27.06.2013 Views

Télécharger le livre au format pdf - Metronimo

Télécharger le livre au format pdf - Metronimo

Télécharger le livre au format pdf - Metronimo

SHOW MORE
SHOW LESS

You also want an ePaper? Increase the reach of your titles

YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.

£5 r-rï<br />

•^•Jl..**-*^ i."'<br />

..iiw*


1 \


Digitized by the Internet Archive<br />

in 2010 with funding from<br />

University of Ottawa<br />

http://www.archive.org/details/grandtraitdinsOOberl


l'out('/'U/lt :<br />

l.e tab<strong>le</strong><strong>au</strong> crac/ i/c l'e'te/utac<br />

un up/HTfii <br />

-&7.7W<br />

Nouvel<strong>le</strong> Edition<br />

.<br />

accom/iat/ne<br />

(tan i/ra/ut' M/itbre if cirinp/ci<br />

e/t /Jartitia/t , tiresdes<br />

(Etiwos (<strong>le</strong>s jiliis Grands ïlnihc<br />

etde quelques oui/rayes médit,<br />

te t Auteur.<br />

*/*<br />

rcvtu. corrigée .<strong>au</strong>amenlv'c de plusieurs chapitres sur <strong>le</strong>s instruments récemment i/wcraés'Msuunt<br />

de 1 Art du chef: (i OrcJnestie<br />

HENRY LEMOINE & C ie<br />

, Editeurs.<br />

Pans, 17, Rue Pigai<strong>le</strong>. Bruxel<strong>le</strong>s, 40, Rue de V. Hôpital<br />

Droits de reproduction et d'exécution réserves pour tous pays,<br />

S,„)('. 145-18. IL.<br />

y A


Ct^C**slX


DE 1/ INSTRUMENTATION.<br />

INTRODUCTION.<br />

V aiiruiie époque de l'histoire de la musique on n'a, par<strong>le</strong> <strong>au</strong>tant qu'on <strong>le</strong> l'ait <strong>au</strong>jourd'hui de l'Instrumentation, ha ra\-<br />

son en est, sans doute, dans <strong>le</strong> développement tout moderne de cette branche de l'art, et peut être <strong>au</strong>ssi dans la multitude de critiques,<br />

d'opinions, de doctrines diverses, de jugements, de raisonnements et de deraisonnements par<strong>le</strong>s ou écrits, dont <strong>le</strong>s plus minces produc-<br />

tions des moindres compositeurs sont <strong>le</strong> prétexte.<br />

itn semb<strong>le</strong> attacher à présent be<strong>au</strong>coup de priv à cet art rfnislriinientcrqu'oni^nii'('l(>d(Tnier,etdoiil4l)Hti(l<br />

aii,,ho<strong>au</strong>coupdcgeii:-,quipassaient pour de vrais amis de la musique, voulurent empêcher 1 essor. On s'efforce, a rette heure,de mettre obs-<br />

tac<strong>le</strong> <strong>au</strong> progrès musical sur d'<strong>au</strong>tres points. Il en fut toujours ainsi, il n'v a donc la n'en qui doive surprendre. On n"a dalmi-d m.hIii voir<br />

î<strong>le</strong> musicjiie que d<strong>au</strong>« <strong>le</strong>s ti«us ffharmonies consominiites; entremêlées do quelques dissonnanees par suspensions el quand IMoir-<br />

<strong>le</strong>verdo tenta


lulll coips SOlKll'C mis (Il «'mil<br />

dont il di-pose actuel<strong>le</strong> nient<br />

EN INSTRUMENTS A CORDES.<br />

EN .NSTRUMENTS A VENT.<br />

EN INSTRUMENTS A PERCUSS ION. )<br />

\ '<br />

CHAPITRE \Y<br />

<strong>le</strong> Compositeur est un instrument de musicp di\ision suivantode.s un<br />

,. • .• , , , i Les\wlons, Altos, \io<strong>le</strong><br />

luises en vibration nar des Archets , . , ,<br />

1<br />

t et Contrebasses<br />

rincées<br />

A clavier<br />

)Les H,nV<br />

Le Piano:<br />

et Mandolines<br />

. . . £rs H<strong>au</strong>tbois, Cors Anglais, /lassons, Bassons -quintes, -quintes. Co Contre -Ba<br />

A anches > Clarinettes, Cors de Basset, Clarinettes -Basses, Saxophones.<br />

niel<strong>le</strong>s ^ Les Flîites rondes et vetite<br />

A Clavier 5 L'Orgue. /.< ùlrlodiiwi,Le Concertina<br />

A embouchure et en cuivre}<br />

)<br />

^Cur*' Trompettes, Cornets, Buy<strong>le</strong>s,<br />

Opluc<strong>le</strong>idesi Bombardons, Bass-Tuba.<br />

Trombones<br />

A embouchure- ri en bois \ Le Basson Busse, Le Serpent.<br />

Les voix d'hommes, de femmes, d''enfants et de Castrats<br />

.<br />

.<br />

.<br />

w, Ymh.nrrlh'<br />

I rvi „ ,' r- , - î i i Les Timba<strong>le</strong>s, <strong>le</strong>s Cymba<strong>le</strong>s antiques, <strong>le</strong>s Jeu.v de de timbri<br />

l D une sonorité fixe et appréciab<strong>le</strong>. ,, c/ovk irU vàrmamea h clavier, <strong>le</strong>s Cloehes ..<br />

'<br />

Dune sonorité indéterminab<strong>le</strong> et produisante Les Tambours, G Caisses, Tambours de<br />

eii<strong>le</strong>ment des-bruits diversement caractérisés.) -Basque-, Cymba<strong>le</strong>s, Triang<strong>le</strong>s, Tamtams.Pav. Chinais.<br />

L'emploi de ces divers e<strong>le</strong>mnns sonores et <strong>le</strong>ur application soit à colorer la mélodie, 1 harmonie et <strong>le</strong> rlnthme,soit a produire d>,-<br />

iuipressions sui gêner is (motivées ou non par une intention expressive,) indépendantes de tout concours des trois <strong>au</strong>tres grandes puis-mi-<br />

res musica<strong>le</strong>s, constitue 1 art de l instrumentation<br />

.<br />

Considère sous son aspect poëtique,eet art s'enseigne <strong>au</strong>ssi peu que celui de trouver de be<strong>au</strong>x chants, de bel<strong>le</strong>s successions d accords et<br />

«1rs formes rythmiques origina<strong>le</strong>s et puissantes. On apprend ce qui convient <strong>au</strong>x divers instruments,ce qui pour eux est praticab<strong>le</strong> ou non, ai<br />

se ou diffici<strong>le</strong>, sourd ou sonore; on peut dire <strong>au</strong>ssi,que tel ou tel instrument est plus propre que tel <strong>au</strong>tre à rendre certains effets a expri<br />

mer certains sentiment s; quant à <strong>le</strong>urs associations par groupes, par petits orchestres et par grandes masses, quant à 1 art de <strong>le</strong>s unir, de<br />

<strong>le</strong>s mê<strong>le</strong>r, de façon à modifier <strong>le</strong> son des uns par celui des <strong>au</strong>tres, en faisant résulter de 1 ensemb<strong>le</strong> un son particulier, que. ne produirait an<br />

cim deux iso<strong>le</strong>ment,ni réuni <strong>au</strong>x instruments de son espèce, on ne peut que signa<strong>le</strong>r <strong>le</strong>s résultats obtenus par <strong>le</strong>s mnitres,en indiquant <strong>le</strong>ur-<br />

p'rocedps, résultai s qui sans doute,seront encore modifies de mil<strong>le</strong> manières en bien ou en mal par<strong>le</strong>s compositeurs qui voudront <strong>le</strong>s reproduin<br />

L'objet de cet ouvrage est donc d abord, 1 indication de Tetendue et de certaines parties essentiel<strong>le</strong>s du mécanisme des mstrumeiits,pui-<br />

1 étude fort npgligee jusqu'à présent, de la nature du timbre, du caractère particulier et des facultés expressives .. de chacun d'eux et en<br />

fin cel<strong>le</strong> des meil<strong>le</strong>urs procèdes connus ponr<strong>le</strong>s grouper convenab<strong>le</strong>ment. Tenter de s'avancer <strong>au</strong> delà, ce serait vouloir mettre <strong>le</strong> pied sur <strong>le</strong><br />

domaine de 1 inspiration, ou <strong>le</strong> génie seul peut faire des decouvertes,parce qu'il n'est donne qu'a lui de <strong>le</strong> parcourir.<br />

CHAPITRE 2^ p<br />

.<br />

immiMETTS A ARCHET.<br />

LE VIOLON.<br />

Les quatre cordes du Violon sont ordinairement accordées par quintes comme il suit.<br />

1" Corde<br />

2 me m "<br />

3<br />

Corde<br />

4""*<br />

Corde.<br />

Corde ....<br />

1 -0~<br />

La corde hante, <strong>le</strong> Mi, s'appel<strong>le</strong> <strong>au</strong>ssi du nom de chanterel<strong>le</strong>, généra<strong>le</strong>ment admi<br />

17<br />

< o'ic, l',51X. H.-


Lis cordes, lorsque li's doigts de la main g<strong>au</strong>che nVn moHifii'iit pis <strong>le</strong> son en raccourcissant plus ou moins la portion que 1 archet met<br />

il>ralioii,s'n])|>el<strong>le</strong>iit cordes à ride On indique <strong>le</strong>s notes qui doivent être faites à vide par un o place <strong>au</strong> dessus délies<br />

Quelques grands virtuoses et compositeurs n ont pas<br />

voir streindre a celte manière d accorder <strong>le</strong><br />

Violon. Paganini, pour donner plus declai a Fin^truincnt h<strong>au</strong>ssait toutes <strong>le</strong>s cordes d'un demi ton:,<br />

et,ti|nsposant en conséquence la partie récitante, il jouait en lie naturel quand 1 orchestre était en Mi bémol, en La naturel quand<br />

forchestre était en Si bémol* &c, conservant ainsi la plupart de ses cordes a vide*drmi la sonorité est pins grande que cel<strong>le</strong>s sur <strong>le</strong>s-<br />

quel<strong>le</strong>s <strong>le</strong>s doigts sont appuyés, dans des tons ou el<strong>le</strong>s n'<strong>au</strong>raient pu figurer avec 1 accord ordinaire<br />

T»e Beriot h<strong>au</strong>sse souvent d'un ton <strong>le</strong> Sol seu<strong>le</strong>ment dans ses concertos.<br />

Baillot, <strong>au</strong> contraire, baissait quelquefois <strong>le</strong> Sol d'un demi ton pour des effets doux et graves.<br />

Winter a même employé, <strong>au</strong> lieu du Sol,/e Fa naturel, dans la même intention.<br />

Eu égard <strong>au</strong> point d'habi<strong>le</strong>té ou sont <strong>au</strong>jourd'hui par -<br />

venus nos jeunes violonistes, voici l'étendue qu'on peut don-<br />

ner an \iolon dans un orchestre bien compose:<br />

Les grands virtuoses portent encore de quelques notes <strong>au</strong> delà l'étendue du Violon dans <strong>le</strong> h<strong>au</strong>t,et on peut,mème à l'orchestre, ob-<br />

tenir une be<strong>au</strong>coup plus grande acuité <strong>au</strong> moyen des sons harmoniques dont nous par<strong>le</strong>rons tout a 1 heure.<br />

Les (mi<strong>le</strong>s sont praticab<strong>le</strong>s sur tous <strong>le</strong>s degrés de cette vaste éeliel<strong>le</strong> de trois octaves et demie.; mais il f<strong>au</strong>t redouter 1 ex-<br />

trême difficulté de ceux- qu'on placerait sur <strong>le</strong>s trois dernières notes suraigues La* Si* Ut je crois même qu'à l'orchestre il<br />

serait prudent de ne pas <strong>le</strong>s employer.<br />

Il f<strong>au</strong>t éviter <strong>au</strong>ssi <strong>au</strong>tant que possib<strong>le</strong> <strong>le</strong> Iril<strong>le</strong> mineur sur la 4 e corde,du Sol <strong>au</strong> La bémol. IIIHF1I<br />

il est dur et d'un effet peu agréab<strong>le</strong>.<br />

Les acco?'ds de deux, trois et quatre notes qu'on peut frapper ou arpéger sur <strong>le</strong> Violon sont extrêmement nombreux, et<br />

<strong>le</strong>s effets qu'ils produisent assez différents entre eux.<br />

Les accords de deux notes, résultant de ce qu'on appel<strong>le</strong> la doub<strong>le</strong>-corde* conviennent <strong>au</strong>x dessins melodiques,<strong>au</strong>x phrases<br />

soutenues dans <strong>le</strong>- forte ou dans <strong>le</strong> piano,, comme <strong>au</strong>x accompagnements de toutes formes et <strong>au</strong> trémolo.<br />

Les accords de trois et quatre notes <strong>au</strong> contraire, produisent un assez m<strong>au</strong>vais effet lorsqu'on lès frappe, piano* ils ne parais-<br />

sent riches et énergiques que dans la force* l'archet peut seu<strong>le</strong>ment alors attaquer <strong>le</strong>s cordes avec assez d'ensemb<strong>le</strong> pour <strong>le</strong>s bien<br />

faire vibrer simultanément.<br />

Il ne f<strong>au</strong>t pas oublier que, sur ces trois ou quatre notes, deux <strong>au</strong> plus peuvent être s


i<br />

Les Violons si- scparenl iilors pour exécuter <strong>le</strong>s un> lii partie h<strong>au</strong>te, <strong>le</strong>s antres la parti'- liasse. A partir du Hlti- .1 illi*-il«-<br />

î»- Ëti<br />

- .<br />

* - --<br />

J4^4^ln-»^y- * <strong>le</strong>s in.., ,<br />

De plus.»<br />

plus diffici<strong>le</strong> .<br />

Chruni:i(i


Kn gcnéral,on ne


Il ii cependant des dessins semblab<strong>le</strong>s <strong>au</strong>x précédente dont <strong>le</strong>s quatre notes m- pourraient, -ans une extrême difficulté, en<br />

i<br />

frappées a la fois et qui sont très exécutab<strong>le</strong>s en arpèges, an moyen du premier et du second doigt» passant de la V- corde u<br />

1- pour produire la note grave et la note aiguë.<br />

En supprimant la note h<strong>au</strong>te ou la note grave des exemp<strong>le</strong>s précédents on obtient <strong>au</strong>tant d accords de trois notes; il f<strong>au</strong>t y<br />

ajouter encore ceux qui résultent des notes diverses produites par la chanterel<strong>le</strong> <strong>au</strong> dessus des deux cordes du milieu à vide.<br />

ou par la chanterel<strong>le</strong>, et <strong>le</strong> La <strong>au</strong> dessus du He a vide seu<strong>le</strong>ment.<br />

rrrrrrrffrrr<br />

r * rrrrrrTTr t r F7 TV^<br />

1<br />

S" il s'agit de frapper un accord iso<strong>le</strong>, en Re mineur ou majeur, il ne f<strong>au</strong>t pas employer la disposition de la <strong>le</strong>ttre A trop<br />

diffici<strong>le</strong> quand el<strong>le</strong> n'est pas amenée, il v<strong>au</strong>t be<strong>au</strong>coup mieux prendre la<br />

suivante, très aisée et plus sonore,par l'effet des deux cordes a vide.<br />

On peut voir par <strong>le</strong>s exemp<strong>le</strong>s précédents que tous <strong>le</strong>s accords de trois notes sont possib<strong>le</strong>s sur <strong>le</strong> Violon,si Ton a soin, dan-,<br />

ceux qui n'offrent point de corde a vide, d écarter assez <strong>le</strong>s parties pour qu'il existe entre el<strong>le</strong>s un interval<strong>le</strong> de quinte ei<br />

de sixte. La sixte peut se trouver en h<strong>au</strong>t ou en bas, ou des deux côtes à la fois:<br />

EXEMPLE<br />

.<br />

Certains accords de trois noies étant praticab<strong>le</strong>s de deux manières il v<strong>au</strong>t toujours mii'iix choisir cel<strong>le</strong> qui pre'sente une corde a vide<br />

EMPLE. M II<br />

BON.<br />

ffi-<br />

C<br />

=^fl<br />

EXEMPLES<br />

MEILLEURS.<br />

On peut faire <strong>le</strong>s doub<strong>le</strong>s tril<strong>le</strong>* - en tierces, a partir du premier Si bémol bas.<br />

EXEMPLE<br />

.<br />

==£<br />

W5<br />

Vlais,coninie ils sont dune exécution plus diffici<strong>le</strong> que <strong>le</strong>s tril<strong>le</strong>s - simp<strong>le</strong>s, et que <strong>le</strong> même effet s'obtient encore plus nette-<br />

ment <strong>au</strong> moyen de. deux parties de Violon, il est mieux en general,de s'en abstenir a l orchestre<br />

Le trémolo, simp<strong>le</strong> ou doub<strong>le</strong>, dns Violons en masse, produit plusieurs excel<strong>le</strong>nts effets; il exprime <strong>le</strong> troub<strong>le</strong>, 1 agitation, la ter-<br />

reur, dans <strong>le</strong>s nuances du piano, du mezzo forte et du fo7*tissimo, quand on <strong>le</strong> place sur une ou deux d*-s trois cordes Si,/^<br />

Hc. Art, et qu'on ne <strong>le</strong> fait pas s'é<strong>le</strong>ver be<strong>au</strong>coup <strong>au</strong> dessus du Si bémol du médium.<br />

.<br />

DnuWe r.in<strong>le</strong>.<br />

p i Vi jr0


(<br />

Iluqiirlqu nt,il;ni> <strong>le</strong> fortissimo, sur lr médium delà chanterel<strong>le</strong> et de l,i 2- corde.<br />

EXEMPLE .<br />

" S.f<br />

Il devient a'erieii,aiigcliqHP,aii contraire, si ou l'emploie a plusieurs parties et pianissimo sur <strong>le</strong>s notes aiguës de la chanterel<strong>le</strong> .<br />

l<br />

I— Violons<br />

2—Violons.<br />

3— Violons,<br />

ou Allos.<br />

C'est iri <strong>le</strong> cas de dire que l'usage est de diviser à l'orchestre <strong>le</strong>s Violons en deux bandes, mais qu'il n'y a <strong>au</strong>cune raison de<br />

ne pas <strong>le</strong>s subdiviser eu deux ou en trois parties, selon <strong>le</strong> but que <strong>le</strong> compositeur se propose. Quelquefois même on peut avec<br />

succès porter <strong>le</strong> nombre des parties de Violons jusqu'à huit, soit qu'il s'agisse d'iso<strong>le</strong>r de la grande niasse huit Violons seuls<br />

(jouant à huit parties,) soit qu'on divise la totalité des premiers et des seconds Violons en quatre petites masses éga<strong>le</strong>s.<br />

Je reviens <strong>au</strong> trémolo. L' important, pour que son effet existe complètement, c'est que <strong>le</strong> mouvement de 1 archet soit assez ra-<br />

pide pour produire un véritab<strong>le</strong> tremb<strong>le</strong>ment ou frémissement. Il f<strong>au</strong>t donc que <strong>le</strong> compositeur l'écrive avec précision, en te-<br />

nant compte de la nature du mouvement établi dans <strong>le</strong> morce<strong>au</strong> ou <strong>le</strong> trémolo se trouve; car <strong>le</strong>s exécutants, heureux d'éviter<br />

un mode d'exécution qui <strong>le</strong>s fatigue ne manqueraient pas de profiter de toute la latitude qui <strong>le</strong>ur serait laissée a cet égard.<br />

Ainsi dans <strong>le</strong> mouvement AU- assai si Ion écrit pour un trémolo qui pi )duira p=m<br />

il n'y a rien a dire, <strong>le</strong> tremb<strong>le</strong>ment existera;, mais si on se contente d indiquer <strong>au</strong>ssi par des croches doub<strong>le</strong>s <strong>le</strong> trémolo dun Adagio<br />

<strong>le</strong>s exécutants ne feront que des doub<strong>le</strong>s croches rigoureusement, et il en résultera, <strong>au</strong> lieu dun tremb<strong>le</strong>m-e-iit,uu effet dune lour-<br />

deur et dune platitude detestab<strong>le</strong>s.il f<strong>au</strong>t écrire en ce cas: JL ( v g- ||<br />

que rA(, ilaaio £pE<br />

et même quelquefois, si <strong>le</strong> mouvement est encore plus <strong>le</strong>nt<br />

Le trémolo du bas et du médium de la troisième et de la quatrième corde, est bien plus caractérise dans <strong>le</strong> fortissimo,,<br />

si 1 archet attaque <strong>le</strong>s cordes près du cheva<strong>le</strong>t. Dans <strong>le</strong>s grands orchestres et lorsque <strong>le</strong>s exécutants veu<strong>le</strong>nt se donner la peine<br />

de <strong>le</strong> bien rendre, il produit alors un bruit assez semblab<strong>le</strong> a celui dune rapide et puissante cascade. Il f<strong>au</strong>t indiquer <strong>le</strong> mode<br />

d'exécution par ces mots: près du cheva<strong>le</strong>t-<br />

Lue magnifique application de cette espèce de trémolo a ete faite dans la scène de 1 orac<strong>le</strong>,<strong>au</strong> premier acte de 1 Alceste de Gluck<br />

L'effet du tremb<strong>le</strong>ment des 2- Violons et Altos est là encore redoub<strong>le</strong> par la progression grandiose et menaçante des Basses,Ie coup<br />

frappe de temps en temps par <strong>le</strong>s premiers Violons, <strong>le</strong>s entrées successives des instruments à vent, et enfin par <strong>le</strong> sublime Récitatif que<br />

ce bouillonnement d orchestre accompagne. Je ne connais rien en ce genre, de plus dramatique ni de plus terrib<strong>le</strong>.<br />

Seu<strong>le</strong>ment, l'idée du trémolo pi*es du cheva<strong>le</strong>t-, n'ayant point ete exprimée par Gluck dans sa partition, ne s<strong>au</strong>rait lui être attribuée..<br />

L'honneur en revient entièrement à M- Habeneck,qui,en dirigeant <strong>au</strong> Conservatoire <strong>le</strong>s études de cette étonnante scène, exigea des Violon-.<br />

ce mode énergique d exécution, dont 1 avantage, eu pareil cas est incontestab<strong>le</strong>.<br />

,


M.U'.STK., (.i.i.i K XV i.<br />

CLAIUNF.'I IFS<br />

en i T.<br />

CORS.<br />

en sol.<br />

ÏV.OMRONFS.<br />

<br />

l'ISI-'l II F. .


m<br />

m<br />

te<br />

^^<br />

3-<br />

p-<br />

T l<br />

1<br />

-<br />

;f<br />

< T<br />

J*_^ f^ fFR*^-N-


I<br />

m<br />

É


Mndorat<br />

Modrrat.<br />

11


VI<br />

i


On fait quelquefois usage avec succès pour certains accompagnements dramatiques<br />

d'un caractère très agite, du trémolo irise, tantôt sur nue corde: X EMPLI. .\y_<br />

P V V 5 "®"<br />

tantôt sur deux corde EXEMPLE<br />

Il y a enfin une dernière espèce de trémolo qifon n'emploie jamais <strong>au</strong>jourd'hui, mais dont Gluck a tire un parti admirab<strong>le</strong><br />

dans ses récitatifs, je l'appel<strong>le</strong>rai trémolo ondu<strong>le</strong>. Il consiste dans l'émission peu rapide de notes liées entre el<strong>le</strong>s sur <strong>le</strong><br />

même son et sans que 1 archet quitte la corde.<br />

Pour ces accompagnements non tnesurés<strong>le</strong>s exécutants ne peinent pas se rencontrer exactement dans <strong>le</strong> nombre de notes<br />

qu'ils font entendre a chaque mesure ; <strong>le</strong>s uns en font plus <strong>le</strong>s <strong>au</strong>tres moins, et il résulte de ces différences une sorte de fluctua-<br />

tion, d'indécision dans l'orchestre, parfaitement propresa rendre linquietude et<br />

l'anxiété de certaines scènes. Gluck l'écrivait ainsi<br />

Les coups d'archets sont dune grande importance et influent singulièrement sur la sonorité et l'expression des traits et<br />

des mélodies. Il f<strong>au</strong>t donc <strong>le</strong>s indiquer avec soin, selon la nature de l'idée qu'il s'agit de rendre, avec <strong>le</strong>s signes suivants:<br />

Pour <strong>le</strong> Lié de 2 en 2<br />

Pour <strong>le</strong> dètaehr<br />

Pour <strong>le</strong> staccato ou détaché léger, simp<strong>le</strong> ou doub<strong>le</strong>, qui s'exécute pendant la durée d'une seu<strong>le</strong> longueur d'archet, <strong>au</strong><br />

moyen d'une succession de petits coups qui <strong>le</strong> font avancer <strong>le</strong> moins possib<strong>le</strong> :<br />

Al<strong>le</strong>gro.<br />

Andante ,<br />

Pour <strong>le</strong> grand détaché porté, qui a pour but de donner a la corde <strong>au</strong>tant de<br />

sonorité que possib<strong>le</strong>, en lui permettant de vibrer seu<strong>le</strong> après que l'archet l'a fortement<br />

attaquée, et qui convient surtout <strong>au</strong>x morce<strong>au</strong>x d'un caractère fier, grandiose et<br />

d'un mouvement modère :<br />

Les notes repercutées deux, trois et quatre fois (selon Al<strong>le</strong>gro<br />

la rapidité du mouvement) donnent plus de force et d'agi-<br />

tation <strong>au</strong> son des Violons et conviennent a be<strong>au</strong>coup d'ef-<br />

fets d'orchestre., dans toutes <strong>le</strong>s nuances .<br />

Mod'J'<br />

.<br />

.<br />

*J m<br />

abréviation.<br />

!:;<br />

tilft iÉÉSÉpi<br />

Cependant dans une phrase d'un mouvement large et d'un caractère vigoureux, <strong>le</strong>s simp<strong>le</strong>s notes en grand d, taché,<br />

sont d'un bien meil<strong>le</strong>ur effet, quand on ne veut pas employer un vrai trémolo sur chaque note. El <strong>le</strong> passage suivant:<br />

Largo .


