6. Imagerie génito-urinaire de la femme
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IMAGERIE GENITO-URINAIRE DE LA FEMME<br />
IMAGERIE DU CANCER DU COL<br />
CHABROL Aurélie, Lyon<br />
Il existe <strong>de</strong>ux pics <strong>de</strong> fréquence <strong>de</strong> cancer du col utérin : 35-40 ans et 60-65 ans.<br />
Le diagnostic <strong>de</strong> cancer du col utérin est clinique, l’IRM n’est donc pas utile pour <strong>la</strong><br />
détection mais pour le bi<strong>la</strong>n d’extension locorégionale.<br />
La c<strong>la</strong>ssification FIGO a été modifiée en 2009 :<br />
.<br />
Les points importants à préciser sont :<br />
- <strong>la</strong> taille tumorale : séquence T2 > T1<br />
- l’envahissement ou non du vagin, visible par <strong>la</strong> rupture <strong>de</strong> <strong>la</strong> paroi<br />
hypointense. L’analyse <strong>de</strong> l’envahissement vaginal est facilitée par<br />
l’opacification vaginale.<br />
- l’envahissement ou non <strong>de</strong>s paramètres : utilité <strong>de</strong>s séquences T2++<br />
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- l’envahissement éventuel rectal, vésical pour lequel il peut parfois être utile<br />
d’analyser <strong>la</strong> séquence avec injection <strong>de</strong> Gadolinium<br />
- <strong>la</strong> présence d’adénomégalies : séquence T1++<br />
CANCER DE L’ENDOMETRE<br />
BORDE Paul, Lille<br />
Message à retenir :<br />
L’ IRM est l’examen le plus performant pour le staging locorégional du cancer <strong>de</strong><br />
l’endomètre, guidant sa prise en charge thérapeutique. Le compte rendu précise <strong>la</strong><br />
localisation et l’extension tumorale selon <strong>la</strong> c<strong>la</strong>ssification FIGO 2009.<br />
Résumé :<br />
Le bi<strong>la</strong>n préthérapeutique du cancer <strong>de</strong> l’endomètre comprend systématiquement<br />
une IRM pelvienne et <strong>de</strong>s aires ganglionnaires lombo-aortiques. Le diagnostic<br />
anatomopathologique <strong>de</strong> malignité (biopsie d’endomètre) doit précé<strong>de</strong>r le bi<strong>la</strong>n<br />
d’extension.<br />
D’autres examens (scanner thoraco-abdo-pelvien, +/- TEP/TDM) sont réalisés<br />
seulement en cas <strong>de</strong> suspicion d’extension régionale (sta<strong>de</strong>s III ou IV), <strong>de</strong> type<br />
histologique non endométrioi<strong>de</strong> (peu fréquent), ou <strong>de</strong> contre indication à l’IRM.<br />
Le traitement <strong>de</strong> référence est chirurgical, orienté par le staging IRM (prise en<br />
charge thérapeutique en fonction du sta<strong>de</strong> détaillée dans les recommandations Inca<br />
<strong>de</strong> Novembre 2010 www.e-cancer.fr/component/docman/doc_download/6029recommandations-cancer-<strong>de</strong>-lendometre-p<strong>la</strong>quette)<br />
Le protocole IRM comprend au moins :<br />
T2 SE Sagittal<br />
T2 SE Axial oblique (perpendicu<strong>la</strong>ire à l’interface myomètre-endomètre)<br />
T1 SE Axial jusqu’au hile rénal<br />
3D T1 dynamique après injection <strong>de</strong> gadolinium (3D T1 GRE)<br />
DWI (b proposés=0, 500, 800 s/mm 2 ).<br />
L’utilisation du balisage vaginal (gel) et <strong>de</strong> <strong>la</strong> fusion d’image (T2-DWI) est<br />
particulièrement intéressante dans l’évaluation <strong>de</strong> l’atteinte vaginale.<br />
Le compte rendu mentionne les dimensions <strong>de</strong> l’utérus (ai<strong>de</strong> au choix <strong>de</strong> <strong>la</strong> voie<br />
d’abord chirurgicale), <strong>la</strong> topographie et l’extension tumorale selon <strong>la</strong> c<strong>la</strong>ssification<br />
FIGO 2009:<br />
Sta<strong>de</strong> I : tumeur limitée au corps utérin<br />
o IA : Envahissement en profon<strong>de</strong>ur du myomètre inférieur à 50%<br />
o IB : Envahissement en profon<strong>de</strong>ur du myomètre supérieur à 50%<br />
Sta<strong>de</strong> II : tumeur envahissant le stroma cervical sans extension extrautérine<br />
Sta<strong>de</strong> III : extensions locales et/ou régionales<br />
