90 degrés - Les @teliers ciel & espace - AFA
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<strong>Les</strong> astropacks // <strong>Les</strong> bases générales (2010) 1
SOMMAIRE OMMAIRE<br />
<strong>Les</strong> bases de l’orientation<br />
1 SE REPERER (Jour) - <strong>Les</strong> points cardinaux p. 5<br />
2 FABRIQUER (Jour) - La boussole p. 7<br />
3 SE REPERER (Jour) - Comment s’orienter avec sa montre ? p. 8<br />
4 MESURER (Nuit) - La mesure des angles p. 10<br />
5 REALISER (Jour) - Un globe stellaire p. 11<br />
6 REALISER (Jour) - La carte du <strong>ciel</strong> p. 13<br />
7 OBSERVER (Nuit) - Au Nord l’étoile polaire p. 12<br />
L’observation nocturne<br />
8 OBSERVER (Nuit) - Différencier les objets qui brillent dans le <strong>ciel</strong> p. 15<br />
9 OBSERVER (Nuit) - Observations nocturnes p. 18<br />
La Lune<br />
10 OBSERVER / COMPRENDRE – Autour de la Lune p. 22<br />
11 EXPERIMENTER (Jour) - <strong>Les</strong> phases de la Lune p. 29<br />
12 MODELISER (Jour) - La Lune et la Terre amoureuses… p. 31<br />
Le Soleil<br />
13 REALISER (Jour) - Gnomon et cadran solaire p. 33<br />
14 OBSERVER (Jour) - Le Soleil p. 38<br />
Jeux et Expériences<br />
15 JOUER (Jour) - Enigme sur le temps p. 41<br />
16 EXPERIMENTER (Jour) - Des constellations en trois dimensions p. 42<br />
17 EXPERIMENTER (Jour) - <strong>Les</strong> distances et les échelles p. 44<br />
18 REALISER (Jour) - Le Système Solaire : la ronde des planètes p. 46<br />
Pour aller plus loin<br />
<strong>Les</strong> astropacks // <strong>Les</strong> bases générales (2010) 3
SE SE REPERER REPERER<br />
REPERER<br />
Objectif(s) :<br />
Connaître quelques points de repères remarquables<br />
Comment identifier les points cardinaux ?<br />
<strong>Les</strong> <strong>Les</strong> <strong>Les</strong> <strong>Les</strong> points points points points cardinaux cardinaux cardinaux cardinaux<br />
On ne peut parler de repérage dans le <strong>ciel</strong> sans évoquer les points cardinaux. Outre<br />
l’étoile polaire qui nous aide à identifier la direction du Nord, il est important d’avoir<br />
toujours en tête un certain nombre d’autres indicateurs.<br />
Le Nord : Il existe deux “types” de nord : le nord magnétique et le nord géographique.<br />
Le nord géographique, sur l’axe de rotation de la Terre est ce que l’on appelle le pôle<br />
Nord. Le nord magnétique est un endroit de la Terre, proche du pôle Nord, situé sur<br />
l’axe de symétrie du champ magnétique qui nous entoure. La différence entre le nord<br />
magnétique et le nord géographique est appelée déclinaison.<br />
L’Est : Le lever du Soleil se fait dans la direction de l’Est. Cependant vous remarquerez<br />
que ce n’est pas exactement l’Est. En été, le Soleil se lève au Nord-Est. Mais il n’y a pas<br />
que le Soleil qui se lève de ce côté. En effet, ce mouvement est dû à la rotation de la<br />
Terre sur elle-même. De ce fait, tous les astres se trouvant à l’Est se lèvent. Il est très<br />
facile de bien observer ce phénomène au cours d’une soirée d’observation.<br />
Le Sud : Tournons sur nous-mêmes d’un quart de tour vers la droite. A l’opposé de<br />
l’étoile polaire, c’est-à-dire dans la direction du Sud, se passent un tas de choses. <strong>Les</strong><br />
étoiles se trouvant dans cette direction sont au plus haut de leur course dans le <strong>ciel</strong>.<br />
Lorsqu’elles passent précisément au Sud, elles commencent à redescendre pour aller<br />
se coucher. C’est aussi dans cette direction, sur une ligne qui traverse le <strong>ciel</strong> d’Est en<br />
Ouest, que nous pourrons identifier les planètes, la Lune, ou encore le Soleil… A vos<br />
cartes ! (ceci n’est valable que dans l’hémisphère Nord).<br />
L’Ouest : Le coucher de Soleil se fait dans la direction de l’Ouest. Cependant, vous<br />
remarquerez que ce n’est pas exactement l’Ouest. En été, le Soleil se couche au Nord-<br />
Ouest. Il est possible de mettre en évidence un décalage quotidien du coucher du<br />
Soleil. Pour ce faire, vous devrez prendre des points de repères précis sur l’horizon.<br />
La Rose des vents<br />
Afin de matérialiser avec précision toutes ces directions et noter des changements<br />
éventuels au cours du temps, il peut être intéressant de réaliser avec les jeunes un<br />
instrument, tel que une rose des vents (carton, bois…)<br />
Vous pourrez même y dessiner votre horizon au crépuscule, ce qui vous donnera des<br />
points de repères terrestres pour vos observations futures…<br />
5
<strong>Les</strong> astropacks // <strong>Les</strong> bases générales (2010) 6
FABRIQUER<br />
FABRIQUER<br />
Objectif(s) :<br />
Réaliser un objet technique simple et s’en servir<br />
Matériel utile :<br />
1. une épingle<br />
2. un aimant<br />
3. un bouchon de liège<br />
4. une assiette creuse et de l'eau<br />
Une Une Une Une boussole boussole boussole boussole<br />
La boussole a été inventée au XV ème siècle, et elle a favorisé notablement, la<br />
navigation et les grandes découvertes. Elle se base sur une propriété naturelle de<br />
certains métaux : le magnétisme, connu depuis l'Antiquité mais utilisé seulement bien<br />
des siècles plus tard.<br />
Une boussole est constituée d'une aiguille aimantée flottant librement, de façon à<br />
indiquer constamment l'axe Nord- Sud (le méridien), quelle que soit la position de la<br />
boussole. L'aiguille est attirée par le pôle Nord de cet énorme aimant qu'est la Terre.<br />
Dans l'hémisphère Sud, c'est le pôle Sud qui attire l'aiguille.<br />
A l'aide d'un aimant, magnétisons l'épingle en frottant l'aimant sur elle un bon nombre<br />
de fois, sur toute sa longueur et toujours dans le même sens. Ce dernier point signifie<br />
que l'aimant doit être relevé en bout de course pour revenir en début de course,<br />
comme on caresse un chat. Sinon :<br />
1 - le chat griffe<br />
2 - l'aiguille ne s'aimante pas.<br />
Découper une rondelle d'un bouchon de liège, dans lequel on pratiquera une rainure<br />
diamétrale. L'épingle aimantée vient naturellement prendre place dans cette rainure.<br />
Remplissons une assiette de liquide : eau, huile, etc…<br />
Posons, avec la délicatesse qui caractérise d'ordinaire les adolescents, le bouchon au<br />
centre du liquide. Si le bouchon est bien en liège et non en acier, il flotte. Si l'épingle est<br />
convenablement aimantée, le bouchon tourne doucement jusqu'à ce que l'épingle<br />
soit sur le méridien. La pointe indique donc, dorénavant, le Nord … ou le Sud ! (Ce<br />
dernier point dépend du pôle de l'aimant que vous avez utilisé).<br />
Astuces :<br />
Aimanter plusieurs épingles avec plusieurs aimants : une sur deux environ sera aimantée<br />
dans le bon sens.<br />
La pointe de l'épingle doit indiquer le Nord. Vérifions notre méridien à l'aide d'une vraie<br />
boussole, ou … de l'étoile polaire ! Evitons de poser notre boussole sur une table aux<br />
pieds métalliques, et éloignons-la en général des objets ferreux.<br />
En savoir plus :<br />
Pourquoi la Terre est-elle un gros aimant ? Parce que ses couches profondes ne<br />
tournent pas tout à fait à la même vitesse ; les frottements engendrent un champ<br />
magnétique. Ce phénomène est à ne pas confondre avec la gravité. Ce n'est pas<br />
parce que la Terre est un aimant qu'elle nous attire ! Pour cela, il faudrait que nous<br />
soyons en fer ! Ce qui nous attire est une autre force : la gravité.<br />
7
SE SE REPERER REPERER<br />
REPERER<br />
Objectif(s) :<br />
Se repérer à l’aide des constellations<br />
Matériel utile :<br />
1. 1 montre<br />
Comment Comment Comment Comment s’orienter s’orienter s’orienter s’orienter avec avec avec avec sa sa sa sa<br />
montre montre montre montre ????<br />
Autrefois, les gens ne connaissaient qu’une seule heure : celle du Soleil. Depuis, nous<br />
avons inventé un autre type d’heure : l’heure légale. C’est notamment pour cela que<br />
tu dois régler ta montre lorsque tu passes à l’heure d’hiver ou à l’heure d’été.<br />
En France, par exemple en été, il y a deux heures d’écart entre l’heure solaire et<br />
l’heure légale, et en hiver, il n’y a qu’une heure de différence. Ainsi lorsqu’il est 16 h en<br />
été (heure légale = celle que tu lis sur ta montre), il n’est que 14 h à l’heure du Soleil.<br />
Pourquoi parle-t-on de décalage horaire ?<br />
As-tu déjà entendu parler de Greenwich ?<br />
Quand il fait jour chez toi, il fait nuit de l’autre côté de la Terre. L’heure qu’il est dépend<br />
alors de l’endroit où l’on se trouve. Pour que ce soit plus simple, un ingénieur écossais,<br />
Sandford Fleming, décide en 1884, de diviser le globe terrestre en 24 parties égales, où<br />
l’heure est la même du nord au sud : les fuseaux horaires. Et le premier fuseau est situé<br />
près de Londres, à Greenwich.<br />
A partir du méridien de Greenwich (la ligne en pointillée sur le dessin), on détermine<br />
l’heure origine ou heure GMT (Greenwich Mean Time). Ainsi, à intervalles réguliers, on<br />
avance d’une heure par fuseau, en se déplaçant vers l’est.<br />
Regarde sur le dessin, tu pourras connaître les heures GMT de ces deux villes :<br />
- Heure de Londres = Heure GMT + 0<br />
- Heure de New York = Heure GMT – 5<br />
Ainsi, lorsqu’il est 0 h (ou minuit) à Londres, il est 18 h à New York (on retire 5 h).<br />
8
Manipulation :<br />
1 - Règle ta montre à aiguille à l’heure solaire : en été, tu retardes ta montre de deux<br />
heures, en hiver, tu retardes ta montre d’une heure seulement.<br />
2 - Vise le Soleil avec la petite aiguille.<br />
3 - Le Sud se trouve toujours exactement entre la petite aiguille et le midi de ta montre.<br />
Exemple : nous sommes en hiver et il est 15 h :<br />
a) Retarde ta montre de 1 h. La petite aiguille se retrouve alors sur le chiffre 2<br />
(correspondant à 14h)<br />
b) Tourne ta montre de telle sorte que la petite aiguille, qui est sur le chiffre 2<br />
maintenant, se retrouve face au Soleil. Le sud se trouve exactement entre la petite<br />
aiguille et le midi (le 12 de ta montre), comme sur le dessin.<br />
Explications :<br />
Le Soleil se lève à l’est.<br />
Le Soleil se couche à l’ouest.<br />
Le Soleil est au sud à midi.<br />
Le Soleil ne va jamais au nord.<br />
Maintenant, voici les quatre points cardinaux comme sur une boussole :<br />
NORD (360 <strong>degrés</strong>)<br />
SUD (180 <strong>degrés</strong>)<br />
EST (<strong>90</strong> <strong>degrés</strong>)<br />
OUEST (270 <strong>degrés</strong>)<br />
Donc, le Soleil se lève le matin à l’est à <strong>90</strong> <strong>degrés</strong>. Il est à midi au sud à 180 <strong>degrés</strong>. Il se<br />
couche le soir à l’ouest à 270 <strong>degrés</strong> et ne va jamais au nord à 360 <strong>degrés</strong>.<br />
Il peut y avoir une autre façon de s’orienter, c’est avec la mousse qui pousse au pied<br />
de certains arbres. Elle se trouve au nord. En effet, le Soleil ne va jamais au nord. Donc,<br />
la mousse pousse à l’ombre et du côté plus humide, puisse que le Soleil n’y va jamais.<br />
<strong>Les</strong> astropacks // <strong>Les</strong> bases générales (2010) 9
MESURER<br />
MESURER<br />
Mesurer Mesurer Mesurer Mesurer des des des des angles angles angles angles avec avec avec avec ses ses ses ses mains mains mains mains<br />
Après s’être familiarisé avec les constellations du <strong>ciel</strong>, il peut être utile de posséder un<br />
moyen de mesurer les “distances” entre divers objets. On appelle ces “distances” des<br />
angles. Cela permet notamment de pouvoir bien expliquer ce que l’on cherche à faire<br />
observer à quelqu’un d’autre.<br />
Le système de mesure le plus élémentaire, c’est d’utiliser... ses mains ! Tendues à bout<br />
de bras, elles constituent un instrument très efficace et à la portée de chacun.<br />
L'évaluation des distances dans le <strong>ciel</strong> est particulièrement utile pour<br />
indiquer la distance entre deux objets dans le <strong>ciel</strong> lors d'une séance<br />
de repérage des constellations. Cette technique permet aussi de<br />