'2<br />

sera, eu égard a la <strong>le</strong>nteur du. mouvement, d'une sonorité incompa-<br />

rab<strong>le</strong>ment plus nob<strong>le</strong> et plus forte que celui-ci<br />

Les compositeurs seraient par trop minutieux., je crois, d indiquer <strong>le</strong>s mouvements de l'archet dans <strong>le</strong>urs partitions, en<br />

mettant des signes pour Tirer et Pousser, ainsi que cela se pratique dans <strong>le</strong>s études et concertos de violon; mais il est bon<br />

quand un passade exi»e impérieusement la légèreté, <strong>le</strong>xtréme énergie ou l amp<strong>le</strong>ur du son, de désigner <strong>le</strong> mode d éxecution<br />

par ces mots: » V la pointe de l'archet. » ou »Avec'<strong>le</strong> falon de l'archet, » ou encore » Toute la longueur de l'archet sur<br />

chaque note. » Les mots » Sur <strong>le</strong> cheva<strong>le</strong>t, » et Sur la touche » indiquant la place plus ou moins rapprochée du cheva<strong>le</strong>t<br />

sur la quel<strong>le</strong> l'archet doit attaquer <strong>le</strong>s cordes, sont dans <strong>le</strong> même cas. Les sons métalliques un peu âpres, que tire- l'archet<br />

quand on <strong>le</strong> rapproche du cheva<strong>le</strong>t, différent be<strong>au</strong>coup des sons doux, effacés, qui naissent quand on <strong>le</strong> promène sur la touche.<br />

Dans un morce<strong>au</strong> symphonique ou 1 horrib<strong>le</strong> se mê<strong>le</strong> <strong>au</strong> grotesque, on a employé <strong>le</strong> bois des archets pour frapper sur<br />

<strong>le</strong>s cordes. L usage de ce moyen bizarre doit être fort rai-c et parfaitement motive; il n'a dail<strong>le</strong>urs de résultats sensib<strong>le</strong>s que<br />

dans un °rand orchestre. La multitude d archets tombant -alors précipitamment sur <strong>le</strong>s cordes, produit une sorte de pétil<strong>le</strong>-<br />

ment qu'on remarquerait a peine si <strong>le</strong>s Violons étaient peu nombreux, tant est faib<strong>le</strong> et courte la sonorité obtenue en pareil cas.<br />

Les Sons harmoniques sont ceux qui naissent quand on eff<strong>le</strong>ure <strong>le</strong>s cordes avec <strong>le</strong>s doigts de la main g<strong>au</strong>che,<br />

de manière a <strong>le</strong>s diviser dans <strong>le</strong>ur longeur, sans que la pression des doigts soit assez forte pour <strong>le</strong>s mettre en contact<br />

avec la touche, comme pour <strong>le</strong>s sons ordinaires.<br />

Ils ont un caractère singulier de douceur mystérieuse, et <strong>le</strong>xtréme acuité de quelques uns donne <strong>au</strong> violon, dans <strong>le</strong><br />

h<strong>au</strong>t, une étendue immense. Us sont naturels ou artificiels. Les sons harmoniques naturels se font entendre si on eff<strong>le</strong>ure<br />

certains points des cordes a vide. Voilà ceux qui naissent <strong>le</strong> plus sûrement et avec la meil<strong>le</strong>ur sonorité sur chaque corde.<br />

Les notes noires représentent <strong>le</strong>s sons réels Harmoniques, <strong>le</strong>s blanches indiquent <strong>le</strong>s notes eff<strong>le</strong>urées sur la corde avide<br />

Chanterel<strong>le</strong><br />

17 Corde<br />

MI.<br />

3'- e Corde<br />

RÉ .<br />

Les sons harmoniques artificiels s'obtiennent très distinctement sur toute 1 étendue de la gamme, <strong>au</strong> moyen du pre-<br />

mier doisrt qui, fortement appuyé sur la corde pendant que <strong>le</strong>s <strong>au</strong>tres doigts l'eff<strong>le</strong>urent, sert de sil<strong>le</strong>t mobi<strong>le</strong>.<br />

Voici <strong>le</strong> tab<strong>le</strong><strong>au</strong> des interval<strong>le</strong>s eff<strong>le</strong>urés et du son réel qu'ils produisent.<br />

L'octave eff<strong>le</strong>urée donne<br />

son unisson .<br />

La quinte eff<strong>le</strong>urée N<br />

donne son I<br />

octave h<strong>au</strong>te .<br />

exemp<strong>le</strong> .<br />

EXEMPLE<br />

Sons vMs harun |<br />

I Avec <strong>le</strong>s interval<strong>le</strong>s chromatiques<br />

On ne se sert guère de ce doigte que<br />

pour la {' Corde à c<strong>au</strong>se de son incommodité<br />

.<br />

Ce doigté est plus faci<strong>le</strong> que <strong>le</strong><br />

J » o " g m f II précèdent et moins que <strong>le</strong> suivant.<br />

rfoiït<br />

appuT.-.<br />

s (,(,(;


L.i quarte eff<strong>le</strong>urée donne s;t douzième h<strong>au</strong>te<br />

Ce doigté est <strong>le</strong> plus faci<strong>le</strong> et c'est celui qu'on doit préférer pour l'orchestre, quand il ne s'agit pas tl obtenir en son<br />

réel l.i douzième dune corde à vide, car dans ce cas <strong>le</strong> doigté par quinte est préférab<strong>le</strong>. Ainsi pour faire entendre i<br />

±<br />

u<br />

solément un contre Si: ù ~ m il v<strong>au</strong>t mieux employer cel<strong>le</strong> position /k —^-<br />

|<br />

à c<strong>au</strong>se du mi à vide dont la<br />

quinte ( si ) eff<strong>le</strong>urée fait entendre son octave supérieure, et qui est plus sonore qu'une corde sur laquel<strong>le</strong> il f<strong>au</strong>drait ap -<br />

[Hiver <strong>le</strong> premier doigt; comme par Exemp<strong>le</strong>; qui donne éga<strong>le</strong>ment ù m<br />

Les doigtés, de la tierce majeure, et de la tierce mineure eff<strong>le</strong>urées, sont très peu usités; <strong>le</strong>s sons harmoniques<br />

sortant ainsi be<strong>au</strong>coup moins bien.<br />

La tierce majeure eff<strong>le</strong>u-<br />

re'e donne sa doub<strong>le</strong> octave<br />

supérieure. exemp<strong>le</strong>.<br />

La Sixte majeure eff<strong>le</strong>urée donne sa douzième<br />

supérieure. Ce doigté est moins usité que celui de la<br />

quarte, il est néanmoins assez bon et souvent uti<strong>le</strong>.<br />

é 1<br />

La tierce mineure don-<br />

ne sa dix- septième majeure<br />

supérieure .<br />

Doigt appuyé<br />

Je <strong>le</strong> répète, <strong>le</strong>s positions de quarte et de quinte eff<strong>le</strong>urées sont de be<strong>au</strong>coup <strong>le</strong>s plus avantageuses.<br />

Quelques virtuoses font entendre des doub<strong>le</strong> cordés en sons harmoniques, mais cet effet est si diffici<strong>le</strong> a obtenir et,<br />

par conséquent, si dangereux qu'on ne s<strong>au</strong>rait engager <strong>le</strong>s <strong>au</strong>teurs a <strong>le</strong> jamais écrire.<br />

Lss sons harmoniques de la 4 eme<br />

. corde ont quelque chose du timbre de la Flûte; ils sont préférab<strong>le</strong>s pour chanter<br />

une mélodie <strong>le</strong>nte. Ce sont eux que Paganini employait avec un si prodigieux succès dans la prière de Moïse. Les sons des<br />

<strong>au</strong>tres cordes acquièrent d'<strong>au</strong>tant plus de finesse et de ténuité qu'ils sont plus aigus; ce caractère même et <strong>le</strong>ur timbre cris-<br />

tallin <strong>le</strong>s rendent propres <strong>au</strong>x accords que j'appel<strong>le</strong>rai Féeriques, c'est-à-dire à ces effets d harmonie qui font nailre de<br />

brillantes rêveries et emportent limagination vers <strong>le</strong>s plus gracieuses fictions du monde poétique et surnaturel. Bien qiï ils<br />

soient <strong>au</strong>jourd'hui devenus familiers à nos jeunes Yiolonistes^l ne f<strong>au</strong>t pas <strong>le</strong>s employer dans un mouvement vif ou


v<br />

22<br />

ROMEO pt JULIETTE Ail<br />

1 (BKKUOZ<br />

N°2.


24<br />

Les sourdines sont de petites machines en bois qu'on place sur <strong>le</strong> cheva<strong>le</strong>t des instruments, à cordes pour affaiblir<br />

<strong>le</strong>ur sonorite,et qui <strong>le</strong>ur donnent en même temps un accent triste, mystérieux et doux, dont lapplicalion est fréquemment lieu-<br />

reiise dans tous <strong>le</strong>s genres de musique. On se sert en général des sourdines pour <strong>le</strong>s morce<strong>au</strong>x <strong>le</strong>nts principa<strong>le</strong>ment; el<strong>le</strong>s ne<br />

fonl pas moins bien tonte foi?, quand <strong>le</strong> sujet du morce<strong>au</strong> lindique, pour <strong>le</strong>s dessins rapides et légers, ou pour dés accompagne-<br />

ments dun rhylhme précipité. Gluck la bien prouvé dans son sublime monologue del'AIceste Italienne Chi mi parla.<br />

L usage est, quand on <strong>le</strong>s emploie, de <strong>le</strong>s faire prendre par toute la masse des instruments à cordes-, il est pourtant certaines<br />

circonstances, plus fréquentes qu'on ne croit, ou <strong>le</strong>s sourdines mises à une seu<strong>le</strong> partie (<strong>au</strong>x premiers Yiolons par ex -<br />

emp<strong>le</strong>j coloreront 1 Instrumentation dune façon particulière, par <strong>le</strong> mélange des sons clairs et des sons voilés. Il en<br />

est d <strong>au</strong>tres <strong>au</strong>ssi ou <strong>le</strong> caractère de la mélodie est assez dissemblab<strong>le</strong> de celui des accompagnements pour qu'on doi\e<br />

en tenir compte dans <strong>le</strong>mploi de la sourdine.<br />

Le compositeur en introduisant lnsage des sourdines <strong>au</strong> milieu d'un morce<strong>au</strong> (ce qu'il indique par ces mots: Consor-<br />

dini) ne doit pas oublier de donner <strong>au</strong>x éxécutans <strong>le</strong> temps de <strong>le</strong>s prendre et de <strong>le</strong>s placer; il <strong>au</strong>ra soin en conséquence<br />

de ménager flans <strong>le</strong>s parties de violon un si<strong>le</strong>nce équivalant à peu près à la durée de deux mesures à quatre temps, (moderato.,<br />

Un si<strong>le</strong>nce <strong>au</strong>ssi long n'est pas nécessaire quand <strong>le</strong>s mots senza sordini indiquent "qu'il f<strong>au</strong>l <strong>le</strong>s en<strong>le</strong>ver, ce mouvement<br />

pouvant s'opérer en be<strong>au</strong>coup moins de temps. Le passage subit des sons ainsi affaiblis dune masse de Violons <strong>au</strong>x sons<br />

clairs, naturels, (sans sourdines ) est quelquefois d'un effet prodig-ieux.<br />

ROMEOet JULIETTE.<br />

LL*K".i' v<br />

EN si<br />

1 '- X— Divises<br />

2- VTDiTis<br />

Y'lirp


Le Pizzicato (Pincé ) est encore, pour <strong>le</strong>s instruments a archet, d'un usage générai. Les sons obtenus en pinçant <strong>le</strong>s<br />

corr<strong>le</strong>s produisent des accompagnements aimés des chanteurs, dont ils ne couvrent pas la voix-, ils figurent très bien <strong>au</strong>s-<br />

si comme effets symphoniques, même dans <strong>le</strong>s élans vigoureux de 1 orchestre, soit dans la totalité des instruments a cor-<br />

des, soit dans une partie, ou deux parties seu<strong>le</strong>ment.<br />

Yoici un Exemp<strong>le</strong> charmant de l'emploi du Pizzicato dans <strong>le</strong>s seconds Violons, Altos et Basses pendant que <strong>le</strong>s 1. Vio-<br />

lons jouent avec larchet. Ces' sonorités contrastantes se marient, dans ce passage, durt façon vraiment merveil<strong>le</strong>use avec<br />

<strong>le</strong>s soupirs mélodiques de la Clarinette dont ils <strong>au</strong>gmentent [expression.


( I.MI. Ki. SI >.<br />

CORS


28<br />

Si on emploie Je pizzicato dans un forte il devient nécessaire de ne l'écrire en général ni trop h<strong>au</strong>t ni trop lias,<br />

<strong>le</strong>s notes de l'extrême aigu étant grê<strong>le</strong>s et sèches, cel<strong>le</strong>s du bas trop sourdes .Ainsi dans un tutti vigoureux des insïru.<br />

.nichf.s à vent il résultera un effet très sensib<strong>le</strong> d'un pizzicato comme celui-ci, donné à tous <strong>le</strong>s instruments a cordes.<br />

VIOLONS UNIS.<br />

ALTOS ET BASSES.<br />

Les accords pinces à


Le martel<strong>le</strong>ment doub<strong>le</strong> et trip<strong>le</strong> des noies supérieures, dans <strong>le</strong>s deux derniers exemp<strong>le</strong>s devient extrêmement faci<strong>le</strong> par<br />

l'emploi successif de lindex et du troisième doigt sur la même corde.<br />

Les petites notes liées ne sont pas impraticab<strong>le</strong>s non plus dans <strong>le</strong> Pizzicato. La phrase suivante du Scherzo de la sym-<br />

phonie en ut mineur de Beethoven, rjui en contient, est toujours fort bien exécutée.<br />

Quelques uns de nos jeunes violonistes ont appris de Paganini <strong>le</strong>s gammes descendantes pincées rapidement, en arra-<br />

chant <strong>le</strong>s cordes avec <strong>le</strong>s doigta de la main g<strong>au</strong>che posée sur <strong>le</strong> manche, et <strong>le</strong>s traits pinces (toujours de la main g<strong>au</strong>che )<br />

avec des mélanges de coups darchets ou même servant d accompagnement à un chant joué par l'archet. Ces divers procédés<br />

deviendront sans doute avec <strong>le</strong> temps familiers à tous <strong>le</strong>s éxecutans, il sera possib<strong>le</strong> alors den tirer parti en composition.<br />

Les Violons exécutent <strong>au</strong>jourd hui avec I archet à peu près tout ce que l'on veut. Ils jouent à l'extrême aiiru presque<br />

<strong>au</strong>ssi aisément que dans <strong>le</strong> médium; <strong>le</strong>s traits <strong>le</strong>s plus rapides, <strong>le</strong>s dessins <strong>le</strong>s plus bizarres ne <strong>le</strong>s arrêtent pas. Dans un<br />

orchestre où ils sont en nombre suffisant, ce que lun deux manque est fait par <strong>le</strong>s <strong>au</strong>tres et, en somme, <strong>le</strong> résultat ob-<br />

tenu, sans que <strong>le</strong>s f<strong>au</strong>tes soient apparentes, est la phrase écrite par 1 <strong>au</strong>teur. Dans <strong>le</strong> cas cependant pu la rapidité, la com-<br />

pi<strong>le</strong>, ition et lélévation dun trait <strong>le</strong> rendraient trop dangereux, ou seu<strong>le</strong>ment pour obtenir dans son exécution plus d'assurance<br />

et de netteté, il f<strong>au</strong>t <strong>le</strong> morce<strong>le</strong>r, c'est-à-dire, en divisant la masse des Violons, donner un fragment du trait <strong>au</strong>x uns et un<br />

fragment <strong>au</strong>x <strong>au</strong>tres. De cette façon <strong>le</strong> trait de chaque partie est semé de petits si<strong>le</strong>nces que l'<strong>au</strong>diteur ne remarque pas,<br />

qui permettent, pour ainsi dire, <strong>au</strong>x Violonistes de respirer et <strong>le</strong>ur donnent <strong>le</strong> temps de bien prendre <strong>le</strong>s positions diffici<strong>le</strong>s<br />

et par suite 1 aplomb nécessaire pour attaquer <strong>le</strong>s cordes vigoureusement.<br />

1 -M-— i<br />

All'.'Assai con fuoeo.<br />

Ici la division devenait inuti<strong>le</strong>, <strong>le</strong> trait ne présentant <strong>au</strong>cune difficulté <strong>le</strong> morcel<strong>le</strong>ment eut donc, sans compensation<br />

I I i 'r<br />

l<br />

—<br />

Hts-t-<br />

29


50<br />

Si Ion veut faire exécuter un trait pareil a celui-ci ou plus diffici<strong>le</strong> encore à toute la masse «<strong>le</strong>s Violons, il v<strong>au</strong>t toujours<br />

mieux, comme clans <strong>le</strong>xemp<strong>le</strong> précédent, diviser <strong>le</strong>s premiers violons en 1. et seconds et <strong>le</strong>s deuxièmes éga<strong>le</strong>ment en fu-<br />

.<br />

sant doub<strong>le</strong>r à ceux-ci <strong>le</strong>s deux parties des premiers Violons, que de laisser tous <strong>le</strong>s<br />

1.' violons jouer un fragment el<br />

tous <strong>le</strong>s seconds un <strong>au</strong>tre; car léloisnement des deux foints de départ des sons, romprait limité du trait et rendrait <strong>le</strong>s<br />

"sijlures des fragments trop apparentes. Au lieu que la même division s'operant des deux côtés chez <strong>le</strong>s deux masses des<br />

Violons, et sur <strong>le</strong>s deux éxécutans qui lisent ensemb<strong>le</strong> sur <strong>le</strong> mémo uupilre,l'un jouant la première partie et l<strong>au</strong>tre la seconde, il<br />

s'en suit que <strong>le</strong>s parties divisées sont si près lune de l'<strong>au</strong>tre qu'il est impossib<strong>le</strong> de s'appercevoir du morcel<strong>le</strong>ment (\u<br />

Irait, et que 1 <strong>au</strong>diteur doit croire qu'il est exécuté intégra<strong>le</strong>ment par tous <strong>le</strong>s violons. On écrit donc ainsi:<br />

t'- s VIOLONS<br />

VIOLONS<br />

DIVISÉS .<br />

Ce procédé du reste est applicab<strong>le</strong> a toutes <strong>le</strong>s parties de lorchestre qui offrent entre-el<strong>le</strong>s des analogies de tim-<br />

bre ou de légèreté, et on doit en user toutes <strong>le</strong>s fois qu'une phrase est trop diffici<strong>le</strong> pour pouvoir être bien exécutée<br />

par un seul instrument ou un seul groupe.<br />

Je crois qu'on pourrait, à lorchestre, tirer plus de parti qu'on ne la fait jusqu'ici des phrases sur la 4 em<<br />

. corde et,<br />

pour certaines mélodies, des notes h<strong>au</strong>tes de la 5!""^ Quand on veut user ainsi dune corde spécia<strong>le</strong>il f<strong>au</strong>t indiquer avec<br />

précision jusqu'où el<strong>le</strong> doit être employée exclusivement, sans quoi <strong>le</strong>s exécutants ne manqueraient pas de céder à 1 ha-<br />

bitude et à la facilité qui résulte du passage d'une corde à l'<strong>au</strong>tre pour jouer la phrase comme à l'ordinaire.<br />

Il arrive assez souvent, pour donner à un Irait une grande énergie, qu'on doub<strong>le</strong> a l'octave inférieure <strong>le</strong>s premiers<br />

Violons par <strong>le</strong>s- seconds; mais, si <strong>le</strong> Irait n'est pas écrit excessivement h<strong>au</strong>t, il v<strong>au</strong>t be<strong>au</strong>coup mieux <strong>le</strong>s doub<strong>le</strong>r a l'u-<br />

nisson. L effet est alors incomparab<strong>le</strong>ment plus fort et plus be<strong>au</strong>. Le foudroyant éclat de la péroraison du premier<br />

morce<strong>au</strong> de la Symphonie en Ut mineur de Beethoven est du a un unisson de Violons. Il arrive même en pareil<strong>le</strong><br />

occasion que si, <strong>le</strong>s Violons étant unis de la sorte, on veut en <strong>au</strong>gmenter encore la force en <strong>le</strong>ur adjoignant <strong>le</strong>s<br />

altos à loctave <strong>au</strong>dessous, ce redoub<strong>le</strong>ment inférieur trop faib<strong>le</strong>, en raison de la disproportion de la partie supérieu-<br />

re., produit un bourdonnement inuti<strong>le</strong>, dont la vibration des notes aiguës des Violons est plutôt obscurcie qu'<strong>au</strong>gmen -<br />

t.'e. Il est préférab<strong>le</strong>, si la partie d'alto ne peut être dessinée d'une manière saillante, de l'employer alors à grossir<br />

<strong>le</strong> *on des Violoncel<strong>le</strong>s, en ayant soin de <strong>le</strong>s mettre ensemb<strong>le</strong> (<strong>au</strong>tant que l'étendue <strong>au</strong> grave de l'insfrumenl <strong>le</strong> permet)<br />

à l'unisson et non à l'octave. C'est ce qu'a fait Beethoven dans <strong>le</strong> passage suivant :


CLARINETTES<br />

EN ST \><br />

CORS EN MI \><br />

TROMPETTES<br />

EN 11.<br />

TIMItALË*<br />

EN I.T.<br />

VIOLONCELLE.<br />

AU" con brio.<br />

X" fi<br />

31<br />

SYMPHONIE E.\ UT W/.VfeT/.'<br />

( l(EETH\ EN.)


