PDF - 729 KO Fiche projet - Ouranos
PDF - 729 KO Fiche projet - Ouranos
PDF - 729 KO Fiche projet - Ouranos
Create successful ePaper yourself
Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.
››››››››››››››››› PROJET TERMINÉ ››››››››››››<br />
EFFETS DES CHANGEMENTS CLIMATIQUES SUR LA BIODIVERSITÉ<br />
DU QUÉBEC (Projet CC-Bio)<br />
www.ouranos.ca<br />
CONTEXTE<br />
La gestion des écosystèmes et de toute la biodiversité du Québec pourrait être affectée<br />
par les changements climatiques. Des liens très étroits unissent en effet le climat<br />
et la biodiversité, puisque la répartition des espèces dépend directement du climat<br />
à l’échelle continentale. Mais comment les espèces réagissent-elles aux changements<br />
climatiques ? Que peut-on prévoir pour l’avenir ? Une quantité phénoménale<br />
d’observations de plantes et d’animaux a été archivée au Québec depuis des décennies<br />
et la communauté scientifique internationale a développé depuis 20 ans des outils de<br />
modélisation de la biodiversité et du climat. Le <strong>projet</strong> CC-Bio a utilisé ce contexte de<br />
recherche pour fournir des réponses novatrices à des questions très importantes en<br />
matière d’écosystèmes et de biodiversité du Québec.<br />
OBJECTIFS<br />
• Évaluer comment la phénologie et la répartition des espèces ont été affectées par les<br />
changements climatiques récents.<br />
• Modéliser la répartition géographique actuelle de plus de 700 espèces afin de<br />
<strong>projet</strong>er dans le futur leur répartition potentielle selon différents scénarios de changements<br />
climatiques.<br />
• Identifier les espèces et les régions du Québec particulièrement sensibles aux<br />
changements climatiques, afin de développer des stratégies de conservation de<br />
la biodiversité québécoise.<br />
DÉMARCHE<br />
• Acquisition et construction de bases de données décrivant la répartition de plus de<br />
700 espèces d’arbres, d’autres plantes, d’amphibiens et d’oiseaux.<br />
• Élaboration de modèles de niches (approche multimodèle) permettant d’identifier<br />
la relation entre des variables climatiques et la répartition des espèces représen-<br />
tatives de la biodiversité du Québec.<br />
• Projection de ces modèles selon différents scénarios de changements climatiques<br />
afin de simuler la répartition future potentielle de ces espèces pour les horizons<br />
temporels 2041-2070 et 2071-2100.<br />
• Estimation du degré de confiance associé aux répartitions potentielles futures des<br />
espèces.<br />
RÉFÉRENCE<br />
Berteaux D., Effets des CC sur la biodiversité du Québec. 2011.<br />
Rapport final pour <strong>Ouranos</strong> (en anglais seulement).<br />
http://www.ouranos.ca/media/publication/12_RapportBerteaux-2011.pdf<br />
Photo : Jacques Larivée (Regroupement QuébecOiseaux)<br />
IMPACTS ET ADAPTATION<br />
PROGRAMME : ÉCOBIOCC<br />
DÉBUT ET FIN DU PROJET<br />
SEPTEMBRE 2007 • SEPTEMBRE 2011<br />
Information :<br />
Robert Siron<br />
<strong>projet</strong>@ouranos.ca<br />
514-282-6464<br />
RESPONSABlE SCIENTIFIqUE<br />
● Dominique Berteaux<br />
Université du Québec à Rimouski<br />
AUTRES PARTICIPANTS<br />
● Agence Parcs Canada<br />
● Canards Illimités Canada<br />
● Conservation de la Nature Canada<br />
● Ministère du Développement durable,<br />
de l’Environnement et des Parcs<br />
● Ministère des Ressources naturelles<br />
et de la Faune<br />
● Regroupement QuébecOiseaux<br />
● Service Canadien de la Faune<br />
(Environnement Canada)<br />
● Société d’Histoire Naturelle de<br />
la Vallée du Saint-Laurent<br />
● Université de Montréal<br />