vérifier, avant une observation, que l'horizon sera suffisamment<br />
dégagé dans la direction où vous attendez tel ou tel astre, et qu'un<br />
arbre, un lampadaire ou un bâtiment ne se trouvent pas sur la ligne<br />
de visée.<br />
2°<br />
Pour repérer les angles dans le <strong>ciel</strong>, tendez votre bras et<br />
utilisez votre main : une main tendue à bout de bras<br />
représente une largeur d'environ 20°.<br />
Pour évaluer des distances plus petites, utilisez la largeur de votre poing, soit<br />
10°, ou votre pouce : respectivement 3° et 5° pour la largeur et la longueur<br />
de celui-ci.<br />
Pour vous exercer, vous pouvez tenter de retrouver les distances entre les<br />
différentes étoiles d'une constellation comme la Grande Ourse<br />
La nuit, le <strong>ciel</strong> présente à nos yeux une curieuse illusion, toutes les étoiles<br />
semblent projetées sur une même toile de fond : la sphère céleste.<br />
<strong>Les</strong> distances sur cette sphère imaginaire<br />
s'expriment en angles : un tour d'horizon fait<br />
360° et la distance entre l'horizon et le<br />
zénith est de <strong>90</strong>°. La Lune, quant à elle,<br />
nous apparaît sous la forme d'un disque<br />
d'un demi-degré, ou 0,5° : on la cache ainsi<br />
aisément avec le pouce.<br />
10<br />
10
REALISER<br />
REALISER<br />
Objectif :<br />
• Se familiariser avec le <strong>ciel</strong> et réaliser un outil original pour l’observation<br />
Durée : 1 heure ou plus<br />
Matériel utile :<br />
- Gabarits (sur feuille bristol si possible)<br />
- Scotch<br />
- Colle<br />
- Pic à brochettes<br />
La construction du globe aura lieu la journée pour pouvoir ensuite l’utiliser durant la soirée<br />
d’observation.<br />
Construction :<br />
- Construire le globe, en scotchant et pliant aux endroits pré-tracés (plier n’est pas<br />
obligatoire, le globe n’en est que plus beau par la suite).<br />
Utilisation :<br />
- Repérez dans le <strong>ciel</strong> la Petite Ourse (repérez d’abord la grande ourse et guidez-vous à<br />
l’aide de la carte du <strong>ciel</strong>). Orientez la Petite Ourse située sur le globe vers son homologue<br />
céleste (le globe sera donc incliné à environ 45°, par rapport à son équateur, en France<br />
métropolitaine).<br />
Une fois que cette opération est faite ne plus changer l’axe ou l’inclinaison du globe (le<br />
planter dans le sol dans cette position à l’aide d’un pic à brochettes le traversant par les<br />
pôles est une bonne solution).<br />
- Imaginez maintenant l’axe de rotation de ce globe : il passe par la Petite Ourse sur le<br />
dessus et près de la Croix du Sud pour le dessous. Vous allez le faire tourner autour de cet<br />
axe afin de faire coïncider les constellations visibles dans le <strong>ciel</strong> avec celles visibles sur le<br />
dessus du globe.<br />
Avec des enfants, il est plus simple de matérialiser cet axe avec un pic à brochettes<br />
passant à travers le globe par exemple.<br />
- Maintenant, orientez la partie supérieure du globe<br />
de façon à ce qu’elle coïncide avec le <strong>ciel</strong> visible en<br />
faisant tourner le globe autour de l’axe (servez-vous<br />
d’une autre constellation que vous alignerez avec sa<br />
copie sur le globe). La Grande Ourse constitue un<br />
bon repère, étant visible toute l’année, facilement<br />
repérable et connue de la plupart des personnes.<br />
Une fois le globe orienté, la moitié supérieure de la<br />
sphère représente le <strong>ciel</strong> tel qu’on le voit. Il est donc<br />
facile de repérer les constellations, car le globe étant<br />
sphérique, il donne directement l’emplacement de la<br />
constellation et son altitude.<br />
Il suffit alors de regarder vers l’endroit où « pointe » la<br />
constellation sur le globe pour trouver la constellation<br />
dans le <strong>ciel</strong>.<br />
Info : <strong>Les</strong> étoiles de la carte sont d'autant plus grosses qu'elles apparaissent brillantes.<br />
<strong>Les</strong> astropacks // <strong>Les</strong> bases générales (2010) 11<br />
11
REALISER<br />
REALISER<br />
Objectifs : Se familiariser avec le <strong>ciel</strong><br />
• Réaliser un outil d’observation utile toute l’année<br />
Durée : 1 heure<br />
Temps de préparation : 5 minutes<br />
Matériel utile :<br />
- Fiches cartonnées<br />
- Gabarits<br />
- Ciseaux<br />
- Attaches parisiennes<br />
- Cutters<br />
- Scotch ou agrafes<br />
Cette carte vous permettra de reconnaître facilement les étoiles visibles à un instant donné. En<br />
effet, la Terre ayant un mouvement de révolution (de rotation) autour du Soleil, le <strong>ciel</strong> se modifie<br />
peu à peu au cours de l'année : les étoiles visibles à minuit en été sont différentes de celles<br />
visibles à minuit en hiver. La carte du <strong>ciel</strong> se règle donc en fonction de la date et bien<br />
évidemment de l'heure d'observation (on fera attention à la différence entre l'heure locale vraie<br />
et l'heure offi<strong>ciel</strong>le de votre montre cf. fiche « comment s’orienter avec sa montre »). Il faudra<br />
veiller à orienter la carte vers le Nord et la regarder en la tenant au-dessus de vous, l'Est et<br />
l'Ouest sont donc inversés, ces 2 horizons sont à noter sur le masque (seconde partie de la<br />
carte).<br />
La carte du <strong>ciel</strong> se présente en trois parties : la carte des étoiles, le masque permettant de ne<br />
montrer que le <strong>ciel</strong> visible et un fond où l'on trouve les explications et le mode d'emploi. C'est sur<br />
le fond que l'on fixe la carte. Lors du montage, on veillera à ce que les échelles de dates<br />
apparaissent dans les fenêtres afin d'obtenir les coïncidences heure-date, c'est-à-dire le bord du<br />
cercle de la carte du <strong>ciel</strong> doit coïncider avec le bord du cercle découpé dans la partie du<br />
dessus (celle qui était en gris avant de la retirer).<br />
Il vous faudra photocopier ces trois parties sur du<br />
papier cartonné (au minimum celle du milieu).<br />
<strong>Les</strong> parties en grisé sont à évider. Ensuite, on<br />
assemble à l’aide d’une attache parisienne les<br />
parties 1, 2 et 3 (la partie 1 étant celle du dessus).<br />
A proximité de l'Etoile Polaire (Petite Ourse) on<br />
remarque une petite croix qui indique le centre<br />
exact de la carte c'est-à-dire le pôle céleste nord<br />
(c'est le point où l'on fixera l'attache parisienne).<br />
<strong>Les</strong> étoiles de la carte sont d'autant plus grosses<br />
qu'elles nous apparaissent brillantes.<br />
Sur la carte figure un cercle. Il s'agit de l'Ecliptique<br />
(cercle représentant la trajectoire annuelle<br />
apparente du Soleil autour de la Terre) où l'on<br />
trouve les planètes et qui passe par les<br />
constellations du zodiaque.<br />
<strong>Les</strong> astropacks // <strong>Les</strong> bases générales (2010) 12<br />
12
OBSERVER<br />
OBSERVER<br />
Objectif(s) :<br />
Se repérer à l’aide des constellations<br />
Matériel utile :<br />
1. Une carte du <strong>ciel</strong><br />
2. Une lampe rouge (pour lire la carte sans s’éblouir)<br />
3. Une boussole (au cas où)<br />
Trouver le Nord<br />
Au Au Au Au Nord, Nord, Nord, Nord, l’étoile l’étoile l’étoile l’étoile polaire polaire polaire polaire<br />
Toute observation doit débuter par l’identification de points de repères. Le plus facile<br />
sera bien sûr, pour commencer, de retrouver les points cardinaux. La connaissance de<br />
la grande Ourse sera précieuse pour accomplir une telle démarche ! En effet, grâce à<br />
elle, nous pourrons retrouver très facilement sa petite soeur : la Petite Ourse. Il suffit pour<br />
cela de reporter cinq fois la distance entre les deux étoiles qui se trouvent à l’opposé<br />
de la queue de la Grande Ourse (cf. schéma). On tombe alors sur une étoile bien<br />
connue des navigateurs : l’Etoile Polaire. Cette étoile se trouve toujours dans la<br />
direction du Nord, ce que vous pourrez vérifier à l’aide d’une boussole. Une fois le Nord<br />
repéré, il vous est facile de trouver les autres points cardinaux par déduction.<br />
Amusez-vous alors à identifier les constellations et les astres sur les différents horizons, à<br />
l’aide de la carte du <strong>ciel</strong>.
Différencier Différencier Différencier Différencier les les les les objets objets objets objets qui qui qui qui<br />
brillent brillent brillent brillent dans dans dans dans le le le le cie <strong>ciel</strong>lll cie cie<br />
Un astre correspond à tout objet naturel visible dans le <strong>ciel</strong> nocturne…<br />
Quand nous regardons le <strong>ciel</strong>, nous pouvons y voir des étoiles, mais aussi des avions,<br />
des satellites ou même des planètes. Mais comment les distinguer ? Voici une liste des<br />
principales lueurs que vous rencontrerez lors de vos veillées nocturnes.<br />
Un avion ?<br />
Pour ce qui est de l’avion, c’est plutôt<br />
simple ! Même si nous ne l’entendons<br />
pas, il a en général un feu blanc fixe,<br />
c’est sa lumière ventrale, pas plus<br />
brillante qu’une étoile moyenne. <strong>Les</strong><br />
deux petits points rouges clignotants, ce<br />
sont les feux de bout d’ailes. Impossible<br />
de s’y tromper.<br />
Un hélicoptère ?<br />
<strong>Les</strong> hélicoptères ne volent pas la nuit...<br />
Même pas pour lâcher des vipères en<br />
Dordogne...<br />
Une étoile ?<br />
Boule de gaz très comprimé qui produit<br />
de l’énergie et de la lumière. L’étoile de<br />
notre<br />
Système solaire est le Soleil. 1 000 voire<br />
2 000 sont visibles à l’oeil nu, certaines<br />
étant très brillantes. Toutes scintillent<br />
légèrement, un peu plus quand le vent<br />
se lève et quasiment pas quand l’air est<br />
stable. Quand elles sont basses sur<br />
l’horizon, elles peuvent même s’iriser de<br />
couleurs qui peuvent faire douter de<br />
leur nature stellaire. Un peu de<br />
connaissance du <strong>ciel</strong> et on s’y retrouve<br />
facilement.<br />
Une planète ?<br />
Cinq sont visibles à l’oeil nu et chacune<br />
a ses particularités.<br />
- Mercure, par exemple, est très difficile<br />
à voir du fait de sa proximité du Soleil et<br />
ce sont donc les quatre autres qu’il faut<br />
savoir reconnaître.<br />
- Vénus, appelée aussi “étoile du<br />
Berger” est la plus brillante, toujours<br />
visible le soir au crépuscule ou le matin<br />
à l’aube, jamais au milieu de la nuit.<br />
- Mars est orangée comme Arcturus ou<br />
Antarès.<br />
- Jupiter est blanche comme Véga,<br />
avec une paire de jumelles ou une<br />
petite lunette astronomique on peut<br />
distinguer ses 4 principales Lunes.<br />
- Saturne est jaune comme Regulus,<br />
beaucoup moins brillante que Jupiter.<br />
<strong>Les</strong> planètes ne scintillent pas à la<br />
différence des étoiles. Sur quelques<br />
semaines, on les voit même se déplacer<br />
par rapport aux étoiles. A noter qu’une<br />
planète n’émet pas de lumière, elle<br />
renvoie celle de son étoile comme une<br />
sorte de miroir géant.<br />
La Lune ?<br />
Qui ne la reconnaîtrait pas ? Et<br />
pourtant, parfois, quand elle se couche<br />
ou se lève, rougeâtre et découpée par<br />
des nuages, notre satellite peut<br />
ressembler à une étrange soucoupe<br />
volante… très poétique ! L’astre de la<br />
“nuit” est en réalité autant présent dans<br />
le <strong>ciel</strong> le jour. La pleine Lune est visible<br />
toute la nuit, le premier quartier est<br />
visible en première partie de soirée puis<br />
se couche, à l’inverse du dernier<br />
quartier de Lune qui n’est visible qu’en<br />
dernière partie de nuit et le matin. La<br />
nouvelle Lune est présente dans le <strong>ciel</strong><br />
de jour et donc invisible du fait de la<br />
clarté du Soleil.<br />
Une étoile filante ?<br />
Une seconde ou deux de brillance, une<br />
trajectoire courte, un mouvement<br />
rapide, l’éclat d’une étoile : c’est un<br />
météore ! Si ce fragment de corps<br />
céleste atteint le sol d’un astre, comme<br />
notre bonne vieille Terre, on récoltera<br />
alors une météorite.
