le biodôme de montréal : plus écoénergétique - CETAF
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énergétique<br />
et du St-Laurent marin. La quatrième thermopompe<br />
Trane RTWD <strong>de</strong> 250 tonnes est dédiée au<br />
mon<strong>de</strong> polaire. Les thermopompes servent à la<br />
fois en refroidissement et en chauffage par <strong>le</strong><br />
biais <strong>de</strong> la récupération. Le froid et la cha<strong>le</strong>ur<br />
sont distribués partout dans <strong>le</strong> bâtiment au moyen<br />
d’un réseau au glycol complètement repensé pour<br />
maximiser <strong>le</strong> potentiel <strong>de</strong> récupération <strong>de</strong> cha<strong>le</strong>ur<br />
<strong>de</strong>s thermopompes.<br />
La récupération <strong>de</strong> cha<strong>le</strong>ur estiva<strong>le</strong><br />
Les zones <strong>de</strong>s mon<strong>de</strong>s marin et polaire sont<br />
climatisées mécaniquement toute l’année par <strong>le</strong>s<br />
thermopompes pour <strong>de</strong>s fins <strong>de</strong> refroidissement<br />
et <strong>de</strong> déshumidification. En été, la charge <strong>de</strong><br />
climatisation récupérée est amp<strong>le</strong>ment suffisante<br />
pour fournir la majorité du chauffage du bâtiment,<br />
notamment cel<strong>le</strong> <strong>de</strong> la forêt tropica<strong>le</strong>.<br />
La récupération <strong>de</strong> cha<strong>le</strong>ur<br />
hiverna<strong>le</strong><br />
Le chauffage périphérique du bâtiment était auparavant<br />
assuré par <strong>de</strong>s plinthes é<strong>le</strong>ctriques et<br />
<strong>de</strong>s serpentins é<strong>le</strong>ctriques dans la ventilation.<br />
L’eau chau<strong>de</strong> glycolée provenant <strong>de</strong> la récupération<br />
<strong>de</strong> cha<strong>le</strong>ur <strong>de</strong>s thermopompes circu<strong>le</strong><br />
maintenant dans <strong>le</strong>s serpentins <strong>de</strong> climatisation<br />
<strong>de</strong> la ventilation durant l’hiver. Le chauffage est<br />
donc en gran<strong>de</strong> partie assuré par la ventilation.<br />
Les plinthes é<strong>le</strong>ctriques, bien qu’el<strong>le</strong>s aient été<br />
conservées, sont beaucoup moins sollicitées. La<br />
capacité <strong>de</strong> chauffage <strong>de</strong>s thermopompes dépend<br />
directement <strong>de</strong> la charge <strong>de</strong> climatisation du<br />
bâtiment. L’hiver venu, cel<strong>le</strong>-ci diminue. Certaines<br />
solutions ont été élaborées pour maximiser la<br />
production d’eau chau<strong>de</strong> par <strong>le</strong>s thermopompes.<br />
Le refroidissement naturel <strong>de</strong> <strong>plus</strong>ieurs systèmes<br />
<strong>de</strong> ventilation (grâce à l’air froid extérieur) a été<br />
réduit au profit du refroidissement mécanique.<br />
Ainsi, en maintenant une charge <strong>de</strong> refroidissement<br />
un peu <strong>plus</strong> é<strong>le</strong>vée, <strong>le</strong>s thermopompes<br />
génèrent <strong>plus</strong> <strong>de</strong> cha<strong>le</strong>ur au con<strong>de</strong>nseur. Des<br />
serpentins <strong>de</strong> climatisation (récupération) ont<br />
été installés dans <strong>le</strong> conduit d’évacuation commun<br />
<strong>de</strong> <strong>plus</strong>ieurs systèmes <strong>de</strong> ventilation. Enfin, la<br />
géothermie ouverte permet d’al<strong>le</strong>r chercher <strong>de</strong> la<br />
cha<strong>le</strong>ur additionnel<strong>le</strong>.<br />
Géothermie ouverte<br />
Une expertise hydrogéologique préalab<strong>le</strong> a permis<br />
d’i<strong>de</strong>ntifier la présence d’une nappe phréatique<br />
importante sous <strong>le</strong> Biodôme. L’installation tire<br />
<strong>le</strong> <strong>biodôme</strong> possè<strong>de</strong> un <strong>de</strong>s <strong>plus</strong> importants systèmes<br />
<strong>de</strong> géothermie ouverte réalisés au canada.<br />
profit <strong>de</strong> cet avantage avec un <strong>de</strong>s <strong>plus</strong> importants<br />
systèmes <strong>de</strong> géothermie ouverte réalisés<br />
au Canada. La géothermie est utilisée en appoint<br />
à la récupération <strong>de</strong> cha<strong>le</strong>ur pour comb<strong>le</strong>r <strong>le</strong>s<br />
besoins <strong>de</strong> climatisation ou <strong>de</strong> chauffage en fonction<br />
<strong>de</strong>s saisons. Le puits <strong>de</strong> pompage et celui<br />
<strong>de</strong> rejet n’ont que 25 mètres <strong>de</strong> profon<strong>de</strong>ur. Ils<br />
