En rapport avec le Réseau Interconnecté du Woleu-Ntem - Coface

Etude d’Impact Environnemental et Social 

En rapport avec le Réseau Interconnecté du Woleu‐Ntem 

Novembre 2010 

Wally Environnement 

BP : 13650 Libreville 

Gabon 

Tel : +241 07.42.69.72 

e‐mail : wallyenvironnement@live.fr 

Numéro agrément : 004‐17762GUI 

N° RCCM : 2009B06057 

N° stat : 089542/Z 

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EIES – Réseau interconnecté du Woleu‐Ntem 

Rapport final Novembre 2010

Titre du document : Etude d’Impact Environnemental et social en 

rapport avec le Réseau Interconnecté du 

Woleu-Ntem 

Titre abrégé du document : EIES-RIC-Nord-Gabon 

Etat : Rapport final 

Date : Novembre 2010 

Numéro du projet : WE10 

Maître d’ouvrage : Ministère de l’Energie et des Ressources 

Hydrauliques du Gabon 

Entrepreneur : 

Auteurs : 

Consultants : 

Groupement ETDE – ETDE Gabon 

représenté par : 

Didier Lespinas – Directeur Commercial 

International Afrique central 

Mathurin Akra – Responsable QHSE Projet 

Eric Foumboulou (Biologiste), Georges 

Mbombonda (Aménagiste Cartographe), 

Dr Alain Elloué (Sociologue), Dr Joseph 

Okouyi (Zoologue), Dr Engone Nestor 

(Botaniste). 

2 



PREAMBULE 

Cette étude d’impact sur l’environnement en rapport avec les lignes de transport 

d’énergies électriques a pour but de décrire les principales caractéristiques de la 

situation existante, d’analyser les impacts majeurs potentiels du projet et de proposer 

un Plan de Gestion Environnemental et Social (PGES). 

Chaque impact potentiel identifié a été soigneusement analysé par rapport au milieu 

récepteur. 

Les choix techniques du projet devront être orientés en fonction de la particularité et 

de la sensibilité de la zone d’étude. Les nombreuses visites de terrain ont permis de 

prendre en compte toutes les composantes environnementales de la zone d’étude, 

afin de mieux appréhender les impacts qui pourraient être induits lors des différentes 

phases de ce projet. 

Les consultations publiques ont permis de réunir l’ensemble des acteurs politiques, 

administratifs et économiques de la zone du projet. C’est au cours de ces 

consultations publiques que nous avons recensé les attentes et les besoins des 

populations. 

Le Cabinet Conseil Wally Environnement et ses consultants tiennent à remercier les 

représentants du Ministère de l’Energie et des Ressources Hydrauliques, du 

Ministère des Eaux et Forêts, du Ministère de l’Habitat, du Logement et de 

l’Urbanisme, chargé de l’Environnement, ainsi que toutes les autorités locales pour 

leur active collaboration qui a permis à la mission de se dérouler dans les meilleures 

conditions. 

RESUME NON TECHNIQUE 

L’objectif de cette étude d’impact est d’identifier les principaux impacts du projet sur 

l’environnement physique, naturel et socioéconomique. Cette étude permettra en 

conséquence de définir les mesures nécessaires pour supprimer les impacts négatifs ou 

de les réduire à un niveau acceptable. 

La société ETDE a confié la réalisation de l’étude d’impact environnemental et social 

du projet « Réseau Interconnecté du Woleu-Ntem » au cabinet Wally Environnement. 

Le projet commencera par les études de faisabilité, dont fait cette étude d’impact 

environnemental et social, à laquelle sera associée les études topographiques et 

géotechniques. 

Après la phase d’étude, suivra la phase de construction avec l’implantation des 

pylônes, l’installation des câbles et des postes électriques. 

3 



La méthodologie retenue dans cette étude consiste à : 

Identifier les principales exigences réglementaires applicables au projet ; 

Identifier les travaux et les activités envisagées au cours des différentes 

phases du projet ainsi que les impacts associés qu’ils pourraient générer ; 

Analyser l’état initial du site du projet et ses environs (environnement 

physique, naturel et socio-économique), afin d’identifier les sensibilités 

environnementales pouvant être affectées par le projet ; 

Identifier et évaluer les impacts potentiels positifs et négatifs du projet ; 

Définir les mesures d’atténuation pour chaque type d’impact négatif identifié ; 

Proposer un plan de surveillance et de suivi environnemental ; 

Le projet : 

Le projet se situe dans la Province du Woleu-N’tem (Nord du Gabon), il consiste à la 

mise en place des lignes de transport d’énergie d’électrique: 

- Haute Tension permettant l’interconnexion des localités de Mitzic et d’Oyem ; 

- Moyenne Tension sur les axes Mitzic-Oyem-Bitam et Oyem-Medzeng ; 

- Basse tension et éclairage public sur les axes Mitzic-Oyem, Oyem-Kononville 

les 2 églises, et sur l’axe Oyem-Medzeng. 

La volonté du Gouvernement gabonais au travers de ce projet, s’inscrit dans une 

démarche de progrès visant le mieux être social des populations et le 

désenclavement des zones rurales. 

Ce projet est mené concomitamment avec le développement par la société CODER, 

de l’unité de production hydroélectrique de FEII, situé sur la rivière Okano. 

C’est pour évaluer les incidences de ce projet d’électrification que la société ETDE a 

fait réaliser cette Etude d’Impact Environnemental et social. 

Sensibilité environnementale et sociale de la zone du projet : 

D’un point de vu physique, dans la province du Woleu-Ntem, nous sommes sur le vieux 

socle cristallin avec un relief peu variant. La pluviométrie abondante en fait une province 

avec un vaste réseau hydrographique. 

Les inventaires faunistiques dans la zone d’étude ont révélé l’existence de plusieurs 

espèces protégées. Il n’existe pas de barrière naturelle entre la zone d’étude et le Parc 

National de Minkébé, ce qui a permis de conclure que ce sont les mêmes espèces que 

l’on retrouve également dans le Parc National. 

D’un point de vue floristique, aucune espèce à statut particulier n’a été recensée au 

cours des inventaires sur le terrain. 

4 



Les communes de Mitzic, Oyem et Bitam totalisent environ 90.000. En zone urbaine, 

l’administration est le principal employeur. 

L’économie de la province du Woleu-Ntem repose essentiellement sur les services et 

sur les activités agro-industrielles. En zone rurale, les populations vivent de cultures, de 

pêche et de chasse. 

Dans le Woleu-Ntem existe plusieurs permis forestiers. Cette partie du pays a toujours 

vécu de l’exploitation forestière. 

Depuis la mesure interdisant l’exportation des grumes vers l’étranger, plusieurs sociétés 

ont soit fermé, soit licencié du personnel. Le taux de chômage est donc très élevé, vu 

que les principaux pourvoyeurs d’emplois étaient les sociétés forestières. 

Dans le Département de l’Okano, certaines sociétés forestières font de la gestion 

forestière sur leurs exploitations. Il n’y a pas encore de sociétés qui possèdent les 

certifications FSC et OLB, mais des efforts de gestion sont entrepris. 

Participations et consultations publiques : 

Les autorités administratives et politiques dont le Gouverneur de la province, les 

auxiliaires de commandement ainsi que les opérateurs économiques de la zone d’étude 

ont été rencontrés pendant nos investigations dans la province du Woleu-Ntem. Nos 

entretiens tournaient autour de la connaissance du projet et les attentes que ce projet 

suscitait. 

Des réunions ont été organisées à l’hôtel de ville d’Oyem, à l’hôtel de ville de Mitzic et à 

la Préfecture de Bitam. Ces réunions ont fait office de consultation publique. 

Les résultats des rencontres avec les populations du Woleu-Ntem : 

Les populations ont souhaité que : 

- ce projet soit effectif le plus tôt possible pour en finir avec les délestages 

récurrents ; 

- Le projet génère des emplois et qu’ils en soient les premiers bénéficiaires 

- Les questions liées à la destruction des cultures et aux expropriations fassent 

l’objet d’une attention particulière ; 

- La venue de l’électricité résolve le problème de l’eau. 

Les populations ne souhaitent pas que les lignes de transport d’énergie traversent leurs 

localités sans qu’elles n’aient accès à cette énergie. 

5 



Les principaux impacts négatifs générés par le projet : 

Sur le milieu physique, nous auront des impacts potentiels sur le sol, le sous-sol, sur 

les eaux de surface, sur l’air et sur le paysage. 

L’impact lié au projet de lignes de transport d’énergie électrique serait du à la 

pollution du sol, du sous-sol et des eaux par des rejets ou par des déversements 

accidentels. L’impact sur l’air proviendra des rejets des gaz à effet de serre contenus 

dans les fumées d’échappement. 

Le paysage sera affecté par la cicatrice laissée par le layon. Mais vu la distance à 

laquelle les lignes haute tension seront implantées par rapport à la route, ce layon 

sera peu visible. 

Sur le milieu biologique, la flore ne subira pas des dommages importants. Les 

inventaires floristiques n’ont révélé aucune espèce endémique et aucune espèce 

rare ou en voie de disparition. 

La faune qui sera perturbée dans la zone d’étude sera essentiellement constituée 

des Mammifères, des reptiles, des poissons, des oiseaux et des insectes. 

Les impacts potentiels sur la faune se produiront sur divers aspects. Nous aurons la 

fuite des animaux de la zone d’activité. Les animaux fuiront la lumière et le bruit. Si 

les animaux quittent leur niche écologique, ils s’exposent aux prédateurs et il n’est 

pas toujours évident qu’ils s’adaptent aux nouveaux espaces. 

D’un point de vue humain, certaines contraintes techniques pourront occasionner 

des destructions de cultures ou des expropriations. 

S’agissant de la ligne haute tension, les terres qui entreront dans la zone de 

servitude ne seront plus exploitées. 

En zone rurale, les populations usent du droit du premier occupant. Les terres 

inoccupées appartiennent à celui qui les met en valeur. 

Pendant la mobilisation et sur toute la durée du projet, les risques d’accidents 

subsisteront sur la route avec les autres usagés. Des risques existent aussi avec les 

installations électriques telles que les sous-stations. 

Un projet d’une telle envergure attirera sans doute des populations venues d’ailleurs 

chercher du travail. Cette concentration de personnes s’accompagnent en général de 

comportements à risque, pouvant avoir des incidences sur la santé. 

6 



Les avantages du projet : 

Sur le développement économique : 

La reconversion des exploitations forestières dans la transformation du bois, fait que 

les usines utilisent beaucoup de carburant et donc les coûts de production et les 

charges sont très élevées. Avec l’apport de l’électricité, les sociétés forestières 

baisseront leurs charges et cela leur permettra d’investir et de développer leurs 

activités. Ce développement aura forcement des incidences sur les chiffres du 

chômage dans la province du Woleu-Ntem. 

En phase de travaux, les emplois non qualifiés seront réservés aux populations 

locales.Le projet aura des incidences sur le mode et le cadre de vie. Les habitants 

des villages n’iront plus forcement faire leurs courses en ville, car de petits 

commerces pourront se développer le long du tracé des futures lignes électriques. La 

qualité des services changera dans les administrations telles que les hôpitaux, les 

dispensaires et les écoles. 

Les mesures d’atténuation : 

Les mesures d’atténuation à mettre en place pour éviter la pollution du sol, du soussol 

et des eaux douces sont : 

- Une bonne gestion des déchets ménagers et des déchets industriels ; 

- La sécurisation des zones de stockage ; 

- Une bonne gestion des stockes de produits dangereux. 

Environnement physique : 

Pour avoir moins de rejets polluants dans l’air et dans l’atmosphère, un programme 

d’entretien des moteurs est conseillé régulièrement. Les zones de stockage des 

déchets devront être localisées, aérés avec un sol étanche. 

Environnement biologique : 

Sur le plan biologique, pour moins perturber la faune, nous préconisons que les 

horaires de chantier soient le plus respectés possible pour que la faune s’adapte aux 

nouvelles conditions de leur environnement. S’agissant des terrassements, il a été 

demandé à l’exécutant des travaux de ne pas détruire inutilement la forêt. Il serait 

souhaitable que le terrassement ne se fasse pas en dehors des limites nécessaires. 

7 



Environnement humain : 

Pour des contraintes techniques, si des destructions s’avéraient nécessaires, le 

Ministère de l’Energie qui est le promoteur de projet, se chargera des 

indemnisations. 

Sur le plan de la sécurité des populations, par rapport au danger que représentent 

les installations électriques, une série d’infrastructures sera mis en place pour 

interdire toute intrusion dans ces installations à toute personne étrangère. Ces 

infrastructures seront complétées par une signalisation adaptée au danger. Le plan 

de communication prévoit que les informations seront données aux populations 

pendant la phase des travaux par l’entrepreneur et après les travaux, par l’exploitant. 

Concernant la sécurité liée au travail pendant le projet, des dispositifs HSE seront 

mis en place et appliqués. 

Le Plan de Gestion Environnemental et Social (PGES) : 

En phase des travaux, la responsabilité du PGES incombe à ETDE. C’est ETDE qui 

se chargera du suivi et de la surveillance sur le plan environnemental et social. 

En phase d’exploitation, l’entreprise qui exploitera le réseau électrique se chargera 

du suivi et de la surveillance environnementale et sociale. 

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Acronymes et abréviations : 

ASECNA : Agence pour la Sécurité de la Navigation Aérienne 

CENAP: Centre National Anti Pollution 

CFAD: Concession Forestière sous Aménagement Durable 

CITES: Convention on International Trade in Endangered Species of Wild 

DGEPNPN : Direction Générale de l’Environnement et de la Protection de la Nature 

DIS : Déchets Industriels Spéciaux 

DMA : Déchets Ménagers et Assimilés 

EIES : Etude d’Impact Environnemental et Social 

EPC : Equipement de Protection Collective 

EPI : Equipement de Protection Individuelle 

ETDE : Entreprise de Transport et de Distribution d’Energie 

EVASAN: Evacuation Sanitaire 

FSC: Forest Steward Ship Council 

HSE: Hygiene Sécurité Environnement 

IEG : Impact Environnement Gabon 

KVa : Kilovolt ampère 

KW : Kilowatt 

MW : Mégawatt 

OLB : Origine et Légalité du Bois 

PME : Petite et Moyenne Entreprise 

PMI : Petite et Moyenne Industrie 

SEEG : Société d’Energie et d’Eau du Gabon 

UICN : Union Internationale pour la Conservation de la Nature 

WE: Wally Environnement 

WWF : World Wildlife Fund 

9 



Personnes rencontrées : 

Le Gouverneur de la Province du Weuleu-Ntem : Monsieur Jeau Gustave MEVIANE 

MOBIANG. 

Madame le Maire de la Commune d’Oyem : Madame Rose ALLOGO MENGARA. 

Le Secrétaire Général de la Province du Weuleu-Ntem : Monsieur Philibert PAMBO ; 

Le Préfet du Département du Ntem : Monsieur MAVOUNGOU MAVOUNGOU. 

Le Président du Conseil Départemental du Ntem : Monsieur NGOUA OBIANG Pierre. 

Le Secrétaire Général de la Préfecture de Mitzic : Monsieur OYONO MEYE Julien. 

Le Maire de la Commune de Mitzic : Monsieur NTEME EYEGHE. 

Le Maire Adjoint de la Commune de Mitzic : Monsieur MEYE M’EVA Félix. 

Le Vice Président du Conseil Départemental de l’OKANO : Monsieur EDZO MESSALE 

Célestin. 

Le Chef de l’unité de production électrique SEEG Mitzic : Monsieur OBAME EYENE Jean 

Hilaire. 

Le Chef de Cantonnement des Eaux et Forêts à Mitzic : Monsieur MASSALA PENDI Roger. 

Les Agents techniques Cantonnement Eaux et Forêts à Mitzic : Monsieur MAGUENA Serge 

Alain et Monsieur MEZUI Boris. 

L’inspecteur Départemental du Travail de l’Okano : Monsieur NDONG MBA Jean Louis. 

Le Commandant de Brigade de la frontière avec la Guinée Equatoriale à Assok Medzeng : 

L’Adjudant Chef OBIE Norbert Brel. 

Le Responsable de la Plantation de SIAT Mitzic : Monsieur EDZANG ABESSOLO Harold 

Gael. 

Le Responsable d’exploitation de SIAT : Monsieur Yann Roué. 

Le Responsable d’exploitation de BSO : Monsieur Sztuka David. 

Le Responsable d’exploitation de FOREEX : Monsieur Blasco. 

Le Responsable d’aménagement de FOREEX : Monsieur Maganga Béranger. 

10 



Résumé non technique 

Acronymes et abréviations 

Personnes rencontrées 

TABLE DES MATIERES 

Pages 

1. DEFINITION DU PROJET ..................................................................................... 17 

1.1 L’entrepreneur..................................................................................................................... 17 

1.2 Le Cabinet Conseil .......................................................................................................... 18 

1.3 Contexte législatif et réglementaire ........................................................................... 18 

1.4 Contexte institutionnel........................................................................................................ 33 

1.5 Politique qualité, hygiène, sécurité et environnement d’ETDE ......................... 36 

1.6 Présentation détaillée du projet .................................................................................. 36 

1.6.1 Titre du projet................................................................................................................ 36 

1.6.2 Objectifs et justification ................................................................................................ 36 

1.6.3 Durée du projet : ........................................................................................................... 37 

1.6.4 Localisation....................................................................................................................39 

1.6.5 Liste des activités et travaux à effectuer....................................................................... 41 

1.6.6 Description des activités, travaux et moyens mis en œuvre......................................... 41 

2 ANALYSE DE L’ETAT INITIAL DU SITE ET DE SON ENVIRONNEMENT .46 

2.1 Environnement physique ............................................................................................... 47 

2.1.1 Aspect géographique de la zone d’étude...................................................................... 47 

2.1.2 Données météorologiques ............................................................................................ 47 

2.1.3 Sol et sous‐sol................................................................................................................ 52 

2.1.4 Données géologiques .................................................................................................... 56 

2.2 Environnement biologique ............................................................................................ 60 

2.2.1 Flore...................................................................................................................................... 60 

2.2.2 Faune ................................................................................................................................... 72 

2.3 Environnement humain...................................................................................................... 94 

2.3.1 Démographie................................................................................................................. 94 

2.3.2 Habitat........................................................................................................................... 94 

2.3.3 Infrastructures............................................................................................................... 98 

11 



2.3.4 Activités économiques ................................................................................................ 101 

2.3.4.1 L’exploitation forestière .................................................................................................. 101 

2.3.4.2 Hévéaculture et agriculture............................................................................................. 103 

2.3.4.3 Chasse.............................................................................................................................. 105 

2.3.4.4 Foresterie ........................................................................................................................ 106 

2.3.4.5 Tourisme.......................................................................................................................... 107 

2.3.4.6 Pêche ............................................................................................................................... 108 

2.3.5 Etude socio‐économique et plan de communication :................................................ 109 

2.4 Identification des nuisances existantes sur l’environnement .......................... 128 

3 ANALYSE DES IMPACTS DES LIGNES DE TRANSPORT D’ENERGIE 

ELECTRIQUE SUR L’ENVIRONNEMENT ............................................................. 129 

3.1 Méthodologie de classification des impacts .......................................................... 129 

3.2 Impacts sur l’environnement physique ................................................................... 133 

3.2.1 Impacts sur le sol et le sous‐sol................................................................................... 133 

3.2.2 Impacts sur les eaux de surface et sur les eaux souterraines ..................................... 134 

3.2.3 Impacts sur l’air et sur l’atmosphère........................................................................... 135 

3.2.4 Impacts sur le paysage ................................................................................................ 136 

3.3 Impacts sur l’environnement biologique ................................................................. 137 

3.3.1 Impacts sur la flore terrestre....................................................................................... 137 

3.3.2 Impacts sur la faune .................................................................................................... 138 

3.4 Impacts sur l’environnement humain ....................................................................... 140 

3.4.1 Production des déchets............................................................................................... 140 

3.4.2 Sécurité et santé des travailleurs ................................................................................ 141 

3.4.3 Sécurité et santé des populations ............................................................................... 143 

3.4.4 Impacts sur le patrimoine culturel et touristique ....................................................... 147 

3.4.5 Impacts sur le foncier .................................................................................................. 148 

3.5 Avantages du projet ...................................................................................................... 151 

3.5.1 Avantages macro‐économiques et avantages sociaux................................................ 151 

3.5.2 Avantages micro‐économiques................................................................................... 151 

3.5.3 Avantages pour les communautés locales .................................................................. 152 

4 DESCRIPTION ET ANALYSE DES VARIANTES DU PROJET ................... 155 

5 MESURES D’ATTENUATION ET DE COMPENSATION ............................. 156 

12 



5.1 Mesures de protection du milieu physique ............................................................ 157 

5.1.1 Sol, sous‐sol et eaux douces........................................................................................ 157 

5.1.2 La qualité de l’air ......................................................................................................... 160 

5.2 Protection des ressources biologiques.......................................................................... 161 

5.2.1 La flore......................................................................................................................... 161 

5.2.2 La faune ....................................................................................................................... 161 

5.3 Gestion de la composante sociale ........................................................................... 162 

5.3.1 Hygiène et sécurité du travail...................................................................................... 162 

5.3.2 Sécurité des populations ............................................................................................. 164 

5.3.3 Le foncier ..................................................................................................................... 165 

5.4 Indemnisation des villageois ........................................................................................... 165 

6 PLAN DE GESTION ENVIRONNEMENTAL ET SOCIAL (PGES) ............... 170 

6.1 Introduction ...................................................................................................................... 170 

6.2 Acteurs intervenant dans la mise en œuvre du PGES ............................................... 170 

6.3 Gestion des changements .......................................................................................... 171 

6.4 Gestion des pollutions .................................................................................................. 171 

6.4.1 La pollution atmosphérique ........................................................................................ 171 

6.4.2 Le bruit......................................................................................................................... 171 

6.4.3 Les déchets .................................................................................................................. 172 

6.4.4 Les déversements accidentels..................................................................................... 173 

6.4.5 Gestion des substances dangereuses.......................................................................... 173 

6.5 Gestion des plaintes ..................................................................................................... 174 

6.6 Gestion des accidents .................................................................................................. 175 

6.7 Hygiène et sécurité au travail .................................................................................... 175 

6.8 Suivi et contrôle : ........................................................................................................... 176 

6.8.1 Performances HSE et prévention ................................................................................ 177 

6.8.2 Gestion des eaux ......................................................................................................... 177 

6.8.3 Bruit et vibrations........................................................................................................ 178 

Bibliographie :.............................................................................................................. 179 

ANNEXES : ................................................................................................................. 181 

13 



Tableaux : 

Tableau 1: Directives de la Banque Mondiale spécifiant les principes de protection 

des aspects sociaux et environnementaux et champ d'application .......................................31 

Tableau 2: Tableau prévisionnel des activités liées aux lignes de transport d’énergie 

électrique ..................................................................................................................................................................37 

Tableau 3: Températures moyennes des bassins versants dans la zone d'étude .......59 

Tableau 4: Débits des bassins versants dans la zone d'étude ................................................59 

Tableau 5: Quelques caractéristiques écologiques des transects réalisés sur l'axe 

Mitzic-Oyem ............................................................................................................................................................63 

Tableau 6: Végétation des marécages ...................................................................................................66 

Tableau 7: Localisation des cultures sur l'axe Mitzic-Oyem ......................................................67 


Oyem-Bitam ............................................................................................................................................................67 

Tableau 9: Végétation des marécages sur l'axe Oyem-Bitam ..................................................69 

Tableau 10: Localisation des cultures sur l'axe Mitzic-Oyem ...................................................70 


Oyem-Medzeng .....................................................................................................................................................70 

Tableau 12: Végétation des mérécages sur l'axe Oyem-Medzeng....................................................71 

Tableau 13: Tableau des espèces animales connues dans la région du projet............................91 

Tableau 14: Critères et symboles d'évaluation des impacts .............................................................. 131 

Tableau 15: Grille de détermination de l'importance relative des impacts ................................... 132 

Tableau 16: Exemples d'impacts sur la sécurité et la santé liés au projet ................................... 142 

Tableau 17: Variation de la sensibilité de la zone d'étude .................................................................. 150 

Tableau 18: Tableau récapitulatif de l'importance relative des impacts....................................... 151 

Tableau 19: Critères hiérarchiques d'atténuation ................................................................................... 156 

Tableau 20: Résumé des mesures d'atténuation et de compensation .......................................... 166 

14 



Figures: 

Figure 1 : Corridor pour une ligne HTB 90 KV (ETDE) .................................................................45 

Figure 2: Pluviométrie moyenne mensuelle du nord du Gabon de 1999 à 2009 ...........48 

Figure 3: Températures moyennes maximales dans le nord du Gabon de 2000 à 

2009 .............................................................................................................................................................................49 

Figure 4: Températures moyennes minimales dans le nord du Gabon de 2000 à 

2009 .............................................................................................................................................................................49 

Figure 5: Humidité maximale dans le nord du Gabon de 1989 à 2009 ...............................50 

Figure 6: Jours d'orages par mois dans le nord du Gabon de 1989 à 2009 ....................50 

Figure 7: Jours d'éclairs dans le nord du Gabon de 1989 à 2009 ..........................................51 

Figure 8: Insolation dans le nord du Gabon de 1971 à 1991 ....................................................51 

Figure 9: Régime des vents dans le nord du Gabon de 1983 à 1993 ..................................52 

Figure 10: Filtre planté de roseaux à flux vertical ......................................................................... 173 

Figure 11: Filtre planté de roseaux à flux horizontal ................................................................... 173 

Photos : 

Photo 1: Lithologie en bordure de route ................................................................................................54 

Photo 2: Physionomie d'une vieille forêt secondaire ......................................................................68 

Photo 3: Marécage ouvert à Hallea ledermannii ...............................................................................69 

Photo 4: Plantation d'hévéa (Hevea brasiliensis) .............................................................................69 

Photo 5: Plantation de cacaoyers (Theobroma cacao) (WE)................................................................71 

Photo 6: Jeune Mandrill en captivité à Assok Ngomo..............................................................................89 

Photo 7: Femelle Sitatunga à la Sogasci ......................................................................................................90 

Photo 8: Potamochères à la Sogasci..............................................................................................................90 

Photo 9: Hôtel de ville de Mitzic (WE) ............................................................................................................95 

Photo 10: Maison d'habitation dans le village Okala (WE) ....................................................................95 

Photo 11: Maison en dur dans le village d'Assok Medang (WE).........................................................96 

Photo 12: Eglise dans le département du Woleu (WE) ...........................................................................97 

Photo 13: Appareil de radiologie au centre de santé de Mitzic (WE) ................................................98 

Photo 14: Château d'eau vide à Mitzic (WE) ...............................................................................................99 

Photo 15: Groupe électrogène en réparation à la centrale SEEG de Mitzic (WE).......................99 

Photo 16: Réseau d'éclairage public, don de Mika Services à Medzeng (WE).......................... 100 

Photo 17: L'exploitation forestière (WE) ..................................................................................................... 102 

Photo 18: Plantation d'hévéa de la société SIAT (WE) ........................................................................ 103 

Photo 19: Boules de latex nouvellement récoltées (WE)..................................................................... 104 

Photo 20: Mémorial de Mimbeng (WE)....................................................................................................... 108 

Photo 21: Une femme portant un panier .................................................................................................... 119 

Photo 22: Cuve de carburant sur le site d'une antenne de relais (WE)......................................... 154 

Cartes : 

15 



Carte n°1 : Localisation de la zone d’étude 

Carte n°2 : Périmètre de l’étude 

Carte n°3 : Collecte de données botaniques sur le tracé des lignes électriques 

Annexes : 

Annexe 1 : Politique QHSE d’ETDE 

Annexe 2 : Comptes rendus des entretiens et des réunions de consultations Publiques 

Annexe 3 : Lettre des recommandations de la DGEPN 

Annexe 4 : CV des experts ayant réalisé l’étude 

Annexe 5 : Communiqué radio 

Annexe 6 : Bulletins d’analyses physico-chimiques 

Annexe 7 : PGES sous forme tabulaire 

16 



1. DEFINITION DU PROJET 

La présente EIES en rapport avec la mise en place du Réseau Interconnecté 

du Woleu-Ntem a pour objet de présenter et de décrire dans les détails, les 

différentes activités du projet dans le but d’identifier toutes les composantes 

susceptibles de pouvoir générer un impact. Les lignes de transport d’énergie 

électrique seront implantées de Mitzic à Bitam, en passant par Oyem et 

d’Oyem à Medzeng. 

1.1 L’entrepreneur 

ETDE est la filiale électricité et maintenance de Bouygues Construction, qui est 

un intégrateur de solutions multitechniques et de services associés, qui 

intervient auprès des clients publics et privés dans les domaines de l’énergie, 

de l’industrie, du tertiaire, des transports, du nucléaire et des 

télécommunications. ETDE s’appuie sur le savoir-faire, l’engagement et la 

réactivité de ses 12 600 collaborateurs pour apporter des solutions innovantes 

et à valeur ajoutée technologique à ses clients. Avec 200 établissements en 

France et une présence dans 28 pays à l’international, ETDE a réalisé 1,6 

milliard d’euros de chiffre d’affaires en 2009. 

Coordonnées : 

1, avenue Eugène Freyssinet 

78280 Guyancourt (France) 

Tel: +33 1 30 60 52 00 

Fax: +33 1 30 60 52 50 

www.etde.fr 

La société ETDE en partenariat avec le Ministère de l’Energie et des 

Ressources Hydrauliques, réalisera les travaux consécutifs aux lignes de 

transport d’énergie électrique dans le Nord du Gabon. C’est dans ce cadre 

que le Cabinet Conseil Wally Environnement a été commis pour la réalisation 

de cette étude d’impact environnemental et social. 

17 



1.2 Le Cabinet Conseil 

Wally Environnement est un bureau d’études réunissant plusieurs ingénieurs 

conseils qui offrent une gamme complète de services en matière de gestion 

de projets. 

Ces ingénieurs conseils embrassent des domaines variés tels que : 

l’évaluation environnementale, le management environnemental, le 

management de la qualité, l’évaluation des risques, et le management de la 

sécurité. 

Cette vision pluridimensionnelle se traduit également par la réunion au sein 

de l’équipe de projets des divers savoir-faire des spécialistes de Wally 

Environnement. 

1.3 Contexte législatif et réglementaire 

Wally Environnement 

Bas de Guégué 

N°agrémment : 004-17762GUI 

N°RCCM : 2009B06057 

N°stat :089542/Z 

BP : 13650 Libreville Gabon 

Tel : 07.96.79.46/07.42.69.72 

Courriel : wallyenvironnement@live.fr 

Ce chapitre présente une liste non exhaustive de textes de lois et les 

institutions auxquels tout le projet du Réseau Interconnecté du Woleu-Ntem 

fait référence. Il a été retenu les supports juridiques les plus appropriés pour 

la réalisation du projet. 

L’exercice ici consiste en une présentation sommaire du texte, puis en une 

indication des activités du projet qui sont directement liées aux articles de la 

loi les plus pertinents. 

La Constitution du Gabon et le Plan National d’Action Environnemental 

(PNAE) : 

La Constitution du Gabon reconnaît le droit des populations à un 

environnement sain. Elle considère la protection de l’environnement comme 

une responsabilité commune. C’est dans cette optique qu’un processus 

participatif réunissant l’ensemble des acteurs concernés à l’échelle nationale 

a été lancé en juin 1997 pour aboutir à un Plan National d’Action 

Environnemental (PNAE – Livre Blanc) adopté par le Gouvernement le 22 

mars 2000. 

18 



Ce Livre Blanc, constitue un cadre de référence dans lequel doivent s’inscrire 

toutes les actions du Gouvernement en matière d’environnement. 

Le PNAE prévoit que la politique environnementale du Gabon à l’orée de l’an 

2010 réponde à trois enjeux : 

‐ Un enjeu social en donnant un environnement de qualité au plus grand 

nombre ou, mieux, à faire de l’environnement un levier de l’intégration 

sociale ; 

‐ Un enjeu économique, en mettant l’efficacité écologique au service du 

développement économique, grâce à une meilleure valorisation des 

ressources primaires et secondaires ; 

‐ Un enjeu politique, en faisant de l’environnement un atout permettant 

de se positionner comme une référence pour les pays du Bassin du 

Congo, afin d’attirer les bailleurs de fonds et de sécuriser les 

investisseurs. 

Cadre de l’Energie et des Ressources Hydrauliques: 

Loi n° 8/93 du 7 avril 1993 fixant le régime juridique de la production, du transport et 

de la distribution de l’eau potable et de l’énergie électrique. 

Cette loi encadrera le projet de lignes de transport de l’énergie électrique dans le 

Woleu-Ntem. 

Décret n° 629/PR/MMEP du 18 juin 1997 fixant les modalités d’application de 

certaines dispositions de la loi n° 8/93 du 7 avril 1997. 

Décret n° 771/PR/MMEPRH du 26 juin 2003 portant modification de certaines 

dispositions du décret n° 629/PR/MMEP du 18 juin 1997. 

Décret n° 770/PR/MMEPRH du 26 juin 2003 fixant les modalités d’octroi de 

concession du service public de l’eau potable et de l’énergie électrique à un 

opérateur privé en République Gabonaise. 

Ce décret s’appliquera après la fin des travaux pour la société qui exploitera le 

réseau électrique, en l’occurrence la SEEG. 

Décret n° 772/PR/MMEPRH du 26 juin 2003 portant réglementation de 

l’utilisation de l’énergie électrique et des appareillages fonctionnant à l’énergie 

électrique en République Gabonaise ; 

Décret n° 769/PR/MMEPRH du 26 juin 2003 portant réglementation de la 

production indépendante d’énergie en République Gabonaise 

19 



Cadre environnemental : 

Loi n°16/93 du 26 août 1993 relative à la protection et à 

l’amélioration de l’environnement. 

Cette loi détermine les principes généraux de la politique gabonaise en 

matière de la protection de l’environnement : 

- La préservation et l’utilisation durable des ressources naturelles ; 

- La lutte contre les pollutions et les nuisances ; 

- L’amélioration et la protection du cadre de vie ; 

- La promotion de nouvelles valeurs et d’activités génératrices de revenus 

liées à la protection de l’environnement ; 

- L’harmonisation du développement avec la sauvegarde du milieu naturel. 

Son article 67 dispose : « les travaux, ouvrages ou aménagements 

industriels, agricoles, ruraux, urbains, miniers ou autres, entrepris par 

les collectivités publiques et entreprises publiques ou privées, qui 

risquent en raison de l’importance de leur dimension ou de leurs 

incidences écologiques de porter atteinte à l’environnement, doivent 

donner lieu à une étude d’impact préalable soumise à l’examen du 

ministre chargé de l’environnement, et ce conformément à la législation 

en vigueur et aux autres textes pris en application de la présente loi ». 

La réalisation d’un réseau électrique Haute Tension, Moyenne Tension et 

Basse Tension Interconnecté sur plus de 200 km est un projet industriel qui, 

par ses activités peut avoir des incidences sur l’écosystème. 

La déforestation, le décapage du sol, les travaux de génie civil, l’utilisation 

des engins contenant des carburants, la présence d’huile dans les 

transformateurs, les risques d’électrocution, la lumière, le bruit, les vibrations 

auront des impacts potentiels sur le milieu physique, sur le milieu naturel et 

même sur l’environnement humain. 

L’article 68 de la présente loi précise l’objet de l’étude d’impact « …un 

instrument d’analyse et de prévision qui vise à identifier, évaluer et 

éviter les incidences néfastes, directes et indirectes des projets, de 

travaux, ouvrages ou aménagements sur la santé, la qualité de 

l’environnement, les ressources naturelles et les équilibres 

biologiques… ». 

20 



Décret n°000539/PR/MEFEPEPN réglementant les études d’impact. 

Ce décret est pris en application de certaines dispositions de la loi 16/93 du 

26 août 1993 relative à la protection et l’amélioration de l’environnement ; 

notamment en ce qui concerne la réalisation des études d’impacts sur 

l’environnement en République Gabonaise. Ce décret précise en son article 3 

les projets soumis à une étude d’impact environnemental. 

Ainsi, les activités et projets relevant du secteur industriel, notamment les 

installations industrielles de toutes catégories. 

Le projet de lignes de transport d’énergie électrique avec l’installation de 

postes contenant des transformateurs sur des surfaces de plus d’un hectare 

est bien un projet qui entre dans la nomenclature des projets du secteur 

industriel, soumis à une étude d’impact. 

ETDE s’engage à transmettre au ministre chargé de l’environnement un 

rapport annuel d’exécution et de surveillance de son plan de gestion 

environnemental et social, comme le stipule l’article 8 du présent décret. 

Décret n°0541/PR/MEFEPEPN du 15 juillet 2005 réglementant 

l’élimination des déchets. 

Pris en application de l’article 37 de la loi n°16/93 du 26 août 1993 relative à 

la protection et l’amélioration de l’environnement, ce décret réglemente 

l’élimination des déchets en République Gabonaise. 

Au sens de ce décret et dans le contexte du présent projet, la réglementation 

vise à minimiser la nocivité des déchets. 

La réglementation va encadrer la collecte et l’élimination des résidus issus 

des opérations sur la zone du projet. Les opérations de mise en place des 

pylônes et des poteaux électriques, au niveau des zones de vie et sur le 

chantier, l’entretien des moteurs, les travaux de génie civil et toutes les 

autres activités entraineront la production de déchets ménagers et de déchets 

industriels qui seront gérés conformément à la règlementation en vigueur. 

Dans son article 3, le décret désigne certains types de déchets industriels 

spéciaux qui seront produits tout au long du projet. 

Pendant la construction et pendant l’exploitation des installations électriques, 

les opérations de mise en place des pylônes, des poteaux électriques ainsi 

que les opérations de maintenance, généreront des Déchets Industriels 

Spéciaux (DIS), notamment les déchets électriques, les déchets huileux, les 

déchets métalliques, les plastiques et les emballages souillés. Si la gestion 

21 



des déchets n’est pas conforme aux standards habituels, des produits nocifs 

tels que les huiles usagées, les eaux usées peuvent se retrouver dans les 

eaux douces, mais aussi dans la forêt avoisinante, avec pour conséquence 

une pollution de l’habitat naturel. 

Décret n°0542/PR/MEFEPEN du 15 juillet 2005 réglementant le 

déversement de certains produits dans les eaux superficielles, 

souterraines et marines. 

Pris en application des dispositions des articles 12 et 35 de la loi 16/93 du 26 

août 1993, ce décret réglemente le déversement de certains produits dans les 

eaux superficielles, souterraines et marines. L’article 2 vise les produits 

auxquels s’appliquent les dispositions de ce texte. 

ETDE et tous ses sous-traitants s’engagent à prendre toutes les dispositions 

nécessaires pour éviter tout déversement accidentel dans les eaux douces, 

par rejet direct ou indirect des lubrifiants neufs ou usagés de toute nature que 

ce soit pendant la construction et pendant l’exploitation des installations 

électriques. 

Décret 0543/PR/MEFEPEN du 15 juillet 2005 fixant le régime juridique des 

installations classées. 

Ce décret fixe le régime juridique des installations classées. Dans le cadre du 

projet de lignes de transport d’énergie électrique, les transformateurs de 90 

KV qui seront installés sur plus d’un hectare pourraient dans une certaine 

mesure constituer des installations classées soumise à autorisation 

conformément aux articles 2, 3 et 6 du présent décret. De même, une fois la 

construction des lignes terminée, ETDE se conformera aux dispositions de 

l’article 17 du présent décret, en laissant l’environnement qui longe le tracé 

en l’état. 

Décret 0545/PR/MEFEPEN du 15 juillet 2005 réglementant la 

récupération des huiles usagées. 

Au même titre que le précédent décret, il est pris en application des 

dispositions de l’article 94 de la loi 16/93 du 26 août 1993. Le décret susvisé 

réglemente la récupération des huiles usagées. Les équipements tels que les 

transformateurs, les groupes électrogènes, les moteurs des engins et 

véhicules utilisent des lubrifiants. Si ces huiles venaient à être vidangées, 

elles seront collectées, soit valorisées pour leur grand pouvoir calorifique 

(SIM Gabon) ou envoyées vers un centre de traitement à Port Gentil (Impact 

Environnement Gabon). 

22 



Le cadre forestier : 

Loi n°16/2001 du 31 décembre 2001 portant code forestier en 

République Gabonaise. 

La présente loi représente l’ensemble des dispositions applicables au secteur 

des eaux et forêts. A ce titre, elle fixe les modalités de gestion durable dudit 

secteur en vue d’accroître sa contribution au développement économique, 

social, culturel et scientifique du Gabon. 

Les activités du projet de lignes de transport d’énergie électrique de la 

société ETDE se feront dans la province du Woleu Ntem et traverseront trois 

départements. 

On peut noter l’existence de plusieurs permis forestiers dans le département 

de l’Okano. 

Le domaine forestier permanent de l’Etat est constitué des forêts domaniales 

classées et des forêts domaniales productives enregistrées. Les forêts 

domaniales classées sont celles qui présentent un intérêt de préservation (les 

forêts de protection, les forêts récréatives, les jardins botaniques et 

zoologiques, les arboretums, les aires protégées, les forêts à usages 

didactique et scientifique, les périmètres de reboisement, les forêts 

productives particulièrement sensibles ou limitrophes du domaine forestier 

rural). 

Le domaine forestier rural est constitué des terres et forêts dont la jouissance 

est réservée aux communautés villageoises. Le projet de lignes de transport 

d’énergie électrique se réalisera en grande partie en zone rurale où les 

populations vivent de cultures. 

Le domaine forestier est divisé en deux zones dont la première est réservée 

aux nationaux et définie par voie réglementaire. 

Le Code forestier, dans son article 17, introduit la notion d’obligation de 

gestion durable des forêts de production : « Par gestion durable des 

ressources forestières, on entend une gestion qui maintient notamment leur 

diversité biologique, leur productivité, leur faculté de régénération, leur vitalité 

et leur capacité à satisfaire de manière pérenne, les fonctions économiques, 

écologiques et sociales pertinentes, sans causer de préjudices à d’autres 

écosystèmes ». 

Les modalités définissant les normes techniques d’aménagement et de 

gestion durable des forêts domaniales productives enregistrées sont définies 

par le décret n°689/PR/MEFEPEPN. 

23 



Les dispositions figurant dans ce décret seront complétées par un Guide 

Technique d’Aménagement en cours de rédaction. 

D’autres textes d’application de la Loi 16/01 sont venus compléter l’arsenal 

réglementaire. 

Décret réglementant la transformation et la commercialisation des produits 

forestiers autres que le bois d’œuvre ; 

Décret fixant les conditions de création de forêts communautaires ; 

Décret (692/PR/MEFEPEPN) fixant les conditions d’exercice des droits 

d’usage coutumier en matière de forêt, de faune, de chasse et de pêche ; 

Décret fixant les modalités de classement ou de déclassement des forêts et 

des aires protégées. 

