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Vocabulaire Le végétal dans l'espace public - Lille Métropole

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<strong>Vocabulaire</strong><br />

<strong>Le</strong> <strong>végétal</strong> <strong>dans</strong> l’espace <strong>public</strong><br />

<strong>Le</strong>s cahiers de l'atelier des espaces <strong>public</strong>s de <strong>Lille</strong> <strong>Métropole</strong>


2<br />

Sommaire<br />

Avant-propos . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3<br />

Introduction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3<br />

<strong>Le</strong>s spécificités de la métropole . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4<br />

Une stratégie <strong>végétal</strong>e . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6<br />

Une palette <strong>végétal</strong>e territoriale . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6<br />

Des cohérences à l’échelle<br />

des infrastructures métropolitaines . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10<br />

<strong>Le</strong>s pratiques et les outils . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12<br />

<strong>Le</strong>s arbres . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12<br />

• Principes d’implantation<br />

• <strong>Le</strong> choix des végétaux<br />

• Principes de mise en œuvre<br />

<strong>Le</strong>s autres formes <strong>végétal</strong>es . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 21<br />

• Pelouses, prairies, bosquets et massifs<br />

• Noues, fossés et surfaces inondables<br />

• <strong>Le</strong>s façades <strong>végétal</strong>isées<br />

Gestion et entretien . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 27


Introduction<br />

Avant-propos<br />

Constitué à la demande de <strong>Lille</strong> <strong>Métropole</strong> Communauté Urbaine et animé par<br />

l’Agence de développement et d’urbanisme de <strong>Lille</strong> <strong>Métropole</strong>, l’Atelier des espaces<br />

<strong>public</strong>s regroupe des techniciens issus de collectivités maîtres d’ouvrages et des<br />

maîtres d’œuvres. Il a pour objectif de contribuer à l’amélioration de la qualité des<br />

espaces <strong>public</strong>s métropolitains. Après la Charte des espaces <strong>public</strong>s qui définit de<br />

grandes orientations d’aménagement, l’atelier a développé plus précisément le<br />

thème <strong>végétal</strong>.<br />

En effet, le <strong>végétal</strong> constitue bien souvent une composante importante de l’espace<br />

<strong>public</strong>, qui contribue fortement à la qualité de son aménagement, et nécessite d’être<br />

pris en compte dès l’amont du projet et de sa conception.<br />

Tout en s’appuyant sur les compétences communales <strong>dans</strong> ce domaine, une vision<br />

globale métropolitaine et des principes communs de mise en œuvre des plantations<br />

sont nécessaires pour répondre à l’ambition de qualité des espaces <strong>public</strong>s.<br />

<strong>Lille</strong>, Boulevard Carnot :<br />

nouvelle plantation de tilleuls<br />

avec haie de hêtres<br />

<strong>Lille</strong> :<br />

Rue de la Bourse<br />

3


4<br />

Avant-propos<br />

Dans cette perspective, il faut promouvoir la valeur des ambiances <strong>végétal</strong>es <strong>dans</strong><br />

la métropole par la diversité et la complémentarité des plantations : arbres d’alignements<br />

<strong>dans</strong> les rues, mails et terre-pleins plantés <strong>dans</strong> les boulevards, arbres isolés<br />

remarquables <strong>dans</strong> les espaces plus singuliers, noues et fossés en eau <strong>dans</strong> les<br />

surfaces <strong>végétal</strong>es...<br />

Cette ambition s’appuie également sur la qualité des végétaux employés et sur la<br />

rigueur des travaux de plantations : choix d’arbres sains et déjà bien développés,<br />

modes de plantations anticipant l’épanouissement des végétaux, qualité des<br />

entretiens… toutes choses qui demandent des savoir-faire et des investissements<br />

réels.<br />

<strong>Le</strong> présent "Cahier" indique donc des éléments de stratégie <strong>végétal</strong>e à mettre en<br />

place à l’échelle de la métropole et des différents territoires qui la composent, et<br />

décline des politiques et outils d’aide à la mise en œuvre des plantations <strong>dans</strong> les<br />

espaces <strong>public</strong>s.<br />

Marcq en Baroeul, boulevard Clémenceau :<br />

mail de platanes


<strong>Le</strong>s spécificités de la métropole<br />

Avant-propos<br />

Depuis l’ère de la ville industrielle du XIXe siècle, les espaces <strong>public</strong>s de la métropole<br />

lilloise sont peu plantés. L’urbanisation a été rapide ; la ville qui en est issue est dense<br />

et extrêmement minérale. Hormis les boulevards, la plupart des espaces anciens n’ont<br />

