Compte Rendu sur la Conférence de Soigneurs Animaliers ... - AFSA

Conférence &
Assemblée Générale
- Compte Rendu –
Organisées par
L’Association Francophone de Soigneurs Animaliers
Site Internet : afsanimalier.org
E-mail : contact@afsanimalier.org
Forum de discussion : afsa.forumpro.fr
Au Parc Animalier Le Pal
Du 19 au 22 mars 2009

Remerciements :
Cette rencontre n’aurait pu se dérouler ici sans le soutien inconditionnel d’Arnaud
Bennet, Directeur du Parc Animalier Le Pal, de Sonia Tortschanoff, Vétérinaire et de
Guillaume Picard, Responsable Pédagogique du Zoo. Ils soutiennent l’AFSA et nous tenions
particulièrement à les en remercier.
Merci également à toute l’équipe du Pal pour son accueil et son implication.
Nous tenons à remercier tous les intervenants pour leur aide et leur enthousiasme à venir
nous faire partager leur passion et leurs expériences durant ces trois jours. Sans eux nous ne
pourrions pas faire de ces conférences de véritables moments de formation.
Nous remercions tous nos partenaires financiers. Sans leur soutien, nous n’aurions pu
réaliser l’intégralité de nos différents ateliers.
Un grand merci à Anthony Ciréfice, Meven Le Pallec, Nathalie Marteel, Sébastien
Pouvreau et Virginie Roy qui ont mis beaucoup d’énergie dans la préparation de cette
rencontre. Merci également aux autres membres du bureau de l’association pour leur
investissement personnel.
Nous remercions aussi tous les professionnels animaliers pour leur participation à cette
conférence. L’AFSA c’est votre association !
Merci aux personnes qui ont rédigé ce compte-rendu.
Le Bureau de l’AFSA

Remerciements ........................................................................................................................... 2
Introduction ................................................................................................................................ 4
1. Présentation des Intervenants ............................................................................................ 5
2. Capture et contention sur les Oiseaux ............................................................................... 9
3. Présentation du « Comité AFSA Enrichissement » ........................................................ 11
4. Lutte contre la stéréotypie chez les éléphants (étude d’un cas particulier) ..................... 13
5. Application réaliste de l’enrichissement du milieu en Parc Zoologique ......................... 15
6. Enrichissement chez les Grands Singes .......................................................................... 17
7. La communication au sein des institutions zoologiques… ou comment être plus efficace
et constructif dans le travail ............................................................................................ 20
8. Communication entre professionnels animaliers, rôle de l'AFSA .................................. 22
9. Présentation du Groupe Mammalogique Breton ............................................................. 25
10. Programmes pédagogiques .............................................................................................. 27
11. La Conservation, aspect scientifique en parc zoologique ............................................... 29
12. Stratégie et actions de protection des éléphants de forêt (Loxodonta africana cyclotis)
dans le bassin du Congo .................................................................................................. 32
13. Présentation et actions de la SNDPZ ............................................................................... 34
14. Le Parage des Ongulés (théorie) ..................................................................................... 35
15. Le Parage des Ongulés (pratique) ................................................................................... 37
16. Améliorer le quotidien des populations pour la préservation de la biodiversité, ou
comment lier conservation, pédagogie et développement............................................... 39
17. La pédagogie selon le PAL et Cie ................................................................................... 41
18. Intervention humaine et élevage à la main en parc zoologique ...................................... 43
19. Approche pratique de l’alimentation des psittacidés élevés artificiellement à la nurserie
du ZooParc de Beauval (créée en 1995) .......................................................................... 53
20. Zoonose/hygiène sanitaire ............................................................................................... 57
21. Capture de venimeux ....................................................................................................... 59
22. Protocole de gestion des animaux dangereux échappés .................................................. 60
23. Simulation d'évasion sur le terrain .................................................................................. 61
24. Assemblée Générale de l'AFSA ...................................................................................... 63
Conclusion ................................................................................................................................ 69
25. Action carbone ................................................................................................................ 70
26. Participants à la conférence au Parc Animalier Le Pal ................................................... 71

A
près une première conférence au zoo d’Amnéville et un workshop à La Vallée des
Singes en 2008, c’est au Pal que s’est tenue l’Assemblée Générale 2009 de
l’Association Francophone de Soigneurs Animaliers.
La philosophie du parc, son dynamisme et l’intérêt que porte Monsieur Arnaud Bennet
envers l’AFSA faisaient du Pal le lieu idéal pour cette conférence. Guillaume Picard, Sonia
Tortschanoff et les soigneurs du zoo ont tout de suite été très enthousiastes et nous ont
beaucoup aidés avant et pendant le colloque.
Tout au long de ces trois jours, plus de cent professionnels ont pu échanger leurs
connaissances et leurs expériences dans les différents domaines zoologiques à travers des
présentations en salle mais aussi des ateliers pratiques sur le terrain.
Nous avons profité de cette réunion pour parler aussi de la vie de l’AFSA. L’Assemblée
Générale a permis de faire le bilan de l’année écoulée et de réfléchir ensemble à l’avenir de
l’association.
Nous souhaitions revenir sur les différents sujets abordés lors de ces deux jours en
rédigeant ce compte-rendu, afin que les soigneurs n’ayant pu se déplacer en bénéficient
également. Cela permettra aussi de conserver en mémoire toutes les présentations riches en
informations qui nous ont été offertes par les différents intervenants.
Encore merci à tous !
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1. Présentation des Intervenants
AVRIL Christine
Docteur en Pharmacie, option Biologie. Diplôme d’Etudes Approfondies en
Neurosciences (centre de primatologie de Strasbourg).
Travaux de recherche en éthologie sur plusieurs espèces de macaques (centre de
primatologie de Strasbourg, MRC unit à Cambridge), travaux de phénologie et d’exploration
en collaboration avec le CNRS et l’IRD (Guyane).
Médiatrice au sein de diverses associations et organismes de médiation culturelle.
Conception et réalisation d’outils pédagogiques et d’ateliers scolaires destinés aux
enseignants du premier et du second degré. Mise en place de nombreuses collaborations avec
différents organismes culturels et scientifiques dans le cadre des projets scolaires (Zoo de
Mulhouse, Zoo de Plaisance du Touch, Ecole vétérinaire de Toulouse, Ménagerie du Jardin
des Plantes à Paris). Mise en place de conférences et rencontres entre des scolaires et des
représentants de communautés autochtones d’Equateur.
Projets internationaux : Interventions dans des écoles du Costa Rica dans le cadre du
projet « colimo », réserve de Curu, pour la réintroduction du singe atèles. Consultante auprès
de l’Unesco pour la conception, la rédaction et la réalisation de la malle pédagogique « les
grands singes et leur habitat » en collaboration avec le MNHN. Formations d’animateurs et
interventions scolaires en Ouganda. Elle fonde en 2007 avec Chris Herzfeld et Marie Calmel,
l’association du Great Apes Enrichment Project où elle est en charge des aspects
pédagogiques.
BEC Christophe
Passionné d'oiseaux depuis son plus jeune âge, Christophe BEC a pris soin de ses
premiers oiseaux à l'âge de 4 ans. Il s'est spécialisé dans les espèces de phasianides et
tetraonides à l'âge de 13 ans à titre d'élevage privé. En 1991, il occupe le poste de responsable
animalier au Jardin d’oiseaux tropicaux de La londe les Maures (VAR). Aujourd'hui
Christophe est curateur oiseaux au ZooParc de Beauval.
BETTONI Gil
Après une formation générale, Gilles a suivi deux ans de spécialisation en aquario et
herpéto, puis a travaillé durant plus de dix ans dans l’assistance et le conseil pour l'animalerie
de commerce. Depuis 5 ans, Gilles Bettoni travaille à la Palmyre où il est responsable
animalier. Six mois après son arrivée au zoo, la direction lui demande de se pencher sur
l'élevage à la main, notamment concernant les ouistitis afin de régler un taux anormal d'échecs
dans ce domaine. Depuis il travaille au quotidien en relation avec le vétérinaire et en partie sur
des problèmes d'élevage des différentes espèces.
CAMMAS Pierre
Pierre a travaillé 3 ans dans un spectacle équestre, à Chambord. Il a ensuite intégré le
parc zoologique de Beauval en tant qu'animalier dans les secteurs « savane africaine » puis
« éléphants » pendant plus de 4 ans. Après il quitte la France et part travailler dans le Zoo
d'Heidelberg en Allemagne. Depuis novembre 2008, Pierre est responsable du secteur
éléphants au Zoo de Pont Scorff.
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CAPON Jérémie
Après un bac science et techniques en laboratoire spécialisé dans la biochimie et le
génie biologique, Jérémie intègre la formation de soigneurs animaliers à Gramat. En 2006, il
rejoint l’équipe « Gorilles » du Zooparc de Beauval et depuis quelques jours, il est
responsable de ce secteur.
CHARPENTIER Jean-Marc
Jean-Marc est Docteur vétérinaire, sorti de l'école vétérinaire de Lyon en 1996. Après 5
années d'exercice en clientèle mixte, il a décidé de se réorienter. Suite à un premier stage en
2002 au zoo de Lille, Jean-Marc devient responsable du Parc Zoologique à Fort-Mardyck
(Communauté Urbaine de Dunkerque) en septembre 2003. L’année dernière, il quitte Fort-
Mardyck pour le domaine zoologique de Pescheray (à proximité du Mans) où il est le
responsable du parc depuis le 1er août 2008.
COLIN Hélène
Depuis plus de 10 ans, Hélène est responsable du secteur « Primates » au zoo du Pal.
DESMOULINS Aude
Diplômée en biologie, elle a commencé à travailler au Parc Zoologique de Lille comme
assistante scientifique, puis est devenue directrice zoologique adjointe. Elle est actuellement
assistante « Sciences et Conservation » au ZooParc de Beauval. Bénéficiant de plus de dix
années d’expérience dans la communauté des parcs zoologiques, elle gère aujourd’hui
plusieurs programmes de conservation ex-situ (EEP et ESB) et est vice-présidente du TAG
des Callithricidés. Aude participe également à la formation des futurs soigneurs par
l’intermédiaire du CFPPA de Vendôme.
DORVAL Mathieu
De 1995 à 2004, Mathieu a été soigneur animalier à l’Arche de Noé (Ile de Ré) puis au
ZooParc de Beauval (secteur oiseau et plaine africaine) et responsable de site à l’Ile aux
Oiseaux (Cheptainville 91). Capacitaire Oiseaux pour la présentation au public depuis août
2003, il est aussi expert en faune sauvage captive dans la commission des sites de l’Essonne et
a une expérience en dressage pour le cinéma (Fauna & Films, Villemer 77). Depuis avril
2005, Mathieu Dorval est chef soigneur adjoint à la Ménagerie du Jardin des Plantes (MNHN)
et consultant en aménagements paysagés et zoologiques.
FORIN-WIART Marie-Amélie
WCS Plateaux Batéké – Gabon
Etudiante en Master 2 « Comportement Animal & Humain »
Suite à un DEUG de Science, et en parallèle une classe préparatoire intégrée (ENSA,
ENITA et ENV) à l’Université de Bordeaux, Marie-Amélie a complété sa formation par une
Licence de Biologie Cellulaire & Physiologie puis par un Master Systèmes Ecologiques. Cette
année de Master lui permis de réaliser un 1 er stage (« Suivi écologique des grands
mammifères et de la pression humaine sur les pistes des éléphants de forêt (Loxodonta
africana cyclotis) dans la région de Mopia (GABON) », Juillet-Août 2007) au sein du projet
WCS-Plateaux Batéké, au Gabon. Un Master de Biologie des Organismes, des Populations &
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Ecosystèmes à l’Université de Rennes lui permis d’y réaliser un 2 nd stage; l’étude pilote d’un
site de forte concentration d’éléphants de forêt (« Taille des groupes, structure de la
population et comportement des éléphants de forêt (Loxodonta africana cyclotis) visitant la
clairière Ikémin (GABON) », Avril-Août 2008).
Actuellement étudiante en Master 2 Comportement Animal et Humain à l’Université de
Rennes, elle réalise un stage de recherche de 6 mois au sein de l’INRA de Tours / Unité
Expérimentale d’Artiguères (« Réponses de peur de canards mulards issus de lignées Pékin
divergentes pour la réponse surrénalienne à la contention »).
FULCONIS Renaud
Diplômé en relations publiques, en gestion de la faune sauvage et en comportement des
primates africains, Renaud a effectué durant plus de dix ans de nombreuses expéditions sportives
au cours desquelles il a sans cesse pris plus conscience de la beauté et de la fragilité de notre
planète.
Après avoir coordonné le département Pédagogie et Conservation des espèces du zoo
d’Amnéville durant deux ans, il a dirigé la campagne européenne des zoos de l'EAZA sur les
rhinocéros pour l’organisation Save the Rhino International à Londres. Il encadre aujourd’hui les
actions d’Awely, organisation qu’il a créée avec Emmanuelle Grundmann en 2005 tout en
conseillant le zoo d’Amnéville en matière de pédagogie et de conservation. Renaud passe la
moitié de son temps sur le terrain pour les programmes d’Awely.
Enfin, il est photographe avec les prises de vue aérienne en paramoteur et la faune sauvage
pour sujets de prédilection. Certaines de ses images sont distribuées par l'agence parisienne BIOS.
KRIEF Sabrina
Maître de conférences au Muséum National d'Histoire Naturelle, vétérinaire de
formation, Sabrina Krief mène à la fois un travail de recherche sur les plantes médicinales
consommées par les chimpanzés et de sensibilisation auprès des communautés locales pour la
préservation des grands singes et des forêts tropicales. Ce travail est en partie mené dans le
cadre de l'association créée par Sabrina et Jean-Michel Krief "projet pour la conservation des
Grands Singes" (site web : www.sabrina-jm-krief.com).
LÉCU Alexis
Alexis est vétérinaire praticien au Parc Zoologique de Paris depuis 1996. Il est aussi
vétérinaire conseil du TAG européen Ursidés ainsi que des EEP Hapalemurs et Propithèques,
et responsable des groupes de travail Tuberculose au sein de l’EAZWV (European
Association of Zoo & Wildlife veterinarians) et de l’EPV (European Primate Vets). Formateur
au CFPPA de Vendôme depuis 1999, Alexis Lécu est auteur de différentes publications
scientifiques sur la médecine et la chirurgie des animaux sauvages en captivité.
OLLIVET-COURTOIS Florence
Docteur vétérinaire, Florence Ollivet-Courtois est consultante itinérant en médecine,
chirurgie et élevage d’espèces animales sauvages et exotiques. Elle a pratiqué la médecine et
la chirurgie des animaux domestiques, sauvages et des animaux de zoo (8 ans au Parc
zoologique de paris, 2 ans au safari parc de Thoiry, 4 mois au Zoo National de Washington,
vétérinaire sanitaire du parc des félins, intervenant régulier auprès de 16 parcs zoologiques en
France). Florence est également formatrice pour de nombreux organismes : CFPPA de
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Vendôme, à l'Ecole Vétérinaire de maison Alfort, pour les pompiers, la police. Le Docteur
Ollivet-Courtois est auteur de nombreuses publications scientifiques.
PICARD Guillaume
Guillaume Picard est arrivé au Pal en 1998. Pendant 8 ans il a été dresseur d’otaries, et
depuis octobre 2005 il est le responsable pédagogique du zoo. En charge de la formation des
soigneurs, il a également pour mission de suivre et d’encadrer les équipes de dresseurs pour la
présentation des spectacles.
ROSENFELD Frédérique
Le Docteur Rosenfeld est médecin avec la spécialité de médecine du travail et médecine
tropicale.
Elle a travaillé en Asie (Inde et Cambodge).
