Chorus - Hauts-de-Seine

© MONTAUBAN, MUSÉEINGRES
À Sceaux, le musée
de l’Île-de-France
accueille
l’exposition
Ingres en miroir,
une sélection
de 63 feuilles
du maître du
dessin français
du XIXe siècle.
À découvrir
du 23 mars
au 24 juin.
près l’exposition
inaugurale de 2011
intitulée Le dessin
français de paysage
aux XVIIe et XVIIIe A siècles, le Petit
Château du Domaine de Sceaux affirme
sa nouvelle vocation avec cet
événement réalisé en partenariat
avec le musée Ingres de Montauban
qui dévoile les esquisses, études
et croquis préparatoires aux chefsd’œuvre
de ce prodigieux dessinateur
que fut Jean Auguste Dominique
Ingres. Ingres en miroir éclaire
la question de la représentation de la
© MONTAUBAN, MUSÉEINGRES
figure humaine chez Ingres et fait
apparaître le designo, le projet pictural
en devenir. Soixante-trois
feuilles ont été choisies parmi les
4 500 léguées par l’artiste à sa ville
natale de Montauban. D’une grande
diversité, ces œuvres expriment la
force du trait et la subtilité de la
ligne, pure, mouvante ou serpentine.
La célèbre formule d’Ingres :
« le dessin est la probité de l’art »,
n’exclut pas une grande liberté de
ton et une sensualité qui confèrent
un intérêt particulier à ces études
préparatoires. Si le dessin de la pre-
mière Renaissance devait être « la
mémoire active d’un visible élevé à un
idéal de perfection », le dessin du
« maître de Montauban » incarne
avant tout l’idéal ingresque ! Le trait
voluptueux détaille les postures, arrondit
les gestes, exprime le moelleux
des plis d’une robe. Les costumes
(Robe de la baronne Betty de
Rothschild) sont étudiés séparément
des corps. Ceux-ci sont nus, qu’il
s’agisse de Charles X, de Louis XIII,
du compositeur Cherubini, de la
Vierge, de Jésus… ! Ni copie d’antique,
ni calque de la réalité, les des-
l’exposition
Les
voluptueux dessins
de Monsieur Ingres
La Femme aux trois bras (d’après Madeleine Chapelle posant)
sins d’Ingres font découvrir les chemins
picturaux que la magie du
dessin explore, ce moment où dans
l’imaginaire de l’artiste la création
s’élabore.
Raphaël français ?
Face au romantisme et aux excès
du culte des passions, Ingres apparaît
au milieu du XIX e siècle comme
le défenseur d’une permanence de
l’art classique. Sa notoriété tient à
son éblouissant talent de portraitiste,
qui conjugue virtuosité technique
et perfection de la ressem-
mars-avril 2012 - n°22|HDS.mag|43
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