catalogue n° 15 juin 2007 - Librairie Walden

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17 [Reliure - économie politique]. Edouard de Boyve. Histoire de la coopération
à Nîmes et son influence sur le mouvement coopératif en France. Paris,
Guillaumin et Cie, 1889. Fort in-8 de 120 pp., veau sombre glacé, plats richement
orné de filets, fleurons, dentelles et roulettes dorées avec titre porté sur le premier plat,
dos à nerfs richement orné de caissons et fleurons dorés, dentelle et filets dorés intérieurs,
tranches dorées, couv. cons. (Reliure signée de Régnier).
780 €
EDITION ORIGINALE.
Envoi autographe signé :
“ à mon bien cher ami Régnier,
son tout reconnaissant et dévoué,
Ed. de Boyve “.
L’appellation Ecole de Nîmes a été donné à un groupe de théoriciens et de coopérateurs
issus de Nîmes et de sa région, regroupés autour d’Auguste Fabre et Edouard
de Boyve. Ils lancent l’idée d’une fédération des coopératives du pays, et un congrès
se réunit en 1885 à Paris, d’où sortira l’Union coopérative et son journal
l’Emancipation. Le principe de solidarité - soutenu à l’époque par des hommes
comme Henri Marion, Émile Durkheim ou Léon Bourgeois - est présenté comme
la voie entre libéralisme et marxisme.
Un jeune et enthousiaste professeur d’économie, Charles Gide (l’oncle d’André), les
rejoint et formalisera les théories du groupe : les coopératives de consommation en se
développant, aboutiront à la transformation totale de la société en République coopérative.
Cette prééminence des coopératives de consommation n’empêche pas Gide
d’avoir une attitude d’intérêt et de sympathie pour les coopératives ouvrières de production,
de même que de Boyve qui soutient par exemple la création en 1902 à Nîmes
de la célèbre association ouvrière d’imprimerie : La Laborieuse.
Superbe exemplaire en pleine reliure veau glacé à riche décor, parfaitement conservée
l’exemplaire Escoffier
18 Ballanche. Antigone. Paris, Didot l'ainé, 1819. In-8, 328 pp. et 6 gravures h.texte
; plein maroquin à grains longs bordeaux, roulettes à froid et dorées cernant les
plats, dos à nerfs plats fleuronnés dorés et caissons entièrement ornés de fleurons à
froid ou dorés, coins des coupes guillochés dorés, roulette ornée dorée sur les remplis,
gardes de papier vert-gris, tranches dorées (Rel. signée de Simier).
1800 €
L’exemplaire d’Escoffier, décrit dans sa bibliographie.
Comme l'explique l'auteur dans son Avertissement, le texte connut une première
édition à Lyon en 1814 que les événements ont interrompu et qui resta inachevée aux
cinq premiers livres (il n'en subsiste qu'un ou deux exemplaires imparfaits selon
Vicaire (I-169) qui ne mentionne cependant pas notre édition).
Dans une première vie, Ballanche fut imprimeur à Lyon et propriétaire du journal
Le Bulletin de Lyon. Son goût pour les arts et les lettres l'amène à quitter le monde
des affaires, à partir en voyage en Italie et à s'adonner à la littérature. Habitué du
salon de Mme de Récamier fréquenté par Chateaubriand, son oeuvre littéraire a
influencé l'idéologie romantique. Le livre est dédié à Madame, duchesse
d'Angoulême, que Ballanche nomme l'Antigone française. "Ballanche rassemble,
sur les malheurs d'Oedipe, des traditions à peu près entièrement méconnues depus les
poètes grecs." Il imagine le XIXè siècle comme époque de transition pour une rénovation
sociale ; qu'il théorise en sytème dans ses Essais de Palingénésie Sociale
(1827).
Voir Quérard et Bourquelot ; Escoffier 315 (cet exemplaire, le sien, décrit comme magnifique) ; Vicaire I-169.