Curs de fonetica I. D. varianta finala - "Ştefan Cel Mare" Suceava
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I.1. La phonétique 1 ou le point <strong>de</strong> vue du phonéticien<br />
La phonétique est la science qui étudie les sons du langage humain à plusieurs<br />
points <strong>de</strong> vue : structure, traits acoustiques, mouvements articulatoires <strong>de</strong>s divers<br />
organes engagés dans la production <strong>de</strong>s sons, tels les organes <strong>de</strong> la respiration et les<br />
organes <strong>de</strong> la phonation : les poumons, le larynx, la bouche, la langue, les <strong>de</strong>nts, les<br />
fosses nasales, etc. (cf. infra).<br />
I.1.1. Phonétique articulatoire : l’appareil phonatoire<br />
Ce qu’on appelle appareil phonatoire, c’est l’ensemble <strong>de</strong>s organes, cavités<br />
et fosses, qui participent et coopèrent dans la production <strong>de</strong>s sons articulés du<br />
langage humain. Il comporte : 1) l’appareil respiratoire, qui assure la colonne<br />
d’air sans laquelle aucune vibration n’est possible, sans quoi, donc, aucun son —<br />
même un bruit — ne saurait être produit ; 2) le larynx, qui est la source <strong>de</strong><br />
l’énergie sonore ; 3) les organes mobiles et non mobiles (voir infra) et 4) les<br />
cavités supraglottiques, qui font fonction <strong>de</strong> résonateurs :<br />
1. les poumons, organes <strong>de</strong> la respiration, sous la pression <strong>de</strong>s muscles pectoraux,<br />
fournissent l’air. La respiration, on le sait, comporte <strong>de</strong>ux phases l’inspiration<br />
et l’expiration : c’est l’air rejeté pendant l’expiration qui est nécessaire à la<br />
phonation (voir, pour le détail, Malmberg, 1971 : 24) ;<br />
2. le larynx, sorte <strong>de</strong> boîte cartilagineuse, situé dans la partie supérieure <strong>de</strong> la<br />
trachée, est le siège <strong>de</strong>s cor<strong>de</strong>s vocales (voir, pour force détails physiologiques,<br />
Malmberg, 1971 : 25-31). Les cor<strong>de</strong>s vocales, l’organe le plus important <strong>de</strong><br />
l’appareil phonatoire, se présentent comme <strong>de</strong>ux lèvres flexibles, à la fois<br />
1 Il y a une phonétique acoustique qui étudie, au point <strong>de</strong> vue <strong>de</strong>s lois physiques, les sons ou<br />
vibrations périodiques ou non périodiques, simples ou composée, analysables selon fréquence<br />
(hauteur du ton), amplitu<strong>de</strong> (intensité du son), timbre (dû à l’audibilité <strong>de</strong>s harmoniques), etc. (voir,<br />
pour détails, Malmberg, 1971 : 6-23), une phonétique physiologique qui traite <strong>de</strong> l’appareil<br />
phonatoire, <strong>de</strong> tous les organes responsables <strong>de</strong> la production <strong>de</strong>s sons (cf . ibid., pp. 25-33), une<br />
phonétique combinatoire qui étudie les modifications que peuvent subir les sons quand ils se<br />
combinent entre eux car il ne faut pas oublier qu’ils n’apparaissent jamais seuls dans la chaîne<br />
parlée (cf. les phénomènes combinatoires : la palatalisation, la vélarisation, la labialisation, labiovélarisation,<br />
l’assimilation, la dissimilation, la syllabe, le groupe phonétique, etc. – ibid., pp. 65-82),<br />
une phonétique expérimentale – ou instrumentale – qui étudie les sons <strong>de</strong> façon objective à l’ai<strong>de</strong><br />
d’instruments acoustiques, physiologiques (cf. ibid. pp. 99-102), une phonétique fonctionnelle ou<br />
phonologie (certains linguistes lui préfèrent le terme phonématique) dont nous avons déjà dit <strong>de</strong>ux<br />
mots (cf. supra), enfin une phonétique évolutive ou historique qui s’occupe <strong>de</strong>s changements qui<br />
interviennent dans la prononciation d’une langue au cours <strong>de</strong> son histoire (cf. ibid. pp. 111-119).<br />
Quant à nous, nous nous pencherons sur une phonétique synchronique, celle <strong>de</strong> la prononciation du<br />
français <strong>de</strong> nos jours, tout en puisant, le cas échéant, dans toutes les autres. Riegel, Pellat, Rioul<br />
(1998 : 39) évoque aussi une phonétique perceptive, qui relève <strong>de</strong> la psychologie expérimentale et<br />
qui prend en compte l’auditeur, le « sujet entendant », et la façon dont il discrimine les sons.<br />
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