Les échanges de vues et provocation - Bibliothèque de Toulouse

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LA V I E ET SON
LETTRE A UN OU UNE CAMARADE
SUR LA CULTURE, LA VIE
ET LA RÉVOLUTION
par Jean GUÉHENNO
MAGE
PAGE ---
LITTERAtRE
La moisson littéraire de« MAI 36»
OS y a mte/ques semaines, on s'en souvient, la section littéraire de
esoue fig e, soudeuse de favoriser réciosdon d'une authentiqua
nsture prolétarien, préoccupée d'encourager les écrivains et les poètes
qui auraient peut-être le Mus a alre parce qu'ils virant quotidiennement
la vie des travailleurs, avait lancé us appel da. ce sem. Cet
appel a été en.ndu. Les envois de contes, de poèmes, de pages descriptives,
ont afflué, parmi lesquels une sélection g été faite. Nous
amm.cons dès aujourd'hui la publication am écrits retenu.
DEUXlEIIIE LETTRE laqUelle et p a, au rand, pas mat
d'égoimie 7
'or reçu une lettre hargneuse et dé- Ou .nt bien qu'un tel cri met en
..gréable et qui m'a fait un ins- tont le sujet même de ces
tSoi douter de l'utilité lequestion
et ttres.
Jl de ces lettres. Il est Egoisme? Ai/ons, il se peut bleu. Je
de'opportunité
elair que mon correspondant, d'ail. sais quels peuvent en être les détours
laure anorlYme, est plein de prev.- /I y a ,pourtant aussi, SIMP/emont, que
tions, et, à route de cela, sait mal
Rie. La hargne rend insensible eréruurtngreà°1:Me,PCS
r mon ...pondant es/ fâché mêmes tourments que nous avons
que J'aie pu parler des malheurs de nous-mérnes Connue. Nuus avons
e, sans meine se rendre oins de pelle a entrer dans leur vie.
compte que fan fais .00ne moins de Faut.11 parler d'égoterne ei propos d'un
cas que hei-même, il ne veut pas, ca. tel êcharige ? Mais c'est la hargne en.
, manu., que je dise de ta tête quelle cuir eelatre Gmrtquee,.
Ont quelquefois étrange Ou folle
qui
ou enivrée u. Ce sont, selon lui,
autant d'Injures. Il colère que vous 'Nnntt'e'eafgle7e'i'el enlreele III
ne seres guère à vous intéresser â. une si, en effet, nous ne mus intéressions
telle correspondance. Il craint pour
l'esprit 01
vous les perversités et les jeux de l'In. n'' nous '
,;O'reà %%Vert
tehigtmee et que vous vous entermiea, Si nos propos et I,. Muses n'étaient,
vous aussi, dans la Chambre aux Idées en effet, etcpe ri, divertissement
- ce gal sera perdre votre temps. En- Eh / bien, le ,otri net OGilbert
fin, s'il faut t'en croire, l'éprouverais
à m'entretenir avec vous le même Plai es' PrP=',U ','C'coPebeereee.
sir qu'en trouve à regarder un chien saltement les plus vrai... ne dor.
savant. On a ta conscience d'are soi, pas qu'il n die lui-même
mente un homme, m'écrit-il. On en
sincère.Es
tite presqiie un réconfort.
'c'eftt
Plus ic Cur4terleUlénreto de le
savant
dat Um.
plusb on trouve Qu'il latin? On n'est jamais ulus ému que
sen b rave c hien, ien savant. . inc su propre voix. Gage.. Mime
lu Men d. gennllesses / C'est signe qu'il était un peu fier d'avoir trouve
d'uns eeriMell, sen/Muée Gilbert. Je
seUtement. Mais ce seulement, ni
n'en tiendrais aucun compte, n'était Shétiquc, a le tort de n'être pas vrai
une dernière phrase, pathétique et élo- oserai écrire, pour la vérité, qu'il y
quente, et qui me livre SallS doute hoUimisemeM peu d'hommes que
/es vrais soucis et les vraies raisons arrent seulement de /a faim. Il a
da Gilbert. Il me SoupçOnne de réServer bien fallu que Gilbert lut-même, tout
Mon amitié à ceux de nos camarades auesoot, se corrige et ajoute, comme
que tentent la culture et le savoir.
' tic
Ir./1.
