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Les formes d'équilibre d'une masse fluide en rotation - Université ...

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nous l'avons vu, est elle-même proportionnelle au<br />

carré de la vitesse de <strong>rotation</strong>.<br />

Cette règle, appliquée à l'anneau de Saturne,<br />

nous appr<strong>en</strong>d qu'un anneau <strong>fluide</strong> ne peut être<br />

stable que si sa d<strong>en</strong>sité est aM moins égale à la<br />

seizième partie de celle de la planète. Ce résultat,<br />

rapproché de celui de Maxwell, nous amène à cette<br />

conclusion que l'anneau ne peut être <strong>fluide</strong>, et nous<br />

force à adopter l'hypothèse de Cassini, que les<br />

observations de M. Trouvelot sembl<strong>en</strong>t d'ailleurs<br />

confirmer.<br />

Pour la même raison, les figures annulaires d'é-<br />

quilibre, étudiées par Mme Kowalevski, ne peuv<strong>en</strong>t<br />

être stables.<br />

Figure de la Terre. Je ne dirai que quelques<br />

mots du cas beaucoup plus difficile où la <strong>masse</strong> <strong>en</strong><br />

<strong>rotation</strong> est supposée hétérogène. C'est certainem<strong>en</strong>t<br />

ce qui se passe pour la Terre, et ce qui complique<br />

<strong>en</strong>core la question, c'est que la loi suivant<br />

laquelle la d<strong>en</strong>sité varie dans l'intérieur du globe<br />

nous est absolum<strong>en</strong>t inconnue. Loin de pouvoir<br />

nous <strong>en</strong> servir pour calculer l'aplatissem<strong>en</strong>t, nous<br />

devons, au contraire, profiter des mesures des géodési<strong>en</strong>s<br />

pour tâcher de deviner cette loi.<br />

Nous disposons pour résoudre ce problème <strong>d'une</strong><br />

autre donnée, qui est la constante de la précession<br />

des équinoxes. On sait <strong>en</strong> effet que ce phénomène<br />

est dû à l'action du Soleil sur le r<strong>en</strong>flem<strong>en</strong>t équatorialdu<br />

globe terrestre, etcomme cette action dé-<br />

p<strong>en</strong>d de la façon dont varie la d<strong>en</strong>sité intérieure,<br />

les observations de la précession peuv<strong>en</strong>t nous<br />

r<strong>en</strong>seigner sur cette variation.<br />

Au premier abord, on serait t<strong>en</strong>té de croire que<br />

le problème est non seulem<strong>en</strong>t toujours possible,<br />

mais qu'il reste indéterminé et qu'on pourra trouver<br />

une infinité de lois satisfaisant à ces deux<br />

données d'observation. Loin de là une série de<br />

recherches réc<strong>en</strong>tes, parmi lesquelles celles de<br />

M. Radau sont les premières <strong>en</strong> date et <strong>en</strong> importance,<br />

ont montré qu'on ne peut trouver aucune<br />

La morve est une maladie contagieuse, microbi<strong>en</strong>ne,<br />

inoculable, qui s'observe surtout chez les<br />

animaux solipèdes (cheval, âne, mulet); cep<strong>en</strong>dant<br />

elle se transmet aussi aux autres mammifères domestiques<br />

et a l'homme. Elle affecte deux <strong>formes</strong><br />

la forme morveuse proprem<strong>en</strong>t dite, caractérisée par<br />

des ulcères sur la muqueuse nasale et par du<br />

jetage; la forme farcineuse, se traduisant par des<br />

tumeurs et des ulcères cutanés. II est démontré<br />

aujourd'hui que la morve et le farcin ne sont que<br />

M. KAUFMANN. – MORVE ET MALLÉINE 8i3<br />

loi des d<strong>en</strong>sités qui satisfasse à la fois à l'aplatissem<strong>en</strong>t<br />

mesuré et à la précession observée.<br />

<strong>Les</strong> géodési<strong>en</strong>s conclu<strong>en</strong>t à un aplatissem<strong>en</strong>t<br />

de tandis que l'aplatissem<strong>en</strong>t le plus grand qui<br />

soit compatible avec la précession observée est<br />

dpde Il est impossible pour le mom<strong>en</strong>t de se prononcer<br />

sur la valeur.des nombreuses hypothèses<br />

quel'onpeutfaire pour expliquer cette diverg<strong>en</strong>ce.<br />

<strong>Les</strong> mesures géodésiques doiv<strong>en</strong>t-elles être revisées<br />

? doit-on supposer que la Terre n'est pas un<br />

ellipsoïde de révolution et que l'aplatissem<strong>en</strong>t n'est<br />

pas le même suivant les divers méridi<strong>en</strong>s ou dans<br />

les deux hémisphères?<br />

Je ne crois pas que les mesures les plus réc<strong>en</strong>tes<br />

autoris<strong>en</strong>t cette conclusion.<br />

Admettra-t-on que la Terre, solidifiée depuis<br />

a conservé<br />

longtemps danspresque toute sa <strong>masse</strong>,<br />

l'aplatissem<strong>en</strong>t d& à la vitesse de <strong>rotation</strong> qu'elle<br />

possédait au mom<strong>en</strong>t de sa solidification et que sa<br />

<strong>rotation</strong> a depuis cette époque été considérablem<strong>en</strong>t<br />

ral<strong>en</strong>tie par l'action des marées?<br />

Croira-t-on au contraire que la croûte solide est<br />

très mince et que l'intérieur, resté liquide, est le<br />

siège de mouvem<strong>en</strong>ts compliqués très différ<strong>en</strong>ts de<br />

ceux que peut pr<strong>en</strong>dre un corps solide? ~<strong>Les</strong> calculs<br />

de Laplace ayant été faits <strong>en</strong> regardant la<br />

Terre comme un solide invariable, on conçoit que<br />

la précession d'un pareil système puisse être très<br />

différ<strong>en</strong>te de la précession théorique.<br />

Enfin,onpeutsupposer <strong>en</strong>core que l'aplatissem<strong>en</strong>t<br />

primitif a été altéré parce que les diverses couches,<br />

<strong>en</strong> se contractant par suite du refroidissem<strong>en</strong>t du<br />

globe, ont exercé les unes sur les autres des pressions<br />

et se sont mutuellem<strong>en</strong>t déformées.<br />

Mais je m'arrête, il est inutile de multiplier les<br />

hypothèses puisque toutes ces questions doiv<strong>en</strong>t<br />

rester provisoirem<strong>en</strong>t indécises.<br />

MORVEET MAJLLËINE<br />

H. Poincaré,<br />

de l'AcadémiedesSci<strong>en</strong>ces.<br />

deux <strong>formes</strong> cliniques <strong>d'une</strong> seule et même aNëetion,<br />

qu'on désigne communém<strong>en</strong>t sous le nom<br />

d'affection farcino-morveuse<br />

ou simplem<strong>en</strong>t de<br />

morve.<br />

Quelle que soit la forme où elle se prés<strong>en</strong>te, l'affection<br />

farcino-morveuse peut être aiguë ou chronique<br />

suivant la rapidité de son évolution. Lorsqu'elle<br />

est chronique, et c'est ce qui se prés<strong>en</strong>te le<br />

plus souv<strong>en</strong>t chez le cheval, les symptômes peuv<strong>en</strong>t<br />

rester plus ou moins cachés ou manquer de

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