-ANALXSJEJ3ES PñOTQCQlJE5X>JQEMli^<br />

A l'écoute des cassettes audio, les types d'opérations, lieux, regards, temps, sont notés dans un<br />

tableau sous forme de codages.Les opérations sont décrites et numérotées. La suite temporelle des<br />

séquences opératoires est mise en graphe à côté du tableau, ce qui permet de saisir la manière dont les<br />

opérations se situent les unes par rapport aux autres (concommitance, séquence continue ou discontinue,<br />

actions prioritaires ou secondaires, changements ou ruptures de séquences, actions ou regards "en<br />

passant".... Cette mise en graphe permettra de rétablir la cohérence des activités de l'opérateur, et<br />

d'appréhender ainsi le type de planification faite selon les situations de l'échantillonage. Enfin, sur un plan<br />

de l'installation, on reportera les déplacements par rapport aux lieux d'action et de visualisation (fréquence<br />

de chaque type de déplacement, durée de station en chaque lieu). Ces éléments seront importants pour la<br />

conception de la configuration du site.


4_G_QDAGJES<br />

- TYPES D'OPERATIONS :<br />

* préparation du travail PREP<br />

* réglages hors cycle REG.HC<br />

* réglages en cycle REG.EC<br />

* surveillance SURV<br />

* chargement palan CHAR.P<br />

* manutention CHAR.M<br />

* entretien et maintenance préventive ENTR<br />

* récupération de défaut, d'incident RECUP<br />

* contrôles de conformité CONT<br />

- REGARDS :<br />

La direction notable des regards, notée par un petit dessin : (@), n'est donnée, que si elle diffère du<br />

lieu d'action du moment. Elle est suivie du ou des codes de lie'jx visualisés. Elle figure en tant qu'action<br />

(et est donc numérotée) si elle se situe dans une phase de surveillance, ou si une activité de surveillance<br />

est nettement concommittante d'une action ou d'une séquence donnée. On peut ainsi distinguer un<br />

contrôle systématique d'un simple regard "en passant".<br />

- LIEUX :<br />

* pupitre tour : NUM.T<br />

* pupitre portique : NUM.P<br />

* site portique : SITE<br />

* intérieur tour: INT.T<br />

* documents : DOC<br />

* convoyage portique : CON.P<br />

* convoyage perceuse 1 CON.1<br />

* convoyage perceuse 2 CON.2<br />

* convoyage ébavureuse CON.E<br />

* palettes ou conteneur PAL.(T,P,1,2 tE) suivant la machine alimentée ou évacuée.


- MISE EN GRAPHE<br />

0 0 0 0<br />

Stlïlillilïïliililllilii!<br />

IllIlItltillllIISlIlItSlIIlllï<br />

lïllïllïÎïIïllllllSItlIilIllllllllSï<br />

j.. | o I<br />

Illlllllllliillllllilllillllllliilllllllll<br />

SlllIlltllISlIllillill<br />

Séquence action changement séqunences<br />

continue en passant de séquence . concommiten tes<br />

Les opérations, notées O sont reliées entre elles par des tracés différents selon le type de séquence :<br />

Si Une séquence ou une opération est prioritaire, on le notera si possible par 1, 2, etc.. Si cette notion<br />

de priorité n'est pas nette, l'analyse fine en confrontation avec l'image vidéo permettra de mieux la définir.<br />

En effet, ces "comportements" s'expliquent par la cohérence de l'activité, par les critères choisis par les<br />

opérateurs dans la planification temporelle : cohérence contextuelle, situationnelle, sérielle, causale. De<br />

plus, l'analyse des verbalisations permettra de définir pourquoi une séquence est continue, discontinue,<br />

longue (macro : Plus de 6 opérations), ou courte (micro). En particulier, "peut-elle être interrompue", "à<br />

quel prix"," comment est elle reprise", "l'ordre des opérations est il strict", "certaines opérations peuvent<br />

elles être reportées ?" Lorsque deux séquences différentes par leur contenu se situent au même endroit, et<br />

de manière concommitante, elles sont figurées l'une à côté de l'autre, sans la ligne définissant un<br />

déplacement.<br />

5_EXEWELE<br />

Cet exemple est N'est pas fictif, il a été observé en analyse avec confrontation vidéo n'est fait que<br />

pour illustrer la méthode de recueil des observations (voir analyse de la tâche pour l'opérateur dans la<br />

ligne avant transformation p ).


GUIDE DE LECTURE DES PROTOCOLES<br />

Usinage d'une pièce standard . Lancement d'une série<br />

TYPE DE LIEU OU DESCRIPTION<br />

SEQUENCE OBJ<strong>ET</strong> DES OPERATIONS<br />

SURV INT.T 1 Surveillance du placement<br />

de la pièce dans le tour<br />

REC NUM.T 2 on vérifie l'écart entre<br />

ce qui reste à faire (visu)<br />

et ce qu'il reste entre<br />

la pièce et le mandrin (tour)<br />

3 on corrige sur ia num<br />

CONT INT.T 4 on mesure les cotes et le<br />

poussoir<br />

MISE EN GRAPHE<br />

T P<br />

int/visu p.site<br />

I I<br />

I I<br />

l__0<br />

SURV P.INT.T 5 Le portique se dégage (@)P<br />

REC NUM.T 6 on module les avances<br />

ARR NUM.P 7 arrêt du portique<br />

DEP NUM.T 8 lancement de l'usinage 1FAV<br />

SURV INT.T 9 surveillance eau de savon<br />

et usinage<br />

REC NUM.T 10 Réglage des avances en<br />

continu<br />

(@)_ 0<br />

(@) INT.T<br />

I 1|.<br />

2 0<br />

I 1 I<br />

0 (@)P I<br />

I<br />

(@)<br />

l_l<br />

CON.CHAR<br />

1.2.E


B<br />

CHAR.M CON.P 11 chargement d'une pièce<br />

SURV P.INT.T 12 le portique vient chercher<br />

REC<br />

ARR<br />

DEP<br />

SURV<br />

REC<br />

B<br />

SURV<br />

CONT<br />

SURV<br />

la pièce et en mettre une<br />

SITE.P autre., on surveille le pivot<br />

NUM.T 13 on module les avances<br />

NUM.P 14 arrêt du portique<br />

NUM.T 15i.apc_enieiit.de. rusipafle_2EAV<br />

INT.T<br />

NUM.T<br />

P.IN.T<br />

NUM.T<br />

INT.T<br />

16 surveillance eau de savon<br />

et usinage<br />

17 Réglage des avances en<br />

continu<br />

18 Le portique vient chercher<br />

pièce et en mettre une<br />

autre. On surveille le pivot<br />

19 Vérifie que la pièce qui<br />

arrive est bien FAV ou FAR<br />

20 Surveillance du placement<br />

de la pièce dans le tour<br />

(@)SITE.P1<br />

(@) 0<br />

(@)<br />

(@) 0<br />

(@)P<br />

(@) SITEP<br />

O (@) SITEP<br />

0.<br />

2 ICHAR.P


ivIGI<br />

REC NUM.T 21 on vérifie l'écart entre<br />

ce qui reste à faire (visu)<br />

et ce qu'il reste entre<br />

la pièce et le mandrin (tour)<br />

22 on corrige sur la num<br />

CONT INT.T 23 on mesure les cotes et le<br />

poussoir<br />

I I<br />

I I<br />

SURV P.INT.T 24 Le portique se dégage l(@)P<br />

REC NUM.T 25 on module les avances<br />

ARR NUM.P 26 arrêt du portique<br />

|(@)INT.T<br />

l(@LT_o<br />

2| 1L<br />

DEP NUM.T 27lancement de l'usinage 1FAR | 0 (@)P_<br />

SURV INT.T 28 surveillance eau de savon<br />

et usinage<br />

REC NUM.T 29 Réglage des avances en<br />

continu<br />

On remarquera que l'on a ici affaire à ce qu'on peut appeler la macro-séquence "mise au point de<br />

l'alternance FAV-FAR", dans le sens qu'après cette mise au point, l'opérateur déclenchera l'alternance des<br />

usinages sur face avant et face arrière. C'est une phase où l'on observe des déplacements courts, avec<br />

consultation de l'INT.T, de NUM.T, de P.INT.T, et de SITE.T. A l'intérieur de cette macro-séquence, des<br />

variations sont dues aux éléments suivants :<br />

On exécute deux FAV avant la première FAR . La deuxième FAV ne nécessite pas le contrôle des<br />

cotes restant à usiner.<br />

- l'introduction de la 1ère face arrière introduit la nécessité d'un contrôle de conformité entre ce que le<br />

I<br />

l(@)<br />

11


programme attend et ce qu'apporte le portique.<br />

faire.<br />

- Le chargement de pièces brutes commence à se faire lorsque la 2 ème face avant est en train de se<br />

On peut aussi décrire cette macro-séquence ( mise au point de l'alternance FAV-FAR avec<br />

surveillance ininterromue du tour), par une série de séquences significatives pour les opérateurs,<br />

éventuellement intercalées avec un traitement d'incident :<br />

A : placement de la pièce dans le tour, contrôle du portique<br />

B : lancement de l'usinage, contrôle des avances en bloc à bloc ou en continu<br />

C : sortie de la pièce, contrôle du portique, chargement d'une pièce brute, contrôle du site du portique<br />

(alimentation, pivot, évacuation)et de la conformité de la face apportée.<br />

L'alternance ABC est troublée par l'introduction ou la suppression de contrôles , mais reste<br />

significative. Chacune des séquences conserve la surveillance du tour, mais des points de contrôle<br />

annexes s'ajoutent : essentiellement pour cette macro-séquence : le portique, le site du portique, la<br />

commande numérique du portique, le convoyeur du portique. Nous ne poussons pas plus avant l'analyse<br />

sur ce petit exemple : plus d'informations et de confrontations (avec d'autres observations, d'autres<br />

situations, d'autres opérateurs) sont nécessaires pour rétablir la cohérence de la planification temporelle,<br />

voici le schéma des déplacements sur plan qui peut être fait (la comptabilisation des déplacements a peu<br />

de signification sur une petite portion de l'activité).<br />

MULTI<br />

BROCHE coal<br />

Http<br />

PORTWE+TOUR<br />

hit<br />

-A-<br />

t.


Nombre d'heures d'observation : 12 h 00<br />

Nombre d'actions observées : 276<br />

Nombre d'actions de :<br />

Les interventions des opérateurs<br />

* récupération dïncident ou de défaut : 49 - 17.75%<br />

* contrôles de conformité : 37 - 13.40%<br />

* réglages : 35- 12.68%<br />

* surveillance : 32 - 11.59%<br />

* entretien : 30 - 10.86%<br />

* chargements manuels : 25 - 9.05%<br />

* préparation : 24 - 8.69%<br />

* ébavurage : 23 - 8.3%<br />

* chargements avec palan : 21 - 7.6%<br />

La fréquentation des lieux et les sites d'opération<br />

Nombre total de déplacements : 138<br />

intérieur du tour : 98 - 35.5%<br />

commande numérique du tour : 55 - 19.92%<br />

Perceuse ERLO : 39 - 14.1%<br />

ébavureuse : 33 - 11.9%<br />

site du portique : 20 - 7.24%<br />

commande numérique du portique : 12 - 4.34%<br />

Perceuse PM 301 : 11 - 3.98%<br />

autre : 8 - 2.89%


PROTOCOLE D'OBSERVATION 18/01 A<br />

Usinage d'une pièce standard 12 trous. Milieu d'usinage d'un lot de 8 pièces 10h<br />

TYPE DE UEU OU DESCRIPTION<br />

SEQUENCE OBJ<strong>ET</strong> DES OPERS.<br />

RHC NUM.P 1 change N de pièces dans<br />

le lot car II manque une pièce<br />

RECUP AUTRE 2 déchargement du convoyeur<br />

RECUP P1 3 évacuation d'une pièce coincée 16<br />

SURV INT.T 4 surveillance alésage plaquette 19<br />

REC NUM.P 5 relance portique<br />

SURV INT.T 6 plaquage pièce<br />

CHAR P SITE.P 7 chargement pièces<br />

RECUP SITE.P 8 pièce mal mise sur plvoteur 24<br />

CHAR.M SITE.P 9 chargement sur palette 25<br />

EBAV 10 ébavurage 26<br />

CHAR. P PALE 11 rangement sur palette 27 @lntT<br />

ENTR INT.T 12 change 2 angles de plaquettes 29 0<br />

MISE EN GRAPHE<br />

TEMPS T P CON.CHAR<br />

int/visu P/site 1.2.E<br />

07<br />

10<br />

18<br />

21<br />

22<br />

23<br />

I<br />

0<br />

I<br />

|@ intT_<br />

I<br />

0<br />

I<br />

0<br />

@1<br />

0


PROTOCOLE D'OBSERVATION 18/01 A<br />

Usinage d'une pièce standard 12 trous. Milieu d'usinage d'un lot de 8 pièces 10h<br />

