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histoire sciences médicales - Bibliothèque interuniversitaire de ...

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LA LICORNE ET LA CORNE DE LICORNE CHEZ LES APOTHICAIRES ET LES MÉDECINS<br />

Les premières<br />

repré sentations sont<br />

rares, signalées par<br />

Louis Réau, aux<br />

VIème et VIIème<br />

siècles (église San<br />

S a b a à R o m e ,<br />

mosaïque à Raven -<br />

ne). Les unicornes<br />

dans les sculptures<br />

romanes ont souvent<br />

encore <strong>de</strong>s cornes<br />

recourbées en arrière<br />

comme à Souvigny<br />

(voir le Bestiaire<br />

roman <strong>de</strong> Victor<br />

Fig. 2 : Vitrail central <strong>de</strong> l’absi<strong>de</strong> <strong>de</strong> la primatiale Saint-Jean <strong>de</strong> Lyon<br />

dite la Ré<strong>de</strong>mption.<br />

Debidour, éd. Arthaud). Beaucoup plus tard, la corne déjà torsadée en avant, peut ne pas<br />

être tout à fait droite mais aller <strong>de</strong> côté (voir au Musée du Moyen-âge à Paris le bel aquamanile<br />

en bronze <strong>de</strong> la fin du XIIIème siècle <strong>de</strong> Basse-Saxe).<br />

Apparition <strong>de</strong> la longue corne torsadée (en réalité provenant du Narval ignoré<br />

jusqu’à la fin du XVIème siècle)<br />

Une longue corne torsadée (autour <strong>de</strong> trois mètres) <strong>de</strong> licorne est visible dans la salle<br />

n°10 du musée national du Moyen âge. L’étiquette indique “Dent <strong>de</strong> Narval/Narwhal’s<br />

tooth considérée au Moyen âge comme une corne <strong>de</strong> licorne. Ivoire <strong>de</strong> narval, provient<br />

du Trésor <strong>de</strong> Saint-Denis – Museum d’<strong>histoire</strong> naturelle 1797 – dépôt <strong>de</strong> la<br />

<strong>Bibliothèque</strong> Nationale 1918 – cl. 20202”. Cette corne est bien connue, notamment<br />

relatée par le docteur Félix Platter, originaire <strong>de</strong> Bâle, qui est venu la voir, quittant<br />

l’université <strong>de</strong> Montpellier pour retourner à Bâle en 1559. Platter écrit avoir vu “la<br />

corne licorne trempant dans un baquet <strong>de</strong>rrière l’autel dont l’eau est donnée à boire aux<br />

infirmes”. Cette corne <strong>de</strong> la basilique Saint-Denis serait celle offerte à Charlemagne à<br />

Aix-la-Chapelle par le “roi <strong>de</strong>s Perses Aaron”, en réalité Harroun al Rachid, calife <strong>de</strong><br />

Bagdad. Charlemagne recevait d’étonnants ca<strong>de</strong>aux d’Orient comme le Saint-Prépuce<br />

<strong>de</strong> Jésus offert par<br />

l’impératrice byzantine<br />

Irène : cette corne<br />

aurait été donnée par<br />

Charles le Chauve à la<br />

basilique Saint-Denis.<br />

Ambroise Paré est allé<br />

la voir vingt ans après<br />

Félix Platter, mais n’a<br />

pas éprouvé d’émotion<br />

et cite <strong>de</strong>s cornes i<strong>de</strong>n-<br />

Fig. 3 : La pure et chaste licorne repose sur la Vierge Marie :<br />

psautier <strong>de</strong> la fin du XIIIème siècle.<br />

(Collection <strong>de</strong> Michel Francou)<br />

tiques à Venise, à la<br />

cathédrale <strong>de</strong> Stras -<br />

bourg provenant théori-<br />

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