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Eytier<br />
NOUVEL RMarylène<br />
On Y TienT<br />
Leur hip hop atypique fait davantage penser au<br />
rock sombre type Prohom ou Dominique A<br />
qu’au rap classique. Ils ne semb<strong>le</strong>nt pas<br />
surpris de ces références : “Même si nous sommes resté<br />
bloqués à la période d’IAM, <strong>le</strong>s influences sont très<br />
diverses dans <strong>le</strong> groupe ; de Brel à RATM… ce qui se<br />
ressent dans nos chansons.” Voici donc <strong>le</strong>s sept jeunes<br />
trentenaires de ce groupe originaire d’Angers qui<br />
poursuit sa montée ; assumant <strong>le</strong>ur choix, se<br />
revendiquant de la période “old school” tout en<br />
s’inscrivant dans <strong>le</strong> présent. Leur nouvel album, qui<br />
tourne notre époque en dérision, a pour titre Tout va<br />
bien : “Le côté sombre nous a toujours fasciné, mais en<br />
même temps on essaie de combattre ça pour être un peu<br />
plus joyeux. Ce titre est une manière de faire une critique<br />
ironique de la société. On se présente souvent comme<br />
socialo-rigolos.” Avec <strong>le</strong>urs morceaux festifs ou engagés,<br />
ils réussissent à fédérer un public parfois très éloigné du<br />
rap. “Comme on fait de la musique avant tout, il arrive<br />
que des gens viennent nous dire à la fin du concert :<br />
“D’habitude j’aime pas ce genre” ! Ca nous touche et<br />
nous conforte dans nos choix. Il n’y a pas de censure<br />
dans <strong>le</strong> sty<strong>le</strong>, des fois c’est plus é<strong>le</strong>ctro ou plus rock,<br />
d’autres fois c’est du pur hip hop…” Comme ils sont<br />
nombreux il y a des clash bien sûr, mais ils essayent<br />
d’avoir “une démocratie dans <strong>le</strong> groupe. Ce qui nous plait<br />
c’est <strong>le</strong> côté col<strong>le</strong>ctif, l’aventure humaine. A quatre<br />
chanteurs on organise une joute verba<strong>le</strong> stimulante,<br />
même si ça n’a pas été simp<strong>le</strong> d’écrire à huit mains au<br />
début.” La dynamique du col<strong>le</strong>ctif se ressent beaucoup<br />
en live : “On a tous commencé au milieu des années 90,<br />
l’expérience nous a aidé à créer une culture de groupe.”<br />
Ils ont aussi lancé une réf<strong>le</strong>xion sur “comment vivre de<br />
sa musique autrement qu’en étant matraqués sur <strong>le</strong>s<br />
ondes.” Une association est née pour mettre en place des<br />
actions culturel<strong>le</strong>s : “On avait envie que <strong>le</strong>s actes suivent<br />
<strong>le</strong>s paro<strong>le</strong>s, d’autant que l’on a bénéficié de structures<br />
d’accompagnement loca<strong>le</strong>s. Transmettre ce que l’on sait<br />
faire est la meil<strong>le</strong>ure façon pour nous d’aider en retour.”<br />
Gageons que l’on va en entendre par<strong>le</strong>r longtemps.<br />
Lise Amiot<br />
“Tout va bien” - Yotanka / Discograph<br />
www.nouvelr.fr<br />
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