« Et tes entres, s'écrie-42, cour ei
,éeere, l 'que
des (otdes seulement affamées, ne fe-
souffrent seulement de ta faim, ou de raient rien creuse que se /aisser
PMI...lice? Pourquoi ne les cherchez- mourir. On rte peut compter sur des
... pas avec cette inquiétude, dans hommes qui auraient seulement faim
JEUNESSE
ET POESIE
par Octave COTE
sPnrrs chagrins mi regrette» que ses sens et de sa pensée afin gue tout ce
Jeunesse actuelle se soue e peu qui l'entoure s' Inunine et fleurisse.
E/a des destins de la Poesie, qeeilee mL Eh bien 1 la poésie, c'est Easconsion
sons Invoques-vous
vers cette beauté, cette volupté, radieu-
ir'
Voies prétendes qu'a,ide d'action et de ses et universelles, qui n'attendent Poen
conquête, elle contemple avec dédain les se révéler que les exigences audael.,
Mrohnions savantes et mystérieuses des
gatenee%7,ratt: Yeee-,Z,Meus
n 1U: eeinmei:P2,7dlea: - accomplisse, la Pelée, sa
none villémintes le sPort
Mines candides...
et ses ni., m'eut:rem= ,; 'à
Esprits chagrins, que votre sévérité se ment les véTZ Ce11:17
recueille avant d'énoncer un définitif Qu'elle réclame des hommes infini-
jugement.
ment plus que leur approbation e lem
Il n'est point démontré que la jeunesse
d'aujourd'hui se clans le Per un ma-
par l'ingratitude, qu'elle
tériarsme égoiste et une indifférence
stérile aux plus datchaa conamences de drebleisée ls; tehqUerre°sde la rhllu'
l'âme humaine.
sophie et rhum science qui instrmsent et
En tout cas. les jeunes gens de nos enseigne, il lui suffim d'ennoblir et
rencontres quotidiennes, dont l'ardent d'émouvoir ,
magnifique est er la fo. /a ...cation Quelle aaomplisse, la Peel., cette
de notre idéal el la garantie de notre missinn grandiose et fraternelle.victoire,
rejettent Min d'eux la désespé- L'avenir avance parmi lac émotions dérance
et le seeptidsme. Et pour eux /e lirantes de la découverte et de la pos-
forum et le sport ne sont que des écoles sebsion
où s'élabore en partie l'épanouissement
Tout. ce que l'homme peut concevoir,
de lIndivids.
imaginer, tout orner, quoi se dardent la
fièvre de son désirai l'âpreté de son
Ne portes donc pas vos regards fa.
am. ô censeurs, de notre côté. Ne le
appétit es'ete dans la nature .et n'existe
portez point d'ailleurs sur aucune des
foreee saines et neuves de la jeunesse.
Car /a jeunesse, en son aducipe, est becs ,e Cer:ei,..our de, aven-
l'ennemie du doute. Elle ré.le, an plus tures merveilleuses, la vie au réve se
Profond rEelle-méme l'enthmsiasme réconcilie, la Jeunesse accueille la poela
vertu orlgine/le, celle qui commande
aux antres, issues de ses tendresses Qu'importe a/ors l'élan par lequel nous
éternelles - Mutilatrice, commise et anlmerons votre vo/onté orguellleuse et
rase, turbulente et ingênite.
fo/le !
La Jeunesse r ou la ferveur célébrant Qu'importe la densité de la Doseur
la vie. al, que Ms gais mois- qui nous 5e' came i /e soleil, alchimiste
sonneur. I. épiurds sdevantropt l o éclatent infaillible, n'ignore pas /e degré de no-
comme des offrandes dhdues.
sole
La Jeunesse t ou le dévouement qui l t do lihéeer tout te qui
no maniere et s'ignore le sacrifice nul jaillit el% teronrei:n di,stpe,r:rasntmemt
ans
Nornerneael'eerefçpgerLzr:
précieux que dans ic don généreux d.
a ANGELICA »
A TRAVERS LE MONDE
Ign attendant la ...se 0edrdsEs.
Par les Placeec rceavre de LE, Ferrero
se Pm.. a travers le monde. Le TIdie
5 mars annonce
mont. le au, e -ste,inster 'Mme
me par la e Stage amie. n.