TYPE DE LIEU OU DESCRIPTION<br />

SEQUENCE OBJ<strong>ET</strong> DES OPERS.<br />

RHC NUM.P 1 change N de pièces dans<br />

le lot car il manque une pièce<br />

RECUP AUTRE 2 déchargement du convoyeur<br />

RECUP P1 3 évacuation d'une pièce coincée 16<br />

SURV INT.T 4 surveillance alésage plaquette 19<br />

REC NUM.P 5 relance portique<br />

SURV INT.T 6 plaquage pièce<br />

CHAR P SITE.P 7 chargement pièces 23<br />

RECUP SITE.P 8 pièce mal mise sur pivoteur 24<br />

CHAR.M SITE.P 9 chargement sur palette 25<br />

EBAV 10 ébavurage 26<br />

CHAR. P PALE 11 rangement sur palette 27<br />

ENTR INT.T 12 change 2 angles de plaquettes 29<br />

MISE EN GRAPHE<br />

TEMPS T P CON.CHAR<br />

inVvisu P/site 1,2,E<br />

07<br />

10<br />

18<br />

21<br />

22<br />

0_<br />

I<br />

I-<br />

I<br />

0<br />

@lntT_<br />

I<br />

0<br />

|@ int.T_<br />

@1<br />

0


SURV INT.T 13 remise en route<br />

surveillance<br />

EBAV E 14ébavurage. pièce<br />

non arrivée jusqu'à E<br />

CHAR.M PALE 15 chargement sur palette<br />

CONT INT.T<br />

CONT PALT<br />

CONT PALT<br />

SURV INT.T<br />

RECUP P1<br />

SURV INT.T<br />

SURV<br />

EBAV<br />

REC<br />

P1<br />

16 contrôle de l'état des<br />

outils des FAV<br />

17 réception de pièces et<br />

refus des ébauches<br />

18 contrôle de nouvelles<br />

ébauches<br />

regarde le nombre de pièces<br />

restantes<br />

19 fin d'une pas<br />

20 évacue piièce coincée<br />

21 plaquage pièce<br />

surveillance pivotement<br />

22 surveillance évacuation<br />

23 ébavurage<br />

CHAR. M E 24 rangement sur palette<br />

SURV INT.T 25 contrôle plaquage pièce<br />

NUM.T 26 baisse des avances<br />

RECUP CON1 27 pièce restée sur convoyeur<br />

MISE EN GRAPHE<br />

TEMPS T P CON.CHAR<br />

30<br />

31<br />

33<br />

34<br />

35 1<br />

37<br />

39<br />

41<br />

43<br />

48<br />

49<br />

50<br />

51<br />

52<br />

InVvisu P, site 1,2, E,<br />

0<br />

©site<br />

I<br />

I o<br />

|@P1<br />

I<br />

0 ©site<br />

0<br />

I<br />

0


EBAV E 28 ébavurage<br />

CHAR.M PALE 29 rangement<br />

SURV INT.T 30 plaquage pièce<br />

ENTR AUTRE 31 niveau d'huile<br />

ENTR AUTRE<br />

ENTR INT.T<br />

REC NUM.T<br />

SURV INT.T<br />

RECUP P1<br />

32 convoyeur à<br />

copeaux<br />

33 changement plaquette<br />

avant finition d'alésage<br />

34 relance l'usinage<br />

35 Le portique apporte 69<br />

une pièce<br />

36 évacuation pièce<br />

CHAR.P site P 37 chargement ébauches 72<br />

CONT NUM.P<br />

CHAR.P SITE.P<br />

EBAV E<br />

38 contrôle si le programme<br />

prend bien la fin du lot<br />

39 alimentation ébauches<br />

40 ébavurage<br />

CHAR.M PALE 41 rangement sur palette<br />

SURV INT.T<br />

ENTR INT.T<br />

42 controle fin d'alésage<br />

(mauvais bruit)<br />

43 changement plaquettes<br />

TEMPS MISE EN GRAPHE<br />

55<br />

57<br />

60 2<br />

65<br />

66<br />

70<br />

73<br />

75<br />

76<br />

T P CON.CHAR<br />

int/Visu p.site 1.2.E<br />

©P<br />

0<br />

L<br />

11<br />

f


SURV INT.T 44 Contrôle plaquage<br />

RECUP P1<br />

EBAV E<br />

45 évacuation piièce<br />

46 ébavurage<br />

CHAR. M E 47 rangement sur palette<br />

E 48 marquage<br />

RECUP NUM.P 51 manque une pièce par<br />

ENTR INT.T 52 nettoie les mors<br />

PREP NUM.T 53 tire une bande<br />

RECUP P1 54 évacuation pièce<br />

ENTR P1 55 nettoyage copeaux<br />

PREP NUM.T 56 tire une bande 99<br />

REGHC NUMT 57 modifications programmes 102<br />

REG HC NUMT 58 simulation 120<br />

MISE EN GRAPHE<br />

TEMPS T P CON.CHAR<br />

85<br />

86<br />

89<br />

92<br />

94<br />

96<br />

Int/visu p.slte 1,2,E<br />

0<br />

l@P.<br />

0<br />

I<br />

0@P<br />

0<br />

.I


PROTOCOLE D'OBSERVATION DU 18.01.00<br />

Usinage d'une pièce standard Inox convoyée 12 T petits lots 14h30<br />

TYPE DE LIEU OU DESCRIPTION MISE EN GRAPHE<br />

SEQUENCE OBJ<strong>ET</strong> DES OPERS. TEMPS T P CON.CHAR<br />

int/num num/site 1, 2, E<br />

PREP NUMT 1 Introduit programme perforé 00 0<br />

REG. HC NUMP 2 Lance système 02 1 —<br />

REG. EC NUMT 3 Lance usinage 1e FAV 07<br />

SURV INTT 4 bloc à bloc (écran) surveille<br />

module les avances<br />

13 @<br />

j<br />

-0<br />

CONT PAL (T) 5 contóle les ébauches 16 @<br />

CONT INTT 6 controôle les côtes avec pied et 18 0<br />

ban de travail 1<br />

CONT INTT 7 vérifie plaquage 2e FAV 19 0<br />

•1<br />

ENTR INTT 8 ça coupe pas bien, changement<br />

plaquette<br />

23 0 -1<br />

I<br />

RECUP NUMT 9 relance usinage. Correction 26 0<br />

d'outil pour que ça coupe mieux<br />

I<br />

CONT INTT 10 vérifie plaquage 1 e FAR 29 0<br />

cotes<br />

-1<br />

1<br />

SURV INTT 12 bloc à bloc, regarde si 39 @— -0<br />

plaquette bonne 1<br />

ENTR INTT 13 Changement d'angle de la 43 0 -1<br />

plaquette 1<br />

SURV INTT 14 Surv-alésage. 44 0<br />

CONT INTT 11 Regarde plaquettes, mesure 31 1<br />

0<br />

CONT INTT 15 Contóle cotes et si la pièce est 0<br />

lisse état des plaquettes 1<br />

REGEC NUMT 16 Engagement cycle FAV.FAR 48 0<br />

RECUP CON 1 17 Pièce non évacuée vers perceuse 50 1—<br />

CHARG M CON P 18 alimentation partique 52 @—<br />

FBAV E 19 Ebavurage 53<br />

1<br />

1<br />

RECUP NUMT 20 Correction d'outil 54<br />

1—<br />

1<br />

@— --0<br />

1<br />

RECUP CON 1 21 Evacuation pièce coincés 56<br />

FBAV EPALE 22 Ebavurage 57<br />

1<br />

-1<br />

1<br />

— 0<br />

o<br />

o<br />

1<br />

1<br />

-—1<br />

0<br />

1<br />

1<br />

1


TYPE DE LIEU OU DESCRIPTION<br />

SEQUENCE OBJ<strong>ET</strong> DES OPERS.<br />

SURV INTT<br />

CONT NUMP<br />

RECUP INTT<br />

CHARP<br />

RECUP NUMT<br />

ENTR INTT<br />

SURV P INTT<br />

CONT PALT<br />

CHARG P CONP<br />

PREP PALP<br />

SURV INTT<br />

RECUP CON 1<br />

EBAU E<br />

PREP PALE<br />

REGEC NUMT<br />

RECUP SITE<br />

CONT INTT<br />

REG EC NUMT<br />

RECUP CON 1<br />

EBAV E PALE<br />

RECUP INTT<br />

CONT P<br />

RECUP NUMP<br />

SITEP<br />

CHAR M<br />

23 contrôle plaquage pièce -<br />

lancement usinage<br />

24 vérifie que le programme est à 32<br />

zéro (fin de lot)<br />

25 va passer une pièce qui 37<br />

manquait - chargement palan<br />

26 lancement usinage 38<br />

27 mauvais bruit changement 41<br />

plaquettes<br />

28 plaquage pièce 49<br />

29 contrôle des ébauches 51<br />

30 alimentation pièces brutes 52<br />

31 rangement palette 53<br />

32 plaquage pièce 58<br />

33 évacuation pièce coincée 61<br />

34 ébavurage 62<br />

35 marquage 63<br />

36 réglages pour lot suivant 66<br />

37 contacteur portique à mal 68<br />

marché - frappe dessus<br />

38 vérifie plaquettes 69<br />

39 lancement usinage 70<br />

40 évacuation pièce coincée<br />

41 ébavurage 72<br />

42 laisse les avances - mauvais<br />

bruit<br />

43 regarde si c'est la bonne pièce 73<br />

que P apporte<br />

44 pas la bonne face, déplacement 80<br />

du robot en manuel pour remonter<br />

I ébauche<br />

45 enlève la pièce du pivoteur, puis 84<br />

I ébauche - les remet sur l'alimenteur<br />

TEMPS T<br />

int/num<br />

0—<br />

MISE EN GRAPHE<br />

P CON,CHAR<br />

num/site 1, 2, E<br />

0<br />

0<br />

I<br />

0<br />

I<br />

@— I @<br />

I<br />

o 1<br />

@—I-<br />

I<br />

0<br />

o 1<br />

0<br />

I<br />

-0<br />

0<br />

I<br />

I o<br />

I<br />

@ o


TYPE DE LIEU OU DESCRIPTION MISE EN GRAPHE<br />

SEQUENCE OBJ<strong>ET</strong> DES OPERS. TEMPS T P CON.CHAR<br />

int/num num/site 1, 2, E<br />

46 entre paramètres pour recommen- 86 0 0<br />

cer - coupe alimentation robot |<br />

ENT AUTRE 47 en passant, évacuation copeaux - |<br />

I<br />

RECUP NUM P 48 refait toutes les origines puisqu'il a 90 0<br />

déconnecté. Reset |<br />

49 remet en automatique - 0 0<br />

I<br />

CON T INT T 50 plaquage pièce - lancement 92 0<br />

usinage | 0<br />

CHAR M SITE 51 pause pièces sur l'alimenteur 96 |<br />

@-~ |<br />

SUR INTT 52 surveillance usinage 100 0 |<br />

I<br />

EBAV E 53ébavurage 102 0<br />

I<br />

PREP PAL E 54 placement fin de lot - rangement 104 0<br />

0


MGI 1<br />

PROTOCOLE D'OBSERVATION DU 25.01.90<br />

30 mm usinage + perçage en deux volées - pièces spéciales tour + perçage ERLO spécial -11h00-15h00<br />

TYPE DE LIEU OU<br />

SEQUENCE OBJ<strong>ET</strong><br />

PREP<br />

SURV<br />

ENT<br />

ENT<br />

CON<br />

NUMT<br />

INTT<br />

AUTRE<br />

CHARP INTT<br />

REG EC NUMT<br />

INTT<br />

RECUP INTT<br />

REG HC INTT<br />

PREP NUMM T<br />

INTT<br />

CHAR P INTT<br />

REG EC NUM T<br />

CON AUTRE<br />

EBT INT T<br />

RECUP INTT<br />

REG EC P 2<br />

DESCRIPTION<br />

DES OPERS.<br />

1 lecture du plan (pièce spéciale)<br />

2 finition du plateau<br />

3 enlève les copeaux<br />

4 plaquage manuelle pièce<br />

5 démarrage usinage<br />

6 nettoie autour de contrepointe<br />

7 changement plaquette<br />

8 tuyau d'air coupé + surv<br />

9 fin d'usinage - prise pièce avec<br />

palan<br />

10 mise nouvelle pièce<br />

11 ouvre pour nettoyer<br />

12 réduit avances car mauvais bruit<br />

13 remplit feuille de journée - relève<br />

de poste<br />

14 contrôle cotes pour connaître<br />

pièce<br />

15 nouvelle pièce - plaquage à la<br />

main puis à la contrepointe<br />

16 fermeture reprise usinage<br />

17 vérifie press de fermeture des<br />

carters : suivi de dysfonctionnement<br />

18 nettoyage contre pointe<br />

19 changement plaquette<br />

20 la prise de copeaux n'a pas été<br />

programmée - attendre la fin pour<br />

modifier<br />

TEMPS T<br />

int/num<br />

00<br />

05 @-<br />

07 —<br />

12<br />

MISE EN GRAPHE<br />

-- 0<br />

I<br />

-- 0<br />

I<br />

16 @ 0<br />

I 2 | 1<br />

30 o i<br />

-- 0<br />

I<br />

50 0<br />

I<br />

59 @ 0<br />

| 2 | 1<br />

63 @<br />

I—I<br />

0<br />

I o<br />

70 0 |<br />

I<br />

73 0<br />

I<br />

76 0<br />

I<br />

I<br />

o<br />

0<br />

I<br />

I<br />

@<br />

77 0<br />

I<br />

0<br />

84 0 @<br />

L<br />

@<br />

P CON.CHAR<br />

num/site 1, 2, E


30 mm usinage + perçage en deux volées - pièces spéciales tour + perçage ERLO spécial -11h00-15h00<br />

TYPE DE LIEU OU<br />

SEQUENCE OBJ<strong>ET</strong><br />

REG EC P 2<br />

CHAR P P 2<br />

ENT<br />

CHAR P<br />

CON<br />

ENT<br />

P2<br />

NTT<br />

INTT<br />

P2<br />

{ SUR INTT P2<br />

{CHAR P<br />

EBAV INTT E<br />

PP.EP PALT<br />

CON<br />

CHAR P<br />

PREP<br />

SURV<br />

SUR<br />

NUMT<br />

P2<br />

PALE<br />

INTT<br />

INTT<br />

CHAR P INT T<br />

REG EC NUMT<br />

ENT INTT<br />

DESCRIPTION<br />

DES OPERS.<br />

TEMPS T<br />

int/num<br />

21 indexation des trous/doigts - 112 @perçage<br />

de la volée d'un seul côté<br />

pendant l'usinage de la volée<br />

suivante<br />

22 prise de la pièce percées avec 120<br />

palan et dépose sur palette<br />

23 nettoie copeaux autour du foret à 125<br />

main nue<br />

24 plaquage nouvelle pièce 127 0—<br />

25 vérifie plaquettes qui s'usent trop, 128 0<br />

le métal des brutes est trop dur |<br />

0-<br />

26 nettoyage plateau<br />

133 @-<br />

I<br />

27 surveillancze débourrage 135 0 2<br />

28 nouvelle pièce à percer<br />

29 ébavurage - tant qu'on voit du noir 136<br />

le débourrage n'est pas terminé<br />

30 en passant, prépare !a pièce à<br />

prendre au palan<br />

31 lit sur la visu la fin de la passe 139<br />

32 monte une autre pièce 143<br />

33 changement de carton 146<br />

34 copeaux qui tapent<br />

35 fibn usinage, prise avec palan surv 155<br />

perçage<br />

36 plaquage pièce<br />

37 démarrage - usinage<br />

38 nettoyage - contrepointe<br />

158<br />

159<br />

I<br />

MISE EN GRAPHE<br />

I @..<br />

t<br />

I<br />

I<br />

I @<br />

0<br />

I 1<br />

0—<br />

0<br />

I<br />

0<br />

I<br />

0<br />

P CON.CHAR<br />

num/site 1, 2, E<br />

®<br />

0<br />

I<br />

-0


30 mm usinage + perçage en deux volées - pièces spéciales tour + perçage ERLO spécial • 11h00-15h00<br />