Le Domaine Forestier Permanent de l’Etat (DFPE) couvre 14 millions ha dont 

environ 10 millions hectares de forêts de production. Les forêts de production 

du DFPE peuvent être concédées sous deux types de permis forestiers : les 

concessions forestières sous aménagement durable (CFAD) et les permis 

forestiers associés (PFA). Plusieurs entreprises forestières dans la zone du 

projet sont associées dans des PFA c’est le cas des sociétés telles que : 

BSO, FOREEX, MES, EGEFOS, BEG, HEVETRANS. 

L’étendue d’une CFAD varie de 50 000 à 200 000 ha, le plafond étant fixé à 

600 000 ha pour un seul titulaire. Les PFA constituent des lots de taille 

pouvant aller jusqu’à 15 000 hectares quand ils sont intégrés dans une CFAD 

et 50 000 hectares s’ils font l’objet d’un aménagement par le titulaire. Dans la 

zone du projet, il n’y a pas de CFAD. Les CFAD les plus proches de la zone 

du projet se trouvent à Saint Germain, à 80 Km au sud de Mitzic pour la 

société FOREEX et à Minkomibè au nord de Mitzic pour la société BSO. 

Le décret n°1/82/PR du 22 juillet 1982 

Portant loi d’orientation en matière des eaux et forêts. Elle couvre les aires 

protégées, les eaux, la forêt, la faune, la chasse et la pêche. Pendant la 

phase de construction, la présence des travailleurs sur le chantier pourrait 

exercer une certaine pression sur la faune. 

24 



Cadre de la pêche et de l’aquaculture : 

La loi n°15/2005 du 8 août 2005, portant code des pêches et de 

l’aquaculture en République Gabonaise 

Cette loi a pour objet en son titre 3, à l’article 49, la protection des espèces et 

des écosystèmes aquatiques par le contrôle des activités susceptibles 

d’affecter les intérêts de la pêche et de l’aquaculture. Le projet concerné par 

l’article 49 est la construction de lignes de transport d’énergie électrique dans 

la province du Woleu Ntem. Ce projet est susceptible de perturber les 

écosystèmes aquatiques en cas de pollution et de modification de la qualité 

des eaux douces. 

Les principaux cours d’eau qui sillonnent le tracé du projet sont : la Lara 

l’Okano, l’Awoum, le Woleu le Ngomo, le Nkiè le Ntem. Ces cours d’eau 

constituent les principales réserves en eau des habitants dans les 

départements traversés par le projet. 

Cadre de la gestion du foncier : 

La Constitution de la République Gabonaise (Loi n° 3/91 du 26 mars 1991, 

modifiée par les lois n° 1/94 du 18 mars 1994, n°18/95 du 29 septembre 

1995, n° 1/97 du 22 avril 1997, n°14/2000 du 11 octobre 2000) établit les 

principes fondamentaux de protection des droits individuels, dont le droit de 

propriété ainsi que les conditions d’application et les règles générales de 

l’expropriation. 

Le paragraphe 10 de l’article 1 consacré aux principes et droits fondamentaux 

contient les clauses suivantes : 

« Toute personne, aussi bien seule qu’en collectivité à droit à la propriété. Nul 

ne peut être privé de sa propriété, si ce n’est lorsque la nécessité publique, 

légalement constatée, l’exige et sous la condition d’une juste et préalable 

indemnisation. Toutefois, les expropriations immobilières engagées pour 

cause d’utilité publique, pour insuffisance ou absence de mise en valeur, et 

visant les propriétés immatriculées, sont régies par la loi. La propriété privée, 

individuelle ou collective, est inviolable». 

Le projet de lignes de transport d’énergie électrique se fera sur 200 Km. Sur 

le tracé, des expropriations sont à envisager. Les hommes ne sont pas 

uniformément établis. En cas d’expropriation, le Ministère de l’Energie et des 

Ressources Hydrauliques se chargera des indemnisations. 

25 



Au Gabon coexistent deux régimes de propriété des terres : 

- La propriété formelle, sanctionnée par un titre foncier, qui fut 

introduite par les régimes coloniaux pour assurer la sécurité foncière 

des colons et des institutions administratives ou religieuses et qui 

devrait, à l’avenir couvrir tout le territoire en dehors des terres 

domaniales et communales, 

- La propriété coutumière, qui est celle acquise par héritage successif 

depuis des générations, mais elle n’est plus reconnue par l’Etat. 

Cependant, dans les zones rurales, moins de 1% des parcelles disposent 

actuellement d’un titre de propriété. 

La Constitution de la République Gabonaise indique de manière générale en 

son article premier les conditions générales d’application de l’expropriation : 

- Elle s’applique pour cause de nécessité publique légalement 

constatée ; 

- Elle est subordonnée au paiement d’une indemnisation juste et 

préalable ; 

- Elle peut s’appliquer également pour insuffisance ou absence de 

mise en valeur ; 

- Elle ne s’applique qu’aux propriétés immatriculées. 

Cette dernière condition exclut du bénéfice de l’expropriation environ 99% 

des parcelles dans les régions rurales demeurant non immatriculées. 

Cependant, en pratique, en cas d’expropriation, les propriétaires reçoivent 

une indemnité pour les mises en valeur (cultures et bâtiments), qu’ils soient 

titrés ou non et pour des raisons qui tiennent plus à un souci d’ordre public 

qu’à un respect rigoureux de la loi. Par contre, seuls les propriétaires titrés 

reçoivent une indemnisation pour leurs terres. 

Notons néanmoins que l’article 61 de la loi 6/61 du 10 mai 1961 indique que 

« lorsque l’expropriation porte atteinte à des droits d’usage coutumiers 

dûment constatés, il est alloué une indemnité dans les conditions fixées par la 

loi », ce qui complète le paragraphe 10 de l’article 1 de la constitution vue 

plus haut en englobant les terres détenues coutumièrement dans les biens 

éligibles à indemnisation en cas d’expropriation. 

26 



Enfin, la loi n° 3/81 du 8/6/81 par son article 22 prévoit que des zones de 

relogement économique ou physique peuvent être mises en place en cas de 

déguerpissement. 

En application de la loi 1/82 du 22 juillet 1982 l’article 1er du décret n° 

192/PR/MEFCR du 4 mars 1987 règlemente les droits d’usages coutumiers. 

Ces droits sont reconnus aux populations villageoises vivant 

traditionnellement et à proximité des domaines forestiers classés. Elles 

peuvent ainsi, autour d’une zone jouxtant le domaine classé, exercer des 

activités qui touchent tant à leur alimentation (chasse, pêche, cueillette, 

exploitation forestière rurale) qu’à leur santé à travers l’utilisation des plantes 

médicinales. 

Aujourd’hui, ces activités s’étendent même à l’exploitation forestière avec 

l’aide de nombreux exploitants forestiers. L’article 252 du code forestier 

reprend et vivifie ces droits d’usages coutumiers qui auront, désormais, une 

valeur législative. On peut ainsi conclure que le code accorde une plus 

grande place aux activités coutumières des populations villageoises, 

consacrant ainsi, dans le domaine forestier rural et dans celui des forêts 

communautaires, la prééminence du droit coutumier, sous réserve du respect 

de l’environnement et des aires protégées (article 259). 

Le code forestier distingue le domaine forestier de l’Etat, des particuliers et 

des collectivités. La quasi-totalité des forêts exploitables est du domaine de 

l’Etat, très peu de superficies étant enregistrées au nom de particuliers. 

Les autres textes : 

Code des domaines de 1962 

Ce code constitue la base juridictionnelle pour le Gabon. 

Décret n° 185/PR/MEFCR du 4 mars 1987 

Relatif à la répression des infractions en matière des eaux, forêts, faune, 

chasse et pêche. 

Décret n° 189/PR/MEFCR et le décret 678/PRMEFE, portant protection de la 

faune. Il définit les espèces totalement ou partiellement protégées. 

Décret 184/PR/MAEDR du 08/08/1979 fixant les indemnités à verser en cas 

de destruction obligatoire de cultures. 

27 



En résumé, 

Dans le cadre du projet de lignes de transport d’énergie électrique, les textes 

juridiques de référence sont : 

⇒ Le code de l’environnement ou loi portant référence 16/93 du 26 août 

1993, relative à la protection et à l’amélioration de l’environnement. 

Les articles 47, 48, et 49 de la dite loi font référence aux 

installations classées et aux autorisations préalables à avoir dans 

l’exécution de ce projet; 

⇒ Les décrets d’application de cette loi en matière d’études d’impacts 

sur l’environnement, de gestion de déchets, d’installations classées 

et de prévention des pollutions. C’est le cas du décret 539 

réglementant les études d’impacts sur l’environnement. Il donne une 

liste des projets soumis à étude d’impacts et la procédure à suivre. 

Le décret 543 fixant le régime juridique des installations classées, 

fait référence aux installations classées soumises à autorisation et 

celles soumises à déclaration ; 

⇒ Le code forestier; 

⇒ Le code de l’aquaculture et des pêches ; 

⇒ Le code des domaines. 

A tous ces textes énumérés, il faut ajouter les conventions internationales en 

matière d’environnement et de protection de la nature. 

Nous avons élargi cette étude d’impact environnemental à certaines 

conventions et accords internationaux ratifiés par le Gabon. A ce titre, il a été 

retenu: 

⇒ La convention sur la biodiversité biologique, du 12/06/1992 à Rio de 

Janeiro. (avec la loi 0029/96 du 28/06/1996 autorisant la ratification 

de ladite convention et le décret 0270/PR/MAEC la ratifiant) ; 

⇒ La convention africaine sur la conservation de la nature et des 

ressources naturelles à Alger le 15 septembre 1968. (avec la loi 

0025/87 du 29/07/1987 autorisant sa ratification et le décret 

0673/PR/MAEC du 30/05/1988 la ratifiant) ; 

⇒ La Convention cadre sur les changements climatiques (CCCC) de 

Kyoto, ratifiée par le Gabon le 21 janvier 1998 ; 

⇒ La Convention de Londres sur la Faune et la Flore d’Afrique, ratifiée 

par le Gabon le 31 mai 1938 ; 

⇒ La Convention de Libreville sur l’Organisation africaine du bois, 

ratifiée par le Gabon le 9 août 1976 ; 

28 



⇒ La Convention relative aux zones humides d’importance 

internationale dite Ramsar. Environnement, flore, faune, écosystème. 

Ratifiée par le Gabon le 30 avril 1987. 

⇒ La Convention CITES sur la Faune et la Flore sauvage, à 

Washington et ratifiée par le Gabon le 29 juillet 1987 ; 

⇒ La Convention relative aux zones humides d’importance 

internationale particulières comme habitat des oiseaux d’eau, dite 

convention RAMSAR, telle qu’amandée par le protocole du 3 

décembre 1982 et les amendements de Régina du 25 mai 1987 ; 

⇒ La convention de Vienne pour la protection de la couche d’ozone le 9 

février 1994 ; 

⇒ La convention de Bâle ; 

⇒ L’accord de coopération et de concertation entre les états de 

l’Afrique centrale sur la conservation de la faune sauvage, à 

Libreville le 16/04/1983 avec la loi 0014/88 du 30/12/1988 autorisant 

la ratification ; 

⇒ L’accord international de Genève sur les bois tropicaux, ratifié par le 

Gabon suite à la loi 0019/87 du 29 juillet 1987 ; 

⇒ L’accord de coopération sous régional sur la conservation de la faune 

sauvage, à Libreville et ratifiée par le Gabon le 30 décembre 1988 ; 

⇒ L’accord cadre ONU sur l’environnement et les changements 

climatiques à New York et ratifié par le Gabon en juin 1996 ; 

⇒ La Déclaration de Stockholm sur l’environnement et le 

développement, 1 juin 1972 ; 

⇒ La Déclaration de Dakar sur le Développement Durable pour les pays 

francophones le 31 mai 1989 ; 

⇒ La Déclaration de Brazzaville sur la conservation et l’utilisation 

rationnelle des écosystèmes forestiers en Afrique centrale le 31 mai 

1990 ; 

⇒ La Déclaration de Tunis sur l’environnement pour les pays 

francophones le 23 avril 1991 ; 

⇒ La Déclaration d’Isiolo définissant les perspectives de l’Afrique sur 

l’environnement et le développement le 1 er septembre 1991 ; 

⇒ Engagement de Curitibia pour le développement viable Le 29 mai 

1992 ; 

⇒ Déclaration de Rio sur l’environnement et le développement le 1 er 

juin 1992. 

Le contexte juridique et réglementaire au niveau international a également 

pris en compte les procédures environnementales des bailleurs de fonds 

29 



multilatéraux et bilatéraux. Pour les bailleurs de fonds multilatéraux nous 

avons le cas de la Banque Mondiale et de l’Union Européenne. 

Il a été retenu un bailleur de fond bilatéral c’est le cas de la France qui 

finance ce projet de lignes de transport d’énergie électrique. 

Nous avons également le cas d’un organisme de crédit assurance qui est la 

COFACE. 

La COFACE : 

La Coface est un organisme d’assurance qui propose à toutes les entreprises, 

quels que soient leur taille, leur secteur d’activité et leur nationalité, une 

gamme complète et modulable de prestations pour optimiser la gestion de 

leur Poste clients : Assurance crédit, Affacturage et Services (Gestion de 

créances, Notation et Information d’entreprise). 

Dans le cas de notre projet de lignes de transport d’énergie, la COFACE 

propose une assurance crédit pour le montage d’un financement dans le 

cadre d’un schéma en crédit acheteur et d’un crédit commercial permettant de 

financer ce projet à hauteur de 100 % de son montant. 

La Banque Mondiale : 

La Banque Mondiale a arrêté des politiques et procédures propres pour 

assurer que ses opérations soient viables sur le plan économique, financier, 

social et environnemental. 

Ces politiques et procédures sont inscrites dans le manuel des opérations de 

la Banque Mondiale. 

La Banque Mondiale appuie la protection, le maintien et la réhabilitation des 

habitats naturels et de leur fonction. La Banque Mondiale n’apporte pas un 

appui aux projets qui impliquent une modification ou une dégradation 

significative d’habitats naturels critiques. 

Les documents définissant la politique environnementale de la Banque 

Mondiale et régissant l’intégration de l’environnement dans les projets 

financés par la Banque Mondiale sont souvent utilisés par d’autres 

organismes financiers internationaux notamment les « Guidelines » régissant 

les études d’impact environnemental. 

La politique environnementale de la Banque Mondiale est présentée dans ses 

directives et recommandations. Le document principal abordant les études 

d’impact environnemental est « Environmental Assessment Sourcebook ». 

Les directives de la Banque Mondiale concernant les études d’impact sont 

réunies au sein du document OP 4.01 réactualisé régulièrement depuis 1989. 

Ce document définit les concepts environnementaux de base, présente les 

30 



ecommandations pratiques pour la réalisation des recommandations de la 

Banque Mondiale et définit les guides à utiliser pour la préparation des études 

d’impact environnemental dans les différents secteurs d’activité industrielle. 

Dix principes spécifiant les principes de protection des aspects sociaux et 

environnementaux ont été introduits dans les procédures de la Banque 

Mondiale, afin de prévenir ou atténuer tout effet néfaste sur l’environnement 

ou sur des groupes humains vulnérables pouvant résulter d’un projet ou d’une 

activité financée par la Banque. 

Ces dix principes sont repris dans les dix directives suivantes : 

Tableau 1: Directives de la Banque Mondiale spécifiant les principes de protection 

des aspects sociaux et environnementaux et champ d'application 

Sujet et numéro de politique opérationnelle Champ 

projet 

d’application au 

Evaluation environnementale (OP/BP/GP 4.01) OUI 

Habitats naturels (OP/BP/GP 4.04) OUI 

Foresterie (OP/GP 4.36) Non 

Lutte antiparasitaire (OP 4.09) Non 

Propriété culturelle (OPN 11.03, OP4.11) Non 

Peuples Autochtones (OD 4.20, OP 4.10) OUI 

Réinstallation 

4.12) 

involontaire des personnes (OP/BP OUI 

Sécurité des barrages (OP/BP 4.37) Non 

Projets relatifs aux voies d’eau internationales 

(OP/BP/GP 7.50) 

31 


Rapport final Novembre 2010 

Non 

Projets dans des zones en litiges (OP/BP/GP 7.60) Non 

Dans le cadre du projet de lignes de transport d’énergie électrique haute 

tension, moyenne et basse tension, la Banque Mondiale recommande une 

étude d’impact environnemental et social. La présente étude d’impact devra 

prendre en compte les éléments suivants : 

• Le contexte juridique, législatif, et administratif ; 

• La description du projet ; 

• La présentation des données de base ; 

• L’identification et l’évaluation des impacts environnementaux ; 

• L’analyse des variantes au projet ; 

• Les mesures d’atténuation ; 

• Un Plan de Gestion Environnemental Social (PGES).

La Commission Européenne : 

Les directives de l’Union Européenne définissent un cadre général pour la 

gestion de l’environnement avec des normes minimales, laissant aux états 

membres de fixer les normes nationales en conformité avec les directives 

européennes. 

La réglementation en matière d’impact est définie par la directive 97/11/CE et 

son annexe 1 qui définissent quels sont les projets qui peuvent être soumis à 

une étude d’impact environnemental. Selon l’annexe 1, les lignes de transport 

d’énergie électrique hautes, moyennes et basses tension sur une distance de 

plus de 200 kilomètres, est soumis à une étude d’impact environnemental et 

social. 

La France : 

En France, la responsabilité de la coopération au développement est 

partagée entre le Ministère des affaires étrangères et l’Agence Française de 

Développement (AFD). 

Le Ministère de la coopération est chargé de gérer le fond d’aide et de 

coopération (FAC) qui fournit un financement sous forme de subvention à des 

projets de développement. Il incombe à l’AFD de financer des 

investissements dans des projets de développement et d’aménagement 

structurel. 

La France a adopté une loi nationale sur l’évaluation environnementale (Loi 

relative à la protection de la nature, 10 juillet 1976). Cette loi s’applique 

seulement aux activités qui ont lieu sur le territoire français et non à l’aide 

publique au développement. 

Le Ministère de la coopération et l’AFD exercent leurs fonctions en vertu de 

différentes lois, mais aucune de ces dernières ne contient de clauses visant 

précisément l’environnement ou exigeant la tenue d’évaluations 

environnementales. 

Au cours de ces dix dernières années, la France s’est efforcée de donner une 

nouvelle impulsion à l’aide publique au développement. La politique 

internationale française sur l’environnement et le développement est 

appliquée conjointement par le Ministère des affaires étrangères, le Ministère 

de la coopération, le Ministère de l’environnement, le Ministère de l’économie, 

des finances et du budget et l’AFD. 

Dans le cadre de la politique d’aide publique au développement, la France se 

donne comme priorité d’encourager et d’appuyer l’élaboration de politiques 

32 



environnementales à moyen et à long terme. L’AFD a instauré depuis 1999 

une procédure d’évaluation environnementale qui, en fonction des 

caractéristiques du projet, et de la sensibilité environnementale du milieu 

dans lequel il intervient, le classe en trois catégories : 

A : projet nécessitant une étude d’impact environnementale 

B : projet nécessitant une étude d’impact environnementale sommaire 

C : projet ne nécessitant pas d’étude d’impact. 

Concernant l’intégration des aspects sociaux, l’AFD a rédigé en 2001 une 

note d’orientation opérationnelle sur la prise en compte du genre, visant à 

mieux intégrer cette dimension dans l’instruction de ses projets. 

Les procédures d’évaluation environnementales sont alignées sur les 

standards appliqués par la Société Financière Internationale : SFI. Dans le 

même cadre de financements privés, et pour les projets classés A, des plans 

de gestion environnementale sont demandés. 

Les résultats de l’étude environnementale doivent être présentés selon le 

plan théorique suivant : 

Un résumé ; 

Le contexte institutionnel et administratif ; 

Une description du projet ; 

La justification du projet ; 

Une analyse des variantes et options ; 

Une description du milieu physique, biologique et humain ; 

Une évaluation des impacts sur le milieu physique, biologique et humain ; 

Une description des mesures d’atténuation ; 

Un Plan de Gestion Environnementale et sociale (PGES) ; 

Un plan de suivi environnemental. 

1.4 Contexte institutionnel 

Les principales institutions dont les attributions touchent au projet et à 

l’environnement sont : 

• La Présidence de la République qui a promulgué le décret 0515/PR 

pour la poursuite du projet ; 

• L’Assemblée Nationale et le Senat qui ont approuvé les conditions 

de financement de ce projet par la loi n° 34/2010 ; 

• Le Conseil d’Etat qui a émis un avis juridique approuvant le décret 

0515/PR ; 

33 



• Le Ministère de l’Energie et des Ressources Hydrauliques, par la 

Direction Générale de l’Energie et des Ressources Hydrauliques est le 

maître d’ouvrage pour le compte de l’Etat gabonais ; 

• Le Ministère de l’Habitat, du Logement et de l’Urbanisme, chargé de 

l’Environnement. 

Les directions et les services qui sont sous la tutelle du ministère en matière 

d’environnement sont : 

⇒ La Direction Générale de l’Environnement et de la Protection de la 

Nature (DGEPN), est chargée de l’application des textes en vigueur. 

La DGEPN a également pour mission de développer le Plan National 

d’Action Environnemental (PNAE) et de produire un rapport 

environnemental sur le Gabon. La DGEPN est aussi chargée, au 

travers de la direction des études du contentieux et du droit de 

l’environnement, de la réalisation des études, de la conduite des 

enquêtes, le contrôle et le suivi environnemental. 

⇒ Le Centre National Anti Pollution (CENAP), crée par l’ordonnance 

n°5/76 du 22 janvier 1976, qui a pour mission de faire l’inventaire des 

zones polluées, d’appliquer la réglementation contre la pollution et 

les nuisances, d’évaluer les degrés de pollution, leurs conséquences 

sur les écosystèmes terrestres et aquatiques. Le CENAP va mettre 

au point des procédés de lutte contre la pollution et contre toutes les 

nuisances. 

• Le Ministère des Eaux et Forêts et de l’Economie Forestière 

Les Directions suivantes de ce Ministère sont aussi impliquées dans la 

protection environnementale : 

⇒ La Direction Générale des Eaux et Forêts. Cette Direction Générale a 

des attributions dans la protection de l’environnement, et collabore 

avec le Ministère du tourisme. La Direction Générale des Eaux et 

Forêts (DGEF) a pour responsabilité le renforcement des stratégies 

gouvernementales dans les domaines de la gestion et de 

l’exploitation des ressources forestières et animales ; 

⇒ La Direction de la faune et de la chasse (DFC). Cette Direction 

s’occupe de la conservation de la faune, de la gestion des zones de 

chasse, du contrôle de la chasse et du braconnage, ainsi que du 

développement d’un plan national pour la conservation. 

34 



• Le Ministère de l’Agriculture, de l’Elevage, de la Pêche et du 

Développement Rural 

⇒ La Direction de la pêche marine (DPM) et la Direction de la pêche 

artisanale (DPA). Ces deux directions ont pour rôle de surveiller les 

activités de pêche. 

La gestion des ressources halieutiques au Gabon est assurée par la 

Direction Générale des Pêches et de l’Aquaculture (DGPA), qui 

comporte les directions techniques suivantes : la Direction de la 

Réglementation, du Contrôle et de la surveillance (DRCS), la 

Direction des Pêches Industrielles (DPI), la Direction de l’Aquaculture 

(DA) et la Direction des Pêches Artisanales (DPA). 

A part ces directions, il existe des services décentralisés (Inspection 

et Brigades de pêches). Les quatre directions travaillent en 

collaboration pour l’application de la politique du gouvernement dans 

le secteur des pêches et de l’aquaculture. Cette politique vise à 

contribuer à la sécurité alimentaire et à la diversification de 

l’économie d’une manière durable. Ces préoccupations sont en 

cohérence avec les dispositions contenues dans le nouveau Code 

des pêches et de l’Aquaculture. 

• Ministère de l’Economie, du Commerce de l’Industrie et du 

Tourisme. 

⇒ La Direction Générale concernée par ce projet est la Direction 

Générale des Domaines. 

⇒ La Direction Générale de la Comptabilité Publique qui s’est occupée 

du paiement des commissions attachées à la mise en vigueur des 

conventions de financement de ce projet. 

35 



1.5 Politique qualité, hygiène, sécurité et environnement d’ETDE 

Voir annexe 1. 

1.6 Présentation détaillée du projet 

Les travaux du projet RIC du nord s’inscrivent dans le cadre d’un financement 

crédit acheteur et crédit commercial permettant de financer le projet de lignes 

de transport d’énergie électrique à hauteur de 100% de son montant. La 

signature officielle du marché de travaux et des deux conventions de 

financement (Crédit acheteur et Crédit commercial) par les parties prenantes 

a eu lieu le 25 février 2010 en marge de la visite du Président Nicolas 

Sarkozy au Gabon. 

1.6.1 Titre du projet 

Réseau Interconnecté du Woleu-Ntem (RIC Nord Gabon). 

1.6.2 Objectifs et justification 

La République Gabonaise souhaiterait développer son potentiel 

hydroélectrique résultant d’un réseau hydrographique dense et qui présente 

de nombreuses petites chutes d’une hauteur inférieure à cent mètres. 

Il a été identifié dans la province du Woleu Ntem ; province septentrionale du 

pays, un site potentiel de production hydroélectrique, la chute FEII sur la 

rivière Okano, à une trentaine de kilomètres au sud-est de la commune de 

Mitzic. 

La vision du Gouvernement gabonais s’inscrit clairement dans une démarche 

de développement durable, à travers trois objectifs majeurs : 

I. supprimer progressivement la production d’électricité issue de l’énergie 

fossile ; 

II. mettre en valeur le potentiel hydroélectrique national ; 

III. désenclaver le nord du Gabon, zone relativement peuplée pour laquelle 

cet investissement permettrait d’apporter une capacité de 

développement orienté vers les activités de petites industries 

(transformation du bois, hévéaculture…) services, de l’artisanat, de 

l’agriculture, du commerce et de fixer les populations dans cette zone. 

36 



1.6.3 Durée du projet : 

Le projet comprend trois phases principales : 

- Une phase études ; 

- Une phase travaux ; 

- Une phase exploitation et maintenance. 

La phase travaux commencera par la mobilisation du personnel et du 

matériel. La mobilisation sera suivie de la mise en place du chantier et du 

début des aménagements. La durée du projet, études comprises est estimée 

à 30 mois avec un début de mobilisation qui se fera en début décembre 2010. 

En période de pointe, le chantier comptera environ 200 personnes. 

Tableau 2: Tableau prévisionnel des activités liées aux lignes de transport d’énergie 

électrique 

Activité Durée Début Fin 

Etudes 

-études des lignes 

-études des postes 

Approvisionnements 

Fabrication et 

transport 

Préparation 

-Topographie 

-Déforestage et accès 

- Etudes de sol 

-Etablissement du site 

Lignes HTB 100 Km 

-Fondations 

-Assemblage-levage 

-Déroulage 

Lignes HTA 200 Km 

4 mois 

4 mois 

12 mois 

1,5 mois 

16 mois 

2,5 mois 

1 mois 

14 mois 

12 mois 

9 mois 

1 er /12/2010 

1 er /12/2010 

2/02/2011 

1 er /12/2010 

5/01/2011 

18/01/2011 

2/03/2011 

3/04/2011 

4/09/2011 

7/02/2012 

2/04/2011 

2/04/2011 

6/02/2012 

15/01/2011 

6/05/2012 

2/04/2011 

02/04/2011 

6/06/2012 

6/09/2012 

8/01/2013 

37 



-Fondations et levage 

-Déroulage 

Lignes BT+EP 50 Km 

-Fondation et levage 

-Déroulage 

Fondations postes 

Mitzic 

Alen Meboum 

Oyem 

Installation postes 

Mitzic 


Oyem 

Commissioning 

postes 

Mitzic 


Oyem 

12 mois 

10 mois 

12 mois 

8 mois 

7 mois 

7 mois 

7 mois 

4 mois 

4 mois 

4 mois 

1 mois 

1 mois 

1 mois 

4/09/2011 

6/01/2012 

4/09/2011 

7/03/2012 

3/04/2011 

7/11/2011 

3/04/2011 

6/12/2011 

8/04/2012 

6/12/2011 

7/06/2012 

8/08/2012 

8/07/2012 

6/09/2012 

8/11/2012 

6/09/2012 

8/11/2012 

4/11/2011 

6/06/2012 

4/11/2011 

8/04/2012 

7/08/2012 

8/04/2012 

8/07/2012 

6/09/2012 

8/08/2012 

Mise en service 1 mois 9/12/2013 9/01/2014 

38 



1.6.4 

Localisation 

Le Réseau Interconnecté du Woleu-Ntem sera mis en place dans la province 

du Woleu-Ntem. Le tracé passera par les départements de l’Okano (Mitzic), 

du Woleu (Oyem) et du Ntem (Bitam). 

Carte n°1 : Localisation de la zone d’étude 

Source : ETDE 

Les lignes de transport d’énergie électrique haute tension seront construites 

sur une distance de 100 kilomètres. La moyenne tension sera transportée sur 

une distance d’environ 200 kilomètres et la basse tension sur 50 kilomètres. 

La contrainte qui a été prises en compte dans cette étude est la présence de 

plusieurs permis forestiers et d’exploitations agricoles dans la zone d’étude. 

La province du Woleu-Ntem est une province agricole avec des plantations 

d’hévéa, de cacao et de café. 

39 



Périmètre de l’étude : 

Les lignes de transports de l’énergie électrique traverseront trois 

départements de la province du Woleu-Ntem (Okano, Woleu et Ntem). 

Carte n°2: périmètre de l’étude 

Source ETDE 

40 



1.6.5 

Liste des activités et travaux à effectuer 

Activités annexes : 

• Mobilisations des équipes et du matériel ; 

• Etudes topographiques et géotechniques ; 

• Démobilisation des équipes et du matériel. 

Activités principales : 

Lignes : 

• Aménagement des voies d’accès et création du layon ; 

• Réalisation des fondations des pylônes ; 

• Assemblage et levage des pylônes ; 

• Levage et bétonnage des poteaux ; 

• Déroulage et réglage des lignes. 

Postes : 

• Terrassement et aménagement des plates formes ; 

• Réalisation des fondations et bâtiments ; 

• Installation des équipements ; 

• Commissioning. 

1.6.6 

Description des activités, travaux et moyens mis en œuvre 

Activités annexes : 

• Mobilisation des équipes et du matériel : 

La mobilisation se fera à la fin du dernier trimestre de l’année 2010. Plusieurs 

engins et camions seront affectés aux opérations de terrassement et du 

transport de matériel. La base logistique de ce projet sera installée entre 

Mitzic et Oyem à Alen Meboum. Plus de 200 personnes seront mobilisées 

pour ce projet. 

• Etude topographique et étude géotechnique 

L’étude topographique permettra d’identifier les points d’implantation des 

pylônes et des poteaux. L’étude géotechnique permettra quant à elle de 

connaitre la structure et la résistance du sol. 

• Démobilisation des équipes et du matériel. 

A la fin du projet, les équipes quitteront la zone du projet. Les procédures de 

la démobilisation seront similaires à celle de la mobilisation. 

41 



Activités principales: 

Les lignes : 

• Aménagement des voies d’accès et création du layon 

Les voies d’accès et le layon seront crées à l’aide d’un bulldozer qui réalisera 

des terrassements. Le layon pour la ligne HTB aura une largeur de 35 mètres. 

La ligne HTA suivra la national 2 et les poteaux seront à 4 mètres de la route. 

• Réalisation des fondations des pylônes 

Les fondations sont des massifs qui seront scellés dans le sol et qui 

permettront de supporter les pylônes. 

• Assemblage et levage des pylônes 

Les pylônes sont livrés en pièces. L’opération d’assemblage consiste à 

reconstituer le pylône. Le levage consistera à le sceller sur le massif. 

• Levage et bétonnage des poteaux 

Les poteaux qui seront utilisés seront en métal. Ces poteaux seront levés et 

mis en place dans des fouilles préalablement réalisés et bétonnés par la 

suite. 

• Déroulage et réglage des lignes. 

Les câbles seront déroulés le long de la ligne. Le réglage consistera à ajuster 

les hauteurs des câbles par rapport au sol. 

Les postes : 

• Terrassement et aménagement des plates formes 

Les emplacements choisis pour l’installation des postes seront terrassés pour 

obtenir une plate forme. 

• Réalisation des fondations et bâtiments 

Les opérations de génie civil permettront la mise en place des massifs 

supports des équipements électromécaniques. Les travaux de génie civil 

permettront aussi de mettre en place des ouvrages d’assainissement. Des 

bâtiments abriteront les équipements de contrôle et de commande des 

postes. 

• Installation des équipements 

Il s’agira de mettre en place des équipements électromécaniques sur les 

massifs et dans les bâtiments préalablement réalisés. 

42 



• Commissioning 

A la fin des travaux d’installation, des tests seront réalisés afin de vérifier le 

bon fonctionnement des équipements avant la mise en service du réseau 

électrique. 

Les moyens mis en œuvre : 

• Les accès et création du layon : 

Bulldozers ; 

Niveleuses ; 

• Fondations : 

Pelle ; 

Tractopelle ; 

Foreuse ; 

Marteau piqueur avec compresseur de chantier ; 

Bétonnière ; 

Camion toupie. 

• Montage des pylônes et poteaux : 

Grue ; 

Camion avec grue auxiliaire ; 

Tracteur ; 

• Déroulage de câbles : 

Dérouleuse/freineuse ; 

Tracteur. 

• Travaux postes : 

• Terrassement/réalisation de plate forme : 

Bulldozers ; 

Niveleuses ; 

Compacteurs. 

• Fouilles, massifs et pistes 

Pelle ; 

Tractopelle ; 

Chargeuse ; 

Marteau piqueur avec compresseur de chantier ; 

Bétonnière ; 

Camion toupie. 

43 



• Montage équipements : 

Grue ; 

Camion avec grue auxiliaire ; 

Chariot élévateur ; 

Nacelle. 

• Livraison chantier : 

Camion ; 

Porte char. 

• Liaisons : 

Pick-up 4×4 ; 

Berline 4×4 type Pajero ou similaire. 

44 



Figure 1 : Corridor pour une ligne HTB 90 KV (ETDE) 

45 



2 ANALYSE DE L’ETAT INITIAL DU SITE ET DE SON 

ENVIRONNEMENT 

L’analyse de l’état initial du site et de son environnement a pour objectif 

d’identifier les composantes environnementales qui pourraient être affectées 

par le projet de lignes de transport d’énergie électrique. 

L’analyse a été faite à partir des informations recueillies sur le terrain par les 

équipes d’experts du cabinet Wally Environnement. 

Les visites de terrain ont été effectuées du 5 au 10 octobre 2010 et du 25 au 

30 octobre 2010 pour l’équipe de sociologues. L’équipe de botanistes a 

séjourné dans la zone d’étude du 6 au 16 octobre 2010. L’équipe de 

zoologues est restée dans la zone d’étude du 11 au 21 octobre 2010. 

L’équipe de géologues et d’ hydrogéologues est resté 5 jours, du 8 au 13 

octobre 2010. 

Chaque groupe d’experts avait reçu des termes de référence avant son 

départ sur le terrain. 

Ces différentes visites ont permis de : 

- Faire un inventaire floristique et faunistique ; 

- Faire des photos de la zone d’étude et de ses environs ; 

- Faire un constat sur l’établissement des hommes, leurs activités 

économiques, la topographie, et de l’hydrographie aux environs de la 

zone d’étude ; 

- Faire des prélèvements d’eau et de sol pour analyse ; 

- Faire des consultations publiques qui ont consisté à donner des 

informations sur le projet aux personnes établies aux environs de la 

zone d’étude, notamment aux habitants présents sur l’axe Mitzic-Oyem 

et sur l’axe Oyem-Bitam. Il a été question de leur expliquer les effets du 

projet sur leur environnement. 

Ces réunions ont donc permis de prendre en compte les points de vue et les 

opinions des personnes rencontrées. 

Les autorités politiques et administratives, les notables et certains cadres de 

la province du Woleu-Ntem avaient été informés 25 jours avant les réunions 

de consultations publiques qui se sont tenues à Mitzic, à Oyem et à Bitam. 

La communication pour les consultations publiques a consisté à envoyer des 

courriers, passer des appels téléphoniques et des communiqués radio. A ces 

différentes consultations publiques assistaient les chefs de Cantons et de 

villages qui abriteraient le projet. Quelques chefs de quartiers des villes de 

46 



Mitzic, Oyem et Bitam ont également pris part aux différentes réunions. Les 

réunions se sont tenues le mercredi 27 octobre 2010, à 10 heures dans la 

salle de réunion de l’hôtel de ville d’Oyem, en présence du Gouverneur du 

Woleu-Ntem. A Bitam, la réunion s’est tenue le jeudi 28 octobre 2010 à la 

préfecture. A Mitzic, la réunion s’est tenue le vendredi 29 octobre 2010 à 11 

heures dans la salle des réunions de la Mairie de Mitzic. 

Les procès verbaux de toutes ces consultations publiques se trouvent en 

annexe 2 de cette Etude d’Impact. 

2.1 Environnement physique 

2.1.1 Aspect géographique de la zone d’étude 

Dans la province du Woleu-Ntem, le vieux socle cristallin s’organise en vastes platesformes 

étagées. La monotonie de ces plateaux bosselés de collines innombrables 

est rompue par de rares reliefs isolés en forme de dômes rocheux, par des 

escarpements qui limitent les plateaux ou par des grandes vallées. Certaines parties 

de cet ensemble sont très planes, d’autres au contraire sont fortement démantelées 

par l’érosion, c’est le cas de l’escarpement au sud de Mitzic. Au plateau le plus 

septentrional d’une altitude moyenne d’environ 650 mètres dans la région de Bitam, 

s’oppose un plateau plus vaste et moins élevé dans la région de Mitzic. 

2.1.2 

Précipitations : 

Données météorologiques 

Le climat du nord du Gabon est de type équatorial. Il est caractérisé par une 

chaleur constante, une humidité élevée et une répartition annuelle des 

précipitations très abondantes régis par un régime bimodal (deux grandes 

saisons). 

On distingue deux saisons pluvieuses et deux saisons sèches qui s’alternent 

entre elles. Les fréquences pluviométriques peuvent les subdiviser en quatre 

saisons (deux grandes saisons et deux petites saisons) : 

• Grande saison des pluies (septembre à novembre) : le déplacement du 

Front Inter Tropical vers le sud entraîne le recul de l’anticyclone du Transvaal 

et la disparition de l’Alizé austral conditionnant le retour de la mousson et la 

répartition des pluies ; 

• Petite saison sèche (décembre à février): Pendant cette période, la 

sécheresse est relative, surtout sur les régions côtières ; 

• La petite saison des pluies (mars à mai). Cette seconde saison est moins 

pluvieuse, que la première du même nom ; 

47 



• La Grande saison sèche (juin à août): Elle a pour origine l’anticyclone du 

Transvaal. Il est plus important que celui de sainte Hélène et chasse la 

mousson au profit de l’alizé austral direct. 

Cette saison est très marquée du point de vue des températures et des 

précipitations rares, peu abondantes voire presque nulles. 

Figure 2: Pluviométrie moyenne mensuelle du nord du Gabon de 1999 à 2009 

Températures : 

Le nord du Gabon est doté d’un relief comprenant un ensemble de plateaux 

d’une altitude comprise entre 500 et 800m. Cette différence d’altitude 

détermine la variation des températures enregistrées dans la région. Les 

températures maximales varient entre 25,32°C et 31,27°C. Les températures 

maximales les plus basses sont enregistrées aux mois de juillet (27,7 à 

28,3°C) et les plus hautes aux mois de mars (30,8 à 32,3°C). 

48 



Figure 3: Températures moyennes maximales dans le nord du Gabon de 2000 à 2009 

Par contre, les températures minimales sont en moyenne comprises entre 

18,35 et 20,77°C. Les températures les plus basses sont enregistrées aux 

mois d’Août et les hautes aux mois de Novembre (20 à 20,8°C). 

Figure 4: Températures moyennes minimales dans le nord du Gabon de 2000 à 2009 

L’humidité : 

La zone d’étude est fortement humide. Les valeurs moyennes de l’humidité 

sont comprises entre 92,75 et 98,81%. L’humidité est fonction inverse de la 

température. Les valeurs les plus basses sont observées aux heures les plus 

chaudes de la journée (aux environs de 15 heures). Par contre, aux heures 

les plus fraîches (5 heures du matin), on atteint les valeurs les plus 

importantes pouvant dépasser 90%. 

49 



Figure 5: Humidité maximale dans le nord du Gabon de 1989 à 2009 

Orages et éclairs : 

Le nord du Gabon est une zone assez orageuse. La moyenne des orages 

varie entre 2,90 et 12,54 jours d’orage par mois. Les mois de Mars, Avril, Mai, 

Octobre, Septembre, et Novembre présentent par années plus de 10 jours 

d’orage. 

Figure 6: Jours d'orages par mois dans le nord du Gabon de 1989 à 2009 

Les éclairs sont restés assez modérés dans cette région. La moyenne varie 

entre 0,81 et 3,81 jours d’éclairs par mois. 

50 



Figure 7: Jours d'éclairs dans le nord du Gabon de 1989 à 2009 

L’insolation : 

La durée journalière de l’insolation est mesurée par l’héliographe de type 

Campbel sur des stations synoptiques prédéterminées. A l’exemple de la 

station de Bitam, la durée moyenne annuelle de l’insolation est de 1270 

heures. 

En général, dans cette région, l’insolation varie en moyenne entre 66,65 et 

154,93 heures. 

Figure 8: Insolation dans le nord du Gabon de 1971 à 1991 

51 



Régime des vents : 

Les conditions de vents sont modérées au nord du Gabon. En s’appuyant sur 

les données météorologiques allant de 1983 à 1993, on peut conclure que le 

vent souffle d’une direction générale nord-ouest à sud-est. Sa vitesse 

moyenne est comprise entre 5 et 6,95 m/s. Ce sont des vents très doux. On 

observe exceptionnellement des vitesses extrêmes pouvant atteindre les 20 

m/s. 

Figure 9: Régime des vents dans le nord du Gabon de 1983 à 1993 

2.1.3 

Sol et sous-sol 

Le sol est le matériel superficiel de l’écorce terrestre généralement meuble. Il 

résulte de la transformation de la roche sous-jacente. 