On annonce encore que La s Arme.,
eutsche Thooneelveretniging u dirk.
Pur les evrOtents motreses en scene.
Daleuen Tmerosne. va moneer prooh.nement
pour le Grand Thant
d'Anuevolum. cc, 6., acteurs
On atmon. ausol nne vermAn eepa
gmele qol tu ,rteva ê traders les Eau
de l'Amérique du S..
ZIMIATINE
1:GESTE IvanovItch Zamiatine est
à Paris, d'une angine de poi-
Emort trine, le 10 mars. Les lettres flan.
aises connaissaient poire grand
lettré européen qui était aimai l'un des
inanimés écrivains russes d'aujourd'hui.
Citoyen de l'U.R.S.S., l'émigration con,
ne-révolutionnaire lui battait froid. Ms-
Prit independ.t et caractére ferme, il
avait du s'exiler volontairement de Russie
- heurellx d'y être autorisé - en
1927, et la littérature soviétique officielle
le boycottait. Il avait rendu à son
Pays de multiples services. Ingénieur, il
était le constricteur du Mus grand Mdse-g/aco
sOvIétique, le e Lknine s. Styliste
11 exerça, avec des hommes con,
me André, Bigle et AMxis Remisov, nue
tufluencv incontestable sur la formation
de le langue littéraire Pendant la l'évu
Intima. En/Jude et dramaturge, son opdort,
de premier Man en réalité, demeumra
Z.n ti te ' 64
sures /Me vie bien remplie. I/ avait Par'
révoMlion de 19.. nasse Par
le Prison et var la déportation, purs dé-
i
pour faire la reveMtion. La charité les
soulage et les rel,alons les consul..
Et des MWue seuletnent aitamêes, seraient
bientôt, halas, des fou/ avl.
li.. Mais, Gilbert - renonçons au pathétique
I - quand, dans Pâme d'han>
mes, non pas affames, mals simplement
lunures Pour MX et PoEr lê
autres du pam du lendemain, s'éleva
le sentiment de l'injustice qu'Ils soustront,ak.
la volonté nal/ d'établir la
justice, alors la révOlutiOn .mmence.
Mals prenez garde, en méme temps
que la révolution, c est M culture qui
vient de naltre. Car vous tops bien
ce qu'.t . sentiMent de l'injuste,
ese tout le contnalre de la réaction
intéressée d'en homme contraint par
les affres de M fahn il at d'un
homme qui commence de lever M tête
et d'être plus Intéresse prie autres
que par luz.même. Surtout. I est Elntuition
merveilleuse que chacun de
nous a le droit d'opposer â ce qui eSt
ce que dott être. au monde comme il
va, avec ses cruautés et ses MiSères,
le inonde comme Il doit aller et comme
.1.1 la volonté des honnie. le ferrera
d'aller. Cl c'est alors. Gill,ert. eire'on
continenceg rêver dans la mansarde.
dans la chambre aux Mées. L'idée de
na ;natice, une fois trouvée 2 faut
assurer les ma, ens de son regne. Voici
tous les savants, tous Ms artistes
O l'uvre I Et l'ouvrier, dans son galetas
ou à rugine, et le savant dans
son laboratoire poursuivent le môme
sOnge. Chaque homme veut devenir
plus homme. L'hum.). tout entière
rêve lIe. dépasser. Et Il s'agit préalseumnt
de vaincre d'abord la fairn,
pour mie chacun puisse commeneer de
pen.r et d'être.
culture. c'eM la révolte. t Et
/a révolution, n'Ut la culture I D n'est
pas un travailleur qui n doute. Et
c'.1 Ou arèrne mouvement qu'l/ tend
vers la lumière et vert la vérité, vers
la j ledit vers be bonheur.
Il est Oral, le vieux Den. remarquait
que dette vérité, que el passioa.
nément nous cherchons, sera peut-être
triste. Mais cette hypothèse n parait
p0 avoir beaucoup troublé . mage
comprimas dans M joie que Mi don.
nair la vonnisimance. entfout c'est ta
/e mot métaphysique et trop préoccupé
encave de nos flue dernières c'est /e
mot d'un bullcmaelrllil t desab.é et
0cc raim ho eu.