TYPE DE LIEU OU<br />

SEQUENCE OBJ<strong>ET</strong><br />

PREP PALT<br />

CHAR M P 2<br />

SURV INTT<br />

REG EC NUMT<br />

EBAV E<br />

CHAR M P 2<br />

ENT P2<br />

CHAR P P 2<br />

PREP PALT<br />

SUR INTT<br />

ENT<br />

CHARP PALT<br />

CHARP INTT<br />

REG EC NUMT<br />

EBAV E<br />

SURV<br />

ENT<br />

SURV<br />

INT<br />

AUTRE<br />

INTT<br />

DESCRIPTION<br />

DES OPERS.<br />

39 range pièce usinée<br />

40 nouvelle pièce à enlever de<br />

perceuse - a alumé le foret<br />

41 - 42 pose sur palette et chargement<br />

nouvelle pièce<br />

43 bruit intense<br />

44 \ avances<br />

45 débourrage - fini<br />

46 ébavurage<br />

47 prise pièce percée<br />

48 nettoyage plateau<br />

49 prise nouvelle pièce<br />

50 en revenant, place la prochaine<br />

pièce verticale<br />

51 fin usinage<br />

52 nettoie copeaux<br />

53 dépose pièce<br />

54 prise nouvelle pièce<br />

55 plaquage pièce<br />

56 lancement usinage<br />

57 ébavurage<br />

58 dépose pièce et monte une autre<br />

59 débourrage<br />

60 enlève copeaux<br />

61 fin usinage<br />

TEMPS T<br />

int/num<br />

165 0 0-<br />

@<br />

170 J<br />

I<br />

172 0<br />

I<br />

193 @ I<br />

198<br />

199<br />

200<br />

MISE EN GRAPHE<br />

I<br />

I I<br />

I o<br />

203 0<br />

I<br />

0<br />

I<br />

204 I 0<br />

I<br />

0<br />

205 0<br />

I<br />

209 @<br />

0<br />

212 0 @ manomètre<br />

I '<br />

0<br />

232 I<br />

P CON.CHAR<br />

num/site 1, 2, E<br />

0<br />

0<br />

-0<br />

—0<br />

0<br />

I<br />

0<br />

I<br />

-0<br />

-0<br />

-0<br />

I<br />

0<br />

-0


TYPE DE LIEU OU DESCRIPTION MISE EN GRAPHE<br />

t-,<br />

SEQUENCE OBJ<strong>ET</strong> DES OPERS. TEMPS T P CON<br />

int/num num/site 1, 2,<br />

Une partie du lot est percée ailleurs<br />

car temps perçage supérieur au<br />

temps usinage. Va d'abord tout usiner<br />

il y a deux lots en cours et préfère<br />

empiler à un seul endroit.<br />

PREP NUM.T 1 Nouveau programme 00<br />

PREP NUM.T 2 tire bande programme 05<br />

PREP NUM.T 3 efface ancien programme 09<br />

PREP NUM.T 4 rembobine programme 14<br />

PREP NUM.T 5 range lecteur bandes<br />

PREP NUM.T 6 sort le listing pour vérifier<br />

paramètres<br />

RECUP NUM.T 7 correction erreur programme 19<br />

PREP NUM.T 8 simulation sur visu 22<br />

RECUP NUM.T 9 simulation inadéquate avec portique<br />

(programme de dégagement)<br />

RECUP NUM.T 10 a oublié de supprimer le collet 25<br />

PREP NUM.T 11 nouvelle simulation 27<br />

CON NUM.T.P 12 comparaison nombre de pièces<br />

tour et portique<br />

CHAR.P SITE.P 13 alilmentation portique<br />

CON SITE.P 14 vérification contacteur<br />

REG.HC NUM.P 15 mise en automatique 31<br />

REG.HC NUM.T 16 mise en route de l'usinage<br />

RECUP SITE.P 17 contacteur ne marche pas<br />

PROTOCOLE D'OBSERVATION DU 05.04.90<br />

Rèces convoyées 8 trous ERLO temps perçage >temps usinage -11 h . 15 h<br />

CON INT.T 18 plaquage pièce 32<br />

16<br />

30<br />

0<br />

I<br />

0<br />

I<br />

0<br />

I<br />

0<br />

I<br />

0<br />

I<br />

I<br />

0<br />

I<br />

0<br />

I<br />

0<br />

I<br />

I<br />

I<br />

o—<br />

|2 I 1<br />

0


TYPE DE LIEU OU<br />

SEQUENCE OBJ<strong>ET</strong><br />

RECUP NUM.T<br />

RECUP INT.T<br />

RECUP NUM.T<br />

RECUP INT.T<br />

RECUP INT.T<br />

RECUP INT.T<br />

RECUP INT.T<br />

RECUP NUM.T<br />

REG. EC NUM.T<br />

REG.EC NUM.P<br />

REG. EC NUM.P<br />

CON INT.T<br />

REG. EC NUM.T<br />

RECUP NUM.T<br />

CON<br />

ENTR<br />

SURV<br />

INT.T<br />

INT.T<br />

INT.T<br />

DESCRIPTION<br />

DES OPERS.<br />

19 il manque un bloc 33 @<br />

20 ouverture et mesure cotes<br />

21 interruption de la récupération, il 35<br />

faudra modifier pour la prochaine<br />

pièce<br />

22 il y a un outil de trop sur la 36 0<br />

tourelle/ le dévisse et le retire<br />

23 avance insuffisante car l'outil est 39 0<br />

trop haut, il faut régler l'outil pour qu'il<br />

aille à la cote<br />

24 refait le correcteur (contrôle visuel) 41 0<br />

25 fait se retirer l'outil, mesure, ferme 45 0<br />

| 1<br />

26 puisqu'il est arrêté, en profite pour<br />

modifier le programme (reprise de la<br />

récupération interrompue)<br />

27 relance usinage 47<br />

28 remet portique en auto, il vient -<br />

chercher la 1 FAV<br />

29 augmente avances portique - —<br />

I<br />

30 contrôle plaquage pièce 49 0<br />

I<br />

31 lancement usinage 2 FAV en bloc<br />

à bloc<br />

32 pas bonne gamme de vitesse 51<br />

(vieux programme)<br />

33 portique vient, plaquage 1 FAR 53<br />

34 changement plaquettes 55<br />

35 portique vient; alternance 62<br />

FAV/FAR<br />

MISE EN GRAPHE<br />

TEMPS T P CON<br />

int/num num/site 1, 2, E<br />

0 "I<br />

I<br />

0<br />

PREP NUM.T 36 relève de poste, FAV en continu 64 I 0 "I<br />

I<br />

I<br />

@-<br />

I<br />

I<br />

0<br />

I<br />

0<br />

@<br />

0<br />

0<br />

I<br />

0<br />

—o


TYPE DE LIEU OU<br />

SEQUENCE OBJ<strong>ET</strong><br />

CHAR. M CON.P2<br />

CON CON.P2<br />

RECUP SITE.P<br />

CON<br />

CON<br />

ENTR<br />

CON<br />

REG. EC<br />

CON<br />

CON<br />

RECUP<br />

ENTR<br />

REG. EC<br />

EBAV<br />

CON<br />

CHAR. M<br />

REG. EC<br />

CON<br />

SURV<br />

INT.T<br />

CON.P2<br />

P2<br />

CON.P2<br />

P2<br />

CON.P2<br />

CON.P2<br />

INT.T<br />

INT.T<br />

NUM.T<br />

E<br />

PALE<br />

CON.P2<br />

P2<br />

INT.T<br />

E<br />

DESCRIPTION<br />

DES OPERS.<br />

37 va chercher 3 pièces usinées<br />

38 contrôle nombre de pièces, jette<br />

un oeil sur portique, regarde lot pour<br />

organiser son travail<br />

39 contacteur portique ne marche<br />

pas , tape, contrôle nombre de pièces<br />

40 plaquage pièce<br />

41 mesure pièces<br />

42 nettoie perceuse<br />

43 retire bavure pièce usinée<br />

44 place pièce et mise en route<br />

perçage<br />

45 mesure avec bon de travail,<br />

portique vient chercher pièce<br />

46 finit de mesurer<br />

47 pièce mal plaquée<br />

48 changement de plaquette<br />

49 lancement usinage<br />

50 ébavurage<br />

51 contrôle état de surface, se coupe<br />

un peu<br />

52 va chercher autre pièce, enlève<br />

bavure<br />

53 place sur perceuse et met en<br />

route<br />

CON.P2 54 enlève bavure avec foret taillé<br />

55 fin d'usinage, surveillance<br />

56 ébavurage<br />

TEMPS T<br />

int/num<br />

68<br />

73<br />

76<br />

81<br />

84<br />

85<br />

88 @-<br />

I<br />

0<br />

91<br />

92<br />

93<br />

98<br />

0<br />

I<br />

0-<br />

99 (fp-<br />

2<br />

102 0<br />

MISE EN GRAPHE<br />

P CON.CHAR<br />

num/site 1, 2, E<br />

bon de commande<br />

0- @<br />

I<br />

@ 0<br />

0 0<br />

0<br />

I<br />

0<br />

— I<br />

0—0


TYPE DE LIEU OU DESCRIPTION<br />

SEQUENCE OBJ<strong>ET</strong> DESOPERS.<br />

CHAR.P SITE.P<br />

RECUP P2<br />

RECUP P2<br />

REG. EC P2<br />

SURV P2<br />

RECUP INT.T<br />

REG.EC P2<br />

EBAV E<br />

CHAR.P SITE.P<br />

RECUP INT.T<br />

CHAR.M P2<br />

REG.EC P2<br />

EBAV<br />

CON<br />

CON<br />

EBAV<br />

SURV<br />

SURV<br />

PREP<br />

E<br />

PALE<br />

PALE<br />

E<br />

REG.EC P2<br />

P2<br />

INT.T<br />

NUM.T<br />

REG.EC NUM.T<br />

57 prend ébauches et place sur 104<br />

alimenteur<br />

58 changement foret en manuel 106<br />

MISE EN<br />

TEMPS T<br />

int/num<br />

59 nettoyage copeaux, remet en auto 113 @<br />

60 place pièce sur perceuse, mise en<br />

route<br />

61 surveillance perçage 115 @<br />

I<br />

62 pièce mal plaquée 117 0<br />

I<br />

63 réglages perceuse 119 @<br />

I<br />

64ébavurage 120 |<br />

i<br />

65 alimentation 3 pièces 123 ($<br />

I<br />

66 ouvre carters, avait coupé avances 124 0 0<br />

67 retire pièces, enlève copeaux<br />

68 prend pièce, place sur perceuse et 125<br />

mise en route<br />

69 ébavurage 126<br />

70 état de surface, mesure,<br />

71 mesure pièces 131 @<br />

72 ébavurage 132<br />

73 prend pièce, place sur perceuse, 133<br />

et mise en route<br />

74 surveillance perçage<br />

i<br />

75 surveillance usinage 0<br />

i<br />

76 préparation du lot suivant 138 0 1<br />

I<br />

77 réglages sur num 0sort<br />

pièce et nettoie copeaux


TYPE DE LIEU OU<br />

SEQUENCE OBJ<strong>ET</strong><br />

REG. EC P2<br />

EBAV E<br />

CON INT.T<br />

ENTR P2<br />

CHAR. M SITE.P<br />

CHAR. M P2<br />

RECUP P2<br />

REG.EC P2<br />

CHAR.P SITE.P<br />

EBAV E<br />

PREP NUM.T<br />

CON PALT<br />

CON INT.T<br />

CHAR. M P2<br />

EBAV E<br />

PREP PALE<br />

ENTR P2<br />

RECUP INT.T<br />

CHAR.P SITE.P<br />

CON<br />

CHAR. M P2<br />

DESCRIPTION<br />

DES OPERS. TEMPS T<br />

int/num<br />

78 place pièce et met une autre, mise 140<br />

en route<br />

79 ébavurage<br />

80 plaquage pièce, regarde<br />

convoyeur à copeaux<br />

81 fin de perçage, balaie les<br />

copeaux<br />

82 enclenche alimenteur, prend<br />

nouvelle pièce<br />

83 charge perceuse, un appui<br />

déplacé<br />

84 récupération appui déplacé<br />

85 mise en route du perçage<br />

86 alimentation en pièces<br />

87 ébavurage<br />

88 contrôle listing du prochain lot<br />

89 mesure les ébauches<br />

90 plaquage pièce<br />

91 prend pièce percée et place une<br />

autre<br />

92 ébavurage<br />

93 apporte des cartons<br />

94 enlève les copeaux<br />

95 pièce mal plaquée<br />

96 alimentation en pièces et contrôle<br />

du nombre de pièces<br />

97 retire pièce percée et place une<br />

autre<br />

141<br />

142 0-<br />

148<br />

149<br />

151 @-<br />

155<br />

156 @<br />

I I<br />

157 I 0<br />

I I<br />

160 @ 0<br />

I<br />

I<br />

166 0<br />

170<br />

172 @<br />

178<br />

179 @<br />

I<br />

181 0<br />

182<br />

MISE EN GRAPHE<br />

P CON.CHAR<br />

num/site 1, 2, E<br />

I<br />

0<br />

-—0<br />

I<br />

@ 0<br />

0<br />

I<br />

0<br />

0<br />

-0<br />

-@


TYPE DE LIEU OU DESCRIPTION MISE EN GRAPHE<br />

SEQUENCE OBJ<strong>ET</strong> DES OPERS. TEMPS T P CON.CHAR<br />

int/num num/site 1, 2, E<br />

RECUP INT.T 98 pièce mal plaquée 186 0 1<br />

I<br />

CHAR.P SITE.P 99 alimentation en pièces et contrôle 189 @ 0<br />

CON du nombre de pièces | 1<br />

CHAR.M P2 100 retire pièce percée 193 0<br />

EBAV E 101 ébavurage 194 —0<br />

REG.EC P2 102 place pièce sur perceuse et mise 196 @ 0<br />

en route |<br />

SURV P2 103 surveillance perçage 200 0


Annexe 111.2


Ai\Ai/f f S DES Cr.liEr.ES LU P^ANIP'l OATICK TEMPORELLE LES<br />

OPERATEURS<br />

Lors de i' "analyse de l'activité sur ie site en nr.p; ar.t at ici:<br />

provisoire", et lors de i ' "analyse du trai ten-.ent ces<br />

dysfonctionnements", un certain nombre de seaue-ces cpei*


A Récep.t_i_on_.des brutes et du bon_ de. travail - mesure des cotes<br />

(conformi té)<br />

temps 5 mn<br />

séquence : micro-séquence<br />

di scontinue<br />

interrupt ibìe<br />

différable<br />

non datée<br />

cohérence contextuelle ou causale<br />

critères :<br />

1 ""Quand le charioieur les apporte, je les regarde tout ce<br />

suite, comme ça, si ça s'intègre pas bien dans ce que je fais,<br />

je renvoie, je prend un autre lot si c'est possible"<br />

2 M<br />

Je prends d'abord les lots les plus urgents et ceux ou il y a<br />

le moins de modifications à faire"<br />

3 "je prends ceux qu'on me dit de prendre"<br />

4 "Quand le suis sur un lot et que j'ai un moment, je regarde,<br />

pour m'organiser".<br />

Deux types de situations organisent ces critères :<br />

actualisation : Un lot urgent imposé par la production ;<br />

appropriation : Utiliser la disponibilité pour organiser ia<br />

production de manière a avoir peu de réglages à faire d'un lot à<br />

1'autre.<br />

remarques. : Il est utile, pour les opérateurs, d'avoir à<br />

l'avance des informations sur les lots passés et à venir, pour<br />

éviter les modifications de programmes au coup par coup. Lorsque<br />

des lots gui se ressemblent se suivent, peu de réglages sont a<br />

faire.<br />

E Pa.ssage.de Ja bande p_rogramme__pour_ iadmettre en mémoire.<br />

Eembobinage<br />

temps 3mn<br />

sequence : micro-sequence<br />

cent inue<br />

non interrupt ible<br />

non differab.e<br />

datée<br />

Pas de critère, c'est la première opération de traitement d'un<br />

lot<br />

remarques : prévoir un bac de récupération des confettis, et un<br />

rangement plus adapté, à la hauteur de l'opérateur.


temps : 5mn<br />

séquence : macro-séquence<br />

discontinue<br />

non interruptible<br />

non différable<br />

non datée<br />

cohérence sérielle et causale<br />

appropriation :<br />

1 : "on compare les listings les uns aux autres (iots passes/ et<br />

on voit les différences"<br />

2 : "On lit d'abord le bon de travail, on vo.t ce eue le lot a<br />

de particulier, on ne lit que les blocs spéciaux d'usinage".<br />

3 : " On lit tout, dans les blocs les uns après les autres, peux<br />

ne rien oublier".<br />

remarques : Il serait bon de faire figurer en gras ou en<br />

caractères spéciaux les points particuliers . Aide en ligne sur<br />

système de supervision : définition des peints particuliers selon<br />

les types de pièces sous forme de catalogue indexe laide a la<br />

gestion de production).<br />

D Simulation<br />

temps : 10 mn<br />

séquence : macro-séquence<br />

di scont inue<br />

non interrupt ibie<br />

différaoie<br />

non datée<br />

La simulation s'arrête pour les erreurs d ""usinage. L'operateur<br />

repère les erreurs de chemin d'outii ou de passes, quand elles<br />

sont nettes (angles) et qu'il connaît bien la pièce.<br />

Les erreurs de tolérance ne peuvent se voir qu'après usinage, ce<br />

qui explique la discontinuité de la séquence.<br />

appropriation :<br />

1 "On suit la simulation le listing a la main, et il faut ;.:e<br />

vite... Cela évite le travail de rechercher la .ligne ou il y a<br />

erreur.<br />

remarques :<br />

La principale difficulté est la recherche de l'erreur après<br />

simulation. Il serait intéressant de trouver une solution a ce<br />

problème {logiciel de la CK)<br />

Autre difficulté : la simulation présente 2 faces, mais pas la<br />

profondeur, or les erreurs d'intersert ion son: fréquentes entries<br />

faces fonction d'usinage).


E correction .P^s„ erreurs, de programmation<br />

(analyse tirée de la simulai ion cie dysfonctionnements)<br />

temps : 20mn<br />

séquence : macro-seçuence<br />

cont inue<br />

mterrupt ibie<br />

cohérence sérielle (erreurs a la su:te) eu<br />

causale (lien entre erreurs ?AV et FAR)<br />

appropriation :<br />

1 : "On corrige tout ce qu'on peut, en une seule fois, avant les<br />

essais, car une fois qu'on a alimenté le portique, il ne raut<br />

plus interrompre 1'usinage"<br />

2 : "On fait un essai d'usinage quand les erreurs qui restent le<br />

sent par e::cet, car on oourra recouper en FAR • et e;. : t ~n-p : . _n<br />

aura vu des erreurs qu'on a pas en simulât : en"<br />

3 : "Les erreurs ce passes eu ce ceupe. rn ne risque pas ce 1-s<br />

oublier, on peut les laisser pour après. Les erreurs re cotes, o..<br />

.es rait tout ce suite pour ne pas les oublier.<br />

En généra A. il y a usinage de la 1ère FAV avant nouvelle<br />

correction et simulation, usinage de la 2eme FAV, usinage de .a<br />

1ère FAR, et éventuellement correction et simulation<br />

remarques : apporter une aide a la correction : historique et<br />

impression au fil de l'eau des corrections apportées ; évite ce<br />

noter sur le listing; et liste des points particuliers.<br />

F Es_sais _ avec ..port i.que<br />

alimentation portique, conformité avec le tour, qualité des<br />

crûtes, vérification contacteur du portique<br />

temps : 2ir.n<br />

séquence : micro-séquence<br />

cent inue<br />

mterrupt il le<br />

non datée<br />

conerer.ee sérielle<br />

actualisation : Normalement , cette s-.:ut.ic- : r p. i- . co;u<br />

la reai.te. elle impose beaucoup de cer. iacemen•: 5 . ce<br />

récupérations de aefauts, ce vigi.ance.<br />

1 "on doit taper sur le contacteur presque toutes ie-t piecer"<br />

2 " il arrive que l'on doive placer<br />

i'aiimenteur"<br />

.ious ceme ies pièces sur<br />

3 * :<br />

ôuanô .e portique a ete en manuei . pour des corrections, .ji;<br />

fait très attention, car il se trompe de face une fois sur deux"


