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III - ARISTOTE (384-322 av - IES Miguel de Molinos

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<strong>IES</strong>. <strong>Miguel</strong> <strong>de</strong> <strong>Molinos</strong> 2º Bachillerato SECTION BILINGUE PHILOSOPHIE. ©<br />

est un homme), selon la qualité (Socrate est laid), selon le lieu (Socrate est sur l'agora),<br />

bref selon toutes les catégories dont une liste exhaustive ne nous est jamais donnée. Ce<br />

sont <strong>de</strong> ces catégories que doit traiter cette science universelle, qui sera nommée "<br />

métaphysique " par l'éditeur d'Aristote.<br />

L'étu<strong>de</strong> <strong>de</strong> la première catégorie, qu'est la substance, fon<strong>de</strong> une <strong>de</strong>uxième<br />

orientation <strong>de</strong> la métaphysique, non plus comme science <strong>de</strong> l'Être en tant qu'Être, mais<br />

comme science <strong>de</strong> l'Être suprême, science du divin, bref théologie. Alors que la<br />

Physique définit une conception finaliste <strong>de</strong> la Nature où le changement est conçu<br />

comme l'acte <strong>de</strong> ce qui est en puissance en tout être, le Dieu dont il est question dans la<br />

Métaphysique est le Premier moteur, c'est-à-dire l'être qui meut tous les autres sans luimême<br />

être mû. Non qu'il exerce une poussée mécanique sur le mon<strong>de</strong>, mais parce qu'il<br />

est la fin que désire tout existant. Ce Dieu est le pôle qui unifie toutes les activités et qui<br />

pousse les êtres à exister et à se développer en leur inspirant spontanément le désir <strong>de</strong><br />

l'imiter. C'est pourquoi Aristote définit ce Dieu comme étant un acte pur.<br />

La doctrine d'Aristote ne se limite pas à la métaphysique, à la physique, et à la<br />

logique, elle comprend également un versant pratique que l'on retrouve dans une œuvre<br />

comme l'Éthique à Nicomaque. Toute activité tend vers un bien qui est sa fin, mais,<br />

compte tenu <strong>de</strong> la diversité <strong>de</strong>s activités, les fins diffèrent. Aristote conçoit ainsi le<br />

bonheur comme étant l'unité <strong>de</strong>s fins humaines. Il distingue les vertus " dianoétiques ",<br />

qui résultent <strong>de</strong> l'exercice <strong>de</strong> la raison, <strong>de</strong>s vertus "éthiques", qui sont transmises par<br />

l'ordre <strong>de</strong> la société. L'attitu<strong>de</strong> éthique résulte <strong>de</strong> la combinaison <strong>de</strong> ces <strong>de</strong>ux vertus, et<br />

atteint ainsi une dimension aussi bien individuelle que politique.<br />

Enfin, la philosophie d'Aristote se complète par la physique, la biologie, la<br />

cosmologie, la psychologie, bref, par l'examen <strong>de</strong> tous les registres <strong>de</strong> la vie, <strong>de</strong>s<br />

crustacés jusqu'aux astres. Ainsi se forme la totalité du s<strong>av</strong>oir humain, systématique et<br />

concret. Toute la mo<strong>de</strong>rnité d'Aristote tient dans cet effort pour joindre s<strong>av</strong>oir exhaustif<br />

et analyse expérimentale.<br />

D’où vient le nom <strong>de</strong> métaphysique ?<br />

Le concept <strong>de</strong> « métaphysique » est né du hasard, c’est parce que dans la<br />

première édition complète d’Aristote, Andronicos <strong>de</strong> Rho<strong>de</strong>s a classé les écrits traitant<br />

<strong>de</strong>s principes universels (Moteur, Dieu, causes) après ceux traitant <strong>de</strong>s principes<br />

physique (en grec, méta ta physica) que l’on a appelé la métaphysique science qui<br />

cherche ce qu’il y a <strong>de</strong>rrière la nature. Dans la Métaphysique, Aristote se différencie <strong>de</strong><br />

Platon dont il critique la théorie <strong>de</strong>s idées:<br />

"Les Idées ne sont plus d'aucun secours pour la science <strong>de</strong>s autres êtres,...ni pour<br />

expliquer leur existence, car elles ne sont pas du moins immanentes aux choses<br />

participantes"<br />

Le terme <strong>de</strong> métaphysique est ambigu en ce qu'il peut être compris comme<br />

"post-physique", c'est-à-dire prolongement en plus abstrait, soit comme "transphysique",<br />

c'est-à-dire au-<strong>de</strong>là, au-<strong>de</strong>ssus <strong>de</strong> la physique.<br />

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