6. Imagerie génito-urinaire de la femme
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grossesse extra-utérine chez les <strong>femme</strong>s en âge <strong>de</strong> procréer. Le syndrome<br />
d’hyperstimu<strong>la</strong>tion ovarienne doit être évoqué dans le cadre <strong>de</strong> <strong>la</strong> FIV. Outre les<br />
étiologies spécifiques à <strong>la</strong> grossesse, l’appendicite reste <strong>la</strong> hantise du mé<strong>de</strong>cin<br />
d’autant plus que <strong>la</strong> variation topographique rend <strong>la</strong> tache difficile. Le post partum<br />
reste un contexte privilégié pour <strong>la</strong> thrombose veineuse ovarienne qui prédomine<br />
nettement à droite. Les causes inf<strong>la</strong>mmatoires tels l’hydrosalpinx, l’abcès tuboovarien<br />
et <strong>la</strong> nécrobiose <strong>de</strong> myome sont à évoquer dans un contexte infectieux qui<br />
ne doit pas faire omettre les pathologies digestives aiguës comme l’appendicite ou <strong>la</strong><br />
diverticulite. Cette <strong>de</strong>rnière peut même être évoquée en première intention si <strong>la</strong><br />
patiente est ménopausée, en effet, ce statut hormonal est rarement le terrain <strong>de</strong><br />
pathologie gynécologique aiguë.<br />
Le caractère chronique <strong>de</strong> <strong>la</strong> douleur rend <strong>la</strong> prise en charge plus délicate et ces<br />
patientes sont étiquetées « difficiles » d’autant plus qu’il concerne 4% <strong>de</strong>s <strong>femme</strong>s<br />
entre 15 et 75 ans. Ainsi le « syndrome » <strong>de</strong>s algies pelviennes chronique peut<br />
impliquer <strong>de</strong>s pathologies chronique aussi bien digestive (colopathie) ou <strong>urinaire</strong><br />
(cystite interstitielle) que gynécologique (endométriose profon<strong>de</strong> ou syndrome <strong>de</strong><br />
congestion pelvienne). L’instabilité du p<strong>la</strong>ncher pelvien est un autre cadre<br />
pathologique fréquent qui viendrait contribuer à <strong>la</strong> difficulté diagnostique.<br />
Dr B Brkljacic (Croatie) a détaillé les différentes modalités d’imagerie appropriées<br />
aux situations cliniques précé<strong>de</strong>mment exposées. Ainsi l’échographie est confirmée<br />
comme l’examen <strong>de</strong> référence et <strong>de</strong> débrouil<strong>la</strong>ge en première intention. Sa valeur<br />
prédictive négative est estimée à 92%. Elle doit être réalisée en situation optimale<br />
par voie sus pubienne (vessie pleine) puis par voie endovaginale (vessie vi<strong>de</strong>) en<br />
associant le mo<strong>de</strong> doppler <strong>de</strong> façon systématique tant pour l’étu<strong>de</strong> <strong>de</strong>s ovaires<br />
(torsion, caractérisation lésionnelle) que pour l’utérus (lésions endométriale ou<br />
myométriale). L’é<strong>la</strong>stographie peut être d’un apport diagnostique intéressant pour<br />
caractériser les lésions du col utérin ou dans <strong>la</strong> différentiation entre un polype et un<br />
myome pédiculé. En <strong>de</strong>hors <strong>de</strong> <strong>la</strong> pathologie aiguë, <strong>la</strong> mise en évi<strong>de</strong>nce <strong>de</strong><br />
formations veineuses tortueuses <strong>de</strong> plus <strong>de</strong> 6mm à flux lent peut faire évoquer le<br />
syndrome <strong>de</strong> congestion pelvienne.<br />
L’IRM peut être utile dans l’urgence si on est dans le cas d’un patiente très jeune ou<br />
enceinte et que l’échographie n’est pas contributive, on effectue alors un protocole<br />
court. Elle reste par ailleurs l’examen <strong>de</strong> choix pour <strong>la</strong> caractérisation <strong>de</strong> lésions<br />
échographique non univoques.<br />
Le protocole habituel durant 30mn doit comprendre une séquence T2 dans les 3<br />
p<strong>la</strong>ns une séquence T1 sans et avec saturation <strong>de</strong> <strong>la</strong> graisse (caractérisation<br />
sang/graisse). L’injection <strong>de</strong> gadolinium est réservée à certaines situation comme les<br />
masses annexielles, les lésions <strong>de</strong> l’endomètre ou du col, le bi<strong>la</strong>n post opératoire <strong>de</strong>s<br />
utérus polymyomateux et le bi<strong>la</strong>n <strong>de</strong> l’endométriose.<br />
Dr A.G Rockall a clos <strong>la</strong> séance avec une série <strong>de</strong> cas cliniques interactifs traitant<br />
<strong>de</strong>s pièges c<strong>la</strong>ssiques en imagerie pelvienne et dont on espère disposer très bientôt<br />
sur le site <strong>de</strong> l’ECR.<br />
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