emarques : voir le chapitre traitement des dysfonctionnements<br />

La sécurité d'entrée dans la cellule est insuffisante, comptetenu<br />

du nombre de défauts sur le portique.<br />

1ère FAV, 1ère FAR<br />

(mesures., outils, action sur avances)<br />

temps : environ 18 mn pour 3 trous<br />

séquence : macro-sequence<br />

continue<br />

non interrupt ibie<br />

non diffêrabie<br />

datée<br />

cohérence causale<br />

appropriation :<br />

1 "Selon ce que l'on voit, on interprète : plaquette usée, métal<br />

trop dur, ébauche imparfaite, outil mal réglé..."<br />

2 "On ouvre systématiquement les carters avant le debourraqe pour<br />

vérifier les plaquettes"<br />

actualisation :<br />

1 "Le doigt sur les avances, une grande attention, et bien<br />

connaître le dessin habituel des plaquettes sur la pièce".<br />

2 " On anticipe grâce au bruit : si ça commence a mai couper,<br />

avant ae le voir on peut l'entendre''<br />

3 " Quand on a fait des modifications au programme, on ta-, t plus<br />

attention, car il y a toujours des problèmes dans les<br />

pos111onnements d'out i1 s"<br />

remarques :<br />

mauvais système d'éclairage intérieur du tour. Nécessite d'une<br />

protection phonique ponctuelle pour la phase de débourrage. Le<br />

contrôle des plaquettes pourrait être plus rationnel si on<br />

connaissait leur durée de vie pour chacun des types ce pièces, a<br />

condition que la qualité des ébauches soit ame.loree.Les<br />

plaquettes reconnaissabies plus dures pourraient être utilisées<br />

pour le dei;ourrage. Un siège assis-sureleve serait adapte.<br />

H Sur ve i l_i ance de l'usinage en cycle établi<br />

Il ne s'agit pas d'une séquence mais d'une surveillance diffuse<br />

avec trois temps importants :<br />

- Le piaquage ae la piece : 2 sec<br />

- Le debourrage : environ 3 mn<br />

- i'alésage : environ 2 mn


1 "Au bruitr on entend le changement de passe, il faut venir<br />

voir"<br />

2 "On évite d'aller autre part à ce moment là, car si ça se passe<br />

mal, c'est embêtant. On connaît à peu près le moment, en fonction<br />

des pièces."<br />

remarques : Programmation des changements de passes, sur un<br />

pupitre operateur, selon les pièces : TCY et changements indiques<br />

en affichage, pour que l'opérateur suive l'usinage même de loin,<br />

pour se déplacer juste au bon moment.<br />

I Ch a n g eme n t _ d e _p l.a q u e tte<br />

temps : environ 3 mn, car selon les aciers, la fréquence des<br />

changements est différente<br />

séquence : micro-séquence<br />

cont inue<br />

non interrupt ifcle<br />

non differabie<br />

datée<br />

cohérence causale<br />

appropriation : le moment choisi pour changer une plaquette<br />

1 : "vérifier systématiquement, pour chaque pièce, juste avant le<br />

débourrage, quand la plaquette qui va usiner se présente*'<br />

2 "au bruit"<br />

3 " à 1'oeil"<br />

4 "avant usinage, sur toutes les plaquettes visibles"<br />

remarques : définition de la durée de vie des plaquettes<br />

(marques, aciers, type d'usinage*, et du temps réel<br />

d'utilisation. Message sur affichage d'un pupitre portable<br />

operateur. Gestion plus rationnelle des plaquettes (p.acuettes ce<br />

debourrage ayant un signe distinct if, comme la couleur chez<br />

certains fournisseurs).<br />

J. ...RôCiages. en cycle<br />

précision des cotes, pieces spéciales<br />

temps : environ 5 mn<br />

séquence


1 "en fin d'usinage, quand on a du temps, on mesure pour les<br />

corrections d'out i1 s"<br />

2 "pour certains aciers, on sait que c'est nécessaire, car ça<br />

finit par bouger"<br />

3 "pour des pièces spéciales, ou la qualité est importante"<br />

4 " quand on termine un lot qu'un collègue a commencé"<br />

remarques : les mêmes que pour le réglage hors cycle : éclairage<br />

intérieur et historique des corrections.<br />

K Surveillance de l'évacuation et _du_ cpnvoyage_ des ..pièces<br />

temps : de quelques secondes à 3 mn<br />

séquence micro-séquence<br />

continue<br />

non interruptible<br />

non différable<br />

datée<br />

cohérence causale<br />

actualisation :<br />

1 : "pour les pièces trop légères, le défaut est systématique,<br />

alors on anticipe en y allant à chaque fois"<br />

2 : "On n'y va que si ça se coince, pour éviter que les pièces ne<br />

tombent"<br />

remarque : défaut qui devrait disparaître. Il a été prévu qv'une<br />

caméra serait placée pour surveiller la sortie ce la perceuse.<br />

L Chargements ia_ perçeuse_ERLO et. mi se._en<br />

route<br />

temps : 3 mn<br />

micro-séquence ou macro-séquence s'il y a groupement avec le<br />

déchargement : continue<br />

interrupt ible<br />

di fférable<br />

datée<br />

cohérence sériel le<br />

appropriation :<br />

1 : "Dès que l'on a du temps pendant l'usinage"<br />

2 : " Dès qu'on a un nombre donné de pièces en évacuation"<br />

3 : " on s'arrange pour pouvoir faire en même temps :<br />

déchargement d'une pièce et chargement d'une autre, cc:me ça on<br />

porte tout en même temps, et .'ébavurage dans la foulée, tant<br />

qu'on est au même endroit, et pour tout ça, il faut bien 5 mn"


emarques : les moyens de manutention ne sont pas adaptes<br />

actuellement, ce qui fait que les operateurs portent les pièces.<br />

Le port ce gants serait une Donne chose pour l'alimentation<br />

perceuse : les operateurs enlèvent les copeaux a la main \ie<br />

nettoyage automatique marche m^l). et se font coincer les doigts<br />

car le bon positionnement de _a pièce sur les touches est<br />

difficile.<br />

M..Surve ij iance perçage norma 1<br />

Surveiliar.ee diffuse, ou le principal dysfonctionnement est une<br />

casse de foret, que nous avons observée : temps de recuperation<br />

10 mn (a condition qu'il y ait des forets en stock).<br />

K_ Ebavurage. _rangement sur.palette<br />

temps : 2mn<br />

micro-séquence : continue<br />

non interrupt itle<br />

di fférable<br />

datée<br />

cohérence sériel le<br />

appropriât ion<br />

1 "on ebavure quelques pièces ensemble, si c'est en sortie ce<br />

PMA., mais si c'est en sortie de la EELO, on èbavure des qu'on<br />

décharge la perceuse, parce qu'on est bien oblige de poser .a<br />

pièce quelque part (il n'y a pas de rouleaux ce coiivoyage), et<br />

site d'ebavurage est petit".<br />

2 "On ebavure en revenant d'être allé contrôler le site du<br />

portique eu la sortie de la PMA car on est dans le coin, a 1 orm<br />

le fait en passant"<br />

remarques : le rangement sur palette devrait se faire sur un<br />

transpalet tes a hauteur ergonomique réglable selon le nombre de<br />

palettes.<br />

p_ .mesures et_marcuages de fin de jot<br />

temps : 5 mn<br />

macro-sequence : continue<br />

interrupt ibie<br />

différable<br />

non datée<br />

cohérence contextuel le


1 "lì faut avoir suffisamment de temps pour faire toutes les<br />

mesures les unes a la suite des autres, dans un ordre précis,<br />

sinon, on risque d'en oublier"<br />

2 "J'aime bien le taire, alors des eue j'en su.s a la dernière<br />

paJette ?e m'y mets, ça m'occuoe pendant l'usinage"<br />

remarques : nécessité d'avoir un éclairage localise et un<br />

rangement acce^iole des outils ce mesure


Annexe 111.3


LE TRAITEMENT DES DYSFONCTIONNEMENTS<br />

Comment le traitement des "événements" s'intègre t'ii dans le<br />

fonctionnement "en séquences" nécessite par le travail en temps<br />

partagé ?<br />

Les événements peuvent se caractériser par le degré de<br />

perturbation qu'ils imposent dans les activités :<br />

1 événements normaux : tâche prescrite, conventions, consignes.<br />

Ils sont "attendus", orientent le cours des conduites, et<br />

engendrent des réorientations prévisibles de i'activité.<br />

2 événements habituels : tâche appropriée, routines. Ils sont<br />

non attendus, orientent le cours des conduites, engendrent des<br />

réorientations prévisibles de l'activité.<br />

3 événements incidentels : tâche actualisée, adaptation de modes<br />

opératoires.Ils sont perçus et traités, engendrant une remise en<br />

question de la planification après diagnostic.<br />

4 pannes : changement ou abandon de la tâche. Ils sont perçus<br />

mais non traités, engendrant une remise en question des buts,<br />

sous buts, avec ou sans diagnostic<br />

exemples :<br />

1 événements normaux, dont le temps d'occurence est défini :<br />

fin d'un cycie d'usinage, départ d'un convoyeur, évacuation d'une<br />

pièce.<br />

2 événements habituels, dont le temps d'occurence n'est pc:s<br />

défini : changement de plaquettes, arrivée d'ebaucnes,<br />

correct ions d'out ils<br />

3 incidents ou événements inattendus, nécessitant des adaptations<br />

: correction d'erreurs importantes dans un programme, mauvais<br />

fonctionnement du portique, apport de pièces très spéciales,<br />

défaut d'évacuation des pièces, bavures importantes sur les<br />

pièces, mauvaise position d'outil<br />

4 pannes : impliquant un arrêt d'une ou plusieurs machines :<br />

panne du tour, panne du portique, panne des perceuses, casse<br />

d'out i1 ou de foret.<br />

L'activité de surveillance n'est pas passive, car elle consiste à<br />

tenir compte des événements attendus, non attendus, ainsi que eu<br />

contexte.<br />

Le réglage des avances parait une opération non définie qui soit<br />

compense des manques du programme (inadaptation aux types<br />

particuliers de pièces, manque d'un bon programme de debourrage;.<br />

soit prend en compte des variations dans les pièces brutes ou<br />

des dysfonctionnements. Les valeurs d'avance sont définies par<br />

les opérateurs à partir de leur propre expérience et ajustées par<br />

tâtonnement à partir de la surveillance de la tourelle et du<br />

défilement des programmes.


Le réglage des avances est un symptôme et un révélateur que les<br />

interventions humaines sont là pour éviter des<br />

dysfonctionnements. S 1<br />

il est excessif, le temps de cycle augmente<br />

de façon significatif, le taux d'occupation de l'opérateur aussi,<br />

et il peut être intéressant d'évaluer le nombre de fois où un<br />

réglage des avances est effectué.<br />

L'opérateur tient compte du contexte pour résoudre des incidents<br />

- fin d'une séquence continue ;<br />

- interruption d'une séquence discontinue ou interruptible ;<br />

- en parallèle d'une activité de surveillance diffuse.<br />

La qualité du traitement dépend aussi du contexte :<br />

- palliatif : à l'intérieur d'une séquence : ex : taper au balai<br />

sur une cellule pour que le portique parte.<br />

résolutoire : hors d'une séquence : ex : effectuer des<br />

corrections précises après un usinage de réglage.<br />

- immédiat : quand la critici té ou l'urgence d'un événement<br />

l'impose : ex : changement d'un outil cassé<br />

- différé : selon la charge de travail et les contraintes<br />

temporelles : ex : attendre la fin d'un lot urgent, ou l'arrivée<br />

du posté suivant pour résoudre un problème<br />

Rapport entre diagnostic et intervention :<br />

L'opérateur peut résoudre un incident sans avoir fait de<br />

diagnostic, car dans les contraintes de la production,<br />

l'opérateur privilégie la réussite :<br />

- des récupérations systématiques sont enclenchées : redémarrage,<br />

remise à zéro, réindexage, retour au bloc programme précédent.<br />

Suivi de procédures prescrites par un logiciel. sans<br />

vérification de leur opportunité : passage de données,<br />

validations, transmission de paramètres, retour au menu initial.<br />

- Interventions "en aveugle" sur les dispositifs, qui peuvent à<br />

la fois constituer une récupération palliative, et apporter des<br />

informations sur le défaut (la variation systématique du point<br />

sur lequel on tape, est un moyen plus rapide que de rechercher<br />

sur un catalogue la cellule en cause, pour diagnostiquer une<br />

panne de cellule du portique). Si l'intervention réussit, le<br />

diagnostic peut être établi.<br />

Les incidents et le partage temporel :<br />

Les incidents :<br />

- introduisent des interruptions ;<br />

- Introduisent des tâches inhabituelles, contraignantes, et qui<br />

peuvent détourner l'opérateur de la surveillance habituelle


(par exemple, nous avons observé un operateur qui allait<br />

débloquer une pièce non évacuée, tandis qu'il aurait fallu<br />

surveiller le plaquage de la pièce dans le tour).<br />

- le retour à une situation normal après récupération : l'état<br />

d"aoandon d'une séquence doit être mémorise, et l'operateur doit<br />

faire face a l'instabilité (voire le manque de fiabilité) d'un<br />

système qui supporte mal les interruptions et modifications (par<br />

exemple, le portique se trompe souvent de face quand il a été mis<br />

en manuel pour une récupération de défaut.<br />

- L'operateur peut enclencher une macro-séquence non différable,<br />

non interruptible, ce qui peut poser problème dans la gestion<br />

d'autres tâches (par exemple, le remplacement d'un foret prend<br />

1Omn}.<br />

- Par manque de temps, l'opérateur peut négliger un incident, et<br />

provoquer ainsi une cascade d'incidents (manque d'eau de savon,<br />

mauvaise évacuation des copeaux ou des pièces...)<br />

Le traitement des incidents résulte comme un compromis entre le<br />

suivi des séquences, et une actualisation au contexte et aieas.<br />

Les séquences sont "pertinentes pour les operateurs". qui<br />

s'exproprient i a tâche selon des critères particuliers, mais ocnt<br />

aussi "pertinentes pour le système homme-tâche", de par leur<br />

actualisation au contexte.<br />

En plus de l'actualisation. en observe des écarts a ia<br />

planification- qui sont des actions :<br />

- d'anticipation (réglage des avances)<br />

- faites "en passant", sans être planifiées (accélération d'une<br />

pièce sur le rouleau d'évacuation, enlever ies bavures ou<br />

copeaux), souvent non indispensables, mais améliorant les<br />

performances ;<br />

- suppression d'actions planifiées, par principe d'économie :<br />

par<br />

exemple, écrire les modifications apportées à un programme sur le<br />

listing, ranger les plaquettes usées, sont souvent "escamotées")<br />

LA 5IKULATI_ON DES DYSFONÇTIOMEKENTS<br />

Selon les critères décrits dans le texte du rapport, nous avons<br />

sélectionne des dysfonctionnements pour les simuler :<br />

- casse de foret ;<br />

- panne de cellule du portique ;<br />

- plusieurs types d'erreurs de programmâtion :<br />

Les ceux premiers dysfonctionnements sont en fait app.rus<br />

spontanément, sans que l'on a.t be^cm de : es provoquer. La u : :\:.*z<br />

de portique est apparue progressivement, si L^en eue l'on ~ p..<br />

observer la dérive de f onctionner.ent . a-'an" çu- l'iperatour ;.•=<br />

cecice c'intervenir. Les erreurs de programmation ont ^te<br />

introduites a i'msu ce 1 ' ..perat eur. eu- a proche com::.- un<br />

reciaçe nabi tue i.<br />

Pendant la simulation, l'operateur était filme, et 1'image vidéo<br />

a ensuite servi de support pour 1'expiicitation de l'activité.


L'analyse ce contenu des conversations enregistrées i ors de cet<br />

entretien d'explicitation a servi :<br />

- à enrichir l'analyse des critères de régulation ( voir en<br />

annexe) ;<br />

- a déterminer les contraintes ergonomiques subies pendant la<br />

récupération des dysfonctionnements<br />

- à apprécier la complexité des tâches ce récupération, et les<br />

moyens disponibles actuellement pour les réaliser.<br />

1 Contraintes....ergonomiques,assoçiées<br />

- casse foret :<br />

- panne portique :<br />

- erreurs de programmation :<br />

2 temps réel_ de récupération<br />

- casse foret :<br />

- panne portique :<br />

arrêt de la perceuse<br />

perte de temps (iOmn)<br />

postures (debout sur la perceuse. :es<br />

bras très haut pour le serrage)<br />

déplacements nombreux<br />

sécurité (entrée dans la zone de danger!<br />

postures et charge physique (taper avec<br />

un balai)<br />

perte de temps<br />

lecture de beaucoup de listings et<br />

beaucoup de mesures en plus à faire :<br />

charge visuelle<br />

* 1C mn s'il y a ces foretr -cceor lirles<br />

* 22 mn s'il faut rechercher en magasin<br />

* phase de dégradation : 6 secondes par<br />

échec, soit jusqu'à un échec par face.<br />

L'operateur intervient en gênerai au bout<br />

de huit échecs.<br />

* phase de récupération : 28 mn<br />

Soit jusqu'à 30 mn à intégrer dans la notion d ' occupa t • on ce<br />

l'opérateur, mais avec des phases ou d'autres taches sont<br />

réalisables (perçage sur ERLO par exemple)<br />

erreurs de programmât i on<br />

* réglage haiuitue. avec eue.eues erreurs<br />

25mn


Soit :usqu'a 50mn a intégrer dans la notion d'occupation ce<br />

l'opérateur, mais avec des phases ou d'autres tâches sont<br />

réalisables (perçage sur ERLO par exemple)<br />

3 Çomplex.rte.des.tâches de récupération et moyens<br />

d' intervention ou de diaqnosti ç<br />

- Casse foret :<br />

z__ p a nne_ jpp-r tjflue_<br />

* décider de l'intervention<br />

* pas de gestion des stocks oui permettrait<br />

de savoir rapidement si l'intervention est<br />

possible<br />

* décider de l'intervention : palliative en<br />

tapant sur ia cellule pour faire partir le<br />

portique, ou résolutoire en établissant une<br />

recherche de la ceiiuie, un diagnostic, et<br />

une récupération 7<br />

* pendant la phase de dégradation i'opéra<br />

teur est continuellement interrompu, ce eu:<br />

introduit un risque de dysfonctionnement<br />

par manque de surveillance.<br />

* l'établissement du diagnostic est délicat<br />

(recherche dans un catalogue, tests)<br />

* des changements de modes de<br />

fonctionnement du portique (auto/manuei; et<br />

les tests provoquent des dysfonctionnements<br />

induits, lors de la remise en route.<br />

* tests difficiles à interpréter, car ia<br />

saleté peut induire aussi des symptcc-.es<br />

* appréciation visuelle fine de l'espace<br />

entre la cellule et le contact<br />

r_ Erreurs de programmation :<br />

Les erreurs introduites étaient les suivantes :<br />

* passes d'usinage en plus ;<br />

* erreur dans ia définition du chanfrein j<br />

* erreurs de cotes<br />

* mauvaise jonction d'usinage entre FAV et FAR<br />

Ces erreurs sont relativement fréquentes (sauf celle<br />

chanfrein ) . et n'ont pas permis à l'operateur ce se rendre c oit,;<br />

qu'il s'agissait d'une simulation.<br />

comp 1 ex i te. de__ _l_a_ récupération d'erreurs de programma t i on_ :