Dans la zone d’étude, Les sols relèvent de la classe ferralitique mais portent 

parfois des témoins d’une évolution pédologique ancienne où les conditions 

d’altération conduisent sous des climats très contrastés à la formation de sols 

cuirassés très comparables aux actuels sols ferrugineux du domaine 

soudano-sahélien. 

Dans la zone du projet, le socle granito-gneissique, modelé par les cycles 

d’érosion de la fin du crétacé et du milieu du tertiaire, porte les sols 

typiquement ferralitiques, de grande épaisseur et qui ne montrent pas de 

concrétionnement ferrugineux dans leurs profils, ou alors il est très profond et 

n’apparait que dans les entailles des thalwegs. 

Ces sols sont jaunes et argileux (60% d’argile) : il s’agit de kaolinite. Ces sols 

ont une structure très fine qui leur assure une bonne perméabilité, mais ils 

sont assez fragiles. 

52 



Entre les vallées inondables peuplées de palmiers raphia, les interfluves 

larges et plates, ponctuellement plantés de cacaoyers et caféiers, se prêtent 

à la mise en valeur de l’hévéaculture à Mitzic, car les problèmes 

agronomiques liés au climat (ensoleillement), à l’acidité et au défrichement 

(risque de perte de l’horizon humifère de surface) sont définitivement réglés. 

Le caractère principal de la région du Woleu-Ntem est l’ancienneté de 

l’évolution pédologique. Le socle granito-gneissique est soumis à l’action du 

climat et de la végétation depuis très longtemps d’où la formation d’un 

manteau de matériaux très évolués ayant subi une altération ferralitique très 

poussée. Les cycles d’érosion de la fin du crétacé ont modelé le socle 

granito-gneissique. 

Nous sommes en présence d’un sol sénile de grande épaisseur. Ce sol 

dépourvu de minéraux altérables, ne peut évoluer en état d’équilibre 

climatique et chimique. La structure de ce sol reste stable tant que la forêt 

n’est pas détruite. 

L’ancienneté du sol de la région d’étude a entrainé une convergence de 

formes, donnant une uniformité remarquable aux sols sur des centaines de 

kilomètres. 

Ces sols sont jaunes et argileux (60% d’argile). Il s’agit de la kaolinite. Ils ont 

une structure très fine qui leur assure une bonne perméabilité, mais 

demeurent assez fragiles. 

Les sols rencontrés le long du tracé : 

Caractère morphologique: 

Les profils de ces sols sont peu différenciés. La structure du sol est 

grumeleuse à polyédrique fine avec une cohésion assez faible. Il 

s’accompagne généralement d’un horizon de transition marqué par une 

pénétration de matière organique sur trente à soixante centimètres 

d’épaisseur et de couleur jaune gris. 

Les horizons de profondeurs sont très homogènes avec une couleur jaune et 

un aspect argilo-sableux. Ces horizons ont une structure polyédrique fine ou 

moyenne. Ces sols peu compacts, présentent une bonne porosité. 

53 



Caractère chimique : 

Photo 1: Lithologie en bordure de route 

Du fait de leur évolution ferralitique très poussée, ces sols sont : 

• Des sols pauvres ; 

• Le complexe colloïdale est formé presqu’uniquement de kaolinite et 

d’hydroxyde métallique d’où la faible capacité d’échange ; 

• Le taux de saturation est toujours très faible dans l’ordre de 4 à 10% ; 

• La décomposition rapide de la matière organique contribue d’ailleurs à 

maintenir cette réserve dans les horizons de surface. On ne constate aucune 

accumulation de matière organique en surface malgré le tonnage important 

de débris de végétaux fourni par la forêt. Parfois le sol n’est même pas 

recouvert d’une litière continue de feuilles mortes. 

Tous les sols granito-gneissiques présentent ces caractéristiques générales 

produisant une impression d’uniformité sur l’ensemble du tracé. 

Cependant, l’influence de la topographie ou des différences de composition 

des roches sous-jacentes entrainent des variations très progressives de 

texture, de structure ou de couleur. 

Le long du tracé des lignes électriques Mitzic-Oyem-Bitam, on observe la 

répétition de deux types de sol: 

• le sol sur les pentes et plateaux ; 

• sols en fond de vallées; 

54 



Exemple de sol typique des pentes et des plateaux 

Horizons Lithologie 

0-15 

15-30 

30-120 

120-140 

Horizon brun foncé 

Humifère argilo sablo fin 

Structure grumeleuse bien développé ; 

porosité très bonne, 

cohésion d’agrégats, 

Nombreuse racines dans toutes les 

directions. 

Horizon de transition brun-jaune argilo 

légèrement sableux 

Structure polyédrique assez mal définie 

Porosité, bonne cohésion 

Transition diffuse 

Horizon très homogène jaune ocre argilo 

légèrement sableux, structure polyédrique, 

fine porosité très bonne cohésion. 

Horizon induré 

Concrétions ferrugineuses rouge et argile 

avec des passés rouges-violacés. 

Les sols de fonds de vallées sont hydromorphes, sablo-grossiers et à pseudo 

gley. 

Ces sols présentent la succession suivante : 

• Un horizon sablo-grossier, sablo fin ou tourbeux dont les textures deviennent 

de plus en plus grossières en profondeur ; 

• Un horizon graveleux constitué essentiellement de cailloux, de quartz à sub 

anguleux, parfois légèrement ferrugineux; 

• Un horizon d’altération limoneux, très clair en surface devenant rapidement 

ocre rouille et argilo-sableux. 

Attention sol perméable, les fondations doivent être profondes lors de 

l’implantation des pylônes. Les terrains sont instables avec pour 

conséquences des glissements de terrain. 

55 



2.1.4 Données géologiques 

Le projet de lignes de transport d’énergie électrique dans le nord sera mené 

d’un point de vue géologique sur un ensemble cristallin et cristallophyllien. Le 

dernier métamorphisme subi par ce socle a été daté de 2700 millions 

d’années. Très mal connu, ce vieux socle apparait complexe. 

Dans le secteur de l’étude, le paysage s’organise morphologiquement en 

plateaux et massifs. Ces plateaux sont étagés entre 450 et 850 mètres 

d’altitude et correspondent à de vieilles surfaces d’érosion ou pénéplaines 

probablement d’âge éocène. 

La localité de Mitzic appartient à l’ensemble morphologique de la pénéplaine 

de l’Ivindo tandis qu’Oyem et Bitam font partie de la pénéplaine de Minvoul. 

Ces pénéplaines sont couvertes par un épais manteau d’altérites qui ne 

laissent que très rarement affleurer la roche mère. L’altération de cette 

dernière sous l’effet conjugué de la chaleur, de l’eau, des acides et des 

micro-organismes, produit essentiellement du sable et une argile 

perméable : la kaolinite. 

Sous le couvert forestier, les processus d’érosion mécanique sont inhibés : 

l’eau de pluie s’infiltre dans un sol couvert de débris végétaux, au lieu de 

ruisseler sur de fortes pentes lors d’averses intenses. L’eau après qu’elle ait 

circulé à travers la masse perméable de l’altérite, elle sort à la base des 

collines sous formes de sourcins et de suintements. 

Le soutirage qui en résulte explique le profil convexe des versants de ces 

collines. Il n’y a pas d’accumulation de matériel meuble à leur pied comme 

dans les pays tempérés. 

On a donné à ces collines à versants convexes dont le sommet légèrement 

bombé correspond à l’ancienne surface d’érosion, le nom évocateur de 

« demi-orange ». Du fait de la bonne tenue mécanique de la kaolinite et du 

couvert forestier, il n’ya pas de glissement de terrain. Par contre on observe 

parfois de petits amphithéâtres d’érosion. 

La base de collines se rattache le plus souvent à de vastes fonds de vallées 

plats et marécageux. Dans ses biefs à très faible pente, les cours d’eau 

divaguent en méandre. 

Dans les paysages traversés le long du tracé, les dômes rocheux s’élèvent 

parfois au-dessus de la surface du plateau. Avec les biefs rocheux des 

cours d’eau, ce sont les rares exemples d’affleurement de la roche-mère. 

56 



Géologie régionale : 

La géologie régionale appartient au socle archéen du nord du Gabon. Il est 

formé de roches plutoniques datées de l’Archéen qui ont été affectées par 

des événements orogéniques (plissement métamorphisme et intrusion 

magmatique) c’est un bouclier très ancien et stable (craton), essentiellement 

constitué de roches granito-gneissiques. 

Dans la zone du projet, la géologie est affectée par un accident majeur : 

courbe de Nkol (Prian et al., 1998) au nord de Mitzic. 

Les terrains situés au sud de l’accident de Nkol, aussi dénommé faille de 

Nkan-Mekogo à l’échelle du craton, correspondraient à une région de 

métamorphisme essentiellement catazonal. Alors que les terrains au Nord 

correspondraient à un prisme d’accrétion à métamorphisme mesozonal. 

Le tracé des lignes électriques traversera plusieurs formations géologiques 

faisant parti du socle archéen du nord du Gabon. 

Les amphibolites (Aba): 

Elles sont associées aux formations ferrifères ou enchâssées dans les 

schistes ou les gneiss. Elles forment parfois des massifs lenticulaires de 

grande extension. Elles sont de couleur verte foncé avec une foliation bien 

marquée. Elles sont composées de Mg-hornblende et Fe-hornblende et de 

plagioclase localement séricitisé ou épidoté. 

Les gneiss enderbitiques (Ace) 

Ils correspondent au métamorphisme de l’archéen supérieur associé au 

Magmatisme. Ils représentent le faciès granulite dominant de la suite et 

affleurent sur de vastes surfaces. Leur foliation est toujours marquée par un 

rubanement : litage ferromagnésien et texture granoblastique à grains 

grossiers orientés parallèlement à des passées leucocrates dominantes. 

Leur composition minéralogique est celle d’une tonalite ou d’une diorite 

quartzitique. 

Les gneiss à pyroxène (Acp) 

Ce sont des roches traductibles du deuxième métamorphisme archéen 

(gneiss à pyroxène). Elles sont associées aux gneiss enderbitiques. Ce sont 

des roches mal connues de couleur grisâtre à grain fin ou moyen, avec une 

alternance de bandes foncées et claires. De plus amples études sont 

néanmoins nécessaires. 

Les gneiss calco-alcalins leucocrates (Ac) 

Ils forment le faciès majeur de ces granitoïdes présents au Nord. Les 

phénomènes d’érosion y sont bien marqués, donnant lieu à une topographie 

57 



négative, peu contrastée et à des zones de marécages. Leur texture est 

grenue xénomorphe ou hypidiomorphe et poecilitique. La taille du feldspath 

potassique (microcline) peut leur conférer une texture porphyroïde. Leur 

composition générale est celle d’un monzogranite avec feldspath potassique. 

Etude géotechnique : 

Une étude géotechnique est fortement recommandée le long du tracé aux 

endroits susceptibles d’accueillir les fouilles pour les pylônes et les poteaux 

électriques. 

Hydrologie : 

L’un des traits les plus frappants du milieu naturel du nord du Gabon est la 

très forte densité de son réseau hydrographique. Celui-ci résulte d'une part, 

de la configuration géologique et géomorphologique de la région et, d'autre 

part du régime et de la répartition de la pluviométrie dans celle-ci. 

Signalons aussi que des zones humides ont été identifiées dans la zone 

d’étude. D’une superficie variant entre 3500 et 5000 km 2 , elles participent aux 

équilibres écologiques dans les écosystèmes du nord du Gabon. 

Les eaux de surface : 

Les eaux de surface rencontrées dans la zone d’étude sont en majorité 

réparties sur la nationale 2. Leur présence est caractérisée par un pont qui 

permet la continuité de la route. Parmi ces cours d’eau nous pouvons citer : la 

Lara, Lokano, la Woum, le Woleu, le Ngomo, le Kyè, le Ntem, la Mvoung… 

Les débits inter annuels, dans cette zone restent peu abondants : par 

exemple 156 m 3 /km² pour la Mvoung à Ovan (17,5 l/s/km²). L'écoulement est 

réparti sur quatre saisons distinctes : la première, de septembre à décembre, 

est la plus importante. Le mois de mai où a lieu la pointe secondaire, arrive 

en quatrième position avec seulement 770 m 3 /s. 

L'étiage principal survient pendant la grande saison sèche et n'est pas très 

éloigné du minimum secondaire, en l’occurrence la petite saison sèche. La 

valeur des débits d'étiage garde toujours un assez bon niveau. 

Les débits spécifiques d'étiage les plus faibles ont été relevés dans le nordest. 

Le caractère essentiel des crues est leur faiblesse relative. Les crues 

maximales se produisent presque toujours entre novembre et la première 

semaine de décembre et exceptionnellement pendant la seconde saison 

pluvieuse. Les étiages absolus sont également concentrés et peu soutenus. 

Ils se produisent, trois fois sur quatre, entre la dernière semaine d'août et le 

58 



12 septembre. Les organismes fluviaux importants de cette partie du Gabon 

ne tarissent jamais, même lors des grandes sécheresses. 

Les principales rivières présentes dans la zone d’étude sont le Woleu (à 

Oyem), l’Okano et le Mvoung (à Mitzic et une partie d’Oyem), le Ntem (à 

Bitam). Les températures des bassins versants de ces rivières ont été 

mesurées. Ils sont présentés en fonction de leurs températures moyennes et 

de la pluviométrie annuelle. 

Tableau 3: Températures moyennes des bassins versants dans la zone d'étude 

Bassins versants Pluviométrie 

Ntem 1850/1650mm 24°C 

Okano 1750mm 24°C 

Mvoung 1750mm 24°C 

Températures 

moyenne annuelles 

Les débits des cours d’eau du nord du Gabon ont été annuellement 

enregistrés par des stations hydrométriques réparties dans la zone du projet. 

Dans le tableau suivant, sont présentées quelques unes des stations et les 

rivières environnantes. 

Tableau 4: Débits des bassins versants dans la zone d'étude 

Stations Rivières 

Bassins en 

Km 2 

Moyennes 

des 

écoulements 

en m 3 /s 

Débits 

maximal en 

m 3 /s 

Ebomane 3400 54 190 12 

Ntem 

Ngoazik 

18100 290 800 61 

Ovan Mvoung 8900 148 380 44 

Débit 

minimal en 

m 3 /s 

59 



Les zones humides : 

Par définition, une zone humide est tout écosystème, aussi bien des rivières, 

lacs, lagunes, étangs, mares, marais, marécages que d’étendues d’eau 

marine dont la profondeur à haute marée ne dépasse pas 6 mètres. Elles sont 

classées zones protégées selon la convention de RAMSAR. 

Les marais : 

La zone d’étude est riche en marais. Les marais et marécages sont des 

étendues d'eau peu profondes servant de liaison entre les lacs, les rivières et 

la terre ferme. 

Les marais sont identifiés le long de la rivière Ntem qui draine le plateau 

cristallin. Cette région correspond à une vaste pénéplaine marécageuse 

d'environ 10 000 km², située entre 500 et 600 m d'altitude. 

A ces marais continentaux est associé un dense réseau de larges vallées 

marécageuses à fond plat, qui constituent les plaines d’inondation des 

rivières telles que la Woum (30 km), le Woleu (50 km), le Ngomo (25 km), le 

Ntem (120 km) et le Wong (30 km). 

2.2 Environnement biologique 

2.2.1 Flore 

Sur une superficie de 267. 667 km 2 que renferme le Gabon, la forêt occupe 

près de 23 millions d’hectares, soit environ 85% du territoire national. Cette 

forêt qui appartient à la forêt dense humide sempervirente de basse et 

moyenne altitude se rattache au domaine camerouno-gabonais de la région 

guinéo-congolaise (AUBRÉVILLE, 1968). 

Les synthèses phytogéographiques (CABALLÉ, 1978) qui s'appuient 

essentiellement sur les inventaires forestiers et des caractères 

géomorphologiques, distinguent trois types physionomiques majeurs divisés 

en sous-types floristiques : 

1. la forêt dense humide sempervirente du bassin sédimentaire côtier ; 

2. la forêt dense humide sempervirente des plateaux de l'intérieur 

3. la forêt dense humide des plateaux de l’intérieur. 

Les zones de la province du Woleu Ntem, plus précisément Mitzic-Oyem- 

Bitam, renferment des forêts à okoumé et des forêts sans okoumé (CABALLÉ, 

1978). 

60 



Le présent rapport rend compte de la mission effectuée dans la province du 

Woleu Ntem, du 6 au 16 octobre 2010. Cette mission qui était basée sur 

l’étude de végétation sur l’axe Mitzic-Oyem-Bitam et Oyem-Medzeng rentre 

dans le cadre du projet Réseau Interconnecté du Woleu-Ntem. 

Objectif général de l’étude botanique : 

Cette étude consiste à effectuer un diagnostic botanique sur l’axe Mitzic- 

Oyem-Bitam et Oyem-Medzeng, afin d’estimer l’impact du projet sur la 

biodiversité végétale. 

Le travail sur le terrain a consisté à : 

- L’identification des différents types d’habitats ; 

- La mise en place des transects ; 

- L’inventaire botanique ; 

- La description des différents cortèges floristiques ; 

- L’attribution du statut pour de chaque espèce inventoriée. 

Méthodologie : 

Les observations ont été faites en deux phases, la phase de terrain et la 

phase de laboratoire. 

Phase de terrain : 

Sur le terrain, les inventaires qualitatifs ont été effectués sur l’axe Mitzic- 

Oyem-Bitam et Oyem-Medzeng en considérant trois sections : Mitzic-Oyem 

(première section) ; Oyem-Bitam (deuxième section) et enfin Oyem-Medzeng 

(troisième section). 

Sur chaque section, les transects de végétation perpendiculaires à l’axe (la 

route) ont été mis en place : 5 dans la section Mitzic-Oyem et 2 dans chacune 

des deux autres sections (Oyem-Bitam et Oyem-Medzeng. Etant donné que 

les lignes électriques seront placées à une distance d’environ 450 m de la 

route et compte tenu de l’absence des études sur le tracé, ces transects de 

250 mètres de longueur et de 50 mètres de largeur ont été mis en place de 

part et d’autre de la route, en se basant sur l’homogénéité des milieux. 

Dans chaque transect, un inventaire qualitatif a été réalisé et les espèces ont 

été identifiées. Cette identification "in situ" a eu pour support le guide 

d’identification des arbres de la Guinée équatoriale (Chris Wilks et Yves 

Issembé, 2000). Le taux de fermeture de la canopée et la dominance de 

61 



différentes espèces ont été estimés. Pour chaque transect et milieu, les 

points GPS ont été prélevés. 

Phase laboratoire (Herbier National du Gabon) : 

Les échantillons d’herbier prélevés sur le terrain ont été examinés à l’Herbier 

National du Gabon pour confirmer la détermination des plantes identifiées 

jusqu’au genre sur le terrain. 

Cet aspect "identification" a également eu pour support de nombreuses 

macrophotographies prises sur le terrain et qui ont été par la suite comparées 

avec les specimens présents dans la collection de l’Herbier National. 

Le statut de distribution de chaque espèce inventoriée a été examiné en 

consultant la bibliographie existante (Sossef et al. 2006), ce qui répartit les 

différentes espèces dans les groupes suivants : 

‐ Endémiques gabonaises (avec une distribution au Gabon 

exclusivement) 

‐ Intérêt économique, alimentaire ou médicinal de chaque espèce 

inventoriée. 

Résultats : 

Les résultats présentés sont ceux issus de l’inventaire qualitatif réalisé dans 

les sections : Mitzic-Oyem ; Oyem-Bitam et Oyem-Medzeng. 

Section Mitzic-Oyem : 

Dans cette section, quatre types de végétation ont été observés : la 

végétation des jeunes forêts secondaires, celle des vieilles forêts 

secondaires, celle des marécages et les plantations. Les observations 

globales ont été faites et les différentes coordonnées relevées dans chacun 

des 6 transects retenus ont également été notés. 

62 




Mitzic-Oyem 

Trans Fermeture de la 

Sous bois Cordonnées 

ect canopée (%) 

1 40 Maranthaceae et Alchornea N 00°51.272’ 

floribunda 

E 011°34.293’ 

2 60 Maranthaceae et arbustif : N 00°55.903’ 

Napoleonaea Hesteria, 

E 011°37.394’ 


floribunda 

E 011°37.365’ 


floribunda 

E 011°37.365’ 

5 40 Maranthaceae genre 

N 01°04.248’ 

sarcophygnum 

E 011°41.599’ 

6 70 Maranthaceae et arbustif N 01°16.516’ 

E 011°41.252’ 

La végétation des forêts secondaires est dominante dans cette section. Elle 

se caractérise par les espèces indicatrices dont certaines sont communes à 

plusieurs relevés (transects). Tous les transects retenus et les différents 

milieux observés ont été cartographiés. 

La végétation des transects : 

Transect 1 : 

Lophira alata (Ochnaceae), Xylopia hypolampra (Annonaceae), Pycnanthus 

angolensis et Syphocephalium mannii (Myristicaceae), Aukoumea klaineana 

(Burseraceae), Uapaca guinensis et Tetrorchidium didymostemon 

(Euphorbiaceae), Piptadeniastrum africanum (Mimosaceae). 

Dominance: Syphocephalium mannii, Piptadeniastrum africanum et 

Aukoumea klaineana. 

63 



Carte n°3 : Collecte de données botaniques le long du tracé des lignes 

électriques 

Source : Herbier National 

64 



Transect 2 : 

Plagiostyles Africana (Euphorbiaceae), Pterocarpus soyauxii (Papilionaceae), 

Morinda lucida (Rubiaceae), Canarium schweinfurthii et Aukoumea klaineana 

(Burseraceae), Distemonanthus benthamianus (Cesalpinaceae), Syphocephalium 

mannii (Myristicaceae), Pentaclethra eetveldeana et Cylicodiscus gabunensis 

(Mimosaceae), Greenwayodendron (Polyalthia) suaveolens (Annonaceae), 

Margarita discoidea (Euphorbiaceae), Diospyros obliquifolia et hoyleana 

(Ebenaceae), Microdesmis puberila (Pandaceae), Napoleonaea vogeli 

(Lecythidaceae) et Hesteria parvifolia (Olacaceae). 

Cette forêt qui subit l’influence de la route à 30 m a les caractères d’une 

vieille forêt secondaire. La présence des espèces sciaphiles telles que 

Polyalthia suaveolens, Microdesmis puberila, Napoleonaea vogel et les 

Diospyros sont indicatrices des forêts matures. 

Transect 3 : 

Zanthoxylum heitzii (Rutaceae), Irvingia robur (Irvingiaceae), Newtonia 

leucocarpa (Mimosaceae), Maesopsis eminii (Rhamnaceae), Amphimass 

pherregineus (Papilionaceae), Syphocephalium mannii (Myristicaceae), 

Aukoumea klaineana (Burseraceae), Oncoba welwitschii (Flacourtiaceae). 

Les espèces dominantes dans ce transect sont : Aukoumea klaineana, 

Amphimass pherregineus et Syphocephalium mannii. La fin de ce transect se 

caractérise par la présence d’un marécage à Hallea ledermannii. 

Transect 4 : 

Pseudospondias microcarpa (Anacardiaceae), Margarita discoidea 

(Euphorbiaceae), Croton olygandrus (Euphorbiaceae), Amphimass 

pherregineus (Papilionaceae), Piptadeniastrum africanum (Mimosaceae), 

Pterigota bequaertii (Sterculaceae), Xylopia hypolampra (Annonaceae), 

Aukoumea klaineana (Burseraceae), Celtis tesmannii (Ulmaceae), 

Petersianthus macrocarpus (Lecythidaceae), Syphocephalium mannii 

(Myristicaceae). 

Les travaux de construction et d’entretien de la route influencent fortement la 

végétation de ce transect jusqu’à 50 m où on peut observer les espèces telles 

que Alcornea cordifolia, Afromomon sp et quelques graminées. 

Dominance : Petersianthus macrocarpus et Syphocephalium mannii. 

Transect 5 : 

Xylopia hypolampra (Annonaceae), Ricinodendron heudelotii 

(Euphorbiaceae), Pterocarpus soyauxii (Papilionaceae), Celtis tesmannii 

(Ulmaceae), Piptadeniastrum africanum (Mimosaceae), Croton olygandus 

65 



(Euphorbiaceae), Pycnanthus angolensis (Myristicaceae), Pseudospondias 

microcarpa (Anacardiaceae), Funtumia elastica (Apocynaceae), Hevea 

brasiliensis (Euphorbiaceae), Celtis tesmannii (Ulmaceae). 

Le sous bois à Maranthaceae du genre Sarcrophrynium et la présence de 

nombreux palmiers à huile, Funtumia elastica et d’Hevea brasiliensis 

indiquent qu’il s’agit d’une jeune forêt secondaire dont la hauteur de la 

canopée n’excède pas 20 m. 

Dominance : Funtumia elastica, Piptadeniastrum africanum, Celtis tesmannii 

et palmier à huile (Elaeis gunensis). 

Transect 6 : 

Lophira alata (Ochnaceae), Xylopia hypolampra (Annonaceae), Pycnanthus 

angolensis (Myristicaceae), Uapaca guinensis (Euphorbiaceae), 

Piptadeniastrum africanum et Pentaclethra eetveldeana (Mimosaceae), 

Distemonanthus benthamianus (Cesalpinaceae). 

A 50 m de la route, il y a une haie très secondarisée constituée de jeunes 

Lophira alata, Pentaclethra eetveldeana, Macaranga, Harungana 

madagascariensis, Dichaetanthera africana et Musanga. La forêt proprement 

dite se trouve à plus de 100 m avec une canopée de près 35 mètres de 

hauteur. C’est une vieille forêt secondaire située en zone de relief. 

Végétation marécageuse : 

Les caractéristiques des principaux marécages observés sur l’axe Mitzic- 

Oyem sont regroupées dans le tableau suivant. 

Tableau 6: Végétation des marécages 

Marécages cordonnées Types de marécage Espèces dominantes 

1 N 00°56.050’ 

Hallea ledermannii, Carapa procera, 

Nympheae 

E011°37.425’ ouvert heudeloti, Xylopia rubescens 

Hallea ledermannii, Carapa procera, 

2 Mbounaneville 

Nympheae 

ouvert heudeloti, Xylopia rubescens 

3 N 01°29.564’ Raphia hookeri, xylopia rubescens 

E011°35.418’ fermé 

Raphia hookeri, Xylopia rubescens, 

4 N 01°32.379’ 

Sclerosperma 

E011°35.038’ fermé mannii, Hallea ledermannii, Macaranga 

schweinfurthii 

66 



Les cultures : 

Sur l’axe Mitzic-Oyem, deux principales cultures ont été observées : les 

plantations d’hévéa et les cacaoyères. 

Tableau 7: Localisation des cultures sur l'axe Mitzic-Oyem 

Types de culture 

Coordonnées 

Village 

Plantation d’hévéa 1 N 00°49.485' 

E011°32.951' 

Nkar 


E011°33.968' 

Ayane 


E011°38.553' 

Ngomessi 


E011°33.342' 

Okala 

Cacaoyère 1 N 01°05.318' 

E011°41.814' 

Afia 

Section Oyem-Bitam : 

Cette section se caractérise par une pression anthropique plus importante 

que la section précédente. Le type de végétation rencontrée est celui des 

jeunes forêts secondaires à canopée ouverte et celui de vieilles jachères. 


Oyem-Bitam 

Transect Fermeture de la 

canopée (%) 


7 30 Maranthaceae et Afromomon N 01°41.136’ 

E 

8 20 Buissonnant N 01°49.530’ 

E 


Transect 7 : 

Pterocarpus soyauxii (Papilionaceae), Distemonanthus benthamianus 

(Cesalpinaceae), Pycnanthus angolensis (Myristicaceae), Piptadeniastrum 

africanum, Pentaclethra macrophylla et Erythrophleum ivorense 

(Cesalpiniaceae), Petersianthus macrocarpus (Lecythidaceae), 

Hesteria parvifolia (Olacaceae), Alstonia boonei (Apocynaceae), Duboscia 

macrocarpa (Tiliaceae). 

67 



Cette forêt secondaire sur pente est dominée par Erythrophleum ivorense. La 

présence de gros arbres de 40 m de hauteur restés sur pied, indique qu’il 

s’agissait d’une vieille forêt secondaire qui a subit la pression humaine 

(cultures). 

Photo 2: Physionomie d'une vieille forêt secondaire 

Transect 8 : 

Forêt très secondarisée sur une ancienne carrière dont les espèces 

caractéristiques sont : Marcaranga barteri (Euphorbiaceae), Albizia 

adianthifolia (Mimosaceae), Miletia versicolor (Papilionaceae), Anthocleista 

vogelii (Loganiaceae). 

Dominance : Albizia adianthifolia et Anthocleista sp. 

La fin de ce transect est marquée, à 300 mètres environ de la route par un 

inselberg à pelouse (Afrotrilepis pilosa, Cyperaceae) et à Euphorbia le-testui 

(Euphorbiaceae). 

La végétation marécageuse : 

Le tableau suivant donne les caractéristiques des principaux marécages 

observés sur l’axe Oyem-Bitam. 

68 



Tableau 9: Végétation des marécages sur l'axe Oyem-Bitam 


5 N 01°54.838’ Raphia hookeri, Macaranga schweinfurthii, 

E011°35.721’ fermé Xylopia rubescens, Mryrianthus arboreus 

6 N 02°00.805' Hallea ledermannii 

E011°30.868' ouvert 

Les cultures : 

Photo 3: Marécage ouvert à Hallea ledermannii 

Les principales cultures observées sur l’axe Oyem-Bitam sont synthétisées 

dans le tableau suivant. En plus des plantations d’hévéa et des cacaoyères, 

les autres cultures rencontrées sont les bananiers, les atangatiers, les 

manguiers, les avocatiers et les goyaviers qui constituent l’essentiel des 

vergers observés sur cet axe. 

Photo 4: Plantation d'hévéa (Hevea brasiliensis) 

69 



Tableau 10: Localisation des cultures sur l'axe Mitzic-Oyem 

Types de culture 

Coordonnées 


E011°36.118' 


E011°35.219' 

Cacaoyère 2 N 01°59.778' 

E011°33.192' 

Verger E011°35.219' 

E011°30.868' 

Section Oyem-Medzeng : 

Comme dans la section précédente, cet axe se caractérise par une pression 

anthropique très importante. La densité des villages est élevée (un village 

tous les 500 m environ). Le type de végétation rencontrée est celui des 

jeunes forêts secondaires à canopée ouverte et celui des vieilles jachères. 


Oyem-Medzeng 

Transec Fermeture de la 


t 

canopée (%) 

9 30 Maranthaceae et Afromomon N 0°0’0.052’’ 

E 4°30’40,892’’ 

10 5 Buissonnant N 0°0’.052’’ 

E 4°30’40,888’’ 


Transect 9 : 

Detarium macrocarpum et Distemonanthus benthamianus (Cesalpinaceae), 

Rauvolfia caffra (Apocynaceae), Desbordesia glaucescens (Irvingiaceae), 

Miletia excelsa (Moraceae), Pycnanthus angolensis (Myristicaceae), Albizia 

adianthifolia (Mimosaceae) et Ceiba pentandra (Bombacaceae). 

Dominance : Desbordesia glaucescens, Albizia adianthifolia. 

Transect 10 : 

Distemonanthus benthamianus (Cesalpinaceae), Desbordesia glaucescens 

(Irvingiaceae), Pycnanthus angolensis (Myristicaceae), Albizia adianthifolia 

(Mimosaceae), Ceiba pentandra (Bombacaceae), Lannea welwistschii 

(Anacardiaceae), Lophira alata (Ochnaceae), Zanthoxylum heitzii (Rutaceae). 

Dominance : Albizia adianthifolia. 

70 



Tableau 12: Végétation des mérécages sur l'axe Oyem-Medzeng 


7 N 02°16.586’ Raphia hookeri, Uapaca guinensis 

E011°27.786’ fermé 

Les cultures : La photo suivante montre une cacaoyère observée sur l’axe 

Oyem-Medzeng. 

Discussion et conclusion : 

Photo 5: Plantation de cacaoyers (Theobroma cacao) (WE) 

Les résultats obtenus sur l’axe Mitzic-Oyem-Bitam et Oyem-Medzeng 

montrent que la végétation dominante est celle des jeunes forêts secondaires 

et celle des vieilles jachères et des cultures. Deux points présentent les 

caractères d’une vieille forêt secondaire. Il s’agit des transects réalisés dans 

les zones de reliefs : 

- Entre les deux ponts de l’Awum (transect 2, N 00°55.903’ E 

011°37.394’) où la strate arbustive est marquée par la présence des espèces 

sciaphiles telles que Polyalthia suaveolens, Microdesmis puberila, 

Napoleonaea vogelii et les Diospyros. Ces espèces sont des indicatrices des 

forêts matures, nous avons donc une forêt de transition. 

- Dans la zone de Mimbeng (transect 6 N 01°16.516’ E 011°41.252’), la 

strate arbustive de ce transect est également marquée par des espèces au 

tempérament sciaphile. 

Ces deux transects présentent les taux de fermeture de la canopée les plus 

importants (60 et 70%). Par contre entre Oyem-Bitam et Oyem-Medzeng, la 

pression anthropique est très forte. 

71 



La densité des villages est plus élevée (environ un village tous les 500 m). Le 

Woleu-Ntem connait depuis de longues dates une occupation humaine assez 

forte, une des plus fortes d’ailleurs du Gabon (Caballé, 1978). 

Il convient également de noter un changement de cortège floristique sur cet 

axe. D’une part, l’okoumé s’observait sur les transects réalisés dans la zone 

de Mitzic, mais disparait en se rapprochant d’Oyem. Dans le transect 5 par 

exemple (village Nkougou), cette essence n’apparait pas sur le relevé de 

végétation. D’autre part, le limba (Terminalia superba) est visible à partir de 

la section Oyem-Bitam, en revanche l’ayous (Triplochiton scleroxylon) ne 

s’aperçoit que dans le secteur Oyem-Medzeng. Ces observations sont en 

accord avec les travaux de Caballé (1978) où Mitzic constitue la limite des 

forêts à okoumé. 

En somme, dans tous les relevés, il n’y a aucune espèce endémique et à 

statut particulier pour la conservation. A cet effet, l’impact du projet sur la 

biodiversité végétale s’avère négligeable. 

Cependant, certaines espèces telle que Pseudospondias microcarpa (cf. 

relevé 4) ont un intérêt pour les populations et font partie des produits 

forestiers non ligneux (PFNL) chez ces derniers. En outre, les observations 

montrent la présence de nombreuses cultures (bananiers, hévéa, cacaoyers, 

vergers…). 

2.2.2 Faune 

D’un point de vue écologique, il existe des points d’intérêt dans la zone du 

projet à cause de la faune protégée qui y a été inventoriée. 

La région du projet est composée principalement de deux formations 

végétales. On trouve le long de l’axe routier de Mitzic à Bitam, sur une bande 

passante oscillant entre 15 et 30 km, une formation végétale anthropisée 

regroupant jachères, plantations et broussailles riches en musanga 

cecropioides. Au delà de cette bande passante, on retrouve des forêts denses 

humides sempervirents des reliefs des plateaux de l’intérieur à Okoumea 

claineana (Atlas du Gabon, 1977). De ces différentes formations végétales on 

peut y associer une faune mammalienne caractéristique de la région nord et 

nord est du Gabon. 

Aucune étude descriptive détaillée, comme c’est le cas par exemple dans la 

région de Makokou-Belinga (nord-est Gabon), ne fait état du statut de la 

faune sauvage dans la région nord du Gabon. Ainsi, vu à priori l’absence de 

barrière zoologique naturelle entre ces deux régions, nous pouvons admettre 

que la plupart des espèces animales présentes au nord-est Gabon, le sont 

également au nord, dans la région du projet. 

La région nord du Gabon, plus précisément l’axe Mitzic-Oyem-Bitam et Oyem- 

Medzeng, se caractérise par la présence d’une forêt du domaine Guinéo- 

Congolais. 

72 



Cette forêt renferme plusieurs représentants du monde animal décrit dans 

cette région du pays et on y dénombre 128 espèces de Mammifères, 424 

espèces d’Oiseaux, 65 espèces de Reptiles et 47 espèces d’Amphibiens. 

Environ 82% des espèces de Mammifères sont nocturnes (néanmoins 

quelques espèces nocturnes présentent aussi une activité diurne) alors que 

98% des espèces d’Oiseaux sont diurnes. 

Parmi les Mammifères forestiers nocturnes, il faut signaler 11 espèces 

d’Insectivores, 27 espèces de Chiroptères (7 espèces de Mégachiroptères, 20 

espèces de Microchiroptères), 5 espèces de Primates Prosimiens, 19 

espèces de Rongeurs, 9 espèces de Carnivores, 13 espèces d’Ongulés, 1 

espèce de Tubulidenté, 2 espèces de Pholidotes et 1 espèce d’Hyracoïde soit 

un total de 88 espèces (IRET, ECOTROP & UNESCO, 1987). 

• Les Mammifères de la région nord du Gabon : 

Les primates : 

Ce groupe est fortement représenté dans la zone du projet par les petits 

singes (le Moustac, le Hocheur, le singe de Brazza, la Mone couronnée, le 

Talapoin, le mangabey à joues grises, le colobe guereza et le colobe Satan), 

le Mandrill et les grands singes (le Gorille et le Chimpanzé). 

Parmi les petits singes, on retrouve 4 cercopithèques : le singe à queue rouge 

ou Moustac (Cercopithecus cephus), le Hocheur ou singe à nez blanc 

(Cercopithecus nictitans), la Mone couronnée (Cercopithecus pogonias 

grayi), et le Singe de Brazza (Cercopithecus neglectus). 

Les trois premiers sont des singes de canopée que l’on retrouve souvent en 

bande poly spécifique avec d’autres espèces comme le Mangabey à joues 

grises (Lophocebus albigena) également bien représenté dans les zones du 

projet. Le Hocheur est des trois, le plus bruyant et se repère facilement par 

ses vocalisations. Le Moustac et la Mone couronnée sont plus discrets et 

émettent des vocalisations brèves et caractéristiques. Le Mangabey à joues 

grises émet également des cris caractéristiques qui facilitent son repérage en 

forêt. 

Le singe de Brazza est semi terrestre et fréquente les forêts humides à 

proximité des courts d’eau. Sa discrétion le rend difficile d’observation in situ. 

La majorité des petits singes (Cercopithèque) ont un statut d’espèces dites 

banales. 

On retrouve également parmi les singes, le Talapoin du nord (Miopithecus 

talapoins gabonensis) qui est le plus petit de tous. Il est présent sur les rives 

de l’Okano et de la plupart des petites rivières de la région où il se déplace en 

73 



ande de plusieurs dizaines d’individus. Tout comme les cercopithèques, le 

Talapoin du nord n’est pas protégé au Gabon. 

Les colobinae sont représentés par le genre Colobus. Sur les 5 espèces que 

comprend ce genre, seule une espèce semble présente dans la région du 

Nord, il s’agit du Colobe satan (Colobus satana) (Gautier-Hion et al., 1999). 

Le colobe Satan communément appelé singe mécanicien dans les régions où 

il est présent, est plus un singe de la canopée. Par l’appellation locale de 

singe mécanicien, le Colobe satan est confondu au mangabey à joues grises 

plus abondant et également appelé singe mécanicien. Le colobe noir et blanc 

(Colobus guereza) présent au nord-est semble être absent dans la région du 

nord. 

Le Mandrill (Mandrillus sphinx) est un intermédiaire, en termes de taille, 

entre les petits singes et les grands singes. Il est présent dans toute la zone 

du projet plus précisément du côté de la rivière Okano où de grandes bandes 

peuvent être observées. Il semble être peu fréquent du côté ouest de l’axe 

Mitzic-Oyem-Bitam ainsi que sur l’axe Oyem-Medzeng. 

C’est un singe grégaire et semi terrestre dont les mâles (plus gros que les 

femelles) arborent des colorations vives caractéristiques qui facilitent son 

repérage en forêt. Le Mandrill est partiellement protégé au Gabon. 

A coté du Mandrill, le Drill serait également présent dans le massif forestier 

de Minvoul qui s’étant jusqu'à la zone du projet. Cependant, il serait très 

difficile d’observation et serait confondu à son cousin le Mandrill. 

La catégorie des grands singes est représentée par le Gorille des plaines de 

l’ouest (Gorilla g. gorilla) et le Chimpanzé (Pan t. troglodytes) présent dans 

toutes les forêts de la région du Nord avec des indices plus marqués dans le 

massif forestier de Minvoul. Le premier est le plus grand des deux singes et 

fait généralement ses nids au sol, le second plus petit est plus bruyant et peut 

être repéré à distance du fait de ses vocalisations. Ces deux espèces de 

grands singes sont intégralement protégées. 

Les Prosimiens : 

On distingue 5 espèces de Prosimiens au Gabon faisant partie de la famille 

des Lorisidae dont 2 Loridae ou pottos et 3 Galagonidae. 

Dans le groupe des Loridae on retrouve le Potto de Bosman (Perodicticus 

potto edwardsi) qui affectionne la canopée et le Potto de Calabar (Artocebus 

calabarensis aureus) que l’on retrouve dans le sous bois. 

74 



Chez les Galago se distingue le Galago mignon du sud (Euoticus e. 

elegantulus), le Galago de Demidoff (Galago demidovi) qui sont deux 

espèces qui affectionnent la canopée et le Galago du Gabon (Galago 

gabonensis) que l’on retrouve dans le sous bois. Cette dernière espèce a 

souvent été décrite comme étant le Galago d’Allen qui ne serait présent qu’au 

sud du Cameroun (Vande weghe, 2006). Toutes ces espèces sont présentes 

dans la région du projet et bénéficient d’un statut d’espèce intégralement 

protégées. On les retrouve principalement en forêt mais certaines espèces 

fréquentent la lisière forestière et même les forêts secondaires. 

Les Bovidés : 

Dans ce groupe, les espèces les plus remarquables et présentes sur les 

différents sites du projet sont : 

Les Céphalophes : Ce groupe comprend 3 à 6 espèces identifiables par leur 

forme forestière avec comme représentants : 

Le Céphalophe bleu (Cephalophus monticola) communément appelé la 

« gazelle » au Gabon, et qui est le plus petit des céphalophes forestiers. Très 

commun dans les forêts de la région, il vit généralement en couple 

monogame dans presque tout type forestier, préférant les sous bois fermés 

où il peut facilement se protéger des prédateurs. 

Le groupe des céphalophes moyens ou « antilopes » regroupant cinq 

espèces : le Céphalophe de Peters (Cephalophus callipygus), le 

Céphalophe bai (Cephalophus dorsalis) ou « antilope dormante », le 

Céphalophe à front noir (Cephalophus nigrifrons) ou « antilope rouge », le 

Céphalophe à ventre blanc (Cephalophus leucogaster). Les deux premiers 

sont décrits comme étant des espèces sympatriques et se distinguent par leur 

taille plus grande et sont plus robustes que le Céphalophe à bande dorsal 

noir. Le Céphalophe à front noir préfère les bordures de rivière ou de 

marécage et se distingue des trois autres par son pelage plus coloré en rouge 

brun. 