pas reçu de plantations, ni été dimensionnés pour cela.<br />

A l’échelle de l’agglomération, les situations sont très contrastées. A côté de l’image<br />

d’une ville industrielle encore présente, les quartiers récents symbolisés par Villeneuve<br />

d’Ascq ou les villages périurbains, sont caractérisés par une végétation beaucoup plus<br />

importante.<br />

Sans systématiser et banaliser l’élément <strong>végétal</strong> sur l’ensemble du territoire lillois, il<br />

s’agit donc de tenir compte des spécificités des formes urbaines de la métropole par la<br />

promotion de formes complémentaires et contrastées.<br />

Par ailleurs, la demande sociale très forte et les nouveaux usages militent pour une<br />

plus grande présence du <strong>végétal</strong> <strong>dans</strong> les espaces <strong>public</strong>s. <strong>Le</strong>s réponses possibles<br />

sont très variées, des arbres d’alignement et structures <strong>végétal</strong>es urbaines aux prairies<br />

ou bosquets, plus évocateurs de nature.<br />

Villeneuve d’Ascq :<br />

les berges du lac des Espagnols<br />

5


6<br />

Une stratégie <strong>végétal</strong>e<br />

Une palette <strong>végétal</strong>e territoriale<br />

La métropole lilloise n’est pas un ensemble homogène ; elle s’inscrit <strong>dans</strong> des<br />

paysages naturels contrastés :<br />

• les plaines vallonnées du Ferrain, des Weppes et de la Pévèle ;<br />

• les vallées de la Marque, de la Deûle et de la Lys ;<br />

• les plateaux calcaires du Mélantois.<br />

En général, les espaces <strong>public</strong>s urbains sont isolés de leur contexte naturel et<br />

géographique par l’urbanisation, les grosses infrastructures et les terrassements<br />

qu’elles ont générés.<br />

Pourtant, ces espaces <strong>public</strong>s ont fréquemment gardé un lien fort avec leur sol<br />

d’origine ; les nappes phréatiques sont souvent affleurantes, les terres <strong>végétal</strong>es<br />

viennent de sites voisins et les végétaux gardent naturellement une adéquation avec<br />

le sol qui les nourrit : sols imperméables, calcaires ou sableux...<br />

Il y a alors une certaine évidence à mettre en correspondance des palettes<br />

<strong>végétal</strong>es avec les territoires naturels de la métropole, au-delà des découpages<br />

communaux et sans homogénéité métropolitaine artificielle.<br />

Villeneuve d’Ascq, la vallée de la Marque : bosquets de saules et de frênes, prairie inondable


<strong>Le</strong>s pays Lillois<br />

Une stratégie <strong>végétal</strong>e<br />

Carte extraite de l’Etude de Paysage, Environnement et Espace Naturel Métropolitain du P.O.S. au P.L.U., LMCU<br />

7


8<br />

Une stratégie <strong>végétal</strong>e<br />

<strong>Le</strong>s territoires naturels de la métropole sont les suivants :<br />

La plaine du Ferrain, un territoire majoritairement urbanisé s’étendant sur la partie<br />

Nord et Est de la métropole. A l’Ouest, le Ferrain est relativement vallonné, humidifié<br />

par la Lys et la Deûle. Son substrat est composé essentiellement d’argile et de<br />

sable. Au Sud, au niveau de la Marque, les espaces sont plus ouverts. Prairies et<br />

cultures dominent. Ainsi les bourgs du Ferrain conservent leur morphologie rurale<br />

résultant d’une activité agricole et artisanale encore significative. <strong>Le</strong> frêne est<br />

fréquent <strong>dans</strong> tous les milieux. <strong>Le</strong>s saules blancs, les aulnes glutineux et les différents<br />

peupliers s’installent <strong>dans</strong> les terrains les plus mouillés. <strong>Le</strong> chêne pédonculé,<br />

le tilleul sont privilégiés <strong>dans</strong> les parties urbanisées.<br />

<strong>Le</strong>s plaines des Weppes, paysage souple et agricole au substrat de sables et de<br />

limons. C’est un territoire ponctué de nombreux bois et bosquets, très légèrement<br />

bosselé, propice aux vues panoramiques. De nombreux villages se sont donc<br />

implantés sur le haut des talus. <strong>Le</strong>s villages sont construits <strong>dans</strong> les terrains<br />

humides. Frênes, aulnes, peupliers y trouvent leur place.<br />

<strong>Le</strong>s plaines de la Pévèle, territoires légèrement bosselés, avec un point culminant<br />