* interpréter la simulation :<br />

La simulation reproduit les trajets des outils vers ou sur ia<br />

pièce, et ne représente donc pas la pièce elle-même : peur<br />

interpréter la simulation, l'opérateur doit se représenter ia<br />

pièce finale en tant qu'objet, à partir des actions des outils.<br />

Beaucoup de déplacements d'outils sont des approches rapides des<br />

outils depuis leur position sur la tourelle, sans lien avec<br />

l'usinage en lui-même. D'autre part, la simulation se tait sur<br />

une face, puis sur l'autre, aiers que sur certaines pièces, ia<br />

jonction entre FAV et FAE est importante (coi; et est un point<br />

sensible du point de vue de ia qualité- 7et élément, parmi<br />

d'autres, ne pourra être apprécie par simulation, et nécessitera<br />

usinage d'essai (voir "critères de régulation";.<br />

* retrouver l'origine de l'erreur<br />

Lorsque la simulation trouve une erreur de programme rendant<br />

l'usinage impossible, elle s'arrête et mentionne ia partie du<br />

programme concernée. Les erreurs de passes excessives ou de cotes<br />

ne sont pas détectées, car l'usinage reste possible.<br />

C'est à l'opérateur de refaire défiier le programme sur écran, le<br />

listing à la main pour se repérer dans le défilement, pu.s de<br />

repérer la valeur en erreur. Il s'agit d'une tâche visuelle<br />

contraignante (listing et écran, en défilement).<br />

* définir le moment de la modification : avant c après un<br />

usinage d'essai.<br />

Comme nous l'avons souligné ici et dans "critères de régulation",<br />

certaines erreurs n'apparaissent qu'après usinage. Des petites<br />

erreurs de cotes n'apparaissent pas, ou sont masquées par des<br />

erreurs d'usinage plus graves. La décision de faire un usinage<br />

d'essai doit se prendre quand les erreurs d'usinage sont<br />

corrigées, et que l'on suppose que les erreurs restantes pourront<br />

se corriger en compensant les défauts de FAV sur le FA?:. Si les<br />

erreurs restantes sont importantes, et par défaut, le risque eit<br />

de rater la première pièce.<br />

* introduire les modifications<br />

Une fois repérée l'erreur, il faut i r.tr-.-uuiri le- v-ieur d ^<br />

correct ion. La pluoart du temps, les operateurs consultent aeilistings<br />

de pièces exécutées, car iis manque..t d'une base ce<br />

données adéquate pour retrouver ia ioonne valeur. Bien souvent, le<br />

correction d'une simulation nécessite la consultation û'cfUta.it d~<br />

listings différents qu'il y a d'erreurs différentes » car ¿1 n f<br />

pas. dans les listings disponibles, de listing de ia même pièce<br />

que celle en correction). La connaissance des pièces est<br />

importante pour le choix des listings, mais ia procédure reste<br />

approximative, car les valeurs sur listings ne sont pas tou;oui*<br />

exactes telles sont "usinaLies" : . Il peut y avoir a.n.-. ;<br />

"contagion" de valeurs inexactes de listing en listing, ce qui<br />

rend a chaque fois les corrections de cotes apr«s usinage d'essai<br />

plus importantes. Cet effet est d'autant plus important que .e©<br />

opérateurs omettent d'indiquer sur . e.= i.st ir.es . e s oorr^i \ . on s.<br />

apportées, et ne tirent une nouvelle bande que si les corrections<br />

sont importantes.<br />

^ a


* évaluation qualitative :<br />

Des me^ui e.-.- fines et précises :- un : :?ut^ - j i ia uiece ia:; s le<br />

tour, e- c j . implique une charge v.ruelle importante i'mauvais<br />

éclairage i<br />

* des dysfonctionnements sont induits par le fait d'avoir<br />

introduit des modifications au programme : en particulier, les<br />

changements d'outiis peuvent être défectueux. Les operateurs font<br />

souvent une autre simulation pour prévenir ce défaut, mais ce<br />

n'est pas toujours suffisant, car certains changements d'outils<br />

restent programmés sans être exécutés.<br />

Conclusion : ces éléments seront exploites :<br />

- lors de la simulation des combinaisons de circuits<br />

- lors de la rédaction des cahiers de spécifications et des<br />

charges


Annexe 111.4


Les circuits de la flexibilité : description et<br />

simulation<br />

L'analyse de fiabilité a montré l'importance des aléas<br />

dans la production de MGI. L'analyse du travail réel a<br />

montré l'extrême variabilité des situations de production,<br />

et en ce qui concerne l'activité, l'importance des<br />

réglages, traitement d'aléas, corrections, déplacements<br />

effectués par les opérateurs.<br />

Après plusieurs essais de systèmes de convoyages,<br />

l'automatisation des convoyages et chargement des machines<br />

semble aujourd'hui une mauvaise solution : les lots de<br />

pièces sont trop variables pour imposer chaque fois une<br />

recomposition de la cellule. De la solution<br />

"automatisation", on s'oriente vers la solution<br />

"flexibi1ité".Un système très variable, et qui est sujet à<br />

des dysfonctionnements fréquents, a besoin de souplesse<br />

dans son fonctionnement prescrit.<br />

Du point de vue Ergonomique, c'est un changement<br />

d'orientation qui va dans le sens d'une valorisation des<br />

compétences des opérateurs : ce n'est pas l'automatisme qui<br />

gère la souplesse à apporter au système, c'est l'homme qui<br />

prend des décisions de gestion de production. Actuellement,<br />

c'est ce qui est fait, mais de manière souvent coûteuse<br />

pour les opérateurs (perte de temps à effectuer un réglage,<br />

alors qu'un lot similaire a été fait juste avant le<br />

dernier, par exemple).Pour aider à la gestion de production<br />

tenant compte de la variabilité et des aléas, nous<br />

proposons une description, puis une simulation des<br />

situations de production.M.BEAUREZ a fourni le matériau<br />

nécessaire à cette analyse.<br />

1 Pièces standard 12 trous chargées dans le tour par le<br />

portique, percées par la PM301<br />

2 pièces standard autres que 12 trous chargées dans le<br />

tour par le portique, percées par la ERLO<br />

3 pièces spéciales chargées dans le tour par palan,<br />

percées par ERLO<br />

4 pièces spéciales chargées dans le tour par palan,<br />

chargées dans la perceuse PM301 par l'arrière<br />

5 pièces spéciales, uniquement chargées dans la PM301<br />

par l'arrière<br />

6 pièces spéciales, uniquement percées par la ERLO<br />

7 pièces spéciales utilisant la contre-pointe (ou<br />

standard en cas de non fonctionnement d'une perceuse pour<br />

1234) uniquement usinées, percées sur une autre perceuse.<br />

Les combinaisons suivantes sont possibles, selon les<br />

pièces et leur temps de cycle d'usinage et de perçage :<br />

1 + 5, 2+6 (si le temps de perçage est inférieur au temps<br />

d'usinage), 2+5, 3+5, 3+6(si le temps de perçage est<br />

inférieur au temps d'usinage), 7+6, 7+5


L'objectif est de prévoir, pour chaque situation de<br />

disponibilité des équipements de la cellule, les<br />

possibilités alternatives ou compensatoires de<br />

fonctionnement. La priorité est toujours donnée au<br />

fonctionnement du tour.<br />

Lorsque les temps de cycle le permettent, on peut<br />

prévoir de créer des combinaisons de circuits en temps<br />

masqué. L'analyse de l'activité nous a permis d'évaluer<br />

pour chacune des séquences de tâches, la possibilité<br />

d'introduire une autre tâche ou le traitement d'un<br />

incident. L'ensemble de ces résultats estt simulé en tenant<br />

compte des temps de cycles (types de pièces, de métaux.)<br />

les plus défavorables à chaque situation : ex :<br />

combinaisons 2+6 ou 3+6 avec des temps de perçage longs et<br />

le traitement d'une casse de foret.<br />

La formalisation de ces situations devrait aboutir à des<br />

procédures d'aide à la décision du type : Tel élément est<br />

en panne sur la cellule, quel circuit alternatif puis-je<br />

utiliser en privilégiant l'usinage, avec quel type de<br />

pièces ; ou alors : j'ai tel type de pièces à faire et tel<br />

autre type, quel est celui qui me laissera le plus de temps<br />

pour surveiller de près le tour, qui manifeste une<br />

faiblesse?<br />

On peut espérer que ces éléments aideront les opérateurs<br />

et les chefs d'équipe à organiser la gestion de production<br />

en fonction des aléas éventuels, tout en optimisant<br />

l'engagement des machines. Il est possible d'implanter<br />

cette aide au travail sur les petits terminaux portables de<br />

supervision que nous avons préconisé (sous la forme de menu<br />

arborescent). Dès lors qu'on abandonne l'idée<br />

d'automatisation des convoyages et chargements, et qu'on<br />

crée un nouveau site d'alimentation (derrière la cellule),<br />

le problème des manutentions doit être traité différemment.<br />

C'est ce que nous avons fait. Pour ces deux derniers<br />

éléments, voir dans la partie "recherche de solutions".<br />

- Utilisation de ERLO : circuits 2, 3, 6<br />

possibilités de fonctionnement si ERLO est en panne :<br />

1 + 5, 7+5, 4 + 6 si les temps de cycle libèrent un temps<br />

masqué utilisable<br />

- Utilisation de PM301 : circuits 1, 4, 5<br />

possibilités de fonctionnement si PM est en panne : 2+6,<br />

3+6, 7+6 si les temps de cycle libèrent un temps masqué<br />

uti1isable<br />

- Utilisation du portique : circuits 1 et 2<br />

Possibilités de fonctionnement si le portique est en<br />

panne : 3+5, 3+6, 7+6, 7+5, 4 + 6, 5+6 avec les mêmes<br />

restrict ions<br />

- utilisation du tour : circuits 1, 2, 3, 4, 7<br />

Possibilités de fonctionnement si le tour est en panne<br />

5+6, selon les mêmes précautions.


PM301<br />

portion*<br />

1<br />

toir<br />

12<br />

2<br />

847<br />

1 ctuichrd coctJcyS 12 tnous<br />

2 ftanctiTd gcoygv£ zuy* qjê 12 vcus<br />

3 sp&iites non ccnvoy&s perS&s por Erb<br />

4 Sp&htes ncn convoy&s p*5&? por FM301<br />

S- sptóates LriqLwnncnt p«c?4as surFM301<br />

7 spiente iriojjarcnt ush&s<br />

Erto<br />

23e<br />

1+5, 3+6, 2+5, 3+5, 3+6, 7+5, 7+6 cornbraisore possibtes stton tes<br />

OU<br />

N O N<br />

figure 1<br />

TOUR PORTIQUE PM301<br />

figure 2<br />

EFLO<br />

• 1+5/<br />

l+5,5?7,4+6<br />

7<br />


figure 3


Les schémas résument l'analyse : on a représenté les<br />

combinaisons de pannes : portique + ERLO, PM301 + tour,<br />

etc..., et dans la plupart des situations, même les plus<br />

catastrophiques, des solutions pour maintenir une<br />

production persistent, à condition de choisir des pièces<br />

adaptées.<br />

Il reste à répertorier les types de pièces pour chaque<br />

situation et de simuler leur production avec les<br />

caractéristiques réalistes de l'activité que nous avons<br />

évaluées.<br />

EXEMPLE DE SIMULATION SUR PAPIER D'UNE COMBINAISON DE<br />

DEUX CIRCUITS.<br />

L'évaluation temporelle n'a pu être faite à ce jour<br />

parce que l'entreprise n'a pu donner les temps de cycles<br />

des machines (par opération, par type de pièce).<br />

Les codes lettres (de A à K ) correspondent au>:<br />

séquences pertinentes pour les opérateurs, explicitées dans<br />

l'annexe III 2 "analyse des critères de régulation des<br />

opérateurs".


CIRCUIT 1 + CIRCUIT 5<br />

CONVOYE 12 trous 1 SPECIALES uniquement percées<br />

Temps de cycle usinage : 1 temps de cycle perçage<br />

B<br />

c<br />

D entre deux corrections<br />

E 1ère FAV<br />

F 1ère FAV<br />

G 1ère FAV<br />

corrections<br />

F 2ème FAV<br />

G 2ème FAV<br />

F 1ère FAR<br />

G 1ère FAR<br />

I<br />

K Temps de cycle<br />

H<br />

O<br />

H<br />

K<br />

A Nombre de pièces d'une volée<br />

selon pièces<br />

Chargement d'une volée sur le<br />

sur le convoyage PM301<br />

K Surveillance évacuation<br />

0 ébavurage 1ère volée<br />

rangement<br />

Chargement volée<br />

K surveillance évacuation<br />

0 ébavurage 2ème volée<br />

rangement<br />

Chargement volée<br />

K surveillance évacuation<br />

4—» chargement volée<br />

I K surveillance évacuation<br />

chargement volée<br />

K<br />

Après l'évaluation temporelle, selon le type de pièces (temps<br />

de cycles correspondants ) et les résultats obtenus par l'analyse<br />

temporelle de l'activité, cette simulation décrit la tâche qui est<br />

faite par l'opérateur qui va combiner ces deux circuits lors d'une<br />

observation chronométrée. Les contradictions éventuelles entre la<br />

réalité et la simulation sur papier viendront corriger cette<br />

dernière (variabilité entre opérateurs, aléas non résolvables avec<br />

cette planification des tâches...). Enfin, des procédures de gestion<br />

de production seront écrites : détermination de la situation, choix<br />

d'une combinaison de circuits, planification possible des tâches.


Annexe 111.5


AIDES A LA CONDUITE/GESTION DU PROCESSUS<br />

la nécessité d'un suivi de la production et des aléas a été noté<br />

par les groupes de l'étude : CRERE, ECT, INRS<br />

L'implantation d'un système de supervision a été suggérée par les<br />

concepteurs de la cellule. 1<br />

L'étude des spécifications du système de supervision doit être<br />

faite avec les concepteurs, mais nous proposons ici un petit<br />

système de conduite de la cellule, qui peut être associé ou non<br />

avec un système de supervision plus important.<br />

Sur le site, le problème de la surveillance des différents<br />

équipement va s'intensifier du fait de l'utilisation de<br />

différentes combinaisons de circuits.<br />

Pour gérer les différents circuits sans se déplacer<br />

inutilement,et en anticipant sur les fins de cycle de chaque<br />

machine, l'opérateur pourrait disposer d'un terminal portable de<br />

poche l'informant de.s caractéristiques globales de la<br />

configuration de la cellule : équipements, temps de cycles, types<br />

de pièces, nombre de nièces à admettre en stock, durée de vie des<br />

plaquettes et outils.<br />

En introduisant le nombre de pièces du lot, le type de pièce, la<br />

disponibilité des équipements, le terminal peut suggérer à<br />

l'opérateur la meilleure combinaison de circuit possible, et la<br />

manière de la gérer. Puis après décision de l'opérateur et<br />

démarrage des machines, le terminal lui indique à chaque fois<br />

qu'un cycle va se terminer, qu'un stock va excéder la valeur<br />

prévue, que la plaquette est à changer, qu'il faut alimenter<br />

telle machine, etc..<br />

Certaines alarmes peuvent aussi être transmises (celles des CN<br />

être fiable, non surchargé, et efficace en cas d'aléa,


l'opérateur devrait disposer d'un "aide-mémoire" mobile qui le suivrait dans les différentes sous-tâches en<br />

l'informant sur demande de ce qui se passe sur l'ensemble du système.<br />

Regrouper ces deux fonctions : historique de conduite/gestion de production, et aide-mémoire de<br />

l'opérateur, est possible si l'on implante le type de système suivant :<br />

7ERW4AL<br />

RESEAD LOCAL<br />

OEOOMMJNCATDSL<br />

AUTCMMEFROGRMkAMeLE<br />

эти 1<br />

Nous livrons ici quelques descriptions d'un système qui nous parait adapté : le pupitre opérateur OP<br />

396, de SIEMENS :<br />

Le pupitre opérateur, grand comme une calculette (14,8cm X 25cm X 6cm) est associé à un automate<br />

programmable (qui permet le transcodage de diverses machines à commande numérique sous sa<br />

dépendance), et à un périphérique (imprimante par exemple). Il a pour mission de rendre plus transparent<br />

le processus de production et de permettre des interventions ciblées. . .<br />

Le clavier à membrane ne craint pas l'encrassement ni l'humidité. Les touches sont larges et les<br />

codages facilement interprétables. Les messages et images apparaissent sur un écran (8X5cm) à cristaux<br />

liquides). Une cartouche de mémoire est enfichée dans un logement situé dans la tranche du terminal.<br />

Le pupitre peut être configuré pour une adaptation exacte aux besoins de l'utilisateur. Il est aussi<br />

possible de reconfigurer à partir d'une console de programmation pour créer de nouvelles images ou<br />

messages, qui seront mémorisés dans la cartouche du pupitre.<br />

Les fonctionnalités du pupitre sont les suivantes :<br />

- fonction sauvegarde des données :


