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Le comte de Monte-Cristo

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LK COMTE DE MOh fE-CRISTO. 265<br />

joyeux; il (^tait évi<strong>de</strong>nt encore, comme l'avait dit le <strong>comte</strong>,<br />

que celte exécution n'était rien autre chose, pour tout la<br />

peuple, que le commencement du carnaval.<br />

Tout à coap ce brait cessa comme par enchantement,<br />

la porte <strong>de</strong> l'église venait <strong>de</strong> s'ouvrir.<br />

Une confrérie <strong>de</strong> pénitents, dont chaque membre était<br />

vêtu d'un sac gris percé aux yeux seulement, et tenait<br />

uu cierge allumé à la main, parut d'abord ; on tête mar-<br />

•hait le chef <strong>de</strong> la confrérie.<br />

Derrière les pénitents venait un homme <strong>de</strong> haute taille.<br />

Cet homme était nu, à l'exception d'un caleçon <strong>de</strong> toile<br />

au côté gauche duquel était attaché un grand couteau<br />

caché dans sa gaine ; il portait sur l'épaule droite une<br />

lour<strong>de</strong> masse <strong>de</strong> fer. Cet homme, c'était le bourreau.<br />

Il avait en outre <strong>de</strong>s sandales attachées au bas <strong>de</strong> la<br />

jambe par <strong>de</strong>s cor<strong>de</strong>s.<br />

Derrière le bourreau marchaient , dans l'ordre où ils<br />

<strong>de</strong>vaient être exécutés, d'abord Peppino et ensuite x\n-<br />

drea.<br />

Chacun était accompagné <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux prêtres.<br />

Ni l'un ni l'autre n'avait les yeux bandés.<br />

Peppino marchait d'un pas assez ferme; sans doute il<br />

ivsit eu avis <strong>de</strong> ce qui se préparait pour lui.<br />

Andréa était soutenu sous chaque bras par un prêtre.<br />

Tous <strong>de</strong>ux haisniont <strong>de</strong> temps eu temps le criicliis que<br />

;..ar présentait le confesseur.<br />

Franz sentit, rien qu'à cette vue, les jambes qui lui<br />

: lanquaient; i! regarda Albert. Il était pâle comme sa<br />

'<br />

hemise. et pai un mouvement machinal il Jeta loin (îe<br />

:i son cigare, quoiqu'il ne l'eût fumé qu'à moitié.<br />

<strong>Le</strong> <strong>comte</strong> seul paraissait impassible. 11 y avait môme<br />

; lus, une lét^ère teinte rouge semblait vouloir percer l-s<br />

ùâieur livi<strong>de</strong> <strong>de</strong> ses joues.

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