à 100 mètres à Mons-en-Pévèle. <strong>Le</strong> sol est argileux et souvent mêlé de sable. Ce<br />

paysage est marqué par d’importantes peupleraies et bois qui structurent l’horizon,<br />

donnant par alternance un effet de cloisonnement puis d’ouverture. Sur les<br />

hauteurs, on trouve le chêne pédonculé, le hêtre et le charme.<br />

La vallée de la Marque : la Marque, tour à tour simple fossé, égout exutoire de<br />

l’industrie, rivière rurale puis petit canal, se fait discrète entre les vallonnements<br />

argileux de la Pévèle, puis imposante <strong>dans</strong> les secteurs de marais. L’humidité<br />

marque le paysage par des peupleraies, prairies et des terres inondables.<br />

L’urbanisation demeure à distance et les situations sont très contrastées entre<br />

zones basses et humides, d’une part, et sols plus secs sur les hauteurs.


Une stratégie <strong>végétal</strong>e<br />

La vallée de la Deûle, rurale de Deulémont à Wambrechies, urbaine de<br />

Wambrechies à Haubourdin (incluant <strong>Lille</strong>) et suburbaine d’Haubourdin à la plaine<br />

de <strong>Le</strong>ns. <strong>Le</strong> long de la rivière, <strong>dans</strong> les parties urbanisées, on trouve essentiellement<br />

des installations industrielles.<br />

La vallée de la Lys, rurale entre Armentières et Comines, très urbanisée ensuite<br />

jusqu’à la frontière à Halluin. <strong>Le</strong>s végétaux naturels <strong>dans</strong> les terrains inondables<br />

sont les différents peupliers, le saule et le bouleau noir.<br />

<strong>Le</strong> plateau du Mélantois, paysage de vastes parcelles ouvertes. La production de<br />

céréales a façonné le territoire : peu d’arbres et des villages groupés. <strong>Le</strong> calcaire<br />

n’est pas loin et les essences calcicoles sont privilégiées : charmes, frênes, érables,<br />

marronniers, tilleuls…<br />

<strong>Le</strong>s sols et les qualités spécifiques des territoires <strong>dans</strong> lesquels s’inscrivent les<br />

projets d’aménagement orienteront donc les choix des végétaux. Il ne s’agit pas de<br />

définir des listes fermées de plantations pour les nouveaux projets <strong>dans</strong> chacun des<br />

territoires naturels, mais de se rapprocher des palettes <strong>végétal</strong>es indigènes pour<br />

générer des correspondances, des continuités ou des contrastes.<br />

<strong>Le</strong>s routes plantées du Mélantois Wasquehal, la vallée de la Marque<br />

9


10<br />

Une stratégie <strong>végétal</strong>e<br />

Des cohérences à l’échelle<br />

des infrastructures métropolitaines<br />

A l’échelle de la métropole, les grands axes de circulation et les voies d’eau constituent<br />

des ensembles cohérents qui dépassent les limites administratives des<br />

communes : ce sont principalement les anciennes routes nationales rayonnant<br />

depuis <strong>Lille</strong> (vers Arras, Douai, Tournai, Ypres...), les grands boulevards, les canaux<br />

et rivières canalisées.<br />

<strong>Le</strong>s plantations forment une composante majeure de ces grandes infrastructures.<br />

Ces plantations créent souvent une homogénéité sur des tronçons entiers en<br />

s’imposant à la variété des sites traversés.<br />

Cette cohérence à l’échelle communautaire mérite d’être préservée. Elle peut aussi<br />

être appliquée à de nouveaux réseaux à grande échelle comme celui des bus à haut<br />

niveau de service.<br />

Roubaix, avenue des Nations Unies :<br />

mail de marronniers<br />

Wasquehal :<br />

canal de Roubaix


<strong>Le</strong>s infrastructures métropolitaines<br />

Une stratégie <strong>végétal</strong>e<br />

11


12<br />

<strong>Le</strong>s pratiques et les outils<br />

Ce chapitre présente différentes “manières de faire” et des outils pour la mise en<br />

œuvre des plantations.<br />

Afin d’assurer une cohérence et une qualité homogène des plantations, il est important<br />

que ces préconisations puissent être appliquées à l’ensemble du territoire métropolitain,<br />

quelles que soient les maîtrises d’ouvrages concernées (Communes,<br />

Communauté urbaine, Conseil général, maîtres d’ouvrage privés…).<br />

<strong>Le</strong>s arbres<br />

Afin de réduire le déficit existant d’arbres <strong>dans</strong> les espaces <strong>public</strong>s et le réseau viaire<br />

métropolitains, les plantations d’arbres seront systématiquement privilégiées.<br />

Cet objectif pourra cependant être revu à la baisse pour les lieux de valeur patrimoniale<br />

présentant des spécificités qui ne permettent pas une présence <strong>végétal</strong>e forte.<br />