Sauvegarde des paramètres de réglage des machines, des recettes etc..(par exemple, valeurs que<br />

prennent les paramètres du programme d'usinage selon le type de pièces...)<br />

- fonctions de diagnostic :<br />

* affichage de max 120 signalisations d'état et de défaut, assorties de leur heure d'apparition.<br />

* édition sur imprimante de journaux de marche journaliers et par poste (plus de papiers déchirés et<br />

d'écritures illisibles, l'opérateur introduit les données sur le pupitre).<br />

* diagnostic simplifié du processus pouvant porter sur 50 étapes d'une chaîne séquentielle (sorte de<br />

check-list qui permet d'éliminer peu à peu les hypothèses de diagnostic fausses et de cerner l'élément en<br />

cause)<br />

- fonctions de contrôle-commande<br />

* conduite et surveillance , c'est à dire introduction et édition de max 1080 valeurs sur 30 images de<br />

18 lignes<br />

* identification immédiate des rvaleurs hors tolérance par clignotement ;<br />

* réglage et surveillance de 128 temporisations et 128 compteurs (temporisations des temps de<br />

cycles, compteurs de pièces...)<br />

* réglage simple de l'horloge matérielle intégrée ;<br />

* contrôle de plausibilité des valeurs introduites, c'est à dire que celles-ci sont comparées aux limites<br />

admissibles avant leur transmission à l'automate.<br />

* conversion dans le pupitre des valeurs d'introduction / édition , par exemple de pouces en mm<br />

* possibilité de programmation de 6 touches de fonction avec certaines fonctions d'armoires de<br />

commande (arrêt urgence, départ-cycle...) ou pour la sélection directe d'images<br />

* verrouillage de l'introduction de données, de l'horodateur, de la sauvegarde de données et des<br />

touches de fonctions à l'aide d'un mot de code.<br />

Les données mémorisées dans la cartouche peuvent être imprimées ou lues par un lecteur de<br />

disquettes. Une console de programmation et de configuration peut à partir du bureau, utiliser un progiciel<br />

permettant d'établir historique de production et de maintenance.<br />

L'utilisation d'automates programmables "plus intelligents" permet de rendre homogènes du point de<br />

vue de la surveillance/conduite des processus qui ne le sont pas (réalisés par des dispositifs différents de<br />

par leur degré d'automatisation, leurs possibilités de traitement en séquence ou en régulation. Le coût<br />

d'un système automate* console de programmation + imprimante + pupitre opérateur est moindre qu'un<br />

regroupement de chaînes de régulation. sous la dépendance d'une, architecture informatique. La<br />

programmation est simplifiée puisqu'il ne s'agit "que "de paramétrage a "partir"d'un progiciel standard.<br />

L'utilisation du pupitre opérateur ne demande aucune compétence particulière : les données introduites et<br />

ressorties sont celles que les opérateurs manipulent à présent sur papier (bons de commande, plans<br />

pièces, listing) ou dans leur mémoire (changements de plaquettes, nombre de pièces, contrôles à<br />

effectuer, temps d'usinage, etc.).<br />

Les opérateurs disposent ainsi d'un aide-mémoire portable facilement (il peut le prendre chaque fois<br />

qu'il se déplace) qui les aide à conduire la ligne et à décider de la planification temporelle de leur activité.<br />

De plus, ce même appareil leur sert de relai-papier aux changements de postes, ils y introduisent toutes<br />

les modifications qu'ils ont apporté aux réglages, aux outils, au programme. Le journal de bord n'est plus<br />

utiie, les données ne posent plus de problèmes de transcription /saisie, puisqu'elles sont lues par un<br />

MGJ 3


lecteur de disquettes, et transmissibles à un terminal disposant du progiciel de maintenance et suivi de<br />

production.<br />

Ce dispositif, s'il est programmé et configuré en fonction des besoins réels des opérateurs, nous<br />

semble être une bonne solution pour diminuer la charge de travail (mémoire, noter sans cesse, se<br />

déplacer pour prendre des informations et surveiller) tout en augmentant la fiabilité (déchargé de ces<br />

charges, Popérateùr est plus disponible pour le traitement des incidents, plus vigilant ; les journaux de<br />

bord sont forcément lisibles et remplis, les contrôles de maintenance préventive plus systématiques, les<br />

diagnostics plus méthodiques. )


О S ÇZ ГЦ r\S


Pupitre opérateur OP 396<br />

Dour une intervention ciblée dans<br />

e processus<br />

Les automates programmables gagnent<br />

constamment en puissance, leur répertoire<br />

fonctionnel et leur vitesse de<br />

traitement ne cessent de s'accroître.<br />

Ceci au plus grand bénéfice de l'utilisateur,<br />

car ces performances accrues des<br />

automates permettent de maîtriser des<br />

processus toujours plus complexes.<br />

Mais ceci ne va pas sans imposer des<br />

contraintes sur la conduite, la surveillance<br />

et le diagnostic.<br />

Augmenter la transparence des<br />

processus et y intervenir de façon<br />

ciblée, voici la mission du nouveau<br />

pupitre OP 396, et ce à un prix attractif.<br />

Il dispose à cet effet de fonctionnalités<br />

qui étaient réservées jusqu'à présent<br />

aux processeurs de communication.<br />

Il assiste l'utilisateur dans<br />

• le réglage des machines et des<br />

installations<br />

• la surveillance des opérations de<br />

production<br />

les interventions en service normal<br />

ayant pour but d'augmenter la<br />

qualité et/ou la quantité de<br />

production<br />

• les interventions en cas de panne,<br />

en vue d'éviter des conséquences<br />

néfastes pour l'ensemble des<br />

installations.<br />

Deux interfaces permettent de raccorder l'OP 396 simultanément à un automate et à un<br />

périphérique, par exemple à une imprimante<br />

Le pupitre OP 396 est un terminal de<br />

dialogue universel et performant,<br />

maniable et doté d'un boîtier robuste en<br />

matière plastique. Il se prête également<br />

au montage en tableau à l'aide d'un<br />

cadre d'encastrement.<br />

Le clavier à membrane procure une<br />

excellente protection contre l'encrassement<br />

et la pénétration d'humidité. Les<br />

touches de grande surface sont libellées<br />

avec des désignations et symboles<br />

internationaux facilement<br />

compréhensibles.<br />

Les messages et les images sont<br />

visualisés sur l'affichage à cristaux<br />

liquides LCD.<br />

Le pupitre comporte deux logements<br />

pour l'enfichage des cartouches<br />

mémoire supportant le système<br />

d'exploitation et les données utilisateur<br />

(EPROM). Cette dernière cartouche<br />

peut, au besoin, être remplacée par une<br />

cartouche EEPROM pour la mémorisation<br />

de données. Deux interfaces série<br />

sont prévues, d'une part, pour le raccordement<br />

à l'automate programmable<br />

SIMATIC S5 et, d'autre part, pour le<br />

raccordement d'une imprimante ou d'un<br />

lecteur de disquette.<br />

' "niili! jiirntii'm<br />

Le pupitre OP 396 peut être configuré<br />

pour une adaptation exacte aux<br />

exigences de l'utilisateur. Le logiciel de<br />

configuration COM 396 pour consoles<br />

de programmation à écran PG 635,<br />

PG 675 et PG 685 permet une création<br />

simple des messages et images visualisés<br />

sur l'affichage de l'OP 396 et leur<br />

mémorisation sur la cartouche utilisateur<br />

EPROM.


Par suite de ses performances et de sa<br />

polyvalence, le pupitre opérateur<br />

OP 396 peut assumer les fonctions<br />

suivantes:<br />

• Innn'v<br />

• Sauvegarde des paramètres de<br />

réglage des machines, des recettes,<br />

etc. sur cartouche EEPROM, bande<br />

magnétique ou disquette<br />

I » »|»! ".Il» 'fir f lo r j»)f i»:!ir<br />

• Affichage de max. 120 signalisations<br />

d'état et de défaut, assorties de leur<br />

heure d'apparition<br />

• Edition sur imprimante de journaux<br />

de marche journaliers et par poste<br />

• Diagnostic simplifié du processus<br />

pouvant porter sur 50 étapes d'une<br />

chaîne séquentielle<br />

f» »1 l'Tlioi 1~ ( lO C( >l \U nlf ! Vf il l ll'IKVV Jo<br />

• Conduite et surveillance, c'est-à-dire<br />

introduction et édition de max. 1080<br />

valeurs sur 30 images de 18 lignes<br />

• Identification immédiate des valeurs<br />

hors tolérance par clignotement<br />

• Réglage et surveillance de 128<br />

temporisations et 128 compteurs<br />

• Réglage simple de l'horloge<br />

matérielle intégrée<br />

• Contrôle de plausibilité des valeurs<br />

introduites, c'est-à-dire que celles-ci<br />

sont comparées aux limites<br />

admissibles avant leur transmission<br />

à l'automate<br />

• Conversion dans l'OP 396 des valeurs<br />

d'introduction/édition, par<br />

exemple de degrés F en degrés C<br />

ou de pouces en mm<br />

• Possibilité de programmation de 6<br />

touches de fonction avec certaines<br />

fonctions d'armoire de commande<br />

ou pour la sélection directe d'images<br />

• Verrouillage de l'introduction de<br />

données, de l'horodateur, de la<br />

sauvegarde de données et des touches<br />

de fonctions à l'aide d'un mot<br />

de code


Caractéristiques techniques<br />

Alimentation<br />

Affichage<br />

Clavier<br />

Conditions<br />

d'environnement<br />

Dimensions<br />

Longueur du câble de<br />

raccordement<br />

Interfaces<br />

5,2 V/650 mA par l'automate<br />

220 V/65 mA avec adaptateur/bloc secteur<br />

LCD, 8 lignes de 20 caractères, angle d'observation réglable<br />

Clavier à membrane à impression tactile<br />

Degré de protection IP 40 (boîtier manuel),<br />

IP 54 (monté en armoire)<br />

Température ambiante: -20 à + 70°C au transport<br />

et au stockage;<br />

Oà +45 °C en service<br />

148 mm x 250 mm x 60 mm (comme PG 615)<br />

Standard: 3 m;<br />

max. 1000 m avec adaptateur/bloc secteur<br />

Raccordement d'automates: série, protocole AS 511,<br />

raccordement direct au S5-101U et S5-115,<br />

par adaptateur/bloc secteur au S5-135U, S5-150U<br />

Raccordement de périphériques:<br />

série, commandé par code, 20 mA, TTY passive,<br />

sans adaptateur/bloc secteur<br />

V. 24 TTY active ou passive avec adaptateur/bloc secteur<br />

Siemens S.A.<br />

Département Productique et Automatisation DTC 4<br />

39-47, bd Ornano<br />

93203 Saint Denis cedex 1<br />

Tél. 49.22.31.00 - Télex 620853 Soi is réserve de modification<br />

Siemens Société Anonyme N~ flfî rcf A19100 E8M X7700<br />

Imprimé nr\ RAp l*d d'AM*»mnrj,-y»<br />

a I imjHiiurne Hofmann. Lonqnti/cnn<br />

18U85SB3885<br />

progress<br />

?À in automation:<br />

SI Siemens


Annexe 111.6


ENVIRONNEMENT <strong>ET</strong> AMENAGEMENT DES POSTES<br />

1 PROJ<strong>ET</strong> D'ECLAIRAGISME<br />

Nous avons souligné à plusieurs reprises l'intérêt d'un éclairage<br />

de qualité.<br />

L'équipe du CRERE a subdivisé la cellule en huit zones de travail<br />

différentes par leurs besoins en éclairage.<br />

Nous reprenons cette démarche, en l'affinant et en la corrigeant<br />

à l'aide d'une connaissance des tâches réalisées sur le site :<br />

1 zone de choix, des outils et de lecture 500 Lx<br />

2 zone de contrôle de l'intérieur du tour 450 Lx<br />

3 zones d'ébavurage, de contrôle des pièces 3O0 Lx<br />

4 zones de supervision des CM 250 Lx<br />

5 zones de chargement, déchargement 200 Lx<br />

Le niveau d ' éclairement global à obtenir est de 300 Lx sur<br />

l'ensemble du site, avec un éclairage d'appoint sur les zones 1<br />

et 2 jusqu'à obtention du niveau préconisé<br />

* dimensions de la zone :<br />

a = 14<br />

b = 9<br />

a X b = 12 5 m2<br />

* facteurs de réflexion actuels<br />

plafond : 50%<br />

murs : 30%<br />

Plan utile : 10%<br />

Quelle que soit les améliorations cle la couleur des peintures, il<br />

parait prudent de tabler sur un noircissement progressif rapide.<br />

* facteur de dépréciation des luminaires : nous l'évaluons à :<br />

d = 1.85<br />

compte-tenu des poussières et du degré de salissure<br />

* Indice du local :<br />

a X b<br />

K = =1.36<br />

h (a + b)<br />

* caractéristiques des lampes<br />

Nous nous basons sur un exemple, mais les calculs peuvent être<br />

faits à partir d'autres dispositifs : RCP 26 dans la gamme<br />

EUROPHANE.<br />

tubes montés d'origine : 2 X 58 W<br />

dimensions : 1500 mm<br />

Flux lumineux : 5400 Lm<br />

IRC =85<br />

T°C de couleur : 4 000 K (chroma-brillant)


* classes photométriques des luminaires<br />

ni = 0.70 D<br />

* utilance des luminaires<br />

Ui = 0.69<br />

E X d X a X b 300 X 1.85 X 14 X 9<br />

* F = = = 13.4<br />

Ui Xni 0.69 x 0.70<br />

Nombre théorique de luminaires : 13.4<br />

Selon les possibilités d'implantation, on installera 13 ou 14<br />

luminaires.Le 14 ème luminaire peut être supprimé si un nouvel<br />

éclairage du tour est conçu.La zone d'étude a été restreinte auxactivités<br />

sur la cellule, mais l'éclairage du reste de l'atelier<br />

peut ne pas subir de transformation. Les critères d'implantation<br />

sont les suivants :<br />

- homogénéité du niveau d'éclairement sur tout le site<br />

- bon rendement sur les zones à fort besoin d'éclairage<br />

- évitement des éblouissements<br />

- esthétisme de la structure<br />

Proposition.d 1<br />

implantation. : (voir plan)<br />

Les luminaires choisis sont inclinables dans la direction<br />

souhaitée, selon un angle variable de 25° à 45°.Les flècheindiquent<br />

le sens du flux lumineux. On choisira l'inclinaison<br />

maximale pour les luminaires 9 à 13 et l'inclinaison minimale<br />

pour les autres.La position de référence est celle de l'opérateur<br />

debout à côté du tour, regardant vers ERLO et le site<br />

d'ébavurage.<br />

Les seuls luminaires susceptible d'éblouir étaient le 8 et le 3,<br />

compte-tenu de leur position par rapport à l'opérateur debout à<br />

côté du tour, et de leur sens de défilement. Le contrôle des<br />

éblouissements éventuels a été fait par la méthode de la<br />

Commission Internationale de l'éclairage donnée dans la norme X35<br />

103.Le constructeur ne donnant pas la courbe de luminance moyenne<br />

des luminaires en fonction des directions, il a fallu la déduire<br />

à partir de la courbe polaire des intensités.<br />

- Dans le plan longitudinal (voir schéma) : pour 0°, l'intensité<br />

dans cette direction est de 50Cd. Pour une surface du luminaire<br />

0.5m2,* la luminance dans cette direction est de 540 Cd/m2. Aucun<br />

éblouissement n'est à craindre pour les luminaires regardés dans<br />

cette direction : 10 à 13<br />

- Dans le plan semi-longitudinal : pour 45°, l'intensité dans<br />

cette direction est de 250 Cd. La luminance est donc de 2700<br />

Cd/m2.Il faut contrôler si cette valeur est admissible sur les<br />

abaques de Sòllner et Bodmann. La valeur de l'angle y est de 65°<br />

s'inclinaison choisie est de 25°. Cette valeur est confrontée à<br />

celle de a/hv (voir schéma), qui est pour le luminaire le<br />

plus gênant, le 3, de 1.9 (y = 60 e<br />

). Dans cette direction, et<br />

pour une valeur de 3000Cd/m2, les abaques indiquent qu'une tâche<br />

de degré 1 est possible, si le niveau d'éclairement n'excède pas<br />

250Lx (aucune limitation pour une tâche de degré 2)