Un bolide ?<br />
Une brillance nettement plus forte que<br />
le météore, une trajectoire longue,<br />
plusieurs secondes de durée, des<br />
couleurs parfois surprenantes : c’est un<br />
bolide, parfois gros comme un caillou. Il<br />
peut traverser le <strong>ciel</strong> tout entier, se parer<br />
de couleurs intenses, plus rarement<br />
crépiter et devenir aussi brillant que la<br />
pleine Lune, voire davantage. Très<br />
spectaculaire !<br />
Une aurore boréale ?<br />
Rare mais visible en France, c’est un<br />
voile mouvant, de couleur rouge, verte<br />
ou bleue électrique, observable en<br />
direction du nord. <strong>Les</strong> aurores polaires<br />
(boréales pour la France) sont toujours<br />
associées aux périodes d’activité<br />
maximale du Soleil. Retrouvez sur le site<br />
Internet<br />
http://www.swpc.noaa.gov/pmap/ les<br />
prévisions en direct de l’activité solaire<br />
et connaître ainsi vos chances d’en<br />
observer.<br />
Un ballon-sonde ?<br />
Observation rare qui se présente<br />
comme un point de brillance variable<br />
mais parfois intense, surmonté d’une<br />
lumière plus faible et pulsante. La<br />
première est le ballon, la seconde son<br />
écho radar. Son déplacement est lent,<br />
voire très lent.<br />
Pourquoi Pluton n’est plus une planète :<br />
L’UAI (Union Astronomique Internationale) a<br />
décidé en août 2006 de décrire une planète<br />
comme étant un objet qui :<br />
- orbite autour d’une étoile sans en être une<br />
lui-même,<br />
- n’est pas un satellite (comme notre Lune<br />
par exemple, satellite de la Terre),<br />
- doit être suffisamment lourd pour que sa<br />
gravité lui donne une forme ronde,<br />
- et doit être suffisamment massif pour avoir<br />
“éliminé” tout autre corps gravitant autour<br />
de lui (en clair, cet objet ne doit pas être un<br />
corps parmi d’autres sur une même orbite).<br />
Pourquoi une telle révolution ?<br />
Depuis peu, Pluton posait quelques<br />
Un satellite ?<br />
Corps qui tourne autour d’une planète.<br />
Il existe deux types de satellites : les<br />
naturels et les artifi<strong>ciel</strong>s. La Lune est le<br />
satellite naturel de la planète Terre et<br />
nous envoyons régulièrement des<br />
satellites artifi<strong>ciel</strong>s, autour de la Terre,<br />
pour nous fournir de très belles images<br />
de celle-ci. Petit point brillant, mais pas<br />
plus qu’un avion pour certains,<br />
beaucoup plus pour d’autres, selon sa<br />
taille, sa distance et l’angle qu’il fait<br />
avec le Soleil. Le satellite a une<br />
trajectoire rectiligne et disparaît parfois<br />
brusquement dans l’ombre de la Terre.<br />
A l’image de la station spatiale<br />
internationale ISS, qui aujourd’hui est<br />
l’objet le plus brillant dans le <strong>ciel</strong> après<br />
Venus. Elle a des passages prévisibles, et<br />
la voir (sachant qu’elle est habitée), est<br />
toujours émouvant. Elle met trois à<br />
quatre minutes à traverser le <strong>ciel</strong>, en<br />
général du Sud-Ouest au Nord-Est.<br />
Quant aux flashs iridium, ces satellites<br />
particuliers brillent pendant quelques<br />
secondes d’un éclat croissant qui peut<br />
dépasser celui de Vénus. C’est la<br />
première publicité de l’<strong>espace</strong> !<br />
Retrouvez sur le site Internet<br />
http://www.heavens-above.com/ les<br />
heures de passages des iridiums et de la<br />
Station spatiale pour votre commune.<br />
D’où vient le nom de “ planète” ?<br />
Lorsqu’on lève les yeux au <strong>ciel</strong>, nous<br />
observons une multitude d’étoiles<br />
scintillantes qui paraissent immobiles à<br />
un instant donné. Mais en observant le<br />
<strong>ciel</strong> plus attentivement sur plusieurs<br />
jours, nous pouvons nous apercevoir<br />
que certains astres semblent se<br />
déplacer sur la voûte céleste. Pour les<br />
Grecs de l’Antiquité, ces astres<br />
semblaient errer dans le <strong>ciel</strong>, ils leur<br />
donnèrent alors le nom de “planêtês”<br />
(origine du mot planète), qui signifie<br />
vagabond.
problèmes à la communauté astronomique… Compte-tenu du fait qu’elle soit très<br />
différente des autres planètes de notre Système solaire, par sa taille et que son orbite<br />
ne soit pas sur un même plan de révolution, Pluton était une planète atypique de notre<br />
Système Solaire. elle s’est demandé (vous avez dû en entendre parler) si nous devions<br />
ou pas la considérer comme telle.<br />
Petit retour en arrière…<br />
Lorsque l’astronome américain Clyde Tombaugh l’a découverte en 1930, elle s’était<br />
vue attribuée le titre de neuvième planète du S ystème solaire. Or depuis la fin du 20 e<br />
siècle d’autres objets très similaires, comme Charon ou Eris, ont été découverts et on ne<br />
les a pas pour autant considérés comme des planètes.<br />
Alors quel était le problème ?<br />
En fait, il semblerait qu’elle soit beaucoup plus petite qu’on ne le pensait (plus petite<br />
que la Lune) et que son orbite autour du Soleil soit très différente de celle des autres<br />
planètes (beaucoup plus allongée et “coupant” parfois celle de sa voisine, Neptune).<br />
Du coup, pour savoir s’il fallait l’exclure de cette famille des “planètes” ou considérer<br />
tous les corps qui lui ressemblaient comme de nouvelles, les astronomes ont décidé de<br />
redéfinir cette notion (ils n’étaient pas non plus très rassurés à l’idée que leur nombre<br />
augmente démesurément grâce aux probables futures découvertes).<br />
Finalement, malgré le fait que tous les astronomes ne partagent pas cette nouvelle<br />
norme qu’on leur impose, nous devons considérer maintenant que notre Système<br />
solaire compte désormais 8 planètes, reléguant ainsi Pluton au rang de “planète<br />
naine”, nouvelle catégorie de planètes s’ajoutant ainsi aux planètes dites “classiques”.<br />
Que l’on se rassure, pour ne pas froisser sa susceptibilité, l’UAI a tout de même décidé<br />
en 2008 de lui rendre ses lettres de noblesse en la définissant comment étant le<br />
prototype d’une nouvelle catégorie d’objets transneptuniens (objets dont l’orbite se<br />
trouve au-delà de Neptune), les plutoïdes.
Lorsque nous sortons par une nuit sans nuages, pour peu<br />
que nous levions le nez vers le zénith, nous pouvons<br />
observer une multitude d’étoiles et plus nous les observons<br />
plus il y en a. Au bout d’une dizaine de minutes, nos yeux<br />
se sont habitués à l’obscurité et nos pupilles dilatées<br />
permettent à la lumière de près de 2000 étoiles<br />
d’impressionner nos rétines (dans de bonnes conditions<br />
d’observation).<br />
Durant l’Antiquité, les observateurs ont cartographié le<br />
<strong>ciel</strong>. De cette époque sont nées les nombreuses<br />
mythologies qui font du <strong>ciel</strong> nocturne un véritable livre<br />
d’histoires fantastiques.<br />
L’observation par la méthode des alignements (cf.<br />
schéma)<br />
Il s’agit tout simplement de tirer des lignes imaginaires à<br />
partir d’une constellation que vous savez reconnaître à<br />
coup sûr. En général il s’agit de la Grande Ourse, visible<br />
toute l’année, même en ville et facile à identifier et à<br />
mémoriser. A noter que dans cette constellation, la<br />
deuxième étoile de la queue de la célèbre "Casserole”,<br />
Mizar, est une belle étoile double (regardez-bien, on voit<br />
un autre petit point lumineux, juste au-dessus, c’est Alcor).<br />
La Petite Ourse est plus discrète la moitié est invisible en<br />
cas de pleine Lune ou de pollution lumineuse. Pour la<br />
retrouver, relier les 2 étoiles Mérak et Dubhe.<br />
Reporter cette distance 5 fois vers le haut de la Casserole<br />
tout en restant dans l’alignement. Nous trouvons alors une<br />
étoile peu brillante : c’est l’Etoile Polaire (Polaris), alignée<br />
avec l’axe de rotation de la Terre et dirigée vers le Nord.<br />
Elle se trouve au bout de la queue de la constellation de<br />
la Petite Ourse, avec des étoiles peu brillantes.<br />
La Petite ressemble à la Grande Ourse mais avec une<br />
queue orientée dans l’autre sens ou encore à une louche<br />
plongeant vers la Casserole.<br />
Pour retrouver Cassiopée, après avoir trouvé Polaris, nous<br />
continuons tout droit jusqu’à atteindre la Voie Lactée<br />
(cette grande bande laiteuse barrant les cieux éloignés de<br />
pollution lumineuse), nous découvrons alors le W de Cassiopée.<br />
Observations Observations Observations Observations nocturnes nocturnes nocturnes nocturnes<br />
Un oeil photographique<br />
Pour présenter notre oeil, on<br />
pourrait le comparer à un<br />
appareil photo :<br />
- le boîtier serait le globe<br />
oculaire ;<br />
- l’objectif serait le cristallin ;<br />
- le diaphragme (l’ouverture)<br />
serait l’iris ;<br />
- la sensibilité (notée iso sur les<br />
APN ) serait la pupille ;<br />
- la pellicule (ou capteur sur<br />
les numériques) serait la<br />
rétine.<br />
De même, pour voir de près,<br />
nous accomodons, ce qui<br />
s’apparenterait à faire une<br />
mise au point.<br />
Lorsque la lumière rentre dans<br />
l’appareil et traverse<br />
l’objectif, elle vient imprimer<br />
la pellicule. De la même<br />
manière, dans notre oeil, la<br />
lumière traverse le cristallin et<br />
va “exciter” les cellules du<br />
fond de notre oeil, avant que<br />
l’image ne soit transmise au<br />
cerveau.<br />
En continuant la courbe de la queue de la Grande Ourse nous pouvons observer une<br />
étoile brillante et légèrement orangée, c’est Arcturus de la constellation du Bouvier.<br />
Et le Cocher ?<br />
© Illzach Optic
Cette fois-ci si l’on suit la ligne la naissance de la queue de la Grande Ourse (Megrez)<br />
et un des “gardes” (Dubhe), nous trouvons alors la constellation du cocher dont l’étoile<br />
la plus brillante est Capella (étoiles orangée).<br />
Comment notre œil peut observer durant la nuit ?<br />
C’est grâce à nos photorécepteurs. Ce sont des cellules photosensibles (sensibles à la<br />
lumière) qui tapissent notre rétine : les cônes et les bâtonnets. Elles sont<br />
complémentaires et permettent à notre cerveau d’interpréter l’image formée sur la<br />
rétine suivant certaines conditions.<br />
• les cônes sont sensibles aux couleurs et utilisés en lumière vive. Ils sont situés dans le<br />
prolongement de l’axe de l’œil (dans la fovea) et existent sous trois types :<br />
ceux sensibles à la lumière rouge, à la lumière verte et à la lumière bleue. Ils nous<br />
permettent de voir de jour et en couleurs.<br />
• les bâtonnets sont spécifiques aux faibles luminosités et fonctionnent dans l’obscurité<br />
et la pénombre. Ils se répartissent sur toute la surface de la rétine. Ils sont tous<br />
identiques, réagissent à toutes les couleurs et ne permettent qu’une vision en nuances<br />
de gris (en noir et blanc). Dans des conditions de faible éclairage, nous voyons donc<br />
sans couleurs. Ce n’est qu’au bout d’une vingtaine de minutes que l’on peut discerner<br />
les objets dans la nuit, la pupille devant se dilater au maximum. En effet, hormis pour<br />
admirer la Lune qui est très brillante, pour pouvoir observer le <strong>ciel</strong>, les yeux doivent<br />
s’habituer à l’obscurité.<br />
Pour ne pas détériorer cette “aptitude optique”, il faut donc faire attention à ne pas<br />
allumer de lumière vive au cours de la soirée d’observation, mais on peut utiliser de la<br />
lumière rouge, pour regarder une carte du <strong>ciel</strong> par exemple,<br />
les bâtonnets n’y sont pas sensibles.<br />
Légende : La Grande Ourse<br />
Un groupe de 7 étoiles brillantes fait l’unanimité dans les cartes de<br />
différentes civilisations : le Chariot ou la “Grande Casserole”. L es Grecs de<br />
l’Antiquité y voyaient une ourse avec une grande queue, le récipient de<br />
la casserole étant le corps et le manche, la queue.<br />
Qui était cette Grande Ourse ?<br />
C’était la princesse Callisto (fille du roi L ycaon) ayant juré fidélité et fait<br />
vœu de chasteté à Artémis, déesse de la chasse et de la virginité. Bien<br />
qu’averti de ce serment, Zeus, roi des Dieux en tomba amoureux (une de<br />
plus !!) et par ruse, s’unit à elle et conçu un fils. Jalouse, Héra, épouse du<br />
roi des Dieux, la transforma alors en ourse. L ors d’une partie de chasse<br />
avec Artemis, Arcas, fils de Callisto, décocha une flèche, guidée par Héra,<br />
sur sa mère alors transformée en ourse. Pour la sauver de cette tragédie,<br />
Zeus décida alors de la placer parmi les étoiles en la faisant tournoyer par<br />
la queue pour l’envoyer dans les cieux (ce qui lui valut sa grande queue).<br />
P lus tard, Zeus transforma Arcas en étoiles (la Petite Ourse) et le plaça<br />
près de sa mère. Par peur d’une autre infidélité, Héra s’entendit alors<br />
avec son amant, Poséidon, pour que les deux ourses ne se couchent<br />
jamais dans la mer. C’est pourquoi vous ne verrez jamais passer sous<br />
l’horizon ces deux constellations (n’effleurant ainsi pas la mer).