Los Violons sont plus brillants et jouent plus aisément dans <strong>le</strong>s tons qui <strong>le</strong>ur laissent l'usage des cordes à vide. Le<br />

ton d'il seu<strong>le</strong>ment semb<strong>le</strong> faire exception à cette règ<strong>le</strong> pour sa sonorité, qui est moindre évidemment que cel<strong>le</strong> des tons d'<br />

LA et de Ml, bien qu'il garde quatre notes a vide, tandis qu'on n'en conserve que trois en LA et deux seu<strong>le</strong>ment en MI.<br />

On peut, je crois caractériser ainsi <strong>le</strong> timbre des divers tons, pour <strong>le</strong> violon, en indiquant <strong>le</strong>s plus ou moins grandes faci<br />

li<strong>le</strong>' d'exécution.<br />

SOL*<br />

! 7"<br />

' terne.<br />

UT* - Tics diffici<strong>le</strong>. ^Moins terne et plus distingua<br />

Difficilo.mais<br />

IlÉb moins que \ Majéslueux.|<br />

<strong>le</strong> précèdent.<br />

KÉI) Faei<strong>le</strong>. \ Gai, bruyant, peu communi<br />

RE*<br />

A '"".^<br />

impraticab<strong>le</strong><br />

Sourd.'<br />

;<br />

Majestueux,<br />

Mil) Peu diffici<strong>le</strong>. 5 pompeux,}<br />

FAb Impraticab<strong>le</strong><br />

FAB Faci<strong>le</strong>.<br />

FA* Très difficib<br />

i Energique,;<br />

iBrillant,,<br />

(Incisif.<br />

4Moins brillant,,<br />

,<br />

,<br />

SOLb T,es diffici<strong>le</strong>. )<br />

|lh , 5 tcndl,, (<br />

SOLt| Faci<strong>le</strong>.<br />

A peu pr Sourd<br />

Un peu gai, avec une,<br />

tendance commune. 4,<br />

«praticab<strong>le</strong>. (nob<strong>le</strong> i,<br />

LAb Peu diffici<strong>le</strong>. S Doux, voi<strong>le</strong>', très nob<strong>le</strong>. |<br />

LAl| Faci<strong>le</strong><br />

LA* Impraticab<strong>le</strong>. S<br />

Slb Faci<strong>le</strong>.<br />

lioveu<br />

ant , distingue', i<br />

SNob<strong>le</strong> mais ,<br />

/sanse'clat. \<br />

SIS Peu diffici<strong>le</strong>. iNob<strong>le</strong>.son<br />

pratiquab<strong>le</strong>.<br />

Nob<strong>le</strong><br />

IT* Assez faci<strong>le</strong>.<br />

4 Sombre<br />

(peu sonore. 4,<br />

< Tragique, «nuire, ,<br />

r distingue'.<br />

RÉb Très diffici<strong>le</strong>. S Som,,rp '<br />

(peu sono<br />

KÉ5<br />

,<br />

(


S4<br />

L ALTO.<br />

CHAPITRE 5".'<br />

Les quatre cordes de l'Alto sont accordées ordinairement en quintes comme cel<strong>le</strong>s du Violon et a la quinte <strong>au</strong>-<br />

dessous d'el<strong>le</strong>s.<br />

EXEMPLE<br />

EXEMPLE ,<br />

Son étendue ordinaire est de trois octaves <strong>au</strong> moins.<br />

Avec <strong>le</strong>s interval<strong>le</strong>s<br />

chromatiques.<br />

Il s'écrit sur la c<strong>le</strong>f d'Ut (3— ligne), et sur la c<strong>le</strong>f de Sol quand il s'étend be<strong>au</strong>coup a l'aigu.<br />

Ce nue nous avons dit <strong>au</strong> chapitre 2T C relativement <strong>au</strong>x trilbs, coups d'archets, accords plaqués ou arpégés, sons<br />

harmoniques etc. est de tout point applicab<strong>le</strong> àlAlto, en <strong>le</strong> considérant comme un violon plus grave dune quinte.<br />

Do tous <strong>le</strong>s instruments de 1 orchestre, celui dont <strong>le</strong>s excel<strong>le</strong>ntes qualités ont été <strong>le</strong> plus longtemps méconnues, c'est<br />

l'Alto. Il est <strong>au</strong>ssi agi<strong>le</strong> que <strong>le</strong> Violon, <strong>le</strong> son de ces cordes graves a un mordant particulier, ses notes aiguës bril<strong>le</strong>nt pat-<br />

<strong>le</strong>ur accent tristement passionné, et son timbre en général, dune mélancolie profonde, diffère de celui des <strong>au</strong>tres instru-<br />

ments à archet. lia été lonstems inoccupé cependant, ou appliqué a <strong>le</strong>mploi obscur <strong>au</strong>tant qu'inuti<strong>le</strong>, <strong>le</strong> plus souvent, de dou-<br />

b<strong>le</strong>r a l'octave supérieure la partie de Basse. Il y a plusieurs c<strong>au</strong>ses à linjuste servage de ce nob<strong>le</strong> instrument. D>abord la<br />

plupart des M. litres du sièc<strong>le</strong> dernier, dessinant rarement quatre parties réel<strong>le</strong>s, ne savaient qu en iairej<br />

et quand ils-ue trouvaient pas tout de suite à lui donner quelques notes de remplissage dans <strong>le</strong>s accords, ils se hâtaient d c-<br />

crire <strong>le</strong> fatal col B«sso,avec tant 'd inattention quelquefois, qu'il en résultait un redoub<strong>le</strong>ment àloctave des Basses, inconci-<br />

liab<strong>le</strong>, soit avec 1 harmonie, soit avec la mélodie, soit avec toutes <strong>le</strong>s deux ensemb<strong>le</strong>. Ensuite il était malheureusement impos-<br />

sib<strong>le</strong> décrire alors pour <strong>le</strong>s Altos des choses saillantes exigeant un ta<strong>le</strong>nt ordinaire d exécution. Les Joueurs de Vio<strong>le</strong>, (an-<br />

cien nom de [Alto ) étaient toujours pris dans <strong>le</strong>s rebuts des Violonistes. Quand un musicien se trouvait incapab<strong>le</strong> de remplir con-<br />

venab<strong>le</strong>ment une place de Violon, il se mettait à (Alto. D'où il résultait que <strong>le</strong>s Violistes ne* savaient jouer ni du Violon ni de la<br />

\io<strong>le</strong>. Je dois même avouer que de notre temps, ce préjuge contre la partie dAltoi n'est pas entièrement détruit, et qu'il y a<br />

encore, dans <strong>le</strong>s meil<strong>le</strong>urs orchestres, des Joueurs dAlto qui ne possèdent pas mieux Part delAlto que celui du Violon. Mais<br />

on sent de jour en jour davantage linconvenient qui résulte de cette tolérance à <strong>le</strong>ur éffard, et peu à peu l Alto comme <strong>le</strong>s<br />

<strong>au</strong>tres instruments ne sera plus confié qu'a des mains habi<strong>le</strong>s. Son timbre attire et captive tel<strong>le</strong>ment lattention qu'il n'est<br />

pas nécessaire den avoir dans <strong>le</strong>s orchestres un nombre tout à fait égal à celui des seconds violons, et <strong>le</strong>s qualités expres-<br />

sives de ce timbre sont si saillantes que, dans <strong>le</strong>s très rares occassions ou <strong>le</strong>s anciens compositeurs <strong>le</strong> mirent en évidence.,<br />

il n'a jamais manqué de répondre à <strong>le</strong>ur attente. On sait limpression profonde qu'il produit toujours dans <strong>le</strong> morce<strong>au</strong> <<br />

d Iphigenie en T<strong>au</strong>ride, où Oreste abymé de fatigue, ha<strong>le</strong>tant, dévoré de remords, s'assoupit en répétant: Le calme ren-<br />

tre dans mon coeur! pendant que l'orchestre, sourdement agité, fait entendre des sanglots, des plaintes convulsives, domi-<br />

nés incessament par l'affreux et obstiné grondement des Altos. Bien que, dans cette inqualifiab<strong>le</strong> inspiration, il n'y ait pas<br />

une note de la voix ni des instruments dont 1 intention ne soit sublime, il f<strong>au</strong>t pourtant- reconnaître que la fascination exer-<br />

cée par el<strong>le</strong> sur <strong>le</strong>s <strong>au</strong>diteurs, que la sensation d horreur qui fait <strong>le</strong>s yeux de quelques uns s'ouvrir plus grand-- en Rem-<br />

plissant de larmes, sont dues pricipa<strong>le</strong>ment à la partie dAlto, <strong>au</strong> timbre de sa 3?"""< oi'de,ason rhvtbme syncopé el à lélrange ri Ici<br />

d unisson résultant de sa syncope du La brusquement coupée par <strong>le</strong> milieu par un <strong>au</strong>tre LaâûS\ tasses jiiiai'qusinfe un rlrytinne différent


IPH1GEXIE EN TAURIDE. ( ou Ch<br />

HAUTBOIS.<br />

MOLONS.<br />

Andante.<br />

N? 7.


8 6


Dans l'ouverture dlphigenie en Aulide, Gluck a su <strong>le</strong>s employer encore a tenir seuls la partie grave de lharmonie,non pour .<br />

produire cette fois un effet résultant de la 'spécialité de <strong>le</strong>ur timbre, mais pour accompagner <strong>au</strong>ssi doucement que possib<strong>le</strong><br />

<strong>le</strong> chant des premiers Violons et rendre plus terrib<strong>le</strong> 1 attaque des Basses rentrant <strong>au</strong> forte après un assez grand nombre'<br />

de p<strong>au</strong>ses Sacchini a fait <strong>au</strong>ssi jouer la partie grave <strong>au</strong>x altos seuls dans l'air d Œdipe: a Vr)fr


38<br />

Ml'HÔME EN UT MISECh. (<br />

VIOLONCELLE.<br />

C 1 '- BASSE<br />

BEETHOVEN J<br />

Andante con rnoti). # 92.<br />

N'.' 8.<br />

1 1<br />

^L t<br />

Arco<br />

.<br />

ri<br />

f<br />

J<br />

7<br />

=t==t<br />

-H *f r<br />

~i f


CHAPITRE A<br />

LA VIOLE D'AMOUR.<br />

Cet instrument est un peu plus grand que L alto. Il est presque partout tombé en


40<br />

On voil par ces exemp<strong>le</strong>s que ,sr loin se proposait d'uf iliser ces charmants arpèges des Vio<strong>le</strong>s d amour, <strong>le</strong>s tons de<br />

Ré, de Sol, de La, de Fa dièze ou de Si naturel, sont ceux qui permettraient de <strong>le</strong>s placer <strong>le</strong> plus souvent. Comme ces<br />

trois accords ne suffiraient pas sans doute pour accompagner sans interruption un chant un peu modu<strong>le</strong> il n'y <strong>au</strong>rait <strong>au</strong>-<br />

cune raison pour ne pas avoir Une partie des Vio<strong>le</strong>s d'amour accordées dune <strong>au</strong>tre manière-, en Lt par exemp<strong>le</strong>, ou en<br />

Ré bémol, selon <strong>le</strong>s accords dont <strong>le</strong> compositeur <strong>au</strong>rait besoin pour son morce<strong>au</strong>. Le charme extrême de ces harmo-<br />

niques en- arpèges sur <strong>le</strong>s cordes a vide mérite bien qu'on prenne tous <strong>le</strong>s moyens possib<strong>le</strong>s pour en tirer parti,<br />

La vio<strong>le</strong> d'amour à un timbre faib<strong>le</strong> et doux; el<strong>le</strong> a quelque chose de Sérayhique qui tient a la fois de l'alto et des<br />

sons harmoniques du violon. El<strong>le</strong> convient surtout <strong>au</strong> sty<strong>le</strong> lié, <strong>au</strong> mélodies rêveuses, à l'expression des sentiments ext a -<br />

tiques et religieux. M". Meyerbeer la placée avec bonheur dans la romance de Raoul <strong>au</strong> 1. acte des Huguenots.<br />

LES HUGrENOTS.<br />

VIOLE .û'AMOUR.<br />

VIOLONCELLE<br />

MEYK.RBEEh.:<br />

Andan te<br />

.<br />

N°9.


CHAPITRE 5.<br />

LE VIOLONCELLE.<br />

Ses quatre cordes sont accordées en quinte et précisément à l'octave basse des quatre<br />

cordes de l'Alto. EXEMPLE<br />

Son étendue peut être, même à<br />

1 orchestre, de trois octaves ef-demie.<br />

EXEMPLE<br />

il<br />

m m<br />

Les grands virtuoses montent encore plus h<strong>au</strong>t, mais, en général, ces notes suraigruers, qui n'ont de charme que<br />

clans- la conclusion des phrases <strong>le</strong>ntes, ne s'emploient guères en sons naturels; on <strong>le</strong>s prend ordinairement en sons har-<br />

moniques qui sortent plus aisément et dont <strong>le</strong> timbre est be<strong>au</strong>coup meil<strong>le</strong>ur.<br />

II n'est pas inuti<strong>le</strong>, avant dal<strong>le</strong>r plus loin, de prévenir <strong>le</strong> <strong>le</strong>cteur du doub<strong>le</strong> sens donné a la c<strong>le</strong>f de sol dans la<br />

musique de violoncel<strong>le</strong>. Quand on l'écrit dès <strong>le</strong> début d un morce<strong>au</strong>, ou immédiatement après la c<strong>le</strong>f de fa, el<strong>le</strong> présente<br />

<strong>au</strong>x yeux locta\e bail<strong>le</strong> des sons réels.<br />

exemp<strong>le</strong> .<br />

Ou bien<br />

.<br />

El<strong>le</strong> n'a toute sa va<strong>le</strong>ur que si on la fait succéder à la c<strong>le</strong>f dut (<br />

s réels et non point <strong>le</strong>ur octave Supérieure.<br />

EXEMPLE i ti<br />

e<br />

.""<br />

4> ligne; ) alors seu<strong>le</strong>ment el<strong>le</strong> représente <strong>le</strong>s


42<br />

Le Violoncel<strong>le</strong> eu égard a la gravité de son timbre et a la grosseur de ses cordes ne s<strong>au</strong>rait axoir non plus l'extrême<br />

agilité du violon et î<strong>le</strong> 1 alto.<br />

(Jii.mt <strong>au</strong>x sons harmoniques naturels et artificiels dont on fait un fréquent usage sur <strong>le</strong> violoncel<strong>le</strong> dans <strong>le</strong> solo, on<br />

<strong>le</strong>s olilienf par <strong>le</strong> même procédé que ceux du violon et de l'alto. La longueur des cordes de 1 instrument rend même <strong>le</strong>s<br />

noies harmoniques naturel<strong>le</strong>s sur- aiguës qui naissent près du cheva<strong>le</strong>t be<strong>au</strong>coup plus faci<strong>le</strong>s et plus bel<strong>le</strong>s que cel<strong>le</strong>s du violon.<br />

Voici Je tab<strong>le</strong><strong>au</strong> de cel<strong>le</strong>s qui sortent <strong>le</strong> mieux sur chaque corde.<br />

{'T CORDE.<br />

3'."° CORDE.<br />

La meil<strong>le</strong>ure manière d'obtenir <strong>le</strong>s notes harmoniques<br />

artificiel<strong>le</strong>s est cel<strong>le</strong> qui consiste a eff<strong>le</strong>urer la quarte<br />

pendant que <strong>le</strong> premier dokt ou <strong>le</strong> pouce appuyés for_<br />

.nient <strong>le</strong> sil<strong>le</strong>t factice mobi<strong>le</strong><br />

EXEMPLE<br />

,<br />

4' CORDE,<br />

fejf^ffl^YtelÉli êHM<br />

1 o u o ^-o u o V i-o-g-TT-o ^^-^<br />

Doiïts eff<strong>le</strong>urant la ec.r.<strong>le</strong>.<br />

4-j J J r rfufffppj<br />

r<br />

Ce doigté est même a peu près <strong>le</strong> seul praticab<strong>le</strong> sur <strong>le</strong> violoncel<strong>le</strong>,, on ne pourrait guère employer la position de la quinte<br />

eff<strong>le</strong>urée que dans la partie supérieure des cordes, parce que <strong>le</strong>s .<br />

distances et <strong>le</strong>s proportions devenant be<strong>au</strong>coup plus petites que dans /)<br />

<strong>le</strong> grave et l'extension de la main g<strong>au</strong>che moindre éga<strong>le</strong>ment, el<strong>le</strong>s<br />

permettent alors d'eff<strong>le</strong>urer la quinte avec <strong>le</strong> quatrième doigt pen_ I<br />

-daiit que <strong>le</strong> pouce sert de sil<strong>le</strong>t.<br />

(Le signe ô indique qu'il f<strong>au</strong>t placer <strong>le</strong> pouce transversa<strong>le</strong>ment sur <strong>le</strong>s cordes.)<br />

Gamme en sons<br />

harmoniques naturels<br />

et artificiels.<br />

\<br />

exemp<strong>le</strong> ,


Les harmonies de sons harmoniques «<strong>le</strong> violoncel<strong>le</strong>s seraient sans doute d'un charmant el<strong>le</strong>! à l'orchestre dans un<br />

morce<strong>au</strong> doux et <strong>le</strong>nt; cependant il est [dus aisé, et par conséquent moins dangereux d obtenir <strong>le</strong> même résultat <strong>au</strong> nie<br />

_\cn d


l.\l!l\EI TES<br />

En LA.<br />

((Mis En MI B.<br />

COUS En RE<br />

< (Mis E„ LAljITiiiil .<br />

COUS En UT.<br />

MOl.ON» 'El LES


4;')


4(1<br />

Il ne l<strong>au</strong>l jamais, sans une très bonne raison c'est à dire sans être sur de produire ainsi un eilrt saillant se<br />

_pwer (nui ,i |;ti( ] ( .<br />

s violoncel<strong>le</strong>s '<strong>le</strong>s contre-basses ni même Jes écrire, connue Tout lait quelques ail<strong>le</strong>urs, "> la doub<strong>le</strong><br />

o( la\e <strong>au</strong>- dessus d'el<strong>le</strong>s. Ces procèdes ont pour résultat d'affaiblir be<strong>au</strong>coup la sonorité des notes fondamenta<strong>le</strong>s de<br />

f harmonie. La partie de Basse ainsi abandonnée des violoncel<strong>le</strong>s devient sourde, rude, d'une lourdeur extrême et mal<br />

liée avec <strong>le</strong>s parties supérieures dont l'extrême gravite du son des contre-basses fient cel<strong>le</strong>s ci trop éloignées<br />

Quand on \eut produire une harmonie très douce d'instruments a cordes, il est souvent bien, .111 contraire., de donner<br />

la liasse <strong>au</strong>x violoncel<strong>le</strong>s en supprimant <strong>le</strong>s contre-basses^ c'est ce qu'a fait Weber dans l'accompagnement de l'Amiante<br />

de l'air sublime dAgathe<strong>au</strong> second acte du Frevschutz. Il f<strong>au</strong>t même remarquer dans cet exemp<strong>le</strong> que <strong>le</strong>s Altos seuls font d"a_<br />

.bord entendre la liasse sous une harmonie de violons à quatre parties; <strong>le</strong>s violoncel<strong>le</strong>s ne viennent qu un peu plus tard<br />

.loi, M,,- 1rs altos. jN?11.<br />

VER FREVSCHUTZ (weber)<br />

Andante. Adagio.<br />

/<br />

f


Les violoncel<strong>le</strong>s unis <strong>au</strong> nombre de linil ou dix, sont essentiel<strong>le</strong>ment chanteursj <strong>le</strong>ur timbre sur <strong>le</strong>s deux cordes -upi<br />

.rieures esl un des plus expressifs «<strong>le</strong> l'orchestre. Rien n'est plus voluptueusement mélancolique et plus propr" » bien n u.<br />

_drr 1rs thèmes tendres et langoureux qu'une masse de violoncel<strong>le</strong>s jouant à l'unisson sur In ehavferel<strong>le</strong>.<br />

Ils sont excel<strong>le</strong>nts <strong>au</strong>ssi pour <strong>le</strong>s chants d'un caractère religieux c'est alors <strong>au</strong> compositeur, a choisir <strong>le</strong>s cordes sur<br />

<strong>le</strong>squVl<strong>le</strong>s la phrase sera exe'cutée. Les deux inférieures lut et <strong>le</strong> sol, surtout dans <strong>le</strong>s ions qui permettent t\r <strong>le</strong>s emplowr<br />

souvent à virte sont d'une sonorité onctueuse et grave parfaitement convenab<strong>le</strong> en pareil cas, mais <strong>le</strong>ur gravité même ne<br />

permet guère de <strong>le</strong>ur donner" que des basses plus ou moins mélodiques, <strong>le</strong>s véritab<strong>le</strong>s dessins chantants devant eli'e réserves<br />

pour <strong>le</strong>s cordes supérieures. Weber, dans l'ouverture d Oboron,a fait avec un rare bonheur chanter lés violoncel<strong>le</strong>s dans <strong>le</strong> liant<br />

pendant \.t wh'ith.i<br />

L->


liicn que nos violoncellistes soient 1res habi<strong>le</strong>s <strong>au</strong>jourd'hui, cl qu'ils puissent exécuter .sans peine fou<strong>le</strong>s sortes de difficultés,<br />

il e-i fini rare que des ir.nl- rapides «<strong>le</strong> violoncel<strong>le</strong>s ne produisent pas an grave un peu de confusion. Oiiant à ceux rjui exi-<br />

.-l'iil <strong>le</strong> plaeenienl du pouce e| (jni rou<strong>le</strong>nt dans <strong>le</strong>s notes aigues.il y a moins encore à en attendre; ils son! peu sonores el toujours<br />

d'une ju.siesse fort contestab<strong>le</strong>. Des traits place's sur ces degrés de l'échel<strong>le</strong> musica<strong>le</strong> conviennenl évidemment mieux <strong>au</strong>x allo.s ou<br />

1<br />

.ui\ seconds violons. Dans <strong>le</strong>s orchestres modernes très riéhes, où <strong>le</strong>s violoncel<strong>le</strong>s sont en grand nombre, on <strong>le</strong>s divise souvent<br />

en premiers et seconds- <strong>le</strong>s premiers exécutent une partie spécia<strong>le</strong>, mélodique ou harmonique, et <strong>le</strong>s seconds, doub<strong>le</strong>nt <strong>le</strong>s cou.<br />

_tre basses, à l'octave ou a I unisson<br />

(Quelquefois même, pour des accompagnements d'un caractère mélancolique, voilé, mystérieux, laissant la basse <strong>au</strong>x contre<br />

basses seu<strong>le</strong>s, on dessine <strong>au</strong> dessus d'el<strong>le</strong>s deux parties différentes de violoncel<strong>le</strong>s, qui jointes à la partie d'alto donnent un qua<br />

_tuor d'harmonies graves. Ce moyen est rarement bien motivé il -f<strong>au</strong>t se garder d'en abuser.<br />

< or. AM.I.AIS<br />

Adagio<br />

N°13 ROMEO et JULIETTE. (RI-KLIO/..)