'1,'4? J' 1iieeereefel lu nie or gel noIe
qu'une dee
questions est
zelle.21fclrg;ecujtuee upremières fe,fi
nitr/porte guere que la vertie soit
triste ou gaie. Preooen. de a. «Os
actuelles, de nos fins Mrrestres,
saura toujours gré a la science et aux
carnés provisoira qu'elle décati,mn de
nous donner seulement les moyens de
mieux ...reit I an o. ...si au,
tant de gagné sur t'universelle Inn.
tige, Il taes, jamais perdre son
temps que de faire Contre ei. tout
. qUe Pon peut.
En Même tempS que la Psttre de Cil.
vert - gus m'a paru venir d'un Imm.
rne bien nourri-lai reçu haureuse-
de
nt
eturearades
d'autres renne.
a qui ne
PM
smillait
alMca'es
p,as
lie
lree reg? Tet rdau,rea;,u:.:
oàt let,boulanger, Eau.,nneom
d'un employé... Je les remercie tous.
Que Lillbert Se' rassure nu, doute que
peout tous .s hommes,
le problème
"
Je relis ma lenre. J'éprouve qu'il
ne. rr'rt eà
tssche dont ernbefil ma Prniére
lettre. J'ai- une idée un grana
gede l'antiquité eerivant à un ami
0100110 telS lieue lIc
4re, berfl
ses récentes lectures. Ainsi êta 1.11
sfe que son ami, a le tire, ne perdrait
pas son temps et n'Outrerait toujours
0000 11 lettre quelque secours contre
le malheur et la mort. Marmaille
d'hommes que nous sommes, ne pouvons-nous
SlliVre l'eXernple de si
eett donecomment ' ' te premier des
baorsde'!éseer 'c'e9tlireMtO"tegré.,2«t;t,
...les épreuves de la vie lui avaiecu
eleorcrie is'eu?c
, rr'nual rs7ernté
ant tout nos entassa...
1 ...Joyeusement et amoureusement,
fendu obstinément, après octobre 1917,
/es intérêts des intellectuels soda la
culture russe. Un de ses ranima, nu,
lui valut bancoup d'ennais en U.R.S.S.
a Nous autres s, est traduit en français.
D était l'auteur du scénario des e Bas
Fonds n que l'on projette en ce moment
sur t'écran.
Nous saluons Icl sa mémoire et son
uvre.
LE GUIDE DES AUBERGES
Autre chOse C'est ainsi que le
Cri des teeberler. bulletin du Centee
talque des cubera. de la jeunesse
115, elle de Valois), nous somme.
pour le el mars, la publication de son
. Guide 1937
furIa
/ etee'nguinanhi'lon'enres:te de
térent d'un Indicateur de chemins de
fer ou d'une mir. Michelin, que le
neufr d'un e machine peut l'être de
celui el un homme vivant et que le
rogneur d'une automobile peut l'âtre
dune paire de iarnbes ou d'une hum.
Me bécane.
Renuncent à l'ordre alphabétique e/
aux divisions administratives, ce guide
se propose turnes proMener a
travers ces grandes entités régionales
mil répondent à peu près aux anciennes
provinces françaises, et gut mieux
mie les ligneS leu départements.
composent le viSage Meuvent d'un
paysevee ses traits telle, vivants,. humains.
Sous forme de « préfaces renia.les
e, il a demandé h. des écrivnins
cor.. Jean Giono Andre Chams.,
Louis Guilloux, Denys Andel, Marcel
Gromaire, Pottecher, Magdeleine Paz,
de parler Car, du pays qui fait
l'objet de sa dilection particulière
ee gale, epporte einsi d. vues d'en
semble, des sertes griniliations
'a.g2t1;1Z1=e %e71.'ilee Vegi.cri7".
A l'annonce de Ces promesses, noue
iMmens notre voix au Col des Auberge,
pour dtre e Er maintenant. rame.
rade, minI de eh euldi. P
DéJa les vacances anprocbent
eue
artd.o..s"doerràà,e;
y,ge:dle.. eig .satilo:;riegui den
QU1 LE PRIX NOBEL P
Une militante socialiste,
Une ardente avocate de la paix :
Rosa Schwimmei
par Imré GYOMAI
A tête vénéralne est blanche comme l'horrible carnage, elle n'étvergne,pi sm
I. Carnet,c de son pays donu la
e perd dans le ciel gartletteee faire renoncer son peuple à la crimine
yeux, d'une inaltérable jeunesse,
ont des regards d'une douceur pr.que
le Salie qui a -emné ..moode. ,
magnétique en même temps que d'une Ed-1917.'elre .averse l'AtMuties sit"énergie
indomptalde. lette sexagenaire Ionna par les sous-marins, 'et Pagne
meztu.ruel dee Nen=
.set.41iOeOeaeis
Le:Mu t
maacipation de la femme, pour le fra- et essayer de le convaincre d'être le
ternel rapprochement des peuples, et champion et Parbure de la paix.