<strong>Les</strong> <strong>Les</strong> <strong>Les</strong> <strong>Les</strong> alignements alignements alignements alignements remarquables<br />
remarquables<br />
remarquables<br />
remarquables
Autour Autour Autour Autour de de de de la la la la Lune Lune Lune Lune<br />
Vous trouverez ci-dessous quelques idées pour observer la Lune et mener des activités<br />
autour d’elle.<br />
<strong>Les</strong> contenus ci-dessous sont tirés des <strong>@teliers</strong> « Ciel et <strong>espace</strong> » ainsi que de quelques<br />
sites dont vous trouverez la liste en fin de dossier.<br />
Ce contenu est à considérer comme un « mémo » vous permettant de pointer les<br />
notions et questions les plus essentielles et les plus rapidement appréhendables par<br />
votre public.<br />
Quelques chiffres<br />
Taille (diamètre) : 3 480 km (6 fois plus petite que la Terre)<br />
Distance à la Terre : env. 384 000 km (356 400 km au périgée et portée à 406 700 km à<br />
l'apogée)<br />
Température : +130°C / - 175°C<br />
Période de rotation (sur elle-même) : environ 29 jours<br />
Période de révolution (autour de la Terre) : environ 29 jours (C’est pour cette raison que<br />
de la Terre, nous voyons toujours la même face de la Lune.)<br />
Age : 4,6 milliards d’années<br />
Composition : pas d’atmosphère, il n’y a donc ni vent ni climat. Elle est aride. Son<br />
centre contient de la roche et du métal en fusion, mais elle est solide. Depuis la Terre,<br />
sur sa surface recouverte de poussière, nous observons des zones sombres et des zones<br />
claires.<br />
<strong>Les</strong> zones sombres appelées « mers » sont de vastes plaines formées de nappes de<br />
roche fondue. <strong>Les</strong> zones plus claires sont des cratères, des montagnes et des vallées.<br />
L’apesanteur y est 6 fois moindre<br />
Ex : un objet pesant 100kg sur la Terre ne pèserait que 16.6 kg sur la lune.<br />
(On pourrait y faire des bonds de 300m (les astronautes n’ont fait que de petits bonds<br />
dans les images que l’on a vues à la télé parce qu’ils avaient beaucoup de matériel<br />
sur eux, environ 250kg)<br />
Que voir (et faire observer) à l’œil nu ?<br />
1. La forme<br />
Quelle forme a la Lune ? A votre avis, quelles seront les formes suivantes ?<br />
Quels sont les différents noms des formes ? Que veut dire gibbeuse ?<br />
Comment retrouver les formes et s’en souvenir ?<br />
Qu’est-ce que le limbe ? Le terminateur ? Quelles particularités ont ces limites ?<br />
2. La taille<br />
Quel est mon œil directeur ?<br />
Notions de distances angulaires.<br />
Pourquoi parait-elle plus grosse à l’horizon ?<br />
3. La couleur/la lumière<br />
Est-ce la même chose que le Soleil ?<br />
D’où vient la partie éclairée ?<br />
Question « piège » : Quelle est la couleur du <strong>ciel</strong> vue de la Lune ?
Axe d’inclinaison<br />
de la Lune (~6°)<br />
cornes de<br />
la Lune<br />
4. <strong>Les</strong> « ombres »<br />
Quelle face voit-on ? Est-ce toujours la même ?<br />
A quoi correspondent les différentes formes que l’on voit dessus ?<br />
Que dire de plus concernant ces formes ? (noms, particularités des deux « côtés » de la<br />
Lune…)<br />
Quelques informations rapides<br />
1. La couleur/lumière<br />
La Lune ne brille pas par elle-même. Elle reçoit de la lumière du Soleil, comme la Terre,<br />
et c'est la lumière qu'elle nous renvoie que nous percevons. C'est elle qui donne le clair<br />
de lune. Si elle brillait par elle-même, comme le Soleil, elle serait toujours pleine !<br />
Lorsqu'il y a le clair de lune, on voit le sol et les arbres, les bâtiments... C'est parce qu'ils<br />
nous renvoient encore un peu de la lumière qu'ils reçoivent de la Lune (en provenance<br />
du Soleil).<br />
2. La forme<br />
Limbe et Terminateur :<br />
terminateur<br />
(limite intérieure)<br />
lumière<br />
cendrée<br />
limbe<br />
(limite extérieure)<br />
Le limbe est la limite extérieure de l’aspect d’un astre<br />
vu de la Terre, toujours de forme circulaire.<br />
Le terminateur est la limite d’éclairement d’un astre<br />
par le Soleil, qui sépare la zone éclairée de la zone<br />
d’ombre. Toujours de forme elliptique, cette limite<br />
fictive varie avec la phase des objets célestes<br />
observés.<br />
C'est là qu'il faut observer, le long du Terminateur, car<br />
l'éclairage rasant des rayons du Soleil à cet endroit<br />
fait ressortir le relief. Quand on s'écarte du<br />
Terminateur, on s'aperçoit que le relief s'aplatit, on ne<br />
distingue plus guère de détails. Ce qui est intéressant, c'est que le Terminateur se<br />
déplace chaque jour, et donc on a droit chaque soir à un paysage différent !<br />
Le seul moment défavorable à l'observation du relief lunaire est la Pleine Lune, car alors<br />
tout le paysage est aplani par la lumière solaire. Il faut alors se contenter d'observer la<br />
Lune dans son ensemble, ce qui peut être assez joli malgré tout !<br />
Il y a de gros écarts thermiques entre les deux limites (+150°C / -100°C). Pourquoi ?<br />
Cycle lunaire :<br />
© http://www.jardinature.net/jardin_lune.htm<br />
La Lune met 29 jours pour effectuer un<br />
cycle lunaire.<br />
Le cycle commence lorsque la Lune<br />
se trouve entre la Terre et le Soleil : elle<br />
est alors invisible, c'est la Nouvelle<br />
Lune.<br />
Elle commence par apparaître sous<br />
forme d'un petit croissant, qui va<br />
grossir de plus en plus au fil des jours :<br />
on dit que la Lune est croissante.<br />
Lorsqu'elle a accompli le quart de son<br />
orbite, elle est à moitié éclairée : c'est<br />
le Premier Quartier.
Ensuite, la taille de la surface éclairée continue d'augmenter : on dit alors que la Lune<br />
est gibbeuse.<br />
Lorsqu'elle a effectué la moitié de sa trajectoire, la Lune est alors entièrement éclairée :<br />
c'est la Pleine Lune.<br />
Elle se trouve alors à l'opposé du Soleil par rapport à la Terre. Ensuite, elle devient<br />
décroissante : la taille du croissant lunaire se met à diminuer. Au trois quarts de son<br />
orbite, c'est le Dernier Quartier : une moitié de la Lune seulement est visible.<br />
Enfin, le croissant lunaire continue à s'affiner jusqu'a devenir à nouveau invisible. Le<br />
cycle peut alors recommencer.<br />
Mémo sur les phases<br />
Le tableau ci-dessous vous indique pour plusieurs phases, la forme observée, le<br />
moment de la journée où la Lune est observable et enfin le temps écoulé entre cette<br />
phase et la précédente nouvelle Lune.<br />
LUNE CROISSANTE : après-midi et soir // LUNE DECROISSANTE : fin de nuit et matin<br />
Forme<br />
observée<br />
Aucune Aucune<br />
Forme<br />
de<br />
croissant<br />
Demidisque<br />
Trois<br />
quarts<br />
de<br />
disque<br />
Disque<br />
Trois<br />
quarts<br />
de<br />
disque<br />
Demidisque<br />
Période de la journée<br />
où la Lune est visible<br />
Après-midi, début de soirée<br />
Premier croissant : le soir au Sud -Ouest ou à<br />
l’Ouest.<br />
De midi à minuit<br />
Premier quartier : bien visible dès le milieu de<br />
l’après-midi, il culmine au Sud au coucher du<br />
Soleil.<br />
Nuit<br />
La Gibbeuse se lève plus tard, vers le S-E au<br />
coucher du Soleil. Lorsqu’elle devient presque<br />
pleine, le contour « rogné » est à votre gauche<br />
Du crépuscule à l'aube<br />
La pleine Lune est la seule dont les contours<br />
sont parfaitement nets. Elle s’observe presque<br />
exclusivement de nuit. Vous la voyez se lever<br />
vers l’est le soir, elle paraît plus grosse mais ce<br />
n’est qu’une illusion d’optique.<br />
Nuit<br />
Gibbeuse : visible au lever du soleil vers l’Ouest,<br />
puis les jours passant vers le Sud-Ouest. Le<br />
contour « rogné » est à votre droite.<br />
Fin de la nuit, aube<br />
Dernier quartier : observable avec des élèves<br />
juste avant de rentrer en classe.<br />
© http://membres.multimania.fr/helium4/lune/lune.htm<br />
Phase<br />
Nouvelle<br />
Lune<br />
Croissant<br />
du soir<br />
Premier<br />
quartier<br />
Lune<br />
gibbeuse<br />
Pleine<br />
Lune<br />
Lune<br />
gibbeuse<br />
Dernier<br />
quartier<br />
Temps<br />
écoulé par<br />
rapport<br />
à la<br />
nouvelle<br />
Lune<br />
-<br />
3 - 4 jours<br />
7 jours<br />
10 - 11 jours<br />
14 jours<br />
17 - 18 jours<br />
21 jours
En forme<br />
de<br />
croissant<br />
Fin de la nuit et grande partie du jour<br />
Dernier croissant : bien visible en fin de nuit et<br />
au lever du Soleil, il devient plus difficile à situer<br />
dans le <strong>ciel</strong> ensuite, à mesure que l’on<br />
s’approche de la nouvelle Lune.<br />
Croissant<br />
du jour<br />
24 - 25 jours<br />
Périodes de visibilité :<br />
Au début de son cycle, La Lune se lève en début d'après-midi, ce qui fait qu'elle est<br />
presque couchée à la tombée de la nuit, donc basse sur l'horizon et donc difficile à<br />
observer.<br />
Au fur et à mesure de son cycle, elle se lève de plus en plus tard, et devient donc plus<br />
facile à observer en début de nuit, d'autant plus que la taille de la surface éclairée<br />
augmente.<br />
Lorsque la Lune est dans sa phase décroissante, elle se lève très tard dans la nuit, le<br />
mieux pour l'observer à ce moment-là étant plutôt de se lever très tôt le matin. La Lune<br />
est donc surtout facile à observer entre le Premier Quartier et la Pleine Lune, car elle est<br />
présente alors dès le début de la nuit, elle est alors assez haute dans le <strong>ciel</strong> et<br />
largement éclairée. C'est le moment idéal pour les débutants et aussi la période<br />
pendant laquelle on l'observe le plus souvent.<br />
<strong>Les</strong> formations géologiques<br />
Même à l’œil nu, on remarque de grandes taches sombres. <strong>Les</strong> premiers<br />
observateurs, par analogie avec la Terre, ont pensé qu'il s'agissait de MERS LUNAIRES.<br />
On s'est bien vite rendu compte qu'il s'agissait de vastes et plates étendues pierreuses<br />
sans eau !<br />
La moindre paire de jumelles montre les formations "géologiques" (on devrait dire<br />
"séné logiques") les plus caractéristiques : les CRATÈRES MÉTÉORIQUES.<br />
L'idée la plus généralement admise est qu'il ne s'agit pas de volcans, mais de véritables<br />
"trous de bombe" creusés par des météorites, des blocs de roche de toutes tailles<br />
voyageant dans l'Espace, qui ont heurté la Lune.<br />
Avec un télescope, il est possible de détailler les grandes chaînes de<br />