Le Céphalophe à ventre blanc est plus discret et se rencontre en forêt 

mature, quelquefois en bande composée de plusieurs individus. Le 

céphalophe à patte blanche quant à lui serait absent de la région du projet. 

On peut l’observer dans les forêts galeries de la Lope au centre du pays. 

Le Céphalophe à dos jaune (Cephalophus sylvicultor) qui est le plus grand 

des céphalophes forestiers (68 kg en moyenne), a des mœurs nocturnes. 

Cependant, on peut également l’observer de jour dans des forêts matures à 

sous bois fermé. 

Ce grand Céphalophe assez commun dans les forêts du Gabon, serait difficile 

d’observation dans la région du projet. De tous les céphalophes forestiers, ce 

dernier est le seul qui bénéficie du statut d’espèce partiellement protégée. 

75 



Les antilopes : 

On retrouve dans cette catégorie, l’Antilope de Bates (Neotragus batesi) qui 

est la plus petite antilope forestière que l’on retrouve généralement en 

périphérie des zones dégradées telles que les vielles plantations et forêts 

perturbées. Les forêts de la région d’Ovan et Mitzic semblent être plus 

indiquées pour observer cette petite antilope. A côté de cette petite antilope, 

on retrouve le Bongo (Tragelaphus euryceros) et le Sitatunga (Tragelaphus 

spekei) et qui sont les deux grandes antilopes forestières de la région. 

La première antilope est la plus grande avec un poids qui peut atteindre 240 

kg. Malgré cette masse corporelle impressionnante, le Bongo reste très 

difficile d’observation en forêt. On peut tout de même la surprendre entrain de 

s’alimenter sur la végétation basse des dalles rocheuses de Minkebe ou dans 

les clairières forestières marécageuses de type Baï. Il est intégralement 

protégé. 

Le Sitatunga quant à lui est plus commun dans les forêts de la région du 

projet et se rencontre assez facilement en bordure des rivières, dans les 

zones marécageuses ou encore dans les clairières marécageuses de type 

Baï, où il semble être un résident permanent. Il trouve plus facilement dans 

ces milieux ouverts, des plantes herbacées constituant son régime 

alimentaire de base. Le Sitatunga est partiellement protégé. 

Le Buffle de forêt (Syncerus cafer nanus) est également un des plus grands 

ruminants de forêt présent dans la région du projet. On peut aisément 

l’observer dans des milieux humides et ouvert tels que les marécages, les 

bordures de rivière, les clairières marécageuses. Il est assez commun dans la 

région est de l’Okano comprenant les forêts de Minkebe. Il est partiellement 

protégé. 

Les autres ongulés : 

Le chevrotain aquatique (Hyemoschus aquaticus) est le seul représentant 

africain de la famille des tragulidés, une famille dite intermédiaire entre les 

suidés et les bovidés. Assez bien représenté dans la région du projet malgré 

sa discrétion, le chevrotain est inféodé aux milieux aquatiques qu’il utilise à 

se cacher lorsqu’il est dérangé. Le chevrotain peut être observé en bordure 

des petites rivières forestières. Il est intégralement protégé par la législation 

gabonaise. 

Le Potamochère (Potamochoerus p. porcus) est également un des 

artiodactyles assez commun dans la région. C’est l’un des deux représentants 

de la famille des suidés au Gabon. Le Potamochère est une espèce grégaire 

dont certains troupeaux peuvent contenir plusieurs dizaines d’individu en 

forêt. On peut l’observer dans tout type de forêt. 

76 



L’hylochère (Hylochoerus meinertzahageni) est le second représentant de la 

famille des suidés au Gabon. C’est le plus gros cochon d’Afrique et il est 

présent dans la partie nord du Gabon plus précisément dans les forêts de 

Minkébé. Cependant, malgré sa taille l’hylochère reste une espèce assez 

rare. Tout comme le Potamochère, l’hylochère est une espèce partiellement 

protégée. 

L’Oryctérope (Orycteropus afer) est le seul représentant de la famille des 

tubulidentés. C’est une espèce plus fréquente en zone de savane mais qui 

exploite aisément le milieu forestier. De mœurs nocturne, l’oryctérope est 

observable de nuit. Il serait absent dans la zone du projet du fait de la 

présence de l’homme, un de ses prédateurs. Il s’agit d’une espèce 

intégralement protégée. 

L’Éléphant de forêt (Loxodonta africana cyclotis) abonde dans la région du 

projet du côté de l’Okano entre Mitzic et Oyem où il est peu perturbé par la 

chasse ou par les activités d’exploitation forestière. Dans la même région, 

l’éléphant est comme un peu partout ailleurs, en conflit avec les populations 

généralement sinistrées après son passage nocturne dans les plantations. 

L’éléphant est en annexe II des espèces protégées au Gabon. 

Longtemps considéré comme apparenté à l’éléphant, le Daman des arbres 

(Dendrohyrax dorsalis) de la famille des procavidés hante les nuits par ses 

cris stridents qui marquent sa présence. Cet animal particulier est 

intégralement protégé au Gabon. 

Les pholidotes : 

Ils sont représentés par trois pangolins, tous présents dans les zones 

d’études. Le Pangolin à longue queue (Uromanis tetradactyla) qui est 

arboricole et vit surtout en bordure de rivière. Le Pangolin commun 

(Phataginus tricuspis) qui vit en forêt primaire et secondaire, il est à la fois 

arboricole et terrestre. 

Le Pangolin géant (Smutsia gigantea) qui est un animal strictement terrestre 

que l’on retrouve autant en forêt primaire que secondaire. C’est une espèce 

intégralement protégée contrairement aux deux petits pangolins. 

Les carnivores : 

Ce groupe est représenté par plusieurs familles parmi lesquelles les 

Herpestidae, les Mustelidae, les Viverridae, les Felidae. 

La famille des Herpestidae a pour représentant la Mangouste rouge 

(Herpestes sanguinea), la Mangouste à pattes noires (Bdeogale nigripes) et 

la Mangouste des marais (Atilax paludinosus). 

77 



Les Mustelidae, sont représentés au Gabon par la sous famille des Lutrinae 

qui comprend les loutres et les Mustelinae dont le seul représentant est le 

Ratel (Mellivora capensis). 

Chez les loutres, on distingue la Loutre du Congo (Aonyx congica) et la 

Loutre à cou tacheté (Lutra maculicollis). La première est la plus grosse des 

deux. Elle a colonisé tous les courts d’eau de la région du projet. La 

deuxième est plus commune dans l’Okano et ses affluents. 

A côté de ces deux loutres, on trouve le Potamogale (Potamogale velox), 

espèce insectivore de la famille des Tenrecidés, semblable aux loutres et qui 

peuple les différents courts d’eau de la région. Plus discret, le Potamogale 

peut être observé dans les petits ruisseaux forestiers dans les zones du 

projet où il se nourrit également de poisons, et de crabes. 

Hormis le Potamogale, le groupe des insectivores regroupe également 

plusieurs représentants de la famille des soricidae avec 11 espèces de 

musaraignes appartenant aux genres Sylvisorex, Suncus, Paracrocidura et 

Crocidura. Les forêts primaires sont les plus riches avec 9 espèces alors que 

les forêts secondaires n’en comptent que 4. La diversité de la faune de 

musaraignes est donc un bon indicateur de l’intégrité des milieux forestiers. 

La famille des Viverridae compte cinq espèces : la Civette africaine 

(Civettictis civetta), la Genette servaline (Genetta servalina), la Genette 

tigrine (Genetta tigrina), la Poiane africaine (Poiana richardsoni) et la 

Nandinie (Nandinia binotata). Toutes ces espèces abondent dans les forêts 

de la région du projet et sont non protégées. 

La Civette est plus commune, plus grande et terrestre. On peut l’observer à 

proximité des villages. Les genettes sont plus forestières, semi terrestres et 

discrètes, la Poiane l’est encore plus. La Nandinie quant à elle est plus 

arboricole que les genettes. Tous ces animaux sont actifs de nuit. 

Les Félidae sont représentés par le Chat doré (Félis aurata) et la Panthère 

(Panthera pardus). Le premier est peu connu et rare. La panthère est plus 

commune, elle est le plus puissant prédateur de ces forêts. Ces deux grands 

carnivores sont intégralement protégés. 

Les rongeurs : 

Dans le groupe des rongeurs on distingue six principales familles dont la 

majorité des représentants sont assez communs dans toutes les forêts des 

zones du projet : 

78 



- Les Hystricidae ou famille des porcs-épics a pour représentant gabonais 

l’Athérure (Atherurus africanus), un des rongeurs assez apprécié des 

chasseurs gabonais ; 

- les Anomalures communément appelé « écureuils volants » comptent six 

espèces dont cinq ont été décrites dans la région. De ces six espèces, quatre 

préfèrent les forêts matures et les deux autres les forêts secondarisés. 

- les Sciuridae ou écureuils qui comptent dix sept espèces toutes présentes 

au Gabon. Neuf de ces espèces ont été décrites dans la région du nord 

Gabon parmi lesquelles l’Ecureuil pygmée (Myosciurus pumilio) qui est 

endémique à la Basse Guinée. 

- les Rats et Souris sont représentés par au moins dix sept espèces dans les 

genres Rattus, Oenomys, Stochomys, Deomys, Lophuromys, Hybomys, 

Thamnomys, Praomys, Hylomyscus, Leggada et Cricetomys. 

Dans le genre Cricetomys qui représente les gros rats, on retrouve deux 

espèces : le Cricetomys gambianus, plus robuste communément appelé rat 

palmiste et le Cricetomys emini plus petit. 

- les Thryonomyidae sont représentés par l’Aulacode (Thryonomys 

swinderianus) communément appelé « hérisson » au Gabon. On le retrouve 

dans les forêts secondaires, dans les défrichements et les plantations. 

Les chauves souris : 

Ce groupe est assez commun aux différents sites du projet et se divise en 

deux catégories : les chauves souris frugivores ou mégachiroptères, les 

chauves souris insectivores ou microchiroptères. 

Le premier groupe comprend 13 espèces de la famille des ptéropodidés parmi 

lesquelles hypsignatus monstruosus, Epomops franqueti, Eidolon helvum, 

Rousettus aegyptiacus, Myonycteris torquatus, Scotonycteris zenkeri et 

Megaloglossus woermanni. Le second groupe est assez divers et comprend 

20 espèces qui exploitent des milieux différents. 

Certaines espèces comme les roussettes préfèrent les abords des rivières où 

jonchent les raphias, sites utilisés pour mieux se protéger des prédateurs. 

• Les Reptiles : 

Les représentants de ce groupe sont présents sur tous les sites concernés 

par le projet. Parmi l’ensemble des reptiles les plus remarquables sont : Le 

Faux gavial (Crocodylus cataphractus), le Crocodile nain (Osteolaemus t. 

tetraspis), le Varan orné (Varanus ornatus). Ce dernier est assez répandu 

79 



dans la zone du projet. On peut l’observer de jour sur des branches et des 

troncs d’arbres qui émergent de l’eau. On le retrouve également en pleine 

forêt et aux alentours des habitations où il aime à fouiller dans les fumiers. 

Ces trois représentants sont protégés par la législation gabonaise. 

- Les Tortues de la région se distinguent en tortues aquatiques et tortues 

terrestres. Le premier groupe est représenté par deux Trionychidae ou tortue 

à carapace molle dont les représentants sont Trionyx triunguis, assez 

fréquente dans la plupart des rivières et la Tortue molle d’Aubry (Cycloderma 

aubry). Le second groupe est représenté par le genre Kinixys dont la plus 

commune est Kinixys erosa de la famille des Testudinidae, plus commune des 

zones humides forestières et remarquable par sa carapace fortement 

bombée, ses pattes aux doigts non mobiles enfermés dans un moignon, et 

par sa charnière dorsale le long de laquelle la partie postérieure de la 

carapace pivote pour enfermer et protéger plus ou moins l’arrière du corps. 

- Les Lézards sont représentés par une cinquantaine d’espèces dont 3 

gekkonidés, 4 cameléonidés, 2 lacertidés et 6 scincidés (Vande Weghe, 

2006). La plupart des espèces se rencontrent aussi bien en forêt primaire 

qu’en forêt secondaire. Certains lézards sont arboricoles et d’autres préfèrent 

les fourrées au sol ou les arbres morts. 

- Les Serpents de la région du projet comptent environ 39 espèces que l’on 

retrouve aussi bien en forêt secondaires qu’en forêts matures. On les 

retrouve généralement sur l’eau ou aux abords des cours d’eau (cas du cobra 

aquatique (Boulengerina annulatus), de la couleuvre aquatique (Graya sp.) du 

python de Seba, des vipères, …). Certains d’entre eux peuvent être 

rencontrés en pleine forêt sur les arbres (cas des Mamba, des Orvet, …), 

dans le sous bois (cas du Naja melanoleuca), sur les boulevards d’éléphant 

comme c’est le cas des deux grandes vipères (Bitis gabonica et Bitis 

nasicornis) et du Python qui utilisent ces pistes pour la chasse à l’affut. 

Pour repérer un serpent en forêt, on se fie de temps en temps aux cris de 

détresse des écureuils qui signale avec exactitude par leur mouvement, 

l’emplacement du serpent dans le sous bois ou sur l’arbre. En dehors de ce 

cas de figure, les serpents sont généralement difficiles à observer en forêt et 

seul un relevé nocturne à l’aide d’une torche peut faciliter leur observation. 

• Les Amphibiens : 

Ce groupe assez mal connu (les seules données que nous avons de la région 

ont été produites dans la réserve d’Ipassa au nord-est Gabon dont on 

dénombre 38 espèces d’amphibiens). On dénombre une quarantaine 

d’espèces dans le bassin de l’Ivindo (Vande weghe, 2006) dont certaines sont 

80 



typiquement forestières. Globalement, les forêts secondarisées sont un peu 

plus riches que les vielles forêts et chaque forêt possède son cortège 

d’espèces propres. 

Les amphibiens de par leur système respiratoire cutané sont très sensibles 

aux perturbations du milieu et sont donc un groupe très vulnérable. Pendant 

le projet, ces animaux pourraient constituer un bon indicateur 

environnemental. En effet, le suivi (présence, absence, densité, etc.) de 

certaines espèces de grenouille comme celle des cascades des petits courts 

d’eau forestier (Petropedetes newtoni) pourrait permettre d’avoir des 

indications nettes sur l’impact à terme du projet. 

• L’avifaune : 

Nous devons à André Brosset et Christian Erard les données de base sur 

l’avifaune de forêt de la région nord et nord-est du pays. Selon ces auteurs, il 

y aurait plus de 400 espèces d’oiseaux résidents. 

On peut répartir l’avifaune en trois groupes : les oiseaux des rives de l’Ivindo, 

les oiseaux forestiers et les oiseaux plus communs des zones habitées. 

Le premier regroupe tous les oiseaux que l’on peut observer sur l’Okano ou 

en bordure de petits cours d’eau. On retrouve le Cormoran africain 

(Phalacrocorax africanus) qui aime pêcher à proximité des rapides, l’Anhinga 

d’Afrique (Anhinga rufa), plus grand avec un long cou et une longue fine tête, 

il est plus fréquent mais préfère les biefs calmes. Aucune de ces espèces ne 

semble nicher dans la région du projet (Vande Weghe, 2006). On peut 

également observer sur les berges de l’Okano le Héron garde-bœufs 

(Bubulcus ibis) communément appelé oiseau de noël, le Héron goliath 

(Ardea goliath), le Héron strié (Butorides striatus), l’Aigrette garzette 

(Egretta garzetta), le Crabier chevelu (Ardeola ralloides), l’Ombrette 

africaine (Scopus umbretta), les Glaréoles auréolées (Glareola nuchalis), le 

Grébifoulque d’Afrique (Podica senegalensis), les trois espèces d’Ibis (l’ibis 

d’hagedash (Bostrychia hagedash), l’ibis olive (Bostrychia olivacea) et l’ibis 

vermiculé (Bostrychia rara)), le Canard de Hartlaub (Pteronetta hartlaubii). 

On peut également rencontrer quelques rapaces comme l’Aigle pêcheur 

(Haliaeetus vocifer), le Vautour palmiste (Gypohierax angolensis), le 

Balbuzard pêcheur (Pandion haliaetus). Les hirondelles ne sont pas en reste 

car fréquemment observés le long de l’aire du projet. L’hirondelle à bavette 

(Hirundo nigrita) semble vivre sur les rives de l’Okano. 

Le second groupe concerne des oiseaux que l’on observe généralement en 

pleine forêt dont les plus remarquables sont les Touracos (le touraco géant 

(Corythaeola cristata), le Touraco vert (Tauraco persa) et le Touraco à gros 

bec (Tauraco macrorhynchus)) ; les Calaos (le Calao à casque noir 

81 



(Ceratogymna atrata), le Calao à joues grises (Bycanistes subcylindricus), le 

calao siffleur (Bycanistes fistulator), …) ; 

Les Pintades avec deux représentants (la Pintade noire (Agelastes niger) et 

la Pintade plumifère (Guttera plumifera)) ; 

Les rapaces comme les Faucons, les Perroquets (le perroquet gris à queue 

rouge (Psittacus erithacus), le Perroquet à calotte rouge (Poicephalus 

gulielmi)) et bien d’autres espèces. Les forêts du plateau nord Gabon abritent 

également le Picatharte du Cameroun (Picathartes oreas) ou oiseau des 

grottes que l’on peut observer avec beaucoup de chance en forêt. 

Le troisième groupe comprend des oiseaux que l’on retrouve en forêt mais 

également à proximité des zones d’habitation comme les Perdrix, les 

Tourterelles (la tourterelle masquée, la tourterelle demoiselle, la tourterelle à 

collier, …), les Pigeons (le pigeon gris, le colombar à front nu), les Francolins, 

etc. (Christy et al., 1994). 

Toutes les espèces présentées ci-dessus font l’objet de prédation par les 

habitants de la région. Certaines espèces comme le gorille, le chimpanzé, 

l’éléphant, le buffle, la panthère, le pangolin géant, et l’oryctérope sont plus 

sensibles à la pression de chasse contrairement aux espèces comme le 

potamochère, les céphalophes et les petits singes qui semblent se maintenir 

malgré la forte pression de chasse dans la région. 

• Les arthropodes : 

Les mantes : regroupent des insectes prédateurs qui chassent à vue et ont 

une vision très développée. De jour, on les trouve sur les feuillages ou parfois 

sur les fleurs où elles se mettent à l’affût d’insectes attirés par le nectar. 

Certaines espèces ont d’ailleurs la même couleur que les fleurs qu’elles 

visitent. D’autres insectes imitent les mantes. Ce sont les mantispes de la 

famille des Mantispidés qui font partie de l’ordre des névroptères. La partie 

postérieure de leur corps ressemble à celui d’une guêpe, la partie antérieure 

à celui d’une mante. 

Les sauterelles et les criquets : appartiennent à l’ordre des orthoptères. 

Beaucoup vivent dans les milieux ouverts plus ou moins arides, mais 

beaucoup aussi en forêt. Tous se reconnaissent à leurs longues pattes arrière 

adaptées au saut. Contrairement aux papillons ou aux coléoptères, ils ne 

connaissent pas de transformations complètes lors de leurs mues : les 

immatures ressemblent déjà aux adultes, mais n’ont pas encore d’ailes 

développées. 

82 



Les criquets : ou acridiens ont des antennes courtes. On les trouve surtout 

en lisière de forêt où ils aiment les touffes de hautes graminées. Certaines 

espèces sont grégaires et peuvent causer des dégâts aux cultures. 

Beaucoup, notamment Zonocercus variegatus, sécrètent aussi un liquide 

nauséabond qui rebute tout prédateur éventuel. 

Les sauterelles ou tettigoniidés se distinguent par leurs longues et fines 

antennes. Les espèces de forêt ont des formes très variées mais elles sont 

généralement très mimétiques : par la forme de leurs ailes, beaucoup 

ressemblent à des feuilles. 

Les mouches et les moustiques sont des diptères et constituent un ordre 

très diversifié avec des formes parfois très curieuses. Mais inoffensives, 

comme les mouches de la famille des bombycidés. Certaines espèces sont 

toutefois redoutées du fait qu’elles transmettent des maladies. 

Ainsi les moustiques du genre Anopheles transmettent le paludisme et ceux 

du genre Aedes la fièvre jaune. Moins dangereuses mais beaucoup plus 

agaçantes sont les espèces du genre Culicoides, mieux connues sous le nom 

de fourous. Elles ressemblent à des moustiques et piquent surtout en début et 

en fin de journée. Certaines espèces vivent autour des villages, d’autres en 

pleine forêt. Leur piqûre provoque des démangeaisons qui disparaissent 

assez vite à condition de ne pas les gratter. Certains fourous peuvent 

quelquefois transmettre aux humains une arbovirose qui se manifeste sous 

forme d’une fièvre ressemblant à la dengue. La mouche rouge Chrysops sp., 

aussi appelée mouche à filaires, peut également être très agaçante. Elle 

appartient à la famille des tabanidés ou taons et peut transmettre la loase, 

une maladie parasitaire provoquée par la filaire Loa loa. 

La mouche tsé-tsé Glossina palpalis, de la famille des glossinidés, est aussi 

assez fréquente par endroits, surtout en bordure des cours d’eau. Mâles et 

femelles piquent pour obtenir le sang dont ils se nourrissent. C’est ainsi que 

cette espèce peut transmettre la maladie du sommeil ou trypanosomiase, 

provoquée par le protozoaire Trypanosoma gambiense qui vit dans le sang de 

certains mammifères, y compris l’homme. C’est une maladie grave et 

malheureusement assez insidieuse. Non traitée, elle mène à la mort et fut 

ainsi responsable du dépeuplement de vastes régions d’Afrique centrale. 

La mouche tsé-tsé n’est cependant pas le seul vecteur potentiel de la maladie 

du sommeil. Les mouches du genre Stomoxys, de la famille des muscidés 

donc très proches de la mouche domestique Musca domestica peuvent elles 

aussi transmettre des trypanosomes, mais par voie purement mécanique. 

83 



Les coléoptères Ce sont les plus diversifiés des insectes, reconnaissables à 

leurs ailes antérieures transformées en élytres durs. Elles appartiennent à un 

grand nombre de familles, assez différentes les unes des autres. Parmi les 

coléoptères qui viennent à la lumière, citons tout d’abord : 

- Les élatéridés. Dans le monde, 9 000 espèces sont connues. Ce sont de 

curieux insectes qui ont des pattes relativement courtes et lorsqu’ils tombent 

sur le dos ils peuvent sauter en l’air en s'arcboutant brusquement avec un 

claquement sec et ainsi retomber sur le ventre. Leurs larves vivent dans le 

bois et sont donc bien représentés en forêt. 

- Les passalidés sont une autre petite famille tropicale de coléoptères qui 

vivent dans le bois pourrissant. Ils sont plats et allongés, avec les élytres 

marqués de rainures longitudinales et des antennes dotées de lamelles. 

- Les carabes forment la famille des carabidés. Dans le monde, 28 000 

espèces ont été décrites. Ce sont des animaux rapides, dotés de longues 

pattes et de puissantes mandibules. Certaines espèces comme le très rare 

Anthia mirabilis de la sous-famille des anthiinés. Le carabe Ochryopus gigas 

appartient à la sous-famille des scaritinés qui regroupe des espèces 

fouisseuses dotées de très fortes mandibules et de grands yeux. Elles 

chassent à l’affût à l’entrée d’un trou. 

- Une des familles les plus diversifiées est celle des longicornes ou 

cérambycidés qui se distinguent principalement par leurs longues antennes. 

Dans le monde, plus de 35 000 espèces ont été décrites et beaucoup restent 

à décrire. Toutes les espèces ont les mandibules très puissantes, faites pour 

ronger le bois et il faut prendre ses précautions pour ne pas se faire mordre, 

car elles peuvent infliger de profondes blessures. 

Les scarabéidés ont le corps plutôt arrondi et l’extrémité de leurs antennes 

sont formées d’un éventail de lamelles mobiles. Ils sont également très 

diversifiés avec plus de 20 000 espèces décrites. 

Dans les forêts, on peut les observer de jour surtout les cétoines qui 

appartiennent à la sous-famille des cétoniinés. Parmi elles, figure le plus 

grand coléoptère d’Afrique : le Goliath commun Goliathus goliathus, un 

grand coléoptère strié longitudinalement de brun roux et de blanc crème. Il 

est assez commun dans les forêts perturbées. 

Les dynastes appartiennent à la sous-famille des dynastinés. Ce sont de 

grands coléoptères aux formes assez arrondies. Leurs larves vivent dans les 

troncs de palmiers. 

84 



Quant aux Oryctes, plus petits, les mâles ne possèdent qu’une corne de 

rhinocéros sur la tête et leurs larves vivent dans le terreau ou les matières 

végétales en décomposition. Les bousiers qui constituent la sous famille des 

coprinés, sont noirs ou brun sombre, parfois avec des reflets bleus ou verts 

métalliques. Ils sont coprophages et recherchent les bouses de buffles ou les 

crottins d’éléphant dont se nourrissent leurs larves. 

Lorsqu’on trouve des bouses durant la journée, elles sont d’ailleurs très 

souvent accompagnées de petits monticules de terre indiquant qu’un bousier 

y a creusé une galerie, enfoui de la matière fécale et déposé un œuf. Parfois, 

en soulevant la bouse, on trouve encore le bousier à l’œuvre. En recyclant les 

matières organiques des excréments, ces insectes jouent un rôle très 

important dans le cycle de l’azote. 

Il existe beaucoup d’autres familles de coléoptères dont nous ne pouvons 

toutefois en citer que quelques-unes. Beaucoup sont d’ailleurs rares, 

représentées par un petit nombre d’espèces ou très difficiles à trouver. 

Les cantharidés sont une petite famille dont certaines espèces rappellent 

vaguement les longicornes par la longueur de leurs antennes, mais ce sont 

des insectes plus “mous” et généralement plus petits. Beaucoup, sinon la 

plupart des espèces, contiennent une substance irritante, la cantharidine 

utilisée dans la pharmacopée traditionnelle comme aphrodisiaque. 

Avec plus de 41 000 espèces décrites à travers le monde, les charançons ou 

curculionidés sont la famille la plus diversifiée, mais beaucoup restent à 

décrire. Leurs larves vivent cependant toutes à l’intérieur des végétaux et 

peuvent de ce fait faire de gros dégâts. Certaines espèces se sont en effet 

adaptées aux monocultures de l’homme qu’elles ravagent. Les 

chrysomélidés sont très proches des cérambicidés. Ils sont également très 

diversifiés. 

Les cassidinés constituent une autre sous-famille très particulière dont les 

très nombreuses espèces ont des élytres plus ou moins élargis en forme de 

carapace de tortue. 

Ecologie et rôle des insectes forestiers : 

Les insectes, en creusant, ils créent des zones de refuge dans le bois et le 

sol servant d'habitat à une faune et une flore variée, parfois rare. Ils sont 

source de nourriture et assurent donc l'existence de nombreuses espèces 

animales (rongeurs, oiseaux, singes... et Hommes). 

Les prédateurs sont limitateurs d'indésirables et régulent les populations, 

empêchant donc la prolifération d'espèces qui seraient nuisibles en prenant 

85 



trop d'importance. Les fourmis en sont le meilleur exemple en mangeant plus 

de 70 000 tonnes d'insectes par an. 

Les pollinisateurs aident à la dissémination et à la régénération de la forêt 

en transportant le pollen des fleurs qu'ils butinent. 

Les insectes des fruits et graines, au contraire, freinent cette régénération. 

Les défoliateurs aident à la propagation de maladies et de ravageurs 

secondaires en affaiblissant les arbres, pouvant ainsi détruire des parcelles 

entières de forêt. Ces zones créent alors une diversité dans l'écosystème, 

permettant à de nouvelles espèces de s'implanter. La forêt est alors plus 

diverse, renouvelée, rajeunie, souvent en meilleure santé et à plus forte 

croissance que la précédente car le sol est fortement enrichi par la matière 

organique décomposée, issue de la mort des arbres précédents. 

Ils jouent donc sur la dynamique de végétation, modifient l'intensité de la 

compétition entre végétaux, influencent sur les conditions d'éclairement et 

donc la densité de la forêt. Ils régulent aussi la production primaire. 

Une attaque d'insectes sur un arbre va modifier la structure du bois, stimuler 

ou au contraire freiner sa croissance. 

Les graines d'arbres disséminées au loin sont moins détruites par les insectes 

que celles qui tombent ensemble au sol, fournissant alors une nourriture 

abondante et facile. Cette propriété stimule donc une dispersion élevée des 

espèces végétales, crée une hétérogénéité des forêts et accroît sa richesse 

spécifique (principalement en forêt humide). 

Les décomposeurs recyclent la matière organique morte et créent le cycle 

de la matière nécessaire à l'existence de la forêt. 

Méthodologies utilisées : 

Pour vérifier les données bibliographiques que nous avions sur la faune 

sauvage existante dans les zones du projet et donc faire un état de celle-ci 

avant le projet, nous avons utilisé deux méthodes différentes : les 

observations in situ et des enquêtes ethno zoologiques de chasse et de 

commercialisation. En ce qui concerne l’entomo-faune, nous nous sommes 

limités à quelques observations in situ. 

Observations in situ : 

Pour évaluer l’état de la faune sur le terrain, nous avons distingué trois types 

d’observations possibles sur le terrain. Les observations directes, les 

observations indirectes et les indices de chasse. Ces observations ont pu être 

faites en forêt en se déplaçant d’un point à un autre en suivant des chemins 

de moindre résistance (marche de reconnaissance). Les sites visités ont été 

choisis au hasard le long de l’axe routier Mitzic-Oyem-Bitam et sur l’axe 

Oyem-Medzeng sur la base des différents types de milieux à observer. Les 

86 



données recueillies sur le terrain ont été complétées par des données 

bibliographiques pour les espèces dites charismatiques. 

Evaluation de la faune sauvage par l’observation directe : Nous 

entendons par observation directe, les animaux vus, entendus ou sentis en 

forêt. Ainsi, les données ont pu être collectées sur le terrain grâce à des 

fiches d’observations pré-établies et devant contenir les informations cidessous 

après chaque observation : Le nom de l’observateur, la date, la forêt 

parcourue, le point GPS de l’observation, l’heure de l’observation, l’espèce 

observée, le type d’observation (vu, entendu ou senti) ; l’habitat, le 

comportement de l’animal au moment de l’observation, et quelques 

commentaires si nécessaire. Lorsqu’il s’agissait d’un cri, le point GPS et 

l’habitat notés étaient ceux, là ou se trouvait l’observateur. La partie 

commentaires, permettant de compléter l’information observée (ex cris de 

chimpanzé entendus dans les bas fonds). 

Evaluation de la faune sauvage par l’observation indirecte : Nous 

entendons par observations indirectes, tous les autres indices de présence de 

la faune sauvage dans une forêt à savoir : la présence de nids et sites de 

nidification, les reliefs de repas, les empreintes, les pistes et les fèces. Une 

fiche a été préalablement établie pour la collecte de données. Ainsi pour 

chaque observation indirecte faite, on note le point GPS, l’espèce, le type 

d’observation, l’âge (Frais (inférieur à 24 heures), Récent, (entre 24h et 72h), 

Vieux (plus de 72 heures)), l’habitat et quelques commentaires sur 

l’observation faite. Le nom du collecteur, la date et le nom de la forêt 

parcourue ont également été notés. 

Evaluation de la faune à travers les indices de chasse : Les indices de 

chasse observés dans une forêt nous donnent également des indications sur 

la faune sauvage présente sur ce site. Ainsi a été notée, également sur des 

fiches pré-établies, la présence de douille de cartouche (à chaque douille 

observée, les indications sur la marque de la cartouche et le type de 

cartouche ont été notées) ; de piège ; de feux ; de campement de chasse ; la 

présence de vielles piles (indicateur de la pratique de la chasse de nuit). A 

chaque fois, l’âge, l’habitat et le point GPS ont également été notés. 

Enquêtes ethno zoologiques : 

Cette méthode est complémentaire de la première car s’il est difficile en un 

laps de temps d’évaluer in situ, la faune sauvage d’une forêt donnée, 

l’information collectée auprès des acteurs de la filière viande de brousse 

(chasseur et commerçants) peut se révéler plus complète. C’est cette logique 

que nous avons utilisé sur le terrain pour compléter les données 

bibliographiques et celles obtenues en forêt. Nous avons fait des enquêtes de 

chasse et de commercialisation de gibier en s’appuyant sur des données 

bibliographiques pour compléter l’information obtenue des observations in 

situ. 

87 



Les enquêtes ethno zoologiques ont également l’avantage de donner les 

noms des animaux en langue vernaculaire et en français d’Afrique car si un 

animal est nommé en une langue, c’est qu’il existe ou a existé dans la région. 

De plus, ont obtient des informations sur l’utilisation de certaines espèces 

animales par les populations (par exemple dans le domaine de la 

pharmacozoognosie). 

Les données ethno zoologiques de chasse ont été recueillies à Medzeng, 

Bitam Centre, Quartier Mimbang d’Oyem, à Mimbeng, Koumassi, Akok ayo et 

Midzic. 

A chaque fois, nous avons procédé par des audiences publiques où la 

question de base était de citer, en français et en langue vernaculaire, les 

animaux chassés et ceux non chassés des forêts fréquentées. Si nécessaire, 

une image de l’animal était présenté pour se mettre d’accord sur l’espèce. 

Par exemple, dans certaines zones, le singe dit mécanicien peu être soit le 

colobe Satan (Colobus satanas) ou le mangabey à joues grises (lophocebus 

albigena). Généralement ces séances publiques suscitent beaucoup de 

débats contradictoires et fait appel donc à la mémoire collective. 

Résultats obtenus : 

Résultats obtenus des Observations in situ : 

Les observations et les relevés sur le terrain ont été réalisés à pied. Au total 

45 km ont été parcourus à pied et en voiture de part et d’autre du tracé du 

projet, entre Mitzic-Oyem-Bitam. Très peu d’observations directes ont été 

faites. L’essentiel des forêts de part et d’autre de l’axe du projet étant 

constitué de formations secondarisées, donc peu d’observations directes ont 

été faites. 

En termes d’observations directes, nous avons pu noter la présence de 

plusieurs espèces d’oiseaux et très peu de mammifères. 

Plusieurs indices de présence de mammifères ont par contre été notés. 

L’analyse des données a relevée la présence de : 

- Dans les forêts des alentours de Bitam : très peu de mammifères sont 

présents du fait de la pression par la chasse. Les forêts de Bitam sont 

cernées à l’ouest par l’axe Bitam-Minvoul et à l’Est par l’axe Bitam-Ebébéyin- 

Mongomo. L’essentiel des observations faites concernent l’Aulacode et le Rat 

de Gambie (26% des observations, essentiellement des reliefs de repas dans 

les plantations), le céphalophe bleu (10% des observations indirectes, 

essentiellement des empreintes et des crottes), les petits carnivores 

(empreintes et crottes). 

- Entre Bitam et Oyem (Mimbang, Kononville les 2 églises), les observations 

directes faites sont similaires à celles des alentours de Bitam. 

88 



Un Rat de Gambie a même été observé pris au piège par un jeune villageois. 

Cette espèce représente avec l’Aulacode, quelques petits singes et les 

oiseaux, l’essentiel de la faune dans cette région. 

C’est à l’approche de la ville d’Oyem que la faune sauvage semble plus 

présente notamment au niveau des villages Sougoudzapville, Assok Ngomo 

et a la peripherie d’Oyem. On est dans le massif forestier de Minkebe plus ou 

moins conservé par l’absence de villages comme c’est le cas autour de Bitam. 

Photo 6: Jeune Mandrill en captivité à Assok Ngomo 

L’axe Mitzic-Oyem, surtout du côté de la rivière Okano, où abonde encore la 

faune sauvage. En effet, plusieurs observations ont été faites confirmant la 

présence de telle ou telle espèce. L’éléphant de forêt est même présent à 

proximité des villages ou il visite les plantations. Des indices de présence du 

pachyderme (empreintes et crottes) ont été observés au village Assok ngomo, 

Adzabikat, Mimbeng. Une bande de mandrills, observée sur la piste de la 

compagnie forestière BEG a confirmé la présence de ce grand singe dans la 

région. C’est idem pour le crocodile nain, observé à Assock-Bengue dans le 

sac d’un villageois. Deux représentants de la faune sauvage locale sont 

observables au site de la SOGASCIE (Société Gabonaise de Sciage) à 

Minkomibè. Il s’agit du Sitatunga et du Potamochère dont plusieurs individus 

vivent en captivité dans la concession d’un particulier. Ce dernier avait même 

des céphalophes bleus qui n’ont pas survécu en captivité. 

89 



Photo 7: Femelle Sitatunga à la Sogasci 

Photo 8: Potamochères à la Sogasci 

Selon le propriétaire du site, plusieurs espèces animales sont régulièrement 

proposées pour achat à ce particulier par des chasseurs locaux. Il s’agit 

notamment de petits singes et des grands singes (Mandrill, Chimpanzés et 

Gorilles), confirmant donc la présence de ces espèces dans la région. 

Résultats obtenus des enquêtes ethno zoologiques : 

Les enquêtes ethno zoologiques de chasse et 

decommercialisation/consommation du gibier ont confirmé les informations cidessus 

obtenues de la synthèse bibliographique et des observations in situ. 

Ainsi, la majorité des espèces décrites dans la synthèse bibliographique sont 

présents dans l’aire du projet avec un gradient allant grandissant de la route 

vers l’Okano. En effet, plus on s’éloigne de la route, plus on a des contacts 

avec la grande faune. Seules les forêts des alentours de Bitam sont vides des 

principaux représentants de la grande faune sauvage. Cependant, certaines 

espèces comme l’Oryctérope, le Drill, l’écureuil volant, le Bongo, le Colobe 

guérreza, le cercocèbe a collier, le Potamogale, la mangouste à patte noir, le 

Chat doré, semblent ne pas être méconnues des populations de la région du 

projet. Le tableau suivant liste un certain nombre d’espèces animales de la 

région, connues des populations, donc nommées en langue locale. 

90 



Tableau 13: Tableau des espèces animales connues dans la région du projet 

Nom scientifique 

Cephalophus 

silvicultor 

Cephalophus 

monticola 

Cephalophus 

callipygus 

Cephalophus 

dorsalis 

Cephalophus 

nigrifrons 

Hyemoschus 

aquaticus 

Nom en Français 

d'Afrique Nom Commun Nom en Fang 

Antilope noire Céphalophe à dos 

jaune 

91 



Zib 

Gazelle Céphalophe bleu Okwung 

Antilope Céphalophe de 

Peters 

Antilope dormante Céphalophe bai Soo 

Antilope rouge Céphalophe à front 

noir 

Chevrotain Chevrotain 

aquatique 

Odjouène 

Nzom 

Mvion 

Tragelaphus spekei Antilope cheval Sitatunga ou Guib 

d'eau Mvu 

Syncerus caffer 

nanus 

Potamochoerus p. 

albifrons 

Buffle Buffle nain de forêt Nièt 

Sanglier Potamochère Ngui 

Hylochère Hylochère Essan Ngui 

Loxodonta africana 

cyclotis 

Dendrohyrax 

arboreus 

Cercopithecus 

cephus 

Cercopithecus 

nictitans 

Cercopithecus 

pogonias 

Eléphant Eléphant de forêt Zock 

Daman des arbres Daman Nion 

Singe à queue 

rouge 

Moustac Os 

Singe à nez blanc Hocheur Aveum 

Singe Guenon couronnée Akout 

Colobe Satan Singe mecanicien Colobe noir Chichi 

Miopithecus Ouistiti Talapoin du nord Ossème

ogouensis 

Perodicticus poto ? Poto de Bosman Awoun 

Galago Galago Emane 

Cercopithecus 

neglectus 

Singe de Brazza Singe barbu Foung 

Mandrillus sphinx Cynocéphale Mandrill Cé 

Drill Cynocephale Drill Eguine a Cé 

Pan troglodytes Chimpanzé Chimpanzé Oua 

Gorilla gorilla Gorille Gorille Ngui 

Smutsia gigantea Tatou Pangolin géant Fima 

Uromanis 

tetradactyla 

Phataginus 

tricuspis 

Osteolaemus 

tetraspis 

Crocodylus 

cataphractus 

Pangolin Pangolin à longue 

queue 

92 



Ka 

Pangolin Pangolin commun Ka 

Crocodile Crocodile nain Nkoum 

Caïman Faux gavial Ngane 

Viperes Fengue 

Cobra Evine anion 

Python sebae Boa Python Mvome 

Serpent vert Ayang 

Kinixys erosa. Tortue de foret Kinixys rongée/K.de 

Bell 

Kou 

Tortue de rivière Tortue de riviere Kouchine 

Varanus niloticus Iguane Varan Nkag 

Atherurus africanus Porc-épic Athérure/porc epic Ngome 

Thryonomys 

swinderianus 

Hérisson Aulacode Mveub 

Rat palmiste Kuin

Ecureuil géant Mvong 

Petit écureuil Ossène 

Nandinia binotata Chat huant Nandinie Mvèng 

Civettictis civetta Civette Civette d'Afrique Jeng 

Bdeogale nigripes Renard blanc Mangouste à pattes 

noires 

Mbarimbari 

Genette Nsing 

Panthera pardus Panthère Panthère Ze 

Mangouste Mva 

Loutre du Congo Abang 

Loutre tachete Okoumoungou 

Ceratogymna atrata Grand calao Grand Calao à 

casque noir 

Ongune 

Haliaetus vocifer Vautour Aigle pêcheur Ndzoum 

Aigle Nduine 

Touraco Grand Calao Kounou 

Petit Calao Calao coua coua Okokwène 

Calao sifleur Mème 

Calao des singes Bobonon 

Perroquet Kolokos 

Hirondelles Ngouyébé/Ndélé 

Perdrix Attouga/Opwa 

Perdrix a pattes 

rouge 

Pintade Nkan 

Hiboux Grand hiboux Akoun 

Nkounougou 

Petit hiboux Ondou 

Tisserand Nguiè 

93 



Les dégâts des cultures causés par la Faune Sauvage dans la région du 

projet : 

Plusieurs indications nous ont été fournies sur les conflits Homme-faune 

sauvage dans la région du projet. Les principales causes en sont les attaques 

des cultures. Les animaux incriminés dans les attaques des cultures sont : 

- l’Aulacode, le Rat palmiste, les oiseaux, l’éléphant (pour la zone de Bitam) 

- les oiseaux, le Mandrill, l’Eléphant, le Sitatunga (pour les zones allant de 

Mitzic à Oyem). Le piégeage est souvent utilisé pour la lutte contre les 

ravageurs des cultures et les éléphants sont les premiers destructeurs des 

cultures. 