o IIIA : envahissement <strong>de</strong> <strong>la</strong> séreuse et/ou <strong>de</strong>s annexes<br />
o IIIB : envahissement vaginal et/ou paramétrial<br />
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o IIIC1 : atteinte ganglionnaire pelvienne<br />
o IIIC2 : atteinte ganglionnaire lombo-aortique<br />
Sta<strong>de</strong> IV : extension à <strong>la</strong> muqueuse vésicale et/ou intestinale et/ou<br />
métastases à distance<br />
o IVA : extension à <strong>la</strong> muqueuse vésicale et/ou intestinale<br />
o IVB : métastases à distance incluant les métastases intra-abdominales<br />
et/ou les ganglions inguinaux<br />
Pour les ganglions, préciser les rapports vascu<strong>la</strong>ires pour <strong>la</strong> lymphadénectomie.<br />
Préciser enfin l’existence <strong>de</strong> variantes anatomiques utiles au chirurgien.<br />
CANCER DE L’OVAIRE<br />
CHASSANG Madleen, MACARIO Sabrina, Nice<br />
Le bi<strong>la</strong>n d’une masse annexielle se fait par échographie endo-vaginale. Dans 20%<br />
<strong>de</strong>s cas, <strong>la</strong> caractérisation lésionnelle est indéterminée en écho, et il faut proposer <strong>la</strong><br />
réalisation d’une IRM.<br />
Le bi<strong>la</strong>n d’extension du cancer <strong>de</strong> l’ovaire se fait par TDM abdomino-pelvien, qui<br />
permet :<br />
- <strong>de</strong> faire le bi<strong>la</strong>n <strong>de</strong> résécabilité pré opératoire : certaines lésions <strong>de</strong> carcinose<br />
sont non résécables (ligament gastro splénique, ligament gastro colique,<br />
espace <strong>de</strong> Lessen, région périportale, ligament falciforme, lésions sous<br />
capsu<strong>la</strong>ires hépatiques)<br />
- il faut distinguer les lésions capsu<strong>la</strong>ires hépatiques (résécables) <strong>de</strong>s lésions<br />
sous capsu<strong>la</strong>ires hépatiques (non résécables)<br />
Dans les sta<strong>de</strong>s avancés, il faut proposer une chimiothérapie néo adjuvante avant<br />
toute chirurgie.<br />
Le TDM permet <strong>de</strong> rechercher <strong>de</strong>s N+ : ADP lombo-aortiques, inter aortico-caves,<br />
iliaques, obturateurs, inguinaux. Les ADP mésentériques, <strong>de</strong> l’espace infra<br />
médiastinal postérieur et sus diaphragmatiques sont considérés M+.<br />
En cas d’épanchement pleural, il est important <strong>de</strong> <strong>la</strong> quantifier car il a été montré qu’il<br />
s’agit d’un facteur pronostique indépendant.<br />
Certaines équipes réalisent un scanner post opératoire précoce, 3 à 4 semaines<br />
après <strong>la</strong> chirurgie, pour évaluer le résidu tumoral. Le résultat <strong>de</strong> ce scanner est un<br />
facteur pronostique important.<br />
La récidive tumorale est appréciée par TDM, IRM ou par PET-TDM.<br />
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Les urgences liées aux kystes ovariens:<br />
On peut se retrouver face à :<br />
- une image bénigne: le follicule ovarien.<br />
URGENCES GYNECOLOGIQUES<br />
TAUPIN Tatiana, Lyon<br />
Une <strong>de</strong>s causes douloureuses : l'hémorragie intra kystique :<br />
- le kyste ovarien hémorragique.<br />
- le corps jaune kystique hémorragique<br />
Une autre cause: <strong>la</strong> rupture :<br />
- rupture <strong>de</strong> kyste simple.<br />
- rupture <strong>de</strong> kyste endométriosique<br />
- rupture <strong>de</strong> kyste <strong>de</strong>rmoï<strong>de</strong>.<br />
Ou encore, <strong>la</strong> torsion 3 %<br />
On retrouve une masse sous jacente dans 50 % <strong>de</strong>s cas.<br />
On retrouve un gros ovaire, typiquement <strong>de</strong> plus <strong>de</strong> 5cm, avec follicules déjetés en<br />
périphérie.<br />
Les critères à l'imagerie sont : - <strong>de</strong> hautes résistances artérielles<br />
- absence <strong>de</strong> signal veineux.<br />
Mais le doppler n'a pas une gran<strong>de</strong> valeur prédictive négative.<br />
Donc si l'échographie n'est pas univoque, il faut réaliser une IRM.<br />
On note qu'une hémorragie peut survenir après infarcissement ovarien post torsion.<br />
Les causes infectieuses :<br />