Dans ces cas particuliers, la question devra être débattue en amont dès le programme<br />

du projet d’aménagement.<br />

Cette ambition devra également être adaptée aux nombreuses contraintes (gabarits,<br />

réseaux, flux...) qui limitent la présence de plantations.<br />

<strong>Le</strong>s principes énoncés ci-dessous répondent aux scénarios les plus fréquents d’organisation<br />

des espaces <strong>public</strong>s. Ces principes ne peuvent cependant prendre en compte<br />

la totalité des situations d’aménagement et de contraintes : ils ne sont donc pas limitatifs<br />

et peuvent le cas échéant, être adaptés en respectant l’esprit de la prescription.<br />

Principes d’implantation<br />

<strong>Le</strong>s plantations devront s’inscrire <strong>dans</strong> les espaces <strong>public</strong>s sans en gêner le fonctionnement<br />

ou sans nuire à la qualité des bâtiments. Ces principes concernent à la fois :<br />

• les arbres d’alignements ;<br />

• les mails ;<br />

• les arbres isolés.


<strong>Le</strong>s pratiques et les outils<br />

Implantation d’arbres de grande taille Implantation d’arbres de taille moyenne<br />

Schéma des contraintes d’implantation d’arbres sur le trottoir<br />

13


14<br />

<strong>Le</strong>s pratiques et les outils<br />

<strong>Le</strong>s arbres seront implantés de préférence à une distance minimale de :<br />

• 1,00 m par rapport aux bordures de chaussée ou de stationnement ;<br />

• 2,00 m par rapport aux limites séparatives des propriétés voisines ;<br />

• 3,00 m par rapport aux mobiliers d’éclairage et feux de signalisation ;<br />

• 4,00 m par rapport aux façades et parkings souterrains.<br />

La limite du houppier devra se situer à au moins 2,00 m des façades riveraines.<br />

L’implantation des arbres devra permettre le maintien permanent d’une circulation<br />

piétonne d’une largeur minimum de 1,50 m, hors grille d’arbre ou trou de plantation.<br />

En conséquence, selon l’essence des sujets et la nature des alignements, les plantations<br />

sur trottoirs nécessiteront une largeur de trottoir supérieure à 3,00 m ou à 5,00 m.<br />

Recommandations concernant la plantation des voies<br />

• Voies inférieures à 12,00 m de largeur :<br />

Elles pourront être plantées exceptionnellement, sur un seul côté ou en axe central, si<br />

certaines conditions sont réunies (voies courtes, voies piétonnes, présence de retraits<br />

d’alignements, etc.).<br />

• Voies de 12,00 m à 16,00 m de largeur :<br />

Ces voies pourront être plantées sur un axe central, ou sur un seul côté si le site est<br />

lui-même dissymétrique ou justifie cette dissymétrie (mise en valeur d’un seul front bâti,<br />

par exemple). On pourra exceptionnellement procéder par plantation de chaque côté<br />

de la voie de façon discontinue et alternée, sous réserve de respecter diverses conditions<br />

: grande longueur de voie, front bâti bas pour des arbres à petit développement.<br />

• Voies de 18,00 m à 30,00 m de largeur :<br />

<strong>Le</strong>s trottoirs seront plantés symétriquement, une plantation sur un seul côté pouvant<br />

être admise pour souligner une dissymétrie de la voie. <strong>Le</strong>s plantations d’alignements<br />

doubles sur chacun des trottoirs ou sur terre-plein central pourront être réalisées.<br />

<strong>Le</strong>s entre-axes pourront varier <strong>dans</strong> une fourchette de 5,00 à 20,00 m en fonction de<br />

la taille adulte des arbres. En cas de stationnement en banquette "Lincoln", on privilégiera<br />

les distances entre-axes d’environ 8,00 m (1 place entre 2 arbres) ou 15,00 m<br />

(2 places entre 2 arbres).


<strong>Le</strong> choix des végétaux<br />

Choix des essences<br />

<strong>Le</strong>s pratiques et les outils<br />

Moins de 12,00 m Au delà de 12,00 m<br />

Ce choix devra répondre à une exigence locale : le parti du projet d’aménagement, tout<br />

en s’inscrivant <strong>dans</strong> une perspective plus globale : le respect d’une cohérence territoriale.<br />

Il n’existe donc pas de liste de végétaux "acceptables", mais le souci, à travers le choix<br />

des plantations, d’assurer une relation entre projet et territoire.<br />

Tout en diversifiant les espèces à l’échelle de l’agglomération, on cherchera à privilégier<br />

une essence dominante sur chaque site ou axe important.<br />

Dans le choix des essences, il faudra être attentif à :<br />

• utiliser des végétaux dont la taille adulte convient aux dimensions du site ;<br />