2.3 Environnement humain 

Le projet de lignes de transport d’énergie électrique sera mené dans la 

province du Woleu-Ntem et traversera les départements de l’Okano, du Woleu 

et du Ntem. La zone d’influence du projet présente une densité de population 

relativement importante. 

La description de l’environnement humain s’est faite sur la base de données 

bibliographiques et sur la base de données de terrain, notamment avec 

l’étude socio-économique. 

2.3.1 

Démographie 

Dans la zone d’influence du projet la population est très inégalement repartie. 

Dans la commune de Mitzic la population est estimée à 4327 habitants pour 

une superficie d’environ 10 km 2 . La commune d’Oyem compte environ 60 000 

habitants et le département du Ntem compte 20.000 habitants, avec la moitié 

dans la commune de Bitam et la moitié dans le département. 

2.3.2 

Habitat 

La province du Woleu-Ntem est assez atypique par rapport aux autres 

provinces. Dans les villages on retrouve d’assez belles bâtisses. Les villages 

sont construits aussi bien en matériaux non durables qu’en matériaux 

durables. 

Dans certains villages, des maisons en terre battue existent, mais très peu 

ont été dénombrées. C’est la construction en bois qui domine. 

94 



Photo 9: Hôtel de ville de Mitzic (WE) 

Dans le département, sur l’axe Mitzic-Oyem, dans le canton Okala qui 

abritera pour le département Okano la ligne Haute Tension, les villages sont 

construits en bois et en tôle. 

Photo 10: Maison d'habitation dans le village Okala (WE) 

95 



Photo 11: Maison en dur dans le village d'Assok Medang (WE) 

Sur tous les axes du projet, c'est-à-dire Mitzic-Oyem, Oyem-Medzeng et 

Oyem-Bitam, il existe très peu de petits villages et très peu sont isolés. 

Dans les regroupements de villages, il existe une école, un dispensaire ou 

une église. C’est le cas du dispensaire du regroupement Okala dans le 

département de l’Okano où il ya un dispensaire avec deux infirmières qui 

vivent dans le village mais ne sont pas logées. 

Histoire, culture et peuplement : 

La province du Woleu Ntem est la seule province au Gabon où l’on ne 

retrouve qu’une seule ethnie, les fang comme autochtones. 

Les migrations fang furent l’une des plus importantes. Les fang, nombreux et 

homogènes, pénétrèrent au Gabon entre la fin du XVIIIe siècle et du début du 

XIXe siècle, en provenance du Cameroun ainsi que du Congo. Ils se 

présentèrent comme une vague puissante qui provoqua des mouvements 

internes de groupes déjà installés ; ils s’infiltrèrent aussi chez les peuples 

stabilisés. 

Originaires de régions de savanes, ils collaborèrent avec les Pygmées pour 

pénétrer la forêt et s’y diriger. C’est vers la source du Ntem qu’ils se 

subdivisèrent en quatre groupes et se dispersèrent. Un premier groupe, les 

Fang Betsi, se dirigea vers l’Estuaire et atteignit aussi Ndjolé et Lambaréné. 

Un second groupe, les Fang Nzaman, occupa la rive droite de l’Ogooué, ne 

dépassa pas l’Ivindo, mais s’établit aussi à Ndjolé et à Boué aux dépens des 

Kélé et des Kota. Quant aux troisième et quatrième groupes, les Fang 

96 



Ntoumou et les Fang Mvaî, ils restèrent sur place, respectivement sur les 

plateaux du Woleu-Ntem et du haut Ntem. 

Les groupes les plus voyageurs continuèrent à se déplacer : alors qu’en 1867 

les Fang étaient inconnus dans la région de Lambaréné, vers 1900 on les 

retrouvait partout sur la côte jusqu’à Port-Gentil, ainsi que sur l’Ivindo. 

La province du Woleu-Ntem est placée à l’extrême nord du Gabon à la 

frontière avec le Cameroun et la Guinée équatoriale. A l’exemple de tout le 

pays, la province se situe entre le modernisme et le traditionnel. Le peuple 

utilise des rites initiatiques et d’autres cultures traditionnelles. 

Les religions, catholique, Protestante, Musulmane et animiste sont bien 

présentes dans toute la région. 

Photo 12: Eglise dans le département du Woleu (WE) 

Au niveau des ethnies, on y distingue toutes les ethnies venues pour des 

raisons professionnelles et cohabitant ensemble. Cependant, dans toute la 

région du projet, les us et coutumes fang sont mises en valeur 

quotidiennement. 

Nous avons rencontré lors de notre passage, d’autres ethnies du pays qui y 

vivent à l’exemple des Kota qui sont installés à Mitzic II. Outre ces gabonais, 

il existe d’autres peuples : des occidentaux, des asiatiques, des africains de 

l’ouest dont certains séjournent en permanence comme exploitants forestiers 

et commerçants, tandis que d’autres n’y restent que de manière ponctuelle. 

97 



2.3.3 

Infrastructures 

La province du Woleu-Ntem n’est pas développée. Quelques petites 

industries existent, mais la province base son économie sur les services. 

L’administration est bien présente le long du tracé des futures lignes 

électriques. Il existe dans chaque chef lieu de département plusieurs 

structures administratives dont la préfecture, la mairie, le conseil 

départemental, la brigade de Gendarmerie, le trésor public, la poste, le 

cantonnement des Eaux et Forêts, les services sociaux, un centre médical 

pour Mitzic et Bitam et un centre hospitalier pour Oyem. Plusieurs 

dispensaires ont été construits par l’Etat gabonais dans tous les 

regroupements de villages. C’est le cas du dispensaire du village Okala et de 

Kononville les 2 églises. 

Au centre de santé de Mitzic, nous avons pu recensé un médecin chef, un 

chef du personnel, une gestionnaire, un surveillant général, une sage femme, 

des infirmiers assistants, des infirmiers auxiliaires, une secrétaire, un 

chauffeur, un manœuvre, deux techniciennes de surface. 

A Mitzic, le centre de santé est équipé d’un petit bloc opératoire pour la petite 

chirurgie et d’une salle de radiologie qui n’est pas fonctionnelle à cause des 

problèmes électriques. 

En effet, le centre de santé de Mitzic s’est doté il y a 4 ans d’un appareil de 

radiologie mais l’insuffisance d’énergie électrique ne permet pas son 

fonctionnement. 

Photo 13: Appareil de radiologie au centre de santé de Mitzic (WE) 

A Mitzic, comme à Oyem et Bitam il existe un lycée et des collèges. On 

dénombre aussi plusieurs établissements privés. 

98 



Les villes d’Oyem, Mitzic et Bitam sont toutes couvertes en réseau de 

téléphonie mobile. Tous les opérateurs sont présents dans ces villes. 

La province du Woleu-Ntem depuis plus de 15 ans est dotée d’un réseau 

routier qui permet de se rendre sans difficultés jusqu’au Cameroun. 

Les trois chefs lieu de département qui seront traversés par le projet sont 

alimentés en eau et en électricité. L’électricité est fournie par des centrales 

thermiques. Il a été constaté que les installations qui permettent la fourniture 

en eau et en électricité de ces chefs lieu de départements sont vieillissantes. 

Photo 14: Château d'eau vide à Mitzic (WE) 

Dans les trois villes concernées par ce projet, les centrales électriques 

connaissent des problèmes de fonctionnement. A Mitzic, à Oyem et à Bitam, 

les installations sont défectueuses. 

Photo 15: Groupe électrogène en réparation à la centrale SEEG de Mitzic (WE) 

99 



Des groupes électrogènes sont déposés dans certains villages par les 

responsables politiques. D’autres villages les ont obtenus par l’intermédiaire 

des opérateurs économiques basés dans la zone du projet. C’est le cas de la 

société Mika Services qui offre de l’électricité dans le village Medzeng, sur 

l’axe Oyem-Medzeng. 

Photo 16: Réseau d'éclairage public, don de Mika Services à Medzeng (WE) 

Structures médicales et situation épidémiologique : 

Dans les trois départements traversés par le projet, aucune information dans 

les centres de santé, n’indique d’épidémies. 

Les centres de santé de Mitzic et de Bitam, le centre hospitalier et l’hôpital 

canadien à Oyem enregistrent toutes sortes de maladies. Cependant, les 

plus fréquentes affectant la population sont le paludisme, la grippe, les 

diarrhées. Chez les personnes âgées, le rhumatisme est légion. Les 

infections génitales et parfois des cas de zona sont également enregistrés 

comme maladies. 

A Mitzic, dans le laboratoire d’analyses médicales, si des cas de 

séropositivité sont décelés, ils sont dirigés vers Oyem pour être pris en 

charge. 

Le centre de santé à Mitzic enregistre 100 à 200 consultations par mois. Les 

médicaments sont distribués en fonction du stock de médicaments 

disponibles. Ces médicaments sont reçus chaque six mois, provenant de 

l’Etat gabonais. 

La médecine traditionnelle est une pratique courante en zone rurale. Ceci, 

peut-être du fait du manque de moyens financiers suffisants pour les 

100 



populations pauvres ne pouvant recouvrir à la médecine moderne ou du fait 

de certaines maladies ne pouvant être traitées que traditionnellement. 

2.3.4 

Activités économiques 

2.3.4.1 L’exploitation forestière 

Au Gabon, environ 20 millions d’hectares sur un total de 22 millions, sont 

considérées comme des forêts productives, dont 1,8 millions d’hectares de 

réserves forestières et 30.000 hectares de forêts artificielles (reboisement). 

L’exploitation forestière se pratique au moins dans la moitié du pays. 

Alimentée par le climat équatorial chaud et humide, la forêt vierge est l’une 

des grandes richesses du Gabon. Elle est la propriété de l’état. 

Dans la province du Woleu-Ntem, les permis forestiers sont plus nombreux 

dans le département de l’Okano. Actuellement, l’Okoumé et d’autres 

essences telles que le Padouk et le Talli sont coupés pour être transformé 

dans les scieries. 

L’exploitation sélective effectuée dans la région nord, conduit tout de même à 

une destruction de 5 à 20% de la canopée forestière. 

Dans le nord du Gabon, le secteur bois est le premier employeur. Les emplois 

directs et indirects dans la filière bois totalisent environ 10.000 employés 

depuis que les sociétés ont commencé à réduire leurs effectifs. C’est un 

secteur à forte intensité en main d’œuvre et ne nécessite souvent pas de 

qualification spécifique. Bien qu’il ne contribue qu’à concurrence de 4% en 

moyenne à la formation du PIB, le secteur bois reste un potentiel réservoir 

d’emplois. 

La forêt sert également de source d’approvisionnement pour les villageois en 

bois d’œuvre et en bois de chauffe. 

En effet plusieurs sociétés forestières existent au sud et au nord de Mitzic, 

sur l’axe Mitzic-Oyem. Certaines de ces sociétés se sont lancées dans la 

transformation du bois, après la mesure gouvernementale interdisant 

l’exportation des grumes. 

Les sociétés forestières qui existent dans la zone du projet ont été recensées 

au cantonnement des Eaux et Forêts de Mitzic. Les sociétés ont été 

identifiées seulement dans le département de l’Okano. C’est le cas de : 

BSO situé à Minkomibè, à 13 kilomètres de Mitzic dans le canton Okala ; 

ASSALA situé à Zomoko, dans le canton de la Lara ; 

101 



FOREEX, situé dans le canton de la Lara ; 

MEF situé dans le canton Doum, vers Medouneu ; 

HEVETRANS situé à Minkomibè, dans le canton Okala ; 

CAEB, situé dans le canton Okala ; 

STIBG, situé dans le canton Okala. 

EGEFOS, situé dans le canton Okala ; 

SDO/PMS situé dans le canton Okala ; 

Nous avons pu remarquer que la majorité des exploitants forestiers se 

trouvent dans le canton Okala, c'est-à-dire au nord de Mitzic, sur l’axe Mitzic- 

Oyem. 

Certaines de ces sociétés font en même temps de l’exploitation et de la 

transformation, c’est le cas des sociétés telles que BEG et FOREEX. D’autres 

de ces structures sont spécialisées dans la transformation, c’est le cas de la 

société BSO et SOLIGA. 

Photo 17: L'exploitation forestière (WE) 

Ces sociétés se plaignent des coûts de production, à cause du prix élevé des 

carburants. Malgré les coûts de production élevés, certaines de ces sociétés 

se sont lancées dans des efforts d’aménagement de forêts. C’est le cas de 

FOREEX, BEG, BSO et de MEF. Mais aucune de ces sociétés n’a encore 

obtenu de certification (FSC et OLB). 

102 



2.3.4.2 Hévéaculture et agriculture 

Dans la région du projet, il existe plusieurs plantations d’hévéa. Ces 

plantations appartiennent soit à la société SIAT ou aux particuliers à qui la 

société SIAT apporte une assistance technique. Les plantations des 

particuliers s’étendent sur une superficie totale d’environ 5.000 hectares. Les 

plantations de SIAT sont estimées à plus de 2.000 hectares. 

Depuis quelques années, la pisciculture a été développée par un employé de 

Siat-Gabon, Kurt Naeye. On élève à Bitam des tilapias, sortes de carpes fort 

appréciées dans tout le Gabon 

Le latex est récolté manuellement par environ 800 travailleurs chez SIAT et 

coute 450 FCFA le kilogramme à la pesée. C’est par tracteur que la 

production est acheminée vers l’usine. 

La culture de l'hévéa constitue la principale activité industrielle au profit de la 

société Siat-Gabon qui a racheté Hévégab en 2004. 

Photo 18: Plantation d'hévéa de la société SIAT (WE) 

Après sa récolte, les boules de latex sont acheminées vers l’usine pour leur 

conditionnement par acidification. C’est sous la forme acidifiée que le 

caoutchouc est exporté pour servir dans les usines de fabrication de pneus. 

C’est le cas chez Michelin, chez Goodyear... 

103 



Photo 19: Boules de latex nouvellement récoltées (WE) 

Dans la province du Woleu-Ntem, la contribution de l’agriculture à la 

production nationale a fortement baissé depuis trois décennies. La production 

vivrière est presque l’œuvre de petits exploitants. 

Dans le nord, comme dans le reste du pays, c’est une agriculture itinérante 

sur brûlis qui prédomine. C’est une agriculture essentiellement vivrière, peu 

performante et dont l’essentiel de la production est autoconsommée. 

En zone rurale, les 90% de la population pratiquent l’agriculture de 

subsistance en activité principale ou en activité secondaire. 

Dans la région du projet, l’agro-industrie est pratiquée par SIAT pour la 

culture de l’hévéa. Globalement, l’agriculture reste caractérisée par : 

- l’utilisation de techniques culturales archaïques ; 

- le manque de matériel végétal et semences améliorées ; 

- la forte intensité des attaques parasitaires et le développement important 

des rongeurs ; 

- le faible taux d’utilisation des entrants agricoles ; 

- le faible niveau technique des producteurs. 

Les champs qui ont été observés sur le terrain sont en général de petite 

dimension et présentent souvent plusieurs plantes en association. 

Les champs d’arachide sont de moyenne dimension. Plusieurs hommes 

défrichent et plusieurs femmes se divisent l’espace à cultiver. Les principales 

cultures vivrières cultivées en association sont le manioc, la banane plantain, 

104 



la patate douce, l’igname mais très peu de maïs a été observé dans les 

champs. Ce type d’agriculture est caractérisé par une faible production en 

volume et de qualité moyenne. 

Les plantes cultivées pour le maraîchage sont essentiellement : les épinards, 

la laitue, l’oseille, les aubergines, le gombo, le piment, les poivrons, la 

tomate, les courges et les arachides. 

Les plantations fruitières individuelles concernent surtout les agrumes, 

l’ananas, l’avocatier, le bananier, le carambolier, le goyavier, le papayer et le 

manguier. 

Le long du tracé, l’agriculture se résume à la culture maraichère de 

subsistance. Il a été observé ça et là des plantations de bananes, de manioc, 

mais surtout des champs d’arachide. 

Les plantations de cacao, de café et d’ananas ont été également observées 

sur les axes Mitzic-Oyem et sur l’axe Oyem-Bitam. 

Les échanges commerciaux tournent en majorité autour des produits 

maraichers et des Produits Forestiers Non Ligneux (PFNL). Il existe plusieurs 

marchés dans la zone d’étude. 

2.3.4.3 Chasse 

La chasse est une source importante de revenus dans la région. La viande de 

chasse représente une source non négligeable de protéines carnées. Les 

populations de la région du projet, tout comme l’ensemble des gabonais y 

sont très attachés culturellement. 

Mais contrairement à la pêche, il s’agit d’une activité réglementée par la loi et 

dont l’importance peut être difficilement évaluée du fait de son caractère 

sensible. 

Souvent couplée à la pêche et à l’agriculture, la chasse se pratique 

généralement par le piégeage autour de la plantation ou du campement, pour 

le petit gibier, mais aussi en grande forêt pour les autres espèces. 

Cependant, une forte tendance est à l’utilisation de fusil, généralement de 

type calibre 12. Cette technique a facilité l’accès à une gamme de gibiers plus 

large dont les singes arboricoles, mais aussi les gibiers considérés comme 

« féroces » par les chasseurs. Peu de chasseurs sont propriétaires de fusils 

qu’ils se partagent au gré des besoins. Les produits de la chasse sont très 

variés. Le gibier chassé va de l’écureuil à l’Éléphant. 

105 



Les espèces les plus chassées sont les rongeurs, les céphalophes, les 

primates, et les potamochères. 

Rares sont les populations rurales de la zone d’étude qui n’installent pas de 

pièges autour de leur plantation. La chasse est fermée entre le 15 septembre 

et le 15 mars. En dehors de cette période, un chasseur doit avoir le droit de 

demander une licence pour chasser au maximum jusqu’à trois animaux mâles 

par espèce non protégée. 

En zone rurale, l’essentiel de l’alimentation d’origine animale provient 

actuellement de la forêt par le biais du piégeage et de la chasse. 

La viande de brousse est un apport considérable en protéines et en vitamines 

au régime alimentaire. 

Dans le contexte de sous-emploi actuel, les jeunes trouvent en la chasse, un 

moyen relativement facile de se procurer des revenus. 

2.3.4.4 Foresterie 

Le FSC est une organisation non gouvernementale indépendante à but non 

lucratif, qui promeut la gestion responsable des forêts du monde entier. Il 

offre des services d’élaboration de normes, d’assurance de marques et 

d’accréditation pour les sociétés et les organisations intéressées à la 

foresterie responsable. Les produits étiquetés FSC sont certifiés par des 

parties tierces en vue d’assurer aux clients qu’ils proviennent des forêts qui 

ont été gérées pour satisfaire les besoins sociaux, économiques et 

écologiques des générations présentes et futures. Le FSC est représenté 

dans plus de 45 pays. 

Les forêts nous fournissent de l’eau propre, de l’air frais et de l’aide pour 

combattre le réchauffement climatique mondial. Si elles sont gérées avec 

responsabilité, les forêts et les plantations bénéficient aux populations de la 

forêt et aux communautés du monde entier. Toutefois, dans certains pays, 

jusqu’à 80% du bois est exploité illégalement. Cette situation a souvent pour 

corollaire la violation des droits de l’homme et l’exploitation des forêts 

protégées. 

La norme FSC définit les éléments requis pour l’évaluation des pratiques de 

gestion forestière par les organismes de certification accrédités FSC, dans le 

cadre d’une norme. Les Principes et critères FSC de bonne gestion forestière 

(2000) offre une norme internationalement reconnue pour la gestion forestière 

responsable. Toutefois, toute norme internationale de gestion forestière doit 

être adaptée aux niveaux régional et national en vue de refléter la diversité 

de cadres légaux, sociaux et géographiques des forêts à travers le monde. 

Par conséquent, les principes et critères FSC requiert l’ajout d’indicateurs 

adaptés aux cadres régional et national en vue de les mettre en œuvre au 

niveau de l’Unité Forestière d’Aménagement (UFA). Les principes et critères 

106 



FSC associés à de tels indicateurs accrédités par le FSC constituent une 

norme FSC de bonne gestion forestière. 

La FSC suit les exigences de la norme FSC-STD-20-002 sur la structure et le 

contenu des normes de bonne gestion forestière (novembre 2004) en vue 

d’améliorer la cohérence et la transparence des décisions de certification 

entre les différents organismes de certification dans la région/nation et à 

travers les différentes régions du monde, et ainsi rehausser la crédibilité du 

système de certification FSC dans l’ensemble. 

La présente norme s’applique à toutes les opérations forestières optant pour 

la certification dans le Bassin du Congo. La norme s’applique à tous les types 

de forêts, qu’elles soient naturelles ou des plantations, de grandes ou de 

petites dimensions, gérées par des entreprises forestières des communautés 

ou des communes. Les indicateurs spécifiques pour chacune de ces 

catégories de forêts seront adaptés au niveau national. 

Dans la zone du projet, deux sociétés exploitent dans des CFAD. C’est le cas 

de la société BSO au nord de Mitzic à Minkomibè sur l’axe Mitzic-Oyem et de 

FOREEX au sud de Mitzic, à Saint Germain. Aucune de ces deux sociétés n’a 

jusqu’alors obtenu de certification malgré leurs efforts dans la gestion 

forestière. 

2.3.4.5 Tourisme 

Il existe un site touristique à Mimbeng, vestige de la guerre 1914-1918. Le 

mémorial de Mimbeng se trouve sur la nationale 2, entre Mitzic et Oyem. 

Dans la province du Woleu-Ntem le secteur touristique reste peu développé, 

en comparaison avec d’autres destinations dans le pays. 

Dans le Woleu-Ntem, on peut parler du tourisme d’affaire. A cause de sa 

position géographique, le Woleu-Ntem est une porte d’entrée vers le 

Cameroun et vers la Guinée équatoriale qui sont devenus de nouvelles 

destinations pour faire des affaires. Beaucoup de commerçants transitent par 

Oyem et Bitam pour aller vers Mongomo et vers le marché mondial. 

107 



2.3.4.6 Pêche 

Photo 20: Mémorial de Mimbeng (WE) 

Pêche artisanale: 

Les principaux cours d’eau qui traversent la zone du projet sont l’Okano, la 

Lara, le Woleu, le Nkiè, le Nka, l’Awoum, le Ngomo et le Ntem. 

Dans la zone du projet, la pêche est pratiquée à la fois par les hommes et par 

les femmes. La pêche pratiquée par les femmes se fait en groupe, celle 

pratiquée par les hommes est une activité individuelle. 

La pêche se fait souvent à partir des campements lors de la saison sèche. 

Elle peut être aussi pratiquée de jour comme de nuit, à pied mais également 

en pirogue. 

Les populations qui sont installées le long du tracé de futures lignes 

électriques, pêchent à l’aide de filets. Ces filets sont posés et relevés tous les 

deux jours. Les prises n’excèdent pas les dix kilogrammes. Les espèces de 

poissons les plus communément observées sont par exemple la carpe, le 

tilapia, le silure, le Yarra, le poisson courant, et le machoiron d’eau douce. 

108 



2.3.5 Etude socio-économique et plan de communication : 

Aspects socio-économiques : 

Les informations recueillies sur le terrain, nous ont permis de faire une 

description de la situation actuelle afin de mettre en évidence les enjeux du 

développement liés au projet des lignes de transport d’énergie électrique 

dans la province du Woleu-Ntem. 

Périmètre immédiat de la zone d’étude : le long de la nationale 2, de Mitzic à 

Bitam et d’Oyem à Medzeng. 

Périmètre élargi de la zone d’étude : toute la province du Woleu-Ntem. 

Recherche documentaire et méthodologie d’approche : 

Pour réaliser notre étude, nous avons utilisé la recherche bibliographique et 

les enquêtes de terrain comme techniques de collecte des informations ; et 

l’analyse du contenu comme outil d’analyse de celles-ci. 

La recherche bibliographique a été réalisée pendant 5 jours au sein de la 

bibliothèque de l’Ecole Normale Supérieure, de la structure nationale du 

Programme Régional de Gestion de l’Information Environnementale (PRGIE). 

Nous avons aussi exploité les fonds documentaires de l’Observatoire National 

de la Biodiversité logé au sein de la Direction Générale de l’Environnement et 

de l’ONG environnementale nationale CIAJE (Comité Inter Associations de 

Jeunesse pour l’Environnement). 

Durant l’enquête de terrain qui s’est faite pendant une semaine, nous avons 

utilisé un guide d’entretien semi structuré. Celui-ci nous a permis de réaliser 

des entretiens auprès de l’ensemble des acteurs rencontrés. Quelques 

techniques de MARP (Méthodes Actives de Recherche Participative) telles 

que le focus groupe et le calendrier ont enrichis la qualité des entretiens 

réalisés durant ladite enquête. 

Matériel de terrain : Ordinateur portable, appareil photo numérique et cartes 

de la zone d’étude. 

L’observation directe et participante, s’est avérée une étape préalable 

essentielle, elle a été à la base des informations les plus fécondes. 

Pour la récolte d’informations, nous avons utilisé le questionnaire suivant. 

109 



Pendant nos entretiens, l’équipe de nos sociologues remplissait ce 

questionnaire qui s’articulait généralement autour de quatre axes : 

Le Projet : 

L’environnement culturel : 

L’environnement social : 

L’environnement économique : 

- Avez-vous connaissance du projet ? 

- Quel est votre réaction par rapport à ce projet ? 

- Qu’est ce que ce projet va changer chez vous ? 

- Avez-vous des forêts interdites ? 

- Pratiquez-vous des rites initiatiques ? 

- Êtes-vous chrétiens ou animistes ? Y a-t-il un nganga dans 

le village ? 

- Les cimetières et les enterrements ? 

- Y a-t-il un dispensaire, une école dans le village ? 

- Combien d’instituteurs ? combien d’infirmiers ? Sont-ils 

logés ? 

- Y a-t-il des médicaments au dispensaire ? lesquels ? 

- De quoi vivent les habitants ? quel est le type de plantes 

cultivées ? 

- Les gens chassent t-ils ? quel gibier ? 

- Les gens pêchent t-ils ? 

- Quel est la source d’énergie qu’ils utilisent ? le gaz ou le 

bois ? 

Les résultats de ces questionnaires nous ont permis de décrire 

l’environnement socioculturel et socio-économique de la zone d’étude. 

S’agissant du traitement des informations collectées, l’analyse du contenu 

nous a conduits à décrire l’ensemble des phénomènes observés. 

110 



Aspects sociaux et culturels: 

Dans la province du Woleu-Ntem, notamment dans le département de 

l’Okano, l’exploitation forestière était le premier employeur. Avec la mesure 

gouvernementale interdisant l’exportation des grumes, les sociétés forestières 

ont compressé du personnel. Dans la province le taux de chômage est donc 

très élevé. 

Dans le Woleu-Ntem, il y a peu d’industries, l’économie de la province repose 

en majorité sur les services. 

Les populations rencontrées sont en majorité chrétiennes, les rites initiatiques 

ont quasiment disparus. Quelques danses sont encore pratiquées lors des 

fêtes, c’est le cas du Mengane. 

Oyem : avec 60 000 habitants, est la quatrième ville du Gabon après 

Libreville, Port-Gentil et Franceville en terme démographique. 

Située à plus de 600 mètres d'altitude, Oyem bénéficie d'un climat plus frais 

que Libreville. 

Chef lieu de la province du Woleu-Ntem et chef-lieu du département de la 

Woleu, carrefour entre le Cameroun, le Gabon et la Guinée équatoriale, la 

ville est tournée vers le commerce et dominé par les échanges avec les pays 

voisins à savoir, la Guinée équatoriale et le Cameroun . C'est surtout le 

centre du pays fang qui s'étend du pays Ewondo (Yaoundé au Cameroun) 

jusqu'à Libreville. Dans la province du Woleu-Ntem vit aussi une forte 

communauté d'éleveurs et commerçants haoussas, de culture et de religion 

musulmane. 

Il existe d'ailleurs deux mosquées dans la ville d’Oyem. La seconde mosquée 

est construite non loin de la résidence du gouverneur de province. Les 

haoussas habitent principalement le quartier Akouakam. C'est le plus grand 

quartier de la ville et aussi le plus populaire avec son stade de football, sa 

population melting-pot (fang, haoussa, peul, bamiléké). Toutes ces 

communautés échangent en langue fang. 

Oyem dispose d'un aéroport qui permet de rejoindre Libreville en moins d'une 

heure par avion, d'un hôpital régional financé par les canadiens et d'un lycée 

d'État qui accueillent des élèves de toute la région. 

Il existe également un collège catholique à Angone, un collège protestant à 

Mfoul, un collège privé Ondo et Fils. L'ancien CES public est devenu le lycée 

d'excellence. 

A Angone, à quelques kilomètres du centre ville il y a, l'Ecole de 

Développement Rural, appelé anciennement école des cadres Ruraux. On y 

trouve aussi la société Sobraga qui brasse et embouteille la fameuse bière " 

Regab", Castel et autres boissons gazeuses (Coca cola, Fanta, Top, etc.). 

111 



Ces boissons sont distribuées par un réseau de revendeurs locaux dans toute 

la province, dans l'Ogooué-Ivindo et en Guinée équatoriale. 

Oyem est aussi la deuxième région militaire du Gabon et le siège de la légion 

de gendarmerie Nord (Woleu-Ntem et Ogooué-Ivindo). C’est la capitale d'une 

région avec Trois pays: le Cameroun au nord, la Guinée équatoriale à l'ouest 

et le Congo à l'est. 

Bitam : ville située au nord du Gabon dans le département du Ntem, à une 

trentaine de kilomètres de la frontière camerounaise et à 20 kilomètres de la 

Guinée équatoriale. Bitam compte plus de 10 000 habitants. La principale 

communauté de la ville est fang, et la langue parlée est le Ntoumou ; 

Bitam signifie en langue fang « les sources ». Située dans le département du 

N'tem dont elle constitue le chef-lieu, Bitam est fréquentée par des 

Camerounais et des équato-guinéens. Son marché offre une ample variété de 

produits alimentaires locaux et ses petits restaurants proposent toutes sortes 

de gibier. 

Mitzic : Mitzic est en effet l’un des cinq chefs lieu de départements du Woleu- 

Ntem, Il est limité au nord par le département du Woleu (Oyem), à l’est par le 

département de la Mvoung, à l’ouest par le département du Haut Ntem 

(Medouneu) et au sud par le département de l’Abanga-bigné. C’est une ville 

qui fut fondée en 1910 par M. Ambert, un administrateur colonial, qui en fut 

d’ailleurs naturellement le premier administrateur. 

Situé à 400 km de Libreville et à 118 km d’Oyem, Mitzic est le type même de 

la ville fang, en bordure de route, ancienne base militaire française, cette 

bourgade garde quelques vestiges de cette époque. L'ancienne caserne, 

d'architecture coloniale, transformée aujourd'hui en lycée est un monument 

dédié aux victimes françaises de la seconde guerre mondiale. 

La population de Mitzic se compose de Fang venus du Nord-Cameroun. 

Chassée par l’Oban (ou Razzia) qui caractérise au 18e siècle la grande 

migration fang, elle a traversé le fleuve Ntem pour se fixer sur cette partie du 

territoire gabonais à la recherche de paix et de richesses vers la fin du 18ème 

siècle. Parmi les tribus que l’on retrouve à Mitzic, nous avons les Essibis et 

les Essamekos. 

112 



Groupes ethnolinguistiques : 

Mitzic et ses environs : 

‐ Fang ; 

‐ Bakotas (très minoritaires vers le canton la Lara). 

Oyem et ses environs : 

‐ Fang ; 

‐ Haoussa. 

Bitam et ses environs : 

‐ Fang ; 

‐ Haoussa. 

Aspects institutionnels et juridiques : 

En matière de régime foncier, il n’y a pas d’ambiguïté car au Gabon, 

l’ensemble des ressources appartient à l’Etat et les populations y disposent 

dans le cadre des usages coutumiers. 

De même, ces ressources peuvent être mises sous concession par le biais 

d’un contrat signé avec un opérateur économique. 

En tenant compte de cette constatation, le régime foncier n’est donc pas 

placé sur une juridiction territoriale ou fonctionnelle unique. Cependant, en 

termes de gestion et de sécurisation dudit espace, nous pouvons dire que la 

province du Woleu-Ntem est placée sur la juridiction territoriale du Ministère 

en charge de l’administration du territoire et de celui en charge de 

l’aménagement du territoire. 

Sur le plan fonctionnel, l’activité de lignes de transport d’énergie électrique 

observée met en collaboration plusieurs entités ministérielles : ministère en 

charge de l’Energie, le ministère en charge de l’agriculture et de la pêche 

pour l’ensemble des activités agropastorales, le Ministère en charge de 

l’économie forestière. 

On peut également ajouter le Ministère en charge de l’Habitat et de 

l’environnement pour les actions de conservation et l’évaluation 

environnementale de toutes activités de développement économique qui y 

sont menées. 

113 



Au regard de cette pluralité d’intervenants, il conviendrait d’instaurer une 

concertation réelle afin d’établir un mécanisme de juridiction territoriale et 

fonctionnelle. 

Le territoire national est considéré en droit gabonais comme du domaine 

public et étant de la propriété exclusive de l’Etat. Cependant en vue de la 

mise en valeur du territoire, l’Etat peut céder, au travers d’une procédure 

particulière des droits de propriété à des personnes publiques ou privées. La 

propriété foncière en tant que droit réel immobilier se constitue alors, à l’issue 

du processus de mise en valeur à l’occasion de l’inscription au livre foncier. 

La tenue foncière : L’accès et le droit à la terre 

La tenue foncière est l’ensemble des règles d’accès, d’appropriations, de 

gestion et de transmission de la terre à l’intérieur d’une communauté. 

Comment se manifestent ces règles dans les communautés de la province du 

Woleu-Ntem ? 

Les enquêtes nous ont permis de déceler une principale règle en vigueur en 

rapport avec l’accès et le droit à la terre : la règle du premier occupant. 

La règle du premier occupant : 

C’est la règle qui affirme que la terre appartient à celui qui l’occupe et 

l’exploite en premier. La plupart des villages résultent de l’occupation par les 

populations d’un espace vierge ou inoccupé qu’elles mettent en valeur. 

A côté de cette règle principale se développent des stratégies dérivées qui 

confèrent le droit à la terre chez les Fang du Woleu-Ntem. 

L’alliance ou l’intégration au sol par les liens de mariage ; Chez les Fang, une 

personne étrangère qui veut occuper un espace de terre ou pêcher doit 

s’intégrer socialement en épousant un fils ou une fille du village. En plus du 

mariage, il doit parler la langue locale afin de « se faire entendre des 

ancêtres et participer à la vie communautaire ». 

Au niveau du village ou tout autre espace habité (campement) ou 

anciennement habité (ancien village), les richesses sont constituées d’arbres 

fruitiers dont l’accès à la jouissance est réservée à la famille et aux lignages 

propriétaires. 

Est propriétaire d’un arbre fruitier au village ou dans tout autre espace habité 

ou anciennement habité, celui qui l’a planté ou sa descendance et/ou sa 

lignée. 

114 



L’occupation du sol : 

L’occupation du sol met en relief l’ensemble des activités socio-économiques 

réalisées dans la zone d’étude. Outre les activités domestiques, telles que la 

collecte du bois de chauffe, nous pouvons distinguer deux catégories 

d’activités socio-économiques qui occupent le sol de la zone d’étude. Il s’agit 

des activités dites « activités traditionnelles » et celles qui conviendraient de 

nommer par « activités nouvelles ou additionnelles ». 

Les activités dites « activités traditionnelles » sont essentiellement la 

cueillette, la chasse, la pêche et l’agriculture. 

Durant notre passage dans les regroupements de villages, nous avons tenté 

de répertorier la quantité de gibier tué et consommé. Nous avons couplé ses 

informations avec celles collectées au niveau des cantonnements des eaux et 

forêts. Il pourrait avoir une majoration de 5% car certaines informations 

échappent au contrôle de l’administration. 

Les richesses de la forêt : 

Il faut distinguer deux types de richesses : les richesses fortuites et les 

richesses produites. 

Les richesses fortuites sont celles qui existent dans la forêt à l’état naturel. 

Écorces - pâte - sèves 

Feuilles - poudre - tiges 

Fruits - produits aqueux 

Graines -racines 

Les habitants du Woleu Ntem exploitent quotidiennement la diversité des 

espèces. L’activité est à la fois effectuée par voie de cueillette (fruits, 

feuilles) et par voie de ramassage ou d’abattage afin d’obtenir la quantité 

nécessaire aux besoins nutritionnels, artisanaux, médicinaux et rituels de la 

famille et à l’approvisionnement du marché. 

Les arbres produisent de nombreuses graines riches en huiles et en protéines 

comestibles. Les plantes fournissent de nombreux aliments et des épices. 

Le secteur des PFNL d’origine végétale englobe une gamme variée de 

produits. Du point de vue économique, la forme de présentation, le stockage 

et le conditionnement du produit sont des éléments déterminants au niveau 

de la chaine de commercialisation et de la consommation. 

115 



Les principales formes de présentation des produits sont les suivantes : 

Coula Edulis (Olacacées) : noisettes 

Grand arbre. Ses fruits donnent des amandes comestibles, couramment 

appelées noisettes. 

Irvigia gabonensis (irvingiacées) :Odika, odia 

Appelé manguier sauvage, l’arbre se rencontre aux abords des habitations ou 

dans les champs. L’espèce est conservée pour ses fruits dont les amandes 

sont extraites, séchées puis pilées et conservées sous forme de pâte. Cette 

dernière est ensuite râpée pour les besoins de la cuisine. L’odika est la base 

de nombreux mets très appréciés. 

Garcinia Kola et Garcinia Lucida : Bois amer 

Cet arbuste que l’on rencontre en zone forestière dense peut atteindre 8 m de 

haut et 40 cm de diamètre. Cette espèce est recherchée pour son écorce qui 

est utilisée pour accélérer la fermentation du vin de palme et du vin de canne 

à sucre. Notons que le vin de palme et le vin de canne à sucre sont tous deux 

des alcools fortement appréciés des populations pour avoir des vertus 

tonifiantes. 

Caramus deeratus Eremospatha (Arecacées) : Rotin 

Ce sont des palmiers mais qui ont l’aspect de lianes d’environ 15 à 25 m de 

long. Elles sont utilisées pour la fabrication de plusieurs objets : meubles, 

paniers ou comme cordage. Le cœur de la partie terminale de certaines 

espèces est consommé après cuisson : asperges. 

Produits à usage alimentaire : 

La gamme de la présentation des produits à usage alimentaire sont très 

variés. On distingue les tiges, les feuilles, les fruits et les graines. Quant à la 

présentation, ils sont commercialisés sous une forme prête à être cuisinée : 

les feuilles sont en principe découpées, tandis que les graines sont séchées 

et pilées de manière à être réduites en poudre ou en pâte. 

Raphia Laurenti (Arecacée) : Palmier raphia 

C’est un arbre qui croit en touffes dans les zones marécageuses. L’espèce 

est exploitée pour ses feuilles, pour sa sève qui donne un alcool après 

fermentation, et aussi pour ses fruits de couleur rouge ou jaune, comestible 

après cuisson. 

Les fibres des jeunes feuilles de raphia servent à confectionner des tissus 

actuellement très appréciés des stylistes. 

116 



Cola Nitida (Sterculiacées) : cola 

On rencontre deux espèces dans le Woleu Ntem. L’un donne des colas 

blanches ou roses et l’autre des colas rouges. Ces graines ont un double 

rôle : elles servent d’une part de coupe-faim et sont donc considérées comme 

aliment et d’autre part, elles sont utilisées comme tonifiants. 

Avec la paupérisation et la précarité galopante, le « nganga » reprend ses 

lettres de noblesse car il a une connaissance complexe des utilisations 

médicinales des feuilles, des racines, des écorces. 

Parmi le nombre des richesses fortuites, nous pouvons ajouter les cours 

d’eau, les lacs, les tanières ou gîtes. La gestion des richesses fortuites obéit 

à la règle du premier occupant. 

Les richesses produites sont celles des espaces exploités, qui résultent du 

travail de l’homme. On peut citer les biens d’activités agricoles (champs, 

arbres fruitiers domestiques) dans les espaces habités ou anciennement 

habités. 

Les activités halieutiques : 

Pour les habitants de Mitzic, les activités halieutiques ont lieu dans le fleuve 

Okano et la Lara, ceux d’Oyem dans le Woleu et à Bitam dans le Ntem avec 

les pratiques de la pêche au filet et à l’hameçon. 

La pêche sert principalement à la satisfaction des besoins de subsistances. 

Ce sont essentiellement la carpe, le poisson chat, le yara et le mâchoiron qui 

y sont pêchés en plus grand nombre. 

Les activités agricoles : 

Dans chaque village, il y a des plantations que nous appelons des 

plantations d’arrière-cuisines. Plus loin, à moins d’un km, on trouve des 

plantations d’arachides, de manioc, de banane, de taro, etc. 

Concernant les cultures, les féculents (manioc, taro, igname, patate douce) 

dominent, quel que soit l’environnement écologique et social (coutume) et les 

interdits alimentaires. Par ordre d’importance dans la production, le manioc 

(manihot axulenta), la banane plantain (musa paradisciaca), le taro (colocasia 

exulenta), l’igname (discorea s .p.), la patate douce (pomoea batatas) 

occupent les paysages agraires de la zone d’étude. 

Parmi les légumineuses, on trouve l’arachide (arachis hypogaea) qui est 

d’une utilisation courante. 

117 



A ces plantes qui fournissent la nourriture de base, s’ajoute un grand nombre 

de produits de culture ou de cueillette qui complètent la ration alimentaire : 

aubergines amères (solanum macrocarpum, solanum guineense, solanum 

pierreaneum), aubergines douces (solanum esculentum, solanum varinerme), 

oseille de Guinée ou roselle (hibiscus sabdariffa), gombo (hibiscus 

esculentus), amarante du Soudan (amarantus oleraceus), celosie argentée 

(celosia argentea), etc. Comme condiments, on cultive le piment dans ses 

différentes variétés, l’échalote d’Afrique tropicale (allium angolense) et 

nombreuses plantes condimentaires (citronnelle). 