- les abcès vulvaires ou <strong>de</strong>s g<strong>la</strong>n<strong>de</strong>s <strong>de</strong> Bartholin. (non développé dans <strong>la</strong><br />
présentation)<br />
- <strong>la</strong> "pelvic inf<strong>la</strong>mmation disease"<br />
Elle provient <strong>de</strong> cervicite ascendante, (ch<strong>la</strong>mydia, gonocoque…)<br />
Mais aussi <strong>de</strong> causes digestives: appendicite, diverticulite…<br />
Les critères à l'imagerie sont une endométrite :<br />
- gaz et liqui<strong>de</strong> dans <strong>la</strong> cavité<br />
- augmentation <strong>de</strong> <strong>la</strong> vascu<strong>la</strong>risation<br />
- augmentation du volume <strong>de</strong>s trompes (plus ou moins hydre pyosalpynx)<br />
La présentation clinique est hautement importante, pour le diagnostic différentiel<br />
d'avec un néop<strong>la</strong>sme.<br />
Le suivi est important également.<br />
- les abcès tubo-ovariens.<br />
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Les saignements aigus :<br />
D'origine inf<strong>la</strong>mmatoire, néop<strong>la</strong>sique ou traumatique.<br />
(non développé dans <strong>la</strong> présentation)<br />
Les fibromes :<br />
La douleur occasionnée est plutôt chronique.<br />
Si elle est aiguë, elle peut être liée à un saignement ou une torsion.<br />
Ainsi qu'à une "hydropic <strong>de</strong>generation": nécrobiose aseptique.<br />
Conclusion:<br />
Toujours se <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r si <strong>la</strong> patiente n'est pas enceinte.<br />
La torsion est le tableau le plus grave.<br />
On utilise les ultrasons en première intention.<br />
L'IRM sert à résoudre les problèmes.<br />
DIAGNOSTICS DIFFERENTIELS :<br />
LES URGENCES NON GYNECOLOGIQUES<br />
TAUPIN Tatiana, Lyon<br />
Il s'agit <strong>de</strong> cystite, colique néphrétique, pyélonéphrite, appendicite, appendagite,<br />
diverticulite…<br />
Appendicite:<br />
Elles ont en commune le "fat peritoneal stranding" soit une <strong>de</strong>nsification <strong>de</strong> <strong>la</strong> graisse<br />
péritonéale.<br />
On retrouve également l'épaississement pariétal digestif <strong>de</strong> l'appendice.<br />
Il faut toujours éliminer une appendicite si aucune autre pathologique "suffisante " n'a<br />
été retrouvée chez une <strong>femme</strong> envoyée pour suspicion <strong>de</strong> pathologie urgente<br />
gynécologique.<br />
Attention, il existe 5 à 11 % <strong>de</strong> faux positifs étiquettes appendicite.<br />
Certains appendices normaux peuvent mesurer plus <strong>de</strong> 6mm.<br />
Il faut donc toujours vérifier - si l'appendice est compressible<br />
- <strong>la</strong> graisse au contact est inf<strong>la</strong>mmée.<br />
Diverticulose :<br />
10 % <strong>de</strong>s moins <strong>de</strong> 40 ans.<br />
dont 20 % auront une diverticulite un jour.<br />
Toujours se méfier d'une collection ab annexielle contenant du gaz : suspecter une<br />
fistule.<br />
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Kystes mésentériques et péritonéaux :<br />
Peuvent se rompre ou saigner, voire s'infecter.<br />
Conclusion:<br />
Il faut choisir l'échographie ou le scanner pour faire <strong>la</strong> part entre les différents<br />
diagnostics différentiels.<br />
Préférer l'échographie. Le scanner est surtout réalisé si l'échographie n'est pas<br />
univoque.<br />
Toujours penser au diagnostic le plus fréquent, en l'occurrence ne jamais oublier<br />
d'éliminer l'appendicite dans une douleur en fosse iliaque droite.<br />
IMAGERIE DES URGENCES CHEZ LA FEMME ENCEINTE<br />
TAUPIN Tatiana, Lyon<br />
Les causes ne sont pas toutes d'origine gynécologique.<br />
Souvent, il n'y a pas <strong>de</strong> pathologie retrouvée.<br />
On retrouve:<br />
- appendicite<br />
- volvulus <strong>de</strong> grêle<br />
- lithiase biliaire avec plus ou moins cholécystite<br />
- hématome retro p<strong>la</strong>centaire<br />
- torsion ovarienne<br />
- colite<br />
- thrombose veineuse<br />
- hydronéphrose<br />
- autres causes rares<br />
L'échographie ai<strong>de</strong> le plus souvent à réaliser le diagnostic.<br />