Pendant plus de 15 ans elle a travaillé à la fois dans le secteur public (laboratoires de
recherche Inserm- Cnrs) et le secteur privé (interentreprises ce qui signifie toutes activités du
tertiaire au magasin, petites usines ateliers etc..) dans la région parisienne et deux années en
province (région de Marans en service interentreprises du privé).
Elle est depuis presque trois ans au Muséum National d'histoire naturelle où elle assure
le suivi des personnes des différents sites et services dont le parc zoologique et la ménagerie.
Elle a par ailleurs suivi un doctorat d'éthique à Necker et a travaillé lorsqu’elle était à
l'Inserm sur la notion de risques.
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2. Capture et contention sur les Oiseaux
Intervention de Mathieu Dorval
1. LES OISEAUX : RAPPELS
Définition : Un animal tétrapode,
embranchement
des vertébrés, 10 000 espèces
d’oiseaux.
Points communs : le bec, les
plumes, les ailes
et l’oviparité.
Longévité : quelques années à plus
de 80 ans.
Alimentation : très variées ;
induisant
l’adaptation morphologique du bec
et des pattes
notamment.
Répartition : mondiale.
2. CAPTURE ET CONTENTION
Définition :
La capture et la contention consentent à l’immobilisation de
l’animal en permettant de supprimer le comportement de
défense et/ou de fuite en vue de sa prise en main. La capture doit
être rapide, efficace avec le moins de risques possible pour
l’animal et le manipulateur.
Les risques traumatiques :
Bénins → blessures superficielles
Graves → traumatismes osseux et articulaires
Les accidents pathologiques :
Cardiaque, digestif,
génitale, thermique…
Stress de capture :
Différents facteurs de stress
→ somatiques (bruits, visions,
odeurs…) psychologiques (appréhension, frustrations, anxiété)
comportementaux (environnement structurel, social…)
La myopathie de capture :
Maladie musculaire se traduisant par une parésie (perte partielle
de motricité d’une partie du corps) et parfois une paralysie.
Apparait généralement 7 à 14 jours après la capture mais est
possible dès le 1er jour et jusque 2 mois après. Peut entrainer
brutalement la mort de l’animal sans signes prémonitoires
(nécrose du tissu musculaire cardiaque).
Oiseaux dangereux :
Ordre des struthioniformes (ratites) : struthionidés, rhéidés, dromaiidés, casuariidés.
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L’arrêté de novembre 1997 classe ces oiseaux dans la catégorie des animaux considérés
comme dangereux. Pour ces oiseaux en particulier, des précautions de capture sont à mettre
en œuvre !
Avant le jour J…
La capture est-elle nécessaire ? Qui est responsable ? Qui fait quoi ?
Evaluez les risques/bénéfices !!! Projetez votre manip Prévoir un plan B !
Rassemblez votre équipe Vérifiez votre équipement
Savoir quand s’arrêter
Quand l'animal surchauffe ; parait trop stressé ; si vous n'arrivez pas à le capturer ; si des
éléments extérieurs perturbent le processus ; si vous ne le sentez pas... Vous n’êtes pas en
concurrence avec lui !!!
Fin de manip…
Faire un débriefing de manip ; apprendre de toutes les erreurs et de toutes les réussites
Déterminez si la manip peut être améliorée
Surveillez toujours l'animal après la manip.
En résumé…
Préparez à l'avance
Choisissez la bonne méthode de capture
Communiquez avec vos collègues impliqués
Mettez tout en œuvre pour la réussite Bonne capture !!!
Faites de la sécurité votre priorité
Faire un débriefing et apprenez
(rédigé par Mathieu Dorval)
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3. Présentation du « Comité
AFSA Enrichissement »
Intervention de Anthony Ciréfice et
Guillaume LACOSTE
J’ai commencé cette présentation en
développant les objectifs du comité
Enrichissement :
Partager nos connaissances et nos
expériences afin de progresser dans le domaine de l’enrichissement
Sensibiliser les soigneurs pour qu’ils le pratiquent davantage
Faire connaître l’enrichissement aux visiteurs
A terme, avoir un groupe de spécialistes interne à l’AFSA
Le comité est un groupe de travail composé de membres actifs, qui travaillent en étroite
relation avec le bureau de l’association, ainsi que de consultants professionnels. Ces derniers
sont des « experts » en Enrichissement dont le rôle est de conseiller les membres actifs dans
leurs projets.
Guillaume a ensuite donné de nombreux exemples d’actions du comité :
Aider à mettre en place des programmes
d’enrichissement
Proposer des modèles d’éthogrammes, protocoles
d’observation
Rassembler les données des « guidelines », les traduire et
les mettre à disposition sur le site
Favoriser l’enrichissement pour toutes les espèces
Etablir des fiches techniques
Traduire des articles, des données étrangères…
Impliquer les soigneurs dans les conférences nationales
et internationales
Comparer les techniques françaises et étrangères
Donner des idées de « matériaux récupérés » (enrichir à
moindre coût)
Mettre en place des études pour évaluer l’efficacité des
produits (travailler avec des étudiants)
Informer les visiteurs
Travailler avec les entreprises qui créent les objets pour qu’ils soient les plus naturels
possible
Le comité Enrichissement dispose de plusieurs moyens pour atteindre les objectifs qu’il
s’est fixés :
Un espace « Comité Enrichissement » sur le site et le forum de l’AFSA
L’organisation de workshops, la participation à des conférences
La collaboration avec les consultants du comité, des éthologues, des écoles…
Un lien avec le forum ZooBiology
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Nous avons terminé notre présentation en répondant aux questions des participants.
« Nous avons besoin de volontaires et
de vos idées pour que ce projet aboutisse.
En rassemblant nos connaissances
nous progresserons plus vite et de manière plus efficace! »
Depuis le colloque, le projet
avance bien ! Aujourd’hui composé de
7 membres actifs, le comité
Enrichissement AFSA travaille sur
plusieurs projets, et plus
particulièrement sur un concernant les
Grands Singes.
(rédigé par Anthony Ciréfice)
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4. Lutte contre la stéréotypie chez les éléphants (étude
d’un cas particulier)
Intervention de Pierre Cammas
Je travaille depuis 9 ans avec les animaux et depuis 6 ans en Parc Zoologique. J’ai
débuté en Février 2003 au ZooParc de Beauval où j’ai évolué avec les Grands Herbivores
dont les Eléphants. J’ai démissionné en Août 2007 afin de rejoindre le Zoo d’Heidelberg en
Allemagne pour me former au dressage et au management des Eléphants en contact direct
durant un an. Actuellement je travaille au Zoo de Pont Scorff où je m’occupe des Eléphants et
des Rhinocéros.
Le cas dont j’ai parlé au colloque est une éléphante d’Asie âgée de 40 ans qui porte
encore aujourd’hui les séquelles physiques et psychologiques d’une stéréotypie très
prononcée.
Cette femelle vit au Zoo d’Heidelberg au sud ouest de l’Allemagne en compagnie d’une
autre âgée de 24 ans.
Ilona est née en 1969 à Burma, à la frontière thaïlandaise. En 1982, elle rejoint l’Europe
et plus particulièrement le cirque Krone, domicilié près
de Munich en Allemagne. Elle n’y fera qu’un cours passage
puisque n’ayant pas démontré de talents « artistiques »
indéniables, elle a rejoint au bout d’un an le Parc
d’Hanovre dans le nord de l’Allemagne. La méthode de
management se faisant également en contact direct, la
pression exercée par l’ensemble des soigneurs ainsi
que par le reste du groupe dont la structure sociale était déjà
bien établie, était telle qu’Ilona ne parvenait pas à se faire une
place parmi ses congénères. Autant de facteurs qui ont
entraîné une inéluctable stéréotypie…
Après plus de 20 ans à vivre dans un contexte
inadapté à son bien être, elle a été transférée au Zoo
d’Heidelberg en 2004 où les soigneurs, soutenus par la
direction, ont mis en place un programme ayant pour but de
lui faciliter la vie.
Ils ont commencé par aménager sa loge en fonction de son handicap. En effet, après une
vie de « balancement », la femelle a développé de l’arthrose sur presque chacun des membres
allant jusqu'à une calcification d’un genou arrière, l’empêchant ainsi de se coucher.
Un sol en gomme souple a été installé, ainsi qu’un tas de sable aux proportions
« éléphantesque » déposé dans un coin du boxe, ce qui lui permet de se coucher sans
difficulté. Des troncs et autres barrières fixes ont été placés à sa hauteur afin de l’aider à se
relever ou encore se gratter.
L´enclos aussi a été adapté en conséquence. Des substrats naturels tels que du sable et
des écorces de pin recouvrent la quasi-totalité du sol et une nouvelle entrée a été créée au
niveau du bassin afin de permettre à Ilona de s´y rendre sans difficulté.
Des jeux ont été conçus spécialement pour l’éléphante, des enrichissements adaptés à la
grosseur de sa trompe et à la taille de l´animal qui lui permettent d´en profiter pleinement sans
qu’elle voit sa congénère lui ravir le précieux « butin ».
L´observation quotidienne des éléphants par les soigneurs ainsi que l´analyse du
comportement d´Ilona pendant la nuit (filmée grâce à une caméra infrarouge) ont permis
d´établir une moyenne du temps passé par la femelle à stéréotyper sur une journée : entre 1
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heure et 2 heures de stéréotypie par jour. Cela peut paraître beaucoup, mais avec des animaux
à l´intelligence aussi développée, cela est très peu… Même si « l´éradication » de ce fléau ou
tout du moins le fait de lutter de manière intensive contre la stéréotypie ne reste qu´une
thérapie d´ordre psychologique, elle permet de lutter sous forme préventive contre diverses
séquelles physiques qu´elle pourrait entraîner.
Dans le cas d´Ilona, le mal étant fait, l´objectif principal est d´éviter que les pathologies
déjà existantes ne s´aggravent, ou pire encore, que la stéréotypie qui l’affecte ne déteigne sur
ses congénères.
Un nouveau problème se pose pour les soigneurs à présent : la volonté de laisser les
éléphants s´ « auto suffire » afin d´éviter de tomber dans un phénomène d´addiction à
l’enrichissement ...
(rédigé par Pierre Cammas)
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5. Application réaliste de l’enrichissement du milieu en
Parc Zoologique
Intervention de Jérémie Capon
Pouvons-nous considérer que nous faisons de l’enrichissement du milieu ?
A quels enrichissements procédons-nous au sein de nos secteurs ?
Pourquoi n’en faisons-nous pas plus ?
Tous les soigneurs ont dû se poser un jour ces questions.
La définition théorique de la mise en place de
l’enrichissement du milieu passe par :
Des recherches bibliographiques sur l’espèce à enrichir
Un planning précis optimisant les activités
d’enrichissement
Une équipe coordonnée, collaborant à un même objectif
Des observateurs présents régulièrement
Des relevés de données standardisés
Des analyses
Des conclusions et adaptations du projet en fonction de
ces conclusions
Cependant, dans la pratique, les soigneurs rencontrent 3 types de contraintes :
Institutionnelles :
Philosophie et collection animale du parc
Disponibilités financières prévues pour l’enrichissement (si le parc possède un
budget « enrichissement »)
Notions esthétiques en parallèle avec la philosophie du parc, les éléments
d’aspect non naturels pouvant par exemple ne pas être souhaités
Temporelles : les activités de nettoyage, de nourrissage et de préparation de la
nourriture prenant la plus grande partie du temps de travail des soigneurs
Structurelles : les soigneurs devant s’adapter à des éléments non-modifiables tels que
le terrain, l’emplacement des bâtiments et l’espace dédié à un enclos ou une espèce
Mais malgré toutes ces contraintes, les soigneurs ont la possibilité d’agir : il est
primordial de rester actif face à ces contraintes et à la théorie. Pour nos animaux, le résultat
est le même, que nous suivions précautionneusement les règles imposées par la théorie ou
non. Que le soigneur n’ayant jamais vu l’animal dont il s’occupe jouer des heures avec un
balai oublié dans l’enclos me jette la première pelle !
C’est en me basant sur mon expérience personnelle au ZooParc de Beauval que je peux
affirmer qu’il est possible de réaliser des enrichissements du milieu, en prenant en compte les
différentes contraintes.
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Le secteur que je gère englobe à la fois des espèces dites de l’ancien monde, y compris
des anthropoïdes et des espèces dites du nouveau monde. Sur chacune de ces espèces, nous
développons un certain nombre d’enrichissements, à commencer par un enrichissement social.
En effet, nous limitons autant que possible l’isolement d’un individu. Ensuite, nous
développons des enrichissements structurels adaptés à chaque espèce et à chaque groupe :
structures mobiles en cordes, filets, diversité des matériaux utilisés pour les litières…
Enfin, le type d’enrichissement que nous appliquons le plus et renouvelons le plus
souvent est basé sur l’apport alimentaire : fractionnement de la ration, variété importante des
items distribués, dissimulation des items dans des tuyaux de PVC ou des bambous percés, des
boules de jardinier…
Il est toujours possible de faire plus et de faire mieux, mais nous agissons à notre
niveau, selon nos disponibilités et saisissons chaque opportunité : nous nous adaptons aux
variations saisonnières, à la présence d’un ou plusieurs stagiaires, nous intégrons une partie
des enrichissements dans notre planning quotidien …
Surtout, nous gardons constamment en mémoire le fait que le 1 er enrichissement que
nous pouvons mettre en place est nous-mêmes !
(rédigé par Jérémie Capon)
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6. Enrichissement chez les Grands
Singes
Intervention d’Hélène Colin
« Les chimpanzés et les gibbons »
L’enrichissement du milieu, indispensable au bien-être
animal, peut se faire sous deux formes :
Matérielle : « incontournable » (en ajoutant : agrès,
substrats, nourriture, jeux, branches, tissus, sacs de
jute, cordes, odeurs…dans les enclos intérieurs et extérieurs).
Humaine : « souvent négligée » (la présence du ou des soigneurs est très
importante pour les animaux et surtout pour les Grands Singes. Ils sont très
sensibles à la présence, à notre humeur, à notre manière de parler et de nous
comporter face à eux).
On parle beaucoup plus souvent d’enrichissement sous forme d’objets et on
a souvent tendance à négliger l’importance de la présence du soigneur.
Alors que celle-ci, à elle seule, est un enrichissement primordial pour
l’animal, en considérant que tout ce qui induit une réaction chez l’animal
peut être considéré comme « enrichissant ».
C’est pourquoi j’ai choisi de développer ce que j’appelle l’Enrichissement « Humain».
Tous nos comportements ont un impact, positif ou négatif, sur nos animaux. Ils
réagissent forcément à tous nos faits et gestes… Souvent nous ne sommes pas vraiment
conscients de l’influence que notre attitude peut avoir sur eux.
Différents exemples :
Votre humeur : bonne ou mauvaise, elle a une réelle influence sur vos animaux.
Le stress : passer de manière « zen » et détendue devant une loge ou de passer en
courant, trop stressé, fait toute la différence.
Conseil : annoncer votre présence en arrivant sur un territoire pour éviter de
surprendre les animaux et de les stresser.
L’intonation et le volume de la voix : j’ai déjà remarqué que de parler trop fort
empêchait certains de mes singes de sortir ou de rentrer dans leur loge.
L’attitude générale : éviter de claquer les portes ou de fermer les trappes violemment.
L’une de mes femelles chimpanzés bloquait quotidiennement sous la trappe d’entrée
de leur loge. Tous les soirs, il fallait s’armer de patience pour qu’elle se décide enfin à
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passer sous cette trappe. Après plusieurs mois de patience et de mise en confiance en
faisant tout pour éviter le moindre stress, elle rentre désormais en même temps que les
autres et accepte même que la trappe se referme doucement, juste derrière elle.
Autres : la présence de travaux près d’une loge peut attirer la curiosité des animaux et
les changer de leur quotidien : sur l’île des gibbons, il m’ait déjà arrivé qu’ils
participent à leur manière aux travaux, en me piquant des outils pour bricoler à leur
tour…ça les a bien occupés !!...et moi aussi !!!