Les arbres fruitiers occupent tous les espaces habités : orangers amers 

(citrus aurantium), citronniers (citrus limonum), manguiers (mangifera indica), 

avocatiers (persea gratissima), papayers (carica papaya), ananas (ananas 

sativus), pommiers acajous (anacardium occidentale), safoutiers (pachylobus 

edulis). N’entrant pas dans la ration alimentaire, ces fruits sont utilisés 

comme friandise et sont aussi consommés avec une fréquence irrégulière en 

dehors des repas. Les cocotiers (cocos nucifera) et le palmier à huile (elaeis 

guinensis) sont consommés respectivement pour le coprah, le lait, la sève 

(vin de palme), la pulpe et l’huile. 

On rencontre deux types de populations exerçant des activités agricoles : les 

villageois et les citadins de Mitzic, Oyem et Bitam. Les premiers exercent 

leurs droits d’usage coutumiers. Ces droits coutumiers sont définis par le 

décret n° 192/PR/MEFCR du 4 mars 1987 réglementant l’exercice des droits 

coutumiers et l’article 252 de la loi n°16/2001 portant code forestier. Ces 

droits portent notamment sur l’utilisation des ressources telles que les arbres 

et le bois mort, la collecte de produits non-ligneux comme les champignons 

et les plantes médicinales ou comestibles, l’exercice de la chasse et de la 

pêche artisanale et la pratique de l’agriculture de subsistance. 

L’autre groupe rencontré sur la zone d’étude est constitué d’habitants de 

Mitzic, Oyem, Bitam qui exploitent des plantations ou pratiquent la pêche ou 

la chasse. Ces activités servent à subvenir aux besoins alimentaires de la 

famille, mais elles sont aussi une source de revenus complémentaires non 

négligeables. 

Ces activités champêtres ou de chasse des habitants des villes n’ont pas 

d’impact majeur sur le foncier. 

118 



Photo 21: Une femme portant un panier 

Les activités cynégétiques : 

Les activités de chasse ont lieu à quelques kilomètres du village. Les 

principaux gibiers que l’on trouve sont : Le gibier à plumes : perruche, merle, 

pigeon, tourterelle, chauve-souris, perdrix, canard sauvage, etc. 

Le gros gibier : sangliers et éléphants qui font des ravages dans les 

plantations. 

Les techniques de chasse : 

- Les pièges : 

On utilise les pièges qui bloquent (piège à porc-épic) ; 

Les pièges qui transpercent se composent d’une fosse, les lancettes sont 

fichées au fond. Ensuite le piège est couvert de branchages. 

Les pièges qui enferment sont généralement construits pour attraper les 

singes ou des perroquets ; 

- La chasse au fusil : 

C’est la technique la plus utilisée actuellement par les chasseurs. C’est aussi 

la plus redoutable et la moins écologique. Elle peut se pratiquer la nuit 

comme le jour. 

Dans les marchés de Mitzic, Oyem et Bitam, nous avons compté plusieurs 

étales de vente de gibier. Ainsi, dans la semaine, ce sont, des centaines de 

gibiers qui sont servis dans les restaurants de la province. 

119 



Autres activités dans la forêt : 

- La construction des cases : 

Des espèces d’arbres sont utilisées selon leur dureté, leur solidité, leur 

résistance aux termites, selon d’autres attributs recherchés pour construire 

les murs et des toits, etc. De Mitzic à Oyem, les paysans exploitent 

quotidiennement la diversité des espèces. Les arbres sont utilisés comme 

pieux, poteaux ou lattes. 

- Le vin de palme : 

Une activité en plein essor, l’exploitation du palmier pour la récolte des noix 

de palme et la fabrication du vin de palme. 

Les opérateurs économiques : 

- La SEEG : 

Les populations et les autorités des chefs lieu des départements de l’Okano, 

du Woleu et du Ntem se plaignent des délestages qui sont devenus 

récurrents. En se rapprochant de la SEEG, après les entretiens avec les 

responsables locaux, il en ressort que les installations sont vieillissantes et 

que les coûts de production sont très élevés. D’après monsieur Nguéma 

Lucien, responsable technique de la SEEG à Oyem, l’entreprise est déficitaire 

sur la production de l’énergie électrique et le projet de lignes de transport 

d’énergie électrique serait un soulagement. 

A la centrale thermique de Mitzic, 3 groupes électrogènes (2 groupes de 450 

KVa et 1 groupe de 365 KVa) produisent une puissance totale de 870 KW en 

fonctionnant en alternance. 

Les réservoirs de gasoil ont une capacité de 20m 3 . Les techniciens sont 

obligés de procéder au délestage de certains quartiers pour ne privilégier que 

l’hôpital, le trésor public et la préfecture. 

Comme l’électricité, la ville de Mitzic connait aussi des problèmes d’eau. Le 

forage produisait un volume de 22 m 3 /h. la production est ensuite passée à 

17m 3 /h. Actuellement la production du forage n’est plus que de 4m 3 /h. 

Ce débit ne permet plus d’alimenter le château d’eau de la ville. Lorsque la 

demande en eau augmente pendant la journée, les quantités d’eau fournies 

au niveau des ménages est dérisoire. La nuit, quand la demande baisse, les 

gens peuvent s’approvisionner et faire des réserves. 

A Oyem, le problème semble être réglé. Ainsi, l’accalmie dans le chef lieu de 

la province du Woleu-Ntem provient de la location de 4 groupes électrogènes 

120 



par la SEEG d’Oyem. En effet la compagnie AGRECO loue 4 groupes 

électrogènes sur les 6 groupes qui fonctionnent à la centrale électrique 

d’Oyem. 

Ces six groupes produisent une puissance totale de 4,6 MW. La location de 

ces groupes électrogènes coûte 18.000 € par semaine à la SEEG, ce qui 

revient très cher. 

En définitive, dans la province du Woleu-Ntem, la SEEG est déficitaire sur la 

production électrique, avec 4 milliards de FCFA de dépenses pour le gasoil et 

pour l’entretien de ses unités de production. La SEEG enregistre un gain net 

de 1 milliard de FCFA, elle est donc déficitaire de 3 milliards de FCFA par an. 

Les lampes tempêtes et torches traditionnelles restent le seul mode 

d’éclairage des villages en zone rurale. Aussi, le bois de chauffe souvent du 

bois mort est prélevé pour couvrir d’autres besoins domestiques. 

Des pompes hydrauliques ont été installées en zone rurale, dans la plupart 

des villages, même si beaucoup sont aujourd’hui hors d’usage. 

- SIAT (Société d’Investissement pour l’Agriculture Tropicale) : 

Nous avons eu des entretiens avec monsieur Edzang Abessolo Harold Gael, 

chef du service agricole à SIAT Mitzic et monsieur Roué Yann, Directeur 

d’exploitation à SIAT Mitzic. Ces entretiens ont tourné autour des questions 

liées aux changements d’un point de vue technique que le projet RIC nord 

Gabon pourrait apporter sur les différentes exploitations de SIAT à Mitzic et à 

Bitam. 

Sur Mitzic, SIAT dispose d’un espace de 5000 hectares plantés d’hévéa. Les 

particuliers ont un espace total de 3000 hectares. A ces particuliers, SIAT 

apporte l’assistance technique. 

D’après monsieur Roué, l’espace cultivé de Bitam est de 2000 hectares. Cet 

espace passera à 5000 hectares dans les mois prochains. 

Sur Mitzic, l’entreprise a 2 groupes électrogènes de 1775 KVa, l’un des 

groupes est utilisé à 80%. Les consommations de carburant atteignent pour le 

séchoir 3 m 3 par jour. Les séchoirs fonctionnent avec un mélange 50% de 

gasoil et 50% de pétrole. 

Les réservoirs ont une capacité de 20 m 3 pour Mitzic et 15 m 3 pour Bitam. 

La société connait également des problèmes avec les huiles de vidange. Le 

site de Mitzic produit 800 litres d’huile par mois et celui de Bitam 400 litres. 

121 



La production de latex est de 2000 tonnes à Mitzic et de 1200 tonnes à Bitam. 

La production annuelle sur les deux sites est d’environ 32.000 tonnes. 

D’après le Directeur d’exploitation de SIAT, ce projet vient à point nommé, car 

il a un intérêt économique important. 

« Les villages à l’intérieur de l’exploitation croissent et les besoins en énergie 

seront de plus en plus importants. Ce réseau électrique nous permettra 

d’alléger nos charges et de moins polluer ». 

SIAT envisage une méthanisation de ses déchets. Ces déchets seront donc 

valorisés pour produire de l’énergie qui sera utilisée pour sécher la production 

de latex. Les séchoirs sont très demandeurs en énergie. 

Le Directeur d’exploitation de SIAT pense que les groupes électrogènes 

seront conservés pour des relais en cas de coupure. Le projet permettra donc 

de moins utiliser le gasoil, le pétrole et il y aura moins d’huiles usagées 

produites et donc moins de pollution. 

- FOREEX (Forestière d’exploitation et de transformation) : 

La société FOREEX est une société forestière qui travaille dans une CFAD de 

137.000 hectares pour l’exploitation et la transformation du bois. Ils ont une 

usine de sciage au sud de Mitzic dans le canton de la Lara. L’usine a un 

groupe électrogène de 450 kVa qui consomme plus de 300 litres de gasoil par 

jour. L’usine produit 700 m 3 de bois scié par mois. 

L’usine compte 50 ouvriers permanents et compte également des employés 

journaliers non permanents. 

La société FOREEX travaille pour l’obtention d’une certification FSC et OLB. 

Car à partir de 2012, l’Union Européenne n’importera plus de bois en 

provenance des exploitations qui n’ont pas de certification. 

La société FOREEX a l’intention de construire 34 cases pour son personnel. 

Ce camp sera alimenté par un groupe de 30 KVa. 

La société transforme les essences suivantes : l’Azobé, le Padouk,le Talli, le 

Mouvengui, l’Okane, le Dabéma. La production est revendue à la société 

Olame, qui détient une licence d’exportation pour revendre sur le marché 

international. 

Nous avons rencontré monsieur Blasco Directeur d’exploitation et monsieur 

Béranger Maghanga responsable de l’aménagement. Ils pensent que ce 

projet est très important pour leur activité, cela leur permettra de ne plus 

utiliser le groupe électrogène. Ainsi la société FOREEX pourra faire des 

122 



économies sur ses coûts de production. Monsieur Blasco pense que le projet 

d’électrification permettra d’investir dans d’autres machines pour développer 

l’activité afin d’augmenter le volume de bois transformé au niveau des usines. 

- BSO (Bois et Sciage de l’Ogooué) : 

Nous avons rencontré monsieur Sztuka David, responsable d’exploitation de 

l’usine BSO de Minkomibè à Mitzic lors de la réunion de consultation 

publique. L’usine emploie 80 personnes, dont 4 expatriés. La BSO exploite 

dans une CFAD de 300.000 hectares. Le volume de bois transformé à 

Minkomibè est de 10.000 m 3 par mois. Les principales essences transformées 

sont l’Okoumé, le Béli, le Padouk, l’Okane, et le Dabéma. 

Le groupe électrogène qui alimente l’usine de Minkomibè a une puissance de 

450 kVa et a une consommation de 40 m 3 par mois. 

BSO inscrit son activité dans la durée, car il travaille sur l’obtention d’une 

certification FSC et OLB. 

La communication : 

Les visites sur le terrain nous ont permis de prendre des contacts avec les 

autorités politiques et administratives de la province du Woleu-Ntem. Les 

mêmes contacts ont été également établis avec les populations installées en 

zone urbaine et en zone rurale. 

Ces rencontres avaient pour objet d’expliquer le projet de lignes de transport 

d’énergie électrique. Les différentes discussions avec les habitants des 

communes et des départements étaient l’occasion de faire un état de lieu sur 

la situation socio-économique de la province du Woleu-Ntem. 

Les discussions avec les populations étaient orientées vers les problèmes 

auxquels sont confrontées au quotidien les populations installées le long du 

tracé des futures lignes électriques. 

La communication sur le projet envers les populations s’est faite au niveau du 

regroupement des villages. Nous nous sommes entretenus avec les autorités 

administratives et politiques au niveau de Mitzic, Oyem et Bitam. Nous avons 

aussi rencontré les Commandants de Brigades à Mitzic, SIAT, et Medzeng. 

Nous avons rencontré le personnel hospitalier à Mitzic. La liste des 

personnes rencontrées est au début de cette étude d’impact. 

La liste des personnes présentes pendant les réunions qui ont fait office de 

consultation publique à Bitam, Oyem et Mitzic est en annexe de cette étude 

d’impact. 

123 



Organisation Administrative de la province du Woleu-Ntem : 

La zone d’étude compte trois départements : l’Okano, le Woleu et le Ntem. 

L’Okano : dans ce département il y a 3 cantons et un district et 52 

regroupements de villages. Le canton qui sera traversé par le projet, est le 

canton Okala. 

Nous avons rencontré le chef du regroupement Okala : le regroupement 

Okala est composé de trois villages. Le chef s’appelle Ndong Mintsa David, il 

a 72 ans. 

Au cours de l’entretien, il nous a laissé entendre qu’ils sont très attachés à 

leur forêt. Avant d’y pénétrer il est important d’en demander la permission. 

C’est dans le village Okala que nous avons rencontré madame Omvoghé 

Bernadette qui est l’infirmière au dispensaire du village. 

Le premier village du département du Woleu, sur l’axe Mitzic-Oyem, est le 

village d’Alen Meboum, dans le canton Elelem. 

Nous avons eu une réunion avec quelques habitants d’Alen Meboum le 

mercredi 4 octobre vers 10 heures. Cette réunion s’est tenue en présence du 

chef de village qui s’appelle monsieur Mémbié Asseko Francis. Il a 47 ans. Le 

chef de regroupement venait de décéder. 

Au cours de cette réunion, les habitants du village nous ont déclaré que la 

venue du courant ferait en sorte qu’ils ne soient plus obligés d’aller jusqu’en 

ville tout le temps, ils pourraient conserver plus longtemps leurs courses. 

L’école d’Alen Meboum est un centre de vote, mais cette école n’est pas 

électrifiée. 

Dans le département du Woleu, dans le canton Kyè, sur l’axe Oyem- 

Medzeng, nous avons rencontré madame Nse Békalé, chef de village Afenane 

II du regroupement Afenane. Le chef de regroupement s’appelle monsieur 

Mba Mezui, ce dernier était absent. 

Madame Nse a déclaré qu’elle était informée du projet d’électrification. Elle 

avait eu cette information par les médias. Pour madame Nse, ce projet 

d’électrification sera la fin de l’utilisation du pétrole et des lampes. 

Sur l’axe Oyem-Medzeng, dans le canton Kyè, nous avons les regroupements 

suivants : 

-Zongone (3villages) ; 

- Endama (3 villages) ; 

124 



- Anguia (4 villages). 

Le déplacement entre Oyem et Afenane II coute 3OO FCFA et toutes les 

courses se font à Oyem. 

Au village Engas, sur le même axe, nous avons rencontré monsieur Nguéma 

Sima Joseph, chef de regroupement d’Anguia. Monsieur Nguéma Sima nous 

a dit qu’il était au courant du projet et qu’il l’avait appris par la radio. 

Le dernier village, à la frontière avec la Guinée Equatoriale s’appelle 

Medzeng. A la brigade de Gendarmerie nous avons rencontré l’Adjudant Chef 

Obié Norbert Brel, Commandant de Brigade à la frontière. 

Au nord d’Oyem sur l’axe Oyem-Bitam, dans le canton Woleu, nous avons 

rencontré monsieur Ovono Akuié Emmanuel, chef de regroupement de 

Koumassi. Nous avons également rencontré madame Ondo Mengué 

Catherine, chef de village de Koumassi. 

Madame Ondo Mengué Catherine a déclaré qu’elle était au courant du projet. 

Ils attendent ce projet avec impatience. Toutes les courses se font à Oyem et 

le transport coute 1000 FCFA. Les habitants du village sont protestants ou 

catholiques. Les jeunes sont confrontés au problème de chômage. 

Dans le département du Woleu les autres cantons : 

Canton Woleu : le regroupement de Mbenga, le chef de regroupement 

s’appelle Nguéma Mba Samuel. Le regroupement de Konossoville, le chef de 

regroupement s’appelle Nkulu Meyong Ange. 

Canton Nyè : le regroupement de Miyélé, le chef de regroupement s’appelle 

Ayé Féghé. Le regroupement de Bilossi, le chef de regroupement s’appelle 

Bernard. 

Le Canton Bissok : le regroupement de Bissok centre, le chef de 

regroupement s’appelle Nguéma Ndong Joseph. Le regroupement d’Elelem1, 

le chef de regroupement s’appelle Obame Metulu Joseph. 

Le canton Elelem : le regroupement de Nkolabona, le chef de regroupement 

s’appelle Biteghé Bimvélé Dominique. Le regroupement de Nkout, le chef de 

regroupement s’appelle Ndong Bibang André. 

Le Canton Kyè : le regroupement de Zongone, le chef de regroupement 

s’appelle Engonga Ondo Jean Blaise. Le regroupement d’Anguia, le chef de 

regroupement s’appelle Nguéma Sima Joseph, déjà cité précédemment. 

Le premier village dans le département du Ntem, sur l’axe Oyem-Bitam 

s’appelle Kononville les 2 églises. Nous y avons rencontré monsieur Ngoua 

125 



kuié Bertrand, chef de regroupement de Kononville les 2 églises. Nous avons 

aussi rencontré monsieur Obiang Essimengane Simon chef de village de 

Kononville les 2 églises. 

Les habitants présents à la réunion ont laissé entendre qu’ils étaient au 

courant du projet d’électrification et que les communautés catholiques et 

protestantes s’entendaient bien et qu’il n’y avait pas de problèmes. 

Le département du Ntem compte 7 cantons, d’après monsieur Mavungu 

Mavungu Préfet du Ntem. Monsieur Mavungu Mavungu est maintenant Préfet 

à Gamba. 

Au sud de Bitam sur l’axe Oyem-Bitam, les cantons sont : 

- Kess ; 

- Nkoum ; 

- Mboâa 

D’après monsieur Mavungu Mavungu, dans son ensemble, le département du 

Ntem compte près de 20.000 habitants, commune et département confondus. 

Les réunions faisant office de consultations publiques qui se sont tenues à 

Mitzic à Oyem et à Bitam ont réuni plusieurs autorités administratives et 

politiques, les auxiliaires de commandement, les responsables d’associations 

et la presse qui a couvert la réunion d’Oyem. Les procès verbaux et les fiches 

de présence de ces réunions sont en annexe de cette étude d’impact. 

Nous avons aussi rencontré monsieur Méviane Mobiang Jean Gustave, le 

Gouverneur de la Province du Woleu-Ntem. Le compte rendu de notre 

entretien se trouve en annexe de cette étude d’impact. 

Nous avons aussi rencontré : 

- madame Allogo Mengara Rose, le Maire de la commune 

d’Oyem. 

- monsieur Ngoua Obiang Pierre, le Président du Conseil 

Départemental du Ntem. 

- monsieur Oyono Méyé Julien, le Secrétaire Général de la 

préfecture de Mitzic. 

- monsieur Méyé M’Eva Félix, le Maire Adjoint de la 

commune Mitzic. 

126 



- monsieur Edzo Messalé Célestin, le vice Président du 

Conseil Départemental de l’Okano. 

Nous avons eu des entretiens avec monsieur Ntémé Eyéghé, le Maire de la 

commune de Mitzic, monsieur Obame Eyéné Jean Hilaire chef d’agence de la 

SEEG de Mitzic, monsieur Nguéma Lucien responsable technique à la SEEG 

d’Oyem. Nous avons rencontré monsieur Pambo Phillibert, Secrétaire Général 

à la Province du Woleu-Ntem. 

Nous avons rencontré le Docteur Damas, médecin chef au centre de santé de 

Mitzic. Nous avons aussi rencontré monsieur Maghéna Serge Alain, agent au 

cantonnement des Eaux et Forêts à Mitzic. 

Nous avons eu un entretien avec monsieur Bassiva Olivier le Préfet du 

département de l’Okano. Mais tous les entretiens n’ont pas été consignés. 

Nous avons seulement gardé les comptes rendus signés et cachetés par nos 

interlocuteurs. 

La communication se fera en trois phases : 

- La première phase de la communication s’est faite lors de 

nos déplacements sur le terrain du 5 octobre au 10 octobre 

2010. Et du 25 au 30 octobre 2010. C’est lors de ces 

déplacements que nous avons rencontré les personnes que 

nous avons cité, pour leur demander si elles étaient au 

courant du projet. Nous leur avons demandé de faciliter 

l’accueil et l’intégration des équipes qui viendront travailler 

dans les villages. Nous avons demandé aux autorités 

administratives et politiques d’être notre relais sur le 

terrain. 

- Nous avons passé des communiqués à Radio Maria, à la 

RTG 9, à la Chaine 2, à Gabon matin : le message à la 

radio devait passer en français et en langue fang pendant 

15 jours, à partir du 30 octobre. Le communiqué diffusé est 

en annexe de cette étude d’impact. 

- La deuxième phase de la communication se fera avant le 

début des travaux. Pendant cette phase de communication, 

il sera question d’entretenir les populations sur la sécurité 

pendant les travaux. Nous montrerons les panneaux qui 

signaleront les travaux et qui interdiront l’accès aux 

chantiers. 

127 



- La troisième phase se fera à la fin des travaux. La 

communication se fera sur les risques de l’électricité. 

L’autre volet de cette communication concernera les 

activités qui risquent d’avoir une interaction avec les lignes 

de haute tension. A savoir, la construction des habitations, 

le débroussaillage des plantations et les feux de brousse. 

La commission de consultation publique : 

Cette commission est composée de : 

- deux experts de la DGEPN ; 

- deux experts du Ministère de l’Energie et de Ressources 

Hydrauliques ; 

- d’un expert de l’entreprise ETDE ; 

- d’un représentant du Cabinet Wally Environnement. 

Atouts et faiblesses de la province du Woleu-Ntem : 

Les faiblesses : la province manque d’infrastructures, elle est peu 

développée, alimentation insuffisante en eau et en électricité. 

Les atouts : forte valeur récréative des paysages, milieu bien conservé, Bon 

réseau routier permettant de désenclaver la province. 

Le Woleu-Ntem est la porte d’entrée vers la Guinée-Equatoriale et vers le 

Cameroun. 

2.4 Identification des nuisances existantes sur l’environnement 

La province fait l’objet de l’exploitation forestière depuis plusieurs années. 

Nous sommes dans la zone des forêts dégradées et des jachères. 

La mesure sur l’interdiction d’exporter des grumes, prise par le gouvernement 

gabonais a eu pour conséquences la réduction des effectifs dans les sociétés 

forestières. Les chiffres sur le chômage ont augmenté dans la région. Les 

jeunes qui se retrouvent au chômage se reconvertissent en chasseur pour 

avoir une source de revenus. 

Dans la zone du projet, nous avons des cas avérés de braconnage, le gibier 

est vendu le long de la nationale 2. Des éléphants et des grands singes sont 

abattus pour leur viande. 

128 



3 ANALYSE DES IMPACTS DES LIGNES DE TRANSPORT 

D’ENERGIE ELECTRIQUE SUR L’ENVIRONNEMENT 

3.1 Méthodologie de classification des impacts 

Cette section présente une analyse des principaux impacts potentiels du 

projet sur l’environnement. Les impacts ont été évalués à partir des 

informations disponibles concernant les composantes du projet et la 

sensibilité environnementale des sites du projet. 

L’analyse des effets environnementaux s’effectue en deux étapes, à savoir 

leur identification et leur évaluation. Pour le classement des effets sur 

l’environnement, c’est la méthode de la banque mondiale qui est appliquée. 

Elle repose essentiellement sur l’appréciation de la valeur des composantes 

environnementales ainsi que l’intensité, l’étendue et la durée des effets 

appréhendés (positif ou négatif) sur chacune de ses composantes. Ces trois 

caractéristiques sont agrégées en un indicateur synthèse : l’importance de 

l’effet environnemental, qui permet de porter un jugement sur l’ensemble des 

effets prévisibles du projet sur une composante donnée de l’environnement. 

L’analyse des impacts est présentée sous forme de tableau, pour la totalité 

des activités présentées. Pour chacun des impacts négatifs identifiés, des 

mesures d’atténuation et de compensation spécifiques sont définies. 

La méthode de classification de l’importance relative des impacts négatifs est 

détaillée dans ce qui suit avec trois classes d’impacts (mineur, modéré, et 

majeur) : 

Impact mineur : l’impact existe, mais son amplitude est assez faible, et 

reste en dessous des normes/limites légales. Le milieu récepteur, et/ou la 

ressource naturelle sont peu affectés dans ce cas. 

Impact modéré : l’amplitude de l’impact reste dans les limites légales. 

Impact majeur : l’impact est au dessus des normes/limites admises. Ou 

l’impact a une amplitude considérable et affecte un milieu récepteur ou 

une ressource naturelle. 

La classification de l’importance relative de l’impact dépend de plusieurs 

facteurs, parmi lesquels : 

L’amplitude de l’impact. 

La sensibilité du milieu récepteur et de la ressource affectée. 

La conformité avec les lois, la réglementation et les normes applicables. 

L’opinion des parties prenantes. 

La probabilité d’occurrence. 

129 



En l’absence de données quantitatives, l’évaluation de l’amplitude des 

impacts se fait de manière objective, en s’appuyant sur des critères tels que : 

L’intensité de l’impact, qui correspond au degré de perturbation du milieu 

influencé par le degré de sensibilité ou de vulnérabilité de la composante. 

L’étendue de l’impact qui correspond à l’ampleur spatiale de la 

modification de l’élément affecté. On distingue trois niveaux d’étendue: 

régionale, locale et ponctuelle. 

La durée de l’impact, correspond au temps durant lequel la composante 

environnementale est affectée. La durée d’un impact peut être qualifiée de 

longue, courte ou moyenne. 

La réversibilité ou l'irréversibilité. 

La valeur, l’unicité ou la rareté de la composante environnementale 

affectée. 

Dans le cadre de cette étude, une appréciation globale des divers impacts a 

été établie à partir de la corrélation entre les descripteurs de durée, d’étendue 

et d’intensité, tels que définis ci-dessous. 

L’intensité de l’impact est fonction de l’ampleur des modifications sur la 

composante du milieu touché par une activité du projet ou encore des 

perturbations qui en découleraient. 

Ainsi, une forte intensité est associée à un impact qui résulte en des 

modifications importantes de la composante du milieu, qui se traduisent par 

des différences également importantes au niveau de son utilisation, de ses 

caractéristiques ou de sa qualité. 

Un impact de moyenne intensité engendre des perturbations de la 

composante du milieu touchée qui modifient modérément son utilisation, ses 

caractéristiques ou sa qualité. 

Enfin, une faible intensité est associée à un impact ne provoquant que de 

faibles modifications de la composante visée, ne remettant pas en cause son 

utilisation, ses caractéristiques ni sa qualité. 

L’étendue de l’impact correspond à l’ampleur spatiale de la modification de 

l’élément affecté. On distingue trois niveaux d’étendue: régionale, locale et 

ponctuelle : 

- L’étendue est régionale si un impact sur une composante est 

ressenti dans un grand territoire (l’ensemble d’une commune par 

exemple) ou affecte une grande portion de sa population. 

- L’étendue est locale si l’impact est ressenti sur une portion limitée 

de la zone d’étude ou par un groupe restreint de sa population. 

- L’étendue est ponctuelle si l’impact est ressenti dans un espace 

réduit et circonscrit ou par seulement quelques individus. 

130 



La durée de l’impact : la durée d’un impact peut être qualifiée de longue, 

courte ou moyenne. 

Tableau 14: Critères et symboles d'évaluation des impacts 

Critères Evaluation 

Intensité : Faible : Moyenne : Forte 

Etendue : Ponctuelle : Locale (zone 

d’influence directe du 

projet) 

Durée : Court terme 

(semaines) 

: Moyen terme 

(mois) 

: Régionale 

: Long terme 

(année) 

131 



Tableau 15: Grille de détermination de l'importance relative des impacts 

Intensité Etendue Durée 

Forte 

Moyenne 

Faible 

Régionale 

Locale 

Ponctuelle 



Ponctuelle 



Permanente 

Temporaire 

Permanente 

Temporaire 

Permanente 

Temporaire 

Permanente 

Temporaire 

Permanente 

Temporaire 

Permanente 

Temporaire 

Importance relative de l’impact 

Majeur Modéré Mineur 

Permanente 

Temporaire 

Permanente 

Temporaire 

Les pages suivantes présentent sous forme tabulaire une description des 

impacts et l’évaluation de leur importance relative. 

Toutes les activités de ce projet se dérouleront dans la province du Woleu- 

Ntem, en milieu urbain et en milieu rural. 

132 



3.2 Impacts sur l’environnement physique 

3.2.1 Impacts sur le sol et le sous-sol 

En phase d’aménagement comme pendant la pose des pylônes, les travaux 

de terrassement, de génie civil, le rejet des eaux usées, la mauvaise gestion 

des déchets pourraient engendrer des impacts potentiels sur le sol et le soussol. 

Les impacts potentiels au niveau du sol et du sous-sol se résument à la 

contamination et à la pollution du sol et des eaux souterraines dus aux 

déversements accidentels d’hydrocarbures et à l’élimination incorrecte des 

déchets. Ce qui pourrait avoir pour conséquences la contamination et 

l’altération de la qualité des eaux de la nappe phréatique. 

Des impacts potentiels proviendront de la mise à nu du sol par le 

défrichement des espaces, du compactage et de la sédimentation du sol. Ces 

différents aspects entraîneront l’érosion et la modification des propriétés 

physico-chimiques du sol. 

Les différents impacts qui seront liés à ces changements sont par exemple 

les glissements de terrain, l’augmentation de la porosité du sol qui s’expose à 

l’infiltration des substances telles que des hydrocarbures, les détergents, et 

autres produits chimiques. 

Les différents postes électriques abriteront des transformateurs contenant 

plusieurs tonnes d’huile neutre isolante, pouvant provoquer en cas de fuites 

accidentelles des pollutions du sol et du sous-sol localisées non négligeables. 

En tenant compte de la grille d’évaluation et de toutes les précautions prises, 

l’impact potentiel est considéré comme modéré. 

Elément : Sol et sous-sol 

Intensité : Moyenne 

Durée : Permanente 

Etendue : Locale 

Importance relative de l’impact : Modérée 

133 



3.2.2 

Impacts sur les eaux de surface et sur les eaux souterraines 

Les impacts potentiels résulteraient essentiellement de situations 

accidentelles ou de négligence, aboutissant à une pollution des eaux douces, 

par : 

Le déversement des déchets de type ménagers ou industriels (liquides ou 

solides) ; 

Le déversement accidentel d’hydrocarbures lors des opérations de 

terrassement ou de ravitaillement; 

Les écoulements et ruissellement en provenance des zones d’entretien et de 

stockage (huiles, solvants, produits de nettoyage). 

En tenant compte du fait qu’un dispositif HSE accompagnera toutes les 

activités qui seront menées pendant ce projet : 

Les huiles et les solvants seront contenues dans des fûts étanches et 

hermétiquement fermés; 

En cas de déversement, les produits seront transportés sur une étendue 

relativement importante. Il y a de nombreux cours d’eau dans la zone du 

projet. Le réseau hydrographique et la pluviométrie avec les phénomènes de 

ruissellement qui y ont été décrit sont assez importants. Donc les 

phénomènes de dispersion seront assez importants. 

En application de la grille d’évaluation, il en ressort un impact modéré vu les 

précautions qui seront prises lors de ce projet par le promoteur et ses soustraitants. 

Les travaux de terrassement pourraient entraver l’écoulement des rivières par 

stagnation continue et perturber les écosystèmes aquatiques. 

Pendant les activités liées aux lignes de transport d’énergie électrique, les 

eaux de rivières pourraient accumuler de la matière organique et causer des 

problèmes de turbidités. 

La turbidité empêche la lumière d’atteindre le fond de la rivière, et la flore 

aquatique ne pourrait plus correctement réaliser sa photosynthèse, ainsi tout 

l’écosystème se retrouvera perturbé. 

En tenant compte de la grille d’évaluation et de toutes les précautions prises, 

l’impact potentiel est considéré comme modéré. 

134 



Elément : Eaux douces 





3.2.3 

Impacts sur l’air et sur l’atmosphère 

Les impacts sur l’air résulteront du rejet dans l’atmosphère des fumées 

d’échappement des engins, des camions et des groupes électrogènes. 

Pendant les phases d’aménagement et du montage des pylônes, les engins, 

les camions et les groupes électrogènes dédiés à ce projet de lignes de 

transport d’énergie électrique fonctionneront au diesel. Il y aura donc rejet de 

dioxyde de carbone (CO2), de monoxyde de carbone (CO), des oxydes de 

soufre (SOX), et du méthane (CH4). Ces gaz sont en partie responsables du 

réchauffement du climat. 

En général, l’ozone est produit en permanence dans la nature, par action des 

rayonnements électromagnétiques sur l’air. En phase d’exploitation, à la 

surface des câbles électriques, un phénomène d’électrisation, appelé « effet 

de couronne » est responsable de la perte d’énergie et entraine une légère 

formation d’ozone. Ce gaz est utilisé notamment pour purifier l’air ou l’eau. Il 

peut être toxique lorsqu’il est très concentré : ce n’est pas le cas au voisinage 

des lignes hautes tension et au voisinage des postes électriques. Par ailleurs, 

le gaz se disperse très vite dans l’air, en se transformant spontanément en 

oxygène. Aussi, il est pratiquement impossible de déceler à quelques mètres 

des câbles une teneure supérieure à la normale. 

Pour la nécessité de certaines opérations, des solvants pourraient être 

utilisés. Ces solvants émettent des Composés Organiques Volatiles (COV) 

qui rentrent dans la chimie génératrice de l’ozone. 

La qualité de l’air sera altérée par l’émission de poussière et par les odeurs 

produites au niveau des zones de stockage des déchets. 

Le projet de lignes de transport d’énergie électrique durera 30 mois, et les 

quantités de polluants émises seront en deçà des quantités produites par 

l’exploitation forestière dans la zone du projet. 

135 



La contribution au réchauffement climatique a été également prise en compte 

dans le classement. Cette contribution au réchauffement est relative, car les 

émissions seront temporaires. 

En application de la grille d’évaluation, Il en ressort un impact potentiel 

mineur. 

Elément : Air 

Intensité : Faible 

Durée : Temporaire (le projet de construction de lignes électriques ne durera que 2ans et 

demi) 


Importance relative de l’impact : Mineure 

3.2.4 Impacts sur le paysage 

Les lignes de transport d’énergie électrique seront construites en grande 

partie en zone rurale et moins en agglomération car les agglomérations 

possèdent déjà un réseau électrique, sur lequel sera connecté le nouveau 

réseau. Le projet de transport de lignes électriques s’inscrit dans un 

environnement dit des forêts dégradées et des jachères. La déforestation 

pour les besoins de la mise en place du layon et des pistes d’accès ne se 

limitera qu’au stricte nécessaire. 

La perte de la couverture végétale, causée par le défrichement des espaces 

crée une discontinuité au niveau de la strate arboricole. 

Une ligne haute tension d’acheminement de l’électricité peut être considérée 

comme un élément d’incohérence dans un paysage naturel, car il transforme 

les champs visuels des paysages forestiers et agropastoraux tout au long de 

son parcours. 

Par leur nature et à cause des entités spatiales qu’elles relient, les lignes 

haute tension ont rarement un lien logique avec le paysage qu’elles 

parcourent. En outre, on ne parvient pas, ou à peine, à les camoufler. 

Qu’elles soient couplées ou non à d’autres infrastructures, cette 

incompatibilité reste marquante. 

Ainsi, la construction de la ligne va immanquablement modifier la perception 

paysagère des villages traversés. 

Par endroit, le relief, aussi peu marqué qu’il soit, pourra mettre en exergue 

certains supports. Mais ces supports ne seront pas perceptibles de très loin à 

cause de la forêt et la haute tension sera distante de la route d’environ 450 

mètres 

La tranchée de déboisement, dont la largeur n’est pas très négligeable, 

marquera son milieu par une cicatrice qui ne se fermera pas. Cette tranchée 

restera néanmoins très visible que vue d’avion. 

136 



En application de la grille d’évaluation, Il en ressort un impact potentiel 

modéré. 

Elément : Paysage 

Intensité : Faible 

Durée : Permanent 

Etendue : Ponctuelle 


3.3 Impacts sur l’environnement biologique 

3.3.1 Impacts sur la flore terrestre 

Les impacts potentiels sur la flore proviendront des travaux de déboisement 

et de terrassement relatifs à la mise en place des accès, des layons et des 

postes. Ces travaux entraîneront une perte de la couverture végétale. 

Les lignes de transport d’énergie électrique auront un impact potentiel sur les 

strates arboricoles et herbacées. Parmi les aspects qui engendreront des 

impacts, il y a la fragmentation de la forêt et des habitats, la menace à la 

connectivité écologique, l’érosion, la sédimentation et le compactage des 

terres, une gestion inadéquate de l’écoulement des eaux et des déchets, la 

pollution du sol et de l’air, le déversement des hydrocarbures, la perte de la 

productivité des écosystèmes et la dégradation de leur fonctionnement. 

Les autres impacts potentiels sur la flore proviendront de l’introduction et de 

la prolifération d’espèces invasives : en anglais Alien Invasive Species (AIS). 

Le qualificatif d'espèce invasive est associé à une espèce, à une sous-espèce 

ou à une entité d’un niveau taxonomique inférieur qui se trouve à l’extérieur 

de son aire de répartition ou de son aire de dispersion potentielle (c'est-à-dire 

hors du domaine géographique qu’elle occupe naturellement ou peut occuper 

sans interventions humaines par introduction ou démarches particulières) et 

est applicable à toute partie d’un individu (gamète ou propagule) susceptible 

de survivre et de se reproduire ; Il est important de noter que toute espèce 

étrangère ne devient pas nécessairement envahissante. 

Par exemple, des phénomènes comme la prédation effective de l’espèce 

indigène, ne permettent pas la survie ou la reproduction de l’espèce 

introduite. 

La mobilisation du personnel peut s’accompagner éventuellement de 

l’introduction de nouvelles espèces végétales, entraînant ainsi une 

137 



prolifération incontrôlée de l’espèce introduite, qui peut à terme devenir 

indésirable voire conduire à la disparition des espèces indigènes. L’espèce 

introduite peut aussi s’établir avec succès à côté de l’espèce indigène, sans 

causer de dommages écologiques apparents ou sans modifier les conditions 

environnementales. (IUCN, 2000). 

L’inventaire floristique qui a été réalisé par l’équipe de botanistes n’a révélé 

aucune plante qui revêt un statut particulier (rare ou endémique) sur toute la 

zone d’étude. 

Les travaux du projet de lignes de transport d’énergie électrique sur la flore 

auront un impact mineur. 

Elément : Flore 


Durée : Temporaire (recolonisation rapide des espaces perturbés) 



3.3.2 Impacts sur la faune 

La fragmentation de la forêt par les travaux de terrassement pour la mise en 

place des accès, du layon et des postes, les effets lumineux ainsi que le bruit 

et les vibrations causés par les marteaux piqueurs, la circulation des engins 

et des véhicules perturberont la faune dans la zone du projet. La faune devra 

s’adapter aux changements brusques de leur habitat. 

Parmi les aspects et les impacts potentiels appréhendés, il y a la destruction 

de la forêt qui entraînera la disparition ou la modification de certains habitats 

faunistiques importants (perturbation des nids ou perchoirs d’oiseaux, 

disparition de zones de refuge, de reproduction, d’alimentation, etc.). Il y aura 

donc modification de la niche écologique pour certaines espèces animales. 

Les impacts potentiels qui seront générés par tous ces aspects seront 

variables d’une espèce à l’autre. Ce sera la mort pour les animaux incapables 

de s’adapter à de nouvelles conditions environnementales. D’autres animaux 

migreront pour changer d’habitat et s’exposeront aux prédateurs. Dans la 

zone d’étude, nous aurons une dégradation du patrimoine génétique animal. 

Plusieurs sources de bruit et de vibrations ont été identifiées: 

• Les tronçonneuses ; 

• L’extraction de la latérite ; 

• Les marteaux piqueurs ; 

• Les opérations de terrassement ; 

138 



• La circulation des engins et des véhicules ; 

• Les compresseurs; 

• Les groupes électrogènes. 

En phase de construction, les effets du bruit seront ressentis par le personnel 

opérant sur le site, et par la faune vivant dans le secteur des opérations. 

Au vu des impacts que le bruit peut générer, et du fait qu’il soit limité dans le 

temps, son effet est jugé mineur. 

L’impact sur l’ichtyofaune : 

Dans le cas présent, le peuplement piscicole rencontré au niveau du réseau 

hydrographique de la province du Woleu-Ntem est de type cyprinicole en 

majorité. Un enrichissement des cours d’eau avec des substances minérales 

ou organiques conduira à une eutrophisation de l’eau avec une prolifération 

ou la mort de certaines espèces, ce qui pourrait fortement perturber certains 

équilibres dans ces écosystèmes sensibles. Ces disfonctionnements peuvent 

entraver la photosynthèse des plantes aquatiques et causer la mort de cellesci, 

privant ainsi les poissons de nourriture. 

Les matières mises en suspension pourraient affecter les frayères en se 

déposant sur les œufs réduisant ainsi la probabilité de développement des 

alevins. 

Les impacts sur l’avifaune : 

Le bruit émis par les tronçonneuses, les engins en fonctionnement pourra 

être une cause de désagrément d’espèces sensibles qui nichent autour des 

zones des travaux. 

En phase d’exploitation les installations électriques exercent un impact 

certain sur l’avifaune, avec des phénomènes d’électrocution et de percussion. 

Le risque d’électrocution concerne particulièrement les oiseaux de grande 

envergure tels que les rapaces (aigles, éperviers), les cigognes, les perdrix, 

les corbeaux… 

Il est néanmoins apparu d'après plusieurs études que la mortalité au 

kilomètre peut être très faible pour certaines lignes, mais qu'elles peuvent 

s'étendre jusqu'à 4 300 victimes/km/an. La mortalité des oiseaux causée par 

une ligne haute tension dépend de multiples facteurs dont le principal est la 

présence de couloir de migration ou de zones de nidification. 

Ils en sont notamment victimes lorsqu’ils se perchent en haut des poteaux 

pour prendre leur essor : les ailes déployées, ils risquent d’être en contact 

avec les câbles électriques, et par là même de s’électrocuter. 

Cependant, au regard des distances qui séparent les câbles et de l’envergure 

de l’animal, c’est un risque plus faible avec des lignes hautes tension. 

Le risque de percussion sur les câbles est réel en raison de leur grande 

hauteur et du fait que beaucoup d’oiseau perçoivent mal les lignes 

horizontales. Ce risque est surtout localisé dans les zones à fort relief ou à 

139 



couvert végétal haut et dense, lorsque les oiseaux ne voient pas, ou trop tard, 

l’obstacle des câbles. 

