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Tolkien : un autre regard sur la Terre du Milieu - Edysseus

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que les « contes de fées » sont naturellement destinés aux enfants<br />

(avec ou sans l‟ajout de <strong>la</strong> p<strong>la</strong>isanterie stupide « de sept à soixantedix-sept<br />

ans »). […] [Ce<strong>la</strong>] a cependant eu des effets malheureux <strong>sur</strong><br />

le mode d‟expression et <strong>la</strong> méthode narrative, que j‟aurais corrigée si<br />

je n‟avais pas été aussi pressé. [215]. (Si certaines parties ou certains<br />

éléments semblent « puérils », c‟est parce que je suis puéril et que<br />

personnellement j‟aime ce genre de choses, encore maintenant.) [234].<br />

Mais mes conceptions à ce sujet, je les ai exposées dans <strong>un</strong>e<br />

conférence prononcée à St Andrews ([…] elle a finalement été publiée<br />

[…] sous le titre « Du Conte de fées »). [165]<br />

Essai dans lequel vous montrez en quoi vos récits se démarquent<br />

des allégories…<br />

Je n‟aime pas l‟Allégorie Ŕ l‟allégorie consciente et délibérée Ŕ, mais<br />

toute tentative pour expliquer <strong>la</strong> portée <strong>du</strong> mythe ou <strong>du</strong> conte de fées<br />

doit recourir au <strong>la</strong>ngage allégorique. (Et, bien enten<strong>du</strong>, plus <strong>un</strong>e<br />

histoire a de « vie », plus elle se prêtera à des interprétations<br />

allégoriques ; tandis que meilleure est l‟allégorie intentionnelle, plus<br />

elle sera acceptable comme simple histoire.) [131] C‟est <strong>un</strong> « conte de<br />

fées », mais écrit Ŕ conformément à <strong>la</strong> conviction, que j‟ai <strong>autre</strong>fois<br />

exprimée dans <strong>un</strong> long essai « Du Conte de fées », qu‟il s‟agit <strong>du</strong><br />

public adéquat Ŕ pour des a<strong>du</strong>ltes. Car je pense que le conte de fées a<br />

sa propre manière de réfléchir <strong>la</strong> « vérité », différente de celle de<br />

l‟allégorie, de <strong>la</strong> satire (filée) ou <strong>du</strong> « réalisme » Ŕ et d‟<strong>un</strong>e certaine<br />

façon, plus puissante. Mais avant tout, il doit être réussi comme<br />

simple récit, passionner, donner <strong>du</strong> p<strong>la</strong>isir, et même émouvoir par<br />

moments, et se voir reconnaître <strong>un</strong>e crédibilité (littéraire) à l‟intérieur<br />

de son propre monde inventé. Réussir ce<strong>la</strong> était mon objectif premier.<br />

[181]<br />

Mais de quoi parle vraiment Le Seigneur des Anneaux ?<br />

Il n‟est « question » dans ce livre de rien d‟<strong>autre</strong> que de lui-même. Il<br />

n‟y a as<strong>sur</strong>ément auc<strong>un</strong>e intention allégorique, générale, particulière,<br />

ou se rapportant à l‟actualité, morale, religieuse ou politique. La seule<br />

critique qui m‟ait ennuyé est que le livre « ne contient auc<strong>un</strong>e<br />

religion ». [165]<br />

13

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