• adapter l’essence à la pollution urbaine ;<br />

• écarter les espèces allergisantes ou qui portent un risque de toxicité et celles dont les<br />

fruits sont dangereux (toxiques, projectiles ou risques de chutes) ;<br />

• éviter les espèces à racines traçantes.<br />

15


16<br />

<strong>Le</strong>s pratiques et les outils<br />

Tailles et sections recommandées<br />

<strong>Le</strong>s sections intermédiaires (20/25 à 35/40), à la fois résistantes aux agressions et<br />

dont la reprise est relativement facile, seront privilégiées.<br />

Exceptionnellement, le choix de gros sujets (diamètre 50/60, hauteur 10 m...) qui<br />

caractérisent immédiatement certains espaces nobles sera possible.<br />

<strong>Le</strong>s plantations de petites tailles, incapables de résister aux agressions urbaines,<br />

seront réservées aux espaces naturels.<br />

Morphologie des arbres<br />

La couronne devra être importante et dense sans être opaque. Elle devra être<br />

normalement fléchée : une flèche mène l’arbre <strong>dans</strong> la direction verticale <strong>dans</strong> l’alignement<br />

du tronc. Elle pourra parfois ne pas être fléchée, <strong>dans</strong> le cas de végétaux<br />

à petit développement. Elle pourra <strong>dans</strong> certains cas être retaillée au moment de la<br />

plantation pour faciliter la bonne reprise du <strong>végétal</strong>.<br />

<strong>Le</strong> tronc devra avoir une hauteur minimale de 2,50 m, pouvant aller jusqu’à 3,00 m,<br />

afin de permettre une circulation aisée des personnes et des véhicules. <strong>Le</strong> tronc devra<br />

être parfaitement droit (variations <strong>dans</strong> l’axe inférieures à 2cm) ; il ne devra pas<br />

présenter de blessures et ne pas être écorcé.<br />

<strong>Le</strong>s racines : le système racinaire devra être dense, résultant de 3, 4 ou 5 transplantations<br />

(la dernière devant dater de moins de 5 ans). <strong>Le</strong>s racines sectionnées auront<br />

des sections inférieures à 2 cm. L’arbre devra être fourni en motte grillagée.<br />

Principes de mise en œuvre<br />

Afin de satisfaire aux conditions de vie élémentaires de l’arbre et de permettre son bon<br />

développement les premières années, le fascicule 35 du CCTG "Aménagements<br />

paysagers" édité par le SETRA sera pris en référence pour les descriptions des<br />

travaux de plantations.


Motte grillagée<br />

d’un arbre 25/30<br />

Système racinaire<br />

insuffisant<br />

<strong>Le</strong>s pratiques et les outils<br />

Flèche droite, <strong>dans</strong> l’axe du tronc.<br />

Système racinaire dense<br />

à vérifier en pépinière<br />

Ramifications régulièrement disposées autour du<br />

tronc (preuve de transplantations régulières).<br />

Tronc, hauteur minimale 2,50 m.<br />

Basse branches inaccessibles.<br />

Tronc droit,<br />

variations par rapport à l’axe inférieures à 2 cm.<br />

Sans aucune lésion.<br />

Préférer les sujets bien développés 20/25 minimum<br />

(18/20 pour les sujets à croissance lente).<br />

Collet visible et sain.<br />

Racines homogènes, ramifiées, chevelu abondant.<br />

Transplantations nombreuses (3/4/5).<br />

Dernière transplantation datant de moins de 5 ans.<br />

17


18<br />

<strong>Le</strong>s pratiques et les outils<br />

En complément, certains points particuliers sont détaillés ci-dessous :<br />

<strong>Le</strong> substrat<br />

<strong>Le</strong> volume de la fosse de plantation sera au minimum de :<br />

• 4,00 à 6,00 m3 pour les arbres à petit développement ;<br />

• 9,00 à 12,00 m3 pour les arbres à grand développement.<br />

La largeur minimale de la fosse sera en principe de 2,00 m. Elle sera toujours ouverte<br />

en fond pour l’accès aux nappes phréatiques.<br />

La terre <strong>végétal</strong>e sera toujours de grande qualité. Elle répondra aux normes<br />