Dans le cas de ce projet, nous avons un risque non négligeable, en raison 

des zones à relief moyen et de forte densité forestière sur l’ensemble du 

tracé. 

Les oiseaux migrateurs constituent un groupe à risque notamment ceux qui 

se déplacent à basse altitude, et/ou en grand nombre. C’est le risque de 

percussion qui est surtout concerné, lorsque les câbles coupent un couloir de 

migration. 

Le long du tracé, l’inventaire faunistique qui a été réalisé, n’indique pas de 

couloirs d’oiseaux migrateurs. L’impact potentiel de ce projet sur la faune est 

donc modéré. 

Elément : Faune 


Durée : permanente 



3.4 Impacts sur l’environnement humain 

3.4.1 

Production des déchets 

Au cours des différentes phases du projet de lignes de transport d’énergie 

électrique, plusieurs types de déchets seront produits. 

Parmi les déchets ménagers produits, nous aurons : 

- Les emballages en papier, en carton, en plastique et les emballages 

métalliques ; 

- Les restes de repas, les eaux grises et les eaux noires. 

Parmi les déchets industriels, nous aurons : 

- Les emballages souillés d’hydrocarbures et de produits chimiques ; 

- Les chiffons souillés, les déchets huileux et les graisses ; 

- Les huiles usagées et les filtres huileux… ; 

- Les déchets métalliques, les déchets électriques, les déchets 

électroniques. 

Conformément aux bonnes pratiques et aux standards d’ETDE, l’ensemble de 

tous ces déchets sera géré de manière à minimiser l’impact sur 

l’environnement. 

140 



Le prestataire appliquera une gestion des déchets en conformité avec les 

règles en vigueurs et s’engagera pour zéro rejet dans le milieu naturel. De 

plus, tous les déchets seront gérés et éliminés par des entreprises dûment 

agrées. 

Les huiles usagées collectées iront soit chez Impact Environnement Gabon 

pour incinération ou chez SIM Gabon pour valorisation. 

Elément : Déchets 


Durée : Temporaire (les déchets seront enlevés régulièrement) 



3.4.2 Sécurité et santé des travailleurs 

Pendant le transport du matériel, la nationale 2 sera encombrée par les 

convois. Pendant le dressage des poteaux de moyenne et basse tension, la 

présence de véhicules et du matériel sur la route est susceptible 

d’occasionner des accidents pour les autres usagés de la nationale 2. Afin 

d’éviter tout incident sur la route, des communiqués seront diffusés pour 

donner les dates et les tronçons des travaux. 

Vue l’affluence et la manière de conduire sur la nationale 2, les risques 

d’accident ne sont pas négligeables. 

Les activités liées aux lignes de transport d’énergie électrique exposent de 

façon inévitable les employés aux risques d’hygiène et de la sécurité du 

travail. Les activités suivantes méritent une attention particulière: travail avec 

des équipements lourds tels que les pylônes, les poteaux, les câbles, les 

tronçonneuses et les marteaux piqueurs. Les travailleurs manipuleront 

l’électricité en phase d’exploitation. Les employés travailleront dans un 

environnement bruyant. Ils soulèveront des charges lourdes. Certains 

travailleront en hauteur. 

Les travaux de la mise en place des lignes hautes, moyennes et basses 

tension exposent les employés aux risques d’accidents. 

141 



Tableau 16: Exemples d'impacts sur la sécurité et la santé liés au projet 

Types d’activités Impacts sur la sécurité et la santé 

Transport du matériel par convois Risque d’accident et de blessures 

Coupe des arbres et terrassement Risque de blessure, bruit 

assourdissant 

Levage des pylônes et des Stress, risque de chute de matériel 

poteaux 

lourd 

Déroulage en hauteur Chute des employés, et chute d’objets 

lourds 

Manipulation des installations 


Risque d’électrocution 

Bruit et vibrations : 

Plusieurs sources de bruit et de vibrations ont été identifiées: 

• Fondation avec marteau piqueur ; 

• La circulation des engins, des véhicules ; 

• Les compresseurs ; 

• Les groupes électrogènes. 

Les effets du bruit seront ressentis par le personnel opérant sur le site. 

Les employés sur le chantier seront également exposés aux risques de 

chutes de pierres, de glissements de terrain, à l’altération et à l’érosion du 

sol. 

Au vu des impacts que le bruit peut générer, et du fait qu’il soit limité dans le 

temps, son effet est jugé moyen. 

Les mesures et les équipements de sécurité qui existent dans les chantiers 

d’ETDE permettront de réduire considérablement les risques liés au métier. 

C’est pourquoi l’impact lié à la sécurité et à la santé des travailleurs sera 

modéré. 

Elément : Sécurité et santé des travailleurs 

Intensité : Moyenne (plusieurs mesures de sécurité) 




142 



3.4.3 Sécurité et santé des populations 

Au-delà des incidences classiques d’un chantier de cette ampleur en matière 

de nuisance et de risques de pollution, les aspects dont découleront les 

impacts majeurs spécifiques en phase de construction sont : 

• L’arrivée massive de populations dans les zones de chantiers ; 

• L’augmentation des risques sanitaires liés aux migrations des 

populations ; 

• De nouveaux comportements sociaux comportant un risque sanitaire 

important (MST/ VIH sida); 

• L’apparition de nouvelles maladies ; 

• L’augmentation du volume des déchets (ménagers et industriels) et les 

eaux usées pouvant polluer les eaux de rivières, le sol et l’air 

Impacts sur la sécurité et la santé: 

La sécurité des populations riveraines est liée à un risque d’électrocution 

possible à proximité de toute installation électrique. A très haute tension, ce 

risque existe même sans toucher les câbles conducteurs. 

En effet, si une personne s’approche trop près d’un câble sous tension ou 

tente d’approcher un objet conducteur, il peut se produire un arc électrique ou 

« amorçage ». La distance d’amorçage augmente avec la tension de la ligne. 

Dans ce projet, les risques potentiels d’incendie les plus significatifs 

proviendraient des transformateurs des postes qui contiennent une grande 

quantité d’huile isolante. 

Champ électromagnétiques et champ électriques : 

La haute tension crée des champs électriques et magnétiques de basse 

fréquence dans les lignes électriques. Si les lignes électriques sont proches 

des populations, les champs électriques et magnétiques pourraient favoriser 

l'apparition de cancer chez ces dernières si elles sont exposées de manière 

chronique (longue durée) à ces rayonnements. 

Dans les 15 dernières années, plus d'une centaine d'études épidémiologiques 

conduites selon des protocoles fiables ont été réalisées pour tenter de mettre 

en évidence une association statistiquement significative entre l'exposition 

aux champs électriques/magnétiques et le cancer. 

143 



Ces études ont caractérisé l'association entre : 

- l'exposition aux champs électriques et magnétiques causés par des 

installations électriques et plus particulièrement les lignes haute tension, 

exposition généralement mesurée par la distance à ces installations, 

et, 

- les risques relatifs (RR) d'apparition de cancers de différents types, c'est-à 

dire de manière simplifiée, le rapport du risque mesuré sur les personnes 

exposées sur celui mesuré chez les personnes non exposées. 

Ces études ont porté sur trois populations cibles : les populations générales 

d'enfants, les populations générales d'adultes et les professionnels de 

l'électricité. 

Les mécanismes permettant d'expliquer l'influence des champs magnétiques 

ou électriques de basse fréquence sur l'apparition de cancers ne sont pas 

clairement décrits. 

Il est généralement admis que ce sont les champs magnétiques qui, avec leur 

plus grand pouvoir pénétrant qui sont à l'origine des éventuels effets 

cancérigènes et que les champs électriques seraient beaucoup plus 

inoffensifs, mais le débat subsiste. 

Les champs magnétiques peuvent agir sur les organismes : 

- soit directement, en exerçant des forces sur les molécules chargées ou non 

chargées et les structures cellulaires. Ces forces peuvent induire des 

déformations de cellules, orienter les molécules bipolaires et créer une 

différence de potentiel entre les membranes cellulaires. L'intensité de ces 

forces sont cependant très limitée. 

- soit indirectement en créant des champs électriques dans les organismes 

susceptibles de causer des perturbations des systèmes biologiques 

(équivalente à des micro-électrocutions). 

En conditions normales, les effets des champs magnétiques n'ont pas 

d'impacts significatifs sur la santé mais des hypothèses ont été émises et des 

modèles élaborés quant à l'amplification des champs à fréquence industrielle 

par le champ géomagnétique statique de la terre qui entreraient en 

résonance. 

Les données de leucémie chez l'enfant ont été analysées sur la base de ces 

hypothèses mais aucune corrélation entre le cancer et les champs statiques 

mesurés ou les champs à fréquence industrielle n'a été observée. 

144 



Les auteurs de ces travaux affirment cependant une tendance positive pour 

les données combinées du champ statique et des champs à fréquence 

industrielle. 

Au début des années 90, des études sur l'animal ont suggéré que les champs 

magnétiques à la fréquence industrielle pouvaient favoriser le cancer du sein 

induit chimiquement. Les études récentes n'ont pas permis de confirmer cette 

hypothèse qui n'a pas été non plus confortée par les études 

épidémiologiques. 

Toutefois, après dix ans d'études épidémiologiques, l'OMS a du revoir sa 

position sur les champs électromagnétiques et électriques basse fréquence 

dans le classement des substances et ondes nocives. Considérés jusqu'alors 

comme "non cancérogènes", les champs électromagnétiques et électriques 

basse fréquence sont désormais considérés comme "peut-être 

cancérogènes". 

Dans les études européennes concernant les enfants vivants à proximité de 

lignes à haute tension, il est apparu que ces enfants avaient un risque deux 

fois supérieur de développer une leucémie avant l'âge de 15 ans. L'OMS a 

par ailleurs mis en place un peu plus de 25 études sur le sujet (bien qu'une 

cinquantaine d'études menées en laboratoire aient prouvés des effets 

délétères sur les animaux). 

D’autres études sur les champs électromagnétiques et électriques basse 

fréquence ont révélé des impacts (non validés par les autorités) tel que 

l'augmentation des dépressions nerveuses chez les personnes vivant à 

proximité de lignes haute tension ou la diminution des défenses immunitaires 

de personnes exposées au champ d'un transformateur haute tension. 

Les normes françaises de sécurité pour les champs électromagnétiques sont 

actuellement celles adoptées en 1999 par le conseil des Ministre de la Santé 

de l'Union Européenne. Les niveaux de référence (5 000 V/m et 100µT) 

concernent "les zones dans lesquelles le public passe un temps significatif" 

ou "la durée d'exposition est significative". Ces valeurs sont toujours 

inférieures à celles des champs émis par les lignes haute tension (même 

juste sous une ligne 400 000 volts). Mais cette norme ne garantie que 

l'absence d'effets graves au niveau du système nerveux central. 

Le bruit : 

L’effet couronne induit l’émission d’ondes acoustiques. Ainsi, à proximité 

d’une ligne à très haute tension, le bruit produit par son fonctionnement est 

perceptible. 

Le champ électrique présent à la surface des câbles électriques provoque à 

leur voisinage immédiat des micro-décharges électriques. Le phénomène se 

manifeste en particulier par un grésillement caractéristique. Ce phénomène 

145 



varie avec les conditions atmosphériques (l’ionisation et par conséquence le 

bruit émis est ainsi plus importante par temps humide). Le bruit est plus 

facilement perceptible par temps de brouillard en environnement calme. 

Par beau temps les molécules ionisées sont peu nombreuses, le grésillement 

est alors peu perceptible. Cependant ce grésillement dépend beaucoup des 

caractéristiques des câbles selon leur état de surface, leur diamètre et leur 

disposition. 

Le grésillement est ainsi plus important lorsque les câbles viennent d’être mis 

en service car ils comportent encore des salissures inhérentes à leur mise en 

place, mais le bruit induit diminue aussi lorsque la section des câbles 

augmente. 

Les moteurs qui tourneront au niveau des postes produiront également des 

bruits. Les postes seront installés dans des zones non habitées. A Mitzic et à 

Oyem les postes seront à proximité des centrales thermiques de la SEEG. A 

Alen Meboum, le poste sera mis en place sur une ancienne carrière située à 

l’entrée du village, dans une zone non habitée. 

Perturbation des télécommunications et des relais hertziens : 

Le phénomène dit d’induction électromagnétique peut occasionner l’apparition 

de tension électrique (tension induite) dans une installation métallique 

parallèle à la ligne. Son impact varie à la fois avec la tension de la ligne et la 

proximité de l’installation. 

Dans le cas des télécommunications, le phénomène dit d’induction peut 

perturber le fonctionnement des circuits téléphoniques. S’il n’est pas possible 

d’éloigner suffisamment la ligne électrique, la protection des circuits 

téléphoniques devra être prévue. Car tout au long du tracé de la future ligne 

de haute tension, on observe plusieurs antennes de téléphonie mobile. 

Les ondes radioélectriques émises par les lignes sont captées par les 

antennes en même temps que les champs électriques créés par les émetteurs 

de radiodiffusion. 

Si le « bruit radio » d’une ligne et celui d’un émetteur se situent dans la même 

bande de fréquence et si, en outre, les niveaux (mesurés en décibels) sont 

proches, la réception s’en trouve perturbée. 

Ainsi la qualité de réception en ondes moyennes et longue risque d’être 

affectée. D’autre part, il faudra s’assurer de la compatibilité des équipements 

et de leur emplacement avec le relai de diffusion international d’émission 

radiophonique en ondes courtes. 

Le principal effet des installations électriques est lié aux champs 

magnétiques. Le champ magnétique maximal recensé au plus près des câbles 

146 



devrait être très faible (moins de 10 micro Tesla) en regard du seuil 

d’exposition maximal du public de 100 micro Tesla recommandé par l’Union 

Européenne. Ces valeurs correspondent à des conditions maximales 

d’utilisation des câbles, conditions qui ne se rencontrent que pendant de 

courtes périodes. 

L’OMS a également conclu en 1999 qu’aucun effet nocif n’a été décelé chez 

les sujets exposés au niveau des champs électromagnétiques habituellement 

observés dans la vie quotidienne, c’est pourquoi en appliquant le principe de 

précaution, les impacts potentiels produits par les lignes haute tension seront 

modérés. 

Elément : Sécurité et santé des populations riveraines 

Intensité : Moyenne (plusieurs mesures de sécurité) 




3.4.4 Impacts sur le patrimoine culturel et touristique 

Le tracé des futures lignes électriques suit la nationale 2 de Mitzic à Bitam et 

d’Oyem à Medzeng. Sur le tracé des futures lignes électriques, aucun 

sanctuaire n’a été identifié. Aucune forêt interdite n’a été signalée. 

Le site touristique de Mimbeng est localisé en bordure de route, entre Mitzic 

et Oyem. Dans les villages, les cimetières longent la nationale 2. Les tombes 

existent soit devant ou immédiatement derrière les maisons. 

Le layon de la haute tension sera mis en place à 450 mètres de la route : 

donc pas d’impact potentiel négatif sur le patrimoine culturel et touristique 

dans la province du Woleu-Ntem. 

La ligne moyenne tension quant à elle, longera la nationale 2, et sera à 4 

mètres de la route. Le mémorial de Mimbeng est érigé sur le bord de la route, 

entre Mitzic et Oyem. Les poteaux seront espacés d’environ 50 mètres, donc 

le monument n’est pas à priori ménacé. 

147 



Les principales nuisances que l’on pourrait craindre lors de ce projet sont les 

suivantes : 

Les nuisances sonores ; 

La présence de pylônes et des postes dans le paysage; 

Les déversements accidentels des polluants dans les eaux douces; 

La destruction des zones de culture ou d’habitation. 

Le tracé de ce projet de lignes de transport d’énergie électrique suit la 

nationale 2. Le tracé qui retient le plus d’attention d’un point de vue 

environnemental, est celui de la haute tension. C’est ce tracé qui nécessitera 

un layon d’une certaine largeur. Et les emplacements des postes 

nécessiteront des emplacements et aménagements spécifiques. 

Les impacts potentiels de ce projet sont plus significatifs sur le plan socioéconomique, 

avec des retombés sur le plan domestique et sur le plan 

environnemental. 

La valeur récréative des paysages, le tourisme, les us et coutumes ne seront 

pas du tout affectée, vu que le tracé des lignes électriques le plus 

contraignant, sera mis en place à 450 mètres de la route. L’impact sur le 

tourisme et sur le patrimoine culturel sera donc mineur. 

Elément : patrimoine culturel et tourisme 


Durée : Temporaire 


Importance relative de l’impact : Mineur 

3.4.5 

Impacts sur le foncier 

Les lignes de transport d’énergie électrique haute, moyenne et basse tension, 

demandent un certain nombre d’aménagements à effectuer, dont, les 

différentes pistes d’accès, les layons, les emplacements des postes. 

Le tracé de la haute tension entre Mitzic et Oyem est long d’environ 100 

kilomètres et large en moyenne de 35 mètres. Les lignes de haute tension 

auront donc une emprise sur le sol de 350 hectares. 

148 



Le tracé des lignes moyennes et basses tension sera long de 200 kilomètres 

et large de 4 mètres. Les lignes moyennes et basses tension auront une 

emprise sur le sol de 80 hectares. 

On considère que les 430 hectares que couvriront les layons de la haute, 

moyenne et basse tension, ne pourront plus faire l’objet d’aucune valorisation 

économique. 

La probabilité que ce projet de ligne lignes de transport d’énergie électrique 

occasionne des expropriations à l’emplacement des pylônes et des poteaux 

est faible. Ce qui est probable, c’est qu’une servitude sera imposée aux 

populations durant l’exploitation des ouvrages. 

La contrainte principale entraînée sur l’activité agricole et l’utilisation du 

foncier résulte de la présence des pylônes. L’emprise au sol d’un pylône, de 

type courant à quatre pieds, est de l’ordre de 60 à 120 m 2 . 

Mais en réalité la surface neutralisée, c'est-à-dire la surface que l’agriculteur 

ne peut plus utilisée peut être plus importante (de 2 à 4 fois supérieure à 

l’emprise du pylône). 

En zone rurale, les terrains sont peu valorisés actuellement et ont une faible 

valeur agricole, touristique, ou naturelle. Ils ne font pas l’objet non plus de 

pression foncière forte car ils sont situés loin de centres urbains. 

Lors de la phase d'exploitation, l'emprise des poteaux et des pylônes devra 

rester libre de toutes infrastructures permanentes conformément aux droits et 

règlements en vigueur. 

Dans la pratique, il est toutefois admis aujourd'hui que les lignes de transport 

ne sont plus incompatibles avec les activités agricoles. Les quelques 

nouvelles terres défrichées de l'emprise de la ligne pourront donc être 

utilisées à des fins d’agriculture, comme il est convenu dans les servitudes 

conventionnelles. 

Les cultures, telles l’hévéa, restent alors possibles à condition de respecter 

une hauteur minimale suffisante des câbles au dessus des arbres. 

Les populations rencontrées dans la province du Woleu-Ntem adhèrent à ce 

projet et sont donc prêtes à faire des sacrifices d’après leurs dires. Les 

layons qui seront réalisés, auront plus d’emprise en zone rurale, donc sur des 

terrains peu valorisés : l’impact sur le foncier de ce projet sera mineur. 

149 



Elément : Foncier 


Durée : Temporaire 


Importance relative de l’impact : Mineur 

Tableaux de synthèse : 

Tableau 17: Variation de la sensibilité de la zone d'étude 

Sensibilité environnementale et 

sociale 

Présence d’exploitations forestières 

sous aménagement 

Présence de zone de cultures et de 

sépultures 

Tension sociale due au chômage 

Taux de braconnage élevé 

J F M A M J J A S O N D 

150 



Tableau 18: Tableau récapitulatif de l'importance relative des impacts 

Elément Critères d’évaluation Importance relative de 

l’impact 

Sol et sous-sol Modérée 

Eaux douces Modérée 

Air et atmosphère 

Mineure 

Paysage 

Modérée 

Flore Mineure 

Faune Modérée 

Déchets Mineure 

Sécurité des 

travailleurs 

Sécurité des 

populations 

Patrimoine culturel et 

touristique 

Modérée 

Modérée 

Mineure 

Foncier Mineure 

3.5 Avantages du projet 

3.5.1 

Avantages macro-économiques et avantages sociaux 

• L’apport de l’électricité dans des zones non desservies va entraîner un 

bouleversement des habitudes. Des petits commerçants pourront s’installer et 

bénéficier de cette énergie et proposer une meilleure qualité de leurs 

services, par la mise en place de réfrigérateurs, de téléviseurs… 

Ce nouvel apport en énergie va entraîner une modernisation et un 

développement des agglomérations desservies tout en améliorant la qualité 

de vie notamment en matière d’hygiène sanitaire. Les infrastructures de 

l’éducation et de la santé pourront répondre plus convenablement aux 

demandes de la population. 

• Accroissement d’activités pour les sociétés de prestations de services 

(sociétés de transport et de logistique) ; 

• Possibilité de contrats pour les prestations de services. 

3.5.2 

Avantages micro-économiques 

• Emplois au niveau local avec l’accroissement de l’activité dans le secteur 

bois ; 

• Créations de PME et PMI dans différents secteurs. 

151 



3.5.3 

Avantages pour les communautés locales 

Bien que les lignes de transport d’énergie électrique présentent un certain 

nombre d’impacts potentiellement préjudiciables d’un point de vue 

environnemental, il reste qu’il induit de très nombreux avantages sur le plan 

socio-économique, avec des créations d’emplois, l’accroissement de l’activité 

et du chiffre d’affaire pour les sociétés agro-industrielles et pour les sociétés 

forestières. Les sociétés forestières parlent déjà de développer leurs activités 

de transformation du bois, une fois que l’électricité permettra de baisser leurs 

coûts de production et leurs charges. 

Avec l’augmentation et la diversification des activités, nous aurons des 

créations d’emplois dans le secteur bois, corrélé avec une baisse du chômage 

et un frein à l’exode rural dans la région. 

Le projet d’électrification induira l’amélioration du quotidien de toutes les 

populations de la province, notamment les populations des zones rurales qui 

verraient leur quotidien s’améliorer car elles pourront transformer certains 

produits agro-pastoraux et les conditions de conservation des aliments seront 

meilleures. Nous aurons également des améliorations dans les services de 

santé, et les autres administrations publiques (la poste, le trésor public, la 

préfecture, le tribunal…), dans les autres services tels que les banques, 

western union, les cybers café. 

Au centre de santé de Mitzic le service radiologie ne fonctionne pas à cause 

d’un manque suffisant d’énergie, les patients sont envoyés à Oyem pour faire 

leurs radios. Dans les villages les vaccins ne peuvent pas être conservés 

faute d’électricité. Les campagnes de vaccination sont donc difficiles. 

Une structure de santé a besoin d’un certain nombre d’appareils médicaux 

consommant de l’énergie. Dans les dispensaires on a besoin de stérilisateurs 

et de réfrigérateurs. 

Dans le cadre du Programme Elargi de Vaccination (PEV), pour la 

conservation des vaccins depuis la fabrication en usine jusqu’au lieu 

d’injection, la chaine de froid ne doit pas être rompue, c’est une condition 

indispensable pour la réussite des PEV. 

Ce projet aura aussi des impacts positifs sur les aspects de sécurité. Oyem et 

Bitam sont des villes frontières. Lorsqu’il y a délestage, les problèmes de 

sécurité se posent dans ces villes. 

152 



De nombreux quartiers à Mitzic, Bitam et Oyem n’ont pas accès au réseau 

électrique. Les installations électriques dans ces villes ont été dimensionnées 

pour un certain nombre de populations. A Oyem on compte 60.000 habitants, 

pour 4,5 MW d’énergie produite. A Oyem des quartiers tels qu’Ayénaci, Métui, 

Mekong Kondjeng, Kome ayat, Saint Basile, Minkang Fwa n’ont pas 

d’électricité. A Mitzic, derrière l’aéroport, les populations creusent la piste 

d’atterrissage pour faire passer l’électricité, avec des risques d’électrocution. 

Communiquer est un acte essentiel pour la vie sociale, vital pour la vie 

économique mais malheureusement dans le domaine des 

télécommunications, les inégalités sont flagrantes entre les citadins et les 

ruraux. L’accès à l’information est une des clés au développement. 

Au niveau des écoles : informatisation du bureau du Directeur et connexion 

internet. 

Au niveau du dispensaire : connexion internet et télévision, conservation des 

médicaments 

Au niveau des autres administrations et des services : téléphone mobile, 

outils informatiques, internet. 

En zone rurale, les opérateurs de téléphonie mobile utilisent des groupes 

électrogènes pour faire fonctionner leurs antennes de relais. Ces groupes 

électrogènes consomment beaucoup de carburant et beaucoup d’huile. Les 

cuves au niveau des antennes atteignent plusieurs mètres cube de gasoil. 

Pour faire fonctionner une antenne de relais les coûts sont donc non 

négligeables. Il se pose aussi un problème d’environnement avec les 

antennes de relais. Les huiles usagées qui sont vidangées des groupes 

électrogène sont déversées dans la nature, il n’y a pas un processus de 

traitement des ces huiles usagées. 

Avec le projet d’électrification, les groupes électrogènes des antennes de 

relais, seront supprimés et le service fourni par les opérateurs de téléphonie 

mobile sera meilleur, car quand un groupe ne fonctionne pas, le réseau 

électromagnétique n’est plus accessible dans toute ou une partie de la 

province. 

153 



Photo 22: Cuve de carburant sur le site d'une antenne de relais (WE) 

« La SEEG dispose actuellement dans chaque ville du Gabon, un ou deux 

groupes qui fonctionnent partiellement, causant des désagréments aux 

abonnés et les dégâts aux appareils électriques. Les coupures intempestives 

pénalisent lourdement l'activité économique du pays. La privatisation de la 

SEEG n'a pas donné les effets escomptés. 

Les lignes de transport d’énergie électrique de Mitzic à Bitam, est un projet 

ambitieux dont l’un des objectifs est de participer au renforcement des 

capacités énergétiques du Gabon. Ce projet pourrait présenter des impacts 

potentiels l’environnement au démarrage, mais il faut reconnaître qu’on 

n’arrête pas le progrès. Les populations rurales aspirent à obtenir des 

conditions de confort proche de celles rencontrées en milieu urbain et le 

courant est l’un des premiers services recherchés ». Avis d’un riverain. 

154 



4 DESCRIPTION ET ANALYSE DES VARIANTES DU PROJET 

Les contraintes qui ont été prises en compte dans ce projet s’appliquent 

particulièrement au tracé de la ligne haute tension qui sera à environ 450 

mètres de la route. Les autres lignes, moyenne et basse tension suivront le 

tracé de la nationale 2. 

Les contraintes sont de deux types : 

- La présence des plantations et des vergers. A 450 mètres de la route, 

nous sommes dans la zone des plantations de manioc, de bananes 

d’hévéa, de cacao et du café. 

- La présence des zones marécageuses. Plusieurs marécages existent le 

long de la nationale 2, souvent causés par le prélèvement de matériaux 

pendant la construction de la route. 

Variante 1 : le tracé sur l’axe Mitzic-Oyem se fera sur la partie droite de la 

route. 

Selon les données de terrain, sur l’axe Mitzic-Oyem, il y a plus de plantations 

d’hévéa et de cacao sur la partie gauche de la route. L’entrepreneur fera le 

choix d’un tracé sur la partie droite de la route pour éviter une destruction en 

masse des plantations. 

Selon les données de terrain, sur l’axe Mitzic-Oyem, il a été dénombré 4 

zones marécageuses dont deux se trouvent sur la partie gauche de la route, 

une à droite et une à cheval sur la route. Dans ce cas présent, la majorité des 

zones marécageuses se trouvent à gauche de la route. Le promoteur pourrait 

aussi faire le choix d’un tracé à droite pour éviter ces zones qui ont un sol 

tourbeux, donc instable pour l’implantation des pylônes. 

Variante 2 : le tracé sur l’axe Mitzic-Oyem se fera aussi bien à gauche qu’à 

droite de la route. 

Le tracé de la ligne haute tension pourrait alterner et traverser la route sur 

certains points du tronçon à cause des contraintes précédemment évoquées 

mais aussi pour des contraintes qui peuvent être d’ordre technique. 

Choix de la variante : la variante 2 a été choisie. 

Pour : La faisabilité du projet sur le plan technique, économique et juridique 

avec les contraintes du foncier en zone urbaine et pour le calendrier de 

réalisation. Sur le plan environnement (éviter les pollutions, les 

indemnisations, et affecter le paysage en zone urbaine). 

155 



5 MESURES D’ATTENUATION ET DE COMPENSATION 

Le tableau ci-dessous présente la hiérarchisation des critères d’atténuation. 

Si le projet intègre toutes les mesures d’atténuation, cela permettra d’éviter 

de compenser ou de réparer les dommages que les activités du projet 

pourraient causer à un tiers ou à l’environnement. 

Tableau 19: Critères hiérarchiques d'atténuation 

1 

2 

3 

4 

5 

CRITERES HIERARCHIQUES 

D’ATTENUATION 

Eviter ou réduire à la source, soit au 

moment de la conception du projet 

(minimisation) 

Réduction des sources potentiellement 

néfastes 

(contrôle des émissions/rejets) 

Réduction de la sensibilité des 

sites/personnes/faune/flore 

(réduction de l’intensité des impacts) 

Remèdes 

(réparation) 

Compensation 

(négociée après étude d’un impact 

avéré et documenté) 

ACTIONS 

Adapter le projet au niveau des choix 

techniques/technologiques/logistiques 

pour éviter tout impact négatif et 

retenir les meilleures options 

(exemples : choix des carburants, 

emplacement des infrastructures, 

etc.) 

Précautions standardisées visant à 

réduire les impacts potentiels liés aux 

activités (exemples : traitement des 

eaux usées, réduction des rejets, 

contrôles des éventuelles fuites et 

émissions) 

Mise en place de mesures de suivi, 

d’analyse et d’action pour 

l’atténuation (réduction de l’intensité) 

des impacts ne pouvant être évités 

(exemples : adaptation des dates du 

projet/sensibilité du milieu) 

Réparation de dommages engendrés 

par des impacts inévitables 

(exemples : restauration d’un site, 

remplacement d’un matériel 

endommagé, nettoyage d’un site) 

Compensation des pertes ou 

dommages dans le cas ou les 

remèdes ne sont pas suffisants 

(exemple : compensation en nature, 

en équipement, en service ou en 

indemnités financière) 

156 



5.1 Mesures de protection du milieu physique 

5.1.1 Sol, sous-sol et eaux douces 

La pollution du sol, du sous-sol et des eaux douces proviendrait des aspects 

suivants : 

• Rejet des eaux grises ; 

Les eaux grises sont peu chargées en matières polluantes. Ce sont des eaux 

d’origine domestiques, résultant du lavage des mains, du lavage d’assiettes 

et des bains ou des douches. 

• Rejet des eaux noires ; 

Les eaux noires contiennent des substances plus polluantes ou difficiles à 

éliminer, tels que les matières fécales, les produits cosmétiques, ou tout type 

de sous produits industriels mélangés à l’eau. Il peut également s’agir d’eau 

d’écoulement de surface imperméable contenant des hydrocarbures ou des 

poussières de métaux lourds. 

• Mauvaise gestion des déchets (déchets ménagers et déchets industriels) ; 

• Déversement accidentel d’hydrocarbures lors des opérations de ravitaillement 

(débordement, rupture d’un tuyau hydraulique), 

• Déversement de solvants. 

Mesures d’atténuation pour le sol, le sous-sol et les eaux: 

L’exploitant prend toutes les dispositions nécessaires dans la conception, la 

construction, et l’exploitation des installations pour limiter les risques de 

pollution accidentelle sur le sol et le sous-sol. 

Le stockage des hydrocarbures et des produits chimiques se fera dans un 

local avec sol étanche et avec des bacs de rétention. 

L’opérateur et les sous-traitants doivent réduire au strict nécessaire les 

surfaces à défricher. 

Toutes les entreprises intervenant dans ce projet doivent avoir un suivi 

permanent de leurs engins pour éviter toutes ruptures de circuits 

hydrauliques. 

En cas de pollution de sol, des mesures d’urgences doivent être mis en place 

immédiatement conformément aux procédures prévues par l’exploitant. 

Mesures d’atténuation pour les déchets : 

Les mesures d’atténuation préconisées pour la partie déchets consistent en 

une bonne gestion des déchets ménagers et industriels. 

157 



Pour les déchets ménagers (reste des repas, emballages carton, papier et 

plastiques) et pour les déchets industriels (métaux, huiles usagées, chiffons 

souillés, emballages souillés, graisses…). 

En ce qui concerne la gestion des déchets, un tri s’impose au niveau du 

chantier. Les déchets ménagers seront séparés des déchets industriels, et 

chaque type sera conditionné dans des containers différents. 

Les déchets ménagers biodégradables et non biodégradables seront tous 

confiés à un prestataire de traitement de déchets. Les déchets industriels 

seront aussi remis à un prestataire spécialisé dans le traitement de ce type 

de déchets. Ainsi, ETDE respecte son engagement de zéro rejet polluant 

dans le milieu naturel. 

A chaque enlèvement de déchets ménagers et de déchets industriels, un 

bordereau indiquant le type de déchets, sa quantité et son mode de 

traitement sera fourni par l’entreprise de traitement de déchets. 

Plan de gestion des déchets : 

Déchets 

ménagers 

biodégradables 

ETDE s’engage 

pour zéro rejet 

dans le milieu 

naturel : les 

déchets 

ménagers 

seront confiés à 

un prestataire 

PLAN DE GESTION DES DECHETS 

Déchets industriels Eaux grises Eaux noires 

Traités dans un 

centre agrée par 

Un prestataire de 

traitement de déchets 

Traitées par 

un dispositif 

biologique (si 

base vie) 

Traitées par un 

dispositif 

biologique (si 

base vie) 

Huile de 

vidange 

usagée 

traitement par : 

incinération par 

IEG 

ou valorisées 

par SIM Gabon 

158 



Mesures d’atténuation pour les produits chimiques: 

La gestion des produits chimiques, solvants, carburants et matières 

dangereuses a pour objectif principal de faciliter l’approvisionnement, 

l’entreposage, la manipulation, et l’élimination de ces produits en toute 

sécurité et d’empêcher tout rejet non contrôlé de ces produits dans le milieu 

naturel. Une bonne gestion minimise les risques de contamination en cas de 

déversement accidentel. 

La gestion des matières dangereuses est basée sur les mesures suivantes : 

Dans la mesure du possible, les matières et les produits chimiques nocifs 

sont remplacés par des produits moins nocifs. 

• Aucun produit chimique n’est déversé ou rejeté dans le milieu naturel; 

• Les produits chimiques sont recensés par le Responsable HSE du soustraitant; 

• Les fiches de données sécurité sont classées dans un registre, tenu à jour 

par le Responsable HSE du sous-traitant; 

• Mise en place de procédures de prévention et de réduction des incidents ; 

• Les réservoirs d’entreposage de produits chimiques et d’hydrocarbures 

doivent être au-dessus du sol et à double parois. Ces réservoirs doivent être 

entourés de bassins de rétention capables de contenir au moins 110 % du 

volume du réservoir le plus grand ; 

• L’aire d’entreposage doit avoir un sol étanche; cet aire devra être équipées 

de robinets de drainage en position « fermée »; 

• Les produits chimiques seront entreposés en tenant compte de leur 

compatibilité ; ainsi les matières dangereuses appartenant à la même classe 

pourront être stockées ensemble, à condition qu’il ne puisse pas y avoir 

interaction ; 

• Le plan d'intervention d'urgence du projet RIC du nord inclut des procédures 

d’intervention d’urgence concernant les produits chimiques et les matières 

dangereuses; 

• Les équipements d’urgence utilisables en cas de déversement accidentel sont 

disponibles sur le chantier ; 

• Les mesures de surveillance et de contrôle sont mises en place pour la 

manipulation et l’entreposage des matières dangereuses sur le chantier; 

• Des systèmes de lutte contre incendie et des moyens de confinement 

secondaires pour les installations d’entreposage sont fournis afin d’empêcher 

les incendies ; 

159 



• Le personnel sur le chantier sera formé aux pratiques de manipulation, 

d’entreposage et de confinement des produits chimiques et des matières 

dangereuses, en tenant compte des postes occupés. Cette formation fera 

partie du processus d’attribution de responsabilité ; 

• Un plan d’intervention en cas de déversement accidentel d’hydrocarbures ou 

de produits chimiques sera préparé ; 

• Ce plan spécifiera les noms des responsables et comment entrer en contact 

avec eux, les actions à initier sans délai et les responsabilités de tous les 

intervenants ; 

• Toute pollution mineure et/ou modérée sera traitée directement par le 

prestataire avec ses propres ressources, et si nécessaire en faisant appel aux 

autres ressources extérieures ; 

• En cas de pollution sérieuse, les ressources internationales disponibles dans 

la région du golfe de Guinée devront également être mobilisées (ressources 

des autres filiales groupe, autres compagnies, etc.) ; 

• Une pollution majeure ou catastrophique nécessitera la mobilisation des 

coopératives internationales ainsi que des entreprises spécialisées ; 

• Etablissement d’un programme de maintenance de tous les moteurs de 

voitures et d’engins y compris ceux des groupes électrogènes; 

• Pour le ravitaillement en carburant, choix de zones moins sensibles ; 

• Plans d’urgence, lutte incendie et antipollution en place et testés ; 

• Equipements de rétention des fuites adaptés et fonctionnels ; 

Afin d’éviter toute contamination via notamment les eaux de pluie et de 

ruissellement, une fosse étanche de grande capacité devra être intégrée lors 

de la construction de chaque poste. 

5.1.2 

La qualité de l’air 

Lors du projet de transport des lignes électriques tous les véhicules utiliseront 

des moteurs diesels en majorité. Les fumées rejetées par tous les véhicules 

contiennent des gaz à effet de serre tels que le dioxyde de carbone (CO2), le 

monoxyde de carbone (CO), les oxydes d’azote (NOx), les oxydes de soufre 

(SOx), le méthane (CH4), et les composés organiques volatiles (COV) qui 

proviennent des solvants et de certains produits chimiques. 

160 



Mesures d’atténuation pour l’air : 

L'exploitant prend toutes les dispositions nécessaires pour : 

• Un bon entretien des véhicules (en particulier les pots d’échappement) selon 

un programme périodique de contrôle technique/réparations. 

• Un choix des équipements selon le principe des meilleures techniques 

disponibles (BAT Best Available Techniques) applicable aux travaux de génie 

civil et d’électricité. 

• Dans le cas d’émissions de poussière, des mesures de limitation de la vitesse 

et d’arrosage des pistes doivent être mises en place. 

• Ne pas laisser tourner inutilement les moteurs des véhicules. 

Des odeurs pourront être générées par les déchets présents sur le chantier. 

Pour éviter ces odeurs, le local de stockage des déchets doit être à l’écart 

des zones habitées, il doit être aéré, au mieux ventilé et son sol étanche. Les 

conteneurs des déchets doivent être en permanence fermés et les fréquences 

d’enlèvement de ces déchets doivent être régulières. 

Les pistes d’accès seront arrosées pour éviter la présence des poussières 

dans l’air. 

5.2 Protection des ressources biologiques 

Du fait qu’il est rencontré régulièrement une faune riche en espèces 

protégées, la zone d'étude a été définie comme sensible d’un point de vue 

environnemental. La société ETDE, afin de limiter les nuisances potentielles 

du projet sur l'environnement, il a été identifié des mesures permettant de 

rendre le moins nuisible possible les conséquences des activités du transport 

des lignes électriques sur la flore et la faune. 

5.2.1 

La flore 

Il faudra limiter au mieux les terrassements et limiter les surfaces utilisées 

pour le chantier, pour cela, il faudra disposer d’un plan précis de 

terrassement de façon à éviter la création de routes et de pistes non prévues. 

Il faut également éviter toute introduction de nouvelle plante venue d’ailleurs, 

car cela pourrait avoir des conséquences néfastes sur les plantes indigènes. 

5.2.2 

La faune 

Organiser les sorties des camions, des engins et le fonctionnement des 

autres machines pendant les heures de travail. Si ces mesures sont 

respectées, cela aura pour effet d’habituer les animaux à entendre du bruit à 

161 



des heures précises et donc adapter leur rythme d’activité en fonction de 

cette nouvelle donne. 

Pour limiter le risque de percussion par les volatiles dans les zones fortement 

fréquentées, un balisage de la ligne pourra être mis en place. Le balisage 

pourra se faire à l’aide d’un système d’avertissement visuel avec les spirales 

colorées rouge (pour les espèces en activité diurne) et blanches pour les 

espèces en activité crépusculaire). 

Il est important de ne couper un arbre ou détruire une forêt que si c’est 

vraiment nécessaire pour le bon déroulement du projet. 

Approvisionner les chantiers en aliment carnés pour réduire l’impact sur la 

faune sauvage. 

Les mesures ci-dessous peuvent être envisagées pour pallier aux besoins du 

chantier en aliment carné : 

Favoriser les économats pour le personnel de chantier ; 

Sensibiliser le personnel sur la gestion de la faune sauvage dans ce genre de 

chantier ; 

Favoriser l’installation du WWF ou de l’administration en charge de la 

protection de la faune sauvage ; 

Limiter l’accès aux zones du chantier uniquement par la mise en place de 

barrières ; 

L’opérateur devra communiquer le programme des travaux aux habitants des 

villages. 

Un bon entretien des véhicules permet de réduire le bruit des moteurs. Les 

moteurs devront être en arrêt lorsque les véhicules et machines ne sont pas 

utilisés. 

5.3 Gestion de la composante sociale 

5.3.1 

Hygiène et sécurité du travail 

ETDE et ses sous-traitants prépareront et mettront en œuvre toutes les 

mesures spécifiques d’hygiène et de sécurité au travail. Les exigences HSE 

et le critère de respect de la réglementation HSE de la République Gabonaise 

font partie intégrante des appels d’offres. 

162 



Les mesures incluent (liste non exhaustive) : 

• L’utilisation d’équipements de protection individuelle (surtout pour le bruit) ; 

• Une formation en hygiène - sécurité adaptée pour tous les employés ; 

• La présence sur le chantier de matériel de secours et de premiers soins ; 

• Un plan d’évacuation médicale d’urgence pour les différents types d’incidents 

qui pourraient survenir; 

• L’existence d’équipements de communication (radios) ; 

• L’existence d’équipements de protection incendie; 

• La mise en place de procédures spécifiques pour les activités à risques; 

• La visite médicale et prévention pour les maladies tropicales; 

• Elaborer, afficher et veiller à la mise en œuvre des mesures préventives et 

restrictives liées au projet. 

• Un plan d’évacuation d’urgence sera établi en coordination avec 

l’établissement hospitalier le mieux organisé. 

