Programme - Orchestre Sostenuto

f ranz liszt
1811-1886
Né à Doborján (Hongrie, actuellement Raiding en Autriche)
le 22 octobre 1811, il montre très précocement des talents
musicaux. Dès l’âge de neuf ans, Liszt (fils d’un intendant du
Prince Esterhazy) fait ses débuts de pianiste virtuose ; il se
produit à Vienne à onze ans, et y devient l’élève de Czerny
pour le piano et Salieri pour la composition. Mais c’est Paris,
où il séjournera principalement de 1823 à 1835, qui consacre
sa réputation européenne : il est partout fêté comme le plus
grand pianiste de son temps (on peut dire à cet égard que
Liszt fut le véritable inventeur du récital de piano).
Les années parisiennes sont sans doute les plus propices au développement de sa
personnalité : audition de la Symphonie fantastique de Berlioz (dont il deviendra
l’amical défenseur), fréquentation des milieux littéraires (Hugo, Musset, George
Sand, Heine, Lamartine…), affirmation de ses convictions progressistes (en
faveur de la Révolution de Juillet comme de l’idéal saint-simonien), rencontre,
chez Chopin, de la comtesse Marie d’Agoult (dont il aura trois enfants : Blandine,
Cosima – future épouse de Wagner – et Daniel).
Jusqu’alors Liszt aura composé pour le piano seul. Lorsqu’il s’installe en 1842 à
Weimar comme Kapellmeister de la Cour, c’est vers l’orchestre qu’il se tourne.
C’est à Weimar qu’il achèvera ses deux concertos pour piano, qu’il écrira presque
tous ses poèmes symphoniques ; les grandes œuvres religieuses étant plus
tardives. C’est là aussi qu’il imposera les ouvrages de Wagner, Berlioz, Schumann,
faisant de la petite cité allemande, un centre musical de première grandeur : la
générosité, le désintéressement du musicien (qualités appréciées par tous ses
contemporains) font des miracles.
Point de miracle en revanche à Rome, où Liszt s’établit à partir de 1861 :
le pape refusera de légaliser sa liaison avec la princesse Carolyne von
Sayn-Wittgenstein. Il rejoignit l’ordre franciscain en 1865, recevant la tonsure
et quatre ordres mineurs, mais ne fut jamais ordonné prêtre. Il connaîtra
encore plusieurs années de triomphe en Europe, cette fois comme compositeur
« religieux ». Liszt s’éteindra à Bayreuth, le 31 juillet 1886, où il était venu assister
à la première de Parsifal.
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