Pour la victoire définitive de fsdee so- parvient à émouvoir Eopmion publique
cialiste. A peine avait-elle vingt ans des EtaM-Unis elle gagne même Ford
dans son pays natal, la Hongrie, terre I e cause. et le magnat met a sa dis-
de hobereaux vaniteux et rétrograde. position un navire et les moyens maté-
qos eans crainte du mépris ni du ridi. riels qui lui permettront, à la tête du
cule, elle s'élançait de toute sa foi dans fameux e Congrès Volant s, de visiter
Parélie du socialisme.
les principal. capitales du monde, afin
Cette ardeur, ce dévouement désire,
de créer une sorte de Société d. Na-
resse et constant, ne méritent-ils donc
tions avant la lettre.
lizt,etrécompense ,le Pric, En 1918 après l'effondrement de la
reJette, monarchie austro-hongroi, elle est
chargée par M gouvernement Karolyi
Si l ont répondu Senna Lagerlot, Ro- de représenter la Hongrie, en qualité
main Rolland, Einstein, et plusieurs d'ambassadrice. auprès de la Confédé-
.ntaines d'émivaine, de poètes 51 05 ration Helvétique. C'est donc elle, ta
P...eljr, en signant /a requéte qui, do, premiêre femme au monde, qur repre-
res 'et déjà, Oct déposée au bureau de sente officiellement son pays à l'étran-
PA.dérnto Suédoise en faveur de rat. ger. Plus tard, elle retourne de nouveau
taibution du Prix Nobel à mtre femme en Amérique où, depuis lors. elle mêne
courageuse entre /es femmes, à cet le hos combat pour Eaffranchi.ement
apôtre de la paix.
définitif de la femme dans le monde
L'activité de Rosa Schwimmer e.t et le rapprochement des peuples,
.nnue du monde emier déjà bien avant magnIfIque de R.a
la guerre. Ardente, Mfatigable, rien ne mer ne s'est point ralenti, ma/gré les
l'a arrêtée dans son aposta. pour ré- années passées. En Amérique, dms
mancipation de la femme hongroi.. carrefour des peuples, oil se heurtent le
PrueieUrs fed présidente de divers con- charlatanisme et la fol sincère, eue a
grès mondiaux fémlnistes, elle se trou- su é/ever au-dcesus du chaos et attirer
ve à .Londres à l'heure de la déclara- jusqu'à elle des cenmines de
tion de la guerre. Elle obtient, avant m
milliers de
partis.s et de combattant. Son petit
solennel Conseil de la Couronne, une au- visage émacié, sa délicate figure,
dielee de Lloyd George elle supplie lue.
prend
chaque jour, sous t'influence du tempe
e, q.mment de faire l'impose sible pour et de la légende qui l'entoure, une grandeur
nouvelle. Sans bruit, avec le mo-
tort d greres a.
ZirPeetlein= ectwinife %%el destie d'une écolière, mais
ePerseg.".isa n'T JI" Londres pour La Haye Son amour pour
aussi avec
noue rte reluser son sien, Annuler' el
Vénérai° d'un Soldat de la
la paix lui Inspire alors un geste mea.er
Paix, Rosa
et deligurer... Entre nous, ce sont tho.
Schwimmer mène .n combat.
noué t elle transforme t'Organisation
ses 'que lei ton.murs vues de srnantier Mondiale du Féminisme, qui siège à la
Nous .perons que le choix de Senna
accord 1 les opalisas supereélesles ,et SM., et dont elle est une des person- Lagerlof, d'Einstein et de tant d'autres,
Ms 'lueurs soulerratnes.. Les hommes nalités les plus éminentes, en une vaste
sera sanctionné par l'Académie Sué.,
veulent se mettre hors d'eu. et échap- Ligue deetinée à se dre.er contre se et que oelle-ci décantera le Prix No-
la
per à Phomine. C'est folie : sin lieu de
bel de la Paix a Rosa
se transfOrmer en anges ils se trime-
guerre. Elle cherche à gagner à son
Schwimmer,
forment en bêtes . idée inc souverains des pays seaudina-
n'est plus digne de recevoir ces lauriers
tau de se haus.