Par ailleurs, le responsable HSE du sous-traitant veillera à ce que : 

• Les employés aient une culture intégrant les notions d’hygiène et de sécurité 

dans leurs comportements et dans leurs actions ; 

• Le taux d’accidents soit toujours le plus bas possible ; 

• Une approche systématique de gestion de risques liés à l’hygiène et à la 

sécurité soit mise en place ; 

• Des mécanismes structurés soient appliqués pour identifier, évaluer et 

contrôler les risques de l’hygiène et de la sécurité ; 

• Les tâches données aux différents types de personnel sont adaptées à leurs 

compétences ; 

• Des objectifs clairs soient fixés pour une amélioration continue de l’hygiène et 

de la sécurité. 

• En cas d’accident, les victimes sont prises en charge grâce au plan 

d’évacuation d’urgence du prestataire et d’ETDE. 

Pour prévenir les glissements de terrain, il sera important d’installer des 

structures de drainage appropriées. Il faudra des ponts et des ponceaux de 

dimension adaptée en cas de grande crue. Il faudra également enlever ou 

protéger les rochers dangereux qui risquent de s’écrouler ou construire des 

infrastructures de soutènement de ces rochers. 

163 



Maladies à transmission vectorielle : 

La malaria, transmise par l’anophèle, est déjà « hyper-endémique » dans la 

zone du projet. Une situation potentiellement grave existe pour les personnes 

n’ayant pas d’immunité (comme les travailleurs expatriés venant de régions 

sans malaria). Une protection adéquate sera fournie à tous les travailleurs 

expatriés, sous la forme de chimioprophylaxie, protection des logements, 

vaporisation d’un insecticide résiduel à l’intérieur des logements et 

moustiquaires imprégnées d’insecticide. 

Sécurité sur la route lors des travaux pour les lignes de moyennes, 

basse tension et éclairage public : 

ETDE, avant le début de chaque chantier, communiquera le calendrier des 

travaux aux administrations locales et centrales. Des réunions d’information 

seront organisées dans les regroupements des villages où seront localisés les 

chantiers. ETDE informera le Ministère de l’Energie et des Ressources 

Hydraulique de l’imminence des travaux. Une signalisation adéquate 

indiquant et balisant la zone des travaux sera mise en place. Cette 

signalisation permettra aux autres usagés de la route de faire attention en 

approchant la zone des travaux. 

Dans le cas où la route serait encombrée à cause des travaux, des employés 

de la société prestataire organiseront le trafic routier en alternant la 

circulation. 

5.3.2 Sécurité des populations 

Dans le cadre de ce projet, les lignes hautes tension seront à plus de 17 

mètres du sol, ce qui réduit considérablement le risque d’électrocution. 

Le risque d’électrocution lors de la rupture accidentelle des câbles est 

quasiment nul. En effet, tout incident sur la ligne provoque l’ouverture des 

disjoncteurs au niveau des postes et le courant ne passe plus. 

De même, l’ensemble des postes devrait être clôturé de façon à éviter toute 

entrée de personne étrangère au service et limiter ainsi les risques 

d’électrocution accidentelle. 

Les pylônes ont une structure établie de telle sorte que leur ascension est 

difficile. Les pylônes comportent également des pointes métalliques dressées 

vers le bas afin de repousser toute personne essayant d’y grimper. De cette 

manière, les risques de chute ou d’électrocution, par ascension d’un pylône 

par des personnes non autorisées sont limités. 

Les murs pare-feu installés de part et d’autre des transformateurs sont un 

dispositif prévu pour limiter les risques d’incendie. Cependant, les sites 

164 



d’implantation des postes devraient être éloignés des zones fortement 

peuplées et le risque d’incendie d’un tel équipement demeure faible. 

5.3.3 

Le foncier 

Bien que la probabilité d’une expropriation soit relativement faible, il faudra 

veiller à ce que les nouveaux lieux d’accueil des populations déplacés 

n’occasionnent pas de gène afin d’éviter des conflits ultérieurs. 

De ce fait, un document de politique de déplacement et de compensation 

devra être produit. Ce document s’inscrit dans l’esprit des exigences et 

recommandations des bailleurs de fonds (la banque mondiale) et des lois et 

règlements nationaux. 

Les postes électriques devraient être suffisamment éloignés des populations 

pour ne pas gêner les riverains. 

Les personnes concernées par la bande de servitude recevront une 

indemnisation proportionnelle à la valeur de leur bien immobilier. 

La plupart des maisons concernées par la bande de servitude pourront 

d’ailleurs être reconstruites en limites extérieures de la bande de servitude. 

Ainsi les familles continueront leurs activités sources de revenus, telles que 

l’agriculture et l’élevage, sans être obligées de migrer loin de l’endroit où 

elles ont toujours vécu. 

5.4 Indemnisation des villageois 

Le tracé de la ligne haute tension est prévu à 450 mètres de la route. Pour 

des contraintes techniques, si une plantation, un verger, une habitation venait 

à être détruit, des indemnisations sont prévues par le promoteur de ce projet, 

c'est-à-dire le Ministère de l’Energie et de Ressources Hydrauliques. 

Lors des consultations publiques, la question sur la destruction des biens est 

plusieurs fois revenue. Certaines personnes ont même dit : « on ne peut pas 

faire d’omelette sans casser les œufs ». Pour ces personnes, il faudra faire 

des sacrifices, vu le bien fondé du projet. 

L’indemnisation pourra se faire sous différentes formes. Des types de 

compensation existeront mais seront étudiés et adaptés aux réalités locales. 

L’indemnisation sera individuelle et adaptée au préjudice subi. 

165 



Tableau 20: Résumé des mesures d'atténuation et de compensation 

TYPE D’IMPACT 

Pollution du sol et de 

l’eau 

Pollution du sol, du sous-sol et des eaux douces 

Niveau d’impact 

initial 

 

Modéré 

Déversement des déchets: soit déchets 

ménagers, industriels, soit liquides ou solides. 

Déversement accidentel de fuel lors des 

opérations de ravitaillement. 

Déversement de produits dangereux en 

provenance de zones de stockage. 

MESURES 


Niveau d’impact résiduel 

Mineur 

Etablissement d’un Plan de Gestion des Déchets 

obligatoire : 

Utilisation des normes de protection de l’environnement 

les plus strictes en matière de gestion de déchets. 

Stockage des déchets (non combustibles et huiles 

résiduelles) dans un conteneur dédié et les évacuer vers 

le centre de stockage et de traitement approprié : 

Impact Environnement à Port Gentil 

Traitement des eaux noires par un dispositif biologique 

(si base vie) 

traitement des eaux grises par un dispositif biologique 

(si base vie). 

(voir détails ci-dessous : gestion des déchets et des 

matières dangereuses) 

Définition de procédures strictes pour les opérations 

de ravitaillement 

Préparation d’un programme élaboré de maintenance 

des véhicules 

Sécurisation des zones de stockage des carburants et 

produits chimiques avec des bacs de rétention. 

Adapter les procédures de stockage, de manipulation, 

d’utilisation et de traitement en cas de déversement 

accidentel aux caractéristiques et à la dangerosité des 

produits. 

Mise en place d’un Plan d’Urgence lutte anti pollution, 

présence de kits absorbants. 

Affichage des consignes de manipulation de produits 

dangereux. 

166 



Pollution de l’air 


Niveau d’impact initial MESURES 


Niveau d’impact résiduel 

Pollution de l’air Mineur Mineur 

Émissions générées par les fumées 

d’échappement 

des véhicules et par certains solvants utilisés 

pour 

les besoins de chantier. 

Odeurs générées par les déchets ménagers 



Utilisations de carburants et lubrifiants de bonne qualité 

pour moins de rejets. 

Bon entretien des moteurs des véhicules et des groupes 

électrogènes 

selon un programme périodique de contrôle 

technique/réparation. 

Utilisation de filtre à particules sur des moteurs diesels, qui 

réduisent de plus de 99% les émissions de suie nocive pour 

la santé. 

Préférer la réutilisation ou le recyclage des déchets à 

l’incinération. 

Séparer le lieu de stockage des déchets des zones 

habitées. 

Aérer, ventiler le local de stockage 


Niveau d’impact résidue 

Faune Modéré Mineur 

167 



Impact sur la faune 

Le projet de lignes de transport d’énergie 

électrique se fera dans le Woleu-Ntem. 

L’inventaire faunistique a révélé des animaux 

protégés. 

Les nuisances à redouter pendant le projet sont : 

- Le bruit ; 

- La déforestation inutile ; 

- la lumière ; 

- les déversements accidentels ; 



Prise en compte de la période de 

reproduction de certains animaux. 

Pas de pression sur les animaux : pas de 

chasse ni de pêche pendant toute la durée 

du projet. 

pas d’introduction d’espèces animales ou 

végétales. 

Déboisement de préférence en savane pour 

besoins de logistique. 

En zone forestière se limiter au strict 

nécessaire. 

Arrêter les moteurs quand les véhicules ne 

sont pas utilisés. 

Baliser les lignes hautes tension pour éviter 

la collision avec les oiseaux. 


Niveau d’impact résidue 

Sécurité et santé Modéré Mineur 

168 



Impact sur la sécurité et santé 

Les employés : pendant la durée des 

travaux les employés seront exposés 

aux risques liés à l’activité 

sur les chantiers : on peut noter la 

manipulation 

des câbles électriques, l’utilisation du 

compresseur, le transport et le levage 

des charges lourdes, les opérations de 

ravitaillement. 

Le trafic dans la zone du projet ne se 

fera pas sans risques d’accidents. 

Les populations : les installations 

électriques qui seront mises en place 

lors de ce projet peuvent représenter 

un danger ou une gène pour les 

populations riveraines. 

Les risques qui sont liés à ce danger 

sont : 

- risques d’électrocution 

- risques d’incendie 

la gène provient surtout de la 

modification du paysage, de la 

proximité avec les installations telles 

que les sous-stations et certains 

poteaux. La gène pourrait aussi 

provenir des destructions des zones de 

cultures et des déplacements liés aux 

contraintes techniques du projet. 

la gène pourrait provenir des 

interaction entre les ondes 

électromagnétiques des installations 

électriques et celles émises par la 

téléphonie mobile et la radio. Ce qui 

modifierait la qualité de la réception 

pour le téléphone et la radio. 

ETDE et ses sous-traitants mettront 

en place des procédures opérationnelles 

de travail qui permettront d’atténuer 

les différents risques d’accident 

pour chaque poste de travail. 

Un plan d’évacuation d’urgence sera 

élaboré et mis en place. 

Les réunions, la communication sur les 

dates et la localisation des chantiers ainsi 

que la signalisation à l’approche des 

chantiers permettra de réduire les risques 

d’incidents et d’accidents. 

Les pylônes et les sous-stations seront 

munis de dispositifs de sécurité interdisant 

l’accès à toute personne étrangère. 

Le projet sera conçu de telle sorte qu’il n’y 

est pas d’interaction avec les populations 

riveraines et les autres installations déjà 

existantes dans la zone du projet. 

169 



6 PLAN DE GESTION ENVIRONNEMENTAL ET SOCIAL (PGES) 

6.1 Introduction 

Le Plan de Gestion Environnemental et social (PGES) du projet RIC du nord 

permet de s’assurer de la justesse de l’analyse des impacts 

environnementaux, il sert aussi de support pour la surveillance et le suivi de 

l’application des mesures d’atténuation. 

6.2 Acteurs intervenant dans la mise en œuvre du PGES 

Dans ce projet, le chef de projet à la responsabilité des volets Hygiène, Santé 

et Environnement. Il devra s’assurer que les engagements HSE sont bien pris 

en compte dans l’exécution des travaux et rend compte de la performance 

HSE du projet à la DGEPN. 

Parmi les responsabilités du chef de projet d’ETDE : 

En phase de construction, il travaillera avec le représentant de l’entreprise en 

charge des travaux, pour s’assurer que le PGES est appliqué et que les 

travaux sont menés de manière à le respecter scrupuleusement. Pour ce 

faire, il organise l’accueil et la formation des nouveaux travailleurs sur le site 

pour les informer des enjeux environnementaux et des procédures hygiènesécurité 

mises en place. Il doit aussi réviser périodiquement le PGES et 

assurer la gestion de ses améliorations pendant tout le projet. 

Le chef de projet d’ETDE inspectera les équipements des chantiers destinés 

aux opérations liées au projet. L’objectif ici sera de se rendre compte des 

conditions de travail du personnel affecté aux chantiers et de s’assurer des 

exigences HSE. 

Avant le démarrage du projet, plusieurs équipes de nos experts ont sillonné le 

tracé des futures lignes électriques, en collectant des données sur le plan 

environnemental et socio-économique. Ces différentes visites ont permis de 

faire un état des lieux avant le début des opérations. 

Lors de la phase de démobilisation, le chef de projet ou son délégué veillera 

à ce que : 

• Les matériaux utilisés soient récupérés autant que possible pour être 

réutilisés après réparation et entretien ; 

• Les déchets soient triés par type et expédiés vers un centre de traitement 

agréé; 

• Des visites de site se fassent le long du tracé, pour s’assurer de l’état dans 

lequel l’environnement a été laissé après les travaux. Le constat devra être 

fait sur la présence ou non des déchets, la révégétalisation des sites 

occupés. 

170 



6.3 Gestion des changements 

Au cours de la construction des lignes électriques, des éventuels 

changements peuvent intervenir par rapport aux solutions de départ. Dans 

tous les cas, ETDE et ses sous-traitants s’assureront en permanence que les 

activités menées seront toujours gérées de manière à minimiser les impacts 

sur l’environnement tout en respectant la législation. 

Toute modification d’activité doit faire l’objet d’un dossier de déclaration qui 

sera adressé à la DGEPN pour approbation. Ce dossier détaillera, la nature 

de l’activité changée, les impacts environnementaux qui lui sont associés et 

les mesures d’atténuation proposées. A ce jour, aucun changement n’est 

envisagé par rapport au projet initial. 

6.4 Gestion des pollutions 

6.4.1 La pollution atmosphérique 

Les mesures décrites ci-dessous seront prises pour pallier aux différentes 

nuisances : 

• Entretien des moteurs selon un programme périodique de contrôle 

entretien/réparation. 

• Choix des carburants avec une valeur thermique plus élevée ; 

• Utilisation de filtres à particules sur les moteurs diesels, ce qui réduit à 99% 

les émissions de suie ; 

• Choix des équipements selon le principe des meilleures technologies 

disponibles (BAT : Best Available Technologies) applicables aux méthodes de 

construction des lignes électriques; 

• Les zones de stockage des déchets susceptibles d'émettre des odeurs seront 

aérées autant que possible et si besoin, ventilés. 

6.4.2 Le bruit 

S’assurer que le bruit émis par les compresseurs et le marteau piqueur 

respecte les normes relatives au bruit (85 dB). Eviter de laisser tourner 

inutilement les compresseurs quand l’utilisation du marteau piqueur est 

interrompue. 

Afin de réduire au maximum les perturbations acoustiques sur la faune, les 

heures de chantier devront scrupuleusement être respectées, ce qui 

permettra aux animaux de s’adapter aux nouvelles conditions de leur 

environnement. 

171 



6.4.3 Les déchets 

Les déchets générés par la construction des lignes électrique seront de type 

ménager (DMA), et industriels (DIS). Les déchets industriels seront triés, 

conditionnés et traités par la société Impact Environnement Gabon (IEG) pour 

ce qui est des huiles usagées. IEG est spécialisée dans l’incinération des 

huiles usagées. Pour valoriser les huiles usagées, SIM Gabon reprend les 

huiles et alimente ses fours, car ces huiles usagées ont un pouvoir calorifique 

important. 

Les déchets ménagers seront remis aux prestataires des déchets au niveau 

des communes (Mitzic, Oyem et Bitam). 

Les chantiers qui seront proches des chefs lieu de département, Mitzic, Oyem 

et Bitam, dans ces villes il existe déjà un système de gestion de déchets 

ménagers. Les déchets qui seront produits dans les chantiers ou dans la base 

vie suivront le même circuit de traitement. La société SIAT a recours à la 

société Petro Gabon pour transporter ses huiles usagées. Les huiles usagées 

des chantiers pourront aussi être collectées et enlevées par Petro Gabon. 

En ce qui concerne les eaux usées, un système d’épuration des eaux usées 

pourra être installé au niveau de la base vie. C’est un système biologique qui 

associe roseaux et bactéries dans une fosse étanche, tapissée par du gravier. 

Par un système d’oxydoréduction, les bactéries dégradent toutes les 

molécules organiques, pour restituer de la matière minérale qui est rejetée 

dans la nature. 

Les bactéries fixées sur les racines des roseaux se nourrissent des dépôts 

accumulés. Elles les décomposent en éléments simples solubles dans l'eau et 

nutritifs pour les plantes. Grâce à ce procédé d'épuration économe en énergie 

et en maintenance, l'eau retourne au ruisseau à un niveau de qualité 

acceptable. Les bassins plantés de roseaux sont étanchéifiés pour éviter les 

fuites et permettre le contrôle de la qualité des eaux rejetées. 

La surface nécessaire à prévoir est d'environ 2 à 5 m² par personne. D'autres 

plantes lacustres (iris, scirpe, saule…) peuvent être utilisées pour la phytoépuration 

de l'eau. Le principe reste dans tous les cas de faire suivre aux 

eaux usées le cycle de décomposition de la matière organique aboutissant à 

sa minéralisation puis à sa réabsorption par les plantes. 

On distingue deux types de filtres plantés : 

Le filtre planté de roseaux à flux vertical fonctionne en aérobie où l'eau 

circule verticalement et rapidement (à l'échelle de l'heure) suite à une 

alimentation « brutale » par bâchée. Ces filtres sont généralement constitués 

de 2 étages, eux-mêmes fractionnés en plusieurs bassins unitaires permettant 

le phasage des cycles d'alimentation / repos. 

172 



Figure 10: Filtre planté de roseaux à flux vertical 

Le filtre planté de roseaux à flux horizontal fonctionne en anoxie où l'eau 

circule « horizontalement » au sein du massif en saturation maîtrisée. 

Généralement n'est mis en place qu'un seul filtre. Une alimentation en eaux 

usées brutes est exclue et une réduction préalable des MES (Matières en 

suspension) au moins, est nécessaire. 

Figure 11: Filtre planté de roseaux à flux horizontal 

6.4.4 Les déversements accidentels 

Dans les chantiers, il faudra sécuriser les zones de stockage des carburants 

et des produits chimiques par des bacs de rétention, dont les plus grands 

devraient pouvoir contenir au moins 100% du volume du plus gros réservoir 

ou 50% du volume de la totalité des réservoirs. 

Il faudra aussi s’assurer que le sol dans les zones de stockage est bien 

étanche. Ces zones devront être munies de kits absorbants. S’il y a 

déversement d’hydrocarbures dans les eaux douces, des barrages flottants 

peuvent être utilisées. 

Adapter les procédures de stockage, de manipulation, d’utilisation et de 

traitement en cas de déversement accidentel aux caractéristiques et à la 

dangerosité des produits. 

6.4.5 

Gestion des substances dangereuses 

Le plan de gestion des produits dangereux a pour objectif principal de faciliter 

la gestion, l’approvisionnement, l’entreposage, la manipulation et 

l’élimination. Une bonne gestion minimise les risques de contamination en cas 

de déversement accidentel. 

173 



Le chef de projet ou son délégué devra s’assurer au près du prestataire que 

les actions suivantes seront bien réalisées sur le chantier : 

• les substances dangereuses (inflammables, combustibles, corrosifs et 

toxiques etc…) sont entreposées et manipulés conformément aux consignes 

des Fiches de Données Sécurité (FDS) qui seront classées dans un registre 

et tenu à jour ; 

• des inspections régulières des contenants de produits chimiques seront 

effectuées dans les aires d’entreposage ; 

• les équipements d’urgence utilisables en cas de déversement accidentel 

seront présents sur les zones de stockage; 

• des moyens de lutte incendie et de confinement seront présents sur les zones 

de stockage ; 

• aucun produit chimique pur ne sera déversé ou rejeté dans l’environnement ; 

• le plan sécurité de ce projet inclut aussi les procédures d’intervention 

d’urgence concernant les produits dangereux (inflammables, combustibles, 

corrosifs et toxiques). 

6.5 Gestion des plaintes 

Durant la phase de mise en place des chantiers, des plaintes pourront 

provenir des entités suivantes : 

• Les populations riveraines (chefs de regroupements, chefs de villages, 

notables…). 

• Les opérateurs économiques (industries agro-pastorales, ONGs, tours 

opérateurs…). 

• Les autorités (différents services de l’administration gabonaise…). 

Pour toute plainte, le chef de projet se chargera de les recevoir et de les 

gérer avec la plus grande diligence. 

Il informera sa hiérarchie qui en discutera pour apporter des solutions 

durables qui éviteront la récurrence de ces plaintes. En externe, ETDE 

rencontrera l’entité plaignante pour une mise au point. Ensemble, ils 

chercheront des solutions pour palier aux manquements signalés. 

Le chef de projet enregistrera chaque plainte dans une base de données, en 

indiquant le plaignant, la date et l’heure, la nature de la plainte, les actions à 

entreprendre. Il indiquera aussi les causes et la situation à l’origine de la 

plainte, les mesures correctives apportées et les démarches entreprises avec 

l’initiateur de la plainte. 

En cas de réclamation d’une compensation financière, le montant du 

préjudice subi sera défini selon la législation en vigueur. La méthodologie 

pour calculer la valeur de la compensation sera simple et claire et convenue 

avec les parties affectées, les dépositaires appropriés et les autorités 

compétentes. Dans ce projet, c’est le Ministère de l’Energie qui est le 

promoteur, c’est donc le Ministère qui se chargera des indemnisations. 

174 



Toutes les réclamations devront être clairement formulées exclusivement par 

écrit et non de manière anonyme et déposées au siège social d'EDTE. 

Mesures de prévention des conflits: 

Les mesures qui ont été prises pour éviter tous les conflits sont basées sur 

l’information des parties prenantes. Nous avons multiplié les visites sur le 

terrain en restant au contact des populations pour leur expliquer le 

déroulement, les enjeux et les objectifs du projet. 

Nous avons décidé de mener une série d’informations sur trois étapes : 

pendant l’étude d’impact, avant le début des travaux et à la fin des travaux. 

Nous avons souvent été en réunion avec toutes les autorités administratives 

et politique du Woleu-Ntem, donc le Gouverneur de la province et le Maire 

d’Oyem. Nous avons demandé aux représentants de l’administration d’être 

notre relai sur le terrain. Nous leur avons demandé de bien accueillir les 

équipes qui viendront travailler. 

Le représentant d’ETDE pendant les réunions de consultation publique a 

souvent laissé entendre que les emplois non permanents et non spécialisés 

reviendront aux populations des villages dans lesquels les chantiers seront 

implantés. 

Nous avons rencontré plusieurs opérateurs économiques de la région, dont le 

responsable d’exploitation de SIAT et quelques forestiers. Nous leur avons 

souvent apporté des informations sur la mise en place et le déroulement du 

projet. Pendant les réunions nous avons pris en compte les attentes des 

autorités et celles des populations par rapport à ce projet d’électrification. 

Nous avons amené les populations à nous dire ce que le projet 

d’électrification apportera comme changements dans leur quotidien. Nous 

avons aussi demandé aux opérateurs économiques ce que le projet 

d’électrification changerait dans leurs modes de production. 

6.6 Gestion des accidents 

En cas d’accident, ou de maladie grave qui nécessiterait une évacuation 

d’urgence, ETDE dispose d’une procédure EVASAN qui sera activée. 

6.7 Hygiène et sécurité au travail 

ETDE et ses sous-traitants prépareront et mettront en œuvre toutes les 

mesures spécifiques d’hygiène et de sécurité au travail. Les exigences HSE 

175 



et le critère de respect de la réglementation HSE de la République Gabonaise 

font partie intégrante de l’appel d’offre. 

Les mesures incluent (liste non exhaustive) : 

• L’utilisation d’Equipements de Protection Individuelle (EPI) (surtout pour le 

bruit) ; 

• Une formation en hygiène - sécurité adaptée pour tous les employés ; 

• La présence sur les chantiers matériel de secours et de premiers soins ; 

• Un plan d’évacuation médicale d’urgence pour les différents types d’incidents 

qui pourraient survenir; 

• L’existence d’équipements de communication (radios) ; 

• L’existence d’équipements de protection incendie; 

• La mise en place de procédures spécifiques pour les activités à risques; 

• La visite médicale et prévention pour les maladies tropicales; 

• Elaborer, afficher et veiller à la mise en œuvre des mesures préventives et 

restrictives liées au projet. 

Un plan d’évacuation d’urgence sera établi en coordination avec les 

établissements hospitaliers les mieux équipés. 

Par ailleurs, le chef de projet veillera à ce que : 

• les employés aient une culture intégrant les notions d’hygiène et de sécurité 

dans leurs comportements et dans leurs actions ; 

• le taux d’accidents soit toujours le plus bas possible ; 

• une approche systématique de gestion de risques liés à l’hygiène et à la 

sécurité soit mise en place ; 

• des mécanismes structurés soient appliqués pour identifier, évaluer et 

contrôler les risques de l’hygiène et de la sécurité ; 

• les tâches données aux différents types de personnel sont adaptées à leurs 

compétences ; 

• des objectifs clairs soient fixés pour une amélioration continue de l’hygiène et 

de la sécurité. 

6.8 Suivi et contrôle : 

Afin de s’assurer du respect des exigences légales et de l’évaluation des 

incidences générées par des activités du transport des lignes électriques, le 

chef de projet mettra en place un programme de suivi et de contrôle qui 

veillera à : 

• Préparer le rapport intégrant les résultats du PGES; 

• Communiquer régulièrement ces résultats aux autorités de la DGEPN et du 

Ministère de l’Energie et des ressources Hydrauliques; 

• Un rapport d’activités sera édité à la fin des travaux et sera soumis à la 

DGEPN. 

176 



6.8.1 Performances HSE et prévention 

Le chef de projet procédera également à la surveillance de la performance 

environnementale des différents sous-traitants chargés des travaux de lignes 

de transport d’énergie électrique, afin de s’assurer qu’ils sont bien 

sensibilisés et préparés à la gestion des aspects du projet relatifs à l’hygiène, 

à la sécurité, à la santé, à l’environnement et au social (HSES). Les sociétés 

qui interviendront sur les chantiers devront préparer un Plan de Prévention 

HSE ou se conformer au plan HSE d’ETDE pour les travaux spécifiques à 

réaliser dans le cadre de leur contrat. Ce plan de prévention sera passé en 

revue et approuvé par le chef de projet avant le lancement des travaux. 

Le plan de prévention des sociétés répondra à deux objectifs : 

• Permettre aux sous-traitants de s’assurer en interne que toutes les mesures 

sont en place pour une gestion HSES adéquate ; 

• permettre à ETDE de s’assurer que les sous-traitants sont préparés à gérer 

de façon adéquate les aspects HSES du projet, et lui servira de base à la 

surveillance de sa performance HSES. 

Ce plan de prévention devra fournir : 

• une présentation générale des aspects et des impacts HSES liés aux activités 

à exécuter ; 

• l’identification des risques encourus pour le personnel et les impacts 

potentiels sur l’environnement ; 

• l’identification des mesures préventives et curatives prévues en cas de 

problème ; 

• les normes et réglementations gabonaises et internationales auxquelles la 

société a souscrit, ainsi que la manière dont elle s’assure du respect de ces 

dernières ; 

• une définition claire des mesures d’atténuation spécifiques qu’elle compte 

mettre en œuvre afin d’atténuer les impacts de son activité ; 

• les modalités internes mises en place dans ce but, en termes d’organisation 

et de gestion. Ce plan de prévention HSE devra notamment intégrer les 

mesures du PGES qui lui sont applicables. 

6.8.2 Gestion des eaux 

Eaux usées domestiques : 

Le programme de suivi permettra de vérifier la qualité des effluents liquides 

qui seront rejetés dans le milieu naturel à la sortie des bassins de phytoépuration. 

Les valeurs limites de rejet d'eau devront être compatibles avec les 

objectifs de qualité du milieu récepteur. 

Les paramètres à mesurer sont : 

Matières en suspension totales M.E.S.T, DBO5, DCO, Azote, Phosphore, 

température. 

177 



Les valeurs à ne pas dépasser seront communiquées au sous-traitant. A 

défaut les valeurs ci-dessous provenant de l’OMS (Organisation Mondiale de 

la Santé) seront appliquées : 

Matières en suspension totales M.E.S.T 100 mg/L, DBO5 (sur effluent non 

décanté) 300 mg/L, DCO (sur effluent non décanté) 100 mg/L, Azote global 

comprenant l'azote organique, l'azote ammoniacal, l'azote oxydé 30 mg/L. 

Phosphore (phosphore total) 10 mg/L, Température 28 ° C. 

Toute analyse se fera selon les méthodes de référence homologuées à savoir 

: 

• Matières en suspension totales : NF EN 872 

• DBO5 : NF T 90 103 

• DCO : NF T 90 101 

• Azote Kjeldahl: NF EN ISO 25663 

• Azote ammoniacal (N-NH4): NF T 90 015 

• Phosphore total: NF T 90 023 

6.8.3 Bruit et vibrations 

Le bruit et les vibrations qui seront émis devront respecter les normes en 

vigueur. L’exploitant dressera une liste des appareils bruyants, et indiquera 

leur niveau de puissance acoustique avec leurs seuils de tolérance. En cas 

de non-conformité, il veillera à remédier à la situation. 

Les limites de l’étude d’impact : 

Lorsque l'on parle de dossier d'étude d'impact, il peut s’agir d’une formalité 

administrative : le dossier est indispensable pour la validité du projet mais n'intervient 

que peu dans sa conception. Dans ces situations, le projet a déjà été réfléchi avant 

l'étude d'impact : C’est le cas dans ce projet. 

Le point positif dans notre cas, est que le projet sera mieux compris par l'opinion 

publique grâce à l'étude d'impact. 

Une étude d'impact rigoureusement menée peut toutefois être confrontée à des 

problèmes persistants : Collecte incomplète des informations, ça pourrait être le cas 

des inventaires de faune ou de flore qui sont effectués nécessairement sur des 

surfaces limitées à cause des contraintes de temps. 

L'observation des milieux naturels en période de pluie ne permet pas de connaître la 

diversité biologique avec la même précision que pendant les autres saisons. Pendant 

l’étude nous avons pu être confrontés à une insuffisance des connaissances 

scientifiques sur les effets des rayonnements électromagnétiques qui sont encore 

trop mal connus pour intervenir dans les décisions. 

Les engagements pris dans l'étude d'impact par l’entrepreneur sur les mesures 

d'atténuation et de compensation ne sont qu'indicatives et ne préjugent pas de leur 

prise en compte lors de l’exécution des travaux. 

178 



Bibliographie : 

Ouvrages et articles scientifiques : 

Aubreville A., 1968 – Les Césalpinioidées de la flore camerouno – congolaise : 

considérations taxonomiques, chorologiques, écologiques, historiques, et évolutives. 

Adansonia, 8, 147-175. 

Caballé G., 1978 – Essai sur la géographie forestière au Gabon. Adansonia, 2 17 (4), 

424-440. 

Sossef M., Wieringa J., Jongkind C., Achoundong, G., Issembé Y., Bedigian D., Van 

Der Berg R., Breteler F., Cheek M., Degreef J. Faden R., Goldblatt P., Van Der 

Maesen L.; Ngok Banak L., Naiangadouma R., Nzabi T., Nziengui B., Rogers Z., 

Stévart T., Van Valkenburg J., Walters G., Wilde J., 2006 – Check – list des plantes 

vasculaires du Gabon. Scripta Botanica Belgica, 35, 438 p. 

Wilks C. et Issembé Y., 2000 – Les arbres de la Guinée Equatoriale. CUREF, 546 p. 

Charles-Dominique P. (1971) Eco-Ethologie des Prosimiens du Gabon In Grassé P.P 

1971, Biologica Gabonica, Tomme VII, Revue CNRS pp121-228. 

Christy P. et al. (1994) Guide des oiseaux de la réserve de la Lopé. Ecofac Gabon 

191p 

Christy P. et al. (2003) Lopé, un almanach équatorial, FFEM, Ecofac, UE 95p 

Gautier-Hion A. et al. (1999) Histoire naturelle des primates d’Afrique Centrale. Eofac 

162p 

Kingdom J. (1997) The Kingdom field guide to African mammals 476p 

Okouyi Okouyi J. (2006) Savoirs locaux et outils modernes cynégétiques : 

développement de la filière commerciale de viande de brousse à Makokou (Gabon). 

Thèse, Université d’Orléans, France, 406p 

Pauwel O. S.G. et al. (2008). Reptiles du Gabon. Smithsonian Institution 272p 

Vande Weghe J.P. (2005) Les parc nationaux du Gabon; Akanda et Pongara, Plages 

et mangroves. WCS 208p 

Vande Weghe J.P. (2006) Les parc nationaux du Gabon; Ivindo et Mwagna, Eaux 

noires, forêts vierge et baïs. WCS 272p 

White L. et al. (1996) Guide de la végétation de la réserve de la Lopé. Ecofac Gabon. 

224p 

André P. l’évaluation des impacts sur l’environnement. Processus, acteurs et 

pratiques, Presses Internationales Polytechniques, Montréal 

DEBOUVRY P. Interface population locales/ forêt de classées, rapport final de 

consultation pou le projet forêts et Environnements Gexpat, Libreville 

179 



Mapouka A. 2002, Analyse des aspects institutionnels et agroforesteries de la FCM 

dans l’EIE du projet technopole au cap estérias, Libreville. 

Ministère de l’environnement, Office national de l’Environnement, 200, Directive 

générale pour la réalisation d’une étude d’impact environnemental. Antananarivo. 

TREFFONT, Libreville et son appétence opiniâtre de forêt, Afrique contemporaine, n° 190, 

paris. 

MICHAUD D. C, Analyse de la composante socio-économique dans l’étude d’impacts 

environnemental du projet technopole au cap Esterias, mémoire de DESS, Libreville. 

BROUINEAU S. NASI R. 1999, L’aménagement forestier au Gabon, historique, bilan, 

perspectives, FORAFRI n°19, Libreville. 

Ghislaine BARRET, Monique MINKO, Joseph AMBOUROUE AVARO et al. 

Géographie et cartographie du Gabon Atlas illustré du Gabon, p 15, p 19-35. 

EDICEF 1983. 

National Geographic Society, WCS Parcs Nationaux du Gabon, 2002. 

Autres études d’impact : 

Projet de construction de la ligne d’acheminement pour l’énergie électrique entre 

Franceville et Libreville (Phase préliminaire), Coyne et Bellier, septembre 2006. 

Etude d’impacts sur les lignes à haute et très haute tension, Florian LACOMBE et al. 

2002. 

Sources internet : 

Christ Wilks, IUCN Tropical Forest Programme. La conservation des écosystèmes 

forestiers du Gabon. http://books.google.fr/books?id 

180 



ANNEXES : 

Annexe 7 : PGES Tabulaire 

Phase de mobilisation (Décembre 2010) 

Etape Activité Composante 

environnement 

Mobilisation 

du matériel et 

du personnel 

Sécurité des employés et des populations riveraines 

Impacts 

probables 

Risques 

d’accidents 

sur la 

nationale 2 

Mesures 

d’atténuation 

Etablissement 

de procédures 

de convoyage, 

avec véhicule 

annonceur 

Respect de la 

signalisation 

routière 

Communique 

r sur les dates et 

le tronçon des 

convois 

181 



Moyens mis en 

œuvre 

Véhicule avec 

gyrophares et 

équipements 

liés au 

transport de la 

logistique 

lourde 

fréquence indicateur responsabili 

té 

Au départ 

de chaque 

convoi 

Fiche de 

signalement 

des 

incidents : 

statistiques 

des 

incidents 

ETDE

Phase d’aménagement (1 er 12‐ 2010 au 2/04/ 2011) 


environnement 

Déforestation 

par abattage 

d’arbres et 

terrassement 

Forêt, eaux et faune 

Impacts 


Déversements 

accidentels et 

perturbation 

de la faune. 

Mesures 


Etablissement 


de 

ravitaillement, 

d’emploi et 

d’entreposage 

des produits 

chimiques, de 

combustibles, 

de carburants 

et d’huile afin 

de limiter les 

risques de 

pollution et 

d’accidents. 

Respecter les 

heures de 

chantier 

. 

182 



Moyens mis en 

œuvre 

Plan HSE, 

formation et 

sensibilisation 

des 

travailleurs, 

fiches de 

Données 

Sécurités, plan 

de gestion des 

stocks, zones 

de stockage 

avec des kits 

absorbants et 

barrières 

flottantes 

fréquence indicateur responsabilité 

Dès le 

début de 

chaque 

phase du 

projet. 

Fiche de 


des 

incidents : 

statistiques 

des 

incidents. 

ETDE

Phase d’aménagement (1 er 12‐ 2010 au 2/04/ 2011) 


environnement 

Déforestation 

par abattage 

d’arbres 

terrassement 

Air 

Impacts 


Altération de 

la qualité de 

l’air 

Mesures 


Utilisation des 

carburants les 

plus 

écologiques 

entretien et 

réparation des 

moteurs/utilisat 

ion des filtres 

pour la suie 

183 



Moyens mis en 

œuvre 

Contrat avec 

un fournisseur 

de carburants 

et de 

lubrifiants 


Fiches 

techniques 

avec le 

type de 

carburant, 

et les 

fréquences 

d’entretien 

des 

véhicules 

ETDE

Phase de construction (4/09/2011) au (8/04/2012) 


environnement 

Fondations, 

levage de 

pylônes et des 

poteaux 

Sol et sous‐sol 

Impacts 


Compactage 

du sol, 

mauvaise 

gestion des 

déchets 

Déversements 

accidentels 

Mesures 


Etablissement 


de 

ravitaillement, 

d’emploi et 

d’entreposage 

des produits 

chimiques, de 

combustibles, 

de carburants 

et d’huile afin 

de limiter les 

risques de 

pollution et 

d’accidents 

Mise en place 

d’une 

installation 

d’épuration des 

eaux 

184 



Moyens mis en 

œuvre 

Plan HSE, 

formation et 


des 

travailleurs, 

fiches de 

Données 

Sécurités, plan 

de gestion des 

stocks. 

Plan de 

gestion des 

déchets et 

contrat pour 

le traitement 

des DMA et 

DIS 


Début de 

projet, 

puis 

mensuel 

Fiche de 


des incidents : 

statistiques 

des incidents. 

Bordereau du 

suivi 

d’élimination 

des déchets 

ETDE



environnement 

Levage et 

déroulage 

des câbles 

travail en 

hauteur 

Sécurité des employés 

Impacts 


Chutes 

d’objets 

lourds 

Risques 

d’accident 

s 

Mesures 

d’atténuatio 

n 

Plan HSE 

EPI 

EVASAN 

Moyens 

mis en 

œuvre 

Formatio 

n et 

sensibilisati 

on des 

employés 

Plan 

EVASAN 

Equipe 

médicale 

185 




Au début 

de chaque 

embauche 

et 

mensuelle 

ment 

Fiche de 

signalement des 

incidents : 

statistiques des 

incidents 

Ratio : nombre 

d’accidents/nom 

bre total des 

employés. 

Nombre de 

malades/nombre 

total des 

employés 

ETDE

Début de chaque phase 


environnement 

Réunions 

d’information 

et de 

communication 

Populations et autorités 

Impacts 


Conflits 

Risque 

d’atteinte aux 

mœurs locales 

Mesures 


Plan de 

communication 

Mise en place 

d’une stratégie 

d’écoute 

Sensibiliser, 

informer, 

communiquer. 

Favoriser 

l’emploi des 

populations 

locales si 

possibilités. 

Respect des 

traditions 

locales 

186 



Moyens mis en 

œuvre 

Affiches, 

réunions, radio 

fréquence indicateur responsabili 

té 

Au début 

de chaque 

phase 

Fiche de 

présence et 

compte rendu 

des réunions 

Nombre de 

plaintes 

reçues et 

nombre de 

plaintes 

traitées 

ETDE et 

comité 

consultation 

publique



environnement 

Gestion des 

eaux usées 

Sol et eaux 

Impacts 


Pollution du 

sol et des 

eaux 

Mesures 


Filtrer les 

eaux usées 

avant leur rejet 

dans le milieu 

naturel 

187 



Moyens mis en 

œuvre 

Bassin de 

phyto‐ 

épuration 


Tous les 

trois mois 

Bordereaux 

d’analyse des 

eaux avant 

leur rejet 

ETDE

Phase de démobilisation (01/2014) 


environnement 

Départ de la 

zone du projet 

Eaux douces et sol 

Impacts 


Déversements 

accidentels, 

pollution de 

l’eau, présence 

de déchets sur 

les zones de 

chantiers 

Mesures 


Analyse de 

la qualité des 

eaux et du sol. 

Etat des 

lieux sur les 

anciens 

chantiers 

188 



Moyens mis en 

œuvre 

Prélèvement 

d’échantillons 

d’eau et de sol 

par un 

laboratoire 

indépendant. 

Analyse des 

paramètres 

tels que les 

hydrocarbures, 

la matière en 

suspension, le 

ph… 


A la fin du 

projet 

Comparaison 

avec les 

valeurs des 

analyses 

avant le début 

du projet 

ETDE

Phase d’exploitation (01/2014) 


environnement 

Maintenance 

des 

installations 


Sol, sous‐sol et eaux douces 

Impacts 


Pollution du 

sol et des 

eaux et 

accumulation 

des PCB 

Mesures 


Entretien et 

réparation des 

transformateurs. 

Tri, collecte et 

élimination des 

déchets 

aménagement 

d’une locale 

poubelle 

189 



Moyens mis en 

œuvre 

Aménagement 

d’une fosse 

étanche pour 

chaque poste 

Un service 

maintenance à 

part entière. 

Contrat avec 

un prestataire 

dans la collecte 

et le traitement 

des déchets 

fréquence indicateur responsabil 

ité 

Inspection 

des sites à 

intervalle de 

temps 

régulier 

après les 

séquences de 

maintenance 

Fiche 

technique de 

maintenance 

et bordereau 

d’enlèvement 

des déchets. 

Société qui 

exploitera 

le réseau 

électrique

Coûts affectés au PGES 

Désignation Unité Quantité Prix Unitaire Prix Total 

Formation/ 


EPC 

EPI ensemble 1 200.000.000 

FCFA/ soit 1/5 

du coût total des 

travaux 

Gestion des 

déchets 

Signalisation de 

chantier 

Programme de 

santé 

EVASAN 

PGES 

200.000.000 FCFA 

190

En rapport avec le Réseau Interconnecté du Woleu-Ntem - Coface

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