Ceci dit, les deux (enrichissement humain et matériel) se complètent très bien :
-Les gibbons :
L’aménagement de l’intérieur du bâtiment des Gibbons et de leur grande île a
évidemment été une base solide à leur bien-être physique et psychique (mise en place
d’échelles mobiles, de cordages, de troncs, de hamacs, de balançoires, de paniers sur système
de poulies fixées en hauteur), mais nous avons aussi ajouté à cet aménagement une relation
basée sur le respect et la confiance avec notre petite famille de gibbons.
Cette confiance passe par le respect de leur territoire :
-Adaptez votre attitude et votre introduction dans leur espace de vie en fonction de leur
comportement : s’ils montrent des signes de stress, limiter le temps passé sur leur territoire.
-Ne pas chercher à les toucher, les gibbons prennent cela pour une menace éventuelle.
-Vos moindres gestes doivent être exécutés en douceur.
Depuis que nous respectons ces principes, nos animaux n’ont jamais montré de
comportement agressif à notre égard. Mieux !!! Cette proximité nous permet de mieux
surveiller leur état de santé physique général, de surveiller l’évolution d’une plaie si besoin et
surtout de surveiller la croissance des jeunes dès leur premier jour.
« C’est le soigneur qui adapte son attitude envers l’animal, et non l’inverse ! »
-Les chimpanzés :
De part la composition de notre famille de chimpanzés au PAL (la mère et ses 3 enfants)
et sa taille, notre présence auprès d’eux a pris une place particulièrement importante. Cette
petite famille est très réceptive aux jeux que nous leur proposons à travers la grille :
-distribution d’eau à la bouteille,
-jeu de cache–cache,
-tir à la corde …
Le diabète avancé de Katy, la mère, nous a poussé à mettre en place un entraînement
médical (pesée, injection d’insuline quotidienne, exercices de « check-up » physique). Ce
moment d’attention privilégié quotidien auprès de Katy est devenu un « rendez-vous »
incontournable pour le reste du groupe. Le comportement de chaque individu a évolué. Un
apaisement au sein du groupe s’est fait ressentir. Le plus flagrant fut pour notre jeune mâle
Tarzan, d’un comportement habituellement frustré dû à sa place dans le groupe (fils et frère
des trois autres femelles donc comportement sexuel perturbé). Il a trouvé dans cette situation
une certaine sérénité. Son attention étant portée sur autre chose.
Cet entraînement médical a facilité la médication concernant Katy, qui est aujourd’hui
dans un état de santé satisfaisant et stable.
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Conclusion :
L’objectif principal de l’enrichissement est de donner toutes les possibilités à nos
animaux pour être en bonne santé physique et mentale et améliorer ainsi leurs conditions de
captivité. Mais avant de mettre quoique ce soit en place, posez-vous cette question : Avonsnous
déjà mis tout en œuvre dans notre façon de travailler pour que nos animaux soient le
moins stressés possibles ?
Ce qui devrait être la base de travail de tout soigneur animalier !
(rédigé par Hélène Colin)
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7. La communication au sein des institutions
zoologiques… ou comment être plus efficace et constructif
dans le travail ?
Intervention de Aude Desmoulins
D’une façon générale, la communication peut-être écrite ou orale, s’adresser à une ou
plusieurs personnes, à un destinataire (récepteur) connu et ciblé ou au contraire à un public
ouvert. L’outil utilisé pour communiquer doit donc être adapté au message à faire passer,
au(x) récepteur(s) de ce message, ainsi qu’à l’objectif à atteindre.
La communication peut être estimée parfaite lorsque le récepteur du message a compris
le message tel qu’il a été émis. Il existe cependant de nombreux phénomènes parasites à
prendre en compte. Le principal élément perturbant ce système est dénommé « l’entonnoir des
messages ». Il se caractérise par la perte de 30 % du message par son émetteur, entre « ce
qu’il a à dire » et « ce qu’il dit ». Ce phénomène se poursuit par une nouvelle perte de 50 %
du message par le récepteur, entre « ce qu’il perçoit » et « ce qu’il dira ».
S’il est donc impossible de communiquer parfaitement, il est possible d’améliorer nos
modes de communication et de communiquer mieux, dans le but de répondre plus
efficacement à nos missions. Pour cela, nous devons :
Avoir une vraie volonté de
communiquer et non de manipuler
le/les récepteurs
Veiller à la qualité du message : il
doit être simple, concis, clair
Nous assurer de la qualité de la
réception du message (feedback)
User et abuser de la redondance :
reformulation, explications, mise dans
le contexte…
Il est utile de connaître quelques-uns des facteurs influençant la communication et plus
particulièrement les relations humaines. Ainsi, il faut savoir qu’un évènement ne conduit pas
directement à une réaction. Un évènement est d’abord interprété : il fait l’objet d’une
représentation individuelle, basée sur des notions conscientes et inconscientes, l’éducation, le
vécu, etc. S’ensuivent une réaction émotionnelle, puis une réaction adaptative.
Il est également important de prendre en compte l’implication de chacun dans la réussite
d’une communication : émetteur et récepteur ont une part égale de responsabilité, quel que
soit le lien hiérarchique. Motivation (vouloir, vouloir faire, intérêt pour le travail…) et
compétence (savoir, savoir-faire, connaissance, expérience…) ont un impact sur la qualité de
la communication. Il en est de même pour l’importance accordée à un mode de management
« situationnel », ou adaptable à chaque personne et à chaque situation. D’un côté, une
motivation forte couplée à une compétence forte devrait conduire à un style de management
« délégatif », en définissant clairement le travail à effectuer, le niveau d’autonomie… A
l’opposé, une motivation et une compétence faibles peuvent être gérées par un style
« directif », avec des consignes précises et détaillées. Ces styles de management et l’efficacité
d’une équipe passent par un équilibre entre l’intérêt pour la productivité et l’intérêt pour le
facteur humain (notions de satisfaction au travail, qualité de vie au travail, climat socioaffectif…).
Par exemple, lorsque seule la productivité est prise en compte, le management est
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directif. Lorsque seule la relation humaine est considérée, le management est du style countryclub.
La situation idéale se situe au croisement d’une productivité maximale et d’une
motivation maximale des personnes : c’est le management participatif. 3 mots clés qualifient
ce style de management :
Participation
Engagement
Implication du travail en équipe
Le management participatif peut se mettre en place par l’intermédiaire de la création de
groupes de travail (exemples : Fonctionnement général, Plan de collection, Pédagogie /
Animation, Conservation, Législation / Hygiène & Sécurité, Développement durable…)
Pour qu’un tel management fonctionne, il est essentiel de garder en mémoire la règle
fondamentale : Le groupe de travail ne devient pas décisionnaire ! Il est acteur de la décision.
La DIRECTION reste FORCE DE DECISION, le GROUPE DE TRAVAIL
(SOIGNEURS, ANIMATEURS…)
est FORCE DE PROPOSITION.
Que ce soit entre soigneurs
d’un même secteur, entre soigneurs
de différents secteurs, des soigneurs
vers la direction ou de la direction
vers les soigneurs, chacun peut
contribuer au développement et à
l’utilisation d’outils adaptés à
l’optimisation de la communication
et donc du travail mené. La notion de
lien hiérarchique n’intervient pas
dans l’impulsion nécessaire à la mise
en place d’une méthode de
communication, qu’elle soit
informelle ou formelle, fréquente ou
plus occasionnelle : utilisation de talkies-walkies, bilans et réunions tenus à des fréquences
variables, avec diffusion de comptes-rendus écrits, tableaux d’affichage, notes de service,
journal interne.
Chaque situation peut faire l’objet d’une nouvelle idée, qui n’a que l’imagination pour
limite.
(rédigé par Aude Desmoulins)
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8. Communication entre professionnels animaliers, rôle
de l’AFSA
Intervention de Virginie Roy
Un des rôles que s'est fixé l'AFSA est de faciliter la communication en France entre les
professionnels animaliers au sens large : soigneurs, vétérinaires, directeurs de parc, personnes
travaillant pour la conservation des espèces. En premier lieu, l'AFSA veut établir un réseau de
soigneurs francophones tout en s'ouvrant sur l'échange au niveau international. Par la suite,
l'idée est que l'AFSA regroupe et facilite la coopération entre les associations qui ont un but
proche ou complémentaire, créer des liens, aider à développer certaines d'entre elles, à les
faire connaître. Enfin l'association a également pour volonté d'établir un échange avec les
directeurs de parc ainsi que les vétérinaires pour les tenir informer de l'évolution de
l'association et pour collaborer dans certains domaines comme la formation des soigneurs.
On constate, à l'heure actuelle, qu'il y a peu de communication en France entre
soigneurs ainsi qu'entre les différents corps de métiers. Il y a également un manque d'échange
entre les personnes travaillant avec
les animaux captifs et les
programmes de conservation in situ.
Or la communication permet
l'échange, le progrès, motive les
gens, les valorise et offre la
possibilité de travailler dans la bonne
entente. C’est un outil indispensable
afin d'évoluer ensemble vers une
valorisation du métier de soigneur.
L'AFSA regroupe actuellement
130 membres de plus de 40
institutions françaises.
Que leur apporte l'association en matière de communication ?
- un forum
- dès aujourd'hui le site de l'AFSA refait à neuf !
- des conférences : d'environ 100 personnes lors des AG annuelles
- workshops à thème spécifiques : d'environ 50 personnes
- des visites AFSA dans les parcs : les membres AFSA se déplacent dans les parcs
pour présenter l'association, pour rencontrer les équipes de différents parcs
Cela fonctionne bien actuellement, les colloques semblent satisfaire tout le monde mais
il faudrait aller plus loin pour que l'association vive dans le temps : on travaille actuellement
sur la mise en place de 5 comités sur les thèmes important du métier de soigneur :
- soin et gestion des populations animales captives
- enrichissement, qu'Anthony nous a présenté ce matin
- pédagogie
- training
- conservation
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Ces comités seront des réseaux de personnes spécialisées. Il faudrait au minimum cinq
membres AFSA par comités plus des consultants. Une rubrique par comité est en ligne sur le
site internet avec des articles, des informations, des banques de données vidéo et photo.
Voilà pour ce qui est du réseau de soigneur.
En parallèle l'AFSA souhaite étendre le réseau avec les trois écoles de soigneurs
françaises : Carquefou, Gramat et Vendôme :
- intervenir en tant que professionnel
- aller à la rencontre des étudiants dans les 3 écoles
- proposer des professionnels comme jury
- des animaliers ok pour parler de leur métier
- mieux cerner les animaliers en poste afin de mieux cerner les animaliers en
France
- mettre en relation par le forum public étudiants et pro
En ce qui concerne les vétérinaires de parcs zoologiques, nous les tiendrons informés
par l'intermédiaire d'Alexis Lécu, vétérinaire du Zoo de Vincennes et président de l'AFVPZ,
de l'évolution de l'association afin :
- d'améliorer la communication entre les 2 corps de métier
- de définir les limites entre le métier de soigneur et celui du vétérinaire
- d'organiser des rencontres, des échanges entre les 2 domaines lors de colloques
afin de mieux comprendre les attentes de chacun
Nous souhaitons également prendre contact avec les associations de directeurs de parcs :
- La SNDPZ, Société Nationale de Parc Zoologiques, dont le Président est Alain
Le Héritte, Directeur du Zoo de Pont -Scorff
- L'AFPZ, Association Française de Parcs Zoologiques, dont la présidente est
Françoise Delors
Nous allons les contacter pour des projets tel que la fiche de transfert entre animaliers,
outil de relais entre les soigneurs sur les soins, l'enrichissement, le comportement des animaux
qui sont déplacés d'un parc à un autre. Nous souhaitons avant de mettre en place cette fiche en
informer les directions.
En ce qui concerne les scientifiques tels que les éthologues, le but est de se mettre en
relation avec les formations universitaires. Cela nous permettrait de connaître les
disponibilités des étudiants et les demandes des soigneurs dans les différents zoos.
Nous avons déjà pris contact avec l'association Ethapp des anciens étudiants de la
formation en éthologie de Villetaneuse. Nous avons une rubrique sur le forum public mais
tout reste encore à faire en matière d'échange et de communication.
Il est important également de rester en contact avec des associations travaillant in situ
afin d'avoir des données correctes de la situation sur le terrain. Cela permettra de donner les
informations les plus proches de la réalité aux visiteurs lors des animations. Nous souhaitons
développer la communication entre la conservation in et ex situ. Nous sommes actuellement
en contact avec :
- l'organisation AWELY qui s'occupe de conflits hommes/animaux. Renaud
Fulconis, Directeur de cette organisation est consultant pour le comité AFSA
conservation
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- WSC : Nicolas Bout/Gabon Plateau du Congo/conflits menaces éléphants de
forêt : Marie Amélie est là pour nous en parler demain
- OOC : orangutan conservation : études pour savoir le besoin en éco volontaires
en Indonésie afin d'envoyer soigneurs aider sur le terrain
- PICARDIE NATURE s'occupe des populations de phoques en Baie de Somme
- GMB (Groupe Mammalogique Breton)
L'AFSA a également pour but d'étendre son réseau aux animaliers de laboratoires :
Adrien Meguerditchian du laboratoire de primatologie de Rousset à Marseille est présent dans
la salle pour nous parler d'une collaboration possible. Il va vous présenter le réseau Euprimnet
dont le but est de développer le training et l'enrichissement des animaux de laboratoire. Il est
important de réaliser que les animaliers ont autant envie que nous, soigneurs de parcs
zoologiques d'échanger et d'améliorer les conditions de vie des animaux captifs.
Depuis notre rencontre au workshop de primatologie (octobre 2008) nous continuons
nos démarches afin de travailler en collaboration avec le GAEP, Great Apes Enrichment
Project dont le but premier est de contribuer à l'amélioration des conditions de vie des grands
singes en captivité en créant un réseau d'échange. Le comité « AFSA enrichissement »
souhaiterait aider au développement du GAEP.
Nous sommes également en contact avec Damien Lerasle de l'association
« Conservation Sauvage ».
Un des membres du bureau était présent à leur Assemblée Générale il y a un mois. Leur
but est de conseiller les jeunes qui souhaitent devenir soigneurs animaliers en les aiguillant et
leur fournissant des conventions de stage. Ils souhaitent également aider à la conservation des
espèces.
L'AFSA fait partie également d’un réseau international de soigneurs : l’ICZ,
International Congress of Zookeepers.
Le but est d'organiser tous les trois ans
des colloques de soigneurs
internationaux : 2003 en Hollande,
2006 en Australie, septembre 2009 à
Seattle.
Deux personnes du bureau,
Mickael Michault et Virginie Roy sont
représentants AFSA dans le bureau de
l'ICZ. Nous aimerions dans le futur
informer les membres AFSA de
l'actualité de l'ICZ sachant que la
barrière de la langue reste notre plus
gros problème.
Nous savons par expérience que l'AFSA ne vivra pas dans le temps s’il n'y a pas une
évolution vers l'implication de tous. Nous avons entre les mains un potentiel énorme mais il
faut de l'investissement personnel de beaucoup plus de personnes que nous n'en avons
actuellement. Les soigneurs ont entre les mains un vrai métier, des connaissances que
l'association souhaite mettre à profit pour l'enrichissement de tous !
(rédigé par Virginie Roy)
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9. Présentation du Groupe Mammalogique Breton
Intervention de Meven Le Pallec
Le Groupe Mammalogique Breton est une association de
protection de la nature, créée en 1988, visant à "engager toute
action touchant au recensement, à l'étude, à la gestion et à la
protection des mammifères sauvages de Bretagne et de leurs
habitats". Elle compte près de 200 adhérents.
Chaque année, l’Association Francophone de Soigneurs
Animaliers soutient une association de conservation In Situ.
