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DOSSIER 2 - LaboSVT.com

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Enseignement Obligatoire de T erm S - Dossier 2 : Convergence lithosphérique et ses effets -<br />

Le magmatisme basaltique est lié à la remontée d’une colonne chaude l’asthénosphère ductile, à<br />

l’aplomb du rift (Doc. 3). Lors de cette ascension, la baisse de pression (Doc. 4) déclenche la fusion partielle<br />

de ce matériel mantellique profond par recoupement du solidus de ces roches. Ainsi, à partir des péridotites<br />

initiales, suite à la fusion partielle et en fonction de la vitesse de refroidissement, on obtient (Doc. 5 et 6):<br />

- des péridotites, résiduelles, à la base,<br />

- un liquide magmatique de <strong>com</strong>position différente de la péridotite hydratée qui lui donna<br />

naissance. Ce liquide magmatique, moins dense, remonte dans la cheminée magmatique et<br />

génère la croûte océanique <strong>com</strong>posée de:<br />

gabbros par cristallisation fractionnée (structure grenue) au-dessus des<br />

péridotites<br />

basaltes en filons (structure microlitique) sur les gabbros<br />

basaltes en forme de coussin (pillow-lavas à structure microlitique) en surface,<br />

au contact de l’eau de mer.<br />

Le matériel asthénosphèrique ductile se transforme ainsi en lithosphère rigide.<br />

Les basaltes (pillow-lavas puis <strong>com</strong>plexes filoniens) et les gabbros (massifs et lités) forment la<br />

croûte océanique. La croûte océanique associée aux péridotites forment la lithosphère océanique. On<br />

rappelle que le Moho constitue une limite chimique entre la croûte océanique (ou continentale) et les<br />

péridotites du manteau supérieur. La lithosphère océanique (ou continentale) rigide présente une limite<br />

thermique (isotherme 1300°C) et mécanique avec l’asthénosphère ductile.<br />

I-3 Le vieillissement de la lithosphère océanique : alourdissement et hydrothermalisme<br />

I-3-1 La lithosphère océanique s’alourdit et l’océan s’approfondit<br />

La jeune croûte océanique, près du rift, constituée de basaltes et gabbros, est encore amincie, chaude<br />

et bombée (Doc. 3).<br />

Au fur et à mesure de la dérive de part et d’autre de la dorsale, la lithosphère rigide nouvellement<br />

formée s’éloigne du domaine chaud, de l’intumescence thermique (à l’origine du panache asthénosphèrique qui<br />

injecte le magma au niveau du rift). En s’éloignant de la ride, l’isotherme 1.300°C qui marque la base de la<br />

lithosphère rigide et donc la frontière avec l’asthénosphère ductile, s’enfonce au sein du manteau supérieur. Cet<br />

enfoncement de l’isotherme 1.300°C, engendre un alourdissement du manteau supérieur par augmentation<br />

de l’épaisseur de la partie inférieure de la lithosphère. Cette dernière s’épaissit en se nourrissant de<br />

l’asthénosphère : des parties de plus en plus profondes de l’asthénosphère recoupent la courbe de solidus et<br />

permettent l’apparition de péridotites (Doc. 7).<br />

De plus, au fur et à mesure qu’elle s‘éloigne de l’axe de la dorsale, la croûte se refroidit. Moins<br />

chaude, elle se contracte et donc se densifie, s’alourdit (Doc. 7).<br />

Si seul le manteau supérieur s’épaissit, la croûte restant de 7 à 10 km d’épaisseur, les deux parties<br />

contribuent à l’alourdissement de la lithosphère au court de son vieillissement, la croûte par<br />

refroidissement, le manteau supérieur par enfoncement de l’isotherme 1.300°C et nourrissage au dépens<br />

de l’asthénosphère (Doc. 7). Moins bombée, plus dense, plus lourde et supportant une colonne d’eau et de<br />

sédiments de plus en plus important au fur et à mesure de l’éloignement par rapport à l’axe de la dorsale, la<br />

croûte océanique s’enfonce de plus en plus dans l’asthénosphère sur laquelle elle repose : l’océan<br />

s’approfondit.<br />

Au fils des millénaires, la lithosphère océanique s’alourdit donc et son niveau de « flottaison » sur<br />

l’asthénosphère s’enfonce également, selon le principe d’Archimède. C’est la <strong>com</strong>pensation isostatique.<br />

Lorsque la plaque devient trop lourde elle casse et génère une zone de subduction (Term S).<br />

Les processus magmatiques de la dorsale sont intermittents et brefs (et dispersés le long de la<br />

dorsale, voir peau de zèbre non linéaire) alors que l’extension liée à la divergence est continue. Si la<br />

divergence continue des plaques à l’image d’un double tapis roulant est possible, le moteur principal n’est<br />

pas la poussée à la ride du magma mais bien la traction exercée par la plaque plongeante, qui s’est alourdie<br />

au cours des millénaires, puisque cette traction contribue à 80% au déplacement de la plaque. C’est donc<br />

principalement la plongée de la plaque océanique qui permet l’écartement des deux demi-planchers<br />

océaniques et l’injection de magma dans la fissure, l’accrétion de la croûte océanique (Doc. 8).<br />

5<br />

5<br />

Samuel Remérand 2007-2008

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