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Levez-vous sans soins avant le soleil Que le midi vous trouve sur ...

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Mes 50 ans de souvenirs du Camp Carowanis<br />

W.J. Chris Morgan<br />

Voici <strong>le</strong>s souvenirs de mes années vécues au ‘Camp pour<br />

enfants diabétiques du Québec’. Il faudra me pardonner <strong>le</strong>s<br />

quelques inexactitudes possib<strong>le</strong>s étant donné que ces événements<br />

ont eu lieu il y a plus de quarante ans. Je débuterai en<br />

<strong>vous</strong> racontant mes souvenirs des camps, qui ont précédé<br />

celui de l’emplacement actuel de Carowanis.<br />

Diagnostiqué diabétique en 1959, je n’ai donc pas pu assister<br />

au premier camp pour enfants diabétiques qui a eu lieu en<br />

1958 à St-Alphonse de Rodriguez, au camp pour <strong>le</strong>s louveteaux<br />

Jackson Dodds. Ce camp recevait alors vingt enfants<br />

pour une durée de dix jours. Notre infirmière Dorothy Ainger<br />

et Dre Belmonte y étaient déjà.<br />

LES TOUTS DÉBUTS<br />

Mon premier Camp fut au Camp Chap<strong>le</strong>au (Old Brewery<br />

Mission), à Wenworth dans <strong>le</strong>s Laurentides. Ce qui m’a <strong>le</strong><br />

plus frappé c’est qu’on s’y rendait par train. Les rails passaient<br />

à l’extrémité du camp, de sorte qu’en débarquant du<br />

train on pouvait se rendre à pied à nos cabines. La natation<br />

présentait un défi de tail<strong>le</strong>. Bien qu’il y ait eu des sauveteurs,<br />

l’eau y était si marécageuse qu’un observateur était toujours<br />

aux aguets pour épier <strong>le</strong>s serpents d’eau. Au son de l’a<strong>le</strong>rte<br />

tous quittaient l’eau en bloc.<br />

J’ai aussi <strong>le</strong> souvenir qu’à ce même camp, Dre Mimi Belmonte<br />

et garde Dorothy Ainger <strong>sur</strong>veillaient <strong>le</strong>s analyses<br />

d’urine qui se déroulaient sous la véranda du Cha<strong>le</strong>t, notre<br />

première infirmerie!<br />

Les deux années suivantes (1960 et 1961) <strong>le</strong> camp a eu lieu<br />

près de Magog, en Estrie – au Camp Wilvaken. La plage<br />

était bel<strong>le</strong> et on y pratiquait <strong>le</strong> canot et la voi<strong>le</strong>. Nous dormions<br />

dans des cabines. Permettez-moi d’introduire ici une<br />

anecdote particulière. En 1970, j’assistais à une séance éducative<br />

à cet endroit. L’idée m’est venue de piquer une seringue<br />

à insuline dans <strong>le</strong> mur de notre cabine comme mémento<br />

des temps passés. Ma boutade a mal tournée car lors<br />

de l’ouverture du camp <strong>le</strong> personnel a trouvé la seringue. On<br />

croyait avoir découvert que <strong>le</strong>s campeurs de l’année précédente<br />

avaient consommé de la drogue ! Heureusement Pat<br />

Mingie, une ancienne de Carowanis qui se trouvait là, a pu<br />

calmer <strong>le</strong>s esprits.<br />

En 1960 la direction du camp décide qu’il faut <strong>trouve</strong>r un<br />

site permanent. J’accompagne mon père dans cette recherche<br />

et on <strong>trouve</strong> l’endroit qu’il faut à Ste-Agathe-des-Monts.<br />

Celui-ci avait longtemps servi comme lieu de vacances pour<br />

<strong>le</strong>s orphelines du ‘Montreal Ladies Benevo<strong>le</strong>nt and Protestant<br />