En 2009, c’est le Groupe Mammalogique Breton qui a été élu
par les adhérents, lors d’un vote mis en place sur le forum de
l’AFSA. Il s’agit avant tout d’un soutien moral, même si à
chaque adhésion, 1€ est reversé à l’association parrainée.
En Bretagne, il y a peu de connaissances sur les espèces
de mammifères. Pourtant il en existe 71, dont 36 sont protégées. Pour certaines espèces, les
données sont rares et nous ignorons leur statut, même parmi les plus connues.
Le Groupe Mammalogie Breton a quatre objectifs : Connaître et étudier certaines
populations ; protéger et proposer différents outils en fonction des espèces ; former des
étudiants et des professionnels (des routes, des forêts, de l’entretien des rivières, etc.) ; et
sensibiliser le grand public, les scolaires, les élus.
L’association a créé différents groupes de travail :
- Les mammifères semi-aquatiques,
- Les chauves-souris,
- Les micro-mammifères et autres.
Connaître les mammifères de Bretagne consiste à rechercher des indices de présence,
analyser des restes de micromammifères dans les pelotes de réjection de chouettes effraies,
étudier des chauves-souris par l’écoute des ultrasons grâce à un appareil qui les transforme en
sons audibles (et qui permet d’identifier les espèces présentes), et recenser par radiopistage de
grands rhinolophes. D’autres méthodes existent comme la pose de pièges pour
micromammifères, de nichoirs pour muscardins, inventorier les terriers de blaireaux, les
barrages et huttes de castors etc.
Protéger ces animaux passe par différentes méthodes selon les espèces et leur biologie :
- Comment fabriquer une « chiroptière », ouverture dans une toiture spécialement
conçue pour le passage des chauves-souris ?
- Installer des grilles à barreaux horizontaux à l’entrée d’une ardoisière, laissant passer
les chauves-souris, mais pas les humains ! Par contre, une porte avec cadenas permet
le contrôle une fois par an par les spécialistes.
- Construire des passages à loutres sous les ponts dangereux (également favorable à
d’autres espèces semi-aquatiques).
- Cartographier les habitats, terrains de chasse etc.
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- Création de deux réseaux de sites protégés chez des particuliers ou des sites
appartenant à des collectivités : Les Havres de Paix pour la Loutre et les Refuges
pour les chauves-souris. Ce sont des engagements volontaires de propriétaires.
- Participer à des études d’impact (projets éoliens, routiers…) et à diverses commissions
(Natura 2000, Contrat de restauration et entretiens de rivières…).
Former les bénévoles, professionnels et étudiants :
- Les bénévoles du GMB et réseau d’informateurs, par exemple sur l’analyse des restes
de micro-mam contenus dans les pelotes de réjection.
- Les professionnels (DDE, ONF, etc.), à l’étude des chauves-souris forestières (gîtes
arboricoles), à l’installation de passages à loutre, à l’entretien des rivières etc.
- La formation d’un réseau de bénévoles à la capture de chauves-souris (étude des
espèces présentes sur un site…).
- La formation d’élus (conseils généraux, municipalités etc.) à l’intérêt de la protection
des mammifères sauvages.
Sensibiliser le grand public par la production de documents comme différents
ouvrages, brochures, plaquettes, fiches techniques. Ou encore mise à jour régulière du site
Internet du GMB avec mise à disposition de nombreuses news, documents téléchargeables.
L’association est aussi très présente lors de salons, journées à thèmes. Puis diffusion dans les
médias.
L’idée de parrainage par l’AFSA a été intéressante puisqu’elle peut permettre aux deux
associations de partager leur passion des animaux sauvages. Aussi, le GMB veut bien nous
aider à nous former dans l’optique de mieux sensibiliser à la faune locale et aux dangers qui
pèsent sur ces espèces, auprès du grand public dans les parcs. Puis comme remarqué lors de
l’Assemblée Générale, autant les adhérents de l’AFSA voient tous les jours la faune sauvage
dans les enclos, autant les adhérents du GMB sont des naturalistes, voyant eux, les traces de
ces animaux avant de les voir vraiment. Donc le GMB et l’AFSA pourraient mettre en place
des week-ends ou semaines de formation durant lesquels les soigneurs deviendraient de vrais
naturalistes. Enfin, les personnes du Groupe Mammalogique Breton souhaiteraient avoir des
conseils pour les soins et les techniques de captivités des mammifères blessés qu’ils
recueillent.
(rédigé par Meven Le Pallec)
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10. Programmes pédagogiques
Intervention de Christine Avril
« Un atelier scientifique en collège intégrant une
réflexion sur la primatologie »
Valérie Ribaute-Maunier et Patrick Renault
représentés par Christine Avril
Collège du Sabarthès (classé ZEP), 09400 Tarascon sur
Ariège.
Contact : p.renault9@wanadoo.fr
Depuis sept ans, il est proposé aux élèves de quatrième du
collège du Sabarthès de Tarascon sur Ariège un atelier
scientifique hebdomadaire de deux heures.
Cet atelier, reconnu par le rectorat de Toulouse, est coanimé
par un professeur SVT (Valérie Ribaute-Maunier) et par
un professeur de français (Patrick Renault).
Les professeurs proposent aux élèves des informations, des formations et des visites
organisées (Musée de Tautavel, réserve africaine de Sigean, Muséum de Toulouse, Sesta)
autour de problématiques liées à l’évolution darwinienne, l’arbre phylogénétique,
l’hominisation et la connaissance des primates (en particulier l’impact de l’homme sur
l’environnement, notamment la destruction de la forêt et la mise en danger des espèces
comme les grands singes).
A partir de cette offre, les élèves se déterminent ensuite pour cibler les problématiques
qui les touchent particulièrement afin de concevoir des outils de communication en direction
de publics de leurs choix.
Malgré un certain nombre de difficultés et d’obstacles (l’engouement des élèves
entraînant des effectifs lourds, des frais élevés qui ne sont pas toujours couverts par les
subventions), ce projet a démontré une fois encore son utilité, sa pertinence et il a rencontré
un vif succès auprès des élèves comme du public.
L’observation des primates en apprend beaucoup sur soi-même à un âge où les
adolescents se posent beaucoup de questions sur leur identité et sur leur avenir.
Les moments phares ont été, en effet, la visite de la réserve africaine de Sigean, avec un
accueil spécifique organisé par les soigneuses responsables des chimpanzés (observation des
comportements, présentations de vidéos…) et la visite du musée de Tautavel avec là aussi un
accueil spécifique comprenant une manipulation de crânes d’homininés et une réflexion sur le
processus d’hominisation.
Cette action permet d’autre part l’émergence de prises de responsabilités citoyennes.
Les progrès des élèves sont très visibles dans ce domaine. En 2009, les élèves ont une fois de
plus souhaité présenter un diaporama sur les primates parce que c’est un sujet qui les intéresse
beaucoup et que cette présentation débouche sur une interpellation des consciences
citoyennes.
Comme suite à cette réflexion, les élèves souhaitent même démarcher les responsables
de restauration collective et les restaurateurs pour les sensibiliser à cette problématique.
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Cette année aura également été marquée par l’amorce d’une correspondance avec des
élèves congolais par l’intermédiaire de l’association Lola Ya Bonobo, et grâce à la médiation
de Pierre Mbonzo, éducateur.
Les élèves ariègeois ont reçu, dans le cadre de cet échange, une formation sur leur
propre milieu (notamment sur la réintroduction de l’ours dans les Pyrénées) afin de permettre
d’équilibrer les échanges avec leurs correspondants africains.
Un groupe d’élèves conçoit, parallèlement à ce travail, des panneaux d’exposition sur
l’apport de Darwin à la connaissance du vivant. Un travail qui prend tout son sens dans le
contexte de contestation actuel.
Signalons enfin l’attribution d’un prix accordé au projet par le Village des Sciences
2008. Le diaporama réalisé par les élèves a été repris par les formateurs responsables des
plates-formes informatiques et scientifiques.
Ce projet est tout à fait remarquable du point de vue de sa longévité et de la motivation
sans faille des professeurs et des élèves. Il démontre l’intérêt d’un travail sur le long terme
ainsi que la pertinence d’une étroite collaboration entre les partenaires extérieurs (notamment
la réserve africaine de Sigean) et les acteurs de l’Education Nationale.
Les parcs zoologiques ont incontestablement un rôle majeur à jouer dans le domaine de
l’éducation et dans ce type d’action en particulier.
Les visites à la réserve africaine de Sigean ont permis d’enrichir le contenu du projet, de
compléter efficacement le discours des professeurs en apportant une dimension concrète,
visuelle, dynamique et spectaculaire. Les échanges avec les soigneurs ont ainsi contribué à
captiver les jeunes et à raviver leur curiosité.
(rédigé par Christine Avril)
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11. La Conservation, aspect scientifique en parc
zoologique
Intervention de Sabrina Krief
Sabrina souligne l’intérêt d’un travail en partenariat entre la recherche in situ et les
institutions zoologiques.
En effet grâce à des études réalisées dans les zoos, on peut par exemple mettre en place
des protocoles et les élargir à plusieurs espèces pour des observations in et ex situ. On peut
aussi compléter les observations acquises en milieu naturel avec celles acquises en captivité.
Pour le zoo, l’intérêt est d’utiliser des connaissances (éthologiques, vétérinaires…)
obtenues in situ pour enrichir la vie des animaux captifs (alimentation…).
Sabrina travaille dans le Parc National de Kibale en Ouganda où elle étudie le
comportement alimentaire de chimpanzés sauvages et plus spécifiquement la manière dont ils
utilisent les plantes médicinales. Le suivi sanitaire est principalement basé sur des analyses
d’urine et d’excréments puisque les méthodes invasives de prélèvement sont proscrites sur
cette espèce menacée.
Le suivi comportemental est lui aussi complexe à cause du système social de type
fission-fusion des chimpanzés: il est donc difficile de ‘’suivre ‘’ un individu en particulier qui
aurait par exemple été diagnostiqué « malade ».
Pour mener ses recherches, Sabrina évite au maximum les interactions entre les
primates et elle, afin de limiter les risques de transmission de maladies mais aussi de biaiser
les observations comportementales. L’étude comprend aussi la récolte des savoirs locaux
(médecine traditionnelle) et la collecte et l’analyse de plantes (identification des molécules).
Mais après 8 ans d’études, les données restent assez rares compte tenu des contraintes
de terrain.
Sabrina évoque donc des cas concrets qui soulignent la difficulté des observations en
milieu naturel. Tout d’abord elle nous raconte l’histoire d’une jeune chimpanzé qui en
consommant l’écorce d’un arbre particulier parvient à se débarrasser de parasites en deux
jours. L’étude phytochimique qu’elle a mené a confirmé l’activité vermifuge de la plante.
Elle prend un deuxième exemple avec un chimpanzé qui consomme des feuilles de
Trichilia rubensens. Cette observation lui a permis de mettre à jour de nouvelles molécules
qui ont des effets sur le paludisme. Il semble donc que la
consommation de ces plantes ait des effets thérapeutiques, d’où
l’intérêt de préserver le milieu pour les chimpanzés, la flore, la
faune sauvage mais aussi pour l’homme qui peut y découvrir de
nouveaux médicaments.
Les primates consomment aussi des plantes qui accélèrent
leur transit et les déparasitent. Dans ce cas aussi, l’animal ne
cherche pas à se nourrir mais à ‘’se soigner’’.
Ils ingèrent aussi de la terre préalablement sélectionnée (la
même dont se servent les hommes) après avoir consommé
Trichilia rubescens. Cela a pour effet d’augmenter l’efficacité de
la plante. Il est aussi démontré que la consommation en
association de plantes et de terre peut diminue la toxicité des
végétaux.
La question est de savoir si ces comportements sont
intentionnels ou adaptatifs (innés). Est-ce le fruit d’un apprentissage (si oui, est-il individuel
ou social ?) ? Y a-t-il des différences en fonction de l’âge, du sexe ?
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Sabrina nous explique que les chimpanzés semblent avoir des symptômes plus légers
que les hommes. Pourquoi ? Elle a pu remarquer qu’ils évitent les zones à moustiques. Est-ce
une stratégie ?
Parallèlement aux observations scientifiques, des actions de sensibilisation et
d’éducation des enfants (malles pédagogiques) sont menées dans les régions où ils vivent car
les chimpanzés sont victimes de certaines activités humaines qui menacent très gravement
leur survie : pièges destinés au petit gibier qui blessent souvent les primates…, consommation
de viande de brousse, déforestation.
Pourquoi conduire des recherches en parcs zoologiques ?
En milieu naturel le suivi est difficile à cause des conditions de terrain, du système de
fission-fusion des groupes de chimpanzés, l’impossibilité de savoir si un aliment est nouveau
pour un jeune individu… En parc zoologique, le grand nombre d’individus permet de réaliser
des études comparatives entre espèces de grands singes (chimpanzés, gorilles, orangs-outans),
entre classes d’âges et de sexe et de mettre en place des protocoles scientifiques communs, et
ce grâce à une bonne communication entre les zoos et les chercheurs.
Des études comparatives sont menées par Erik Gustafsson, étudiant en doctorat au
MNHN encadré par Sabrina et Michel Saint Jalme dans quatre parcs zoologiques afin de
comprendre comment les
grands singes apprennent à
sélectionner les plantes qui
feront partie de leur régime
alimentaire (présentation de
nouveaux aliments). Pour ce
type d’étude, les principales
difficultés étaient de concilier
la recherche et la présentation
au public, la sécurité et le
travail des soigneurs… Il
fallait aussi prendre en compte
les nombreuses interactions
entre les grands singes et les
visiteurs, qui peuvent
déranger les expériences et le fait que souvent les structures sont mal adaptées pour la
conduite des expériences en toute sécurité.
En contrepartie la bonne volonté des soigneurs et les conseils des vétérinaires ont été
bénéfiques aux études.
Il en est ressorti que les chimpanzés sont plus prudents que les orangs-outans face à de
nouveaux aliments et que la variabilité est forte entre les individus.
L’étude permet d’émettre l’hypothèse que les orangs-outans ont tendance à « gouter »
plus de nouveaux aliments car ils doivent optimiser la sélection des plantes en milieu naturel
dans les forêts tropicales de Bornéo et Sumatra qui présentent de longues périodes de disette.
En parallèle, une étude sur la réponse à de nouveaux aliments des chimpanzés a été menée au
sanctuaire Ngamba en Ouganda qui présente des conditions intermédiaires entre le milieu
captif (où les animaux font confiance à la nourriture proposée par les soigneurs) et le milieu
sauvage.
Par le biais de recherches menées par Yohan Ajzenherc, étudiant en master 1 encadré
par Sabrina, en captivité il a aussi été démontré que la notion de « précieux » montre des
prémices chez les orangs-outans (proposition d’objets brillants, de couleur vive, de formes
particulières). Il semble donc que cela ne soit pas propre à l’homme mais partagé avec
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d’autres primates (esthétique, affectif, symbolique). Cette étude menée à La Ménagerie a
montré que les grands singes prennent en compte la rareté et les caractéristiques des objets
proposés. En effet les orangs outans choisissent les plus brillants et les plus rares.
Ces résultats transmis par les chercheurs peuvent donner lieu à des communications par
les parcs zoologiques par le biais de panneaux, d’animations. Le zoo est un média essentiel
pour informer et sensibiliser le grand public aux menaces qui pèsent sur les grands singes et
au rôle que chacun peut jouer en limitant son utilisation de bois tropical par exemple pour
préserver l’habitat des grands singes et de la faune sauvage qui y vit.
En nous présentant son travail illustré d’exemples concrets Sabrina nous a prouvé
l’importance des zoos dans la recherche scientifique et qu’un travail commun entre les
institutions zoologiques et les chercheurs sur le terrain accroît les connaissances du monde
animal et permet de mieux le protéger.
