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----------------------------------------------------------IHRO<br />
Et les Soeurs le leur rendaient bien. On<br />
pouvait toujours compter sur leur participation<br />
lors des fêtes religieuses ou civiles, et<br />
dans le déroulement quotidien de la vie<br />
paroissiale. C'est ainsi qu'on vit revenir,<br />
comme enseignantes, des anciennes du<br />
couvent Rouge et de Saint-Antoine et de<br />
Saint-Etienne. Entre autres, s. Sr-Norbert,<br />
qui de 1890 à 1896 «se dévoua exclusivement<br />
à la préparation des premières communiantes<br />
à Sainte-Marie». De 1910 à 1916,<br />
elle devient titulaire d'une deuxième année,<br />
au temps «où les démonstrations patriotiques<br />
et religieuses, à l'occasion de la Saint-<br />
Jean-Baptiste, de la fête du Sacré-Coeur, de<br />
la clôture des grandes retraites paroissiales.<br />
S. Sr-Norbert est l'âme de tous ces déploiements<br />
offerts par les écolières d'alors.»!'<br />
En 1916, la villecélébra le centenaire de<br />
la fondation des Oblats. «<strong>Hull</strong> vit se dérouler,<br />
par les rues de la ville, un rosaire vivant<br />
constitué par plus de deux cents fillettes,<br />
vêtues en blanc, de pourpre ou d'or, portant<br />
un bouquet de roses de mêmes tons, symboles<br />
des mystères de la joie, de la souffrance<br />
et de la gloire. En tête, un groupe<br />
dessinait la croix. Quinze groupes différents<br />
représentaient les Gloria Patri. <strong>Le</strong> double<br />
défilé de chacun des chapelets se réunissait<br />
au point voulu.»42<br />
Semblables déploiements se renouvelèrent<br />
souvent. En plus d'une imagination<br />
féconde, il fallait aux Soeurs un coeur généreux,<br />
capable de s'imposer un énorme surcroît<br />
de travail et un savoir-faire peu<br />
commun. La confection des costumes, des<br />
fleurs, des divers symboles, l'exécution du<br />
chant, de la parade, requéraient de l'habilité,<br />
de la voix et une grande variété de talents.<br />
<strong>Le</strong>s jeunes Soeurs étaient heureuses de<br />
seconder leurs aînées et leur présence<br />
transformait ces corvées en véritables fêtes<br />
fraternelles.<br />
En 1924, la bâtisse de douze (12)<br />
classes était insuffisante. On construisit une<br />
annexe qui lui permit d'en avoir vingt-quatre<br />
(24). De la rive ontarienne de l'Outaouais,<br />
on pouvait admirer ce bel édifice de pierre<br />
grise surmonté au centre d'un clocher élégant,<br />
qui est actuellement la propriété de<br />
l'Université du Québec.<br />
<strong>Le</strong>s religieuses oeuvrant à Sainte-Marie<br />
ont toujours cherché à ce que leur école ait<br />
le plus haut «standing» possible. Et leurs<br />
efforts ne furent pas vains: leur école pouvait<br />
se mesurer favorablement avec les<br />
autres du même niveau dans la province et,<br />
à bien des points de vue, ne le cédait en rien<br />
à sa concurrente, en qui elle vit parfois une<br />
rivale, l'Ëcole Normale Saint-Joseph.<br />
Soucieux de donner à leurs écoles une<br />
orientation de qualité et un essor constant,<br />
les Curés de Notre-Dame sont souvent<br />
intervenus pour l'oganisation et le bon<br />
déroulement de la vie scolaire, notamment<br />
pour le choix des directrices et le maintien<br />
de certaines enseignantes qu'ils jugeaient<br />
«indispensables à l'évolution de l'oeuvre».<br />
Ainsi, le Père Bourassa écrivait des lettres<br />
élogieuses pour transmettre une demande.<br />
impérative:<br />
(