Lorsqu'elle n'est pas univoque, on réalise une IRM.<br />
Les séquences sont les suivantes:<br />
True FISP 3 p<strong>la</strong>ns<br />
HASTE 3 p<strong>la</strong>ns<br />
3D T1 VIBE avec saturation <strong>de</strong> <strong>la</strong> graisse avec SPIRE<br />
Pas d'injection <strong>de</strong> gadolinium si diagnostic réalisé. Sinon, discuté avec les cliniciens.<br />
Conclusion :<br />
L'IRM est un excellent examen pour son innocuité et sa rentabilité diagnostique pour<br />
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les douleurs pelviennes chez <strong>la</strong> <strong>femme</strong> enceinte, lorsque l'échographie n'est pas<br />
univoque, ou non diagnostique.<br />
ABDOMEN AIGU CHEZ LA FEMME ENCEINTE<br />
CHASSANG Madleen, MACARIO Sabrina, Nice<br />
Les douleurs abdominales aiguës sont fréquentes chez <strong>la</strong> <strong>femme</strong> enceinte. Il existe<br />
un double challenge pour le radiologue : éviter l’irradiation fœtale et appréhen<strong>de</strong>r les<br />
modifications anatomiques maternelles liées à l’utérus gravi<strong>de</strong>.<br />
Les modalités d’imagerie à utiliser sont :<br />
- l’échographie en 1 e intention : examen facile d’accès, non irradiant et<br />
dynamique<br />
- l’IRM est à utiliser en 2 e intention, sachant que l’injection <strong>de</strong> gadolinium est<br />
contre-indiquée, qu’elle doit être évitée au 1 e trimestre <strong>de</strong> grossesse et que<br />
<strong>de</strong>s champs supérieurs à 2.5T sont à éviter (effets inconnus sur le fœtus). Les<br />
séquences pondérées en T2 sont utilisées dans les p<strong>la</strong>ns axial et coronal,<br />
sans ou avec saturation du signal <strong>de</strong> <strong>la</strong> graisse<br />
- <strong>la</strong> TDM est à utiliser en <strong>de</strong>rnier recours, en adaptant au maximum les doses<br />
Appendicite : le taux <strong>de</strong> complication est supérieur chez les <strong>femme</strong>s enceintes,<br />
notamment les perforations, car le diagnostic est souvent fait plus tardivement. Ce<br />
diagnostic tardif est lié au dép<strong>la</strong>cement progressif <strong>de</strong> l’appendice au cours <strong>de</strong> <strong>la</strong><br />
grossesse.<br />
Occlusion du grêle : <strong>la</strong> 2 e cause <strong>de</strong> douleurs abdominales aiguës, en général sur<br />
bri<strong>de</strong>s, survenant plutôt au 3 e trimestre. Le taux <strong>de</strong> mortalité maternelle est élevé (10-<br />
20%)<br />
Colique hépatique/cholécystite : <strong>la</strong> lithogenèse est augmentée au cours <strong>de</strong> <strong>la</strong><br />
grossesse, <strong>la</strong> pathologie biliaire touche 4% <strong>de</strong>s <strong>femme</strong>s enceintes. L’écographie est<br />
en général suffisante.<br />
Colique néphrétique : <strong>la</strong> présentation clinique est c<strong>la</strong>ssique. Par contre, il existe<br />
pendant le grossesse une di<strong>la</strong>tation pyélo-calicielle physiologique, et l’IRM est<br />
souvent nécessaire pour affirmer l’existence d’un calcul.<br />
Pyélonéphrite/ abcès rénal : les infections <strong>urinaire</strong>s hautes sont fréquentes, ne<br />
nécessitant pas forcément d’imagerie sauf en cas <strong>de</strong> complications. L’échographie<br />
peut faire le diagnostic d’abcès rénal et gui<strong>de</strong>r un éventuel drainage percutané.<br />
Symphysite pubienne : fréquent, imagerie inutile<br />
Anomalies d’insertion p<strong>la</strong>centaire : l’IRM permet <strong>de</strong> visualiser le p<strong>la</strong>centa dans son<br />
ensemble, d’apprécier sa position et l’éventuel envahissement du myomètre.<br />
Fibromes : ils sont hormono-sensibles et susceptibles <strong>de</strong> se compliquer pendant <strong>la</strong><br />
grossesse ; l’IRM est très utile.<br />
Tumeurs ovariennes : rares pendant <strong>la</strong> grossesse ; le couple écho-IRM est<br />
indispensable.<br />
Conclusion : les causes <strong>de</strong> douleurs abdominales aiguës sont multiples pendant <strong>la</strong><br />
grossesse. L’échographie est à utiliser en 1 e intention, l’IRM en 2 e intention.<br />
