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THÉÂTRE 140 SAISON 2013–2014

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Tango<br />

Des chansons interprétées<br />

par un duo sublime<br />

d’Argentines, Sandra<br />

Guida et Alejandra<br />

Radano – les Hermanas,<br />

ce sont elles. Deux<br />

fausses jumelles aux<br />

jambes puissantes et<br />

aux bouches dévorantes,<br />

leurres carnivores, statues<br />

vivantes dont les serretête<br />

sont des mains noires<br />

aux ongles vernis de<br />

rouge.Blondes, blafardes<br />

de maquillage, agressives<br />

et vêtues de capes<br />

blanches, de combinaisons<br />

rouges, de robes sombres<br />

de crépon à dominante<br />

orange ou bleue, ce sont<br />

des sœurs à la sensualité<br />

fouettarde, comme le<br />

théâtre d’Arias en impose<br />

tant. Elles chantent<br />

comme elles jouent et<br />

comme elles font rire,<br />

violemment.<br />

Libération<br />

_<br />

Quelles voix ! Quelle<br />

présence scénique ! Des<br />

vedettes de music-hall<br />

comme on n’en voit plus<br />

beaucoup.<br />

Pariscope<br />

HERmANAS<br />

AlFREdO ARIAS (buENOS AIRES / PARIS)<br />

SANdRA guIdA / AlEJANdRA RAdANO<br />

Arias, le metteur en scène argentin de toutes<br />

les distances, depuis l’Histoire du théâtre, Peines<br />

de cœur d’une chatte anglaise, Luxe et Comédie<br />

policière au Trocadéro.<br />

Alfredo Arias créa Luxe au Palace, rue<br />

Montmartre, une espèce d’hommage à l’envers<br />

des Folies Bergères et son corps de ballet aux<br />

seins étoilés. Les stars d’un jour descendaient<br />

en fanfare le grand escalier. Le regard acidulé<br />

d’un demi siècle sur le précédent. Et puis à<br />

la surprise générale, il assuma le temps d’un<br />

spectacle la direction artistique de ces mêmes<br />

Folies Bergères tant l’obsédait le surréalisme kitch<br />

de cette tradition de la revue. Un peu comme<br />

Philippe Decouflé le fait au Crazy Horse. L’ère<br />

du strass et des tableaux vivants. C’était les nuits<br />

tango de Buenos Aires et celles des chanteurs<br />

et danseurs argentins, de ce caf’conc magique<br />

qui va de Carlos Gardel à la môme Piaf,<br />

Mistinguett et Joséphine Baker.<br />

Arias a déniché pour ce faire deux chanteuses<br />

inouïes. Arpentant la scène de leurs grandes<br />

guibolles, mais quelle classe, quelles voix !<br />

On se croirait à l’Olympia des grands jours.<br />

Et le tango l’emporte de justesse sur le répertoire<br />

parisien.<br />

Alfredo Arias est également au rendez-vous,<br />

nous donnant le borsalino sur l’oreille, une sorte<br />

de mini-conférence illustrée sur ce music-hall<br />

dont il a l’instinct et la science. Une présence<br />

amusée à la Woody Allen.<br />

Jo Dekmine<br />

Conception et mise en scène : Alfredo Arias Texte : Alfredo Arias et René De Ceccatty Avec : Sandra<br />

Guida, Alejandra Radano & Alfredo Arias Chorégraphie : Gustavo Wons Maître de chant : Ana Carfi<br />

_<br />

www.alfredo-arias.com<br />

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