(CCTG 35) concernant les qualités physiques de la terre et comportera les éléments<br />

organiques nécessaires au bon développement des végétaux.<br />

Un drain pourra être utilisé <strong>dans</strong> les terrains extrêmes pour assainir des sols trop<br />

mouillés ou pour arroser des sols risquant de sécher rapidement. Un bouchon sera<br />

alors toujours installé en extrémité de drain.<br />

Dalles de répartition, mélange terre/pierre<br />

<strong>Le</strong> volume de terre <strong>végétal</strong>e nécessaire exige des fosses de dimension supérieure au<br />

trou final. En fonction de l’organisation des espaces, deux systèmes seront privilégiés<br />

pour permettre la reconstitution des surfaces minérales :<br />

• le mélange terre/pierre ;<br />

• les dalles de répartition en béton ferraillé.<br />

Tuteurs, haubans et ancrage au sol<br />

Trois systèmes de stabilisation sont utilisables en fonction de la disponibilité des<br />

espaces :<br />

• L’ancrage au sol est le système le moins encombrant et il est totalement invisible :<br />

des sangles entourent la motte et la fixent au sol en place. Système plus coûteux, il<br />

sera privilégié pour les gros sujets et <strong>dans</strong> les projets les plus nobles.<br />

• <strong>Le</strong> tuteurage traditionnel répond aux situations plus classiques. En espace urbain, le<br />

tuteur permettra d’étayer un tronc peu marquant. Bien que 2 tuteurs puissent être<br />

suffisants, il sera préférable de mettre 3 ou 4 tuteurs par arbre pour le protéger des<br />

chocs et agressions.


<strong>Lille</strong>, place des Buisses<br />

Dalle de répartition sous les surfaces d’asphalte<br />

au delà de la grille d’arbre<br />

Système<br />

de tuteurage<br />

Collier de serrage en coco<br />

<strong>Le</strong>s pratiques et les outils<br />

Dalle de répartition<br />

en béton ferraillé<br />

Cuvette<br />

d’arrosage<br />

Terre<br />

<strong>végétal</strong>e<br />

Terre<br />

<strong>végétal</strong>e<br />

Exemple de principe de mise en oeuvre<br />

Schéma de dalle de répartition<br />

Ancrage<br />

de l’arbre par des<br />

sangles réglables<br />

19


20<br />

<strong>Le</strong>s pratiques et les outils<br />

• <strong>Le</strong>s colliers de serrage devront être en matière souple, à la fois résistants et supportant<br />

le développement rapide du tronc. (la fibre de coco par exemple, résistante les<br />

premières années et s’arrachant naturellement plus tard).<br />

• <strong>Le</strong> haubanage sera privilégié <strong>dans</strong> les massifs et surfaces <strong>végétal</strong>es. C’est le<br />

système le plus efficace, mais largement plus encombrant.<br />

Principes de protection<br />

L’arbre en ville subit des agressions constantes et il faut être vigilant sur la protection des<br />

jeunes plantations : piétinement du sol qui se compacte et asphyxie le sujet, chocs des<br />

voitures sur les troncs, lacérations de l’écorce, arrachage des branches… Une protection<br />

du pied et du tronc sera donc nécessaire, au moins durant les premières années.<br />

Parmi les différents types de protection possibles, devront être privilégiés :<br />

• un mobilier de protection coordonné et commun par grands ensembles territoriaux ;<br />

• la protection provisoire des troncs (en bambou, natte...) ;<br />

• l’installation de corsets et de grilles d’arbres <strong>dans</strong> les secteurs fortement sollicités. On<br />

préfèrera les grilles de petite dimension <strong>dans</strong> les espaces exigus et de plus grande<br />

taille (2,00 m) <strong>dans</strong> les espaces plus vastes ;<br />

• la protection des réseaux qui se trouveront à proximité, par des films anti-racines.<br />

Roubaix, grille d’arbre Roubaix, protection du tronc en bambou


<strong>Le</strong>s autres formes <strong>végétal</strong>es<br />

Pelouses, prairies, bosquets et massifs<br />

<strong>Le</strong>s pratiques et les outils<br />

La présence <strong>végétal</strong>e <strong>dans</strong> l’espace <strong>public</strong> ne se résume pas aux seuls arbres.<br />

D’autres formes <strong>végétal</strong>es pourront être utilisées :<br />

• pelouses ou prairies,<br />

• bosquets d’arbres ou d’arbustes,<br />

• massifs fleuris.<br />

Elles apporteront d’autres ambiances, d’autres échelles, favoriseront d’autres<br />

usages. Elles offriront une palette <strong>végétal</strong>e complémentaire plus sensible, et à<br />

l’échelle du piéton (couleurs, feuillages, ou odeurs).<br />

Comme pour les arbres, ces éléments végétaux devront s’inscrire <strong>dans</strong> un<br />

ensemble plus vaste et répondre à des critères de cohérence et de continuité des<br />

espaces plantés à l’intérieur de chaque territoire, en correspondance avec les caractéristiques<br />

naturelles des grands territoires métropolitains.<br />

<strong>Lille</strong>, quai du Wault : pelouse et cépées Roubaix, Grand Place : mail de platanes sur pelouse<br />

