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Enseignement Obligatoire de T erm S - Dossier 2 : Convergence lithosphérique et ses effets -<br />
La présence de la plaque plongeante froide et donc rigide est prouvée par l’enregistrement de<br />
séismes profonds. Au-delà de 700 km, la « trace sismique » de la plaque disparaît, mais certains travaux<br />
tendent à montrer que les matériaux atteindraient l’interface manteau-noyau avant de fondre<br />
<strong>com</strong>plètement.<br />
III/ La subduction s’ac<strong>com</strong>pagne d’un volcanisme et de la mise en place de granitoïdes<br />
Les zones de subduction sont le siège d’un important magmatisme caractérisé par des éruptions<br />
volcaniques explosives et la mise en place en profondeur de granitoïdes (granite et granodiorite) appelées<br />
plutons (du Dieu des enfers romain Pluton, d’où plutonisme).<br />
III-1 La croûte océanique poursuit son métamorphisme lors de la subduction<br />
Lors de la plongée de la plaque océanique, les conditions de pression, essentiellement, et de<br />
température sont modifiées. Les conditions de stabilité des minéraux du faciès schistes verts disparaissent,<br />
de nouveaux minéraux apparaissent (Doc. 10) :<br />
- d’abord la glaucophane, nouvelle amphibole (minéral hydraté) caractéristique des<br />
schistes bleus, puis plus en profondeur la jadéite, pyroxène anhydre (déshydraté !!),<br />
- enfin, encore plus tard et plus en profondeur, la jadéite associée à du grenat, minéraux<br />
anhydres spécifiques des éclogites sont ac<strong>com</strong>pagnés par du quartz.<br />
Le processus de métamorphisme à haute pression et basse température à l’origine des éclogites<br />
libère ainsi de grandes quantités d’eau.<br />
III-1 Le magmatisme de subduction fabrique de la croûte continentale<br />
Si la croûte océanique est formée essentiellement de basaltes, la croûte continentale est presque<br />
exclusivement constituée de granitoïdes (les roches sédimentaires sont anecdotiques).<br />
Malgré des variations dans l’angle du plan de Benioff, les volcans se trouvent toujours à l’aplomb<br />
d’une zone où le toit de la lithosphère subductée est à 120-180 km de profondeur par rapport au fond<br />
océanique.<br />
A 120-180 kms, l’eau, libérée par la déshydratation des schistes bleus lors de la formation des<br />
éclogites, remonte dans le manteau et fait fondre partiellement les péridotites sus-jacentes qui forment la<br />
base de la plaque plongeante. C’est l’apport d’eau qui permet la fusion partielle des péridotites à cette<br />
pression en abaissant la courbe de solidus des péridotites sous les 1000°C (Doc. 15). En effet, à cette<br />
profondeur, le géotherme ne recouperait pas la courbe de solidus d’une péridotite sèche, par contre la courbe de<br />
solidus d’une péridotite hydratée recoupe le géotherme. Les magmas chauds ainsi produits, fluides et moins<br />
denses, montent.<br />
Certains magmas forment des diapirs qui arrivent difficilement en surface où ils donnent naissance à<br />
un volcanisme explosif andésitique (dérive de la Cordillère des Andes) avec andésites et rhyolites à structure<br />
microlitique. D’autres magmas moins chauds et beaucoup trop riche en silice sont donc très visqueux et<br />
n’atteignent jamais la surface. Ces magmas cristallisent lentement en profondeur et forment des plutons<br />
granodioritiques (granites et diorites à structure grenue), mis à jour beaucoup plus tard par l’érosion (Doc.<br />
16) <strong>com</strong>me au chaos de Boussignoux.<br />
Lors de sa remontée, le magma peut échanger des éléments chimiques avec les roches qu’il traverse.<br />
Suivant la nature de la croûte traversée, océanique ou continentale, les magmas diffèrent.<br />
Ce sont ces plutons granodioritiques qui forment de la croûte continentale. Si la dorsale crée de<br />
la croûte océanique, la zone de subduction, quant à elle, joue deux rôles : faire disparaître cette croûte<br />
océanique et former de la croûte continentale. (Doc. 17).<br />
IV/ La convergence s’achève avec la collision continentale<br />
La convergence avec son processus de subduction conduit progressivement à la disparition du<br />
plancher océanique. Les continents, anciennement séparés par l’océan, s’affrontent alors. La collision génère une<br />
chaîne de montagne dont les Alpes franco-italiennes en sont un bon exemple.<br />
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Samuel Remérand 2007-2008