livrent 2 725 m 3 d’eau par jour en pério<strong>de</strong> <strong>de</strong> pointe.<br />
Il est important <strong>de</strong> noter que 100 % <strong>de</strong> l’eau pompée<br />
est retournée à la nappe souterraine. En hiver,<br />
l’eau <strong>de</strong> la nappe est refroidie afin d’en extirper<br />
la cha<strong>le</strong>ur pour <strong>le</strong> chauffage du bâtiment. En été,<br />
l’effet inverse se produit et l’excé<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> cha<strong>le</strong>ur<br />
du Biodôme y est rejeté. Des échangeurs à parois<br />
doub<strong>le</strong>s ont été choisis pour séparer <strong>le</strong> réseau<br />
d’eau glycolée du bâtiment et l’eau <strong>de</strong> la nappe<br />
phréatique. Ceci évite tout risque <strong>de</strong> contamination<br />
<strong>de</strong> la nappe.<br />
La ventilation optimisée<br />
Les besoins <strong>de</strong> ventilation du bâtiment sont importants<br />
et essentiels à la survie <strong>de</strong>s col<strong>le</strong>ctions<br />
vivantes. Pour réduire la consommation d’énergie,<br />
trente-cinq moteurs <strong>de</strong> ventilateurs et <strong>de</strong> pompes<br />
ont été remplacés par <strong>de</strong>s moteurs à haute efficacité.<br />
Ceux-ci sont alimentés par <strong>de</strong>s entraînements à<br />
vitesse variab<strong>le</strong>. Ainsi, la vitesse <strong>de</strong>s ventilateurs est<br />
modulée en fonction <strong>de</strong> l’horaire et <strong>de</strong>s points <strong>de</strong><br />
température <strong>de</strong> consigne. L’apport d’air neuf <strong>de</strong> certains<br />
secteurs est contrôlé par <strong>de</strong>s capteurs <strong>de</strong> CO 2.<br />
L’éclairage complète <strong>le</strong> so<strong>le</strong>il<br />
Malgré l’imposant toit fenestré du Biodôme,<br />
l’éclairage artificiel est essentiel. L’éclairage<br />
existant a été remplacé par une combinaison<br />
Photo : Ecosysteme inc.<br />
Photo : Ecosysteme inc.<br />
Par Gaëtan Tremblay<br />
Avec la collaboration <strong>de</strong><br />
MM. olivier Matte, ing. PA®LEED<br />
et André-benoît Allard, ing.,<br />
d’Ecosystem inc.<br />
<strong>de</strong> lampes aux halogénures métalliques et <strong>de</strong><br />
lampes au sodium à haute pression <strong>de</strong> 1000 W. Cet<br />
éclairage offre un meil<strong>le</strong>ur ren<strong>de</strong>ment lumineux<br />
et est mieux adapté aux besoins <strong>de</strong>s plantes. Les<br />
transformateurs associés à ces lampes ont aussi<br />
été déménagés à l’extérieur <strong>de</strong>s écosystèmes,<br />
à l’écart <strong>de</strong>s rayons du so<strong>le</strong>il. « Cette mesure a<br />
permis <strong>de</strong> réduire <strong>le</strong> bruit occasionné par la surchauffe<br />
<strong>de</strong>s ballasts en raison <strong>de</strong> <strong>le</strong>ur détérioration,<br />
explique André-Benoît Allard. Cette nuisance<br />
sonore agaçait <strong>le</strong>s visiteurs attentifs aux bruits <strong>de</strong><br />
la faune. » Dans <strong>le</strong>s zones <strong>de</strong> bureaux, <strong>le</strong>s vieux<br />
fluorescents T-12 ont aussi été remplacés par <strong>de</strong>s<br />
T-8 <strong>plus</strong> performants.<br />
l’installation <strong>de</strong> nouveaux équipements dans un édifice<br />
existant.<br />
Effets sur la consommation<br />
D’un point <strong>de</strong> vue global, la surconsommation<br />
é<strong>le</strong>ctrique <strong>de</strong>s thermopompes est compensée<br />
par l’ensemb<strong>le</strong> <strong>de</strong>s autres mesures é<strong>le</strong>ctriques<br />
dans <strong>le</strong> bâtiment (optimisation <strong>de</strong> l’éclairage, <strong>de</strong>s<br />
pompes et <strong>de</strong>s ventilateurs). La majeure partie<br />
<strong>de</strong>s économies provient donc <strong>de</strong> la réduction<br />
quasi complète <strong>de</strong> la consommation <strong>de</strong> vapeur<br />
et d’eau glacée achetées à la RIO. La consommation<br />
é<strong>le</strong>ctrique tota<strong>le</strong> du bâtiment n’a que très<br />
peu augmenté.<br />
Les améliorations apportées au Biodôme, à l’Insectarium<br />
et au Jardin botanique totaliseront <strong>de</strong>s<br />
économies annuel<strong>le</strong>s d’un million <strong>de</strong> dollars, soit<br />
près <strong>de</strong> 27 % <strong>de</strong> la facture d’énergie antérieure.<br />
L’ensemb<strong>le</strong> <strong>de</strong>s travaux du projet sera donc remboursé<br />
en moins <strong>de</strong> dix ans.<br />
Climapresse, mars – avril 2011 — 7