21


22<br />

<strong>Le</strong>s pratiques et les outils<br />

Formes et implantations<br />

<strong>Le</strong> choix des formes et de l’implantation des végétaux ne pénalisera pas la pratique<br />

de l’espace <strong>public</strong>. Ainsi, on cherchera à toujours maintenir une circulation confortable<br />

pour les piétons (et les PMR) et les plantations seront réalisées <strong>dans</strong> un souci<br />

de ménager des transparences visuelles. <strong>Le</strong>s emprises <strong>végétal</strong>es seront dimensionnées<br />

généreusement afin de permettre un bon développement des végétaux.<br />

Principes de mise en oeuvre<br />

<strong>Le</strong>s végétaux résistants, "généreux" et à croissance rapide devront être privilégiés.<br />

Pour assurer une réelle présence <strong>végétal</strong>e, sur les mêmes emprises, on pourra<br />

travailler sur plusieurs étages associés (couvre-sols, arbustes vivaces bas, arbustes<br />

hauts, cépées…). En accord avec les services gestionnaires, des surfaces pourront<br />

être réservées au fleurissement annuel, le projet de fleurissement pouvant <strong>dans</strong> ce<br />

cas être proposé par le concepteur. La protection des plantations sera assurée par<br />

des bordures en ressaut, des lisses ou des clôtures. La terre <strong>végétal</strong>e devra être de<br />

grande qualité : riche en matière organique, légère et drainante.<br />

Noues, fossés et surfaces inondables<br />

En fonction de la dimension des espaces et afin d’optimiser la gestion naturelle des<br />

eaux pluviales, les noues, fossés, surfaces d’infiltration et de tamponnement<br />

des eaux pluviales seront favorisés et participeront à l’organisation des nouveaux<br />

espaces <strong>public</strong>s. Dépassant leur vocation première d’ouvrages techniques, ces<br />

dispositifs constitueront des surfaces vivantes, supports de faune et de flore spécifiques,<br />

et qui contribueront à la qualité d’usage et à l’esthétique des espaces <strong>public</strong>s.<br />

Formes et implantations<br />

Dimensionnés en fonction de calculs hydrauliques, les surfaces d’infiltration et les<br />

volumes de stockage devront répondre aux différentes normes de sécurité (risbermes<br />

plantées de faible profondeur, quais avec garde corps...).


Principes de mise en œuvre<br />

<strong>Le</strong>s pratiques et les outils<br />

La récupération des hydrocarbures ne sera recherchée que <strong>dans</strong> les cas de circulation<br />

et de pollution importante. En situation résidentielle, les surfaces d’infiltration<br />

pourront absorber les hydrocarbures résiduels. Ce point sera systématiquement<br />

vérifié <strong>dans</strong> les éléments de programme. Dans les zones réceptionnant les eaux de<br />

voiries, on utilisera des plantes hydrophiles et "dépolluantes". Ces espaces participeront<br />

activement à la biodiversité et seront conçus de façon à faciliter les continuités<br />

des corridors biologiques.<br />

Marcq en Baroeul : Noue collectrice des eaux de voirie <strong>dans</strong> un espace vert central<br />

Noue collectrice en bordure de voie Stationnement semi-perméable adossé à une noue<br />

23


24<br />

<strong>Le</strong>s pratiques et les outils<br />

<strong>Le</strong>s façades <strong>végétal</strong>isées<br />

C’est un élément <strong>végétal</strong> particulièrement intéressant <strong>dans</strong> les zones densément<br />

urbanisées. Si, <strong>dans</strong> la plupart des cas, ces plantations relèvent de l’initiative privée,<br />

la collectivité peut les favoriser par le conseil et l’aide à la mise en œuvre auprès des<br />

habitants.<br />

Formes et implantations<br />

<strong>Le</strong> choix des essences sera fait en fonction des façades et des modes de gestion : à<br />

crampons (vigne vierge), à racines (lierre), à vrilles (glycine) ou à aider (rosier).<br />

Différents modes d’accroche sur les façades seront possibles : grimpantes sur câbles<br />

décollés des façades existantes, treilles et pergolas. Dans les projets neufs, les murs<br />

<strong>végétal</strong>isés pourront être intégrés <strong>dans</strong> le projet de construction.<br />