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IMAGERIE IRM DES ABCES PELVIENS<br />
CHASSANG Madleen, MACARIO Sabrina, Nice<br />
Il existe 3 situations où l’on peut rencontrer <strong>de</strong>s abcès pelviens:<br />
- en post opératoire<br />
- dans le cadre d’une pathologie digestive <strong>de</strong> voisinage (ma<strong>la</strong>die <strong>de</strong> Crohn,<br />
appendicite, diverticulite…)<br />
- dans le cadre <strong>de</strong> <strong>la</strong> pathologie inf<strong>la</strong>mmatoire du pelvis (« Pelvic inf<strong>la</strong>mmatory<br />
disease ») : le complexe tubo-ovarien<br />
L’échographie est utile mais présente <strong>de</strong>s limites ; le scanner est irradiant.<br />
L’IRM est non irradiante, non opérateur-dépendant et offre une excellente résolution<br />
en contraste : c’est pourquoi elle semble intéressante dans cette indication.<br />
L’imagerie <strong>de</strong> diffusion, initialement utilisée au niveau cérébral, semble également<br />
utile pour caractériser un abcès pelvien, en montrant un hyper signal diffusion et une<br />
diminution du coefficient apparent <strong>de</strong> diffusion (ADC) en raison <strong>de</strong> <strong>la</strong> viscosité liée<br />
au matériel purulent.<br />
Les signes à rechercher en IRM en faveur d’un abcès pelvien sont : <strong>la</strong> présence<br />
d’une lésion liquidienne en hyper signal T2, hypo signal T1, un hyper signal diffusion<br />
avec diminution <strong>de</strong> l’ADC, une prise <strong>de</strong> contraste périphérique nette avec infiltration<br />
péri lésionnelle +/- rehaussée, <strong>la</strong> présence d’une étiologie (appendicite, fistules<br />
digestives, diverticulite…).<br />
Conclusion : La diffusion avec calcul <strong>de</strong> l’ADC, associée aux séquences<br />
morphologiques c<strong>la</strong>ssiques permet <strong>de</strong> faire le diagnostic d’abcès pelvien.<br />
CONTRIBUTION DU COLOSCANNER DANS L’EVALUATION PRE-OPERATOIRE<br />
DE L’ENDOMETRIOSE PROFONDE COLORECTALE<br />
CHASSANG Madleen, MACARIO Sabrina, Nice<br />
L’endométriose pelvienne profon<strong>de</strong> touché préférentiellement le compartiment<br />
postérieur du pelvis, avec atteinte fréquente du recto sigmoï<strong>de</strong>. Le bi<strong>la</strong>n d’imagerie<br />
comprend l’échographie endovaginale (étu<strong>de</strong> jusqu’à 30 cm <strong>de</strong> <strong>la</strong> marge anale),<br />
l’échographie endorectale (étu<strong>de</strong> limitée au rectum) et l’IRM (cartographie opératoire<br />
assez exhaustive <strong>de</strong> toutes les localisations).<br />
Le traitement curatif <strong>de</strong> l’endométriose sous-péritonéale repose sur <strong>la</strong> chirurgie :<br />
- soit résection agressive <strong>de</strong> segments digestifs : reste aujourd’hui le gold<br />
standard<br />
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- soit excision simple du nodule (« shaving ») ou résection pariétale limitée :<br />
cette nouvelle technique n’est possible que si <strong>la</strong> lumière digestive est<br />
re<strong>la</strong>tivement conservée (impossible dans les sténoses trop serrées)<br />
Objectif <strong>de</strong> l’étu<strong>de</strong> : Valeur du coloscanner pour évaluer le retentissement <strong>de</strong>s<br />
lésions d’endométriose digestive sur <strong>la</strong> lumière colique<br />
Matériels et métho<strong>de</strong>s :<br />
- 11 patientes présentant une endométriose digestive diagnostiquée en écho ou<br />
en IRM<br />
- réalisation d’un coloscanner avec un TDM 64 barrettes avec adaptation <strong>de</strong>s<br />
doses<br />
- fiches <strong>de</strong> lecture remplies par 2 radiologues : taille et volume <strong>de</strong>s nodules<br />
d’endométriose, nombre <strong>de</strong> sténoses, distance <strong>de</strong>s sténoses à <strong>la</strong> marge<br />
anale, longueur <strong>de</strong>s sténoses, <strong>de</strong>gré <strong>de</strong> sténose<br />
Résultats :<br />
- examen <strong>de</strong> bonne qualité dans 91% <strong>de</strong>s cas<br />
- 13 nodules évalués chez 11 patientes<br />