MONTAGNES LUNAIRES. <strong>Les</strong> plus hauts sommets atteignent 8 000 m d'altitude par<br />
rapport aux mers voisines.<br />
Enfin, il est possible d'observer des "volcans" sur la Lune. Ils se présentent sous<br />
forme de DÔMES avec, parfois, un petit cratère au sommet.<br />
<strong>Les</strong> formations géologiques de la Lune ont reçu des noms empruntés à la vie terrestre.<br />
a. <strong>Les</strong> mers et les lacs ont des noms poétiques (Mer de la Tranquillité, des Humeurs…).<br />
Côté « positif » (droite à œil nu) : autour des Mers de la Sérénité, de la Fécondité et de<br />
la Tranquillité, il y’a un point sombre qui est la Mer des Crises.<br />
Côté « négatif » (gauche à œil nu) : Mers des Pluies, Mers des Humeurs, Mers des Nuées,<br />
Océan des Tempêtes<br />
b. <strong>Les</strong> cratères ont été baptisés à partir de noms d'hommes ou de femmes célèbres<br />
(Newton, Copernic, Platon...).<br />
Pourquoi sont-ils là ? Comment se sont-ils formés ? Est-ce que c’est la même chose sur<br />
Terre ? (érosion, atmosphère…).<br />
Si on veut avoir son nom sur la Lune, il faut donc 1- être connu et 2- avoir plus de 2 siècles
c. <strong>Les</strong> noms des chaînes de montagnes ont été calqués sur les noms de montagnes<br />
terrestres (Appenins, Alpes, Carpathes...).<br />
Des questions à (se) poser<br />
Quelles différences il y a entre ces deux cartes ?<br />
Pourquoi ?<br />
Quelle est la couleur du <strong>ciel</strong> vue de la Lune ?<br />
Combien pèse-t-on sur la Lune ?<br />
Quand s’est-elle formée ?<br />
Combien de temps faut-il pour y aller ? Quelle distance de la Terre ?<br />
Combien il y a-t-il de cratères ?<br />
Pourquoi la Lune ne nous tombe-t-elle pas sur la tête ?<br />
Pourquoi n'y a-t-il pas de vie sur la Lune comme sur la Terre ?<br />
La Lune a-t-elle une influence sur les plantes ? Sur les animaux ?<br />
Voyagera-t-on un jour sur la Lune ?<br />
Pourquoi les loups-garous préfèrent-ils la pleine Lune ?<br />
Quel âge a la Lune ?<br />
Pourquoi alors qu'il fait jour, voit-on encore la Lune dans le <strong>ciel</strong> et pas les étoiles ?<br />
S'il n'y avait plus de Lune, que se passerait-il ?<br />
Pourquoi n'y a-t-il pas d'oxygène sur la Lune ?<br />
Que signifie le mot « Lune » ?<br />
Pourquoi la Lune a-t-elle parfois une couleur rougeâtre ?<br />
Quelles sont les différences entre la Terre et la Lune ? (http://pagespersoorange.fr/philippe.boeuf/robert/physique/lunecurios.htm)
Petit jeu : cherchez l’erreur…<br />
Question : Le pain de nos boulangers est-il vraiment frais ?<br />
1- Proposer cette assertion et profiter de la minute de désarroi<br />
profond des stagiaires…<br />
2- Donner le logo des artisans ou faire le dessin<br />
3- Poser la question fil rouge « dans ce logo, il y a un élément qui<br />
permet de déterminer si le pain réalisé par le boulanger est frais ou<br />
non ? »<br />
4- Donner 6 à 10 minutes aux équipes pour apporter des éléments de<br />
réponses. En fonction des réactions, proposer des indices :<br />
- Qu'est ce qui détermine la fraicheur du pain ?<br />
- A quelle heure est-il préparé ?<br />
- Y a t il un lien entre la Lune et l'horaire ?<br />
- <strong>Les</strong> phases de la Lune sont elles distribuées aléatoirement ?<br />
...<br />
5- Si la réponse n'est pas trouvée et si cela n'est pas fait, proposer l'activité sur les phases de la<br />
Lune, cycle lunaire.<br />
6- REPONSE :<br />
© Nicolas Franco<br />
Observation : La Lune est dans son premier quartier (règle des ‘p’ et ‘d’)<br />
Ce que l’on sait (faire émerger ces notions auprès de votre public) :<br />
- La France se trouve dans l'hémisphère nord<br />
- <strong>Les</strong> boulangers préparent (à priori) leur pain le matin du jour même<br />
- Pour les habitant des l’hémisphère Nord, la Lune suit « à peu près » la course du Soleil<br />
c'est-à-dire va d’Est (plus ou moins) en Ouest (plus ou moins) en passant par le Sud (elle<br />
ne passera jamais, pour notre hémisphère, par le Nord, comme le Soleil d’ailleurs)<br />
- Lors de la phase croissante de la Lune, c'est la partie Ouest qui est illuminée (les pointes<br />
du croissant indiquent donc l’Est)<br />
- Lors de la phase décroissante, c'est la partie Est qui est illuminée (les pointes du croissant<br />
indiquent donc l’Ouest)<br />
- Le Soleil se lève à l’Est et se couche à l’Ouest<br />
- Si l’on regarde la Lune (vers le Sud), le Soleil doit donc se lever à gauche (à l’Est) puis se<br />
coucher à droite (à l’Ouest).<br />
La forme de la Lune et sa position dans le <strong>ciel</strong> sont donc intiment liées à une heure donnée, et<br />
ce, chaque mois dans l'année. Pour les habitants de l'hémisphère nord :<br />
- Le premier quartier de Lune est visible en première partie de nuit (fin d'après-midi jusqu'à la<br />
première partie de nuit)<br />
- La pleine Lune est présente toute la nuit et se trouve au plus haut dans le <strong>ciel</strong>, vers minuit à<br />
l'horizon sud<br />
- Le dernier quartier de Lune est visible en 2 e partie de nuit et le matin.<br />
- La nouvelle Lune est présente le jour donc invisible.<br />
La Lune est donc à moitié « astre du jour » et « astre de la nuit » !<br />
Conclusion :<br />
Lorsque le boulanger fait son pain tôt le matin, le Soleil se lève à l'Est. La Lune devrait donc être<br />
éclairée par la gauche ! Et non par la droite, comme le laisse supposer le logo.<br />
Le pain a donc été fait la veille.<br />
Donc il n’est pas frais… (Enfin ! Juste à cause du logo ! N’allez pas dire çà à votre boulanger<br />
de quartier sous peine de ne plus pouvoir profiter de vos viennoiseries dominicales !!). Qu'on se<br />
le dise !!
<strong>Les</strong> expressions<br />
http://www.expressio.fr<br />
http://lameyse.free.fr/expressions.htm<br />
- Aboyer à la lune<br />
- Décrocher / Promettre / Demander la<br />
lune<br />
- Depuis des lunes<br />
- Être con comme la lune<br />
- Être dans la Lune<br />
- Être lunatique<br />
Quelques poèmes<br />
D’autres sur : http://lameyse.free.fr/poesies.htm<br />
Nouvelles de lune - Jean Desmeuzes<br />
Moi j'irai dans la lune... - René de Obaldia<br />
La lune sur le clocher - Alfred de MUSSET<br />
La Lune - Raymond Queneau<br />
LA LUNE - Maurice Carême<br />
- Être mal (bien) luné<br />
- Lune de miel<br />
- Lune rousse<br />
- Poisson-lune<br />
- Tomber de la Lune<br />
- Vieilles lunes<br />
- Prendre la Lune avec les dents<br />
Acrostiches<br />
* Principe : écrire un poème dont les premières lettres de chaque ver constituent<br />
ensemble un mot.<br />
Etoile qui nous éclaire, tu te<br />
Caches derrière la<br />
Lune.<br />
Il faut attendre deux<br />
Petites minutes pour te retrouver, toi le<br />
Soleil qui nous<br />
Eblouit.<br />
Eclipse<br />
Terre<br />
Orient<br />
Inquiétude<br />
Lumière<br />
Entaille<br />
Lumineux<br />
Univers<br />
Nuit<br />
Espoir<br />
ECLIPSE ETOILE LUNE<br />
D’autres sites pour aller plus loin<br />
Références générales :<br />
http://www.bibli.obspm.fr/thematiques/fonds_lyot/lexique.htm<br />
http://emilie.bodin.free.fr/questions/questions.html<br />
http://lewebpedagogique.com/sciencesalecole/wp-content/blogs.dir/750/files//observer-la-lune.pdf<br />
http://membres.lycos.fr/helium4/lune/lune.htm<br />
http://perso.id-net.fr/~brolis/docs/blue/blue.html<br />
http://www.arnaudom.fr/Luneo.htm<br />
http://www.astro-rennes.com/initiation/distance_terre_lune.php<br />
http://www.astro-rennes.com/initiation/intro.php<br />
http://www.astrosurf.com/astropreaux/astrofiche%20la%20lune.htm<br />
http://www.astrosurf.com/d_bergeron/astronomie/Bibliotheque/Explications_lune/expl_lune.htm<br />
http://www.dil.univ-mrs.fr/~gispert/enseignement/astronomie/2eme_partie/planetes/lune.php<br />
http://www.mcq.org/societe/phases_lunaires/phaseslunaireshig.html<br />
http://www.neufplanetes.org/systeme_solaire/luna.html<br />
Vison nocturne<br />
http://version2.xmouse.org/modules/news/article.php?storyid=63<br />
http://perso.id-net.fr/~brolis/docs/oeil/photorecept.htm<br />
Illusion de grosseur :<br />
http://pagesperso-orange.fr/pgj/PL-261007.htm<br />
D’autres questions :<br />
http://emilie.bodin.free.fr/questions/questions.html
EXPERIMENTER<br />
EXPERIMENTER<br />
Manipulation :<br />
<strong>Les</strong> <strong>Les</strong> <strong>Les</strong> <strong>Les</strong> phases phases phases phases de de de de la la la la Lune Lune Lune Lune<br />
1 - Recouvre le ballon entièrement avec du papier<br />
aluminium.<br />
2 - Découpe un carré de 10 cm de côté dans la<br />
feuille de papier opaque.<br />
3 - Plie-le en 2 et découpe au milieu un demicercle.<br />
Déplie ton petit carré et tu verras apparaître un<br />
trou au milieu.<br />
4 - Maintenant dépose ce carré troué sur ta lampe<br />
de poche et fixe-le dessus en l’entourant avec les<br />
deux élastiques. Le faisceau de la lumière ne<br />
passera maintenant plus que par ce trou.<br />
5 - Mets-toi dans une pièce sombre (tes toilettes fermées par exemple).<br />
6 - Prends dans une main ta lampe de poche dirigée vers le ballon et dans l’autre main<br />
le ballon.<br />
La lampe représente maintenant le Soleil, le ballon représente la Lune et ta tête<br />
représente la Terre.<br />
7 - Fais tourner le ballon autour de toi en laissant la lampe toujours à la même place.<br />
Qu’observes-tu ?<br />
Explications :<br />
La partie de la Lune (boule blanche) que nous voyons est celle qui est éclairée par le<br />
Soleil (lampe torche). Lorsque le ballon se trouve parfaitement aligné entre toi et la<br />
lampe de poche, sa face tournée vers toi t’apparaît noire. Dans l’<strong>espace</strong>, c’est le<br />
moment où la Lune a le «dos» éclairé par le Soleil. Vue de la Terre, sa face est alors<br />
sombre : c’est la Nouvelle Lune.<br />
Au contraire, lorsque ton corps se trouve entre la lampe et le ballon, la face du ballon<br />
tournée vers toi est complètement éclairée. Dans l’<strong>espace</strong>, c’est le moment où la Lune<br />
a le «devant» éclairé par le Soleil. Vue de la Terre, sa face est complètement visible :<br />
c’est la Pleine Lune. On peut remarquer sur plusieurs nuits consécutives que la Lune n’a<br />
pas la même forme. <strong>Les</strong> différentes zones d’ombre et de clarté que tu observes sur le<br />
ballon entre ces deux moments correspondent aux différentes phases de la Lune. Elle<br />
peut être pleine, gibbeuse (qui signifie bossue), en quartier, en croissant ou nouvelle<br />
(on ne la voit pas).
