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Chez Merlotte

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— Pour que Sookie puisse entrer dans le club de Russell,<br />

nous l’avons fait passer pour la nouvelle compagne de Léonard,<br />

a répondu Éric, non sans un certain tact.<br />

— Oh ! a soufflé Bill. Et qu’est-ce que tu allais faire dans ce<br />

club avec Léonard, Sookie ?<br />

— Tu as dû prendre quelques sérieux coups sur la tête, Bill,<br />

a lancé Éric d’une voix glaciale. Elle est allée là-bas pour essayer<br />

de découvrir où on t’avait emmené.<br />

La conversation commençait à toucher d’un peu trop près à<br />

certaines choses dont Bill et moi avions à parler en privé.<br />

— C’est stupide de retourner chez Edgington, ai-je soudain<br />

décrété. Pourquoi ne pas passer un coup de fil, plutôt ?<br />

Mes deux vampires favoris m’ont regardée comme si je<br />

venais de me changer en crapaud. Éric a été le premier à<br />

reprendre ses esprits.<br />

— Eh bien, mais... quelle bonne idée ! a-t-il commenté.<br />

Le numéro du domaine royal se trouvait tout simplement<br />

dans l’annuaire, au nom de Russell Edgington (pas du<br />

« Château Maudit » ni de « Vampires & Co S.A. »). Tout en<br />

avalant le contenu d’un gros bol en plastique (opaque, grâce au<br />

Ciel), je me répétais les salades que j’allais devoir raconter à<br />

Edgington et consorts pour rendre crédible l’histoire qu’on avait<br />

mise au point. Comme je détestais le sang de synthèse qu’il<br />

tenait absolument à me faire ingurgiter, Bill l’avait mélangé avec<br />

du jus de pomme. Le goût était atroce. Quant à l’aspect... je<br />

préférais ne pas y regarder de trop près.<br />

D’après ce que j’avais compris, ils m’avaient fait boire<br />

plusieurs bouteilles de sang d’une traite, après m’avoir ramenée<br />

dans l’appartement de Lèn. Je ne leur avais pas demandé<br />

comment... En tout cas, je savais pourquoi les vêtements que<br />

j’avais empruntés à Bernard étaient en si piteux état. À les voir,<br />

on aurait pu croire que j’avais eu la gorge tranchée – alors<br />

qu’elle avait « seulement » été déchirée par les dents de Bill.<br />

J’avais encore mal, même si la douleur restait supportable.<br />

Évidemment, c’était moi qu’on avait choisie pour passer ce<br />

fameux coup de fil. Je n’ai encore jamais rencontré d’homme de<br />

plus de seize ans qui aime parler au téléphone.<br />

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