Le trémolo en doub<strong>le</strong> corde et <strong>le</strong>s arpèges dans <strong>le</strong> forte, conviennent parfaitement <strong>au</strong>x violoncel<strong>le</strong>s, ils accroissent<br />

be<strong>au</strong>coup la richesse de l'harmonie en <strong>au</strong>gmentant la sonorité généra<strong>le</strong> de l'orchestre.<br />

ilossini dans l'introduction de l'ouverture de Guill<strong>au</strong>me Tell a écrit un quintette pour cinq violoncel<strong>le</strong>s soli, accompagne<br />

en pizzicato des <strong>au</strong>tres violoncel<strong>le</strong>s divisés en premiers et seconds. Ces timbres graves de la même nature, sont la d'un exeeL<br />

. <strong>le</strong>nt èflél et servent à faire ressortir encore l'orchestration éclatante de l'allégro suivant.<br />

Le pizzicato du violoncel<strong>le</strong> ne peut avoir be<strong>au</strong>coup de rapidité, et <strong>le</strong> moyen que nous avons propose pour perfectionner<br />

l'exécution de celui des violons, ne s<strong>au</strong>rait lui convenir, à c<strong>au</strong>se de la grosseur, de la tension de ses cordes et de <strong>le</strong>ur hop<br />

grande élévation <strong>au</strong> dessus de la tab<strong>le</strong> de l'instrument. Avec <strong>le</strong> procédé généra<strong>le</strong>ment en usage on ne peut guère exocdoi;<br />

en pinçant, ht rapidité de huit croches dans une mesure à deux temps (Al<strong>le</strong>gro non troppo) ou cel<strong>le</strong> de douze douil<strong>le</strong>s<br />

croches en arpèges dans une mesure<br />

VU'.' non troppo.<br />

u (Andantino. )<br />

EXEMPLE<br />

Andantino.<br />

.


Il j en a de deux espèces-, à Irois et à quatre cordes<br />

Cel<strong>le</strong>s a trois cordes, sonl accordées en (jointes<br />

délies à quatre sonl accordées en quartes. 9 :<br />

I,ES COYTRE- BASSES.<br />

CHAPITRE VI-<br />

Le son des unes et des <strong>au</strong>tres est plus grave d'une octave que la note écrite. Leur étendue à 1 orchestre est de deux oc-<br />

laves et une quarte, en comptant toutefois pour <strong>le</strong>s contrebasses à trois cordes deux notes de moins <strong>au</strong> grave.<br />

m vi «fi- il \.ssf.<br />

(U VI Hl' CORDES.<br />

COV1 'III'. - ItVsSF.<br />

TROTS CORDES.<br />

\vec tes in If H.romati.1<br />

£^4LLà<br />

l.a Contrebasse à quatre cordes me parait préférab<strong>le</strong>, à l'<strong>au</strong>tre, d'abord pour la facilite de l'exécution, l'accord en quartes<br />

n'obligeant pas l'exécutant à démancher pour faire la gamme, puis à c<strong>au</strong>se de la grande ulililé des trois sons graves Mi, Fa,<br />

Fa tlièzc qui manquent sur <strong>le</strong>s contrebasses accordées en quintes et dont l'absence vient à chaque instant déranger l'ordon-<br />

nance des basses <strong>le</strong>s mieux dessinées, en amenant forcément, pour ces quelques noies, une disgracieuse et intempestive trans-<br />

position à l'aigu. Ces observations sont plus appl<strong>au</strong>dies encore <strong>au</strong>x' contrebasses anglaises qui, bien quareordees en quartes,<br />

n'ml cependant que trois cordas, La,Iié, So/ . Exemp<strong>le</strong>.<br />

~£)ï- -%EEl B Dans un orchestre bien compose un devrait avoii<br />

plusieurs contrebasses à quatre cordes accordées en tierce et ipiintes. Klirpmn<strong>le</strong> '»)' - j B on <strong>au</strong>rait ainsi, avec <strong>le</strong>s <strong>au</strong>-<br />

1res conl reliasses accordées eu quartes, un croisement de cordes avide très favorab<strong>le</strong>, à la sonorité.<br />

lontre -liasses accordées Q .<br />

„ Tierce e, Q,,i„,es.<br />

Conta-Basses arcor.li<br />

en Ouir.tfc.s-; .<br />

>' ° ^^<br />

z^^—j-<br />

^=3=<br />

Ces contre -Basses sont destinées., dans l'orchestre, <strong>au</strong>x sons <strong>le</strong>s plus graves de l'harmonie. J'ai dit an chapitre précèdent,<br />

dois quel cas on pouvait <strong>le</strong>s iso<strong>le</strong>r des Violoncel<strong>le</strong>s-, on peut alors pallier, jnsqir à un certain point, <strong>le</strong> déf<strong>au</strong>t qui naît<br />

pour h/s Basses de celte disposition, en <strong>le</strong>s doublant à l'oclave ou à l'unisson avec dos Bassons, des Cors de Basset, des<br />

Clari/n I<strong>le</strong>s liasses, ou des Clarinettes ordinaires, dans <strong>le</strong>s sons extrêmes du grave; mais je trouve détestab<strong>le</strong> l'emploi<br />

que certains musiciens font <strong>au</strong>ssi dans cette occasion, des Trombones et de* Ophicléi'des, dont <strong>le</strong> timbre n'a ni svmpalhié<br />

ni analogie avec celui î<strong>le</strong>s Contre-Basses et s'unit ennséquemmont fort mal avec lui.


54<br />

11 n'est pas impossib<strong>le</strong> que l'occasion se présente d'employer avec succès <strong>le</strong>s sons harmoniques (<strong>le</strong>s contre-basses L? ev-<br />

-trême tension des cordes, <strong>le</strong>ur longueur, et <strong>le</strong>ur éloigncmeiit de la touche ne permettent pas, en tous cas, d'avoir recours <strong>au</strong>x<br />

sons harmoniques artificiels^, quant <strong>au</strong>x notes harmoniques naturel<strong>le</strong>s el<strong>le</strong>s sortent fort bien., surtout a partir de la première<br />

octave, occupant <strong>le</strong> milieu de la corde- ce sont <strong>le</strong>s mêmes, a l'octave inférieure, que cel<strong>le</strong>s des violoncel<strong>le</strong>s.<br />

On peut à la rigueur faire usage des accords et arpèges sur la contre-basse, mais en ne <strong>le</strong>ur donnant que deux ou<br />

trois notes <strong>au</strong> plus, dont une seu<strong>le</strong> peut n'être pas à vide.<br />

C


Les groupes diatoniques rapides «<strong>le</strong> quatre ou cinq notes sont lies souvent d'un admirab<strong>le</strong> vl'l'cl cl s' exécutent foiSl<br />

>ieii. pourvu que <strong>le</strong> ti'ait contienne <strong>au</strong> moins une corde a vide..<br />

EXEMPLE plu, dilTi.il.<br />

-, r<strong>au</strong>se du groupe des-<br />

Si l'on voulait absolument employer un grand trait rapide ti-im*<br />

généra<strong>le</strong>ment adopté dans l'ancienne éco<strong>le</strong> instrumenta<strong>le</strong>, et dont nous venons de montrer <strong>le</strong> danger, est a présent tout a làil<br />

repousse. Si l'<strong>au</strong>teur n a écrit que des choses convenab<strong>le</strong>s a la nature de l'instrument, l'exécutant doit <strong>le</strong>s faire entendre,<br />

rieii de plus, rien de moins. Quand <strong>le</strong> tort est <strong>au</strong> compositeur, c'est lui et <strong>le</strong>s <strong>au</strong>diteurs qui en supportent <strong>le</strong>s conséquences,<br />

l'exécutant alors n'a plus à répondre de rien.<br />

Les fusées en petites notes placées avant <strong>le</strong>s grosses notes EXEMPLE. 4 çj- i^zH<br />

s'exécutent en glissant rapidement sur la corde, sans tenir compte de la justesse d'<strong>au</strong>cun des sons intermédiaires, et l'elfe) eu<br />

peut être extrêmement heureux. On sait la furieuse secousse que donnent à l'orchestre <strong>le</strong>s contre-basses attaquant <strong>le</strong> fa liant.<br />

précède des quatre petites notes Si, Ut, Ré, Ali, dans la scène inferna<strong>le</strong> d'Orphée, sous <strong>le</strong>s vers:<br />

A l'affreux hur<strong>le</strong>ment<br />

De Cerbère ei-umant<br />

Et ruffixsflnl .'<br />

Ce r<strong>au</strong>que aboiement, l'une des plus h<strong>au</strong>tes inspirations de Gluck, est ici d'<strong>au</strong>tant plus terrib<strong>le</strong> que l'<strong>au</strong>teur l'a place sui-<br />

te troisième renversement de l'accord de septième diminuée ( Fa, Sol dieze, Si, lie,) et que pour donner a sa pensée tout <strong>le</strong><br />

relief et toute la véhémence possib<strong>le</strong>s, il a doublé a I octave <strong>le</strong>s contre- basses, non seu<strong>le</strong>ment par <strong>le</strong>a violoncel<strong>le</strong>s, mais par<br />

<strong>le</strong>s allo.s et par la masse entière des violons.<br />

g


sts<br />

Al<strong>le</strong>gro.<br />

A'. U. ORPHEE. (C.LICK.)


Beethoven a éga<strong>le</strong>ment tire' parti de ces noies à peine articulées, mais- a l'inverse ' de I exemp<strong>le</strong> précèdent<br />

accentuant la première note du groupe plus que la dernière. Tel est ce passage de I orage de la simphonio Pasl<br />

(|'ui donne si bien l'idée des efforts d'un vent vio<strong>le</strong>nt charge de pluie, et des sourds grondements d'une rafa<strong>le</strong>. Jii-m, rijlMii-<br />

.[ne lîeclhoven dans cet exemp<strong>le</strong> et dans be<strong>au</strong>coupd<strong>au</strong>tres passages, a donné <strong>au</strong>x contrebasses des notes graves qu"el<strong>le</strong>s ne |"iim Ill exi-<br />

cil<strong>le</strong>r; ce


58<br />

-*- t*- *-"-*-


y


«;.•(


(.7


(."• -I dan.i <strong>le</strong> liui (l'exprimer un iiu.nlirc .silnii-c (|ii»', dans une cantate, j'ai essave (<strong>le</strong> dniser lés contre -hanses en uuàlre<br />

• i ' ' ~ _ • * 'I'' <strong>le</strong>ur faire soutenir ainsi tir lonas accords pianissimo, <strong>au</strong> dessous tl un decrescendo «<strong>le</strong> (oui <strong>le</strong> reste de l'orchestre.<br />

ù 5 Mai.<br />

\° 17.<br />

OU /. I .Wfl/tT /


70<br />

Lin peu rt-r<br />

C.H. Knisresrn 4.


Le Pizzicato des contre-basses, fort ou doux, est d'une bonne sonorité ji moins qu'on ne J'emploie sur des sons 1res<br />

é<strong>le</strong>u'sj niais il change de caractère, suivant <strong>le</strong>s harmonies sous <strong>le</strong>squel<strong>le</strong>s il se trouve place. Ainsi <strong>le</strong> fameux In pizzicato do<br />

l'ouverture du Freyschutz, n'est ainsi gros de menaces et d'accents infern<strong>au</strong>x que par Je ref<strong>le</strong>t de l'accord de septième diminuée<br />

(F;i dièze La, Ut ÎMi bémol) dont il détermine, <strong>au</strong> temps faib<strong>le</strong>, <strong>le</strong> premier renversement (hl'il devienne tonique majeure, ou<br />

dominante, pincé demi fort, connue dans <strong>le</strong> cas dont il s'agit, ce La n'<strong>au</strong>ra plus rien d'étrange.<br />

On emploie <strong>le</strong>s sourdines sur <strong>le</strong>s contre-basses comme sur <strong>le</strong>s <strong>au</strong>tres instruments à archet, mais l'effet qu'el<strong>le</strong>s y<br />

.«luisent est assez peu caractérisé; el<strong>le</strong>s diminuent seu<strong>le</strong>ment un peu la sonorité des contre -basses en la rendant plus sombre<br />

et plus terne.<br />

Lu artiste Picmontais, ftl! Langlois, qui s'est fait entendre à Paris, il y a une quinzaine d'années, obtenait, avec l 'archet, en serrant<br />

la corde liante de la contre-basse entre <strong>le</strong> pouce et l'index de la main g<strong>au</strong>che, <strong>au</strong>lieu de la presser sur la loin lie, et en montant ainsi<br />

jusqu'<strong>au</strong>près du cheva<strong>le</strong>t, des sons aigus dès singuliers et d'une force incroyab<strong>le</strong>. Si l'on avait besoin de faire produire à l'orchestre un<br />

uni lui cri féminin <strong>au</strong>cun-instrument ne <strong>le</strong> pourrait jeter mieux que <strong>le</strong>s contre-basses employées de la sorte. Je doute que nos artistes<br />

connaissent <strong>le</strong> mécanisme «<strong>le</strong> LU! Landois pour <strong>le</strong>s sons aigus, niais il <strong>le</strong>ur sérail faci<strong>le</strong> de .se <strong>le</strong> rendre familier en peu de temps.<br />

p -<br />

pi'o


INSTRUMENTS A CORDES PINCEES-<br />

LA HARPE<br />

Cet instrument est essentiel<strong>le</strong>ment antichromatique, c'est à dire que <strong>le</strong>s successions par demi tons lui sont à peu près in-<br />

terdites. Nous en donnerons tout à l'heure la raison.<br />

EXEMPLE .<br />

Son oieudue n'était <strong>au</strong>trefois que de cinq octaves et une sixte.<br />

On voit que cel<strong>le</strong> gamme appartient <strong>au</strong> ton de Mi 9; c'esl en effet dans ce ton que toutes <strong>le</strong>s harpes étaient accordées,<br />

quand l'habi<strong>le</strong> facteur Erard, cherchant à remédier <strong>au</strong>x inconvénients de ce système, imagina <strong>le</strong> mécanisme qui. <strong>le</strong>s fil dispa-<br />

raître et proposa l'accord de la harpe en Ut t>, que presque tous <strong>le</strong>s harpistes ont adopté <strong>au</strong>jourd'hui<br />

Les interval<strong>le</strong>s chromatiques ne se peuvent obtenir sur ^ancienne Harpe qu'<strong>au</strong> moyen de sept péda<strong>le</strong>s, que l'exécutant l'ail<br />

mouvoir et peut fixer L-une après l'<strong>au</strong>tre avec <strong>le</strong> pied, et dont chacune h<strong>au</strong>sse d'un demi-ton la note à laquel<strong>le</strong> son mé-<br />

canisme s'applique, mais dans toute l'étendue de la gamme et non pas iso<strong>le</strong>ment. Ainsi la péda<strong>le</strong>ra}} ne peut diozor un<br />

Fa, sans que Ions <strong>le</strong>s <strong>au</strong>tres Fa, dans l'échel<strong>le</strong> entière, ne soient dièses du même coup. Il en résulte d'abord que toute<br />

gamme chromatique ( à moins d'un mouvement excessivement <strong>le</strong>nt ) toute progression d'accords procédant chromalique-<br />

menl ou appartenant à d 's tonalités différentes, la plupart des broderies contenant des appogiatures altérées ou des petites<br />

notes chromatiques, sont impraticab<strong>le</strong>s ou, par exception, excessivement diffici<strong>le</strong>s et d'un détestab<strong>le</strong> effet. Il y<br />

a même<br />

sur la harpe en Mi ) quatre accords de septième majeure et quatre accords de neuvième mineure, tota<strong>le</strong>ment impossib<strong>le</strong>s<br />

et qu'on doit en conséquence hannir de son répertoire harmonique; ce sont <strong>le</strong>s suivants:<br />

MÉÉÈM<br />

Il est évident en effet que tout accord dans <strong>le</strong>quel Ut bémol doit être entendu en même temps que Si bé'mol n'est<br />

pas possib<strong>le</strong>, puisque, ( la harpe se trouvant accordée en Mi bémol et <strong>le</strong>s péda<strong>le</strong>s ne h<strong>au</strong>ssant chaque corde que d'un<br />

demi- ton) on ne peut produire l' Ut bémol qu'en prenant la péda<strong>le</strong> du Si\ qui détruit <strong>au</strong>ssitôt tous <strong>le</strong>s Si l> de<br />

la gamme. 11 en est de même pour <strong>le</strong> Ré bémol qui résulte de l'exh<strong>au</strong>ssement de V Ut naturel., et du Sol, bémol<br />

produit par l'exh<strong>au</strong>ssement du Fa.<br />

Le mécanisme des Péda<strong>le</strong>s de la harpe en Mi bémol ne pouvant que rendre à <strong>le</strong>ur état naturel <strong>le</strong>s trois notes bé-<br />

molisées (Si, Mi, La.) et dièzer quatre <strong>au</strong>tres notes ( Fa, Ut, Sol, Ré.) il s'en suit que cette harpe ne peul être éta-<br />

blie que dans huit tons, savoir Mi \>, Si \>, Fa, Ut, Sol, Re', La, Mi.<br />

Les tons bemolisés, ne sont produits que par des enharmoniques et en prenant et quittant <strong>au</strong>ssitôt une ou plusieurs<br />

Péda<strong>le</strong>s. En La bémol par exemp<strong>le</strong>, <strong>le</strong> Ré bémol n'est <strong>au</strong>tre que l'enharmonique de V Ut dièze, et l'exécutant doit<br />

quitter cette péda<strong>le</strong> Ut ft <strong>au</strong>ssitôt après l'avoir prise, <strong>au</strong>trement il ne pourrait plus faire entendre V'Ut naturel, tierce majeure<br />

du Ion dans <strong>le</strong>quel il joue-, il f<strong>au</strong>t en outre qu'il s<strong>au</strong>te une corde ( Ré tj ) en montant diatoniquement ce qui est tel-<br />

<strong>le</strong>ment incommode qu'on peut considérer l'usage de pareil<strong>le</strong>s gammes comme impraticab<strong>le</strong>.<br />

Cet inconvénient et cette difficulté deviennent doub<strong>le</strong>s en Ré bémol et en Sol bémol, Ions à peu près inabordab<strong>le</strong>s 'X-<br />

repie pour quelques accords. Encore <strong>le</strong> ton de Sol bémol, coin celui jLUl. bémol, présente une nouvel<strong>le</strong> difficulté II-<br />

s.ÇHlfi o


76<br />

d obliger l'exécutant à une véritab<strong>le</strong> transposition pour une partie des notes de sa gamme, puisqu'il doil l'aire v ibrer la cor-<br />

de de l'a £ quand '•'' n " lr l'criti- esl Sol '> , la corde Si ; quand la note e-t II j et la corde l"l $ quand la note e»l Ré ><br />

Pour <strong>le</strong> Ion d'fV !>, il devient moins! inabordab<strong>le</strong> en l'écrivant sou- «on <strong>au</strong>tre l'orme, cel<strong>le</strong> de Si naturel, niais toutes <strong>le</strong>s<br />

péda<strong>le</strong>s étant prises, on ira pas moins à taincro pour cel<strong>le</strong> gain nie,connue pour cel<strong>le</strong> de L,a bémol, l'horrib<strong>le</strong> dift'icul<strong>le</strong> de<br />

s<strong>au</strong>ter une corde et de quitter une Péda<strong>le</strong> en la reprenant<br />

après, pour la note sensib<strong>le</strong> (enharmonique) et la tonique<br />

qui se retromeill sur la même corde. Exemp<strong>le</strong> •"<br />

On concevra que pour exécuter une gamme chromatique de deux octa<strong>le</strong>s d'étendue comme cel<strong>le</strong> ci:<br />

IVcl. 1YH. IVH.<br />

il l'<strong>au</strong>t faire mouvoir très vi<strong>le</strong>, successivement, cinq péda<strong>le</strong>s, pour la première octave seu<strong>le</strong>ment ; qu'il f<strong>au</strong>t <strong>le</strong>s quitter toutes<br />

liés promptement <strong>au</strong>ssi, afin de remettre dans <strong>le</strong>ur état primitif <strong>le</strong>s notes qu'el<strong>le</strong>s avaient h<strong>au</strong>ssées et qui vont «< représen-<br />

ter dans l'Octave supérieure, et <strong>le</strong>s reprendre encore une fois comme on avait fait pour la première octave, li gamme pa-<br />

reil<strong>le</strong> est doue, dan" un mouvement même très modéré, impossib<strong>le</strong> sur toutes <strong>le</strong>s harpes.<br />

S'il s'agit d'une succession d'accords appartenant à des tonalités différentes, l'impossibilité deviendra plus évidente enco-<br />

re, puisqu'on <strong>au</strong>rait, en ce cas, plusieurs péda<strong>le</strong>s à prendre à la fois et successivement<br />

Certaines appogiatures et broderies contenant des successions chromatiques, peuvent, à la vérité, s'exécuter tant bien que<br />

mal, mais <strong>le</strong> plus grand nombre de ces ornements, je l'ai déjà dit, n'est guère praticab<strong>le</strong> et ceux qu'on peut ranger parmi<br />

<strong>le</strong>s exceptions produisent encore un assez m<strong>au</strong>vais effet à c<strong>au</strong>se de l'altération que <strong>le</strong> mouvement de la péda<strong>le</strong> prise et quit-<br />

tée <strong>au</strong> même instant fait subir à la sonorité de la corde.<br />

exemp<strong>le</strong>, Possib<strong>le</strong>. mfffTtrftfft^<br />

<strong>au</strong>tre exemp<strong>le</strong>. 5 Meil<strong>le</strong>ur<br />

T.' exemp<strong>le</strong> suivant <strong>au</strong> contraire et tous ceux qui réunissent comme lui plusieurs demi-tons dans un petit espace et un<br />

mouvement vif sont à peu près impossib<strong>le</strong>s:<br />

Ail .<br />

Il f<strong>au</strong>t dire maintenant que la harpe étant pincée .par <strong>le</strong>s deux mains, s'écrit en conséquence sur deux lignés. La ligne in-<br />

férieure porte ordinairement la c<strong>le</strong>f de Fa et la ligne supérieure la c<strong>le</strong>f de Sol;, selon l'élévation des notes basses ou la gravite<br />

des noies h<strong>au</strong>tes la c<strong>le</strong>f de Sol ou la c<strong>le</strong>f de Fa peuvent se trouver <strong>au</strong>ssi sur <strong>le</strong>s deux lignes à la fois.<br />

On va voir que cel<strong>le</strong> disposition rend <strong>le</strong>s passages inexécutab<strong>le</strong>s bien plus nombreux encore pour la harpe en Mi hémol, ^w-<br />

que tel<strong>le</strong> phrase, faci<strong>le</strong> pour la main droite, devient impossib<strong>le</strong> si la main g<strong>au</strong>che veut faire entendre certaines notes d'accompa -<br />

gnemenl qui se trouvent allérées par une Péda<strong>le</strong> dans la mélodie, mais que l'harmonie n'admet qu'à <strong>le</strong>ur état ordinaire.<br />

