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Le Hull disparu, partie 2

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,..<br />

----------------------------------------------------------IHRO<br />

industrielle payée par la Législation de Québec.<br />

Ces propositions ayant été mûrement<br />

réfléchies, le Conseil a été unanime pour<br />

que nous fassions l'achat du terrain, malgré<br />

que nous redoutions l'énorme dette qui ua<br />

peser sur nous.!'<br />

En juillet, c'était chose faite. <strong>Le</strong>s<br />

Soeurs avaient un terrain, mais pas encore<br />

de résidence. Peu importe, elles étaient<br />

riches d'espoir, de courage et d'audace.<br />

Elles se savaient en service d'Église, et pouvaient<br />

compter sur la solidarité communautaire<br />

pour les épauler.<br />

1870 : <strong>Le</strong> couvent rouge; une<br />

école paroissiale, un pensionnat,<br />

une école privée<br />

<strong>Le</strong> 22 juillet 1870, la Commission scolaire<br />

obtient des Soeurs Grises qu'elles<br />

prennent en charge l'Ëcole Saint-Étienne,<br />

regroupant des filles parlant les deux langues.<br />

Trois Soeurs sont engagées au salaire<br />

annuel de 100,00 $ chacune.J2 D'autres<br />

Soeurs s'ajoutent à la petite communauté<br />

pour commencer l'école privée. Déjà les inscriptions<br />

sont nombreuses: deux cents<br />

élèves aux classes paroissiales, quarante à<br />

l'Académie.<br />

<strong>Le</strong>s fondations d'une oeuvre sont<br />

posées; Mère Bruyère s'empresse de l'annoncer<br />

à toute sa communauté:<br />

Nous auons une nouuelle maison à <strong>Hull</strong>, six<br />

Soeurs y résident toute la journée, mais<br />

comme cinq d'entre el/es sont postulantes<br />

ou nouices, elle uiennent coucher le soir au<br />

couuent (à la Maison mère, à Ottawa)13<br />

Mais ces jeunes Soeurs ne sont pas<br />

sans guide, ni formation; de plus, elles n'ont<br />

pas peur de l'effort:<br />

Hul/ n'a pour maîtresses de classes que des<br />

nouices et des postulantes; mais cela n'empêche<br />

pas qu'il y ait beaucoup d'enfants et<br />

une Académie de plus de 40 é/èues. 1.<br />

À l'école paroissiale, deux institutrices<br />

laïques secondent les Soeurs. Et l'animatrice<br />

de cette équipe enthousiaste, c'est<br />

Soeur Moreau, la première Supérieure résidente<br />

à <strong>Hull</strong>. Elle communie aux désirs<br />

apostoliques de Mère Bruyère et, comme<br />

elle, rêve de voir grandir à <strong>Hull</strong> un pensionnat,<br />

une école privée parallèle à celle qui est<br />

en train de s'épanouir sur l'autre rive de<br />

l'Outaouais: le pensionnat de la rue Rideau.<br />

Et Soeur Moreau établit pour son Académie<br />

un programme ambitieux: en plus de l'enseignement<br />

régulier, les élèves y recevront<br />

des leçons de dessin, de broderie, de couture,<br />

d'art culinaire et de musique.<br />

Dès septembre se concrétise égaiement<br />

une autre facette du rêve du Père<br />

Reboul et de Mère Bruyère: l'établissement<br />

d'un pensionnat. Il n'est pas nécessaire<br />

d'avoir un château pour héberger tant de<br />

rêves : tous coexistent dans la même maison;<br />

le pensionnat et l'Académie se retrouvent<br />

à l'étage de la vieille chapelle que la<br />

tradition appela longtemps avec une note<br />

d'attendrissement:

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