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12<br />

INTERNATIONALE<br />

BAN KI-MOON ET PRODI INSISTENT SUR LA NECESSITE D’UN DIALOGUE POLITIQUE<br />

L’ONU valide une intervention<br />

militaire au Mali<br />

Alors que <strong>le</strong> Conseil<br />

de sécurité a validé<br />

<strong>le</strong> déploiement d’une<br />

force internationa<strong>le</strong><br />

au Mali, <strong>le</strong> secrétaire<br />

général des Nations<br />

unies, Ban Ki-moon,<br />

a réaffirmé, à l’instar<br />

de son envoyé<br />

spécial pour <strong>le</strong><br />

Sahel, la nécessité<br />

d’un dialogue politique<br />

pour rég<strong>le</strong>r<br />

cette crise, avant<br />

une éventuel<strong>le</strong><br />

guerre.<br />

Le Conseil de sécurité des<br />

Nations unies a adopté,<br />

à l’unanimité, une résolution<br />

autorisant «pour une période<br />

initia<strong>le</strong> d’un an», <strong>le</strong> déploiement<br />

de la Mission internationa<strong>le</strong><br />

de soutien au Mali sous<br />

conduite africaine (MISMA) qui<br />

sera chargée, notamment, d’aider<br />

<strong>le</strong>s autorités maliennes à reprendre<br />

<strong>le</strong>s zones du nord du<br />

pays contrôlées par des groupes<br />

armés terroristes et extrémistes.<br />

L’organe de décision de l’ONU<br />

autorise une force d’intervention<br />

africaine à prendre «toutes <strong>le</strong>s<br />

mesures nécessaires», en conformité<br />

avec <strong>le</strong>s lois internationa<strong>le</strong>s,<br />

afin de prendre <strong>le</strong> contrô<strong>le</strong><br />

du Nord malien.<br />

Cette force aidera <strong>le</strong>s forces gou-<br />

E n<br />

vernementa<strong>le</strong>s maliennes à «reprendre<br />

<strong>le</strong>s zones du nord du territoire<br />

malien actuel<strong>le</strong>ment sous<br />

<strong>le</strong> contrô<strong>le</strong> de groupes armés<br />

terroristes et extrémistes», ajoute<br />

la résolution qui ne précise pas<br />

<strong>le</strong>s modalités de financement de<br />

cette force.<br />

L’intervention militaire au Mali<br />

semb<strong>le</strong> être l’ultime recours<br />

pour <strong>le</strong>quel l’ONU optera afin de<br />

libérer <strong>le</strong> nord du pays, occupé<br />

par des groupes armés depuis <strong>le</strong><br />

mois de mars dernier. «Il faut<br />

mener de façon sérieuse un dialogue<br />

et des négociations, même<br />

si on prépare avec attention des<br />

options militaires», a affirmé<br />

Ban Ki-moon au cours d’une<br />

conférence de presse en cette fin<br />

de semaine. Le secrétaire général<br />

de l’ONU a indiqué que la<br />

nomination du nouveau Premier<br />

ministre du Mali, Diango Sissoko,<br />

était «une occasion de donner<br />

un nouvel élan au processus<br />

politique» dans <strong>le</strong> pays.<br />

A ce propos, il a insisté «en premier<br />

lieu» sur la nécessité de<br />

«restaurer l’ordre constitutionnel»,<br />

tout en se disant «préoccupé<br />

par l’ingérence persistante<br />

des militaires dans la politique».<br />

Sa sortie médiatique intervient<br />

après <strong>le</strong>s déclarations quelques<br />

jours auparavant, de responsab<strong>le</strong>s<br />

de l’Union africaine (UA)<br />

et des pays d’Afrique de l’Ouest,<br />

dans <strong>le</strong>squel<strong>le</strong>s ils ont réitéré<br />

<strong>le</strong>ur appel à l’envoi d’une force<br />

africaine au Mali pour éradiquer<br />