- le recto sigmoï<strong>de</strong> est le segment digestif le plus fréquemment atteint<br />
- 7 nodules sur 13 étaient responsables d’une sténose digestive significative<br />
- il n’y avait pas <strong>de</strong> corré<strong>la</strong>tion entre le volume <strong>de</strong>s nodules et <strong>la</strong> sévérité <strong>de</strong> <strong>la</strong><br />
sténose<br />
Discussion :<br />
- le coloscanner n’a pas <strong>de</strong> rôle dans le diagnostic d’endométriose mais dans<br />
l’évaluation du retentissement digestif<br />
- le coloscanner montre les lésions et évalue les segments digestifs atteints<br />
- il permet d’apprécier <strong>la</strong> sévérité <strong>de</strong> <strong>la</strong> sténose<br />
- <strong>la</strong> distance <strong>de</strong> <strong>la</strong> sténose par rapport à <strong>la</strong> marge anale et <strong>la</strong> longueur <strong>de</strong> <strong>la</strong><br />
sténose sont facilement calculées<br />
- l’aspect du nodule (spiculé ou lisse) est en faveur ou non d’une atteinte<br />
pariétale jusqu’à <strong>la</strong> muqueuse et ai<strong>de</strong> à <strong>la</strong> décision thérapeutique (simple<br />
excision ou résection)<br />
Conclusion : le coloscanner est réalisable dans le bi<strong>la</strong>n pré opératoire <strong>de</strong><br />
l’endométriose digestive et permet <strong>de</strong> préciser les lésions. Cette étu<strong>de</strong> préliminaire<br />
est à compléter par une série plus <strong>la</strong>rge.<br />
IMAGERIE DES ALGIES PELVIENNES DE LA FEMME (SESSION<br />
CLICK)<br />
CHEIKH KHELIFA Hatem, Montpellier<br />
Dr G Restaino (Italie) a introduit cette séance en exposant les différentes situations<br />
cliniques et le <strong>la</strong>rge panel d’étiologies diverses pouvant s’y apparenter dans le cadre<br />
<strong>de</strong>s algies pelviennes <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>femme</strong>. On ne peut, effectivement, se retrouver dans ce<br />
cadre sémiologique qu’en c<strong>la</strong>ssant les différentes catégories <strong>de</strong> présentation<br />
clinique ; et les critères les plus importants pour l’orientation sont le caractère <strong>de</strong> <strong>la</strong><br />
douleur (aiguë vs chronique) et l’âge/statut hormonal <strong>de</strong> <strong>la</strong> patiente.<br />
Ainsi <strong>la</strong> douleur aiguë, qui pourrait impliquer une torsion ovarienne voire un<br />
hématocolpos chez <strong>la</strong> patiente pré pubère, doit absolument faire éliminer une<br />
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grossesse extra-utérine chez les <strong>femme</strong>s en âge <strong>de</strong> procréer. Le syndrome<br />
d’hyperstimu<strong>la</strong>tion ovarienne doit être évoqué dans le cadre <strong>de</strong> <strong>la</strong> FIV. Outre les<br />
étiologies spécifiques à <strong>la</strong> grossesse, l’appendicite reste <strong>la</strong> hantise du mé<strong>de</strong>cin<br />
d’autant plus que <strong>la</strong> variation topographique rend <strong>la</strong> tache difficile. Le post partum<br />
reste un contexte privilégié pour <strong>la</strong> thrombose veineuse ovarienne qui prédomine<br />
nettement à droite. Les causes inf<strong>la</strong>mmatoires tels l’hydrosalpinx, l’abcès tuboovarien<br />
et <strong>la</strong> nécrobiose <strong>de</strong> myome sont à évoquer dans un contexte infectieux qui<br />
ne doit pas faire omettre les pathologies digestives aiguës comme l’appendicite ou <strong>la</strong><br />
diverticulite. Cette <strong>de</strong>rnière peut même être évoquée en première intention si <strong>la</strong><br />
patiente est ménopausée, en effet, ce statut hormonal est rarement le terrain <strong>de</strong><br />
pathologie gynécologique aiguë.<br />
Le caractère chronique <strong>de</strong> <strong>la</strong> douleur rend <strong>la</strong> prise en charge plus délicate et ces<br />
patientes sont étiquetées « difficiles » d’autant plus qu’il concerne 4% <strong>de</strong>s <strong>femme</strong>s<br />
entre 15 et 75 ans. Ainsi le « syndrome » <strong>de</strong>s algies pelviennes chronique peut<br />
