Chorus - Hauts-de-Seine

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Saint-Denis, une péniche avait ainsi
été prise en flagrant délit. La scène
a été filmée depuis l’hélicoptère. La
pollution s’étalait sur trois kilomètres
entre Épinay-sur-Seine et
l’Île-Saint-Denis.
En 2009, la Fluv’ a été promue au
statut de brigade de police régionalisée.
Son ressort s’étend désormais
à toute l’Île-de-France et plus seulement
à Paris et aux départements
limitrophes. « On est passé de 109
kilomètres de voies navigables à
606 », souligne Carlos. Et de 29
écluses à 56, sachant qu’il faut une
vingtaine de minutes pour en franchir
une. Pour intervenir en grande
24|HDS.mag|n°22 - mars-avril 2012
couronne, les policiers se déplacent
donc sur la terre ferme, en remorquant
leur Zodiac. Afin de réduire
les temps d’intervention et gagner
en efficacité, un poste délocalisé a
été créé à Joinville dans le Val-de-
Marne. Un autre devrait être installé
à Gennevilliers.
Chacun sa spécialité
« Aujourd’hui, la brigade fluviale
compte une centaine de policiers, détaille
le lieutenant Olivier Dupas.
Tous sont gardiens de la paix avec
une ancienneté d’au moins deux ans.
Mais chacun a une spécialité : plongeur,
sonariste ou pilote. » Ces fonc-
tionnaires sont répartis en une
quinzaine d’unités. Tous ont été
recrutés sur concours. Sur la Bourgogne,
Mathieu entame sa
deuxième semaine à la Fluv’. Ce
passionné d’apnée et de nage en
eaux vives n’a eu aucun problème
avec les épreuves physiques, en
fosse et en piscine. Pas de souci
non plus avec le test sur la réglementation
fluviale. « J’ai eu plus de
mal avec le circuit à la rame », sourit-il
maintenant que le concours
est derrière lui. « Ce qui me plaît à
la fluviale, explique-t-il, ce sont les
rapports avec les gens qui ne sont pas
les mêmes sur le fleuve que dans un
commissariat ou sur la voie publique.
» « C’est un petit milieu, on
croise souvent les mêmes personnes »,
complète son collègue Carlos. « Et
les gens que l’on croise ont bien souvent
la même passion que nous »,
souligne le lieutenant.
24 heures sur 24, les policiers de
la fluviale contrôlent les bateaux
faisant du transport de personnes
comme les bateaux-mouches, les
péniches servant de restaurant ou
de discothèque, les bateaux-logements
– on en compte mille dans
la région dont la moitié à Paris -
et enfin les bateaux spécialisés
dans le transport de marchan-