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Hadj El Anka et Hadj Guerouabi, les maîtres incontestés du chaâbi.
Zoheir (Alger), Allel Houria (Ténès),
Maâmar Belhacene (Mostaganem)
et Sayah Sid Ahmed (Aïn Defla).
Puis le cheikh Kamel Bourdib
(Alger) assurera la seconde partie
de la qaâda, offrant pour l’occasion
à l’assistance un florilège de textes
puisés dans le très riche répertoire
du poète Lakhdar Benkhelouf.
Tout au long de ce rendez-vous
musical, d’autres finalistes se
succéderont sur la scène de
l’auditorium Fadila-Dziria pour
animer les premières parties
des soirées, les secondes étant
assurées par des chanteurs
professionnels, à l’image de
Abdelghani Khiar, Nacer Mokdad,
Sid Ali Lekkam, Didine Karoum
(Alger), Abdelkader Bendjelloul,
Houari Bouferma (Mostaganem),
Achouri Mokhtar (Béjaia)…
La cérémonie de remise des prix
aux lauréats aura lieu le vendredi
10 août et permettra à ces artistes
amateurs d’envisager une véritable
carrière artistique à travers
l’enregistrement d’albums.
De la musique, mais des
conférences, hommages
aussi
Outre les soirées artistiques, cette
septième édition, à l’instar des
précédentes, sera aussi l’occasion
idoine pour amorcer un débat
académique autour de la chanson
chaâbi. Une à deux conférences
quotidiennes seront organisées
durant tous les après-midi à l’INSM
afin de permettre aux chercheurs,
mélomanes et autres passionnés
du genre d’enrichir et d’approfondir
leurs connaissances musicales. A ce
titre, plusieurs conférenciers seront
invités à mener les débats, à l’image
de Yacine Saâda, Nacereddine
Baghdadi, le Professeur
Hemaïdia, Mohamed Touzout,
Abdelkrim Amimour, Abdelkader
Bendamèche, etc.
Pour rappel, la première édition
du Festival culturel national de la
chanson chaâbi a été organisée en
octobre 2006, suite à une initiative
de la ministre de la Culture, M me
Sidi Lakhdar Benkhelouf
pilier du melhoun
Khalida Toumi. Près de 40 candidats
avaient participé à la phase finale
(520 candidats aux éliminatoires).
Plusieurs hommages ont été
rendus aux grands noms du
chaâbi à l’occasion des éditions
précédentes, en reconnaissance de
leur contribution à la promotion
et la pérennité de cette partie de
notre identité culturelle. Parmi
ces personnalités figurent El Hadj
M’hamed El Anka, Mohamed El
Badji, El Hachemi Guerrouabi,
Maâzouz Bouadjadj, Boudjemâa
El Ankis, H’sissen, Amar El Achab,
Ahmed Guessoum, Abdelmalek
Imensouren, Abdallah Guettaf…
Si précédemment deux à trois
hommages étaient rendus à
chaque édition, cette année, le
Festival sera dédié exclusivement
au barde du Dahra, Sidi Lakhdar
Benkhelouf, maître incontesté et
incontestable du melhoum du
XVI e siècle afin de faire revivre
sa mémoire et son œuvre
remarquables.
La coïncidence de ce Festival avec
le Ramadhan donnera encore plus
d’authenticité aux expressions de
ce genre familier des soirées du
jeûne rituel comme de la saison
estivale.
Brillant panégyriste du Prophète et l'un des rares
auteurs qui se soient spécialisés dans le madih, Sidi
Lakhdar Benkhlouf est né vers la fin du XV e siècle, à
Maghraoua, sur les monts du Dahra, à 50 km à l'est
de la ville de Mostaganem. Orphelin de père, très jeune, il porte toute son
affection sur sa mère, Kella. C’est à Mazagran qu’il passe sa jeunesse où il
apprend le Coran. Le 26 août 1558, il prend part à la bataille de Mazagran
opposant les troupes musulmanes aux Espagnols et qui se solde par la défaite
de ces derniers. Cette victoire lui inspirera, plus tard, Mazagran, l’un de ses
plus beaux poèmes épiques. La vie de Sidi Lakhdar Benkhelouf prend un
tournant mystique à la suite d’un voyage effectué à Tlemcen, au sanctuaire
de Sidi Boumediène, saint patron de la ville. C’’est durant cette seconde partie
de sa vie qu’il écrit ses plus belles œuvres. Il serait décédé à l’âge vénérable
de 125 ans. Un seul diwan de Sidi Lakhdar Benkhlouf a été publié à Rabat en
1956. Il comportait 31 pièces, hélas, inexistantes dans nos bibliothèques.
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