Ire yes Mme elle, en Hongrie. pendant que le petit front bombé et lamineuq
ilg s'abotren Ces hUmeurs trans-
d'Intelligence de cette Socle/tetegites
rn'ettraient, comme les lieux
t inaccessibles... La gentelle
!Li
inscription de quoi les Athéniens ho-
D'autant es.tie Dieu comnle
Tu te reconnais homme.
C'est une absolue Perlecnon, et
convive divine, de savoir jouir bene.
nent d, son être sans eherehons dat,
ires cOnditiOns pour n'entendre l'usage
deS nalres, et sortons hors de nous
tour no saPoir quel ti y Mit. Si anOne Une conférence de («trière
nous beau monter sur des échasses,
-ar roc des échasses enture laitt.t1 marcher
de nos jambes. Et ou Mus élevé La T.S.F. entremetteuse
'réac da monde et ne sommes assis
lue sur ROI, cul. Let plus belles ries OU éducatrice
sont, e mon gré, celles que se rangent
eu Modèle canintral et rumarn. avec qui ne purent entadre /a
ordre, mais mne annelé et sans conférence que notre ami Pourrisextravagance.
CEUX re scanda récemment I a Mal
3 Et faisant un dernier retour sur
le re t
litl même, et sangeand à 00e âge. et
,ongeani aussi peut-être, l'artiste rusé,
M'il écrivait tri toutm dernières li
cnes du livre gui porterait témoigna.
ge de lui à travers les siècl., II
adressait une priera â Apollon, le die
guérisseur et comme un dernier a,
cord qui résumé un chant, comme
Une dernière note haute, liquide et
eriStalline, capable de percer rndéffniruent
le geand silence avenir, il
doutait ces glielnaeS Mute eneoM
La Vieillesse a un peu herbe
d'Atre traitée plus tendrement. Reemnrnandonc-la
O ce Dieu protecteur
de santé et de sagesse mats gaie et
metale r s Accordeonot, fils sir Latone,
de louis de mas blinis. Dortne-moi une
xante robage. et le rer, prIe, carde
mon esprit Intact. fais tlue
enscoee 0m Radio-Paris vol agis bien cher à "I.
ieVereOieeeerelear P'""
c.:am Et comment MontaiCne 10 Inc
tentait de la mesure de l'homme, mais
la ',Malt entêtement remplir.
36 " LA QUINZAINE
Jean Léchant, est un moins de - Dis, où c'est que t'étais, quand tri.
vingt ans. Suroeilluni d'internat dans l'as pus b dernière fois ?
une ville de province, il a vice par- Z.etti hocha te tAe
mi les mineurs, sur lesquels il pré- - MeM.: "ê'eii .silai. k suis
pare un roman. Voici le conte que
me camarade nous envoie s
El peir où que t'as passé, du, peut
venir ?
Dans le tumulte, la grosse Adèle Ira- Pris Mal d'a': nef"' / eeientea ten
versa E.taminet pour aller secoue un enfla suis même revau eyra
hiHon au dehors. Elle rentra aussitôt détalée
par un grand coup de vent - un Dé& eMeptoir, Adèle se mordeit la
vent houleux d'ouest qui passait sur la km-a tourmeMée comme e le portefeuille
laine avec de hurlements farouches. perdu avnit été le Ven.
- On est mieux mi etm dehors, fit - Qu'en-ce que lé vais taire? Qu'este
'obèse patronne.
ce que ié vais faite? répétait Zanelli,
Un grognement joyeux l'approuva. C'é- Il pl met.
ait, ce samedi-là, ec quinzaine a à la fosse Vines avec mai, vieux On va aller
Soult : autour des tables poisseuses, ils à la mairie, on va chercher partout Ione
taient bien une trentaine de mineurs. jail- kr deux..
is de la fosse à la remonte de deux heu- Et il entraina vers la porte le entama&
res et demie. ils s'étaient décrassés s.s la dmeus,p nu.
douche, avec du savon noir qui leur brêl- 000
ait la peau. Ils snsieol défilé ensuite, à Ils sortirent de fa inaHe les mains vides.
a queue leu leu, devant le guichet d'où Je sois foutu, foutu, balbutiait Z.
tombaient, dans un amimie de métal, quin- netti, fée yem brillants de larmes.
ze joua de vie médiocre.
