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Curs de fonetica I. D. varianta finala - "Ştefan Cel Mare" Suceava

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5. la projection en avant et l’arrondissement <strong>de</strong>s lèvres. Ce quatrième résonateur<br />

permet <strong>de</strong> varier les effets résonateurs <strong>de</strong> la cavité buccale en produisant<br />

l’articulation labiale ou labialisation. Toutes ces cavités peuvent modifier leur<br />

forme et leur volume (forme et volume cependant constants pour les fosses<br />

nasales qui ont toujours un effet résonateur i<strong>de</strong>ntique) ; elles peuvent être<br />

fermées (plus précisément, le passage <strong>de</strong> l’air par la bouche est rétréci et une<br />

partie <strong>de</strong> celui-ci passe à travers les fosses) par l’abaissement du voile du palais,<br />

ce qui donne lieu à une articulation nasale, ou ouvertes par l’élévation du même<br />

voile, ce qui rétablit une articulation orale. La cavité buccale peut elle-même<br />

6. changer <strong>de</strong> mille manières grâce à l’extrême mobilité et plasticité <strong>de</strong> la langue<br />

et aux divers <strong>de</strong>grés d’ouverture que la bouche autorise 3 .<br />

I.1.2. La phonétique : les sons français et leurs caractéristiques générales<br />

Si l’on en croit Joëlle Gar<strong>de</strong>s-Tamine (1990 : 9), un <strong>de</strong>s traits les plus<br />

saillants <strong>de</strong> la prononciation du français est « sa gran<strong>de</strong> netteté articulatoire due<br />

entre autres à une forte tension musculaire » (souligné par l’auteur), ce qui fait que<br />

ses sons sont toujours perçus comme particulièrement précis et nets.<br />

Le français, comme le roumain, comporte trois types <strong>de</strong> sons : les voyelles,<br />

les consonnes et les semi-voyelles ou semi-consonnes, connues aussi sous le nom<br />

<strong>de</strong> gli<strong>de</strong>s.<br />

D’une façon très générale, nous dirons que toutes les voyelles, telles [a], [e],<br />

[i], etc., sont sonores, acoustiquement elles ne comportent pas <strong>de</strong> bruit audible :<br />

elles sont, comme nous l’avons déjà dit, le résultat <strong>de</strong> la vibration <strong>de</strong>s cor<strong>de</strong>s<br />

vocales, elles sont continues au sens qu’on peut les faire durer aussi longtemps que<br />

les poumons fournissent l’air qui, sans jamais rencontrer d’obstacle, traverse la<br />

bouche ou les fosses nasales.<br />

Les consonnes, elles, contiennent au contraire <strong>de</strong>s bruits car, sur son trajet,<br />

l’air expiré peut rencontrer différents obstacles formées par la langue et les<br />

diverses parties <strong>de</strong> l’appareil phonatoire.<br />

Ainsi distingue-t-on <strong>de</strong>s consonnes momentanées — qu’on ne peut pas faire<br />

durer : elles sont le résultat d’une fermeture (occlusion) complète suivie d’une<br />

ouverture instantanée (“explosion”) et <strong>de</strong>s consonnes continues qui sont le résultat<br />

d’un rétrécissement du passage <strong>de</strong> l’air et qui peuvent, comme les voyelles, durer.<br />

3 Voir aussi, pour d’autres détails et précisions, Grammont, 1965, 16-23.<br />

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