<strong>le</strong>s groupes armés qui contrô<strong>le</strong>nt<br />

<strong>le</strong> nord du pays.<br />

Pour rappel, Bamako et la Com-<br />

munauté économique des Etats<br />

d’Afrique de l’Ouest (Cedeao)<br />

avaient soumis à l’ONU des<br />

plans pour une force internationa<strong>le</strong><br />

de 3 300 hommes et demandent<br />

au Conseil de sécurité d’autoriser<br />

rapidement son déploiement.<br />

Le secrétaire général des Nations<br />

unies emboîte <strong>le</strong> pas à l’envoyé<br />

spécial du secrétaire général<br />

de l’ONU pour <strong>le</strong> Sahel, Romano<br />

Prodi, qui avait souligné la<br />

nécessité de poursuivre <strong>le</strong>s négociations<br />

pour résoudre la crise au<br />

Mali, en parallè<strong>le</strong> à une action<br />

militaire dans <strong>le</strong> nord du pays<br />

contrôlé par des groupes armés.<br />

«La préparation de l’action (militaire)<br />

doit être crédib<strong>le</strong>. Une<br />

fois que l’action militaire est<br />

crédib<strong>le</strong>, il faut avancer avec des<br />

négociations parallè<strong>le</strong>s», a affirmé<br />

M. Prodi à l’issue d’un entretien<br />

à Niamey avec <strong>le</strong> président<br />

nigérien Mahamadou Issoufou.<br />

L’émissaire onusien, cité par<br />

l’agence AFP, a ajouté qu’«aucune<br />

solution pacifique ne sera<br />

possib<strong>le</strong> sans une préparation<br />

militaire crédib<strong>le</strong>», en soulignant<br />

toutefois qu’«il faut être<br />

très sérieux, bien préparer l’action<br />

parce que c’est nécessaire<br />

d’harmoniser, de coordonner <strong>le</strong>s<br />

forces des différents pays».<br />

Ainsi, plusieurs pays et organisations<br />

dont l’Algérie et l’ONU,<br />

mettent en garde contre <strong>le</strong>s<br />

conséquences graves que pourrait<br />

avoir l’intervention militaire<br />

AUTODETERMINATION DU PEUPLE SAHRAOUI<br />

Adoption d’une nouvel<strong>le</strong> résolution<br />

Saisie par la quatrième<br />

Commission chargée<br />

de la question de<br />

décolonisation,<br />

l’Assemblée généra<strong>le</strong><br />

de l’ONU a adopté cette<br />

semaine une résolution<br />

sur la question sahraouie<br />

dans laquel<strong>le</strong><br />

el<strong>le</strong> appuie <strong>le</strong> processus<br />

de négociation «en<br />

vue de parvenir à une<br />

solution qui permette<br />

l’autodétermination<br />

du peup<strong>le</strong> du Sahara<br />

occidental», tout en<br />

louant <strong>le</strong>s efforts<br />

déployés par<br />

Christopher Ross.<br />

effet, dans <strong>le</strong> cadre de la<br />

situation des 16 territoires<br />

non autonomes encore inscrits<br />

sur la liste de décolonisation de<br />

l’ONU, l’Assemblée généra<strong>le</strong> a<br />

entériné la résolution relative au<br />

Sahara occidental dont el<strong>le</strong> avait<br />

été saisie par la 4e Commission<br />

chargée de la question de décolonisation<br />

sous <strong>le</strong> point de<br />

l’ordre du jour relatif à «l’application<br />

de la Déclaration sur<br />

l’octroi de l’indépendance aux<br />

pays et aux peup<strong>le</strong>s coloniaux».<br />

Selon <strong>le</strong>s termes de la résolution<br />

relative à la question du Sahara<br />

occidental, adoptée sans vote par<br />

<strong>le</strong>s délégations des Etats<br />

membres, «l’Assemblée généra<strong>le</strong><br />

appuie <strong>le</strong> processus de négociation<br />

en vue de parvenir à une<br />