(rédigé par Anthony Ciréfice)
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12. Stratégie et actions de protection des éléphants de
forêt (Loxodonta africana cyclotis) dans le bassin du
Congo
Intervention de Marie-Amélie Forin-Wiart
La création du Parc National des
Plateaux Batéké (PNPB, 2050km²) en
2002 survient suite à la décision prise
par le président de la République
gabonaise de créer dans le pays un
réseau de 13 Parcs Nationaux (11% du
territoire) à des fins de conservation de
la biodiversité et de contribution au
développement économique du Gabon
via l’écotourisme. Constitué de
mosaïques de forêt (galeries et
bosquets) et de savane (herbacée,
arbustive et boisée), le PNPB présente
un écotone remarquable au Sud-est du
Gabon. La faune y est diversifiée mais constitue la cible d’une forte pression de braconnage.
Le WCS (Wildlife Conservation Society) apporte une assistance technique et
financière au Gouvernement (Agence Nationale des Parcs Nationaux) dans le but d’aider à la
gestion de cette aire protégée. La totalité du Parc fut étudiée (avril 2005–février 2006) afin de
déterminer la distribution et l’abondance des grands mammifères (éléphants, buffles,
potamochères, grands singes, céphalophes…) et de l’impact humain. Les données collectées
ont d’une part, constitué la base du suivi écologique au sein du PNPB et d’autre part, orienté
les décisions des gestionnaires de l’aire protégée. Les résultats mettent globalement en
évidence une faible abondance des grands mammifères dans le PNPB, exception faîte du
Nord-Ouest du parc national. Cependant, plusieurs reconnaissances dans la zone périphérique
ont indiqué un potentiel refuge pour les éléphants dans un secteur où la pression de la chasse
pour l’ivoire et le commerce de la viande de brousse est importante.
Une 1 ère étude dans le secteur de Mopia (Juillet-Août 2007), au Nord-ouest du PNPB a
mis en évidence une forte présence des
grands mammifères dans la zone,
notamment d’éléphants fréquentant au moins
4 baïs et une faible pression anthropique.
L’étude pilote (Avril-Août 2008) d’un site
de grande concentration d’éléphants, la
clairière Ikémin, a permis de caractériser la
population d’éléphants de forêt étudiée, et de
mettre en évidence une pression très accrue
de la chasse commerciale pour la viande
et l’ivoire dans la zone.
En associant activités de terrain (lutte
contre le braconnage), études de la biodiversité (monitoring écologique) et création
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d’associations communautaires basées sur une gestion durable des ressources naturelles
(sensibilisation, éducation environnementale, land use planning, surveillance communautaire,
renforcement des projets liés à la valorisation touristique de la biodiversité, aides agricoles,
développement de l’artisanat…) avec les populations de la zone périphérique du PNPB, le
projet WCS Plateau Batéké œuvre à la conservation de ce milieu naturel ainsi que de ses
espèces phares dont l’éléphant de forêt.
(rédigé par Marie-Amélie Forin-Wiart)
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13. Présentation et actions de la SNDPZ
Intervention de Jean-Marc Charpentier
Historique
Création dans les années 70
Rôles et fonctions
- Colloques
- Voyages
Transformation récente LE S.N.D.P.Z devient LA
S.N.D.P.Z
Activités
Représentation auprès des autorités (Ministère de l’Environnement, du
Travail…)
Organisation de colloques, « ZOO-logis »
Organisation de formations
Exemple de formations
Capture et contention
Utilisation du fusil hypodermique
Secouriste du travail (obligation AM 25 mars 2004)
Tout est possible
Coopération possible avec l’AFSA
N° d’organisme de formation
Mise en place de formation avec un programme laissant quelques libertés
Avantages pris en charge par les organismes de formation et/ou les D.I.F
Pas de frais !!! Ni pour vous ni pour votre employeur
(rédigé par Jean-Marc Charpentier)
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14. Le Parage des Ongulés (théorie)
Intervention du Dr Alexis Lécu
Le groupe taxonomique des ongulés est caractérisé par un appui sur le bout des doigts et
l’existence d’une enveloppe cornée sur leur extrémité : ongles ou sabots. Il s’agit d’un tissu à
croissance continue chez tous les ongulés. Sa vitesse de pousse est variable suivant les
espèces mais l’étui corné est en général totalement renouvelé en 10 à 12 mois (équidés,
bovins).
Les causes entraînant une mauvaise pousse de l’ongle sont très variables et doivent être
identifiées avant de procéder au parage :
- manque d’exercice ;
- mauvaise adéquation de l’environnement de sol et de la biologie de l’animal (ex : espèces
marécageuses / désertiques) ou sol non abrasif ;
- traumatisme musculaire et/ou squelettique et/ou ligamentaire entraînant un changement
d’appui ;
- alimentation : obésité, carence en éléments constitutifs du
sabot, fourbure ;
- lésion du sabot (choc, infection, etc.) ;
- lésion de la sole (corps étranger, infection, etc.).
L’identification de(s) facteur(s) entraînant le défaut du
sabot permet d’affiner le parage et aussi d’éviter de le
recommencer trop souvent. Le parage doit toujours être pris
comme une mesure corrective d’une erreur zootechnique dans
l’entretien de l’espèce.
Les outils de parage doivent être propres et aiguisés : un
outil mal aiguisé oblige le pareur à développer plus de force à
l’usage et augmente le risque de taille exagérée ou mal placée.
Pour cette même raison, il est recommandé de porter des gants
de protection et de s’assurer une bonne position corporelle avant de commencer.
Le parage des ruminants doit obéir à une logique d’appui :
- respecter une symétrie entre membres gauche et droit (et non avant/arrière) ;
- identifier la hauteur de coupe en pince ;
- respecter l’asymétrie entre les sabots d’un même pied ;
- respecter l’appui en muraille en tout point du sabot ;
- conserver un espace entre les doigts permettant une évacuation des débris.
Un repère de longueur d’onglon peut exister pour les espèces courantes (vaches, mouton, etc.)
mais pourra parfois dépendre de la race ou du sexe.
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Le parage des Equidés présente
un enjeu supplémentaire puisque
l’appui ne se fait que sur un seul
doigt par membre : pas de délestage
possible sur un autre sabot en cas
d’erreur de parage. Le parage doit
être très progressif pour ne pas
engendrer de sur-corrections
irréversibles. C’est pour cela qu’il
est plus raisonnable de commencer
par un léger parage de sole pour
identifier la ligne blanche et ensuite
parer les murailles. Les angles de
sabot ne doivent être modifiés que si
l’on est sur de soi.
(rédigé par le Dr Alexis Lécu)
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15. Le Parage des Ongulés (pratique)
Après avoir suivi un cours théorique en salle sur le parage des ongulés, les soigneurs ont
pu s’exercer sur le terrain.
A tour de rôle, en petits groupes, les animaliers ont participé à deux ateliers :
- parage des chèvres,
- parage des éléphants.
Atelier 1 : Parage des chèvres
Encadrés par Alexis et Wendy, les soigneurs ont capturé les chèvres et mis en
application ce qu’ils venaient d’apprendre.
Comment tenir l’animal de manière à ce que l’intervention soit rapide, efficace, la
moins stressante possible et sans danger pour l’animal et le soigneur?
Comment utiliser les outils sans risque de blesser la chèvre ?
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Atelier 2 : Parage des éléphants
En petits groupes les animaliers ont assisté au parage des pieds des éléphants du zoo,
réalisé par Sonia et ses soigneurs.
Ces démonstrations ont permis aux animaliers de comprendre concrètement
l’importance de l’entraînement médical et plus particulièrement des soins des pieds des
éléphants, comment travailler en sécurité avec la collaboration de l’animal…
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16. Améliorer le quotidien des populations pour la
préservation de la biodiversité, ou comment lier
conservation, pédagogie et développement
Intervention de Renaud Fulconis
Au regard des sommes considérables accordées à la conservation de la biodiversité et le
nombre important de personnes enthousiastes vouées à sa cause, je me suis souvent demandé
pourquoi nous, organisations travaillant dans ce domaine, n’avions pas de meilleurs résultats.
Bien sûr, ici ou là la situation s’améliore : des animaux qui avaient disparu localement sont à
présent de retour ; des parcs nationaux et des zones clés sont mieux protégées du braconnage
et le trafic a par endroit été réduit. Pourtant, et plus que jamais, avons-nous au dessus de nos
têtes cette lampe rouge clignotante qui nous rappelle à quel point la situation reste
préoccupante. La déforestation, si moins importante par endroits, continue d’être pratiquée à
un rythme alarmant et de nouvelles espèces sont chaque année ajoutées à la liste rouge de
l’UICN des espèces menacées. Le trafic illégal reste l’un des plus lucratifs qui soit et la
viande de brousse apparaît encore comme un problème sans véritables solutions. Et ce ne sont
là que quelques uns des exemples dont nous avons tous parfaitement conscience.
Pour parvenir à inverser la tendance, nous devons systématiquement tenir compte des
populations locales dans le processus de conservation. Il y a tant de cas où la préservation de
la faune sauvage et des écosystèmes attire l’attention et bénéficie de subventions
considérables alors que les communautés pauvres vivant à proximité ne peuvent jouer le rôle
que de témoins. Imaginer à quel point cela peut être douloureux, frustrant, déroutant,
choquant de voir l’attention et les financements dont bénéficient leurs animaux quand les
villageois n’ont pas accès à l’eau potable, ni suffisamment d’argent pour envoyer leurs
enfants à l’école ou faire trois repas par jour. Bien sur, certains d’entre eux peuvent avoir fait
partie d’un programme pédagogique leur présentant l’importance de la faune sauvage et de
son habitat. D’autres peuvent avoir un membre de leur famille employé comme Ranger ou
faisant partie de l’équipe de gestion d’un parc national. Et alors ?
Cela change t-il le moins du monde les problèmes cruciaux auxquels ils doivent faire
face au quotidien ? Cela n’est pas seulement un élément plus que limite du point de vue
éthique, c’est aussi bien trop insuffisant si nous voulons que notre travail soit efficace sur le
long terme. Alors que nos projets peuvent avoir des résultats initialement satisfaisants, il est
fort peu probable que les tâches auxquelles nous nous attelons ne se répèteront pas dans
l’avenir, à moins qu’il y ait de véritables changements dans le quotidien des villageois
partageant le même environnement.
Dans nos pays développés, les mots employés pour décrire la faune sauvage sont
souvent identiques : fascinants, incroyables, surprenants, magnifiques. Mais les populations
pauvres vivant à leur contact direct ont une approche très différente. Si les animaux ne sont
pas regardés avec une certaine indifférence, ils sont souvent vus comme la première, sinon la
seule source de protéines ou comme une nuisance détruisant leurs plantations, blessant ou
tuant leur bétail quand ce n’est pas leurs propres vies qui sont menacées. Et que dire aussi des
populations expropriées des terres qu’elles occupent depuis des générations au nom de la
conservation avec au mieux, une infime compensation financière et que l’on nomme les
réfugiés de la conservation.
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En 1900, la population mondiale dépassait à peine les 1.6 milliards. Il y a aujourd’hui
plus de 6,5 milliards d’hommes sur Terre et 210.000 individus supplémentaires chaque jour.
Les estimations actuelles nous disent que nous serons 9 milliards en 2040.
Si les communautés locales ne sont pas
rapidement et systématiquement
impliquées dans le processus de
conservation, comment pouvons-nous
simplement espérer améliorer la
situation alors qu’il y a déjà
actuellement plus de 800 millions de
personnes souffrant de la faim ? Que
se passera t-il si nous continuons à
travailler sur les symptômes, sans
jamais nous attaquer au cœur même du
problème ?
La plupart du temps, les projets
communautaires tournent autour de la
pédagogie. L’objectif étant de mieux préserver la faune sauvage de la région concernée, mais
ces programmes n’ont qu’un effet extrêmement limité puisque rien n’est offert pour améliorer
concrètement le quotidien des villageois. C’est pourquoi certains d’entre eux demandent
parfois une somme d’argent afin de participer : on apprend mieux le ventre plein ! Bien
entendu, la pédagogie est un outil important à notre disposition et nous devons toujours en
être de fervents défenseurs mais elle ne devrait être proposée qu’en la combinant à des
mesures pouvant aider les villageois eux-mêmes. Même les plus pauvres des pauvres peuvent
avoir de l’or dans les mains. Nous ne devons pas les assister, mais mettre à la disposition de
ceux d’entre eux qui en font la demande les outils leur permettant de faire les premiers pas
vers une véritable indépendance, vers un moyen leur permettant d’exprimer leur créativité, et
de retrouver leur dignité.
La nouvelle stratégie d’éducation à la conservation de l’EAZA tiendra compte de ces
aspects, ou plutôt donnera aux parcs zoologiques européens des éléments destinés à les aider à
choisir des programmes pertinents, comme à mettre sur pied des actions pédagogiques
pouvant avoir un impact plus évident pour les espèces menacées.
Renaud Fulconis, Directeur
Awely, des animaux et des hommes
Web : www.awely.org
Mail : renaud@awely.org
(rédigé par Renaud Fulconis)
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17. La pédagogie selon le PAL et Cie
Intervention de Guillaume Picard
Les zoos sont des marchants de rêve…
« Soigneur animalier » : un métier de communication !
Quel discours et quels moyens?
Les animations pédagogiques sont le meilleur moyen pour le visiteur de rencontrer le
soigneur, c’est-à-dire, celui qui approche les animaux sauvages !!! C’est donc un vrai
moment privilégié qu’attend chaque visiteur…
La plupart des gens qui ne côtoient pas les animaux en ont une idée assez fausse, voire
médiatisée !
Nous avons le devoir d’instruire, d’éduquer et d’informer.
Connaître et aimer, c’est mieux protéger…
Un zoo est un lieu de conservation, un outil pédagogique, scientifique, ludique, et cela,
peu de gens se l’imaginent vu qu’ils sont venus se divertir…
Oui mais alors, quel discours ?
Et surtout quels moyens ?
Le visiteur doit :
- apprendre,
- connaître,
- comprendre,
- découvrir,
- et s’investir…
Voici donc quelques idées…
Tout d’abord la présentation
pédagogique…
Il est important que l’animateur
soit présentable, identifiable, agréable
et ouvert… Il est important que
l’animateur captive son auditoire,
mais pas à n’importe quel prix… Le
présentateur se doit d’être intéressant,
il n’est ni un scientifique, ni un
dictionnaire ! Il n’est pas un panneau
pédagogique de plus ! Finalement, le
soigneur va présenter ses animaux ainsi que l’enclos dans lequel ils évoluent.
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Le soigneur doit parler de :
- son travail
- ses animaux
- du rôle du zoo
Mais il existe bien d’autres moyens comme…
Les spectacles…
Les baptêmes de plongée…
Soigneur d’un JOUR !
Et les générations futures, avec les ateliers pédagogiques réservés aux écoles !
(rédigé par Guillaume Picard)
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18. Intervention humaine et élevage à la main en Parc
Zoologique
Intervention de Gil Bettoni
Les différentes raisons :
Problèmes liés au jeune :
- Problème physique : tamarin empereur (né avec une ankylose du genou droit
et donc incapable de s’accrocher aux parents), girafe (née avec un problème de laxité
tendineuse aux deux postérieurs : en position debout, il reposait sur les boulets. Pour
intervenir plusieurs fois par jour sur ses attelles, il a fallut l’isoler et l’élever à la main),
guépard (une née avec une ouverture abdominale nécessitant une intervention chirurgicale,
une autre avec une fente palatine)
- Comportement anormal : zèbre (un zèbre de Grévy qui n’a jamais tété sa
mère mais qui buvait à l’abreuvoir dès sa naissance, nous avons supprimé l’abreuvoir et
l’avons allaité au seau en présence de sa mère)
- Faiblesse générale : gnou, impala, guépard, chèvre naine, oryx (plusieurs cas
d’animaux ne se levant ni pour suivre ni pour téter, selon les cas, les individus ont été élevés
jusqu’au sevrage, ou seulement sur quelques jours jusqu’à retrouver un comportement et un
tonus normal)
Problèmes liés aux parents
- Désintérêt de la mère : impala, blesbok (élevés séparés du groupe mais si
possible avec d’autres herbivores), alpaga (à part un cas élevé en nursery, tous les autres ont
été élevés ou complémentés au sein du groupe), flamant (élevés en nursery)
- Manque de lait : alpaga, zèbre (complémentés en les laissant avec la mère ou
le groupe). L’agalactie est très rare, il s’agit presque toujours d’un manque de stimulation du
jeune sur la mère qui provoque la diminution ou l’arrêt de la production de lait.