Phases de la Lune vues de la Terre<br />
<strong>Les</strong> astropacks // <strong>Les</strong> bases générales (2010) 30<br />
30
MODELISER<br />
MODELISER<br />
La La La La Lune Lune Lune Lune et et et et la la la la Terre Terre Terre Terre amoureuses<br />
amoureuses<br />
amoureuses<br />
amoureuses<br />
La Lune et la Terre sont amoureuses ?<br />
Pourquoi ? Qu’est ce qui vous permet de dire cela ?<br />
« A chaque fois que je regarde la Lune je m’aperçois<br />
qu’elle regarde toujours la Terre ! Son visage est tout le<br />
temps dans sa direction ! Elle ne peut qu’être<br />
amoureuse. Un soir même elle était toute rouge qui sait<br />
peut-être parce que trop de monde la regardait »<br />
A l’écoute de cette information je suis vite sorti pour<br />
voir l’amoureuse dans le <strong>ciel</strong>. C’est vrai que soir après<br />
soir je me suis aperçu que la Lune ne changeait pas de<br />
visage, elle me montrait toujours le même côté…<br />
Pourquoi donc la Lune ne tourne pas ? Nous savons<br />
que la Terre tourne sur elle-même. Nous appelons cela la rotation.<br />
Et la Lune qui est le satellite naturel de la Terre, tourne autour d’elle.<br />
Cette révélation fit le tour de la Terre comme une traînée de poudre, tous les gens de la Terre<br />
entière se mirent à scruter la Lune ! A la une de tous les journaux, nous pouvions lire en grand<br />
titre « LA LUNE EST AMOUREUSE DE LA TERRE ».<br />
Mais l’était-elle puisqu’elle ne rougissait pas vraiment ?<br />
Un soir, me promenant sous les étoiles, je vis des enfants jouer sur la plage et ce fut pour moi la<br />
révélation !<br />
Et vous, voulez vous savoir pourquoi ?<br />
Oui ? Bon allons-y alors ! Mais vous allez devoir m’aider…<br />
Il va falloir que nous choisissions l’un(e) d’entre vous et le<br />
mettre au centre d’une ronde que vous allez former. Rien<br />
ne vous empêche de chanter « au clair de la Lune »<br />
pendant ce temps. Durant cette ronde vous regarderez<br />
toujours votre camarade au centre que nous allons<br />
nommer la Terre. Vous lui montrerez chacun votre visage.<br />
Vous serez tous des petites Lunes ! ! Bien entendu dans la<br />
nature comme vous le savez il n’y en a qu’une. Vous<br />
choisirez alors un(e) deuxième de vos camarades qui<br />
restera Lune autour de la Terre pendant que vous vous<br />
éloignerez de leur ballet. Vous êtes devenus des<br />
extraterrestres !<br />
<strong>Les</strong> enfants tournent autour de la Terre<br />
en lui faisant face en permanence.<br />
A ce moment vous allez découvrir la solution.<br />
Quand vous devenez observateur extérieur, vous<br />
remarquez que la Lune tourne sur elle-même tout en<br />
tournant autour de la Terre. Lors de la rotation de votre<br />
ami(e) autour de la Terre vous apercevez successivement<br />
son dos, son flanc, sa face, puis son autre flanc pour revoir<br />
sa face.<br />
Pour que nous puissions voir depuis la Terre, la même face<br />
de la Lune, il faut que la Lune fasse un tour autour de la<br />
Terre en même temps qu’elle réalise un tour sur elle-même.<br />
Nous pouvons ainsi dire que la durée de la rotation de la<br />
Lune sur elle-même est identique à la durée de révolution<br />
de la Lune autour de la Terre !<br />
Mais dans ces conditions pourquoi rougit-elle ? Là, c’est une autre histoire, mais sachez que j’ai<br />
aussi trouvé la solution… pour une prochaine foi… en attendant, je dois retourner observer la<br />
Lune.<br />
<strong>Les</strong> astropacks // <strong>Les</strong> bases générales (2010) 31<br />
31
Objectif :<br />
Durée : variable<br />
Gnomons Gnomons Gnomons Gnomons et et et et cadrans cadrans cadrans cadrans solaires solaires solaires solaires<br />
• Réaliser un outil permettant de lire l’heure n’importe où et n’importe quand<br />
Temps de préparation : 5 à 15 mn<br />
Matériel utile :<br />
• Un cutter<br />
• Une règle (pour guider le cutter)<br />
• Carton fort<br />
• <strong>Les</strong> gabarits du cadran solaire d’été<br />
• Des ciseaux<br />
L'art de construire les cadrans solaires remonte à la plus haute Antiquité, époque où<br />
furent produits les premiers observatoires, les "gnomons" : de simples bâtons plantés<br />
verticalement dans le sol. Cet art, ou cette science - nous sommes à la frontière des<br />
deux grands domaines - porte le nom de "gnomonique". Faisons comme nos glorieux<br />
ancêtres : ne nous habillons pas de peaux de bêtes pour manger des légumes crus,<br />
non. Plantons dans le sol un bâton vertical, et exerçons-nous à lui faire dire l'heure qu'il<br />
est.<br />
GNOMON : LE PLANTER DE BATON<br />
Le gnomon est l’ancêtre du cadran solaire : un simple bâton que l’on plante à un<br />
endroit plat, horizontal et ensoleillé.<br />
Notez que plus les dimensions du gnomon sont importantes, meilleures seront les<br />
mesures par la suite. (Oubliez donc immédiatement les gnomons et cadrans solaires de<br />
poche !).<br />
Lui faire dire l'heure paraît simple : on vérifie la verticalité du gnomon, on choisit un jour<br />
où il fait beau et, dès que le Soleil apparaît, on trace sur le sol la ligne marquant l'ombre<br />
du bâton.<br />
S'il fait beau, vous obtiendrez à la fin de la journée une série de rayons plus ou moins<br />
longs, tracés sur le sol selon les ombres portées du gnomon. Votre astuce vous aura<br />
sûrement suggéré de choisir les heures justes, et non pas 14 h 28 ou 16 h 57. Mais il est<br />
vrai qu'avec un <strong>ciel</strong> variable, il vaut mieux profiter des éclaircies,<br />
et tant pis pour les heures justes!<br />
Attention à ne pas rater l’heure de midi !<br />
- Aux alentours de midi l’ombre est la plus courte, tandis qu’elle<br />
est longue en début et en fin de journée. A midi solaire lorsque le<br />
Soleil passe au méridien et que l’ombre est la plus courte), elle<br />
indique la direction du Nord. (Vérifier avec une boussole).<br />
- Il y a un décalage du midi solaire (et le midi de la montre).<br />
Vous pouvez choisir de peindre les rayons si la nature du sol est<br />
appropriée. Vous aurez dès lors un superbe cadran solaire, digne<br />
ornement de la petite ville où vous demeurez… Et notre article
s'arrête ici.<br />
En vérité, pas tout à fait : le gnomon ainsi réalisé donnera l'heure…seulement deux fois<br />
par an. Ce qui pouvait suffire pour les anciens Egyptiens pas trop stressés, mais ne<br />
répond absolument plus aux besoins de la vie moderne. En effet, si l’on revient le<br />
lendemain, on notera un léger décalage des ombres relevées aux mêmes heures qui<br />
s’accentuera de jour en jour.<br />
EXPLIQUER CE DECALAGE<br />
• Etant donné que le mouvement apparent du Soleil varie au cours de l’année et que<br />
c’est ce mouvement qui déplace les ombres, il semble en fait plutôt logique que le<br />
gnomon ne puisse pas nous indiquer l’heure.<br />
Mais d’où vient cette variation ? Echanger alors avec les jeunes sur son origine, (qui est<br />
en réalité due à l’inclinaison de l’axe de rotation de la Terre, ce qui engendre les<br />
saisons).<br />
Si vous avez la possibilité, réalisez deux « gnomons » à plus d‘une semaine d’intervalle<br />
afin de mettre en évidence ces différences. Cela montrera que si le gnomon nous<br />
donne des indications intéressantes sur quelques jours, cela ne fonctionne pas à long<br />
terme.<br />
Vous pourrez observer que d'un jour à l'autre, les ombres correspondant aux mêmes<br />
heures vont être plus courtes ou plus longues ; mais cela n'a pas encore grande<br />
importance. Le plus gênant sera le fait que la position du soleil va lentement se<br />
décaler, surtout pour les heures du matin et du soir. Il faut donc veiller à ne pas choisir<br />
des heures situées dans ces extrémités, car s’il fait jour à 7 heures au printemps, il n’en<br />
est pas de même l’hiver.<br />
• Pour tenter d'expliquer la chose plus précisément, le fait d'utiliser un bâton vertical<br />
revient à projeter le mouvement apparent du Soleil sur une surface oblique. Or, toute<br />
projection sur une surface oblique est déformante.<br />
Dans la réalité, chaque tranche d'une heure n'aura donc pas la même largeur sur le<br />
cadran selon l'heure et les saisons.<br />
En France, ce décalage est assez important pour rendre complètement absurde la<br />
lecture des heures avant 10 heures et après 16 heures. Il n'y a qu'aux alentours de midi<br />
que cette lecture ressemble à peu près à quelque chose.<br />
Un petit tour de globe terrestre aidera sûrement à<br />
mieux comprendre.<br />
1. Munissez-vous d’un globe terrestre, piquez des<br />
allumettes un peu partout dans l'hémisphère Nord, du<br />
pôle à l'équateur.<br />
2. Assurez-vous que toutes les allumettes soient bien à<br />
la verticale du lieu où elles sont plantées<br />
(« perpendiculaires » à la surface).<br />
3. Eclairez alors votre globe et notez les ombres de vos<br />
gnomons. Vous pourrez déjà remarquer que certaines<br />
ombres sont plus courtes que d’autres.<br />
4. Faites ensuite tourner le globe sur lui-même, par tranches de 15°, puis notez à<br />
nouveau soigneusement les ombres.<br />
Au final, vous obtiendrez des résultats différents dans chaque lieu ! Et ce n’est pas tout,<br />
car la Terre tourne aussi autour du Soleil… C’est là que rien ne va plus.<br />
5. Déplacez ensuite un peu (voire beaucoup si vous voulez faire vite) votre globe par<br />
rapport au Soleil, et recommencez la même opération.
Vous vous apercevrez tout de suite que vos nouveaux cadrans ne sont pas du tout<br />
identiques aux précédents...<br />
Interrogez les jeunes pour qu’ils proposent des solutions afin que les mesures soient les<br />
plus précises et surtout plus constantes !<br />
Faites-les manipuler le dispositif globe-lumière-allumettes pour tester la validité de ces<br />
propositions.<br />
Si aucune proposition ne vient, proposez d’orienter les allumettes vers le Nord, c’est-àdire<br />
en direction de l’étoile Polaire, que vous pourrez matérialiser à l’extrémité de la<br />
salle.<br />
Toutes les allumettes seront alors parallèles à l’axe des pôles et donc parallèles entre<br />
elles. C'est ainsi que seraient orientées toutes les aiguilles de cadrans que vous seriez<br />
amenés à planter " pour de vrai " à ces différentes latitudes. Pour être parallèle à l'axe<br />
des pôles, un bâton norvégien sera presque vertical alors qu’un bâton sénégalais sera<br />
presque couché par terre !<br />
De façon chiffrée, l'angle bâton / sol est égal à la latitude du lieu !<br />
Le schéma qui suit illustre les explications précédentes.<br />
La Terre fait ici office de cadran solaire. On la coupe au niveau de l’équateur et on<br />
place le gnomon au centre, verticalement.<br />
Le déplacement du Soleil étant dû à la rotation de la Terre sur elle-même, nous rendons<br />
régulier (15 <strong>degrés</strong> par heure) le déplacement de l’ombre du gnomon en positionnant<br />
notre gnomon parallèlement à l’axe !<br />
Une fois convaincus que l’orientation du gnomon (que nous appellerons désormais le<br />
style), est essentielle, vérifiez votre latitude (au degré près, ou même mieux si vous<br />
pouvez), et vous connaîtrez l'angle qu'il vous faudra donner à l'aiguille de votre cadran<br />
par rapport à l'horizontal.<br />
Le style du cadran, pour pointer vers l'Etoile Polaire, devra suivre l’axe Nord-Sud (s’aider<br />
d'une boussole).<br />
Maintenant, procurez-vous tous les matériaux possibles pouvant servir à la construction<br />
du cadran : bois, colle, outils, rayons de vélo, peinture, instruments de mesure des<br />
longueurs et des angles, fil à plomb, pyrograveur, shamallows, carambars, aspirine,<br />
crème solaire…
LE CADRAN SOLAIRE DE JARDIN<br />
Le cadran solaire de jardin prend place dans un jardin. Il est dit "horizontal" car il est<br />
constitué d'une table sur laquelle le style peut être une aiguille piquée en fonction de la<br />
latitude, et dont l'axe est rigoureusement Nord-Sud.<br />
Cette aiguille peut être avantageusement remplacée par un secteur (angle plein) en<br />
bois, que l'on colle sur la table selon le méridien du cadran.<br />
Il suffit ensuite de tracer, le premier jour, les lignes horaires en fonction des ombres<br />
constatées.<br />
Transportable, il est entièrement en bois ; fixe, il peut être en ciment, béton, pierre<br />
naturelle, à même le sol ou sur un socle.<br />
Le secteur peut être découpé dans sa partie libre selon une courbe gracieuse, et la<br />
table décorée d'ornements gravés ou peints.<br />
LE CADRAN EQUATORIAL<br />
Comme son nom l'indique, ce cadran a quelque chose à voir avec l'équateur. Il<br />
possède en effet un plan parallèle à celui de l'équateur terrestre. Dans ce cas, le style<br />
est toujours perpendiculaire à ce plan (puisqu'il indique le pôle !).<br />
Ce cadran est constitué de deux plans de bois, l'un horizontal, posé au sol, l'autre<br />
incliné d'un angle égal à l'inverse de la latitude du lieu (<strong>90</strong>° - latitude).<br />
Au pôle, cas toujours extrême, les deux plans sont confondus.<br />
A Bourges par exemple, la table dite équatoriale du cadran fera avec le plan<br />
horizontal un angle de 43 <strong>degrés</strong>. S'il est rigoureusement perpendiculaire et si l'axe du<br />
cadran est bien sur le méridien, le style indiquera de lui-même l'Etoile Polaire. Mais ce<br />
style sera obligatoirement une aiguille et non un secteur en bois. En effet, il devra<br />
traverser le plan équatorial, pour rejoindre, au sol le plan horizontal.<br />
Pourquoi ?<br />
Si vous avez bien suivi ce qu'on vous a raconté sur les saisons, le Soleil passe la moitié de<br />
l'année au Nord de l'équateur céleste, l'autre au Sud. Or, notre cadran est parallèle à<br />
l'équateur céleste ! Le Soleil éclairera donc sa face supérieure pendant la moitié de<br />
l'année et sa face inférieure pendant l'autre moitié ! Il faut par conséquent que le style<br />
porte une ombre sur les deux faces et qu'il traverse la table équatoriale jusqu'au plan<br />
horizontal.