EXEMPLE mw*& mêm^,


Les deux accords marqués d'un.' croix n peuvent .. riiri-, )>ui


, cl l'l/(<br />

bémol est produit par la pédalo qui h<strong>au</strong>sse d un demi ^ton <strong>le</strong> .SV bémol ; <strong>le</strong> La doub<strong>le</strong> bémol vient du Sol be'mol<br />

haii-se li'i'.u demi-ton, <strong>le</strong> Fa be'mol n'a pas besoin de péda<strong>le</strong>, il est dans la gamme de la harpe en £7 bémol, (<strong>le</strong>l ac -<br />

ml, te\ que je viens de l'écrire, serait donc exécuté sous cette forme singulière: yr~~~^r~ d'où il suit nu' Il il v<strong>au</strong>d<br />

'<br />

-Ç\) W i fl II<br />

mieux l'écrire en l't « majeur et sous l'aspect suivant:<br />

- Jf- j,„ I l Si on avait à employer des Harpes à douil<strong>le</strong> mou-<br />

vement dans un morce<strong>au</strong> d'orchestre établi pour <strong>le</strong>s <strong>au</strong>tres instruments, en Si tj majeur, il v<strong>au</strong>drait imcomparali<strong>le</strong>menl mieux<br />

pour la sonorité et pour la commodité de l'exécution, <strong>le</strong>s écrire en transposant dans <strong>le</strong>ur ton d' Ut bémol<br />

EXEMPLE .<br />

f ORCHESTRE.<br />

Les compositeurs doivent a\oir soin, en écrivant <strong>le</strong>s parties d> harpes, de prévenir un peu d'avance l'exécutant du chan<br />

genionl qu'il va avoir à faire, de la péda<strong>le</strong> qu'il <strong>au</strong>ra bientôt à prendre, par ces mots places quelques mesures avant l'en-<br />

'•<br />

droit de la modulation: Préparez <strong>le</strong> Sol tt , Préparez <strong>le</strong> ton d'Ut ,<br />

La nature de l'instrument étant expliquée, nous par<strong>le</strong>rons maintenant de son doigte que be<strong>au</strong>coup de compositeurs nul <strong>le</strong><br />

tort de confondre avec celui du Piano qui ne lui ressemb<strong>le</strong> nul<strong>le</strong>ment'<br />

On peut frapper avec chaque main des accords de quatre notes.<br />

dont <strong>le</strong>s deux notes extrêmes ne sortent' pas de 1 étendue d'une octave.<br />

etc.<br />

EXEMPLE<br />

On peut cependant <strong>au</strong>ssi, par <strong>le</strong> grand ecar<strong>le</strong>ment du pouce et du petit doigt,<br />

illcindre <strong>au</strong>x accords de dixième et conséquemment plaquer des accords ainsi disposés:<br />

Mais cette position est moins commode, moins naturel<strong>le</strong> et, par suite, moins sonore, puisque chaque doig' ne peut attaquer<br />

la corde avec <strong>au</strong>tant de force que dans la position ordinaire.<br />

Signalons en passant <strong>le</strong>s accods dans l'extrémité inférieure de l'instrument comme des groupes sans sonorité et produisant<br />

des harmonies confuses qu'il f<strong>au</strong>t éviter: Exemp<strong>le</strong>: Ces sons graves ne sont propres qu'à douh<strong>le</strong>r mi"<br />

basse à l'octave inférieure: Ex: 3 XTirrryi<br />

r? exécution successive des noies d un accord, en montant ou en descendant, est tout a fait dans la nature de la harpe-, ces! nvn: '<br />

d'après son nom italien arpa que ces dessins harmoniques ont reçu <strong>le</strong> nom d' arpèges. 11 f<strong>au</strong>t <strong>au</strong>ssi en gênerai, qu'ils n'excèdent pas<br />

l'étendue dune octave, surtout si <strong>le</strong> mouvement est vif-,, <strong>au</strong>trement ils' nécessiteraient un changement déposition d'une extrême dil'ficnll".<br />

presqtie<br />

impossib<strong>le</strong>!mH£—«<br />

'<br />

' il


Il ne f<strong>au</strong>t écrire la note en dehors de l'étendue de l'octav<br />

que pour une terminaison de phrase:<br />

Exemp<strong>le</strong> très aise', pareeque <strong>le</strong> changement de disposition<br />

se faisant du grave a l'aigu n'oblige pas d'employer <strong>le</strong> petit doi trf<br />

dont on ne se peut guère servir, ou de faire deux notes consécu-<br />

tives avec <strong>le</strong> quatrième.<br />

. EXEMPLE. M>V JLlL i<br />

»—<br />

i —« c— -# c— -» I<br />

y<br />

71»<br />

g—31<br />

Il f<strong>au</strong>t avoir soin en général de ne pas écrire <strong>le</strong>s deux mains trop près Pune d(! l'<strong>au</strong>tre et délies tenir séparées par une oc-<br />

tave ou une sixte <strong>au</strong> moins, sans quoi el<strong>le</strong>s se gênent mutuel<strong>le</strong>ment.<br />

De plus, si <strong>le</strong>s deux mains arpègent un accord a la tierce Pune de P<strong>au</strong>tre, la même corde étant reprise par <strong>le</strong> doigt d'u-<br />

ne main, <strong>au</strong> moment ou celui de P<strong>au</strong>lre main vient de la pincer, il s'en suif nécessairement qu'el<strong>le</strong> n'a pas <strong>le</strong> temps de<br />

vibrer et que <strong>le</strong> son est étouffe dès sa naissance.<br />

EXEMPLE TRES<br />

MAUVAIS .<br />

Toutes <strong>le</strong>s successions qui obligent <strong>le</strong>s mêmes doigts à s<strong>au</strong>ter d'une corde à l'<strong>au</strong>tre ne se peuvent écrire que dans un mou -<br />

veu<strong>le</strong>nt très modéré.<br />

Quand on veut obtenir une suite rapide à' octaves diatoniques, il f<strong>au</strong>t en général l'écrire pour <strong>le</strong>s deux mains. Les séries de<br />

sixtes sont dans <strong>le</strong> même cas. El<strong>le</strong>s sont toutefois, ainsi que <strong>le</strong>s gammes en tierces., praticab<strong>le</strong>s pour une seu<strong>le</strong> main, mais en<br />

ffi's


80<br />

Si on <strong>le</strong> doublait à l'octave il «erait impraticab<strong>le</strong><br />

( Impraticab<strong>le</strong> dans un moiiTement vif,<br />

' mais possib<strong>le</strong> dans un mouvement <strong>le</strong>nt. I<br />

P^?rrHm<br />

^-^ . 'ta frrf **<br />

l.i ,'rilfr existe sur la harpe, niais son effet n'est toléra Lie que sur <strong>le</strong>s notes h<strong>au</strong>tes<br />

I 1 I 1<br />

!<br />

seu<strong>le</strong>ment. Le m n Hr tiennent de la même note, disgracieux et diffici<strong>le</strong>s sur 1<strong>le</strong>s<br />

anciennesl (j i, ^^^H ^^^^ - ,,<br />

bar] - à rri-r du petit grincement produit sur la corde par <strong>le</strong> second doigt igt cp,i venait Pat- "-^^^P^l<br />

laquer après <strong>le</strong> premier et interrompait sa vibration<br />

Kst faci<strong>le</strong> et d'une bonne sonorité sur <strong>le</strong>s nouvel<strong>le</strong>s, <strong>le</strong> doub<strong>le</strong> mouvement des péda<strong>le</strong>s per-<br />

mettant de h<strong>au</strong>sser d un ton la corde voisine de cel<strong>le</strong> qui représente <strong>le</strong> son martelé, et <strong>le</strong><br />

mar<strong>le</strong>l<strong>le</strong>menl s'oxécutant alors sur deux cordes à 1 unisson ex:<br />

V Pc<br />

—<br />

W0§<br />

(L»J) (L;,S) (L;,S)(I..<br />

On obtiendra en outre et plus simp<strong>le</strong>ment <strong>le</strong> martel<strong>le</strong>ment à deux ou à quatre parties, très uti<strong>le</strong> quelquefois à l'orrhostre,en<br />

employant deux ou plusieurs harpes, et en écrivant des batteries croisées qui ne présentent <strong>au</strong>cune difficulté d'exécution et<br />

produisent exactement l'effet désiré.<br />

Air:<br />

Résultat pour l'<strong>au</strong>diteur. i -afc-^-fe=<br />

Anv ± ± j f ± 1 ft\m m m ±<br />

± ± i<br />

I? effet des harpes, (quand il ne s'agit pas d'une musique intime destinée à être écoutée de près, dans un salon,) est d'<strong>au</strong>tant meil-<br />

<strong>le</strong>ur qu'el<strong>le</strong>s sont en plus grand nombre.<br />

Les notes, <strong>le</strong>s accords, <strong>le</strong>s arpèges qu'el<strong>le</strong>s jettent alors <strong>au</strong> travers de l'orchestre et du choeur, sont d'une sp<strong>le</strong>ndeur extrême. Rien de<br />

plus sympatique avec <strong>le</strong>s idées de fêtes poétiques, de pompes religieuses, que <strong>le</strong>s sons d'une grande masse de harpes ingénieusement emplo-<br />

yée. Isolément ou par groupes de deux, trois ou quatre, el<strong>le</strong>s sont encore d'un très heureux effet, soit pour s'unir à l'orchestre, soit pour accom-<br />

pagner des voix ou des instruments solos. T)e tous <strong>le</strong>s timbres connus, il est singulier que ce soit <strong>le</strong> timbre des Cors, des Trombones, et en gé-<br />

néral des instruments de cuivre, qui se marie <strong>le</strong> mieux avec <strong>le</strong> <strong>le</strong>ur. Les cordes inférieures (en exceptant <strong>le</strong>s cordes mol<strong>le</strong>s et sourdes de<br />

l'extrémité grave) dont <strong>le</strong> son est si voilé, si mystérieux et si be<strong>au</strong>, n'ont presque jamais été employées que pour <strong>le</strong>s basses d'accompa-<br />

gnement de la main g<strong>au</strong>che-, c'est à tort. Il est vrai que <strong>le</strong>s harpistes se soucient peu de jouer des morce<strong>au</strong>x entiers dans ces octaves assez<br />

éloignées du corps de l'exécutant, pour obliger celui-ci à se pencher en avant en étendant <strong>le</strong>s bras, et à conserver ainsi plus ou moins<br />

longtemps nno posture gênante ^ mais cette raison a du être de peu de poids pour <strong>le</strong>s compositeurs. La véritab<strong>le</strong>, c'est qu'ils n'ont<br />

pa* songé à tirer parti de ce timbre spécial.<br />

Exemp<strong>le</strong> d'une bel<strong>le</strong> 1<br />

et douce sonorité dans-?<br />

<strong>le</strong>s cordes basses . I<br />

And"-"<br />

S. M'.lti<br />

.


Les cordes de la dernière octave supérieure uni un son délicat, cristallin, d'uni' frairhenr voluptueuse, qui 1 - rend propres<br />

à l'expression des idées gracieuses, féeriques, et à murmurer <strong>le</strong>s plus ddUX sncrelS '<strong>le</strong>s riante'- mélodies; à condition. cependant,<br />

qu'el<strong>le</strong>s ne seront jamais attaquées avec force par l'exécutant, car, dans ce cas, el<strong>le</strong>s rendent un sou soc, dur, assez semblab<strong>le</strong><br />

à celui d'un verre qu'on brise, désagréab<strong>le</strong> et irritant.<br />

T.es sons harmoniques de la harpe, et surtout de plusieurs harpes à l'unisson, ont bien plus de magie encore. T.es so-<br />

listes <strong>le</strong>s emploient souvent dans des points d'orgues de <strong>le</strong>urs fantaisies, variations, et concertos. Mais rien ne ressemb<strong>le</strong> ,à la so-<br />

norité de ces notes mystérieuses unies à des accords de flùtus et de clarinettes jouant dans <strong>le</strong> médium; il est vraiment étrange qu'


82<br />

J'ai signa<strong>le</strong> plus h<strong>au</strong>t, en parlant du martel<strong>le</strong>mem ?, l'avantage inhérent <strong>au</strong>x nouvel<strong>le</strong>s harpes<br />

pouvoir, <strong>au</strong> moven du doub<strong>le</strong> mouvement des péda<strong>le</strong>s, accorder deux cordes à l'unisson:<br />

V un de ces II !> étant produit par la corde Wut\) et l'<strong>au</strong>tre par cel<strong>le</strong> du Si [> h<strong>au</strong>ssée d'un demi Ion- ou<br />

bien (y —\— Il<br />

l'un de ces Mi \> étant produit par la corde de Mi l> et l'<strong>au</strong>tre par cel<strong>le</strong> de Hé !> h<strong>au</strong>ssée de<br />

J)F.l\ denii-tons.On ne s<strong>au</strong>rait croire <strong>le</strong>s ressources que <strong>le</strong>s grands Harpistes savent maintenant tirer de ces doub<strong>le</strong>s noies<br />

qu'ils ont nommées synonimes . 3l! Parisli Alvars <strong>le</strong> virtuose <strong>le</strong> plus extraordinaire peut être qu'on ait jamais entendu<br />

sur cet instrument, exécute des traits et des arpèges qui à l'inspection. paraissent absolument impossib<strong>le</strong>s et dont toute la<br />

difficulté, cependant, ne consiste que dans l'emploi ingénieux des péda<strong>le</strong>s. Il l'ait, par exemp<strong>le</strong>, avec une rapidité extraordi-<br />

naire des (rails comme <strong>le</strong> suivant:<br />

AU'.' assîii. *'--<br />

Ou concevra combien un trait pareil est faci<strong>le</strong>, en considérant que l'artiste n'a qu'a glisser trois doigts du h<strong>au</strong>t en bas<br />

sur <strong>le</strong>s cordes de la Harpe, sans doigte, et <strong>au</strong>ssi vi<strong>le</strong> qu'il veut, puisqu'<strong>au</strong> mojen des synonimes l'intrument se trouve ac-<br />

corde exclusivement en suites de tierces mineures produisant l'accord de septième diminuée, et qu'<strong>au</strong> lieu d'avoir pour<br />

gamme<br />

Il f<strong>au</strong>t remarquer seu<strong>le</strong>ment <strong>le</strong> Latj, qui nepeuï être- doub<strong>le</strong>, et n'a, en conséquence, point de répercussion. Il n'est<br />

pas possib<strong>le</strong> en elfet d'avoir quatre synonimes à la fois, puisqu'il n'y a que sept notes dans la gamme et que <strong>le</strong>s qua-<br />

tre, synonimes supposeraient huit cordes. En outre disons que <strong>le</strong> La Q lie peut s'obtenir que sur une corde (<strong>le</strong> Lai))<br />

et n existe pas sur sa corde voisine (<strong>le</strong> Sol,l>) cel<strong>le</strong>-ci ne pouvant être h<strong>au</strong>ssée par <strong>le</strong>s deux mouvements de la péda<strong>le</strong><br />

que de deux demi-tons, qui ne la font arriver qu'<strong>au</strong> La l>. Cet inconvénient se rencontre encore sur deux <strong>au</strong>tres cordes:<br />

Ut I) et Fa \).<br />

Il manque donc actuel<strong>le</strong>ment sur la Harpe, trois synonimes, Ré \,Sol tj et La Z mais ce déf<strong>au</strong>t, car c'en est un gra-<br />

ve, disparaîtra quand <strong>le</strong>s facteurs voudront, ainsi que M. Parish Alvars <strong>le</strong> propose, adapter à la Harpe pour <strong>le</strong>s péda<strong>le</strong>s<br />

des (rois notes Ut t>, Fa l), Sol t>, un trip<strong>le</strong> mouvement qui permette de <strong>le</strong>s h<strong>au</strong>sser de trois demi-tons.<br />

!M. Erard <strong>au</strong>rait bien tort de laisser subsister sur cet instrument une pareil<strong>le</strong> lacune^ il serait •digne d'un si habi<strong>le</strong><br />

(acteur d'être <strong>le</strong> premier à la comb<strong>le</strong>r<br />

Evidemment si l'on veuf ne pas employer toutes <strong>le</strong>s cordes synonimes à la fois, on <strong>au</strong>ra d'<strong>au</strong>tres accords que ceux<br />

de Septième diminuée^- et ces combinaisons diverses que chacun peut faire, en se rendant exactement compte de<br />

I action des péda<strong>le</strong>s sur <strong>le</strong>s cordes, seront encore bien plus nombreuses quand <strong>le</strong> trip<strong>le</strong> niouvemenl des péda<strong>le</strong>s L't\>,<br />

ta !) , Sol t», <strong>au</strong>ra donné <strong>le</strong>s trois synonimes dont la Harpe est à cette heure dépourvue.<br />

il a


LA GUITARE.<br />

!'-! un instrument propre à an-. .tn^wiyinT I. voix cl à figurer dans quelques compositions instrumenta<strong>le</strong>s peu brujantes,com<br />

me <strong>au</strong>ssi a exécuter seul des morce<strong>au</strong>x plus ou moinscompuqués et à plusieurs parties, dont <strong>le</strong> charme est réel lorsqu'ils sont rendus par<br />

de véritab<strong>le</strong>s virtuoses.<br />

Kl<strong>le</strong> a six rordes accordées en quartes et en tierces, comme il suit:<br />

On Taccorde <strong>au</strong>ssi quelquefois de la manière suivante, surtout pour<br />

<strong>le</strong>s morce<strong>au</strong>x écrits dans <strong>le</strong> ton de Mi<br />

Les trois cordes graves sont en soie recouverte d'un fil d'argent, <strong>le</strong>s trois <strong>au</strong>tres sont en boy<strong>au</strong>. La Guitare est un<br />

instrument transpositenr de trois octaves et une quinte d'étendue, et qu'on écrit sur la clé de Sol, une octave <strong>au</strong> dessus du<br />

son réel.<br />

IT. 2;<br />

EXEMPLE<br />

Les tril<strong>le</strong>s majeurs et mineurs se font sur toute l'étendue de cette gamme.<br />

.<br />

Il est presque impossib<strong>le</strong> de bien écrire la Guitare sans en jouer soi même. La plupart des compositeurs qui l'emploient<br />

sont pourtant loin delà connaît re.;àussi lui donnent ils a exécuter des choses d'une, excessive difficulté sans sonorité et sans effet.<br />

Nous allons es>-ayr néanmoins d'indiquer la manière d'écrire pour el<strong>le</strong> de simp<strong>le</strong>s accompagnements.<br />

Dans la position ordinaire de la main droite, <strong>le</strong> petit doigt étant appuyé «ur la caisse de l' instrument, <strong>le</strong> pouce est des-<br />

tiné à pincer <strong>le</strong>s trois cordes graves rS I<br />

'<br />

!<br />

|j<br />

^ index pince <strong>le</strong> Sol fi j<br />

K3<br />

<strong>le</strong> doigt du milieu <strong>le</strong> Si i^EEP7 ^]]<br />

et l'annulaire la chanterel<strong>le</strong> ou <strong>le</strong> Mi //{_ ]' -fl D'où il suit que lorsqu'il s'agit de faire entendre des accords à plus de<br />

quatre notes, <strong>le</strong> pouce est obligé de glisser sur une ou deux des cordes inférieures pendant que <strong>le</strong>s trois <strong>au</strong>tres doigts attaquent<br />

directement <strong>le</strong>s trois cordes hantes. Dans <strong>le</strong>s accords de quatre noies chaque doigt attaque seu<strong>le</strong>ment la corde qui lui est des-<br />

tinée, <strong>le</strong>s doigts changent de cordes seu<strong>le</strong>ment lorsqu'il s'agit de plaquer des accords graves comme ceux ci êé^è^é^<br />

La Guitare étant surtout un instrument d'harmonie, il est. très important de connaître <strong>le</strong>s accords et par suite <strong>le</strong>s arpèges<br />

qu'el<strong>le</strong> peut faire. En voici un certain nombre dans differens tons.<br />

Nous commençons par <strong>le</strong>s plus aise's, par ceux qui se font sans employer <strong>le</strong> Barrage, procédé <strong>au</strong> moyen duquel l'index de<br />

la main g<strong>au</strong>che placé transversa<strong>le</strong>ment sur <strong>le</strong> manche", sur deux, trois, on quatre cordes, sert de Sil<strong>le</strong>t factice. (On sait que <strong>le</strong> sil<strong>le</strong>t<br />

;<br />

est la petite p ece transversa<strong>le</strong> du manche, sur laquel<strong>le</strong> reposent <strong>le</strong>s cordes, et qui en détermine la longueur propre à être mise en vibration<br />

)<br />

i<br />

T.<br />

'<br />

i _1<br />

i i<br />

i w<br />

Et tous <strong>le</strong>s fragments<br />

de ce= aroids.