- Décès de la mère : ouistiti pygmée, roussette de Rodrigue (élevés en nursery)
- Comportement anormal :
● Rejet du petit par la mère : tamarin pinché (après plusieurs mises bas
normales toujours le même comportement de cette mère qui refusait de reprendre ses petits
pour la tétée), gibbon (plusieurs portées qui se sont toujours soldées de la même façon : la
mère laisse le petit tomber au sol, le récupère, regrimpe, le relaisse tomber, jusqu’à la mort du
petit), loutre ( élevée en nursery), kangourou ( après plusieurs essais de remise dans la poche,
élevage à la main)
● Rejet du petit par le père : gorille (élevage en nursery jusqu’à la
stabilisation des traumatismes puis transfert à la nursery gorilles de Stuttgart afin de l’élever
au contact d’autres gorilles), ouistiti à toupets blancs (le père avait
pour habitude de « grignoter ses petits »)
- Destruction des jeunes ou des œufs : lycaon
(élevage en nursery), fennec (voir plus bas), calao terrestre (nôtre
femelle détruit ses œufs en fin d’incubation)
- Manque d’expérience : déplacement excessif des
jeunes, brutalités dans les déplacements, léchage excessif : guépard
(jusqu’à provoquer des lésions irréversibles), lycaon, éléphant
(tentative d’élevage à la main en boxe individuel dans le bâtiment
éléphants pour maintenir les échanges tactiles, olfactifs, visuels et
sonores entre le jeune et les femelles)
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- Piquage : ara (retrait des jeunes à la pousse des plumes)
Problèmes techniques
- Panne }
- Intempérie } Hypothermie : guépard, flamant
- Contrainte environnementale : tortue, python (la température et l’humidité au
sol dans nôtre vivarium entraîne un développement aléatoire des œufs)
Prédation des œufs ou des jeunes : cigogne, oie, ibis, flamant (la liste des
prédateurs est longue : renards, fouines, putois, rongeurs, corneilles…)
Compétition pour les nids : ibis
Augmentation rapide des effectifs : ibis, flamant, cigogne
Autre :
- Travaux dans les enclos : manchot (afin d’augmenter la surface du parc,
plusieurs nids ont du être déplacer, et trois d’entre eux contenaient un œuf)
- Naissance de triplés : tamarin et ouistiti (retrait de l’un des trois et élevage en
nursery)
- Césarienne : tamarin, koudou, chèvre, ( quelque soit l’espèce, afin de
préserver la mère, le jeune a toujours été élevé séparément)
L’approche des problèmes :
Anomalie comportementale des parents :
- Primates : accompagnement thérapeutique à base de clopixol en fin de
gestation et pendant l’élevage des jeunes
- Carnivores : accompagnement thérapeutique à base de trilifan en injection
juste avant la mise bas
- Herbivores : dans tous les cas possibles, le jeune est laissé avec sa mère, en
boxe, sur litière accumulée. Il ne sera alors décalé que le temps du biberon. Lorsque ce
n’est pas possible, le jeune est isolé sur litière accumulée et sous lampe chauffante
- Autres cas :
● Rapatriement du jeune en nursery
● Examen général et réchauffement en cas d’hypothermie (par friction
et au sèche cheveux)
● Pesée
● Placement en couveuse humaine
● Application du protocole propre à l’espèce
● Par la suite, transfert en petit parc sous lampe chauffante puis dans un
local avec un point chaud
Cas d’élevage par les parents avec intervention humaine :
Guépards: quotidiennement à la même heure :
- Décalage de la mère dans le parc voisin en la nourrissant
- Pesée des petits
- Contrôle du bon état général
- Contrôle de l’abri (propreté, chauffage)
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- Contrôle de la litière (parasites)
- Décalage de la mère
L’opération dure environ 10 mn.
Manchots du cap :
Entre 40 et 50 jours les jeunes sont retirés des nids et placés en petit parc au sein de la
colonie.
- L’objectif : leur faire accepter la prise de nourriture à la main
- Le but : s’assurer que chaque individu de la colonie reçoive quotidiennement
un complément vitaminique toute l’année et un traitement antipaludéen
hebdomadairement d’avril à novembre
- Le principe : les jeunes manchots recevront, en fonction de leur poids du
matin, de 2 à 5 repas quotidiennement à base de sprats puis de harengs et maquereaux.
Lorsqu’ils prennent spontanément le poisson dans la main du soigneur, ils sont
réintroduits dans la colonie
Fennecs : quelques jours avant la mise bas, la femelle est transférée dans un
bâtiment dont les vitres ont été recouvertes de blanc d’Espagne (afin d’éviter tous
dérangements occasionnés par les visiteurs). Tous les matins, les jeunes sont pesés et
contrôlés et la propreté du terrier est vérifiée
Le matériel :
Les incubateurs et éclosoirs : nous utilisons 3 incubateurs GRUMBACH type S84
MP GTFS et un incubateur pour œufs de poule reconverti en éclosoir pour les oiseaux, et un
incubateur aviaire industriel pour les reptiles.
Le matériel d’alimentation
- Les produits du commerce (tétines, seaux d’allaitement, biberons, seringues)
- Les assemblages (nécessaires lorsque la gamme commerciale ne permet pas
de trouver le matériel adapté à un cas particulier)
Les contenants d’élevage (couveuses humaines, bacs individuels et
communautaires, supports d’élevage)
La prophylaxie :
Le bâtiment
- Entrées et sorties du personnel (limiter au maximum l’accès aux personnes
concernées par l’élevage : éleveurs, vétérinaires, responsables d’élevage)
- Entretien quotidien et hebdomadaire (quotidiennement : pédiluve et couloir
d’accès, et tous les sols au moins une fois par semaine)
Le personnel
- Avant et après chaque manipulation (changement des gants ou lavage des
mains entre chaque manipulation)
- Vêtements (utilisation de survêtements pour chaque manipulation hors
nursery)
- En cas de maladie sans arrêt de travail (port de gants et de masque à chaque
manipulation)
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Le matériel
- De nourrissage
● Désinfection (l’ensemble du matériel de nourrissage trempe dans de
l’eau avec pastille stérilisante pour biberon humain et cette solution est
changée tous les jours)
● Renouvellement (chaque individu a sa propre tétine ou seringue, les
tétines et embouts sont changés dès qu’un changement des propriétés du
caoutchouc ou du silicone est observé, et jetés en fin d’élevage)
● Ouverture des tétines (à l’aide d’une lame de scalpel de 15 afin
d’obtenir une micro ouverture se rapprochant le plus des tétines pré percées)
- D’élevage
● Désinfection (quotidiennement les supports d’élevage sont changés et
les contenants désinfectés, bien évidemment, désinfection systématique entre 2
élevages)
● Fumigation (pour les couveuses humaines : après avoir étanchéifié
l’appareil, placer 1,8 à 2g de permanganate de potassium dans un pot au centre
de la couveuse et verser dessus 3ml de formol. Laisser la couveuse fermée 24h)
Désinfection des œufs et traitement des eaux d’humidification (les œufs sont
désinfectés dès leur arrivée à l’aide d’un ammonium quaternaire et les eaux d’humidification
sont traitées à raison de 0.2ml d’aviode par litre)
Les différents laits et leur utilisation :
Ovibion (bison, oryx, chèvre)
Galaction (alpaga, girafe, koudou, impala, blesbok, gnou, oryx, hippopotame)
Neobion (zèbre)
Guigoz 1° age (tous les primates)
HN25 (en cas d’intolérance au Guigoz)
Tvm (loutre, roussette, écureuil)
Gallia soja (en cas d’intolérance au Guigoz et au HN25)
Ormilac chiot ou chaton (guépard, lycaon, fennec)
AL 110 (kangourou, wallabi)
Les manipulations essentielles et les réflexes automatiques :
Pesée quotidienne
Stimulation (tamponner à l’aide d’un absorbant enduit d’huile d’amande douce la
zone péri anale afin de favoriser la miction et la défécation)
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Cas de diarrhée (diviser par 2 la concentration du lait et augmenter l’hydratation
par voie orale, et parfois en sous cutanée)
Cas de constipation (utilisation de microlax)
Cas de ballonnement (utilisation de carbolevure)
Cas d’allergie (recours au sondage lors de cas d’allergie par contact cutané avec la
nourriture)
Allaitement d’un herbivore avec ou sans glandes pré orbitales (sauf cas de
faiblesse extrême, le jeune prend sa tétée debout, la main du soigneur ou un linge sur les yeux
pour simuler le ventre de sa mère. Les glandes pré orbitales de certaines espèces renseignent
sur la satiété de l’animal : s’il a soif, elles sont ouvertes, et rassasié elles sont fermées.
Utilisation systématique de colostromyx selon la notice aux premiers repas)
Allaitement d’un carnivore (position allongée, l’avant du corps sur une peluche de
substitution sur laquelle il poussera comme il le ferait de part et d’autre de la mamelle de sa
mère)
Allaitement d’un anthropoïde (identique à un bébé humain)
Allaitement des autres primates (sur une peluche de substitution en position
verticale)
Utilisation d’enzymes (nous utilisons du créon les 4 premiers jours d’élevage des
oiseaux qui sont alimentés par régurgitation des parents de façon systématique)
Température de la nourriture (de 35 à 38°C selon les espèces, la température est
contrôlée à l’aide d’un thermomètre à sonde puis sur le dos de la main : on ne doit pas
ressentir de sensation de chaleur au contact de la nourriture. La température de la nourriture
sera abaissée progressivement au cours de l’élevage pour atteindre la température ambiante au
sevrage)
Contacts avec l’animal (limités aux manipulations essentielles : pesée et
stimulation. Sauf cas particulier, ne pas créer de contact agréable pour l’animal)
Autopsie (systématique et essentielle pour comprendre certains échecs)
Analyse de deux élevages :
Tamarin à mains rousses
- Raison (entorse à un antérieur à la naissance, donc pas d’accroche possible
sur les parents)
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Protocole d’élevage des jeunes tamarins et ouistitis
Environnement
► Placé en couveuse à 28 °C jusqu’à 40 jours puis dans une cage à la nursery.
► Accroché sur une peluche.
Alimentation lactée
Aliment :
Lait Guigoz 1 er âge à la concentration indiquée (soit 1 dose pour 30 ml).
Addition de Blédine dans le biberon dès la 4 ème semaine.
Mode d’administration
► Laisser le petit accroché sur sa peluche. La tête doit être plus haute que le corps.
► Donner à l’aide d’une tubulure en silicone montée sur une seringue de 1 ml dont le
piston est retiré. Faire venir une goutte au bout de la tubulure et la maintenir en bloquant la
seringue avec le pouce.
► Proposer l’embout au petit en maintenant la seringue horizontale et enlever le
pouce.
Quantités
► Proposer un biberon peu de temps après le retrait du petit / mère.
► Donner de 0.1 à 1 ml à la demande du petit, sans le forcer, toutes les 2 heures. Risque
de fausse déglutition et passage de lait dans les poumons si la consommation est forcée.
Fréquence
► Proposer 9 biberons toutes les deux heures.
► A partir de la 3 ème semaine, diminuer d’un biberon toutes les semaines.
Tableau récapitulatif
Période Poid Quantit Nombre
T° couveuse
s en g é bue biberons
1
Manipulations associées
Après chaque biberon, stimuler à l’aide d’un coton-tige humecté la zone péri anale afin
de provoquer la miction et la défécation.
ère
semaine
26,5 10 ml 9 28 °C
2 ème
semaine
33 15,5 ml 9 26°C
3 ème
semaine
40 19 ml 8 24°C
4 ème
semaine
48 19 ml 7 22°C
5 ème
semaine
54 20 ml 6 T° ambiante
6 ème
semaine
63 23 ml 5 T° ambiante
Alimentation solide
Proposer des fruits écrasés puis en morceaux (saupoudrés de calcium et de morceaux en
gâteau pour ouistiti) à partir de la 4 ème semaine. Sevrage complet à 12 semaines.
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Resocialisation dans le groupe
► Placer le petit dans une cage dans la volière du groupe à partir de la 6 ème semaine (pas
avant 60g).
- observation du comportement du groupe autour de la cage et vis à vis du
soigneur
- ouvrir la cage du jeune en l’absence du groupe afin que le jeune se
familiarise avec la volière à son rythme
- ouvrir la cage en présence du groupe et observer d’un poste reculé afin
d’éviter des réactions induites par la présence du soigneur
Ibis rouge
- Raison (prédation des œufs ou des jeunes, compétition pour les nids, volonté
d’accroître le cheptel)
- Technique d’alimentation (démarrage à la seringue de 2ml, placer le bec de
l’oiseau entre l’index et le majeur, ceci déclenche instantanément la réclamation de
nourriture)
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Composition de la bouillie
Repas
PROTOCOLE ELEVAGE IBIS ROUGE
- 1 jaune d’œuf dur (13 g)
- 26 g de filets de hareng
- 13 g de crevettes roses cuites et décortiquées
- 1,6 g de Nutrobal
- 2 g de Carbonate de Calcium
- 21,6 g Vit. B1 soit 0,2 ml Ultra B
- 17,33 UI Vit. E soit 0,17 ml de Vit. E 10 % Coophavet
- 30 ml de Blédine
- 140 ml de Ringer Lactate
- J 1 = 25 % du poids du matin en 7 repas
- J 2 à J 3 = 26 % du poids du matin en 7 repas
- J 4 à J 7 = 30 % du poids du matin en 7 repas
- J 8 à J 14 = 30 % du poids du matin en 6 repas
- J 15 à J 17 = 26 % du poids du matin en 6 repas
- J 18 à J 19 = 23 % du poids du matin en 5 repas
- J 20 à J 21 = 23 % du poids du matin en 4 repas
- J 21 à J 22 = 19 % du poids du matin en 3 repas
- J 23 à l’autonomie alimentaire = 15 % du poids du matin en 2 repas
- les repas sont donnés à 35 ° C
- J 10 = 1 morceau de viande + 1 éperlan recouvert de Petphos
1 fois dans la journée
- J 11 = idem J 10 x 2
- J 12 = idem J 10 x 3
- J 13 = idem J 10 x 4
- J 14 = idem J 10 x 5
- J 15 = idem J 10 x 6
- A partir de J 15 = laisser une gamelle (granulés + éperlans + morceaux de
viande + petphos) à disposition. Dès que les oiseaux sont vus mangeant seuls =
supprimer progressivement la bouillie
- Apport de CREON les 4 premiers jours
Croissance
Les oisillons doivent prendre entre 8 et 10 % de leur poids de la veille.
Ils doivent commencer à manger seuls vers le J17 et doivent être autonomes au J24.
Départ au bâtiment Ibis pour début de resocialisation au J30 ou à partir de 300 à 350 g.
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- Réintroduction (transfert des oisillons entre 300 et 350g dans l’enclos des
adultes dans une volière d’acclimatation. A travers les grilles de la volière, les jeunes sont en
contact avec les adultes, notamment au moment des repas ou nous disposons la nourriture de
part et d’autre de la grille. A environ 600g, les jeunes sont libérés avec les adultes).
