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Le Hull disparu, partie 2

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La paroisse<br />

Notre-Dame-de-Grâce<br />

de <strong>Hull</strong><br />

Romuald Boucher<br />

o.m.i. Directeur des<br />

Archives Deschâtelets.<br />

La paroisse Notre-Dame-de-Grâce<br />

de <strong>Hull</strong> fut, pendant plus d'un siècle,<br />

une grande paroisse ouvrière débordant<br />

d'activités. On peut percevoir cette réalité<br />

à travers l'étude de quelques-uns de<br />

ses édifices. C'est le but de ce court<br />

article.<br />

A peine arrivés à Bytown, en 1844,<br />

les Oblats de Marie-Immaculée sont<br />

invités à s'occuper de la petite population<br />

qui habite l'autre côté de la rivière.<br />

Il s'agit d'une population hétérogène<br />

composée principalement d'indiens et<br />

de blancs: protestants, anglais et français<br />

catholiques. La grande majorité<br />

des citoyens étaient soit des ouvriers<br />

employés aux moulins installés près des<br />

Chaudières, soit des gens de passage<br />

qui demeuraient en grande <strong>partie</strong><br />

durant l'année dans les chantiers des<br />

forêts environnantes. C'était une population<br />

pauvre et accepter de les desservir<br />

adéquatement, c'était se résigner à<br />

vivre dans d'énormes dettes et pour<br />

longtemps. Pour le clergé se fixer à <strong>Hull</strong><br />

n'avait donc rien d'attrayant et de prometteur.<br />

En 1840, pour accéder au<br />

désir de R. Wright, M. Brady avait fixé<br />

sa résidence à Wrighstown (<strong>Hull</strong>); il<br />

s'agissait d'une sorte de cabane qu'il<br />

transforma en chapelle-presbytère. Il<br />

Église Notre-Darne incendiée en 1888.<br />

Archives Deschôtelets, Ottawa.<br />

caressait bien le désir d'y ériger une<br />

église mais la population des villages<br />

des alentours s'y opposèrent vivement<br />

et il quitta tout.<br />

Chapelle des chantiers<br />

C'est peu après, en 1845, que le<br />

père Eusèbe Durocher, o.m.i. entre en<br />

scène. Il faut d'abord un lieu de réunion,<br />

une chapelle :<br />

«Une chapelle bâtie à la tête des Petites<br />

Chaudières, nous serait presque nécessaire.<br />

Toutes les cages de l'Ottawa<br />

passent là, ilfaut qu'elles y séjournent<br />

cinq à six jours au moins pour attendre<br />

leur tour pour sauter les Petites Chaudières<br />

... .Lorsque nous sommes montés<br />

la dernière fois nous en avons réuni<br />

au moins une centaine dans une petite<br />

maison, il était impossible de s'asseoir,<br />

23<br />

~<br />

nous leur avons dit la messe le matin, et<br />

nous serons obligés de continuer à y<br />

aller de temps en temps; mais c'est<br />

gênant dans une maison particulière.<br />

Cette chapelle dédiée à la Sainte<br />

Vierge et ornée convenablement pourrait<br />

devenir un pélerinage, où les uoyogeurs<br />

qui montent et qui descendent se<br />

mettraient sous la protection de celle<br />

qui est à juste titre appelée l'Étoile de la<br />

mer et le refuge des pécheurs» (Durocher<br />

à Guigues, 20 mai 1845)<br />

En 1846, M. Ruggles Wright donne<br />

un terrain de cent trente-deux pieds par<br />

soixante-quatre, situé au coin des rues<br />

Laurier et Salaberry. Une souscription<br />

auprès des enfants de la forêt rapporta<br />

mille dollars. <strong>Le</strong> 28 mai, on' commence<br />

les travaux et quinze jours plus tard la<br />

chapelle est prête à recevoir ses pre-

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