84<br />

En SOL. l'^të^l-M^W^^^ E " RE '"<br />

Rn LA.<br />

Les tons qui amènent des bernois à la de sont incomparab<strong>le</strong>ment plus diffici<strong>le</strong>s que <strong>le</strong>s précédons et nécessitent tons <strong>le</strong> Bar-<br />

rage. Les accords Les plus faci<strong>le</strong>s sont <strong>le</strong>s suivants.<br />

En F\<br />

En ST b<br />

Il f<strong>au</strong>t éviter dans tous <strong>le</strong>s accords d'employer en même tems \<br />

la première et la troisième des cordes graves sa fis la seconde*.par- |<br />

ceque <strong>le</strong> pouce sérail oblige alors de s<strong>au</strong>ter par dessus cette seconde I<br />

corde pour al<strong>le</strong>r de la première à la troisième /<br />

Il est impossib<strong>le</strong> de plaquer ces accords :, mais en <strong>le</strong>ur ajoutant \<br />

la seconde corde grave ils deviennent aises<br />

Tl f<strong>au</strong>t <strong>au</strong>ssi se garder d'écrire <strong>le</strong>s accords de septième dominante<br />

EXEMPLES.<br />

fo g<br />

dans la position ordinaire de trois tierces superposées, comme: fi) o 1 1 Vt II " Il 8g 11<br />

Ils sont presque impossib<strong>le</strong>s^ celui ci est diffici<strong>le</strong> mais praticab<strong>le</strong>: / ||<br />

suivant seul est très aise et sonore à c<strong>au</strong>se du Mi à vide<br />

Les trois accords suivants sont aises et s'enchaînent bien en-<br />

semb<strong>le</strong> dans tous <strong>le</strong>s tons:<br />

EXEMPLE<br />

De même en Fa % , en Sol., en La v etc.<br />

On conçoit que ces accords peuvent avoir quelquefois plus de quatre notes, dans <strong>le</strong>s tons<br />

qui permettent de <strong>le</strong>ur ajouter une corde grave à vide, en La 3 par exemp<strong>le</strong>, en Mi EL en Sol,<br />

É=ï<br />

en Fa, partout enfin où Ton peut faire entrer Tune de ces trois notes pour basse<br />

.<br />

1 1 g la ^^ M<br />

ftÉj<br />

11 8 "- Il<br />

à c<strong>au</strong>se du Sol qui se fait à vide. Le<br />

Cette succession qui exige <strong>le</strong> Barrage de quatre cordes est éga<strong>le</strong>ment praticab<strong>le</strong> sur <strong>le</strong>s deux tiers inférieurs du manche de<br />

la Guitare. jT^/#E^lX^3, et ensuite en montant par demi tons jusqu'à<br />

eu où ce doigté peut être emplove.<br />

-4=<br />

EEH qui est <strong>le</strong> point extrême à faK


Les arpèges suivants sont d'un excel<strong>le</strong>nt effet sur la Guitnr<br />

fi<br />

Dans ce dernier arpège <strong>le</strong>s deux note9 aiguës liées se font on accrochant la chanterel<strong>le</strong> avec <strong>le</strong> petit doigt de la main g<strong>au</strong>che<br />

T. es arpèges se dirigeant de h<strong>au</strong>t en bas sont assez incommodes quoique très- execiktab<strong>le</strong>s.<br />

EXEMPLE<br />

.<br />

Les mêmes en sens inverse sont <strong>au</strong> contraire très aises.<br />

A c<strong>au</strong>se du mouvement rétrograde du pouce sur <strong>le</strong>s deux f -£fr&<br />

notes graves, <strong>le</strong>s suivants sont be<strong>au</strong>coup plus diffici<strong>le</strong>s et moinsi<br />

avantageux /<br />

\<br />

Les gammes liées de deux en deux avec la répercussionX *** "<br />

d'une note sont élégantes et assez sonores, surtout dans <strong>le</strong>s'- exemp<strong>le</strong> ;<br />

^IfPP<br />

tons brillants de l'instrument<br />

Les gammes en tierces quoique diffici<strong>le</strong>s à <strong>le</strong>urs deux extrémités peuvent s'euiplover dans un m ornement modéré.<br />

EXEMPLE .<br />

Les suites de sixtes et d'octaves sont dans <strong>le</strong> même cas.<br />

^Hfiii^^^ ±s ^L^'<br />

Les notes répercutées deux, trois, quatre et même six ou huit fois se font aisément-, <strong>le</strong>s rou<strong>le</strong>ments prolonges sur la même<br />

note ne sont guères bons que sur la chanterel<strong>le</strong> ou tout <strong>au</strong> moins sur <strong>le</strong>s trois cordes h<strong>au</strong>tes.<br />

EXEMPLE<br />

Les notes marquées d'un P se pincent avec <strong>le</strong> ponce, <strong>le</strong>s <strong>au</strong>tres avec <strong>le</strong> premier et <strong>le</strong> second doigt successivement.<br />

Pour <strong>le</strong>s rou<strong>le</strong>ments il f<strong>au</strong>t faire succc'dcv <strong>le</strong> pouce <strong>au</strong>x second et premier doigts sur la même corde.<br />

EXEMPLES<br />

PLUS AISE<br />

.<br />

Air:<br />

rtr<br />

85


86<br />

Lin sons harmoniques sortent très bien sur la Guitare et ou en l'ait en mainte occasion un très heureux usage. Les meil-<br />

<strong>le</strong>urs sont ceux qu'on produit en eff<strong>le</strong>urant l'octave, la quinte, la quarte et la tierce majeures des cordes à vide.<br />

Ainsi que nous l'avons expliqué <strong>au</strong>x chapitres des instruments à archet, l'octa<strong>le</strong> eff<strong>le</strong>urée fait entendre cette même octa\e.<br />

EXEMPLE .<br />

En rfrieurant Its<br />

us des 6 cordes a vid.<<br />

La quinte eff<strong>le</strong>urée<br />

,iii,duil la douzième<br />

EXEMPLE .<br />

F., elT<strong>le</strong>ui'anl 1rs quin<br />

Ces derniers soins harmoniques sont <strong>le</strong>s moins -sonores et sortent diffici<strong>le</strong>ment. Il est bien entendu que cette expression de s uns<br />

réels est relative <strong>au</strong> diapason propre à la Guitare et non point <strong>au</strong> diapason général; car absolument parlant, ces sons réels Sont<br />

entendus à l'octave inférieure comme tous <strong>le</strong>s <strong>au</strong>tres sons de cet instrument.<br />

On peut encore produire sur chaque corde des gammes chromatiques et diatoniques en sons harmoniques artificiels. Il s'agit<br />

pour cela d'appuyer avec <strong>le</strong>s doigls de la main g<strong>au</strong>che sur <strong>le</strong>s notes qu'on veut faire entendre à l'octave -supérieure, cl' eff<strong>le</strong>urer<br />

ensuite <strong>le</strong> milieu de la corde avec l'index de la main droite et de pincer derrière l'index avec <strong>le</strong> pouce de cette même main.-<br />

EXEMPLE<br />

:<br />

On ne peut, je <strong>le</strong> répète, sans en jouer écrire pour la Guitare des morce<strong>au</strong>x à plusieurs parties, charges de traits et dans <strong>le</strong>s-<br />

quels toutes <strong>le</strong>s ressources de l'instrument sont mises en oeuvre. Il f<strong>au</strong>t, pour se faire une idée de co que <strong>le</strong>s virtuoses savent pro-<br />

duire en ce genre, étudier <strong>le</strong>s compositions des célèbres guitaristes tels que Zanni de Ferranti, Huerta, Sor, etc :<br />

Depuis l'introduction du Piano dans toutes <strong>le</strong>s maisons ou exis<strong>le</strong> la moindre velléité musica<strong>le</strong>, la Guitare est devenue d un usa-<br />

ge assez rare, partout ail<strong>le</strong>urs qu'en Espagne et en Italie. Quelques virtuoses l'ont cultivée et la cultivent encore comme un ins-<br />

trument solo, de manière à en tirer des effets délicieux <strong>au</strong>tant qu'origin<strong>au</strong>x. Les compositeurs ne l'emploient guère à I église, <strong>au</strong> thé-<br />

âtre, ni <strong>au</strong> concert. La faib<strong>le</strong> sonorité dont el<strong>le</strong> est pourvue, et qui ne permet pas de l'associer à d'<strong>au</strong>tres instruments ni a plusieurs voix<br />

douées d'un éclat ordinaire, en est sans doute la c<strong>au</strong>se. Son caractère mélancolique et rêveur pourrait néanmoins être plus souvent mis en<br />

évidence; <strong>le</strong> charme en est réel, et il n'est pas impossib<strong>le</strong> d'écrire de manière à <strong>le</strong> laisser appercevoir. La Guitare, à l'inverse de la plupart des<br />

instruments, perd à être employée col<strong>le</strong>ctivement. Le son rie douze Guitares jouant à l'unisson est presque ridicu<strong>le</strong>.


LA HAXDOLIXE<br />

Esl à peu près tombée on désuétude <strong>au</strong>jourd'hui, cl c'est dommage, son timbiv, foui grê<strong>le</strong> cl nazillard qu'il est a qu«i<br />

f)iic chose de piqunnl cl d'original dont on pourrait très souvent faire une heureuse application.<br />

Il j a plusieurs espèces de Mandolines; la plus connue a quatre cordes doub<strong>le</strong>s, c'est à dire, quatre fois deux cordes à fil<br />

nissuii, et accordées en quinte, comme <strong>le</strong> "Violon.<br />

On l'écril sur la c<strong>le</strong>f de Sol. exemp<strong>le</strong>.<br />

Les Mi sont des cordes à boy<strong>au</strong>, <strong>le</strong>s La sont en acier, <strong>le</strong>s //'t Mozart <strong>au</strong> deuxième acte de Don Juan.<br />

MvNDOLINA.<br />

D. GIOVANNI . 5^<br />

Al<strong>le</strong>gretto<br />

IV 18. Jiny jia.x (moz*kt)<br />

87<br />

nieloilK'ir


Y==^F<br />

T-a Mandoline est <strong>au</strong>jourd'hui tel<strong>le</strong>ment abandonnée, que, dans <strong>le</strong>s théâtres où Ton monto Don Jnnn on est toujours embar-<br />

rasse pour exécuter ce morce<strong>au</strong> de la sérénade. Bien qu'<strong>au</strong> boni de quelques jours d'étude un Guitariste ou même un Violonis-<br />

te ordinaire puisse se rendre familier <strong>le</strong> manche de la mandoline, on a si peu de respect en général pour <strong>le</strong>s intentions des grands<br />

maîtres, des qu'il s'agit de déranger en la moindre chose de vieil<strong>le</strong>s habitudes, qu'on se permet presque partout, et mélme à l'O'-<br />

pera i<br />

<strong>le</strong> dernier lieu du monde où Ton detrnit prendre une pareil<strong>le</strong> liberté ), déjouer la partie de Mandoline à' Don Jikiii^w<br />

î<strong>le</strong>s \iolons en pizzicato ou sur des Guitares. Le timbre de ces instruments n'a point la finesse mordante de celui <strong>au</strong>quel on <strong>le</strong><br />

Mih*tilui>, et Mozart s.'nnit bien ce qu'il faisail en choisissant la Mandoline pour accompagner l'erotique chanson de son héros.


INSTRUMENT A CORDES<br />

A CL 41 iUi<br />

LE PIANO.<br />

! -I un iiislrimienl à clavii-r e( à cordes métalliques mises en vil)ralion par des marte<strong>au</strong>x. Son étendue actuel<strong>le</strong> est de ~i\<br />

(Kl.no cl une quarte. Il s'ccril sur deux ciels différentes à la fois: la c<strong>le</strong>f de Fa est affectée à la main g<strong>au</strong>che cl la (Ici<br />

«<strong>le</strong> Sol à la main droite. Quelques fois <strong>au</strong>ssi selon <strong>le</strong> desré de «ravi<strong>le</strong> ou d'acuité des passages confiés <strong>au</strong>x deux main- on<br />

écrit siii' lieux ciels de Fa ou sur deux c<strong>le</strong>fs de Sol.<br />

de toutes <strong>le</strong>s manières et de chaque main un accord de quatre et même de cinq noie<br />

en <strong>le</strong>s écrivant toutefois <strong>au</strong>»si rapprochées «pie possib<strong>le</strong>. Exemp<strong>le</strong> W^W «fc ^a<br />

Des accords plaqués, embrassant un interval<strong>le</strong> de dixième sont possib<strong>le</strong>s cependant,<br />

n,ii- en supprimant la tierce et même l'octaw pour plus de facilité. On <strong>le</strong>s présente<br />

•<br />

a <br />

I<br />

o ' ^<br />

On peut écrire a quatre et même à cinq parties réel<strong>le</strong>s, pour <strong>le</strong> piano, en ayant soin de ne pas me lire entre <strong>le</strong>s deux<br />

parties extrêmes de chaque main, un espace plus grand que loctaxe ou la neuvième tout <strong>au</strong> plus; à moins dcmplowr la<br />

grande péda<strong>le</strong> qui lève <strong>le</strong>s elouffoirs et qui, permettant <strong>au</strong>x sons de se prolonger san* «pie <strong>le</strong> doigl de l'exécutant reste<br />

sur la touche, laisse la liberté d'écarter alors be<strong>au</strong>coup plus <strong>le</strong>s parties.<br />

EXEMPLE SANS EMPLOYER LA PEDALE<br />

a 4 Parties<br />

.<br />

«


90<br />

EXEMPLE EX EMPLOYANT LÀ GRANDE PEDALE.<br />

Le si^ne -^- indique qu'il f<strong>au</strong>t remettre <strong>le</strong>s étouffai rs m quittant la Péda<strong>le</strong>; on <strong>le</strong> plaee <strong>au</strong>ssi souvent qu'on peut<br />

<strong>au</strong> moment ou 1 harmonie change, afin d'empêcher que la vihration des notes du dernier accord ne se prolonge pendant<br />

l'accord suivant. Eu égard a cette prolongation evcessixe du son de chaque note, il f<strong>au</strong>t <strong>le</strong> plus possib<strong>le</strong>, lorsqu'on em-<br />

ploie la grande Péda<strong>le</strong>, exi<strong>le</strong>r <strong>le</strong>s appogiatures altérées et <strong>le</strong>s notes de passage dans <strong>le</strong> médium de 1 instrument, car ces<br />

notes se prolongeant comme <strong>le</strong>s <strong>au</strong>tres et s'introduisait! par là dans l'harmonie, à laquel<strong>le</strong> cependant el<strong>le</strong>s sont étrangè-<br />

res, produisent d intolérab<strong>le</strong>s discordances. Dans 1 extrémité supérieure du claw'er seu<strong>le</strong>ment où <strong>le</strong>s cordes très courtes re'_<br />

sonnent moins long temps, ces broderies mélodiques sont praticab<strong>le</strong>s.<br />

On fait quelquefois <strong>le</strong>s mains se croiser, soit en obligeant la main droite à passer <strong>au</strong> dessous de la g<strong>au</strong>che, soil en fai _<br />

sanl la g<strong>au</strong>chp passer <strong>au</strong> dessus de la droite.<br />

EXEMPLE<br />

.<br />

gjjé^ë^ lfife^*H£&?i i>—±tt=f^<br />

i^^pP^r^^^^^Éjg<br />

Lp nombre des combinaisons de ceite nature, entre <strong>le</strong>s diverses parties exécutab<strong>le</strong>s sur <strong>le</strong> Piano, est fort considérab<strong>le</strong>,<br />

il serait vraiment impossib<strong>le</strong> de <strong>le</strong>s indiquer toutes ici; c'est en étudiant <strong>le</strong>s compositions des grands virtuoses, cel<strong>le</strong>s d" Liszt<br />

surtout, qu on pourra se former une idée juste du point ou 1 art du Piano est parvenu <strong>au</strong>jourd'hui.<br />

On y verra que <strong>le</strong>s bornes du possib<strong>le</strong> sur cet instrument sont inconnues, et que chaque jour, des prodiges nouve<strong>au</strong>x ac_<br />

remplis par <strong>le</strong>s exécutants, semb<strong>le</strong>nt <strong>le</strong>s recu<strong>le</strong>r.<br />

s.!MHi.<br />

V-«*-


Comme pour In Harpe, il f*l mieux dans certains cas, dans l"s arpèges par exemp<strong>le</strong>, ne pas trop rapprocher lr><br />

i<strong>le</strong>ux mains. Un arpège comme <strong>le</strong> suivant sérail ;«s>«/ incommode:<br />

Il v<strong>au</strong>t donc incomparab<strong>le</strong>ment mieux l'écrire ainsi:<br />

Les gammes diatoniques et chromatiques a deux mains en tierces sont l'aei<strong>le</strong>s cependant:<br />

EXEMPLE.<br />

Ces mêmes gammes a deux parties, sont praticab<strong>le</strong>s par une seu<strong>le</strong> main, quoique diffici<strong>le</strong>s dans un mouvement >if. On<br />

peut en outre, dans <strong>le</strong>s tons peu charges de dièses ou de bémols, écrire pour <strong>le</strong>s deux mains des suites de sixtes- tierces<br />

a trois parties.<br />

EXEMPLE<br />

? { f f f l__jL.fr. ^j_j_^ j „,<br />

iï a Fïf^f—L_[_1___JV_ iT? gZT =fl<br />

Le Piano, d ail<strong>le</strong>urs, <strong>au</strong> point de perfectionnement où nos habi<strong>le</strong>s facteurs 1 ont porte <strong>au</strong>jourd'hui, peut elre considère<br />

sous un doub<strong>le</strong> point de vue: comme instrument d orchestre ou comme étant lui-même un petit orchestre comp<strong>le</strong>t. On na quiL<br />

ne seu<strong>le</strong> fois encore juge a propos de 1 employer dans l'orchestre <strong>au</strong> même titre que <strong>le</strong>s <strong>au</strong>tres instruments, cest a dire<br />

pour apporter a 1 ensemb<strong>le</strong> <strong>le</strong>s ressources qui lui sont propres, et que rien ne pourrait remplacer. Certains passages des<br />

concertos de Beethoven <strong>au</strong>raient dû cependant attirer de ce cote' l'attention des compositeurs. Sans doute il« ont tous ad _<br />

1<br />

mire <strong>le</strong> merveil<strong>le</strong>ux effet produit, dans son grand Concerto en Mi bémol, par <strong>le</strong>s batteries <strong>le</strong>nt".; ,^s d"nv n'ai» ; du Pia_<br />

no en octaves à laigu, pendant <strong>le</strong> chant de h Flûte, de la Clarinette et du Rasson,et sur lc> côn/re/^w/psdesiiixlrtiinenls à<br />

cordes. Ainsi entourée, la sonorité du Piano est on ne peut plus se'dnisante; c'"«t p<strong>le</strong>in de rnlm° e| J- fraîcheur; cV| <strong>le</strong><br />

type de la grâce.<br />

E_<br />

y]


.V.Ï9.<br />

CLAM NETTES<br />

EN I.A .<br />

COHS<br />

En Ml .<br />

TROMPETTES<br />

En Ml t> .<br />

VIOLONCELLE<br />

C :<br />

R :<br />

Vd.igiu un poc-tj nuity<br />

—<br />

—r (.OM. tHTO M Jf/!> (bP:ritovjen)<br />

*.«••'-.


Le parti qu'on en a lire, dans <strong>le</strong> cas unique dont je parlais (oui à I heure, est tout différent, L <strong>au</strong>teur, dans un ohieur<br />

d'esprits aériens, a emploje deux Pianos à quatre mains pour accompagner <strong>le</strong>s \oix. Les mains inférieures exécutent, de<br />

Aas en liant, un arpège rapide en trio<strong>le</strong>ts, <strong>au</strong>quel répond, sur la seconde moitié de la mesure, un <strong>au</strong>tre arpège a trois<br />

parties exécuté de h<strong>au</strong>t en has par une petite Flûte, une grande Flii<strong>le</strong> et une Clarinette, sur <strong>le</strong>quel frémit un doub<strong>le</strong><br />

tril<strong>le</strong> en octaxes des deux mains supérieures du Piano. Aucun <strong>au</strong>tre instrument connu ne produirait celte sorte de gresiL<br />

<strong>le</strong>menl harmonieux que <strong>le</strong> Piano peut rendre sans difficulté et que lin<strong>le</strong>nlion sjlphidique du morce<strong>au</strong> rendait la con_<br />

venab<strong>le</strong>.<br />

1'<br />

PJAKO | MMNS,<br />

i \I\[\S.I 2'-<br />

majivs.<br />

PF.TUF, FLITF.<br />

Sente.<br />

(;H\NDE FLITF.<br />

4 .<br />

Seu<strong>le</strong>.<br />

CLARINETTE<br />

Seu<strong>le</strong> .<br />

l!l s<br />

VIOLONS<br />

Seuls<br />

CON SORDLNT .<br />

4 2— s<br />

VIOLONS<br />

Seuls<br />

CON SOKDIM.<br />

SOFRANI I—<br />

SOPRANI 2—<br />

5» ( CONTRALTI.<br />

TK.NORI 1—<br />

TF.NORI 2 —<br />

M.ONODRAME.<br />

Largo<br />

]^o CJQ<br />

.<br />

FANTAISIE Slli LA TEMPETE (bkRLKiz)<br />

97


100<br />

Des que <strong>le</strong> Piano veut, <strong>au</strong> contraire, sortir des effets doux et lutter de force avec l'on heslre, il disparaît complète,<br />

ment. Il f<strong>au</strong>t qu'il accompagne ou qu'il soit accompagne; à moins d'en venir; comme pour <strong>le</strong>s Harpes, à <strong>le</strong>mplo\er par nias_<br />

ses. Cela ne serait pas à dédaigner, j'en suis persuadé; mais on <strong>au</strong>rait toujours, eu égard à la place énorme (puis occupe<br />

raient, be<strong>au</strong>coup de peine a reunir une douzaine de grands pianos à un orchestre un peu nombreux.<br />

Considère comme un petit orchestre indépendant <strong>le</strong> Piano doit avoir son instrumentation propre. Il la évidemment, et<br />

cet art fait partie de celui du pianiste. C est <strong>au</strong> pianiste, dans be<strong>au</strong>coup d'occasions, à juger s'il doit rendre saillantes cer-<br />

taines parties, pendant que <strong>le</strong>s <strong>au</strong>tres demeurent dans la pénombre; s'il f<strong>au</strong>t jouer fort un dessin intermédiaire, en don _<br />

nant de la légèreté <strong>au</strong>x broderies supérieures et moins de force <strong>au</strong>x basses; c'est lui qui est juge de l'opportunité des<br />

changements de doigts ou de la con\enance qu'il peut y avoir à ne se servir, pour tel<strong>le</strong> ou tel<strong>le</strong> mélodie, que du pou_<br />

ce; il sait, en écrivant pour son instrument, quand il f<strong>au</strong>t serrer ou écarter 1 harmonie, <strong>le</strong>s divers degrés d'e'cartement<br />

que peinent avoir <strong>le</strong>s notes dun arpège et la différence de sonorité qui en résulte. Il doit savoir surtout n'employer<br />

qu a propos <strong>le</strong>s Péda<strong>le</strong>s. A ce sujet, nous devons dire que <strong>le</strong>s princip<strong>au</strong>x compositeurs qui ont écrit pour <strong>le</strong> piano non!<br />

jamais manque de marquer avec <strong>au</strong>tant de soin que d à propos <strong>le</strong>s endroits ou la grande péda<strong>le</strong> doit élre prise et qui!<br />

tee.Cest donc bien a tort que be<strong>au</strong>coup de Virtuoses, et des plus habi<strong>le</strong>s, s'obstinent à ne point observer ces indica _<br />

tions, et a garder presque partout <strong>le</strong>s etouffoirs <strong>le</strong>vés, oubliant complètement que dans ce cas des harmonies dissem _<br />

hlab<strong>le</strong>s doivent nécessairement se prolonger <strong>le</strong>s unes sur <strong>le</strong>s <strong>au</strong>tres de la façon la plus discordante. Ceci est <strong>le</strong> déplo-<br />

rab<strong>le</strong> abus dune chose excel<strong>le</strong>nte; c'est <strong>le</strong> bruit, c'est la confusion substitues à la sonorité. C est d'ail<strong>le</strong>urs la consé _<br />

quence naturel<strong>le</strong> de cette insupportab<strong>le</strong> tendance des Virtuoses, grands et petits, chanteurs ou instrumentistes, à mettre<br />

toujours en première ligne ce qu'ils croient être 1 intérêt de <strong>le</strong>ur personnalité. Ils tiennent peu de compte du respect<br />

inaltérab<strong>le</strong> que tout exécutant doit a tout compositeur, et de l'engagement tacite, mais réel, que <strong>le</strong> premier prend en _<br />

vers 1 <strong>au</strong>diteur, de lui transmettre intacte la pensée du second; soit qu'il honore un <strong>au</strong>teur médiocre en lui servant d in-<br />

terprète, soit qu'il ait 1 honneur de rendre la pensée immortel<strong>le</strong> dun homme de génie. Et, dans lun et l'<strong>au</strong>tre cas, <strong>le</strong>_<br />

xecutant qui se permet ainsi, obéissant a son caprice du moment, d al<strong>le</strong>r a <strong>le</strong>ncontre des intentions du compositeur, devrait<br />

bien penser que I <strong>au</strong>teur de 1 œuvre tel<strong>le</strong> quel<strong>le</strong> qu'il exécute, a probabl°menf mis cent fois plus d'att°ntion a détermi-<br />

ner la place et la durée de certains effets, a indiq"er tel ou M mouvement, à dessiner comme il 1 a fait sa mélodie et<br />

son rhythme,et a choisir ses accords et ses inslrumens, qu'il n'en met lui, 1 exécutant) à faire 1° contraire. On ne s<strong>au</strong>-<br />

rait trop se récrier, en toute occasion, contre cette insensée prérogative, que s'arrogent trop souvent <strong>le</strong>s instrumentistes,<br />

<strong>le</strong>s chanteurs et <strong>le</strong>s chefs d orchestre. Une tel<strong>le</strong> manie n'est pas seu<strong>le</strong>ment ridicu<strong>le</strong>, el<strong>le</strong> doit, si Ion ny prend garde, a_<br />

mener dans lart d inqualifiab<strong>le</strong>s désordres et <strong>le</strong>s résultats <strong>le</strong>s plus désastreux. C'est <strong>au</strong>x compositeurs et <strong>au</strong>x critiques a<br />

s'entendre pour ne jamais la tolérer.<br />

Une Péda<strong>le</strong> qu'on emploie be<strong>au</strong>coup moins que cel<strong>le</strong> qui lève <strong>le</strong>s etouffoirs, et dont Beethoven et quelques <strong>au</strong>tres ont<br />

lire un parti délicieux cependant, c'est la Péda<strong>le</strong> unicorde. El<strong>le</strong> est non seu<strong>le</strong>ment dun excel<strong>le</strong>nt effet, mise en opposi-<br />

tion avec <strong>le</strong> son ordinaire du Piano et la sonorité pompeuse que produit la grande Péda<strong>le</strong>, mais dune utilité incontes-<br />

tab<strong>le</strong> pour accompagner <strong>le</strong> chant, dans <strong>le</strong> cas où la voix du chanteur est faib<strong>le</strong> ou dans celui, plus fréquent encore ,<br />

d'un caractère de douceur et d'intimité' adonner à toute l'exécution. On l'indique par ces mots: Péda<strong>le</strong> unicorde; ou en<br />

Italien: una corda. Son action consiste à empêcher <strong>le</strong>s marte<strong>au</strong>x d'atteindre deux des trois cordes tendues à 1 unisson<br />

pour chaque noie et que possèdent <strong>au</strong>jourd'hui tous <strong>le</strong>s bons instruments. Il n'y a plus alors que la troisième corde<br />

qui vibre, et il en résulte, pour <strong>le</strong> son, un affaiblissement des deux tiers et une différence de caractère fort remar-<br />

quab<strong>le</strong>.