solution politique juste, durab<strong>le</strong><br />

et mutuel<strong>le</strong>ment acceptab<strong>le</strong> qui<br />

permette l’autodétermination du<br />

peup<strong>le</strong> du Sahara occidental, et<br />

loue <strong>le</strong>s efforts déployés, à cet<br />

égard, par <strong>le</strong> secrétaire général<br />

de l’ONU et son envoyé personnel<br />

Christopher Ross», souligne<br />

<strong>le</strong> texte. La résolution précise<br />

que «l’Assemblée généra<strong>le</strong> a<br />

examiné de manière approfondie<br />

la question du Sahara occidental<br />

et réaffirme <strong>le</strong> droit inaliénab<strong>le</strong><br />

de tous <strong>le</strong>s peup<strong>le</strong>s à l’autodétermination<br />

et à l’indépendance,<br />

conformément aux principes<br />

énoncés dans la Charte des Nations<br />

unies et dans sa résolution<br />

1514 de décembre 1960, qui<br />

contient la Déclaration sur l’octroi<br />

de l’indépendance aux pays<br />

et aux peup<strong>le</strong>s coloniaux».<br />

Par ail<strong>le</strong>urs, l’Assemblée généra<strong>le</strong><br />

a invité toutes <strong>le</strong>s parties et<br />

<strong>le</strong>s pays de la région à coopérer<br />

p<strong>le</strong>inement avec <strong>le</strong> secrétaire général<br />

et son envoyé personnel,<br />

tout en réaffirmant «la responsabilité<br />

de l’ONU à l’égard du<br />

peup<strong>le</strong> du Sahara occidental».<br />

El<strong>le</strong> a ainsi salué <strong>le</strong>s efforts déployés<br />

par <strong>le</strong> secrétaire général<br />

et son envoyé personnel pour<br />

«trouver à ce différend une solution<br />

politique qui soit mutuel<strong>le</strong>ment<br />

acceptab<strong>le</strong> et assure l’autodétermination<br />

du peup<strong>le</strong> du<br />

Sahara occidental». La résolution<br />

s’est félicitée de ce que <strong>le</strong>s<br />

parties «se soient engagées à<br />

continuer de faire preuve de volonté<br />

politique et de travail<strong>le</strong>r<br />

dans une atmosphère propice au<br />

dialogue afin d’entrer, de bonne<br />

foi et sans conditions préalab<strong>le</strong>s,<br />

dans une phase de négociation<br />

plus intensive».<br />

L’Assemblée généra<strong>le</strong> de l’ONU<br />

a éga<strong>le</strong>ment prié <strong>le</strong> Comité spé-<br />

cial chargé d’étudier la situation<br />

en ce qui concerne l’application<br />

de la Déclaration sur l’octroi de<br />

l’indépendance aux pays et aux<br />

peup<strong>le</strong>s coloniaux, de continuer<br />

à suivre la situation au Sahara<br />

occidental et de lui présenter un<br />

rapport sur la question à sa 68 e<br />

session qui s’ouvrira en septembre<br />

2013.<br />

En outre, el<strong>le</strong> a invité <strong>le</strong> secrétaire<br />

général à lui présenter, à cette<br />

même session, un rapport sur<br />

l’application de cette nouvel<strong>le</strong><br />

résolution.<br />

Il est à rappe<strong>le</strong>r que lors de la<br />

présentation de son compte rendu<br />

au Conseil de sécurité, en novembre<br />

dernier, suite à sa tournée<br />

effectuée dans <strong>le</strong>s pays de la<br />

région et en Europe, M. Christopher<br />

Ross avait signalé que la situation<br />

au Sahara occidental restait<br />

«très préoccupante». Il avait<br />

alors annoncé qu’il allait entreprendre<br />

de larges consultations à<br />

l’échel<strong>le</strong> internationa<strong>le</strong> et régiona<strong>le</strong>,<br />

