REPPAL I - Institut National du Patrimoine

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RAPPORT SUR LA CAMPAGNE DE FOUILLES EFFECTUEE DANS LA 32 GRANDE NECROPOLE PUNIQUE DE LA REGION DE MAHDIA. nées ne facilitent pas une mise en place aisée de ces sarcophages aux pieds massifs. Nous pouvons évoquer également un autre élément décisif qui intéresse les largeurs de ces sarcophages. Si l'on tient compte des largeurs de deux sarcophages découverts dans les tombes de Ksour Essaf, nous nous remarquerons qu'elles sont de 0,68 m et 0,85 m; les deux banquettes pourvues de ces cavi- tés, celles de la T/2 - Gr. MN et la T/2 - Gr. K, ont respective- ment des largeurs de 0,77 m pour l'une et 0,54 m pour l'autre. Ainsi la banquette du groupe K est à éliminer puisque ces dimensions sont inférieures à celles des sarcophages. La banquette des groupes M N ne peut recevoir l'un des sarcophages dont la largeur lui est supérieure, on pourrait donc penser au second sarcophage dont la largeur est de 0,68 m. Or, ce second sarcophage ne peut être placé car l'écartement entre l'extrémité de deux cavités dans le sens de la largeur n'est que de 0,59 m, les pieds du sarcophage n'auraient pas pu y être encastrés. La dernière éventualité se résume donc dans la taille de ces cavités au moment de l'ensevelissement du mort en tenant compte de l'écartement entre les pieds du sarcophage ou du cata- falque afin de creuser les cavités adéquates; cela est fort compliqué. Il faudrait rappeler, par ailleurs, que les largeurs des sarcophages découverts jusqu'ici sont rarement inférieures à 0,70 m, or à l'exception de quelques banquettes situées jusqu'ici dans des tombes de Thapsus et El Alia et qui n'ont jamais présen- té de cavités parallélépipédiques, la largeur des banquettes pourvues de ces cavités atteint rarement les 0,70 m. Ainsi il est difficile encore une fois de lier la présence de ces cavités aux sarcophages. Nous remarquons donc, en ce qui concerne au moins les nécropoles du Sahel, que les cavités parallélépipédiques pour- raient n'avoir aucun lien avec les sarcophages. Ces sarcophages n'étant que des coffres domestiques réutilisés oc- casionnellement pour l'ensevelissement d'un cadavre. Les cer- cueils spécialement conçus à des fins funéraires, que nous n'avons pas retrouvés jusqu'ici au Sahel (40) , ne semblent pas avoir été munis de pieds. Quelle est donc la destination de ces cavités ? Il est diffi-
BEN YOUNES H. 33 cile de donner une réponse définitive à cette interrogation ; cependant, dans le cas d'une seule cavité on y a placé une partie du mo- bilier. Dans un autre cas, en présence de deux cavités, celles-ci avaient reçu des ossements (41) . Il faudrait donc rechercher une réponse à cette question dans le sens des exemples que nous venons d'évoquer, surtout que la nécro- pole de Monte Siraï nous présente un cas éloquant décrit ainsi par F. Barreca : "Sul piano di pavimento, nel settore destro della came- ra, si trovano quattro cavità o nicchiette rettangolari (due perciascun angolo), occupate anch'esse da ceramiche varie, senza dubbio parti- nenti anché queste a corredi funebri" (42) . - Décor L'état de conservation des parois des chambres funéraires ne nous a pas permis de reconnaître la fréquence des décors. En effet, l'humidité très importante a accéléré l'effritement des parois ren- dant impossible, par exemple, la lecture d'un décor certainement très riche à l'origine occupant au moins trois parois de la chambre funéraire de la T/1 - Gr. MN. Décor peint (PL.XVIII). Deux chambres funéraires ont conservé les traces d'un décor peint de couleur rouge. Dans la première : (T/2 - Gr.MN.) le décor se concentre surtout autour de la niche à section pyramida- le. La partie évidée, encadrant les deux côtés de la niche, était initialement peinte en rouge; aujourd'hui quelques traces seule- ment subsistent. Une bande épaisse de 0,05 m, de couleur rouge également, soulignait la base de la niche, mais nous ignorons si elle s'étendait tout au long de la paroi de la chambre funéraire. La paroi du fond de la chambre funéraire de la T/1 - Gr. MN conserve les traces d'un décor dont une lecture parfaite est difficile, sinon impossible. Nous sommes donc dans l'obligation de nous limiter à des remarques d'ordre général. Il est difficile de trancher entre une représentation à caractère végétal, zoomorphe ou humain. Les formes que nous avons vues ou cru distinguer ne nous permettent pas de trancher, même d une manière nuancée. Nous ne pouvons également pencher défini- tivement en faveur de symboles, il est très difficile de trancher en ce sens. Ce décor s'étale le long de la paroi du fond soit sur une
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