INSTRUMENTS 1 VENT.<br />

4\ant d étudier indi\iduel<strong>le</strong>mrnt <strong>le</strong>s membres de cel<strong>le</strong> grande famil<strong>le</strong>, fixons dune manière <strong>au</strong>ssi claire que possib<strong>le</strong> <strong>le</strong> \o_<br />

eabulaire musical, <strong>au</strong> sujet des divers degrés d acuité ou de graxilé de certains instruments, des transpositions que ces dif-<br />

férences amènent, de la manière de <strong>le</strong>s écrire établie par l usage, et des dénominations qu'on <strong>le</strong>ur a appliquées.<br />

Etablissons d abord une ligne de démarcation entre <strong>le</strong>s instruments dont <strong>le</strong> son se produit tel qu'il est indique par<strong>le</strong>s<br />

signes music<strong>au</strong>x et ceux dont <strong>le</strong> son sort <strong>au</strong> dessus ou <strong>au</strong> dessous de la note écrite. Il résultera de ce classement l'es deux<br />

catégories su i> a nies.<br />

INSTRUMENTS NON TRANSPOSITEURS<br />

Le \ iolon<br />

L'alto<br />

DONT LE SON SOKT TEL Ql'lL EST ECHU .<br />

La \io<strong>le</strong> d'amour<br />

Le Violoncel<strong>le</strong><br />

La Flûte ordinaire<br />

Le H<strong>au</strong>tbois<br />

La Clarinette en ut<br />

Le Basson<br />

Le IJasson laisse<br />

Le Cor en ut aigu<br />

Le Cornet à Pistons en ut<br />

La Trompette, en ut<br />

Le Trombone Alto<br />

1 ,o \ rombone Ténor<br />

I ,e Trombone liasse<br />

I i oiJne<strong>le</strong>ide<br />

eu ut<br />

Le- Bombardons.<br />

L-e Bass-Tuba.<br />

La Harpe.<br />

Le Piano.<br />

L 1<br />

Orffiie / - , .<br />

, , ° \<br />

i ijnaml on <strong>le</strong>s écrit sur <strong>le</strong>urs (.<strong>le</strong>fs \<br />

_<br />

Los VoiV respectives et non pas toutes inriif'<br />

w ,,.• , .<br />

f téreimiirnt sur la c<strong>le</strong>f rie Soi .<br />

\<br />

1 .es 1 imoa<strong>le</strong>s v /<br />

Les Cloches<br />

Les Cymba<strong>le</strong>s antiques<br />

Les ,Ieo\ de Timbres<br />

Le Glockcnspicl<br />

Lellarmonira a Clavier.<br />

l<br />

çi


1U -2<br />

On tntl par ce tab<strong>le</strong><strong>au</strong> que si Ions <strong>le</strong>s instruments non IransposilPurs appelés en II, foui entendre <strong>le</strong>urs sons tels qu on<br />

1rs écrit, ceux, comme <strong>le</strong> Violon, Ip H<strong>au</strong>tbois, la Flûte a- qui ne portent point de désignation de ton, sont absoliimenl<br />

dans <strong>le</strong> même ras: Ils sont donc pour <strong>le</strong> compositeur semblab<strong>le</strong>s sur ce point <strong>au</strong>x instruments en Ut. Or la dénomi-<br />

nation de quelques instruments à vent, basée sur la résonnance naturel<strong>le</strong> de <strong>le</strong>ur tube a amené <strong>le</strong>s plus singulières et <strong>le</strong>s<br />

plus absurdes conséquences; el<strong>le</strong> a fait de l'art d'écrire <strong>le</strong>s instruments transpositeurs une tâche fort compliquée, et rendu<br />

parfaitement illogique <strong>le</strong> vocabulaire musical. C est donc ici <strong>le</strong> lieu de retenir sur cet usage et de remettre de 1 ordre la<br />

ou nous en (routons si peu.<br />

Les p\écn(ans disent quelquefois: en parlant du Trombone ténor: <strong>le</strong> Trombone en Si », en parlant du Trombone alto: <strong>le</strong><br />

Trombone en f/i \>, et plus soutent encore, en parlant de la Flûte ordinaire: la Flù<strong>le</strong> en Ré.<br />

Ces désignations sont justes en ce sens que <strong>le</strong> tube de ces deux trombones avec la coulisse fermée, fait entendre en ef-<br />

fet pour 1 un, <strong>le</strong>s noies de 1 accord de Si b, pour I <strong>au</strong>tre, cel<strong>le</strong>s de 1 accord de /// v; la flù<strong>le</strong> ordinaire avec ses trous bou-<br />

chés et toutes ses c<strong>le</strong>fs fermées, donne éga<strong>le</strong>ment la note Ré. Mais comme <strong>le</strong>s exécutants, n ont <strong>au</strong>cun égard à celte réson-<br />

nance du tube, comme ils prodmsenl réel<strong>le</strong>ment <strong>le</strong>s notes écrites, comme 1 Ut d un trombone ténor est un Ut et non un<br />

Si b, comme celui du trombone alto est encore un Ut et non un 3/i b, comme celui de la Flûte est éga<strong>le</strong>ment un Ut<br />

et non un Ré, il s'ensuit évidemment que ces instruments ne sont pas, ou ne sont plus dans la catégorie des instru _<br />

menls transpositeurs, qu'ils appartiennent en conséquence à cel<strong>le</strong> des non transpositeurs, et quils sont censés en II ,<br />

comme <strong>le</strong>s H<strong>au</strong>tbois, comme <strong>le</strong>s Clarinettes, <strong>le</strong>s Cors, Cornets et Trompettes en Ut, et qu il ne f<strong>au</strong>t <strong>le</strong>ur appliquer <strong>au</strong>cu-<br />

ne désignation de ton, ou <strong>le</strong>ur donner cel<strong>le</strong> d II. Ceci établi, on concetra de quel<strong>le</strong> importance il était de ne pas ap-<br />

pe<strong>le</strong>r la finie ordinaire, flûte en Ré} <strong>le</strong>s <strong>au</strong>tres flûtes, pins aiguës que cel<strong>le</strong> ei, ayant été désignées d après la diffé _<br />

rence existant entre <strong>le</strong>ur diapason et celui de la flufe ordinaire, on en est tenu, <strong>au</strong> lieu de dire simp<strong>le</strong>ment: Flûte tier-<br />

ce, Flûte neuvième, ce qui <strong>au</strong> moins n'eut point mis de confusion dans <strong>le</strong>s termes, à appe<strong>le</strong>r ces instruments, Flûte en Fa,<br />

Flûte en Mi b. Et voyez ou cela conduit! dans une partition, la petite Clarinette en 31i b, dont 1 Ut fait bien réel<strong>le</strong>ment<br />

'///' b, peut exécuter la. même partie (pi une flûte tierce que vous appe<strong>le</strong>z en Fa, et ces deux instruments, portant des<br />

noms de tons divers, sont rependant à 1 unisson. La dénomination de 1 un ou de 1 <strong>au</strong>tre n'est-el<strong>le</strong> pas f<strong>au</strong>sse? et n'est - i I<br />

pas absurde d'adopter uniquement pour <strong>le</strong>s fhl<strong>le</strong>s un mode dapellation et de désignation de tons, différents de celui en<br />

usage pour tous /es <strong>au</strong>tres instruments?<br />

f)e la <strong>le</strong> principe que je propose et qui rend impossib<strong>le</strong> toute fuisse interprétation: Le ton d Ut est <strong>le</strong> point de com-<br />

paraison qu'on doit prendre pour spécifier <strong>le</strong>s tons des instruments transpositeurs. La résonnance naturel<strong>le</strong> du tube des ins-<br />

truments à tent non transpositeurs ne peut jamais rire prise en considération.<br />

Tout instrument non transposi<strong>le</strong>ur ou ne transposant qu a 1 octate, dont par conséquenl 1 Ut écrit donne Ut,e?t con-<br />

sidéré comme étant en Ut.<br />

Par suite, si un instrument de la même espèce est accordé <strong>au</strong> dessus ou <strong>au</strong> dessous du diapason de I instrument type,<br />

celte différence sera désignée d après <strong>le</strong> rapport qui existe entre el<strong>le</strong> e( <strong>le</strong> (on d Vf. En conséquence <strong>le</strong> Violon-, la Fin _<br />

te, <strong>le</strong> H<strong>au</strong>tbois, qui jouenl à l'unisson de la Clarinette en f//, de la trompette en l ?, du cor en Vf, sont en Ut et si Ion<br />

emploie un xiolon, une flufe, un h<strong>au</strong>tbois, accordés plus h<strong>au</strong>t d un Ion que <strong>le</strong>s instruments ordinaires de ce nom, ce Vio-<br />

lon, cette Flûte, ce H<strong>au</strong>tbois, jouant alors à l'unisson des Clarinettes en Ré et des Trompettes en Ré., sont en Ré.<br />

D ou je conclus qu'il f<strong>au</strong>t, pour <strong>le</strong>s flûtes, abolir I ancienne manière de <strong>le</strong>s désigner, ne plus appelpr Flù<strong>le</strong> en Fa<br />

la Flûte tierce, mais bien flûte en /// b, puisque son Ut fait 1/i », ni flûtes en !// », <strong>le</strong>s flûtes neutième et seconde<br />

mineure mais bien grande ou petite flûte en Ré », puisque <strong>le</strong>ur Ut fait Ré »;et ainsi de suite pour <strong>le</strong>s <strong>au</strong>tres tons.


INSTRUMENTS A ANCHE.<br />

Il f<strong>au</strong>t distinguer la famil<strong>le</strong> des instruments a anclip doub<strong>le</strong> de relie des instruments à aiiehè simp<strong>le</strong> . T..<br />

inière se compose de cinq menbres : Le h<strong>au</strong>tbois, <strong>le</strong> Cor anglais, <strong>le</strong> Basson, <strong>le</strong> Basson quinte et <strong>le</strong> contre - Basson<br />

LE HAUTBOIS<br />

Il a pour étendue deux octaves et une sixte jOn l'écrit sur la c<strong>le</strong>f de sol .<br />

Les


104<br />

Les h<strong>au</strong>tbois sont, comme fou* <strong>le</strong>s <strong>au</strong>tres inslruments, be<strong>au</strong>coup j j lu» i ls effets manques, mais des disparates choquantes entre la<br />

scène et I orchestre, entre la mélodie et l'instrumentation , Le thème de marche <strong>le</strong> plus franc, <strong>le</strong> plus be<strong>au</strong>, <strong>le</strong> plus nob<strong>le</strong>,<br />

perd sa nob<strong>le</strong>sse, sa franchise el sa be<strong>au</strong>té si <strong>le</strong>s h<strong>au</strong>lbois <strong>le</strong> font entendre' il en p«'ut conserver encore un peu si on <strong>le</strong><br />

donne <strong>au</strong>x flûtes il n'en perdra presque pas à être expose par <strong>le</strong>s clarinettes. Dans <strong>le</strong> cas ou , pour donner plus «<strong>le</strong><br />

corps a l_ harmonie et plus de force <strong>au</strong> groupe d instruments à vent mis en action, on <strong>au</strong>rait absolument besoin «<strong>le</strong>s<br />

h<strong>au</strong>lbois «lins un morce<strong>au</strong> de la nature «<strong>le</strong> ceux que je viens de designer, <strong>au</strong> moins f<strong>au</strong>drait il <strong>le</strong>s écrire alors î<strong>le</strong><br />

manière a ce que <strong>le</strong>ur timbre, antipathique avec un pareil vh<strong>le</strong>,fut complètement couvert par celui «<strong>le</strong>s , mires instruments<br />

el se lundi) dans la masse «<strong>le</strong> minière a ne pouvoir plus y être remarque. Les sons graves du h<strong>au</strong>tbois, disgracieux lors<br />

qu'ils sont ,i découvert, peuvent convenir dans certaines harmonies étranges et lamentab<strong>le</strong>s , unis <strong>au</strong>x noies graves<br />

des clarinettes, et <strong>au</strong> Re, Mi , Fa et Sol bas des finies et des cors anglais.<br />

(ihick et Beethoven ont merveil<strong>le</strong>usement compris l'emploi de cet instrument précieux- c'est a lui qu'ils doivent I' un<br />

et 1 <strong>au</strong>tre <strong>le</strong>s émotions profondes produites par plusieurs de <strong>le</strong>urs plus bel<strong>le</strong>s pages . Je n'ai besoin de citer pour Gluck ,<br />

que <strong>le</strong> so<strong>le</strong>, «<strong>le</strong> h<strong>au</strong>lbois de 1 air d'Agamemnon daits f/t/i/f/Pii/'p en anliffe:itPeiwenl ils ordonner qu un pore «Ces plaintes<br />

d'une \oix inn«>oente, ces supplications incessantes et toujours plus vives, pouvaient-el<strong>le</strong>s convenir à <strong>au</strong>cun <strong>au</strong>tre instrument <strong>au</strong>-<br />

tant qu'<strong>au</strong> h<strong>au</strong>tbois?... El la fameuse ritournel<strong>le</strong> de l'air d' [ph (génie en Tani'ifïe:«Q malheurcuse Iphigenie.',) Et ce cri enfantin<br />

«<strong>le</strong> 1 orchestre, ,<br />

Iors«|u''<br />

\<strong>le</strong>este saisie, <strong>au</strong> milieu de I enthousiasme de son heroique dévouement, par <strong>le</strong> souvenir soudain de ses<br />

ji'iiues fil.-, interrompt brusquement la phrase du thème: «< Eh pourrai je vivre sans toiPnl'our repondre a ce touchant appel in-t rumen<br />

lai par la déchirante exclamât ion«0 mes enfants! „ Et la dissonnance de secon«l«' mineure placée dans l'air «l'A rmide, sous <strong>le</strong> vers » S<strong>au</strong>-<br />

vez moi «<strong>le</strong> 1 amour.,,,Tout cela est sublime., non seu<strong>le</strong>ment par la pensée dramatique, par la profondeur de I expression,par la gran -<br />

d« iir et la be<strong>au</strong>té de la mélodie, mais <strong>au</strong>ssi par l'instrumentation el par <strong>le</strong> choix admirab<strong>le</strong> «pie l'<strong>au</strong>teur a fait des h<strong>au</strong>tbois par


uilri'.s instrumcnU ^uisui'li'iHiils nu iuli.ihilo ,i produire des impressions pareil<strong>le</strong>s<br />

. , , \"2i Vnilnnte<br />

.<br />

II'HIKKXIK k.\ Al'LIM. (mu k)<br />

'<br />

.<br />

' ''*


106


,«;<br />

wii<br />

lo:


108<br />

COUS mi K\<br />

m<br />

3==ïË<br />

.YMeral.i<br />

\: 22<br />

UtM IDE. (un h)


109


S. '.t'.lli.


112<br />

lirrllimcn i'i<br />

demande'<br />

davantage a l'acoeiil jovenv des h<strong>au</strong>tbois; témnins<strong>le</strong> solo du scherzo rie la symphonie pastora<strong>le</strong>, celui<br />

Au -ielici'yo de la s\ mphonie avec choeurs , celui du premier morce<strong>au</strong> de la svniphouic en S/ bémol î<strong>le</strong>:-, mais il n'a pas moins<br />

I j i * ii ro'nssi en <strong>le</strong>ur confiant des phrases Iris<strong>le</strong>s ou de'snloes. Ou <strong>le</strong> voit dans <strong>le</strong> solo mineur de la seconde reprise du 1 . mor-<br />

ce<strong>au</strong> de la symphonie en La, dans Candan<strong>le</strong> e'pisotlique du fina<strong>le</strong>


S. '.l'.lli<br />

11<br />

H


114<br />

l'nco sostenuto v: m L'.'Sol.i.<br />

i.-<br />

S)MHI()ME t'A A t . (i;ihiiom-!\>


CLARINETTES<br />

En<br />

PI \<br />

v: .1 s. cor<br />

en Mit.<br />

;'!'' cou<br />

rn MI b.<br />

ÏÏMIÎU.ES-<br />

Ki. Mit.<br />

VIOLONCELLES<br />

Kl C. II.<br />

l'ix'u Vndnn<strong>le</strong><br />

N!2Ô.<br />

SYMJ'IIO.ME HHHOlyVh<br />

(bkkthou.n.)<br />

115


116


S .<br />

!'!»»''<br />

117


118


H W I<br />

Unis<br />

(.(Mis En Kl<br />

N"Sft.<br />

FlUELlo. (kkkïiiohn)<br />

iy


121


1-2-2<br />

LE COU ANGLAIS.<br />

<


123


124<br />

Dans l'Adagio d'une de mes Symphonies, <strong>le</strong> Cor anglais, après avoir répe'té à l'octave Basse <strong>le</strong>s phrases d'un h<strong>au</strong>t-<br />

bois comme ferait dans un dialogue pastoral la voi\ d'un ado<strong>le</strong>scent répondant a tel<strong>le</strong> .d'une jeune fil<strong>le</strong>, en redit <strong>le</strong>s<br />

fragments (à la fin du 'morce<strong>au</strong>) a\ec un sourd accompagnement de quatre timba<strong>le</strong>s, pendant <strong>le</strong> si<strong>le</strong>nce de tout <strong>le</strong> res-<br />

te de l'orchestre. Les sentiments d'abscence, d'oubli, d'iso<strong>le</strong>ment douloureux qui naissent dans l'ame de certains <strong>au</strong>di-<br />

teurs à l'évocation de cette mélodie abandonnée, n'<strong>au</strong>raient pas <strong>le</strong> quart de <strong>le</strong>ur force si el<strong>le</strong> était chantée par un <strong>au</strong>-<br />

tre instrument que <strong>le</strong> cor Anglais.<br />

CUK ANGLAIS<br />

Adagio<br />

m<br />

N" 28 .<br />

SYMPHOME<br />

FAJUTASTKjŒ<br />

Swnc mur r/iirnifjs .


,., miUmifr il.-s s.ms jînues du Cor taglaîs avec <strong>le</strong>s nul. - lusses d.- s Clnriiuittcs e! .!« .» On- pendant un Ire<br />

nuilo de Comlrc- Basses, donne une sonorité spécia<strong>le</strong> <strong>au</strong>tant que nouvel<strong>le</strong>, propr- » colorer de ses ref<strong>le</strong>ts mena-<br />

çants li> i.l.'.s. niiiM.-ii<strong>le</strong>.N un dominent la crainte, famieV. Cet effet ne fut connu ni de Mozart, ni de Weber ni rie<br />

Beethoven. On en trouve un magnifique exemp<strong>le</strong> dans <strong>le</strong> Duo du. 4^" Acte des Hiciknot.s, et je crois que M Mejer-<br />

beer est <strong>le</strong> premier qui l'ait l'ail entendre <strong>au</strong> théâtre.<br />

COR ANC. LUS<br />

MOI.ONCI.I.I.I.S<br />

N? 2


126


Dans <strong>le</strong>s compositions dont la cou<strong>le</strong>ur généra<strong>le</strong> doit être empreinte de mélancolie, l'usage fréquent du Cor An-<br />

.<br />

glais . cache' dans <strong>le</strong> centre de la masse instrumenta<strong>le</strong>, convient parfaitement. On peut alors n'écrite qu'une partie<br />

de H<strong>au</strong>tbois et remplacer la seconde par cel<strong>le</strong> du Cor Anglais. Gluck a employé' cet instrument dans ses opéras lia-<br />

liens Tk.LKMaCO, el OuKl-.o, mais sans intention saillante et sans en tirer grand parti, îl ne l'écrivit jamais dans ses<br />

partitions Françaises. Ni Mozart, ni Beethoven, ni Weber ne s'en sont senis^ je n'en connais pas la raison .