Verlornme eut un geste découragé.
Assis devant dec chopes de bière frai- 1-a nuit de novembre suintait .mrne cm
che, la jambe gauche reprée sous /a cuisse nier de cave. Le dos mnd, los dos 1.."
droite, 1. reins calés au dossier des chaises mes traverséent le place, nù me tr lesns-
de paille, ils parlaient tous à la fois, dam ine à fries n répandait la bonne od.r
l'odorante fumée du tabac belge, avec tut des marelle soir. Au e Bar d. Cycljstes
rien de hâblerie joyeuse dane la voix.- On Piano ...s'igue martelait .. vians
était la veille d'm dimanche: demain, an fox-trot. Le vent, apaisé, ronronnait dam
resterait au jour, on jouirait de la Nrnière. les noies profond.rs du cieL
On ne vinerait pins, corps et âme, avec les - On a tont fait, Ite'n ? III Verlomme.
mar.aux.piqueurs.., la joe du dimanche .- Oui, souffla Pl alles.
était là, intacte t on pouvait bien gueuler Comme ils parVenaienr au pont de l'Es-
et rire, et se couillonner, sans en attaquer card, devant ch. Adèle, /e vieux mineur
iéserve.
soupira.
Et oser couillonnait beaucoup. /I y avait - Allez, va souper... C'est pas la pei-
là Zaneei, un Italien eie tom aimaient à ne, ra I
faire marcher à came des colèrms bouffon- Et il rentra eu cabaret.
nes qu'il piquait /or.. la mesure était Li;i1 diouva eneirêt-m. quinzaine de
comble. 1.. le monde le blagua?, ospé- uompagnons. Tout le monde s'était préci
mn: déchaîner une de ses rages dent il Futé veu hti
riait /ui-même aprés coup. Mais lui, les - Alors ?
yeux baies., regardait sans rien dire ses --Alms'/'-it l'a tétfoie, "por.ien'eh?!
irrattiPa. mêrbt4s. Wettév
iris": et Tes 'ceillêrles se croisaient par-dessus - Non, rit Verlomme.
sa tête: sans succès ce mir, Zaneth ne Denoyelle, le 'amuis., slEflotait. Il vida
n t'aiche pas.
mn verne de rouge et ellt
. 1/ a quand même trois pues-.
000
- C'est vrai, s'eirlaVeilarnêne. On de.
Sept heur. sonnèrent Comme Dalliez et
meux Verlomme se levaient pour Ie.- Un chauffeur de l'usine à boulets, ados.
gire le coron, Zanetti, qui s'était levé éga- sé . comptoir, dit en beimemd les yu. s
lement, les rappela du geste. Ils comprirent
et tous trois allèrent s'accouder au Mei Mut! snns ese
cuntaboir massif où se tenait la grosse El' il fut décidé qu'on organiserait une
Adèle.
quel.
- Allez, dit Zanetti, une tournée pour
ces camarades-/à, la dernière avant de partit..
Trois chopes, Adèle !
Les trois chopes furent se vies et vidia
aussitôt, d'un Iran Verlomme, drain une
veuie de sa poche, offit du tabac à Zanetti,
qui se fit une cigarette.
Mouvement Populaire
d'Art et de Culture
51, rue Saint-Georges
On y va ? demanda Dahier. En silence, il alla Mache mn tuai,
- Attends, je vais payer, fit !Italien. son blaireau et sen savon derrière le lion
I ceux qui entendirent Courrière. Il sourit, mit la main à la poche int& doré qui trônait sur la cheminée de la
Ira T. S. P. pourrait être. pourtant. rieure de son v.ton. n'y trouva rien et cuisine. Et, devant la ilace, il commença
une éducatrice puissante. Et sl la cul- devint vert. Avez des gestes fous, il se à se raser.
ture n'est que la connaissance plue mit à fonIler, nerveusement dans totem ses
Poussée de soi-même et du monde, ou
- Alors. demanda sa femme, tu as fait
plut& dm rapports entre le monde et Poches. La gorge sèche, il bégaya
Pont, la TH.F., plus que tout autre mi- - rai perdu.., j'ai perdu mon porte- - racle contemporain, pourrait glisser en feuille.
nous le sentiment de la communauté
Jusqu'à maintenant ?