Zoo de La Palmyre
Ingrédient Jaune
d’œuf
dur
Quantité 1 (=
13g)
Teneur en
calcium
Apport en
calcium
Teneur en
vit. D3
Apport en
vit. D3
Hareng
(filets)
0,29 % 0,08-
0,2 %
37,7
mg
Crevettes
roses
Nutrobal Carbonate
de
calcium
26 g 13 g 1,6 g 1,29 g 21,6
mg
0,22 % 200
mg/g
Vit. B1 Vit. E Blédine Ringer
Lactate
17,33
UI
30 ml =
11,32 g
39,39 % 0 0 0,79 % 1,82
mol/L
39 mg 28,6 mg 320 mg 508 mg 0 0 89,4
mg
/ / / 150 UI/g / /
La resocialisation :
180 UI
Total Total /
100g
140 ml 64,55 g 100 g
10,2
mg
1031,9
mg
1598,6
mg
Dernière étape de l’élevage, elle correspond à l’identification de l’animal à son espèce.
Afin d’optimiser les résultats, elle doit commencer le plus tôt possible, souvent avant le
sevrage : plus l’imprégnation sera importante et plus la resocialisation sera difficile, voir
impossible dans certains cas. Le comportement de l’éleveur et la durée de l’élevage sont les
deux facteurs intervenant essentiellement dans l’imprégnation, ainsi travaillerons nous à
gagner du temps au maximum. Pour ce faire, nous chercherons à abaisser le plus vite possible
la température du contenant d’élevage pour atteindre la température ambiante, et nous
viserons le plus tôt possible l’autonomie alimentaire (les repas ne seront plus donnés au
biberon mais à la gamelle). Ces deux objectifs atteints, le jeune peut quitter la nursery et être
placé soit en boxe, soit en cage à côté ou dans l’enclos des adultes, l’objectif étant de
permettre tous les contacts avec ses congénères en évitant les agressions. A cette étape, le
facteur primordial est l’observation comportementale du jeune et des adultes. Bien que parfois
difficile à réaliser, il faut passer le plus de temps possible sur l’observation en distinguant
deux points :
- l’observation des interactions entre le jeune et les adultes, afin d’en optimiser
l’interprétation, l’observateur devra être en dehors du champ d’action : sa présence peut
modifier le comportement du jeune comme celui des adultes.
- l’observation du comportement des adultes lors de manipulations du soigneur
sur le jeune.
Les conclusions tirées de ces observations détermineront la mise en contact direct du
jeune avec les adultes.
Page 51

Nous considérons que, bien que si techniquement, un individu peut être sauvé par un
élevage à la main, nous sommes en situation d’échec si la resocialisation est impossible.
Les avantages et inconvénients de l’élevage à la main :
Problèmes liés aux manipulations (chaque manipulation aussi essentielle qu’elle
soit représente un risque pour l’animal : fausse déglutition, fracture…)
Problèmes d’alimentation (malgré une gamme commerciale étendue, nous sommes
régulièrement confrontés à un manque dans le matériel et l’alimentation. Il est assez
compliquer de trouver ou de composer un environnement d’élevage exactement adapté à
certaines espèces. On peut également noter une transmission d’informations aléatoire, ce à
quoi l’AFSA pourrait apporter un plus non négligeable).
Imprégnation (très différent de l’apprivoisement, du dressage ou de l’entraînement
qui interviennent sur des animaux subadultes ou adultes au comportement spécifique
équilibré, le phénomène d’imprégnation intervient pendant le sevrage et correspond à
l’identification de l’animal à sa propre espèce. Il est bien évident qu’un animal élevé
uniquement au contact de l’homme s’identifiera à celui-ci, d’où l’importance d’une
resocialisation la plus précoce possible. On peut mentionner ici l’élevage de certaines espèces
élevées sans contact direct avec l’homme, celui-ci se déguisant ou utilisant des marionnettes
au moment des manipulations. Le pire ennemi de l’imprégnation est l’anthropomorphisme, il
ne faut jamais perdre de vue que l’on élève un animal sauvage pour lui-même et pas pour
soit).
Coût (important en terme de matériel, de nourriture, de soins et d’heures
supplémentaires, la notion de rentabilité est incompatible avec la pratique de l’élevage
correctement menée en zoo)
Qualités fondamentales de l’éleveur (rigueur, hygiène, disponibilité, précision
comme tout autre soigneur avec en plus la capacité à ne pas céder à l’anthropomorphisme, à
rebondir en cas d’échec, et à supporter des décisions difficiles comme l’euthanasie après
parfois une longue période d’élevage).
(rédigé par Gil Bettoni)
Page 52

Intervention de Christophe Bec
Existence de préparations industrielles
MAIS …
Difficultés techniques de l’utilisation
Adaptation de
l’alimentation nécessaire
en cas de problème
1 2
Seringue
Cuillère
Intubation
3 4
19. Approche pratique de
l’alimentation des psittacidés élevés
artificiellement à la nurserie du
ZooParc de Beauval (créée en 1995)
I – Les techniques de
nourrissage
II – Réponses aux problèmes
a) Hydratation
b) Digestion
c) Besoins spécifiques
III – Complexité du sevrage
AVANTAGES INCONVÉNIENTS
Très bonne hygiène
Absorption rapide
Contrôle de la quantité
Calme
Risques de fausse-route
Peu adaptée aux
formules épaisses
Absorption mal
contrôlée
par le poussin
Page 53

AVANTAGES INCONVÉNIENTS
Toute formule
alimentaire
Stimulation du rappel
Facile d’utilisation
Proche du nourrissage
naturel
Lent
Peu hygiénique
Pas de contrôle des
quantités
Déformation du bec
Accoutumance
5 6
1 méthode = 1 utilisation
7 8
Hydratation
Primordiale !
Protocole précis
Dès 2h après l’éclosion
Pendant 8 à 10h
Ringer lactate
Nombreux bienfaits
9 10
Pratique
AVANTAGES INCONVÉNIENTS
Hygiénique
Contrôle des quantités
Pas d’imprégnation
I – Les techniques
de nourrissage
II – Réponses aux problèmes
a) Hydratation
b) Digestion
c) Besoins spécifiques
III – Complexité du sevrage
Aliments fluides
uniquement
Difficile sur oiseaux en
cours de sevrage
Digestion
Transit
Régurgitation
Page 54

Besoins spécifiques aux
espèces
Exemple du Microglosse
(Probosciger aterrimus)
Régime alimentaire dans la nature :
Quantités importantes de fruits du
Pandanus
Riches en lipides et fibres
11 12
Besoins spécifiques aux espèces
Exemple du Microglosse (Probosciger aterrimus)
Les fibres
Augmentation indispensable du transit
13 14
I – Les techniques
de nourrissage
II – Réponses aux problèmes
a) Hydratation
b) Digestion
c) Besoins spécifiques
III – Complexité du sevrage
15 16
Besoins spécifiques aux
espèces
Exemple du Microglosse
(Probosciger aterrimus)
Les lipides
Besoins supérieurs aux autres
espèces de Perroquets
Besoins spécifiques aux espèces
Exemple du Microglosse (Probosciger aterrimus)
Les enzymes
Facilitation du transit
Papayine
Bromelase
Lépase
La douceur est de rigueur !!!
Page 55

Progrès considérable
MAIS …
Gardons en mémoire nos expériences
passées…
17 18
(rédigé par Christophe Bec)
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20. Zoonoses/hygiène sanitaire
Intervention du Dc Rosenfeld
Le travail de soigneur animalier regroupe un ensemble
de tâches qui génèrent un certain nombre de contraintes et de
nuisances pour l’organisme (port de charges, maintien de
postures inconfortables, gestes répétitifs, bruit excessif,
vibrations …) susceptibles d’entraîner troubles et maladies
dont certaines peuvent être reconnues comme maladies
professionnelles (tendinite, lombalgies, sciatique, surdité…).
D’autre part les soins aux animaux sont susceptibles
d’entraîner outre des traumatismes lors d’accidents du travail,
des contaminations humaines lors de contact direct et indirect. Ce sont les zoonoses, maladies
animales transmissibles à l’homme, zoonoses bactériennes comme l’ornithose-psittacose
maladie des éleveurs, le rouget, la salmonellose, la leptospirose, virales comme l’herpès virus,
la rage… parasitaires etc… (certaines de ces maladies sont reconnues comme maladies
professionnelles).
La prévention professionnelle a pour objectif de réduire la probabilité de survenue de
ces atteintes et de ces maladies. Le médecin du travail (dans le secteur privé) et le médecin de
prévention (dans le secteur public) est le seul préventeur à pouvoir faire le lien entre les
risques professionnels à partir de la connaissance qu’il développe des tâches des salariés et
l’atteinte à la santé que ces tâches peuvent entraîner. Dans le cadre des parcs zoologiques le
médecin travaille en collaboration avec les vétérinaires qui connaissent l’état de santé des
animaux dont ils ont la charge.
L’analyse des activités avec le soigneur permet de définir les phases de l’activité, les
tâches les plus à risques (risque physique, risque chimique, risque radioactif, risque
biologique). Il peut ainsi définir les vaccinations qui peuvent être indispensables (tétanos) ou
utiles (rage, hépatite A…), les bilans médicaux qu’il peut proposer dans un cadre de
dépistage.
C’est à partir de la connaissance des modes d’atteintes ou de contamination pour les
maladies infectieuses que peut s’établir une prévention. Par exemple :
1- La connaissance de la porte d’entrée de l’agent infectieux. La voie d’entrée
pulmonaire habituelle d’un microorganisme signifie que toute production d’aérosol,
peut faciliter la pénétration du germe s’il est présent dans cet aérosol (balayage …).
Toute action permettant de réduire la fabrication d’un aérosol (diminution de la
quantité éventuelle de microorganismes mises en aérosol) ou le port d’un masque
adapté (diminuant la pénétration pulmonaire) aura des effets bénéfiques. La voie
d’entrée cutanée-muqueuse (cas du tétanos, leptospirose) pourra être limitée avec un
port de gants. La pénétration digestive (cas de l’hépatite A) par exemple pourra être
limitée en ayant les moyens d’une hygiène des mains correcte (port de gants adaptés
lors du nettoyage des loges, et présence d’eau de savon proche des postes de travail).
2- La vaccination permet de réduire la possibilité de développer une maladie une fois que
l’agent infectieux a pénétré dans l’organisme (hépatite A, rage, leptospirose…). Il
Page 57

s’agit d’une prévention du développement de la maladie et non pas d’une prévention
pour ne pas attraper la maladie. Elle est proposé en pesant pour chaque personne
l’intérêt c'est-à-dire la réalité de la protection par rapport aux conditions réelles du
travail (ex : vaccination contre la leptospirose dans un «parc urbanisé » et vaccination
contre la leptospirose dans un parc animalier isolé en campagne).
3- Un suivi médical pourra être proposé en fonction des activités (bilan sanguin, examen
audiogramme lors d’activités exposant au bruit : outils ou cris d’animaux),
radiographie pulmonaire etc…
4- La connaissance des contraintes physiques sur l’appareil locomoteur et tendineux
permet d’adapter les équipements de protection collectifs et individuels (lors d’achats
d’EPI penser aux genouillères si des chutes sur les genoux peuvent survenir, aux
ceintures lombaires lors de manipulations très lourdes etc…).
Tout matériel ou équipement de protection ne sera utile que s’il est adapté au risque, au
personnel et aux conditions de travail. Dans ces conditions il sera porté et efficace.
C’est pour cette raison que cette
prévention ne peut s’envisager que dans le
cadre d’une collaboration entre le médecin,
le soigneur, le chef soigneur, l’agent chargé
de la mise en œuvre de la prévention
(ACMO dans la fonction publique) le
vétérinaire et la direction.
Le médecin du travail (de prévention)
est conseiller de l’entreprise et peut donc
faire une information pour aider les
directions lors de leurs achats de matériels
(ex : pour réduire les vibrations, les
manutentions, les ports de charge, etc…).
Le médecin du travail peut être une aide pour le médecin traitant lorsque ce dernier
s’interroge face à des symptômes pouvant être la traduction d’une maladie professionnelle. Le
médecin du travail comme le médecin traitant sont soumis chacun au secret médical.
Une collaboration entre le médecin traitant et le médecin du travail (de prévention) à
l’initiative du salarié peut être utile en cas de survenue de difficultés permanentes entraînant
la nécessité d’aménager le poste de travail.
Si vous avez des questions n’hésitez pas à me contacter à rosenfeld@mnhn.fr
(rédigé par le Docteur Rosenfeld)
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21. Capture de venimeux
Intervention de Fabrice Thete
Fabrice est venu au Pal pour nous parler des
reptiles, et plus précisément de la capture des
venimeux.
Comment identifier les espèces dangereuses ?
Quels sont les risques que l’on encoure si l’on
se fait mordre ?
Quelles précautions prendre quand on
manipule ces reptiles ?
Comment capturer et contenir les animaux de manière efficace et en sécurité ?
Fabrice a su nous montrer sa passion pour les reptiles tout en rappelant que la capture de
venimeux exige des compétences très particulières et une grande expérience.
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22. Protocole de gestion des animaux dangereux échappés
Intervention du Dr Florence Ollivet-Courtois
La gestion des échappées d’animaux dangereux est basée sur une bonne préparation du
protocole de gestion des échappées, qui doit être testé, une bonne préparation du personnel et
en particulier de l’encadrement responsable de la capture qui est beaucoup plus susceptible de
commettre des erreurs ou des oublis que le personnel exécutant.
Le principe fondamental d’un protocole d’échappée est que la santé et les vies humaines
sont plus importantes que n’importe quelle espèce menacée. Les personnels ne doivent pas se
mettre en danger (même si courir des risques calculés est inévitable dans cette situation).
L’urgence est donc dans la protection des personnes, pas forcement dans la capture.
L’élaboration et la communication de plans d’échappée au personnel sont prévues dans
plusieurs articles de l’arrêté zoo de mars 2004. Il s’agit d’une obligation réglementaire parfois
mal remplie par certaines structures zoologiques.
Il faut être conscient qu’en dehors de l’enceinte du
parc, le personnel du zoo n’a le droit d’intervenir que sur
réquisition des forces de sécurité. L’usage d’armes
hypodermiques ou d’abattage ne peut être entrepris sans
autorisation que dans le zoo lui-même (sauf établissements
publics).
Les protocoles d’échappée doivent tenir compte de
divers paramètres : poids et taille des animaux, conditions
climatiques et de luminosité, éventuelle destruction de
bâtiment ou de clôtures notamment lors d’incendies.
Un protocole ne peut être copié sur celui d’un autre
parc car le personnel et les matériels disponibles, les
espèces présentes, les bâtiments et la situation urbanisée ou
isolée sont autant de paramètres différents.
Chacun doit se voir confier des missions : l’accueil, les boutiques et restaurants, les
soigneurs, les secouristes, les services techniques, les personnes habilitées au tir
hypodermique et d’abattage, le vétérinaire, l’administratif de service.
Au cas où les capacités propres du parc seraient dépassées, il faut savoir passer la main
à des professionnels de l’urgence et de la sécurité, à même de neutraliser les animaux
échappés et de gérer les foules. Des contacts préalables sont donc indispensables avec les
sapeurs pompiers et les forces de police.
(rédigé par le Dr Florence Ollivet-Courtois)
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23. Simulation d’évasion sur le terrain
Florence et l’équipe du Pal ont mis en place des exercices de simulation d’évasion.
Régulièrement les employés du zoo s’entraînent afin de savoir comment réagir au cas où
malheureusement un animal dangereux viendrait à s’évader.
Aujourd’hui, les participants au colloque ont pu assister à un de ces entraînements, et
même être acteurs de cette simulation. En effet les soigneurs se sont retrouvés dans la peau de
visiteurs et ont pu suivre tout le déroulement de l’exercice en écoutant les conversations radio
des intervenants.
A la fin de l’entraînement, Florence a fait un débriefing afin qu’on puisse tirer des
leçons de cette simulation d’évasion.
