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bob morane le gorille blanc

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— Vous vous en repentirez, compléta Bob de la même voix<br />

calme.<br />

D’Orfraix éclata de rire.<br />

— Vous n’êtes pas en position de poser vos conditions. Je<br />

vous <strong>le</strong> répète, vous êtes trois, et nous sommes plus de trente. Je<br />

pourrais vous abattre sans que vous ayez même la possibilité de<br />

vous défendre.<br />

En prononçant ces derniers mots, d’Orfraix avait porté la<br />

main à l’automatique pendu à sa ceinture. Il n’eut pas <strong>le</strong> temps<br />

de dégainer. Morane avait fait un rapide mouvement, pour se<br />

retrouver revolver au poing, comme si l’arme lui était sautée<br />

toute seu<strong>le</strong> dans la main.<br />

Voyant <strong>le</strong> revolver braqué dans sa direction, d’Orfraix<br />

s’immobilisa. L’inquiétude se lisait maintenant sur son visage,<br />

car il eût suffi à Bob de presser la détente pour <strong>le</strong> rayer du<br />

monde des vivants.<br />

— Vous n’êtes pas assez rapide, monsieur d’Orfraix, fit<br />

Morane. Il ne suffit pas de menacer <strong>le</strong>s gens, il faut encore se<br />

sentir capab<strong>le</strong> de mettre ses menaces à exécution.<br />

Devant <strong>le</strong> calme de son antagoniste, d’Orfraix dut deviner<br />

que ce dernier n’était pas homme à perdre son sang-froid et à se<br />

mettre à tirer à tort et à travers. Aussi ne tarda-t-il pas à<br />

reprendre son assurance.<br />

— Je ne comprends pas où vous vou<strong>le</strong>z en venir,<br />

commandant Morane. En supposant même que vous réussissiez<br />

à m’abattre, mes compagnons vous tueraient à <strong>le</strong>ur tour. Nous<br />

sommes trop nombreux, et vous n’avez pas la moindre chance<br />

de vous en tirer.<br />

— Vous croyez cela, fit Bob avec un sourire narquois, tout en<br />

rengainant son revolver. Vous me connaissez mal, monsieur<br />

d’Orfraix. Par contre, je connais bien, moi, <strong>le</strong>s gens de votre<br />

sorte. Vous êtes un lâche, monsieur d’Orfraix.<br />

À cette insulte, portée devant ses hommes, Gaétan d’Orfraix<br />

poussa un cri de rage. Sans doute pour démentir cette<br />

accusation de lâcheté, il se précipita sur son compatriote. C’était<br />

tout ce que Morane attendait. Comme d’Orfraix <strong>le</strong> frappait du<br />

poing, il arrêta <strong>le</strong> coup du tranchant de la main gauche. En<br />

même temps, sa droite saisissait la manche de l’adversaire à<br />

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