<strong>Lille</strong>, lierre Roubaix, glycine


Principes de mise en œuvre<br />

Lors de la mise en œuvre de façades <strong>végétal</strong>isées,<br />

les éléments suivants devront être<br />

pris en compte :<br />

- réalisation de fosses de terre <strong>végétal</strong>e sous<br />

le trottoir ;<br />

- mise en place de films anti-racines pour la<br />

protection des réseaux ;<br />

- pose de corsets de protection et de câbles<br />

sur façades, en accord avec les riverains ;<br />

- engagement sur l’entretien (par la collectivité<br />

ou par le riverain).<br />

Gestion et entretien<br />

<strong>Le</strong>s pratiques et les outils<br />

Corset métallique<br />

Fosse de plantation<br />

Corset<br />

Confrontées à de multiples agressions, les plantations sont fragiles, en particulier les<br />

premières années. De plus elles demandent souvent un entretien délicat, réalisé par<br />

des professionnels attentifs.<br />

<strong>Le</strong>s premiers entretiens seront toujours réalisés par l’entreprise de plantation pour<br />

assurer l’aboutissement du projet et les bonnes garanties de reprise. Dans une<br />

seconde phase, les services des villes ou mieux encore, des jardiniers municipaux<br />

attitrés à certains espaces prendront en charge le suivi des plantations.<br />

La définition de l’entretien des plantations et de la gestion des surfaces fait partie intégrante<br />

du travail de conception. Aussi, une notice d’entretien devra être fournie par le<br />

concepteur pour préparer avec le gestionnaire de la ville, l’évolution et le devenir des<br />

plantations (coûts d’exploitation, tailles, modes de fauche, compléments avec<br />

annuelles et bulbes...).<br />

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26<br />

<strong>Le</strong>s pratiques et les outils<br />

Cette notice d’entretien, partie intégrante d’une mission classique de maîtrise<br />

d’œuvre, pourra être complétée par des vacations de suivi <strong>végétal</strong> du concepteur<br />

auprès du gestionnaire, ce complément de mission de maîtrise d’oeuvre étant pris en<br />

compte dès l’engagement du contrat de maîtrise d’oeuvre.<br />

<strong>Le</strong>s principes de gestion différenciée des espaces pourront être privilégiés à la fois<br />

<strong>dans</strong> une perspective d’économie de moyens et pour permettre une plus grande<br />

biodiversité :<br />

- en cherchant à faire varier les modes d’entretien et les fréquences d’intervention sur<br />

les espaces plantés ;<br />

- en limitant (ou même en interdisant) les désherbants et produits chimiques polluants.<br />

<strong>Lille</strong>, parc Matisse : prairie fauchée


Directeurs de la <strong>public</strong>ation :<br />

Nathan STARKMAN, Bernard GUILLEMINOT<br />

Ont participé aux travaux de l'Atelier des Espaces Publics :<br />

Li<strong>Lille</strong> <strong>Métropole</strong> Communauté urbaine : Florence DELEVAL, Claude DHONDT, Pierre LEBRUN,<br />

Olivier LECOCQ, Philippe LEMAIRE, Jean-Michel MAILLET, Emma MARLIANGEAS,<br />

Audrey MASQUELIN-CHRISTIAENS, Jacques RAMAEN, Jean-Louis SEHIER • Agence de<br />

développement et d'urbanisme de <strong>Lille</strong> <strong>Métropole</strong> : Eric GAGNAIRE, Catherine MARTOS •<br />

Ville de <strong>Lille</strong> : Richard LEMEITER, Marc PANIEN • Ville de Tourcoing : Murielle DROUOT •<br />

François ANDRIEUX, architecte • Agence Empreinte : Sylvain FLIPO, paysagiste.<br />

Illustrations :<br />

<strong>Lille</strong> <strong>Métropole</strong> Communauté urbaine • Agence de développement et d'urbanisme de <strong>Lille</strong> <strong>Métropole</strong><br />

Agence Empreinte • Ville de <strong>Lille</strong><br />

Maquette et mise en page :<br />

Agence de développement et d'urbanisme de <strong>Lille</strong> <strong>Métropole</strong> : Véronique ROQUET<br />

Impression :<br />

Achevé d'imprimer sur les presses de LMCU, 2 ème trimestre 2007


Agence de développement et d’urbanisme de <strong>Lille</strong> <strong>Métropole</strong><br />

299, boulevard de <strong>Le</strong>eds - Espace International - 59777 EURALILLE<br />

Tél. : 03 20 63 33 50 - Fax : 03 20 63 73 99<br />

<strong>Lille</strong> <strong>Métropole</strong> Communauté urbaine<br />

1 rue du Ballon - 59034 LILLE Cédex<br />

Tél. : 03 20 21 22 23

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