UTILISATIONS<br />

PRÉFÉRENTIELLES<br />

Chaînes de montage automobile.<br />

Zones de contrôle. Ateliers de précision.<br />

CONCEPTION<br />

Caisson en tôle laquée orange renfermant<br />

l'appareillage. Le caisson<br />

est suspendu en position inclinée<br />

grâce à un système de crémaillères<br />

avec détrompeurs permettant<br />

de faire varier l'inclinaison de<br />

l'appareil de 25 à 45°.<br />

Réflecteur asymétrique en aluminium<br />

anodisé brillant.<br />

Grille en tôle laquée blanc, fixée<br />

sur une glace de protection en<br />

verre trempé de 5 mm.<br />

L'appareil est livré prêt à être installé<br />

avec 2 tubes ULD 50 W et un<br />

câble 3 x 1.5 mm 2<br />

pré-raccordé de<br />

1.75m.<br />

L'OPTIQUE<br />

Les tubes sont décalés par rapport<br />

à l'axe, procurant ainsi une répartition<br />

photométrique asymétrique.<br />

De plus, la grille empêche la vue<br />

directe des tubes et de leur image<br />

dans le réfSecteur, quelle que soit<br />

la position de l'utilisateur.<br />

RCP 26<br />

o Eclairage de chaînes de montage<br />

o Eclairement très important sur le plan<br />

de travail<br />

o Confort visuel exceptionnel<br />

Le RCP 26, à répartition photométrique asymétrique, a été spécialement conçu<br />

pour l'éclairage des chaînes de montage en construction automobile. -<br />

Il répond à des critères extrêmement sévères d'efficacité et de confort visuel.<br />

Equipé de ballasts faibles pertes, le RCP 26 est livré avec deux tubes 58W<br />

montés d'origine.<br />

Code Désignation *<br />

Lampes<br />

à utiliser<br />

Unité<br />

d'emballage<br />

Poids<br />

(kg)<br />

012331 RCP 26 2 x 58 230 CPFP 2 ULD 58 1 18.6<br />

•230 V - 50 Hz. CPFP: compensé en parallèle. Ballast faibles pertes. Autres équipements, voir page 208.<br />

303


Aucun éblouissement gênant pour une tache de degré 2 n'est prévu<br />

pour les luminaires 1 à 5.<br />

Dans le plan transversal : pour 90°, l'intensité est de 500<br />

Lm, ce qui donne une luminance de 5400 Cd/m2. L'angle y est de °<br />

et a/hv = 2.5. Dans cette direction, et pour une valeur de 5400<br />

Cd/m2, Seule une tâche de degré 2 est possible, et dans la limite<br />

de lOOOLx. Parmi les luminaires concernés, 6 à 9, seul le 8 peut<br />

être un peu éblouissant. On peut déterminer, après essai, si un<br />

changement du sens de défilement est nécessaire.<br />

.2 Nuisances sonores<br />

Aucune bonne solution ne peut être trouvée, a souligne le CRERE,<br />

hormis une réfection des locaux et le port de bouchons<br />

d'oreilles. Nous avons noté que ce dernier n'était pas possible<br />

en continu, car il supprime l'audition d'indices sonores<br />

importants pour le suivi temporel de 1'usinage. L'apport<br />

d'information en tout lieu concernant la fin des cycles (pupitre<br />

opérateur portable) rend ces indices secondaires.<br />

Le bruit est surtout dérangeant (jusqu'à 115 dbA en pointe)<br />

pendant certaines passes de débourrage et pour certaines pièces).<br />

Mous avons incité le CRERE a étudier la faisabilité d'un panneau<br />

coulissant plaqué contre les carters, et mobile selon les besoins<br />

des opéra leurs.<br />

4 Systèmes de manutention et mobilier<br />

L'introduction d'une pluralité de combinaisons de circuits<br />

implique la nécessité de changer rapidement de zone de<br />

chargement-déchargement (voir "les circuits de la flexibilité").<br />

Il n'est pas raisonnable de compter sur le charioteur pour<br />

effectuer Jes transports de pièces, car il sera parfois utile de<br />

transporter de très p>etits lots, et dans des zones inaccessibles<br />

pour un oros chariot. L 1<br />

ut i 1 i sat ion d'un palan sur potence ne<br />

peim


e transpalette électrique WT de Boss<br />

vous devez manutentionner au sol des charges lourdes et encombrantes, mais n'êtes<br />

s disposés à engager une dépense excessive, alors essayez donc le WT de Boss<br />

)idité<br />

our déplacer rapidement vos<br />

rges palettisées, le transpalette<br />

îtrique WT est l'appareil idéal. Il<br />

it être mis entre toutes les mains<br />

>que sa conduite ne nécessite<br />

une spécialisation particulière : il<br />

it de l'accompagner et de le diriger,<br />

à la tâche, le WT transporte en<br />

Iques heures plus de tonnes qu'une<br />

me demi-douzaine de transpalettes<br />

luels en une journée. Vite et sans<br />

•ris et pour un coût dérisoire.<br />

Solution économique<br />

Le WT est le petit dernier de la<br />

famille des chariot Boss à conducteur<br />

accompagnant.<br />

Boss s'est attaché à concevoir un<br />

appareil aussi peu sophistiqué que<br />

possible, pratique, fiable et dont les<br />

frais d'entretien sont réduits à leur plus<br />

simple expression. Equipé de 2 batteries<br />

de démarrage 12 V, le WT est<br />

parfaitement adapté à une utilisation<br />

intermittente. Mais il peut aussi recevoir<br />

une batterie de traction dont l'autonomie<br />

lui permettra d'assurer en continu un<br />

travail intensif.<br />

Le contrôleur de marche, à trois<br />

contacteurs, est à la fois simple et<br />

efficace, procurant une accélération<br />

progressive et un contrôle précis de la<br />

vitesse. Ce dispositif libère avec<br />

parcimonie l'énergie de la batterie et<br />

permet ainsi à l'appareil de couvrir<br />

sans défaillance son poste de travail.<br />

Rendement énergétique<br />

Le transpalette électrique WT est<br />

équipé d'un moteur de traction à<br />

bobinage série, et à couple élevé. La<br />

liaison moteur/roues de traction est<br />

directe, supprimant tout risque de<br />

déperdition d'énergie. La charge<br />

nominale est décollée du sol sans<br />

aucune difficulté, et c'est avec la même<br />

aisance que le WT la transportera. Le<br />

contrôleur d'accélération répond<br />

positivement aux sollicitations du<br />

moteur et maintient l'allure commandée<br />

sur toute la gamme des vitesses, ce<br />

qui a pour avantage d'économiser<br />

l'énergie.<br />

Tous les organes électriques et<br />

électroniques sont bien à l'abri sous<br />

capot étanche et facilement<br />

accessibles. Et ils sont en outre<br />

protégés contre toute surcharge<br />

intempestive du circuit. Boss n'a rien<br />

négligé pour que l'utilisateur soit libéré<br />

des inspections périodiques du circuit<br />

électrique. C'est ainsi, par exemple,<br />

que les contacteurs ordinaires ont été<br />

remplacés, sur le WT, par des<br />

contacteurs à soufflage magnétique<br />

dont la tenue dans le temps est<br />

infiniment plus longue.


Maniabilité - Sécurité<br />

L'unité moto-directrice est montée dans<br />

Taxe de l'appareil et non pas en position<br />

déportée par rapport à ce dernier. De ce<br />

fait, elle supporte en bonne partie le poids<br />

de la charge et se trouve donc constamment<br />

en contact avec le sol, ce qui est important<br />

pour manœuvrer avec précision... ou<br />

franchir un plan incliné. La stabilité de<br />

l'ensemble est obtenue au moyen de<br />

stabilisateurs latéraux fixés sur ressorts à<br />

tension pré-réglée. Ces galets s'effacent<br />

ou, au contraire, rattrapent la perte de<br />

niveau lors du passage de l'appareil sur un<br />

sol inégal, à vide ou en charge. Ce dispositif<br />

est non seulement très simple mais encore,<br />

et surtout, extrêmement sûr et efficace.<br />

Facilité de manœuvre<br />

Les commandes du WT sont diposées<br />

sur une petite console à l'extrémité du<br />

timon ; elles comprennent des doubles<br />

leviers papillon (vitesse et sens de marche)<br />

-«je l'opérateur actionne, à sa convenance,<br />

• ,è la main droite ou de la gauche, avec ou<br />

**ns gants. Le bouton poussoir commande<br />

la levée sans qu'il soit nécesssaire de<br />

lâcher le timon. Grâce à son angle de<br />

braquage à 180° et à la longueur du timon,<br />

l'appareil peut être manœuvré avec la plus<br />

grande précision ; et en toute sécurité<br />

puisque l'opérateur se tient toujours à<br />

distance raisonnable de son chariot.<br />

La position surbaissée du coffre à batterie<br />

permet à l'opérateur de conserver<br />

l'extrémité des fourches dans son champ<br />

de vision, ce qui facilite évidemment les<br />

manœuvres sur des aires encombrées ou<br />

dans des endroits exigus. L'extrémité des<br />

fourches est effilée de manière à permettre<br />

leur introduction sans endommager les<br />

palettes. Par ailleurs, des galets en nylon<br />

en facilitent la sortie en s'appuyant sur les<br />

chanfreins. En version standard, le WT est<br />

équipé de galets porteurs simples. Sur<br />

demande, ces derniers peuvent être<br />

remplacés par des boggies, mieux adaptés<br />

aux sols inégaux.<br />

Sécurité<br />

La sécurité est une considération de<br />

première importance lorsqu'il s'agit de<br />

manutentionner des charges lourdes au<br />

moyen d'appareils à conducteur<br />

accompagnant. En concevant le WT, Boss<br />

a pris en compte tous les aspects de la<br />

sécurité. Les roues de traction et porteuses<br />

se trouvent à l'intérieur de la surface<br />

•définie par le châssis et, par souci<br />

supplémentaire, une jupe en caoutchouc<br />

de forte épaisseur, fixée sur la partie avant<br />

du chariot, protège les pieds de<br />

l'opérateur.<br />

Le frein à disques, à commande électromagnétique,<br />

est utilisé pendant les<br />

manœuvres ou pour immobiliser l'appareil.<br />

Le système de freinage intervient<br />

automatiquement lorsque le timon a atteint<br />

les points extrêmes haut et bas de son<br />

débattement. Ou bien encore lorsque le<br />

timon, dès qu'il est relâché, revient de luimême<br />

en position verticale. En somme, la<br />

sécurité est totale dans tous les cas de<br />

manœuvre, y compris en cas d'urgence : il<br />

suffit alors d'une légère pression sur la<br />

semelle de contact, montée en tête du<br />

timon, pour arrêter l'appareil et inverser<br />

immédiatement le sens de marche.