Orphans Society’ et devenait disponib<strong>le</strong>. C’est d’abord<br />

comme locataires que nous avons occupé <strong>le</strong>s lieux pour fina<strong>le</strong>ment<br />

en devenir propriétaires en 1964. Et c’est en 1965<br />

que nous avons pu acquérir de madame Esmé Wedgewood,<br />

la parcel<strong>le</strong> de terrain adjacente, située de l’autre côté du Lac.<br />

Walter Mingie, qui avait une longue expérience comme Chef<br />

d’excursions au Camp Nominingue, fut <strong>le</strong> premier directeur<br />

de notre camp - poste qu’il occupa pendant 17 ans. Il est clair<br />

que beaucoup de nos traditions remontent à son influence et<br />

à cel<strong>le</strong> de Nominingue.<br />

Le nom Carowanis provient de la contraction de deux noms<br />

: «Caro» du nom de madame Carol Angus, donatrice de la<br />

propriété au ‘ Montreal Ladies Benevo<strong>le</strong>nt and Protestant<br />

Orphans Society) et «Wanis», du Club Kiwanis de Montréal<br />

qui y avait généreusement construit <strong>le</strong> «Cha<strong>le</strong>t».<br />

Le site à cette époque ne ressemblait guère à celui<br />

d’aujourd’hui. On n’y retrouvait que six bâtiments. Le Cha<strong>le</strong>t<br />

servait à la fois de réfectoire et de sal<strong>le</strong> de récréation. La<br />

cuisine occupait ce qui est aujourd’hui la scène de théâtre.<br />

C’est de là qu’est sortie la fameuse légende du «Bushman»<br />

(y a-t-il vraiment eu un écrasement d’avion <strong>sur</strong> la montagne<br />

de l’autre côté du lac…..?). C’était <strong>le</strong> boulot des campeurs<br />

seniors (14-15 ans) de déménager tab<strong>le</strong>s et chaises, selon<br />

<strong>le</strong>s be<strong>soins</strong>. Le bâtiment administratif était situé tout près<br />

du Cha<strong>le</strong>t. Des trois tamariniers devant l’administration,<br />

il n’en reste plus qu’un…..mais on y reviendra. Les fil<strong>le</strong>s<br />

couchaient dans un dortoir, transformé plus tard en artisanat.<br />

On a érigé quatre tentes dans la section des garçons cette<br />

première année.<br />

Il n’y avait qu’un sentier étroit pour accéder à la plage,<br />

laquel<strong>le</strong> était aussi très étroite et encombrée de pierres<br />

sous l’eau et hors de l’eau. Le mur au dessus de la plage<br />

d’aujourd’hui est composé de ces pierres qu’on a dynamitées<br />

afin de nive<strong>le</strong>r la plage. Le hangar à bateaux fait de bois<br />

était si bas qu’il fallait se plier pour y entrer. Un second hangar<br />

provenant de Wedgwood fut transporté à la plage. Il sert<br />

maintenant de remise pour <strong>le</strong> matériel d’hébertisme et <strong>le</strong>s<br />

jeux de plage.<br />

L’infirmerie origina<strong>le</strong> fut aménagée dans ce qui est présentement<br />

la cabine du Directeur. Dre Belmonte était en charge,<br />

secondée par notre infirmière dévouée, Dorothy Ainger. Les<br />

campeurs attendaient <strong>le</strong>ur tour en ligne <strong>sur</strong> la ga<strong>le</strong>rie et se<br />

dirigeaient du côté des fil<strong>le</strong>s ou des garçons pour recevoir<br />

<strong>le</strong>ur insuline chaque matin. Rappe<strong>le</strong>z <strong>vous</strong> que <strong>le</strong>s seringues<br />

«jetab<strong>le</strong>s» n’existaient pas à cette époque ! Il fallait stériliser<br />

<strong>le</strong>s seringues en verre et <strong>le</strong>s aiguil<strong>le</strong>s métalliques après<br />

chaque usage et aiguiser <strong>le</strong>s aiguil<strong>le</strong>s régulièrement. On<br />

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