impliquer <strong>de</strong>s pathologies chronique aussi bien digestive (colopathie) ou <strong>urinaire</strong><br />
(cystite interstitielle) que gynécologique (endométriose profon<strong>de</strong> ou syndrome <strong>de</strong><br />
congestion pelvienne). L’instabilité du p<strong>la</strong>ncher pelvien est un autre cadre<br />
pathologique fréquent qui viendrait contribuer à <strong>la</strong> difficulté diagnostique.<br />
Dr B Brkljacic (Croatie) a détaillé les différentes modalités d’imagerie appropriées<br />
aux situations cliniques précé<strong>de</strong>mment exposées. Ainsi l’échographie est confirmée<br />
comme l’examen <strong>de</strong> référence et <strong>de</strong> débrouil<strong>la</strong>ge en première intention. Sa valeur<br />
prédictive négative est estimée à 92%. Elle doit être réalisée en situation optimale<br />
par voie sus pubienne (vessie pleine) puis par voie endovaginale (vessie vi<strong>de</strong>) en<br />
associant le mo<strong>de</strong> doppler <strong>de</strong> façon systématique tant pour l’étu<strong>de</strong> <strong>de</strong>s ovaires<br />
(torsion, caractérisation lésionnelle) que pour l’utérus (lésions endométriale ou<br />
myométriale). L’é<strong>la</strong>stographie peut être d’un apport diagnostique intéressant pour<br />
caractériser les lésions du col utérin ou dans <strong>la</strong> différentiation entre un polype et un<br />
myome pédiculé. En <strong>de</strong>hors <strong>de</strong> <strong>la</strong> pathologie aiguë, <strong>la</strong> mise en évi<strong>de</strong>nce <strong>de</strong><br />
formations veineuses tortueuses <strong>de</strong> plus <strong>de</strong> 6mm à flux lent peut faire évoquer le<br />
syndrome <strong>de</strong> congestion pelvienne.<br />
L’IRM peut être utile dans l’urgence si on est dans le cas d’un patiente très jeune ou<br />
enceinte et que l’échographie n’est pas contributive, on effectue alors un protocole<br />
court. Elle reste par ailleurs l’examen <strong>de</strong> choix pour <strong>la</strong> caractérisation <strong>de</strong> lésions<br />
échographique non univoques.<br />
Le protocole habituel durant 30mn doit comprendre une séquence T2 dans les 3<br />
p<strong>la</strong>ns une séquence T1 sans et avec saturation <strong>de</strong> <strong>la</strong> graisse (caractérisation<br />
sang/graisse). L’injection <strong>de</strong> gadolinium est réservée à certaines situation comme les<br />
masses annexielles, les lésions <strong>de</strong> l’endomètre ou du col, le bi<strong>la</strong>n post opératoire <strong>de</strong>s<br />
utérus polymyomateux et le bi<strong>la</strong>n <strong>de</strong> l’endométriose.<br />
Dr A.G Rockall a clos <strong>la</strong> séance avec une série <strong>de</strong> cas cliniques interactifs traitant<br />
<strong>de</strong>s pièges c<strong>la</strong>ssiques en imagerie pelvienne et dont on espère disposer très bientôt<br />
sur le site <strong>de</strong> l’ECR.<br />
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DIAGNOSTIC RADIOLOGIQUE ET GROSSESSE<br />
MELOUANE Rachid, Paris<br />
Doses et risques pour l’embryon du diagnostic radiologique maternel<br />
Objectifs :<br />
- Comment agir en cas d’acci<strong>de</strong>nt d’exposition acci<strong>de</strong>ntelle au rayon X<br />
- Comment estimer <strong>la</strong> dose d’irradiation en cas d’exposition radiologique.<br />
- Connaitre les risques pour l’embryon en cas examen radiologique.<br />
Toutefois un examen radiologique est nécessaire l’estimation <strong>de</strong> <strong>la</strong> dose-fœtus<br />
délivré est une étape obligatoire pour avoir une idée sur le risque pour le futur né.<br />
Une estimation exacte <strong>de</strong> <strong>la</strong> dose délivrée est obligatoire après chaque exposition au<br />
rayon X et plusieurs métho<strong>de</strong>s ont été développées.<br />
Quand l’utérus n’est pas exposé directement au rayon X, <strong>la</strong> dose délivre est<br />
négligeable en général moins <strong>de</strong> 1 mGy.<br />
Un examen directe sur l’abdomen ou le pelvis délivre une dose plus importante, par<br />