à travers des «navettes diplomatiques»,<br />

en émettant l’espoir<br />

qu’une tel<strong>le</strong> démarche soit<br />

susceptib<strong>le</strong> de «jeter <strong>le</strong>s bases<br />

pour une reprise efficace des réunions»<br />

entre <strong>le</strong> Front Polisario<br />

et <strong>le</strong> Maroc.<br />

R. B.<br />

<strong>Alger</strong> <strong>Hebdo</strong> n° 359 - Semaine du 22 au 28 décembre 2012<br />

dans ce pays, privilégiant «une<br />

solution négociée» au conflit<br />

malien. Les Nations unies se<br />

sont prononcées en faveur d’une<br />

«approche globa<strong>le</strong>» pour rég<strong>le</strong>r<br />

la crise dans ce pays du Sahel<br />

dont <strong>le</strong> Nord est occupé par des<br />

groupes armés depuis <strong>le</strong> printemps<br />

dernier. Romano Prodi<br />

avait déjà appelé à «redoub<strong>le</strong>r<br />

d’efforts pour que <strong>le</strong>s objectifs<br />

fixés soient atteints de manière<br />

pacifique» compte tenu des<br />

«conséquences néfastes de toute<br />

action militaire».<br />

Le secrétaire général de l’ONU,<br />

Ban Ki-moon, avait récemment<br />

mis en garde, dans un rapport<br />

soumis au Conseil de sécurité,<br />

contre <strong>le</strong>s dangers d’une intervention<br />

militaire dans <strong>le</strong> nord du<br />

Mali, affirmant que cela risque<br />

d’«aggraver la situation humanitaire<br />

fragi<strong>le</strong> et conduire à des<br />

violations des droits de l’homme».<br />

Récemment, <strong>le</strong> secrétaire d’Etat<br />

américain adjoint aux affaires<br />

africaines, Johnnie Carson, avait<br />

estimé que <strong>le</strong>s plans de la Cedeao<br />

«ne répondent pas à plusieurs<br />

question essentiel<strong>le</strong>s»,<br />

dont <strong>le</strong>s «capacités des forces<br />

maliennes et internationa<strong>le</strong>s de<br />

réaliser <strong>le</strong>s objectifs de la mission»<br />

et son financement, estimé<br />

à au moins 200 millions d’euros.<br />

Rafik Badri<br />

ETATS-UNIS<br />

La pauvreté<br />

augmente<br />

Selon une enquête publiée jeudi<br />

dernier, <strong>le</strong> nombre de sans-abri et<br />

de personnes faisant appel aux<br />

soupes populaires a augmenté en<br />

2012 aux Etats-Unis. Le nombre<br />

de sans-abri demandant de l'aide a<br />

augmenté de 7% depuis 2011, révè<strong>le</strong><br />

l’étude qui ajoute que, parallè<strong>le</strong>ment,<br />

environ 19% des personnes<br />

réclamant de l'aide pour<br />

manger ne l'ont pas obtenue. La<br />

hausse la plus importante des sansabri<br />

a plus particulièrement touché<br />

<strong>le</strong>s famil<strong>le</strong>s, selon l'étude.<br />

Par ail<strong>le</strong>urs, 17% des personnes<br />

ayant fait la demande d'un hébergement<br />

ont dû être renvoyées à la<br />

rue, faute de place. Parmi <strong>le</strong>s gens<br />

demandant de l'aide pour manger,<br />

37% avaient un emploi et 9%<br />

n'avaient pas de toit. Parmi <strong>le</strong>s famil<strong>le</strong>s,<br />

la pénurie de logements à<br />

prix abordab<strong>le</strong> était la cause première<br />

du fait de se retrouver à la<br />

rue, devant la pauvreté, <strong>le</strong> chômage<br />

ou encore la vio<strong>le</strong>nce domestique.<br />

Les mêmes raisons valaient pour<br />

<strong>le</strong>s individus seuls, pour qui<br />

jouaient aussi la maladie menta<strong>le</strong><br />

et <strong>le</strong>s problèmes de dépendance.<br />

L'étude montre que 30% des sansabri<br />

ont de graves troub<strong>le</strong>s mentaux,<br />

18% ont un handicap physique,<br />

16% sont victimes de vio<strong>le</strong>nces<br />

domestiques, mais aussi que<br />

17% ont un emploi.

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