Hein ?
humaine Emol du mécano de Belleville
Non. -
écoutant /a voix de ses frères de Mea On l'entoura :
- Et t'as fie taules une chope en se.
ré fr três d'une be/I cou, de Valenre ou On Mexico ! Et P.' - Hein ? Qu'est-ce que tu di,?
Georgli pioeh présidait. Avec cette di- dant I. longues soirées de l'hiver pay- Mon porté-feuille- J'ai perdu... Ah I
'
imité tranquille et cette autorité ven. mn, quotidienne merveille d. ond. ! merde, et tout étais dedans, fauté ma quo.
Nous qualifierons l'on mot la .nfé-
- Ah Dis done, ça a bien:rapninti
ouus rence Os Courriere usine._
1 rr2."."1,',111;1ZereZe
ene kali néces-
cette quête? II a . toute sa quinnaine.1saire.
Et nous ne serions pas étonnés si I/ roulait des yeux égarés. Sur lui, les -- Oci, et soixan'e.quinze francs en
10.T2.P;nire,4'edled0: LM, oesre°,?%'
conseils se mirent à pleuvoir.
fait pour non,ir une provislon tralala& 7marrrei =,.e,liPererVez
plus... Tu m'as fait couper, nom de Dieu!
tIts.
tendre.
-Cherche bien, dis Verlomme. Sacrée toquée, va 1 II faut toujours que n,
appétits ! 11 suffit sue notre
- Dans ton glet, mgurdé ? me rades qu.d je suis . train dé me.
camarade Courtière nous les décrive
- Et dans ton pantalon, des fois ? Dow raser 1
pour amuser d'Oort, et pais ce.rear
ma poche-revolver ?
l'auditoire. Cette histoire re la radio
3ean..1...ntmagrag.
Drivée méritait d'être costee. Elle le Fnquête sur !a réforme
Mt avec un courage sagace et un haillons
féroce. Nous apurtmes ainsi lien
Osa cortmlarances politiques. bien des de fense;g muent correctement les divers imprimés, dé.
manuvres eoniuguées de la presse
Ire d, jour I ETES-VOLTS PARTISAN
écrite et ne la presse parlée, mute, deux
manches dive...) 1 la gare : expédi. DU MAINTIEN Du C.E.P. ACTUEL
Notre dernier courrier nous tlon d'un .11s, comment se servir d'un
apporte
A., épreuves, programme ? ENV/SAgie.Vrir/gPa
'cin'sr`Zt're'Vem:si'e; des secrestions Intéressantes. A propos
horaire, comment combiner ttn itiné-
de l'année (1, prolongation
raire ; l'assurance, etc...
OEZ-VOUS SA SUPPRESSION ?'-le
scolarité,
SA MODIFICATION ? par exemple
tat, celui de Radio-Toulouse, celui de pl:sieurs indications concordent ,coe camarades de lEaole Nouvelle emmen à /1 ans, eu â 14 ans
Rarno-Normandie. fils de 136,3, ,rpr les entants. entre antres choses,
nous font part de leur suggestion ou 2
r sua- examens, à 1./ et â 14 ans ; /simplifica-
Line n et de la Radio am' relui de
I pmtique
aux disciplines
l
intellectuel/es dota vie
pressfon ou rénovation du certificat dl. tion d. épreuve, etc...
la poste (comment remplir
tudes primaires,
Réponses r MAI 36, Groupe Enseigne
Nons mettons cette quentlon à l'or- ment. nt Me Saint-Georges. Parla (131,
Bibliothèque municipale de Toulouse - Tous droits réservés
000.
Le /endemain, dès,7,heures, des gram.
peu de quêteurs rifit;ient éveiller les corons
.uourM dans la paresse de Airtittnelie...
Ver/omme rent. shez lui vers micir,t18.,
peu émoustillé. Sa femme ne Im fit ce,
e. -
de reproche.
,L