exemple un scanner abdomino-pelvien (scanner multi détecteurs) délivre une dose<br />
entre 13 et 31 mGy pour les premières semaines d’aménorrhée.<br />
Une dose moins <strong>de</strong> 100mGy n’est pas une raison pour une interruption <strong>de</strong> <strong>la</strong><br />
grossesse.<br />
Le risque en général est re<strong>la</strong>tif à <strong>la</strong> dose délivré et ce risque est négligeable en cas<br />
d’un seul examen radiologique<br />
Il est important que <strong>la</strong> dose délivré soit <strong>la</strong> plus basse possible, toute fois un examen<br />
radiologique est nécessaire.<br />
<strong>Imagerie</strong> radiologique et grossesse : justification et optimisation <strong>de</strong> l’exposition<br />
Objectifs :<br />
- Se familiarise avec les différentes indications d’examen radiologique<br />
durant <strong>la</strong> grossesse<br />
- Comment optimiser les protocoles en cas d’examen au rayon x chez une<br />
<strong>femme</strong> enceinte<br />
- Rôle <strong>de</strong> radiologue en cas d’examen chez une <strong>femme</strong> enceinte<br />
Comme en <strong>de</strong>hors <strong>de</strong> <strong>la</strong> grossesse <strong>la</strong> justification et l’optimisation d’exposition aux<br />
rayons X sont <strong>de</strong>ux choses à prendre en considération.<br />
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Durant <strong>la</strong> grossesse le risque ajouté pour le fœtus rend <strong>la</strong> justification d’examen plus<br />
rigoureuse, notamment en cas d’exposition utérine directe.¸<br />
En pratique ; éliminer toujours une grossesse chez une <strong>femme</strong> en âge <strong>de</strong> procuration<br />
avant tous examen radiologique (rayon X)<br />
La prochaine étape dépend <strong>de</strong> type d’examen et <strong>de</strong> l’urgence diagnostic et consiste<br />
à essayer <strong>de</strong> trouver d’autre alternative diagnostique.<br />
Le risque est toujours dépendant <strong>de</strong> l’irradiation directe <strong>de</strong> l’utérus ou non.<br />
En résumer ; il faut toujours discuter <strong>la</strong> justification <strong>de</strong> l’examen en fonction <strong>de</strong> l’âge<br />
gestationnel, et essayer <strong>de</strong> trouver autre alternative diagnostic<br />
Commencer par un examen Doppler <strong>de</strong>s membres inférieurs en cas <strong>de</strong><br />
suspicion d’embolie pulmonaire.<br />
Voire dans <strong>la</strong> tète <strong>la</strong> possibilité <strong>de</strong> réaliser une IRM pour suspicion<br />
d’appendicite aigue.<br />
N’oublier pas toujours d’informer <strong>la</strong> patiente <strong>de</strong>s modalités <strong>de</strong> l’examen,<br />
du risque, et d’avoir un consentement préa<strong>la</strong>ble.<br />
Grossesse et IRM : risques pour l’enfant à naître<br />
Objectifs :<br />
- Comprendre les risques pour le fœtus en IRM, selon les statistiques, et <strong>la</strong><br />
variation <strong>de</strong> temps <strong>de</strong> magnétisation<br />
- Pour considérer l’exposition à <strong>la</strong> nuisance d’IRM durant l’examen<br />
- Comprendre comment minimiser l’exposition a <strong>la</strong> nuisance pour le fœtus<br />
durant un examen IRM<br />
L’IRM utilise 3 composantes principales pour produire l’image radiologique ;<br />
Composante magnétique statique.<br />
Une on<strong>de</strong> <strong>de</strong> radiofréquence<br />
Variation <strong>de</strong> temps <strong>de</strong> radiofréquence<br />
Et ces composante sont variées en fonction <strong>de</strong> type d’IRM ; 0,5, 1,5 ou / tes<strong>la</strong>.<br />
Donc l’exposition du fœtus dépend <strong>de</strong> <strong>la</strong> séquence utilisée et <strong>la</strong> région scannée<br />
Les circonstances d’exposition fœtale en IRM doivent être toujours discutées tenant<br />
compte <strong>de</strong>s situations suivantes :<br />
La patiente doit être au courant <strong>de</strong> sa grossesse.<br />
La nécessité <strong>de</strong> l’examen pour le diagnostic.<br />
Essayer toujours <strong>de</strong> minimiser l’exposition en IRM.<br />
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