● University of Maine (USA)<br />
● Université Joseph Fourier (France)<br />
● Université McGill<br />
● Wright State University (USA)<br />
Voir au verso<br />
pour les résultats.<br />
FINANCEMENT<br />
et autres financements
››››››››››››››› PROJET TERMINÉ (SUITE) ››››››››››<br />
EFFETS DES CHANGEMENTS CLIMATIQUES SUR LA BIODIVERSITÉ<br />
DU QUÉBEC (Projet CC-Bio)<br />
RÉSUlTATS<br />
Un profond remaniement des communautés animales et végétales du Québec au cours du 21 e siècle est prévu. Un déplacement<br />
important des aires de distribution vers le nord est en effet à attendre, sous des conditions climatiques futures plus chaudes, pour un<br />
grand nombre d’espèces. Ceci renforce l’hypothèse du paradoxe de la biodiversité nordique, qui suggère une augmentation future de la<br />
biodiversité dans les écosystèmes nordiques dans un contexte de changement climatique. Le réchauffement climatique devrait cependant<br />
aussi provoquer des déséquilibres importants à l’intérieur de certains écosystèmes. Des surprises écologiques sont inévitables car il<br />
est impossible de prévoir la trajectoire future de milliers d’espèces.<br />
Date d’arrivée printanière du bruant à gorge blanche au Québec<br />
La répartition future de nombreuses espèces va changer.<br />
Alors que beaucoup d’espèces atteignent au Québec la<br />
limite nordique de leur répartition, les conditions climatiques<br />
futures deviendront favorables au-delà de cette limite pour<br />
bon nombre d’entre elles. La figure à droite en illustre un<br />
exemple par l’augmentation potentielle du nombre d’espèces<br />
d’amphibiens d’ici 2080. La capacité de migration de chaque<br />
espèce et son aptitude à s’établir dans de nouveaux environnements<br />
influenceront cependant fortement la façon<br />
dont elles vont profiter de ce nouveau climat.<br />
Par contre, le climat futur pourrait devenir défavorable au<br />
maintien de certaines espèces dans la partie sud de leur<br />
aire de répartition au Québec. Par exemple, plusieurs arbres,<br />
comme le bouleau jaune ou l’érable à sucre, pourraient<br />
souffrir de stress hydriques et dépérir dans le sud-ouest du<br />
Québec.<br />
Les espèces répondent déjà aux changements climatiques. Chez<br />
les oiseaux migrateurs, les observations ont montré que la plupart<br />
d’entre eux avaient devancé leur arrivée printanière au Québec.<br />
C’est le cas du bruant à gorge blanche (figure ci-contre), qui arrive en<br />
moyenne une dizaine de jours plus tôt qu’il y a 40 ans. Cependant,<br />
la réponse d’arrivée est très variable d’une espèce d’oiseaux à<br />
l’autre. Ceux qui migrent sur de grandes distances n’ont pas encore<br />
aujourd'hui modifié de manière significative leur date d’arrivée pour<br />
l’ajuster aux changements du climat.<br />
En forêt, un tiers des espèces d’arbres étudiées ont progressé vers<br />
le nord depuis 40 ans. C’est notamment le cas du bouleau à papier<br />
et de l’érable rouge, dont la limite nord de répartition a avancé en<br />
moyenne d’une cinquantaine de kilomètres.<br />
Nombre d’espèces d’amphibiens observées et potentielles<br />
RECOMMANDATIONS POUR l'ADAPTATION<br />
➔ La fragmentation des habitats devra être réduite pour favoriser la réorganisation spatiale des espèces;<br />
➔ Le réseau d’aires protégées devrait continuer d’être étendu et d'être pensé en fonction des changements climatiques;<br />
➔ Un bon système de surveillance de la biodiversité du Québec est nécessaire pour détecter les changements et y réagir<br />
à temps. Les observations des naturalistes doivent être mieux valorisées.<br />
›››››››››››››››››››››››››››