Ainsi, au cours de l'hiver, vous aurez la joie de voir le<br />
Soleil éclairer la face inférieure de la table, sur<br />
laquelle vous lirez les heures, l'ombre de midi étant<br />
de plus en plus courte comme il se doit. Au 21 mars,<br />
LE TRAJET DU SOLEIL DANS LE CIEL (mouvement<br />
diurne) SERA CONFONDU AVEC LA TABLE. Dès le<br />
lendemain, il éclairera la face supérieure.<br />
Cela évidemment, si votre cadran équatorial ne souffre d'aucun vice de construction,<br />
si minime soit-il. Pour éviter ces vices, construisez grand, les défauts étant<br />
principalement dus à la difficulté de mesurer des angles sur une surface trop petite. Et<br />
pensez à tout ce qui doit être exact : horizontalité du sol, angle équatorial (<strong>90</strong>° -<br />
latitude, à la minute près si possible), perpendicularité du style, orientation du cadran<br />
dans le plan méridien, rigidité des matériaux, rectitude de l'aiguille.<br />
Le fin du fin reste tout de même un cadran équatorial réglable, dont la table puisse<br />
être abaissée ou relevée selon la latitude !<br />
Pour aller plus loin dans les explications, rendez-vous sur le site www.cadrans-solaires.org
Observer Observer Observer Observer lle<br />
ll<br />
e e e Soleil Soleil Soleil Soleil en en en en toute toute toute toute<br />
sécurité sécurité sécurité sécurité<br />
L’observation du Soleil demande des précautions particulières. Il ne faut pas oublier<br />
que son observation en direct est dangereuse pour la vue. Pour éviter de se la<br />
détériorer et observer la surface de notre étoile en toute sécurité, nous vous proposons<br />
deux techniques, dont une particulièrement simple à mettre en place : le Viséclipse,<br />
que vous pouvez utiliser facilement sur votre site des Nuits des Etoiles Juniors. Ces<br />
différentes techniques sont sans risque pour vous et les jeunes qui vous entourent. Il faut<br />
toutefois être vigilant pour éviter une mauvaise utilisation des outils d’observation.<br />
Le but de cette manipulation est d’observer la photosphère solaire et les taches qui se<br />
trouvent à sa surface.<br />
Première méthode : le Viséclipse<br />
Vous avez trouvé dans le kit de la Nuit des Etoiles Juniors 2010 des viséclipses.<br />
Ils permettent d’observer le Soleil sans aucun souci. Il s'agit d'un verre de soudeur<br />
monté dans un disque de carton qui absorbe les rayonnements nocifs ainsi que le<br />
surplus de lumière. La quantité de lumière étant moins importante, la surface du Soleil<br />
devient visible. En regardant le Soleil à travers le filtre, vous pourrez observer sans<br />
danger la surface du Soleil et les plus grosses de ses taches. <strong>Les</strong> enfants peuvent<br />
enrichir leur carnet d’astronomie avec des dessins de leurs observations.<br />
Ci-contre, position à adopter lors de<br />
l’observation du Soleil avec le Viséclipse : tenez<br />
le Viséclipse de façon à ce que vos mains<br />
fassent complètement la jointure avec votre<br />
visage (comme si vous regardiez à travers une<br />
fenêtre)<br />
Cette observation est la plus simple mais ne vous<br />
permet pas d’agrandir le Soleil pour visualiser les<br />
taches confortablement. Ce système ne permet<br />
pas non plus à plusieurs personnes d’observer en<br />
même temps, à l’inverse du système suivant.
Seconde méthode : la projection<br />
La méthode de la projection donne la possibilité intéressante d’observer le Soleil en<br />
groupe et de le grossir pour voir plus de détails.<br />
Il faut prendre quelques précautions :<br />
On vise le Soleil avec les jumelles, sans y mettre l'œil.<br />
Il ne faut jamais viser trop longtemps le Soleil, sinon vous risqueriez d'abîmer vos<br />
jumelles ! Pour éviter tout problème, dépointez le Soleil toutes les deux minutes environ<br />
afin de laisser refroidir l’instrument.<br />
Qu’allons-nous voir ?<br />
Comme nous vous l’avons dit précédemment, vous allez pouvoir observer la surface du<br />
Soleil, que nous appelons la photosphère. Cette surface a une température de 6000°.<br />
Sur cette surface, comme Galilée, vous pourrez y voir des taches sombres, au moins les<br />
plus grosses. <strong>Les</strong> taches solaires, indicateurs de l’activité du Soleil, sont des zones<br />
d’activité magnétique intense. Plus vous en dénombrez, plus l’activité du Soleil est<br />
importante. Actuellement, ce n’est malheureusement pas le cas mais rien n’empêche<br />
la présence de quelques belles taches. Elles sont toujours par couple et nous paraissent<br />
noires car ce sont des zones plus froides : environ 4500° ! Même si cette température est<br />
élevée, elle reste inférieure à celle de la surface du Soleil et c’est pour cette raison<br />
qu’elles nous paraissent plus sombres.<br />
Vous pouvez vous amuser à essayer de déduire la taille d’une tache solaire, sachant<br />
que le diamètre du Soleil est de 1 392 000 km.
JOUER JOUER<br />
JOUER<br />
Enigme Enigme Enigme Enigme sur sur sur sur le le le le temps temps temps temps AAAA<br />
Objectif(s) :<br />
Trouver des systèmes de mesure du temps originaux<br />
Nous venons de découvrir diverses façons de se repérer dans le temps.<br />
Et si tout cela est impossible ? Il s’agit alors de faire le bilan de ce dont on dispose et de<br />
mettre au point son propre système de mesure. En voici un exemple.<br />
Après une belle randonnée en montagne vous vous<br />
apprêtez à rentrer à la maison… Mais tandis que vous avez<br />
encore la tête dans les étoiles, une ombre vous tombe<br />
dessus et vous voilà enlevé par un troll des cavernes !<br />
Vu le physique de l'animal mieux vaut ne pas tenter le<br />
diable. Vous prenez donc la sage décision de commencer<br />
par l'observer un peu. Vous êtes son prisonnier, mais il se<br />
comporte de façon courtoise puisqu'il ne vous fait aucun<br />
mal. Il est tout de même difficile de fermer l'œil avec tout<br />
cela… Pourtant les premiers rayons du soleil vous réveillent<br />
au petit matin, et il n'est plus là. Vous entamez une course<br />
terrible pour fuir, mais après un bon quart d'heure, votre "<br />
nouvel ami " vous retrouve, alors que vous êtes hors<br />
d'haleine et vous ramène tranquillement à la grotte. Un troll à ses petites habitudes, le "<br />
vôtre " comme les autres.<br />
Ainsi il part en quête de nourriture tous les matins un peu avant l'aube. Comme il est<br />
sensible à votre bien être, il laisse une mèche allumée qui vous sert de veilleuse… et<br />
toujours elle se consume jusqu'au lever du Soleil, en une heure exactement. Le troll est<br />
ponctuel et rentre très exactement une demi-heure plus tard. Voilà votre chance de lui<br />
échapper : partir quand il est au plus loin de sa course, trois quart d'heure après son<br />
départ. L'évasion est pour demain matin !<br />
Malheureusement un troll n'est pas aussi bête qu'il en a l'air et à vous voir guetter votre<br />
montre, il sent que quelque chose se prépare, se fâche et brise le précieux objet. Il ne<br />
vous reste plus qu'un seul espoir pour lui échapper : sa réserve de mèches qui brûlent<br />
en une heure. Deux vous suffiront. Mais attention, les mèches de troll, impossible de les<br />
couper comme ça, il faut trouver un autre moyen pour calculer trois quart d'heure à<br />
partir de cela. Peut-être votre briquet vous sera utile ?<br />
Et maintenant à vous de jouer et de montrer que vous serez assez ingénieux pour<br />
calculer trois quart d'heure à partir de deux mèches qui se consument en une heure et<br />
d'un briquet.<br />
Réponse : Au moment où le troll allume votre veilleuse en mettant le feu à un des bouts<br />
de la mèche, sortez la seconde de votre poche et faites la prendre par les deux bouts.<br />
Cette seconde mèche se consume alors en une demi-heure. Au moment précis où elle<br />
s'éteint, mettez le feu à l'autre extrémité de la première mèche. Quand elle terminera<br />
de brûler, un quart d'heure sera passé. Une demi-heure plus un quart d'heure, il est<br />
temps de courir…
Une Une Une Une constellation constellation constellation constellation en en en en 3 3 3 3<br />
dimensions<br />
dimensions<br />
dimensions<br />
dimensions<br />
Objectif(s) :<br />
Représenter une constellation connue à l’aide de matériel simple<br />
Visualiser l’immensité du <strong>ciel</strong> en jouant sur les distances entre les étoiles<br />
Matériel utile :<br />
1. 1 planche de polystyrène de 50 cm x 50 cm x 2 cm<br />
2. 5 pics à brochettes de 35 cm de long<br />
3. 5 boules de papier de 4 cm de diamètre<br />
Déroulement de l'expérience<br />
- Reproduire sur la planche de polystyrène le schéma simplifié de la constellation de<br />
Cassiopée. Vous pouvez utiliser une carte du <strong>ciel</strong> afin de reproduire la forme exacte.<br />
1<br />
2<br />
3<br />
4<br />
- Tailler les pics à brochettes en fonction des distances respectives des cinq étoiles<br />
principales de la constellation :<br />
Segin = 4 cm (correspond à l'étoile de Cassiopée la plus éloignée de la Terre)<br />
note : les 4 cm permettent l'insertion de la boule et l'introduction dans la planche.<br />
Ksora = 25 cm<br />
Cih = 22 cm<br />
Schedar = 18 cm<br />
Caph = 25 cm<br />
- Enfoncer les boules de papier à l'extrémité des pics,<br />
- Introduire les autres extrémités des pics en fonction de leur emplacement respectif.<br />
- Observer la constellation face à la planche (vue de la Terre), puis de côté (vue d'un<br />
<strong>espace</strong> lointain)… vous ne reconnaissez plus la forme du célèbre W !<br />
Notions scientifiques<br />
Dans l'<strong>espace</strong>, les étoiles qui forment le W dans la constellation de Cassiopée ne sont<br />
pas proches les unes des autres : l'étoile Ségin est à 520 années-lumière de la Terre alors<br />
que Ksora et Caph sont 11 fois plus proches, à 45 années-lumière de nous, soit 450 000<br />
milliards de kilomètres. Il en est de même pour toutes les autres constellations du <strong>ciel</strong> qui<br />
ne sont en fait que la projection de la lumière des étoiles sur une sphère imaginaire : la<br />
voûte céleste. <strong>Les</strong> figures géométriques que forment les constellations sont donc des<br />
illusions d'optique qui nous cachent la réalité d'un Univers en trois dimensions.<br />
5
Pour en savoir plus :<br />
Si tu veux bien identifier les étoiles et les constellations, évite de regarder le <strong>ciel</strong> les nuits<br />
de pleine lune. La lumière dans le <strong>ciel</strong> due à l’éclairage de la Lune te gênera.<br />
C’est quoi une année lumière ?<br />
L’année lumière est l’unité qui sert à mesurer les distance entre les planètes.<br />
C’est comme le kilogramme pour mesurer une masse ou la seconde pour mesurer le<br />
temps. Elle correspond à la distance que parcourt la lumière en une année à la vitesse<br />
de 300 000 km/s, soit environ 10 millions de millions de km (ou 10 000 milliards de km).<br />
On préfère utiliser cette unité car les distances sont toujours très grandes lorsque l’on<br />
parle de planètes ou d’étoiles.<br />
Pour retrouver sa valeur :<br />
• 1 année = 365 jours = 8760 h<br />
= 31 536 000 s<br />
• Vitesse lumière<br />
= 300 000 km/s (1 milliard km/h)<br />
Donc :<br />
1 AL = 300 000 x 31 536 000<br />
= 9 460 800 000 000 km<br />
Soit :<br />
1 AL = env. 10 000 milliards km<br />
Qu’est ce qu’une constellation ?<br />
Une constellation est un ensemble d'étoiles suffisamment proches les unes des<br />
autres vues depuis la Terre pour qu'une civilisation donnée ait décidé de les relier par<br />
des lignes imaginaires, traçant ainsi une figure sur la voûte céleste.<br />
C’est une sorte de dessin que semblent tracer certaines étoiles dans le <strong>ciel</strong>
Objectif :<br />
<strong>Les</strong> <strong>Les</strong> <strong>Les</strong> <strong>Les</strong> distances distances distances distances et et et et les les les les échelles échelles échelles échelles<br />
• Prendre conscience des différentes échelles et distances de notre Univers<br />
Durée : 45 minutes<br />
Matériel utile :<br />
• 1 papier et 1 crayon (au minimum(<br />
• Maquette du Système solaire<br />
ou le diaporama « échelle de l’univers » (cf. http://ateliers.afanet.fr rubrique « le<br />
Web@telier/des contenus »)<br />
Se représenter la taille de l’univers et celle des plus petites particules qui nous entourent<br />
n’est pas chose aisée.<br />
Dès que l'on parle d'un objet que l’on voit dans le <strong>ciel</strong>, les premières questions que l’on<br />
se pose sont : à quelle distance se trouve-t-il ? Quelle taille mesure-t-il ?<br />
Jusqu'à ce que les premières lunettes astronomiques soient inventées, les hommes<br />
pensaient que l'Univers s’étendait sur 10 15 mètres, soit 10 000 000 000 000 000 mètres, ou<br />
encore 10 000 000 milliards de mètres… Ce qui est déjà difficile à se représenter, mais<br />
qui est encore bien éloigné de la réalité !<br />
Depuis, les distances perçues par les hommes ont beaucoup évoluées.<br />
Un petit jeu permet de se représenter un peu plus facilement ces distances.<br />
Demandez d’abord aux enfants de trouver autour d’eux ce qui mesure de l’ordre du<br />
mètre. <strong>Les</strong> réponses les plus courantes seront probablement : un homme, une maison,<br />
un arbre, un vélo…<br />
Commencer par cet ordre de grandeur est important car c’est celui de notre quotidien<br />
et donc celui que nous nous représentons le plus aisément.<br />
Avant de faire un saut imaginaire dans l’<strong>espace</strong> d’une ou plusieurs puissances de 10,<br />
expliquez-leur rapidement ce que sont ces puissances de 10 en écrivant sur un tableau,<br />
une feuille… bref, tout ce qui permettra aux enfants de comprendre le principe : 10 1<br />
mètres = 10 mètres ; 10 2 mètres = 100 mètres et ainsi de suite.<br />
Le principe est le même dans le sens inverse : 10 -1 mètre = 1 décimètre ; 10 -2 = 1<br />
centimètre...<br />
Constituez ensuite deux groupes avec le même nombre d’enfants.<br />
Demandez à un des groupes ce qui, autour d’eux, mesure de l’ordre du kilomètre, de<br />
la dizaine de kilomètre… jusqu’à l’année lumière.<br />
Le second groupe commencera par chercher ce qui est de l’ordre du centimètre, puis<br />
du millimètre… jusqu’à l’Angström, si cela est possible (pour les plus jeunes cela risque<br />
d’être difficile).