Nous avons tous pu constater à quel point les employés du zoo sont bien préparés pour
ce genre d’intervention et l’importance de tels exercices.
Après qu’on nous ait mis en sécurité,
nous pouvons suivre le déroulement des
opérations en écoutant les conversations
radio entre les protagonistes.
Pendant l’exercice une actrice
simule le malaise d’un visiteur. Un
employé du zoo, entraîné à ce genre
de situation intervient.
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Chaque simulation est suivie d’un
débriefing. Ici, Florence commente
l’exercice auquel nous venons
d’assister.
Après quelques minutes, le lion
évadé a été localisé puis abattu.
L’animal est ensuite rapatrié en
voiture.
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24. Assemblée Générale de l’AFSA
Membres présents : 56
Membres excusés : 55
L’Assemblée Générale de l’AFSA a été ouverte à 16h au Parc Animalier Le Pal à
Dompierre sur Besbre. Virginie Roy, Vice-Présidente de l'AFSA, a souhaité la bienvenue à
l’ensemble des participants. Virginie Roy est désignée Présidente de séance et Nathalie
Marteel, Secrétaire de séance.
Rapport Moral 2008
a) Les adhésions :
Le nombre d’adhérents est en augmentation depuis la relance de l'association en avril
2008, à savoir : 35 adhésions.
b) Les activités de formation en 2008 :
Le colloque d'Amnéville a été un succès avec plus d’une centaine de participants. La
pertinence des thèmes abordés (enrichissement, nutrition, training, capture, etc.), ainsi que la
qualité des interventions ont, au vu des retours, été fort appréciées des participants. Le
workshop à La Vallée des Singes en octobre 2008 a eu également des retours très positifs,
notamment sur la qualité des intervenants et les thèmes abordés. Tous les adhérents de
l’association ont reçu les comptes-rendus des deux évènements.
c) Programme « AFSA dans les parcs » :
Durant l’année 2008 de nombreuses rencontres entre l’AFSA (une partie des membres
du bureau accompagnée d’adhérents volontaires) et des équipes de soigneurs ont eu lieu dans
différentes institutions zoologiques. Ces visites ont pour objectif de faire connaître
l’association et d’élargir le réseau afin d’optimiser les échanges entre les soigneurs. Ainsi
l’AFSA s’est rendu dans une dizaine d’établissements zoologiques français en l’espace d’un
an.
d) Outils de communication :
Les deux principaux outils de communication de l’association sont le site internet et le
forum de discussion. Ce dernier, qui compte plus de 160 membres, permet de maintenir en
permanence un dialogue entre les soigneurs qui peuvent partager leur savoir, mais est aussi un
moyen pour nos adhérents de suggérer des idées pour que l’AFSA progresse.
e) Parrainage d'Awely :
En 2008 l’association a soutenu Awely qui travaille dans l’objectif d’améliorer la
cohabitation entre les hommes et les animaux sauvage. A chaque nouvelle adhésion, l’AFSA a
reversé un euro à cette ONG. Lors de notre Assemblée Générale, nous avons pu ainsi remettre
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un chèque de 150 euros à Monsieur Renaud Fulconis, Directeur d’Awely. Ce partenariat est
allé encore plus loin puisque Renaud Fulconis a intégré le comité « AFSA Conservation » en
tant que consultant.
Le rapport moral a été approuvé par l’Assemblée Générale.
Bilan Financier 2008
a) Bilan sur les Adhésions/Cotisations :
Soit un total de 111 adhésions pour l’année 2008. Sachant que les 76 participants à la
conférence à Amnéville ont bénéficié de leur adhésion (membres actifs) à l’AFSA et ce, pour
une année.
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Soit un total de 617,00 € pour l’année 2008 (27 membres actifs/1 membre bienfaiteur).
En conclusion : Le nombre d’adhérents est en augmentation depuis la relance de l'association
en avril 2008 (Conférence au Zoo d’Amnéville).
b) Bilan sur les évènements 2008 :
Conférence au Parc Zoologique d’Amnéville (du 10 au 12 avril 2008)
76 participants soit un total de 3 800,00 €
Organisation soit un coût total de 4 890,60 €
Page 65

En conclusion : Le Parc Zoologique d’Amnéville a participé à l’organisation de la conférence
soit 2 835,00 €. Au vu de cette participation, l’AFSA a fait un bénéfice de 1 744,40 €.
Workshop « Primatologie » à la Vallée des Singes (les 21 et 22 octobre 2008)
45 participants soit un total de 2 751,26 €
Organisation soit un coût de 3 702,22 €
En conclusion : La Vallée des Singes a participé à l’organisation du workshop soit 1 000,00 €.
Au vu de cette participation, l’AFSA a fait un bénéfice de 49,04 €.
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c) Bilan sur les frais divers :
Total des dépenses : 1 594,08 €
d) Bilan sur les sponsors :
Zoo d’Amnéville : 296,00 € (hébergement du site internet)
Nausicaa : 250,00 €
En conclusion : Au 31 décembre 2008, l’AFSA dispose de 2 251,39 € sur le compte bancaire.
Il se résume par une situation financière saine et active. Les bénéfices servent principalement
à financer les frais des workshops et colloques annuels.
Le rapport financier a été approuvé par l’Assemblée Générale.
Projets 2009
- Nouveau site internet : Depuis plusieurs mois, nous travaillons sur la création d’un nouveau
site internet, plus complet et plus esthétique. Nous espérons qu’il sera en ligne pour début
mars 2009.
- Sponsoring : Nous souhaitons développer des partenariats avec des sponsors afin de réduire
les coûts d’inscriptions aux conférences et workshops AFSA.
- Workshop : Nous prévoyons d’organiser un workshop à thème à l’automne.
- Action Conservation : Le comité « AFSA Conservation » envisage d’organiser une soirée
dans le but de récolter des fonds qui seront reversés à un programme de sauvegarde.
- Zootours : Nous allons poursuivre notre programme « AFSA dans les parcs » en France.
- Comités : Nous allons développer davantage les 5 comités AFSA (« Enrichissement »,
« Medical Training », « Conservation », « Pédagogie », « Soins et Gestion des animaux
captifs »). Le but est de constituer de véritables groupes de travail dans chacune de ces
spécialités qui seront aidés de « consultants professionnels ».
Page 67

Modification du bureau
Démission du Président, Monsieur Laurent Fontaine. Virginie Roy, Vice-Présidente,
assumera les fonctions de la présidence.
La modification du bureau a été approuvé par l’Assemblée Générale.
Questions diverses
Aucune remarque n’a été faite.
Tous les points ayant été traités, l’Assemblée Générale a été clôturée à 17 heures.
(rédigé par Nathalie Marteel)
Page 68

L
a connaissance est la seule chose qui s’accroit lorsqu’on la partage.
(Sacha Boudjema)
Quand un soigneur se rend à une conférence AFSA, il vient partager ses connaissances.
Sur place, il rencontre d’autres professionnels ; ils discutent, échangent leurs points de vue…
A la fin du colloque chacun repart dans son « zoo » avec de nouvelles idées. C’est la mission
que s’est fixée l’AFSA !
Cet évènement au Pal a remporté un franc succès au vue des retours, preuve indéniable
d’un fort attachement des animaliers pour leur métier et leur association.
Ce compte-rendu a été réalisé par Anthony Ciréfice et Nathalie Marteel.
Page 69

25. Action carbone
Le changement climatique est de plus en plus au cœur de nos préoccupations. Aujourd’hui,
nous sommes tous conscients que nos diverses actions quotidiennes ont un impact, bien
souvent négatif, sur notre environnement. Sensibilisés de part notre travail au développement
durable, une association telle que la nôtre se doit d’avoir un comportement responsable.
C’est pourquoi, cette année, notre association a décidé de soutenir le programme Action
Carbone de l’association GoodPlanet, présidée par Yann Arthus-Bertrand. Ce programme, à
but non lucratif, a pour objectif de réduire notre impact sur le réchauffement de la planète par
le calcul, la réduction et la compensation de nos émissions de CO2.
Conscients des émissions de gaz à effet de serre engendrées par les déplacements aux
conférences et aux workshops que nous proposons, nous avons décidé d’informer nos
participants sur leur impact et ceci, afin de leur permettre de le compenser avec le programme
Action Carbone. Cette compensation prend la forme d’un don qui sera utilisé pour le
financement de projets permettant de réduire les émissions de gaz à effet de serre (Energies
renouvelables, économies d’énergie…) ou d’absorber une partie du carbone atmosphérique
(Plantation sur des zones déboisées…).
L’AFSA a récolté et reversé 23,75 € au programme Action Carbone lors de cet évènement.
Merci de votre participation. Continuons à soutenir ce programme !
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26. Participants à la Conférence/Assemblée Générale au
Parc Animalier Le Pal
ADAM Stéphane Soigneur animalier Lille
AMELIN Kévin Soigneur animalier
Parc en construction-
Investigateur du projet
BADIN Léna Soigneur animalier Bois de Saint-Pierre
BAFFOIGNE Julie Soigneur animalier Lunaret
BAUDOIN Frédéric Soigneur animalier Lunaret
BELZIC François Soigneur animalier
BERNASCONI Astrid Etudiante éthologie
BODSON Sandy
Stagiaire soigneur
animalier
Vendôme
BOULLARD Carole Soigneur animalier Fort-Mardyck
BRINON Chloé
Soigneur animalieranimatrice
Borce
CHAZE Patrick Soigneur animalier Lunaret
CROCHU Bérénice Soigneur animalier La Flèche
DARRIET Jérôme
Responsable du
personnel
La Palmyre
DAVIAUD Aurélie
Stagiaire soigneur
animalier
Carquefou
DEHAESE Alice Soigneur animalier Colony
DELAGNEAU Loïc Responsable animalier Nancy
DEPOITTE Frédéric Soigneur animalier Maubeuge
DEVERNAY Marie
Stagiaire soigneur
animalier
Carquefou
DUMAS Jérôme Soigneur animalier Sigean
DURAND Nathan Soigneur animalier Colony
FICHET Andy Soigneur animalier Pont-Scorff
GARRIGUE Laure Soigneur animalier Amiens
GAUDIN Julie
Stagiaire soigneur
animalier
Vendôme
GAUTHIER Stéphane Soigneur animalier Parc des Félins
GAUTIER Julie
Stagiaire soigneur
animalier
GENDRE Shirley
Soigneur animalieranimatrice
Jurques
GIRAUD Colin
Stagiaire soigneur
animalier
Cavex
GUILLAUDIN Marcel Responsable technique Auxois
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HOSTE Florence Animatrice Amnéville
KUREK Fabien Soigneur animalier Reynou
LARDOUX Anne-Sophie Soigneur animalier Amiens
LE GAC Alexis Soigneur animalier Mulhouse
LE MOIGN Richard
Responsable
formation
Vendôme
LECLERCQ Mickaël Soigneur animalier Maubeuge
LECOURT Audrey Soigneur animalier
LEMAIRE Sandrine Responsable animalier Lille
LEROYER David Soigneur animalier La Barben
LEROYER Dorothée Soigneur animalier
Entraîneur-
La Barben
LEVALLOIS Laure formatrice/Consultante
libérale
LEVIEUGE Clothilde Soigneur animalier Lille
MAILLE Audrey Etudiante éthologie
MARTEAU Jérémie
MICHEL Xavier Responsable animalier CERZA
MIHE Emmanuelle Soigneur animalier Ménagerie du Jardin des Plantes
NEBBALI Mehdi
Stagiaire soigneur
animalier
Carquefou
NICAUD Hélène Soigneur animalier Fort-Mardyck
PALACIN Bruno Soigneur animalier Mulhouse
PERIMONY Baptiste Soigneur animalier
PERIO Anne-Gwénaël Soigneur animalier Clères
PIERROT Angélique Soigneur animalier Reynou
PLACE Vincent Soigneur animalier La Planète des Crocodiles
PONCET Anaëlle Soigneur animalier Colony
POTAUFEU Yann Soigneur animalier Mulhouse
PRIGENT Corentin Soigneur animalier La Bourbansais
PRUD’HOMME Clara
Stagiaire soigneur
animalier
Vendôme
RAULET Yann Soigneur animalier Lunaret
REBIS Guillaume Soigneur animalier Whipsnade (Angleterre)
RETAILLEAU Alexandre Soigneur animalier Doué La Fontaire
RIGUET Pascal Soigneur animalier Zoodyssée
ROLAND Barbara
Soigneur animalierdresseur
La Flèche
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ROMANS Marc Soigneur animalier Lunaret
SABATIER Pascale
Responsable
formation
Gramat
SAHNOUNE Alexis
Stagiaire soigneur
animalier
Carquefou
VASSE Priscille Soigneur animalier Trégomeur
VERNADAT Florence Soigneur animalier Clères
VIGNAUD Nicolas Soigneur animalier Maubeuge
WILLMANN Gérard Soigneur animalier Cigoland
WINKLER Laura
Stagiaire soigneur
animalier
Vendôme
Soigneurs du Pal présents :
BEAUGE Pierre-Marie Soigneur animalier
BASSANO Julien Soigneur animalier
BEGUET Raphaël Soigneur animalier
BOURET Sébastien Soigneur animalier
BUDIN Kelly Soigneur animalier
CHOQUET Grégory Soigneur animalier
DENNEMONT Damien Stagiaire soigneur animalier
GELI Nicolas Soigneur animalier
GUIGNURD Audrey Stagiaire soigneur animalier
KARGER Céline Soigneur animalier
LAFITTE Magali Soigneur animalier
MARTEL Kilian Stagiaire soigneur animalier
MONIN Pascal Soigneur animalier
NOBLET Amaelle Soigneur animalier
NOORDERMEER Wendy Responsable animalier
PEGORARO Mickaël Soigneur animalier
PINAULT Jérémy Soigneur animalier
ROUSSET Nolwen Soigneur animalier
VERCAIGNE Frédéric Soigneur animalier
Intervenants :
AVRIL Christine Fondatrice du GAEP
BEC Christophe Curateur « Oiseaux » à Beauval
BETTONI Gil Responsable animalier à la Palmyre
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CAMMAS Pierre Responsable du secteur « Eléphants » à Pont-Scorff
CAPON Jérémie Responsable du secteur « Gorilles » à Beauval
CHARPENTIER Jean-Marc Vice-Président de la SNDPZ
COLIN Hélène Responsable du secteur « Primates » au Pal
DESMOULINS Aude Assistante « Sciences et Conservation » à Beauval
FORIN-WIART Marie-Amélie
Etudiante
Humain »
Master 2 « Comportement Animal &
FULCONIS Renaud Directeur d’AWELY
KRIEF Sabrina
Association « Projet pour la Conservation des Grands
Singes »
LECU Alexis Vétérinaire praticien au Parc Zoologique de Paris
MEGUERDITCHIAN Adrian Ethologue à la station de primatologie de Rousset
OLLIVET-
COURTOIS
Florence
Consultante itinérant en médecine, chirurgie et élevage
d’espèces animales sauvages et exotiques
PICARD Guillaume Responsable pédagogique au Pal
PICHON Jean-Marc Responsable Carquefou
ROSENFELD Frédérique
Médecin spécialisé dans la médecine du travail et
tropicale
THETE Fabrice Directeur de Touroparc
TORTSCHANOFF Sonia Vétérinaire au Pal
Membres du bureau de l’AFSA présents :
CIREFICE Anthony Soigneur-animalier carnivores Thoiry
DORVAL Mathieu Chef-animalier-adjoint
Ménagerie du Jardin des
Plantes
LACOSTE Guillaume Soigneur-animalier L'Île aux Serpents
LE PALLEC Meven Soigneur-animalier La Vallée des Singes
MARTEEL Nathalie Soigneur-animalier Fort-Mardyck
MICHAULT Mickaël Soigneur-animalier Branféré
POUVREAU Sébastien Soigneur-animalier Champrépus
ROY Virginie Soigneur-animalier Nausicaä
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