RÉPONSES A VOS<br />

QUESTIONS SUR LE WT<br />

Cet appareil tient-il un régime<br />

élevé de travail ?<br />

Traction électrique n'est pas synonyme<br />

de lenteur. En fait, l'appareillage<br />

électrique du WT est suffisamment<br />

performant pour que notre problème ait<br />

été plutôt de limiter la vitesse. Les<br />

chariots Boss à conducteur<br />

accompagnant peuvent couvrir une très<br />

larrjq plage de vitesses... de l'avance<br />

quasiment millimétrique... jusqu'au pas<br />

accéléré de chasseur ! Et l'opérateur<br />

conservera à tout moment l'entier<br />

contrôle de son appareil.<br />

Le WT est-il utilisable par un<br />

personnel non spécialisé ?<br />

Le simple bon sens nous fait dire qu'avant<br />

de prendre en main un appareil<br />

automoteur, aussi simple soit-il, mieux<br />

vaut en connaître le fonctionnement.<br />

Cependant, le WT est d'une telle<br />

simplicité et d'une telle sécurité qu'il<br />

suffit de quelques heures pour en<br />

maîtriser parfaitement la manœuvre. Sa<br />

stabilité est remarquable, sa maniabilité<br />

encore plus, et son freinage automatique.<br />

Pour quelles raisons alors le WT ne<br />

pourrait-il pas être confié sans hésitation<br />

à un personnel non spécialisé ?<br />

Quelle est son autonomie ?<br />

Beaucoup plus longue que l'on serait<br />

tenté de l'imaginer. Même lorsqu'il est<br />

équipé d'une batterie de démarrage, au<br />

prix que vous savez, le transpalette<br />

électrique WT disposera de l'énergie<br />

nécessaire à la manutention d'un nombre<br />

de tonnes qui peut surprendre. Et la<br />

batterie se recharge sur une prise de<br />

13 A ! Même avec une batterie de<br />

traction, le WT assurera un poste complet<br />

en régime élevé de travail. Evidemment,<br />

la consommation d'énergie varie en<br />

fonction du poids des charges mais,<br />

quoi qu'il en soit, les transpalettes<br />

Assurance-Qualité<br />

Les chariots élévateurs Boss sont conformes<br />

aux normes de qualité définies par les normes<br />

BS 5750. ISO 6000, 6001, etc..<br />

Lancer Boss Group BOSS France SA<br />

Téléphone : 46.68.15.15<br />

électriques Boss, même s'ils sont<br />

soumis à un rythme intensif, donneront<br />

tout ce que vous attendez d'eux du<br />

matin jusqu'au soir. La batterie est<br />

rechargée pendant là nuit pour reprendre<br />

du service le lendemain ou remplacer<br />

une autre batterie déchargée, si vous<br />

travaillez sur plusieurs postes.<br />

L'entretien nécessite-t-il des<br />

immobilisations fréquentes ?<br />

L'entretien courant est simple et rapide.<br />

On lève un capot pour accéder dans<br />

l'instant à la batterie, à l'électronique, au<br />

moteur de traction et à l'hydraulique ! En<br />

réalité, l'entretien du WT se limite à un<br />

simple contrôle visuel... et, de temps à<br />

autre, à remettre un peu d'eau distillée<br />

dans la batterie.<br />

Les pièces détachées sont-elles<br />

livrables rapidement ?<br />

Elles sont livrables dans les délais les<br />

plus brefs ; généralement le même jour<br />

où elles nous sont commandées, soit à<br />

partir du magasin central de Boss<br />

France, soit encore de celui de ses<br />

agences et concessionnaires. D'ailleurs,<br />

Boss s'engage à fournir ses pièces<br />

détachées pendant dix ans minimum à<br />

compter de la date de livraison du<br />

matériel.<br />

Où puis-je faire l'essai d'un WT ?<br />

Pourquoi pas dans votre Entreprise ?<br />

Boss France se fera un plaisir de vous<br />

présenter un transpalette WT en<br />

démonstration ; et, bien entendu, sans<br />

aucun engagement de votre part.<br />

(O l9Rft Lancer Boss L* cd Par suite de notre politique tfa<br />

développements et d Jimeiw«lions constants, nous nous<br />

réservons le droit de fournir des produits qui peuvent varier par<br />

rapport à ceuv décrits dnns rctte publication<br />

Les brevets suivants ont été accc*dcs à Lancer Boss Ltdou A ses<br />

Maies pour quelques ou tous ses produits Grande-Bretagne.<br />

1202494. 1228170. 1326101.1334682.1423513. 2060565.<br />

2044209. 1594536. 149813». 1476586.1341540. 1054604.<br />

1585907 ABwiegne de I Ouest P3032496. P2930555.<br />

P2B35920. P273053I. P2809350.P271334«. P2719217.<br />

P27I8579. P2204084. P2657920 Elats Unis. 3336436.<br />

3436095. 3551964. 3552557.3589540.3595409. 3709392.<br />

3713556. 3739931. 375M37.3622804.3874S39. 3675747.<br />

3964042.3987272. 3987913. 4362459. 4200166.3323664 •<br />

Japon 1031323.1290404 (UM). 1062597.890666 Italie<br />

1055600.964461 Suisse: 605396.623522 Belgique 862047<br />

Autriche 356669 France 2375067<br />

La qualité Boss<br />

Service Après Vente<br />

A tous les stades du cycle industriel :<br />

conception, développement et fabrication,<br />

QUALITE a toujours été le maître mot de la<br />

politique de Boss. Mais Boss veille aussi<br />

constamment à ce que cette qualité<br />

originelle accompagne ses produits tout au<br />

long de leur utilisation. La densité et le<br />

professionnalisme du réseau SAV de Boss<br />

donne aux utilisateurs de son matériel la<br />

garantie d'être dépannés dans les moindres<br />

délais et de recevoir sur simple appel<br />

téléphonique les pièces détachées dont ils<br />

auraient besoin ; et ces pièces seront<br />

disponibles pendant 10 ans minimum<br />

après la livraison du matériel.<br />

Le Groupe Boss<br />

Le Groupe Boss figure parmi les premiers<br />

constructeurs mondiaux de chariots<br />

élévateurs, après plus de 30 ans<br />

d'innovation permanente. Les usines du<br />

Groupe en Angleterre, Allemagne et<br />

Espagne fabriquent aujourd'hui la gamme<br />

reconnue pour être la plus complète :<br />

transpalettes manuels et électriques,<br />

gerbeurs, chariot tridirectionnels et<br />

préparateurs de commandes, chariots<br />

électriques à 3 et 4 roues, chariots<br />

thermiques frontaux et latéraux de 1 tonne<br />

à 50 tonnes, chariots porte-conteneurs...<br />

8 - 10 rue de Chevilly La Cerisaie 215 94262 Fresnes Cédex<br />

SB 104 WT 02.89 Priniod in England by Fisherprint<br />

Télécopie : 46.68.16.17 Télex : 632 204


A<br />

L'encombrement du moteur doit laisser visible,<br />

pans déplacement latéral de l'opérateur,<br />

l'extrémité des fourches, afin que la conduite et<br />

le positionnement se fasse en toute précision<br />

.Une proposition à titre indicatif est donnée.<br />

U serait bon d'étudier la possibilité d'installer un petit palan<br />

sur potence directement sur le transpalette, ce qui faciliterait<br />

le chargement-déchargement sur les sites non spécifiquement<br />

aménagé (circuits 4, 5, et 7).<br />

Enfin, le pupitre opérateur portable pourrait être logé dans un<br />

encadrement métallique accessible et visible, pendant tous les<br />

déplacements.<br />

Un circuit bétonné en matériau limitant les risqués de glissades<br />

permettrait d'améliorer l'égalité du sol et l'utilisation de ce<br />

moyen de manutention. Dans ce cas, des précautions doivent être<br />

prises pour éviter les risques de trébucher sur ce circuit. Une<br />

autre solution serait d'installer un circuit en dalles, ce qui<br />

aurait le mérite de permettre flexibilité et implantation<br />

progressive sur d'auLies sites de l'atelier.<br />

Mobi1ier<br />

Non* pensons que ce poste de travail doit être conçu pour<br />

permettie d'alterner rapidement station assise et station debout,<br />

sans que les conditions visuelles et d'atteinte ne varient. En<br />

effet, la station assise ne sera pas pratiquée si elle limite le<br />

deuré de visibilité sur les installations, si elle ne peim°t pas<br />

le contrôle de l'intérieur du tour. De plus, il est certain que<br />

l'opérateur adopterait cette station assise uniquement si le<br />

passage a la station debout est rapide et aisé. Il est donc exclu<br />

de proposer un fauteuil ou un siège type bureau.<br />

Mous préconisons donc un mobilier (siège et dessertes d'outils,<br />

plan de travail) surélevé, utilisable en position assise ou<br />

debout.Nous nous référons à la norme X 35 104 pour la définition<br />

des dimensions des dessertes et plans de travail.<br />

Le mobilier peut être modulaire ( voir schémas ). Les modules 1<br />

et 2 sont semblables, déplaçables sur roulettes, composés de deux<br />

éléments. II est possible d'installer deux modules (1+2) ou un<br />

seul, selon les besoins et leur évolution. En c-is de chargement<br />

du tour par palan, tout ou partie du module 2 est déplacée (à la<br />

p I ace- de J ou a i 3 1 evirs .<br />

Les éléments sont :<br />

un pupitre assis-debout mobile »VP'.: emolicem°nt pour les<br />

iarobe*. ~one de rangement et éventuellement zone d'encastrement<br />

d'nn svfM.om* de supervision, danaenient du lecteur de bande, défont<br />

ils...).<br />

La v i s i bi1i te a été prévue.<br />

- desserte mobile à outil sans emplacement pour les jambes (bJor<br />

simple avec tiroir et casier à outils). On peut choisir<br />

d'installer un module 1 complet et un module 2 sai-r; desserte, ce<br />

qui laisse le passage pour une palette. Une des dessertes peut<br />

être d'une hauteur permettant son rangement ponctuel sous la CN<br />

du portique.


Mous donnons une documentation il lustrât ive pour le siège. Le<br />

mobilier peut être fait sur mesure en menuiserie métallique ou<br />

bois (ou encore par adaptation de mobilier existant).<br />

Un éclairage ponctuel sera placé, soit suspendu au plafond et<br />

dans 2 directions, soit posé sur les pupitres (halogène<br />

orientable) .<br />

1<br />

4 Prévention.blessures par coupure.<br />

La manipulation fréquente des copeaux, par exempls sur la<br />

perceuse ERLO, le retrait des bavures, etc.. Nécessite le port<br />

de gants souples, plus adaptés à un toucher fin, que ceux eue<br />

nous avons vus à MGI. Nous connaissons des fournisseurs de ce<br />

type de gants, qui seraient susceptibles de donner des<br />

échantillons.<br />

PKOCOVES : M.COTHONAY 7 4 90 31 2 4<br />

COMASEC : M.P<strong>ET</strong>IOT 78 33 57 30<br />

MAPA : M.GINDRE 78 08 00 31


Annexe 111.7


L'AMELIORATION DE LA FIABILITE TECHNIQUE DES EQUIPEMENTS<br />

L'analyse de fiabilité (E.FADIEE) et l'analyse du travail (C.POY<strong>ET</strong>)<br />

ont mis en évidence la persistance de défauts techniques sur la<br />

cellule. Considérant qu'il était important de revoir techniquement<br />

ces dysfonctionnements, avant d'envisager toute amélioration de la<br />

configuration de la cellule, M.LEFEBVRE a invité les représentants<br />

des constructeurs du tour et du robot à participer à une séance<br />

d'analyse et de recherche de solutions.<br />

Le compte-rendu de cette réunion est présenté ci-après.<br />

L'idée de l'implantation d'un superviseur doté d'un système d'aide<br />

au diaanostic et à la maintenance a été retenu.<br />

Nous présentons à présent un document qui peut aider :<br />

- à la définition des spécifications pour un logiciel d'aide au<br />

d i actnos tic ;<br />

- à le conception d'un document de report des dysfonctionnements<br />

pour analyse et actions de prévention.<br />

Les deux objectifs peuvent être conservés, car un document de<br />

report dysfonctionnements peut être suffisamment générique pour<br />

servir à l'analyse statistique et préventive des incidents sur<br />

l'ensemble du parc machine de MGI (et pas seulement les dispositifs<br />

supervi ses).<br />

Nous avons conçu ce document comme un point de départ à une<br />

démarche préventive. Il s'est nourri :<br />

- de 1'AMDE, élaborée par l'INRS, dans la détermination des<br />

catégories de modes de défaillance ;<br />

- de l'analyse du travail, dans la détermination des catégories de<br />

circonstances.<br />

DANS UN PREMIER TEMPS, C<strong>ET</strong> OUTIL PEUT <strong>ET</strong>RE SOUS LA FORME DE FICHES<br />

PAP1EP, ARCHIVEES <strong>ET</strong> SAISIES PERIODIQUEMENT SUR TABLEUR<br />

INFORMATIQUE POUR UNE EXPLOITATION MENSUELLE OU TKIMEoTPiELLE• S'IL<br />

EST BIEN ACCEPTE <strong>ET</strong> UTILE, SA FORME PEUT <strong>ET</strong>RE ADAPTEE POUR FIGURER<br />

DANS l,E SYSTEME DE SUPERVISION (défilement de pages-écran et<br />

dés i cma t i on d'i tems).


L'amélioration de la sécurité de tout système de production passe<br />

par une analye systématique.des dysfonctionnements qui apparaissent<br />

au cours du cycle de vie systémique.<br />

En dehors du traitement immédiat des dysfonctionnements, qui doit<br />

permettre la remise immédiate de l'installation en état de stireté,<br />

il est indispensable que tous les. dysfonctionnements soient<br />

enregistrés, analysés, .traités pour en tirer les enseignements et<br />

définir les actions correctives à mettre en place aussi bien au<br />

niveau technique (amélioration des matériels, équipements...),<br />

informationnel (amélioration des systèmes de documentation et de<br />

signalisation...) qu'au niveau organisâtionnel (formation, gestion<br />

du personnel, définition des postes...).<br />

Tout dysfonctionnement correspond à un écart, une variation, par<br />

rapport à une norme. La définition de celte norme est primordiale,<br />

car cette dernière caractérise le système de référence aui va<br />

permettre d'attribuer à un événement la qualification de<br />

dysfonct ionnement (incident/accident).<br />

- écart par rapport aux prescriptions (ensemble des règles,<br />

spécifications, consignes, etc..) contenues dans les<br />

"gu i des/manuels/spéci f icat ions/standards).<br />

- écart par rapport à la situation habituelle reconnue comme telle<br />

(ensemble des modes opératoires, conditions d'exploitation réelles,<br />

procédures implicites non écrites...).<br />

En effet, un système évolue par rapport à la situation initiale<br />

qui a servi à définir les prescriptions d'origine, et la prise en<br />

compte de la situation habituelle permet de faire un "état des<br />

lieux" du système réellement exploité.<br />

Bien souvent, les écarts aux prescriptions sont le symptôme d'une<br />

inadéquation entre les spécifications d'origine et le système dans<br />

son exploitation actuelle. Ils ne peuvent être traités comme des<br />

dysfonctionnements, puisqu'ils participent à la prise en compte du<br />

système tel qu'il est.<br />

La définition du système de référence doit donc intécrrer ces deux<br />

aspects : prescriptions d'origine et modes opératoires habituels.<br />

DEFINITIONS<br />

ECART : est considéré comme un écart, toute sortie du domaine de<br />

référence. La manifestation de cet écart sur le système est un<br />

événement . l. f<br />

ann 1 yse des événements peimet de caractériser les<br />

écarts pour remédier à leur cause.<br />

Tout événement peut être répertorié dans une des catégories<br />

suivantes :


INCIDENT : événement n'ayant pas eu de répercussion sur<br />

l'installation de par la confiaurai ion ou l'utilisation de celleci.<br />

ou grâce â une récupération palliative ou résolutoire rapide.<br />

DYSFONCTIONNEMENT : événement ayant eu des répercussions sur les<br />

caractéristiques quantitatives ou qualitatives de la production, ou<br />

à une mise hors sûreté des installations sans conséquences sur<br />

sécurité des personnes ou sur l'environnement.<br />

ACCIDENT : événement ayant eu des répercussions sur la sécurité des<br />

personnes ou un impact sur 1'environnement.<br />

J'OPF. DE TRAITEMENT DES EVENEMENTS<br />

lin p?:


Caractéristiques des composants impliqués dans 1'êvènoment (définir<br />

composan t):<br />

. composant principaJ pour la r.urvie ou l'exploitation du système ;<br />

. oomoo s a n t rno bile 1 i ë à d'à u !• i


HYPOTHESES SUR LA PRODUCTION DU DYSFONCTIONNEMENT<br />

- description des motifs présumés du dysfonctionnement et<br />

définition précise des composants affectés.<br />

- description du lien entre le dysfonctionnement( la manifestation,<br />

l'événement), et l'écart qui l'a provoqué, pour déterminer sa cause<br />

première.<br />

- temps écoulé entre la production de l'écart et sa manifestation<br />

(évaluation: moins de 10 mn, 10 mn à 2 heures, 2 à 8 heures, de<br />

Sheures à 48 heures, plus de 48 heures).<br />

HYPOTHESES SUR LES CONDITIONS AYANT FAVORISE LE DYSFONCTIONNEMENT<br />

- conditions liées à l'environnement (limiter les items : aire de<br />

travail non dégagée, pas propre, éclairage déficient...)<br />

- conditions liées à l'organisation du travail (limiter les items :<br />

équipe réduite, coordination avec l'entretien impossible...)<br />

- conditions liées au système d'information ( différencier<br />

documentation et signalisation comme 2 éléments du système<br />

d'information : bon de travail mai rédigé, listing raturé,<br />

consignes inhabituelles, voyants non fonctionnels. . . ) .<br />

- conditions techniques (limiter les items : composants concernés<br />

d'origine/contrôlés périodiquement/usagés/mal conçus/récemment.<br />

réparés/changés, stocks insuffisants, outils<br />

insuffisants/inadéquats)<br />

2 PARTIE REDIGEE FACULTATIVE<br />

- conséquences observées ou prévisibles (si on ne détecte pas, si<br />

on ne répare pas immédiatement , si on ne résoud pas le problème)<br />

- remarques et recommendations éventuelles


.G.I Usine rie Boën Jeudi 5 Juillet 1990<br />

Réunion " Fiabilité du Groups Niles "<br />

Destinataires : Tous les présents + Mrs Tricolet et Faucoup.<br />

Présents s Mrs Boichon,Baray, Arnaud, Laffay,Lefebvre de M. G.I.<br />

Mr Fadier et Mme Poyet de l'INRS.<br />

Mr Balleraud de Colmant Wemex 1S rue Ambroise Croizat BP 87<br />

Zï 95 101 Arçenteuil Cedex<br />

Mr Higonenq de Afma Robot,responsable des études Tel 48 23 86 00<br />

BP 13 37 750 Chambray les Tours.<br />

Lors de la réunion du Groupe d'étude Niles du 27 Juin,Mr Reboux avait signal<br />

qu'il subsistait de nombreux problèmes de fiabilité à traiter.<br />

Nous avons donc décidé d'organiser une réunion spécifique entre les personnel<br />

de l'INRS ayant observé et analysé la cellule (arbre des défaillances) et tôles<br />

techniciens concernés,y compris des représentants des constructeurs du<br />

Tour et du Robot.<br />

L'objet de cette réunion était de lister les défaillances techniques,de fair<br />

une préanalyse et de prendre des dispositions pour approfondir certaines<br />

observations.<br />

Défaillances signalées :<br />

1> Parfois,de façon aléatoire,le départ cycle du Tour ne se fait pas alors<br />

le Robot semble prêt.<br />

2) Rebond dans les mors et placage incorrect lors du passage Portique/Tour :<br />

•n constate ce phénomène essentiellement dans le cas de pièces lourdes.<br />

Pour agir sur ce disfonctionnement,il faut essayer de présenter la pièce<br />

dans le mandrin avec un mors systématiquement en position basse et faire<br />

agir la contrepointe pour le placage au moment opportun.Mr Balleraud<br />

étudiera s'il y a possibilité de positionner la broche mors en bas et de<br />

coordonner l'action de la contrepointe.<br />

Il faut aussi étudier la possibilité de monter un dispositif de contrôle<br />

du placage en sécurité.<br />

Parfois,la pression hydraulique dans le mandrin ne monte pas assez vite.<br />

Mr Baray signale que la fiabilité du contrSleur de débit rep B 80 n'est<br />

pas bonne.Cependant,i1 ne sait pas par quel matériel équivalent le<br />

remplacer.Mr Balleraud l'aidera dans cette recherche.<br />

Problème des tolérances dimensicnnelles des pièces forgées : sur des p i è c E<br />

forgées,il* y a fatalement des dispersions dimensionnelles de plusieurs mm<br />

même sur des lots de pièces toutes identiques fabriquées avec le même<br />

outi1lage.<br />

Mr Higonenq signale que le portique présente la pièce au Tour strictement<br />

dans la position où il l'a saisie.Or,il y a un problème à l'arrivée des<br />

pièces dans le positionneur : les pièces ne sont pas centrées et appliquée<br />

contre le Vé avant que le positionneur ne se redresse.On observe donc à ce<br />

moment une chute de la pièce allant jusqu'à 3 à 5 cm.En conséquence,le<br />

positionnement est plus ou moins aléatoire et,de plus,le positionneur<br />

souffre des chocs répétés.Mr Higonenq nous fera parvenir une offre pour lé<br />

modification et la remise en état de ce système.<br />

3> Parfois ?un contacteur n'est pas appelé (détecteur de proximité non appelé)<br />

4) Vibration des moteurs d'axes : ce problème ancien était du à un problème<br />

de variateur.il a été traité.Il est évident que les vibrations nuisent à i<br />

fiabilité du portique.Mr Higonenq attire l'attention sur le fait que ces<br />

moteurs d'axes doivent subir un entretien préventif.


5) On observe un jeu important (environ 3/10 èmes) sur l'axe "Z" ?sans<br />

déclancher d'alarme.<br />

Cela pose un problème de respect<br />

de marche.<br />

des cotes lors de l'inversion du sens<br />

Mr Balleraud indique que la CN peut prendre en compte ce jeu.On peut<br />

l'introduire par un paramètre.Mr Balleraud r ,- indiquera à Mr Boichon la<br />

procédure à suivre, (cela n'est qu'un pal iatif et ne résoud pas le problèm<br />

de -fond, le jeu subsistant).<br />

6) Problème des reprises de cycle :<br />

Il semble qu'A 1'origine,lorsqu'en cours de cycle,on passait en manuel sa<br />

changer la configuration du système,on pouvait reprendre le cycle sans<br />

problème à l'endroit oCi on l'avait arrêté. Il semble que ce ne soit plus<br />

le cas.Mr Boichon,en provoquant cette situation,confirmera s'il va ou no<br />

un problème.<br />

7) Dispositif d'arrosage :<br />

La soufflette à copeaux est insuffisante (orientation aléatoire,vulnéra-<br />

—bilité du tuyau).<br />

Il faut envisager un arrosage intensif à l'huile de coupe.<br />

3) Eclairage intérieur du Tour : à revoir.<br />

9) Aide à la maintenance : Mr Higonenq indique que les logiciels ont fcrteme<br />

évolué depuis la conception de cette cellule-Actuellement,les logiciels<br />

proposés intègrent systématiquement une aide à la maintenance.il va étudi<br />

s'il est techniquement possible d'en doter notre U<br />

celIule qui , précise—t-i1<br />

était très moderne lorsqu'elle a été vendue.<br />

Cela nécessiterait obligatoirement de refaire tout le' soft et conduirait<br />

à un budget de l'ordre de 200 KF.<br />

Remarque s<br />

Dans les jours qui ont suivi cette réunion,Mr Boichon a découvert 2 cause<br />

•e panne : un conducteur de liaison d'un détecteur de proximité du pivots<br />

était coupé.Il a utilisé un autre conducteur libre pour réparer.<br />

Une butée permettant de contrôler les origines du Tour avait bougé.<br />

D'autre part,il a effectué la procédure indiquée par Mr Balleraud pour<br />

introduire dans la CN le jeu de l'axe "Z".

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