Au lieu de poser des questions, vous pouvez aussi leur proposer différentes images<br />
représentant ces ordres de grandeurs, afin qu’ils puissent les associer et les replacer<br />
dans le bon ordre.<br />
Inscrivez les réponses des enfants dans un tableau, et une fois que les deux groupes ont<br />
terminé, proposez-leur d’échanger sur ce qu’ils ont découvert en présentant leur<br />
tableau à l’autre groupe.<br />
Vous pouvez également ne faire qu’un seul groupe et commencer par une<br />
dimension très petite pour avancer vers l’infiniment grand, ou vice-versa.<br />
Voici quelques ordres de grandeur, du très petit jusqu’au très grand :<br />
10 -35 m : la longueur de Planck, la plus petite distance ayant une signification physique<br />
(complètement inaccessible pour longtemps)<br />
10 -15 m : un proton, un neutron<br />
10 -14 m : le noyau d’un atome<br />
10 -10 m : un atome (1 Angstrom)<br />
10 -7 m : les grosses molécules organiques (l'ADN, les protéines)<br />
10 -6 m : un acarien, le noyau d'une cellule<br />
10 -5 m : une cellule<br />
10 -4 m : les plus gros "microbes", un cheveu<br />
10 -3 m : une petite fourmi<br />
10 -2 m : une abeille<br />
10 -1 m : une souris<br />
10 0 m : 1 m, la taille humaine<br />
10 1 m : une maison<br />
10 2 m : un terrain de football<br />
10 3 m : un quartier<br />
10 4 m : une ville<br />
10 5 m : une région<br />
10 6 m : le trajet Lille-Marseille (~999 km)<br />
10 7 m : le diamètre de la Terre ( ~12 700 km)<br />
10 9 m : le diamètre du Soleil (1 400 000 km) ou 2.5 fois la distance Terre-Lune (l'Homme n'a jamais<br />
atteint cette distance...)<br />
10 11 m : la distance Terre-Soleil (~150 millions km)<br />
10 13 m : le Système solaire<br />
10 16 m : 1 année-lumière (9.46 x 10 15 m)<br />
10 20 m : la Voie Lactée (~100 000 AL)<br />
10 21 m : un amas de galaxies<br />
10 25 m : 1 milliard d'années-lumière, les galaxies apparaissent comme de la poussière<br />
INFO :<br />
Vitesse de la lumière = 300 000 km/s = 1<br />
milliards km/h<br />
1 année lumière (AL)= distance que<br />
parcourt la lumière en 1 an<br />
Comme 1 année = 365 jours = 8 760 h = 31<br />
536 000 s<br />
AUTRES VITESSES DE REFERENCE :<br />
Un homme qui marche : 4 km/h<br />
Un homme qui court : 40 km/h<br />
Un cheval au galop : 60 km/h<br />
Un guépard au galop : 108 km/h<br />
Et la vitesse de la lumière = 300 000 km/s<br />
1 AL = 300 000 x 31 536 000 =<br />
9 460 800 000 000 km<br />
Soit 1 AL = environ 10 000 milliards km<br />
Vitesse d’une étoile filante= environ 70 km/s<br />
= 252 000 km/h<br />
La voiture la plus rapide : 370 km/h<br />
Le Concorde : 2 200 km/h<br />
La navette Apollo 10 : 40 000 km/h
Objectif :<br />
• Se représenter le Système solaire<br />
Durée : 45 minutes<br />
Temps de préparation : 30 minutes<br />
Matériel utile :<br />
1 ficelle de 50 m<br />
Le Le Le Le Système Système Système Système solaire solaire solaire solaire : : : : la la la la ronde ronde ronde ronde<br />
des des des des planètes planètes planètes planètes<br />
La Terre fait partie du Système solaire. Autrement dit, lorsque l’on observe une planète,<br />
nous portons notre regard en direction d’une banlieue très proche... L’objet des<br />
différentes séquences proposées est de tenter de décrire ce Système solaire, d’en<br />
appréhender les dimensions et les mouvements.<br />
L’idée est répandue : Mars est « proche » de la Terre et semble accessible à une<br />
colonisation humaine car l’environnement qu’elle offre est « supportable » pour notre<br />
organisme (pesanteur et durée de jour compatibles avec la vie humaine). Elle se<br />
trouve à environ 78 millions de kilomètres. Une fois que l’on a dit ça, il est difficile de se<br />
faire une idée de ce que représente une telle mesure !<br />
On peut tenter de comparer une telle distance à quelque chose que l’on connaît. Par<br />
exemple, si un TGV pouvait se déplacer dans l’<strong>espace</strong>, à raison de 300 kilomètres par<br />
heure, il lui faudrait près de trente ans pour rallier la planète Mars... (et environ deux<br />
mois pour rallier la Lune !)<br />
Avec un engin spatial, le voyage durerait seulement une année (à la vitesse de 9 000<br />
km/h) !<br />
Ce préalable étant établi, il devient possible de passer en revue les autres planètes.<br />
Proposez aux jeunes de dérouler entièrement la pelote de ficelle. Considérons alors<br />
que la distance comprise entre les deux extrémités de la ficelle représente la taille de<br />
notre Système solaire. A une extrémité, on peut donc accrocher une étiquette<br />
indiquant le Soleil et à l’autre, une étiquette indiquant Neptune. Le but de l’opération<br />
consiste à placer les sept autres astres entre les deux...<br />
Voici pour vous aider quelques chiffres clés, pour une pelote de fil de 50 mètres:<br />
Cette première séquence peut durer environ une demi-heure, elle possède l’avantage<br />
d’être très ludique, et elle est surtout visuellement très attractive ! Attention, il faut un<br />
endroit suffisamment grand et dégagé pour la mener. <strong>Les</strong> tailles des planètes sont<br />
vraiment difficiles à représenter à cette échelle, nous les avons données à titre indicatif.
Si vous décidez de les représenter, le mieux est de changer d’échelle (multipliez au<br />
minimum par 100 !).<br />
LANCER LE BAL !<br />
Contrairement à ce que l’on pourrait penser, les planètes ne sont pas alignées...<br />
Pour l’illustrer, prenez dix jeunes. Attribuez-leur les rôles ou laissez-les choisir : qui est le<br />
Soleil, qui est Mercure, qui est Vénus, etc.<br />
Placez toute la troupe le long de la ficelle, chacun à sa place. Au signal que vous<br />
lancerez, les planètes se mettront à tourner autour du Soleil. Et là, c'est tout le talent de<br />
l'animateur qui apparaîtra.<br />
Deux cas de figure sont possibles :<br />
- Premier cas : l'animateur n'a donné aucune consigne aux planètes. Chacun va alors<br />
tourner autour du Soleil selon l'idée qu'il se fait du mouvement de celle qu'il a choisie.<br />
Vous verrez alors chaque planète décrire autour du Soleil une figure étrange, le jeune<br />
acteur étant absolument persuadé d'accomplir un cercle, mais vu d'en-haut, sa<br />
trajectoire prend presque immédiatement la forme d'une ellipse très aplatie.<br />
Par ailleurs, la bonne volonté ne faisant défaut à personne, c'est avec une vigueur<br />
toujours renouvelée que chacun essaiera tant bien que mal de tourner à la même<br />
vitesse que son proche voisin, sauf Mercure qui, n'ayant de voisin que le Soleil, se<br />
contentera de tourner le plus vite possible comme pour vouloir semer tous les autres.<br />
Après quelques secondes de rotation démente, notre Système Solaire aura pris l'allure<br />
d'un groupe d'enfants de maternelle un peu montés en graine, jouant aux chaises<br />
musicales sans les chaises, et sans la musique. Nous n'évoquerons pas le cas, pourtant<br />
éventuel, où tous les acteurs de la scène auront négligé de tourner dans le même sens.<br />
Cela dit, une telle expérience, aussi brève soit-elle, est riche d'enseignements sur les<br />
représentations des jeunes (et de l'animateur !) et permet à sa suite un riche débat sur<br />
la vraie façon dont les planètes tournent, et du peu qu'il y a donc à corriger dans notre<br />
modélisation.<br />
- Second cas : l'animateur a donné des consignes précises et nombreuses, que les<br />
jeunes respectent à la lettre du premier coup. Vous pouvez alors faire fonctionner notre<br />
Système... Voici le nombre de tours relatifs de chaque planète. Lorsque la Terre fait une<br />
révolution autour du Soleil, Mercure en fait 4, et Neptune, 1/165ème de tour !<br />
Autrement dit, une année plutonienne dure 165 années terrestres...<br />
D’un point de vue pratique, il est nécessaire de prendre le temps de tracer au sol des<br />
points de repère pour que la manipe fonctionne bien. Par exemple, pour 1 tour de la<br />
Terre autour du Soleil, le « comédien » jouant Mercure fera 4 tours.<br />
L’intérêt d’une telle expérience est non seulement de visualiser les déplacements<br />
relatifs des planètes (plus une planète est éloignée, plus elle met de temps à accomplir<br />
un tour du Soleil, ou révolution), mais cela peut également permettre de se rendre<br />
compte des conditions d’observation d’un astre.
Si l’on place par exemple les jeunes aux positions des mois de juillet ou août indiquées<br />
dans les éphémérides, celui qui “joue” la Terre devrait pouvoir dire s’il peut “voir” telle<br />
ou telle planète. Pour que cela marche, il faut que les jeunes aient bien conscience<br />
que les planètes sont visibles car elles sont éclairées par le Soleil. Ainsi, on comprend<br />
bien pourquoi on voit Saturne, mais pas Mercure...<br />
A quoi sert un planétaire ?<br />
REALISER UN PLANETAIRE<br />
Un planétaire est un plan du Système Solaire, permettant de visualiser à<br />
tout instant les positions des planètes, à condition de repositionner cellesci<br />
régulièrement ! Bien construit, il permet d'anticiper les mouvements, et<br />
certains phénomènes comme les oppositions. Il est ainsi possible de<br />
s'apercevoir que :<br />
- Vénus ne passe jamais " derrière " la Terre par rapport au Soleil. - Jupiter<br />
si.<br />
- Jupiter ne passe jamais entre le Soleil et la Terre, Vénus si.<br />
- L'angle formé par la Terre, le Soleil et Vénus a une valeur maximale<br />
toujours inférieure à l'angle droit.<br />
- Jupiter, par sa position, peut dessiner avec le Soleil et la Terre un angle<br />
de 180°. C'est l'opposition (alignement).<br />
Objectif :<br />
Se représenter le Système Solaire<br />
Matériel utile :<br />
Pâte à modeler, punaises, épingles à couture…<br />
éléments pouvant se fixer et se repositionner facilement<br />
Pour construire le planétaire, il est bon de disposer d'une feuille cartonnée<br />
d’au moins un mètre de côté.<br />
<strong>Les</strong> cercles que l'on y trace sont concentriques. Vous pouvez reprendre<br />
les dimensions données dans le tableau de la première page de la fiche<br />
(les lire en cm, vous pouvez aussi les multiplier par 2).<br />
Une fois le planétaire construit, on y place les planètes, la Terre en premier<br />
(notre référence). On la place où l'on veut sur son orbite. Confectionnez<br />
les planètes, ne dépassez pas la grosseur d'un petit pois et n'essayez pas<br />
de respecter l'échelle des tailles : c'est impossible comme on a vu plus<br />
haut !<br />
Chaque mois, vous pourrez réactualiser votre planétaire à l’aide des<br />
éphémérides de Ciel et Espace.<br />
ATTENTION : <strong>Les</strong> planètes sont à déplacer dans le sens inverse des<br />
aiguilles d'une montre !
<strong>Les</strong> lieux d’astronomie près de chez vous ?<br />
Retrouvez sur le site www.afanet.fr, l’annuaire des intervenant éventuels à côté de chez<br />
vous<br />
Une formation astro pour les 9-13 ans ?<br />
Retrouvez toutes les informations concernant la Petite Ourse sur :<br />
http://www.afanet.fr/123Etoiles/petiteOurse.aspx<br />
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Plus d’informations concernant les stages « 123 étoiles » sur :<br />
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et à sa diffusion<br />
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Des activités tout au long de l’année ?<br />
Ces "valises pédagogiques saisonnières" sont constituées des <strong>@teliers</strong> "<strong>ciel</strong> et <strong>espace</strong>"<br />
crées depuis 2000 mais organisées suivant des progressions pédagogiques bien définies<br />
(par public, par thème, par durée). Elles vous permettront ainsi (enseignants,<br />
animateurs ponctuels ou généralistes) d’y trouver des idées d’activités, en fonction de<br />
vos contraintes (durée, public, envie...).<br />
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Ciel, miroir des cultures Reflets de <strong>ciel</strong>, rêves et raisons Songe d’une nuit étoilée<br />
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Association française d’astronomie (<strong>AFA</strong>)<br />
17, rue Émile Deutsch de la Meurthe 75014 Paris<br />
Tél. : 01 45 89 81 44<br />
Fax : 01 45 65 42 76<br />
Mail : ateliers@<strong>ciel</strong>et<strong>espace</strong>.fr<br />
Site : www.afanet.fr, rubrique "<strong>Les</strong> <strong>@teliers</strong>"<br />
Association (loi 1<strong>90</strong>1) sans but lucratif, reconnue d’utilité publique,<br />
agréée association nationale de jeunesse et d’éducation populaire,<br />
agréée association éducative complémentaire de l’enseignement public<br />
Retrouvez pleins d’autres sites et ressources sur : www.porteauxetoiles.org<br />
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