128<br />

LE BASSOA.<br />

Lsl la l>, in.,, iln h<strong>au</strong>tbois; il ;i plu- de trois ortayes d'étendue:, on l'écrit ainsi, sur deuv < 1 .• -<br />

I<br />

il est plus que prudent de ne pas <strong>le</strong> faire "> s'é<strong>le</strong>ver <strong>au</strong> dessus du dernier Si . Le* c<strong>le</strong>f- clnitl il est .111(011 1 (t'hui pour-<br />

mi lui iiermcl<strong>le</strong>nt «<strong>le</strong> l'aire <strong>le</strong>s i\v\i\ noies rraves<br />

même que celui de la finie .<br />

|<br />

I EEfl<br />


H, IIS ,„ Ml 7<br />

Uiil.dM KL.LES.<br />

i". Solo.<br />

Y ">Q<br />

SYMI'HOSlh I I M!\H H.<br />

(lIIT.'l H()\ !•:> )<br />

\*2i)


130<br />

Quand M 1<br />

. IVTeyerbeer, dans sa résurrection des Nones.a voulu trou\er une sonorité pa<strong>le</strong>, froide, eada\ereuse, c'est, <strong>au</strong> contrai<br />

re, des noies flasque* du médium qu'il l'a obtenue.<br />

mssoNs SOLI<br />

Amiante<br />

.<br />

.<br />

N'.' 31.<br />

HUBERT LE DIABLE. (mEIEBBKHB)<br />

Le* Irait* rapides en unies liée* peuvent être employés avec succès-, ils sortent bien quand ils ne sont écrits que iljn\ <strong>le</strong>-<br />

Ion* lavnris de l'instrument, telsque Ré, Sol, Vt, Fa, Si \>, Mi b, Lu, et <strong>le</strong>urs relatifs mineurs. Le* (rails suivants piodui<br />

senl un excel<strong>le</strong>nt effet dan* l* >cène des hairneuses <strong>au</strong><br />

\>". acte de> Huguenots.<br />

S. !t!tf!


Cl.VH ... SI 9<br />


132


LE IMSSOX QUITTE.<br />

Diminutif du [«recèdent ci dont <strong>le</strong> diapason est d'une quinte [dus e<strong>le</strong>vee,possede à peu près la même étendue et o'éeril conin<br />

Lui sur deux e<strong>le</strong>s., mais en transposant .<br />

(A„«- l.s Inl.rvM<strong>le</strong>s Chromatiques)<br />

Ce qui produit m sons réels la gamme suivante.<br />

Avec <strong>le</strong>s Inlrrwl<strong>le</strong>* Chrnnialir|tipis ,<br />

Le Basson quinte est pour <strong>le</strong> Basson a l'ai<strong>au</strong> ce que <strong>le</strong> Cor anglais est pour <strong>le</strong> H<strong>au</strong>tbois <strong>au</strong> grave. Le Cor anglais doit ctre<br />

écrit à la quinte <strong>au</strong> dessus du son réel et <strong>le</strong> Basson-quinte à la quinte <strong>au</strong> dessous; <strong>le</strong> Basson-quinte jouera dont en Fa<br />

quand <strong>le</strong>s Bassons jouent, en L7,.en Sol quand ils sont en Re etc. Cet instrument n'existe pas dans la plupart des or-<br />

chestres, où <strong>le</strong> Cor anglais <strong>le</strong> remplace avantageusement pour ses deux octaves supérieures. Son timbre a moins de sensi-<br />

bilité, mais plus de force que celui du Cor anglais, et serait d'un effet excel<strong>le</strong>nt dans la musique militaire. Il est très fâ-<br />

cheux et très nuisib<strong>le</strong> <strong>au</strong>x orchestres d'instruments à vent, dont <strong>le</strong>s masses de Bassons grands et petits adouciraient l'apre<br />

sonorité, qu'on soit arrivé à <strong>le</strong>s en exclure presque entièrement.<br />

LE CONTRE BASSON.<br />

11 est <strong>au</strong> Basson comme la contre-Basse est <strong>au</strong> Violoncel<strong>le</strong>. C'est-à-dire que l( son en est plus grave dune octave tj'uc<br />

la noie écrite. On ne lui donne guère que cette étendue :<br />

Ce qui produit en .,ons réels<br />

1,-s Ch,,.n.»li,, U es.)<br />

Les deux premières notes de cette gamme sortent diffici<strong>le</strong>ment et sont très peu appréciab<strong>le</strong>s en raison de <strong>le</strong>ur extrême grav i<strong>le</strong><br />

11 est inuti<strong>le</strong> d'ajouter que cet instrument, d'une 'lourdeur e\trème,ne convient qu'<strong>au</strong>x grands effets d harmonie et <strong>au</strong>x Basses d un<br />

mouvement modéré. Beethoven fa employé dans <strong>le</strong> final de sa symphonie en Ut mineur et dans celui de sa symphonie avec choeurs. Il<br />

est très précieux pour <strong>le</strong>s grands orchestres d'instruments à vent., peu d artistes se décident à en jouer cependant .On essaye quelquefois<br />

de <strong>le</strong> remplacer par fOphiolcïde.dont <strong>le</strong> son n'a pas la même gravité, puisqu'il r-l à l'unisson du Basson ordinaire et non à l'octave Basse,<br />

i I dont<br />

<strong>le</strong> timbre d ail<strong>le</strong>urs,!^! <strong>au</strong>cun rapport de caractère ave- celui du contre-Basson. Je crois donc que,dans <strong>le</strong> plus ^rand nom-<br />

bre de (a-, il v<strong>au</strong>t mieux se passer de cet instrument que de <strong>le</strong> remplacer ainsi.<br />

133<br />

.


134<br />

LES CLARINETTES.<br />

Les instruments a anche simp<strong>le</strong> tels que <strong>le</strong>s Clarinettes et <strong>le</strong> Cor de basset, constituent une famil<strong>le</strong> dont la parente a\ec cel-<br />

<strong>le</strong> du H<strong>au</strong>tbois n'est pas <strong>au</strong>ssi rapprochée qu'on pourrait <strong>le</strong> croire. Ce qui l'en distingue surtout c'est la nature du son. Les Clari-<br />

nettes., en effet, ont dans <strong>le</strong> médium une voix plus limpide.,plus p<strong>le</strong>ine, plus pure que cel<strong>le</strong> des instruments a anche doub<strong>le</strong><br />

dont <strong>le</strong> son n'est jamais exempt d'une certaine aigreur ou apreté,plus ou moins dissimulées par <strong>le</strong> ta<strong>le</strong>nt des exécutants. Les<br />

M>ns aigus de la dernière octave, a partir de l'Ut aii dessus des portées, participent seuls un peu de l'aigreur des sons forts du<br />

H<strong>au</strong>tbois, pendant que <strong>le</strong> caractère des sons <strong>le</strong>s plus graves se rapproche, par la rudesse des vibrations, de celui de certaines,<br />

notes du Basson<br />

.<br />

La Clarinette s'écrit sur la e<strong>le</strong> de Sol, son étendue est de trois octaves et demie, et plus:<br />

On compte quatre registres sur la Clarinette: <strong>le</strong> grave, <strong>le</strong> chalume<strong>au</strong>, <strong>le</strong> médium,et l'aigu.<br />

Le premier comprend cette partie de I échel<strong>le</strong>: fr .<br />

Le troisième occupe <strong>le</strong>s degrés suivants:<br />

Et <strong>le</strong> quatrième se trouve dans <strong>le</strong> reste de la gamme jusqu'<strong>au</strong> contre -Re:<br />

Q<br />

|<br />

| |<br />

i<br />

'<br />

—<br />

n<br />

., .<br />

| 1 —H Le deuxième cel<strong>le</strong>-ci : fin I<br />

*- p<br />

Ces noirs M'uil en ï.'-<br />

nt'ial sourdts.<br />

1 I 1<br />

Un nombre conside'rab<strong>le</strong> d'enchaînements diatoniques, d'arpèges et de tril<strong>le</strong>s étaient impraticab<strong>le</strong>s <strong>au</strong>trefois qui ne <strong>le</strong> sont<br />

plus <strong>au</strong>jourd hui,grace <strong>au</strong>x ingénieux mécanisme de clcs ajoutes à 1 instrument et qui deviendront même faci<strong>le</strong>s quand <strong>le</strong> système de Sa\<br />

<strong>au</strong>ra e<strong>le</strong> adopte par tous <strong>le</strong>s facteurs. Il est prudent toutefois,ces perfectionnements n'étant pas encore généra<strong>le</strong>ment répandus, de ne pas<br />

écrire des passages tels que <strong>le</strong>s suivants: a moins que <strong>le</strong> mouvement ne soit très <strong>le</strong>nt .<br />

J<br />

/


Le nombre dus Tril<strong>le</strong>s majeurs et 'mineurs praticab<strong>le</strong>s sur la Clarinette est considérab<strong>le</strong>; ceux qu'on ne peul<br />

faire ayac surelo' sont de'sjgne's dans la gamme ci jointe:<br />

i f<br />

-f 1<br />

l -l<br />

—<br />

h<br />

\'M


136<br />

Le- ton- fixoris (<strong>le</strong> la Clarinette sont I. > ton? d'Ut. Fa. Sol priu< ip.< l< in«nl ., iti>uit. il/Y b, Art !> „ //e ij.<br />

majeur?, et <strong>le</strong>urs relatifs mineurs. Connue on possède «<strong>le</strong>? Clarinel<strong>le</strong>s en différents Ion- on peut toujours éviter en <strong>le</strong>s employant<br />

à proposée faire jouer l'exécutant dans <strong>le</strong>s tonalités chargées rie diè/.es et de bémols., comnie La t|, Mi E|> Si tj. fie ) Sol ).<br />

majeur? et <strong>le</strong>urs relatifs mineurs.<br />

Il y en a quatre d un usage général <strong>au</strong>jourd'hui:<br />

La petite Clarinette en Mi \> a laquel<strong>le</strong> il convient de ne donner<br />

que l'étendue de trois octaves et deux notes: F.XI-.Ml'E : is-sJ<br />

<strong>le</strong>l<strong>le</strong> est à la tierce mineure <strong>au</strong> dessus de la Clarinette en Lt, et s'écrit en transposant: Ainsi pour faire entendre <strong>le</strong> pa<br />

lie -ni \ <strong>au</strong>l<br />

:<br />

il f<strong>au</strong>t écrire .<br />

La Clarinette en Ut <strong>le</strong>s Clarinettes en Si \> et en La. Ces deux dernières ont une étendue éga<strong>le</strong> a cel<strong>le</strong> de la CL<br />

rinetlc en l I Liant lime d'un ton cl l'<strong>au</strong>tre d'une tierce mineure plus graves que cel<strong>le</strong>-ci, el<strong>le</strong>s doivent s'écrire en consi<br />

quence un ton et une tierce mineure <strong>au</strong> dessus du son réel.<br />

L.i rlarinette en Re psi ppu répandue, el<strong>le</strong> devrait <strong>le</strong>tre davantage; son tymbre est pur, tout en ayant un mordant remarquab<strong>le</strong> , et Ton peut en<br />

mainte nrraMon pu tirer un eveel<strong>le</strong>ut parti<br />

.<br />

s. '.'in;.


Ces t 'xpressions £ùn.,M<strong>au</strong>vais^Pnssab<strong>le</strong> ne s'appliquent point ici à la difficulté d exécution de- phrases même qui servent<br />

d exemp<strong>le</strong>s, mais seu<strong>le</strong>ment à cel<strong>le</strong> du ton dans <strong>le</strong>quel el<strong>le</strong>s sont écrites. En outre il f<strong>au</strong>t dire que <strong>le</strong>s Ions assez dilTici<strong>le</strong>s,eom me La IJ<br />

". majeur et M i majeur, ne sont pas à éviter al)solument,pour des phrases simp<strong>le</strong>s et d un mouvement <strong>le</strong>nt.<br />

On voit qu'indépendamment du caractère particulier de <strong>le</strong>ur timbreront nous allons parlci\;ces différentes Clarinettes sont lorlu-<br />

ti<strong>le</strong>s [mur la facilité de l'exécution. On doit regretter qu'il n'y en ait pas d'<strong>au</strong>tres encore. Par exemp<strong>le</strong>, <strong>le</strong>s tons de Si H, de Re, qu'on trou-<br />

ve rarement, pourraient dans une fou<strong>le</strong> d'occasions offrir de grandes ressources <strong>au</strong>x compositeurs<br />

La petite Clarinette en Fa h<strong>au</strong>t, qu'on employait be<strong>au</strong>coup <strong>au</strong>trefois dans <strong>le</strong>s musiques militaires, a été a peu près abandon-<br />

née pour cel<strong>le</strong> en Mi bémol qu'on trouve, avec raison, moins criarde et suffisante pour <strong>le</strong>s tonalités employées ordinairement dans<br />

<strong>le</strong>s morce<strong>au</strong>x d'instruments à vent. Les Clarinettes ont d'<strong>au</strong>tant moins de pureté, de douceur et de distinction que <strong>le</strong>ur ton s'éloigne<br />

davantage, en dessus du ton de Si bémol, qui est l'un des plus be<strong>au</strong>x de cet instrument. La Clarinette en Lt est plus dure que<br />

cel<strong>le</strong> en Si bémol, sa voix à be<strong>au</strong>coup moins de charme. La petite Clarinette en Mi bémol .1 des sons perçants qu'il est très<br />

aise de rendre ignob<strong>le</strong>s, à partir du La <strong>au</strong>-dessus des portées. Aussi l'a-t-on employée, dans une symphonie modérne,pour pa-<br />

rodier, dégrader, encanail<strong>le</strong>r ( qu'on me passe <strong>le</strong> mot ) une mélodie; <strong>le</strong> setis dramatique de l'oeuvre exigeant cette étrange transfor-<br />

mation. La petite Clarinette en Fa a une tendance encore plus prononcée dans <strong>le</strong> même sens . Au fur et à mesure que l'instrument<br />

devient plus grave,<strong>au</strong> contraire,il produit des sons plus voi<strong>le</strong>s, plus mélancoliques.<br />

En général <strong>le</strong>* exécutants ne doivent se servir que des instruments indiqués par 1 <strong>au</strong>teur. Chacun de ces instruments avant<br />

un caractère particulier, il est <strong>au</strong> moins probab<strong>le</strong> que <strong>le</strong> compositeur a choisi l'un plutôt que l'<strong>au</strong>tre,par préférence pour tel ou<br />

tel timbre, et non par caprice. S'obstiner, comme Je font certains virtuoses, à tout jouer (en transposant ) sur la Clarinette en<br />

Si bémol, est donc, à de rares exceptions près, une infidélité d'exécution. Et cette infidélité deviendra bien plus manifeste et<br />

plus coupab<strong>le</strong> s'il s'agit par exemp<strong>le</strong>, de la Clarinette en La. Il se peut, en effet, que <strong>le</strong> compositeur ne 1 ait écrite que pour a-<br />

voir son Mi grave, qui donne l Ut dieze.<br />

Clarinette<br />

ari nette m —4-<br />

Q<br />

KnLA. Snn ft)<br />

r eel. q£E<br />

I l<br />

Comment fera alors <strong>le</strong> joueur de Clarinette en Si b dont <strong>le</strong> Mi grave ne donne que <strong>le</strong> Re<br />

Son réel. (n fl<br />

Il transposera donc la note à l'octave! cl détruira ainsi l'effet voulu par l'<strong>au</strong>teur!... c'est intolérab<strong>le</strong>.<br />

INous avons dit que la Clarinette avaifquafre registres; chacun de ces registres à <strong>au</strong>ssi un timbre distinct: celui du registre aigu<br />

a quelque chose de déchirant qu'on ne doit employer que dans <strong>le</strong>s fortissimo de l'orchestre ( quelques notes très h<strong>au</strong>tes peuvent cepen-<br />

dant être soutenues /YnnoqiiiUid l'attaque du son aété préparée convenab<strong>le</strong>ment,) ou dans <strong>le</strong>s traits hardis d'un solo brillant; ceux du<br />

médium et du chalume<strong>au</strong> qui conviennent <strong>au</strong>x mélodies,<strong>au</strong>x arpèges et <strong>au</strong>xtrai(s;et celui du grave, propre,sur(out dans <strong>le</strong>stenues-a ces M'ctsffO/<br />

dément menaeanls^k ces noirs accents de raye immobi<strong>le</strong> dont Webcr fut 1 ingénieux inventeur. Otiand on veut employer d'une façon<br />

-aillante <strong>le</strong>s cris perçants des notes sur-aigues,et si l'on redoute pour l'exécutant la brusque attaque delà note dangereuse,il fuit cacher<br />

(el<strong>le</strong> entrée de la Clarinette sous un accord fort de toute la masse de l'orchestre, qui s'interrompant dès que <strong>le</strong> sou a eu <strong>le</strong> temps de se<br />

bien poser et de s'épurer, la laisse alors sans danger à découvert.


138<br />

/<br />

CLVRTNF.TTE<br />

t.n SI ? .<br />

OIÎCHI'.STRF..<br />

ff<br />

ff '<br />

Lvi occasions de placer a propos ces tenues sur-ai;rue's sont assez rares<br />

ff<br />

.<br />

ff ff ff<br />

ff ff T[<br />

Le caractère des sons du médium empreint d une sorte de fierté que tempère une nob<strong>le</strong> tendresse., <strong>le</strong>s rend favorab<strong>le</strong>s<br />

a l'expression des sentiments et des idées <strong>le</strong>s plus poétiques. La frivo<strong>le</strong> faite, et même la joie naïve, paraissent seu<strong>le</strong>s ne lui<br />

point convenir. La Clarinette est peu propre à V Idyl<strong>le</strong> c'est un instrument Epique comme <strong>le</strong>s Cors, <strong>le</strong>s Trompettes,<br />

et <strong>le</strong>s Trombones. Sa \oi\ est cel<strong>le</strong> de l'héroïque amour; et si <strong>le</strong>s masses d'instruments de cuivre, dans <strong>le</strong>s grandes sym-<br />

phonies militaires, eveil<strong>le</strong>nl I idée dune troupe guerrière couverte d'armures etincelantes, marchant à la gloire ou à la<br />

mort, <strong>le</strong>s nombreux unissons de Clarinettes, entendus en même temps, semb<strong>le</strong>nt représenter <strong>le</strong>s femmes aimées, <strong>le</strong>s amantes à<br />

loiil lier, a la passion profonde, que <strong>le</strong> bruit des armes exalte, qui chantent en combattant, qui couronnent <strong>le</strong>s vainqueurs ou meii-<br />

i eut avec <strong>le</strong>s vaincus. Je n'ai jamais pu entendre de loin une musique militaire sans être vivement emu par ce timbre féminin<br />

des Clarinettes, et préoccupe d images de cette nature,comme après la <strong>le</strong>cture des antiques épopées. Ce be<strong>au</strong> soprano instrumental,<br />

si retentissant, si riche d'accents pénétrants quand on l'emploi par niasses, gagne dans <strong>le</strong> solo en délicatesse, en nuances fugitives,<br />

en «ff'-eluosites mystérieuses ce qu'il perd eu force et en puissants éclats. Rien de virginal, rien de pur comme <strong>le</strong> coloris donne a<br />

certaines mélodies par <strong>le</strong> timbre dune Clarinette jouée dans <strong>le</strong> médium par un virtuose habi<strong>le</strong>.<br />

C'est celui detous <strong>le</strong>s instruments a vent, qui peut <strong>le</strong> mieux faire naitre, enf<strong>le</strong>r, diminuer et perdre Je son. Delà la faculté pré-<br />

cieuse de produire <strong>le</strong> lointain., I echo^ l'echo de Pecho, <strong>le</strong> son Cî'epusculaire. Quel plus admirab<strong>le</strong> exemp<strong>le</strong> pourrai-je citer<br />

de l'application de quelques unes de ces nuanees,que la phrase rêveuse de Clariiiette,aecompagnec dun trémolo des instruments à cor-<br />

dcs,d.>lls <strong>le</strong> milieu de l'Allégro de l'ouverture du FreyschutzVA n'est-ce pas la vierge isolée, la blonde fiancée du elu-scur, qui h-<br />

jeux <strong>au</strong> ciel, mê<strong>le</strong> sa tendre plainte <strong>au</strong> bruit des bois profonds agites par l'orage?.. . . O Wcbcr!!! —


l.Wî Un SI >.<br />

COUS fcn MI :>.<br />

UHIS Kn l'T<br />

IT.OMIÏONF.S.<br />

MIH.OM KI.I.K<br />

139


«Ê<br />

143


144<br />

Je in» permettrai (<strong>le</strong> citer encore dans mon monodr<strong>au</strong>iPjFéffetvsinon sem|jlab<strong>le</strong>.,<strong>au</strong> moins analogue ii» > . i d( •- -ilt'iii | c-. -uni «'_..fi nient accompagnes du trémolo dune partie des in>t l'-u meii ta a cordes, pendant<br />

que <strong>le</strong>s ron(re-lla.»»es |>iiicent,dc temps eu <strong>le</strong>nips,une note £rave,[)roduisant >ou> I harmonie une lourde |iul-alion,cl qu'une Harpe liiil<br />

entendre des débris «I arpèges a peine indiques. Hl.ti- dans ce cas,pour donner <strong>au</strong> son de la Clarinette un accent <strong>au</strong>.-.-i vail<strong>le</strong>, <strong>au</strong>ssi loin-<br />

l,i in i|iie po.»siblc, V'ai fait cnwloppor l'instrument dun sac de pe<strong>au</strong> remplissant I office de la sourdine. Ce tri sic murmure et la sonorité<br />

a demi effacée de ce solo reproduisant une mélodie déjà entendue dans un <strong>au</strong>tre morce<strong>au</strong>, ont toujours vivement impressionne <strong>le</strong>s <strong>au</strong>di-<br />

teur.». Cette omlire de musique l'ait naitre un accab<strong>le</strong>ment triste et provoque <strong>le</strong>s larmcs,comme ne <strong>le</strong> pourraient faire <strong>le</strong>s accents <strong>le</strong>s plus<br />

douloureux:, cela donne <strong>le</strong> sp<strong>le</strong>en <strong>au</strong>tant que <strong>le</strong>s tremblantes harmonies de la Harpe Eolienne<br />

im: cl-UiINF/jte<br />

!.„ LA Co'ii Sm-ninn (I<br />

Laru-hell(<br />

-/l'i».<br />

W 34<br />

|1 11 l'<strong>au</strong>l rnwlo|.|>,i l'in«li um.nl


145


Tît'i'ilmw i n ... \ .<br />

1 1 1 1 égard .m r.ii-.H 1ère mélancolique e. nob<strong>le</strong> de la mélodie en La majeur de 1 immortel And.uiie de -.; 7- -ymphonie,<br />

,1 |ioui mieux n -ihIi


148<br />

LA CLARINETTE ALTO.<br />

^ ''•* <strong>au</strong>tre qu'une Clarinette en Fa ban où en Mi y bas, à la quinlc <strong>au</strong> dessous, par conséquent, des Clarinettes eu Ut<br />

outii Si y do ni el<strong>le</strong> atonie l'étendue. On IT écrit donc, en transposant, isoit à la quinte, soit à la siv<strong>le</strong> majeure <strong>au</strong> dessus<br />

du son réel -!.,„„ ,<br />

C.LAKliNET'l F.<br />

Alto En FA .<br />

Effet<br />

En sons réels<br />

CLAKINET'IE<br />

—4-<br />

lio En Ml \> . -ih-<br />

El<strong>le</strong>t<br />

En sons réels 1=<br />

C'est un très bel instrument qu'on regrette de ne pas trouver dans tous <strong>le</strong>s orchestres bien composes.<br />

LA CLARINETTE BASSE.<br />

Plus «rave encore que la précédente, est à l'octave basse de la Clarinette en Si t»; il y en a une <strong>au</strong>tre en Ut cependant ( a<br />

l'octave basse de la Clarinette en Ut ) mais cel<strong>le</strong> en Si t> est be<strong>au</strong>coup plus répandue. Comme c'est toujours <strong>le</strong> même ins-<br />

trument, construit sur de plus grandes dimensions, que la Clarinette ordinaire, son étendue reste a peu près la même. Sun an-<br />

che est un peu plus faib<strong>le</strong> et plus couverte que cel<strong>le</strong> des <strong>au</strong>tres Clarinettes. La Clarinette Basse n'est point destinée évidem-<br />

ment à remplacer à l'aigu <strong>le</strong>s Clarinettes h<strong>au</strong>tes, mais bien à continuer <strong>le</strong>ur étendue <strong>au</strong> grave. Il résulte cependant de très<br />

be<strong>au</strong>x effets du redoub<strong>le</strong>ment à l'octave inférieure des notes aiguës de la Clarinette en Si \> par une Clarinette basse. F.l<strong>le</strong>se<br />

eiit comme <strong>le</strong>s <strong>au</strong>tres Clarinettes, sur la c<strong>le</strong> de Sol.<br />

CLARINETTE<br />

ha


Selon la manière dont il es! écrit et <strong>le</strong> ta<strong>le</strong>nt de l'exécutant, eet instrument peut emprunter <strong>au</strong> arave <strong>le</strong> timbre sama^e de<br />

notes basses de la Clarinette ordinaire, ou I accent calme, so<strong>le</strong>nnel et pontifical de certains registres de l'Orgue. Il est don<br />

(rime fréquente et bel<strong>le</strong> application; il donne d ail<strong>le</strong>urs si on en emploie quatre ou cinq à l'unisson une sonorité onctueuse, evcel<br />

<strong>le</strong>nte., <strong>au</strong>x Basses des orchestres d instruments a vent.<br />

LE COR DE BASSET.<br />

Ne différerait de la Clarinette Alto en Fa bas que par <strong>le</strong> petit pavillon «<strong>le</strong> cuivre qui allonge son extrémité inférieure<br />

si el<strong>le</strong> n'avait en outre la faculté de descendre chromatiquenient jusqu'à l'Ut-, à la tierce <strong>au</strong> dessous de la note la plus p-;\<br />

\e de la Clarinette<br />

( uli iik BASSET.<br />

suSS KI'.FLS<br />

.<br />

149


150<br />

Les noies (jiii excédent ,i l'aigu cel<strong>le</strong> efendue sont très dangereuse, il n'y a jamais d'ail<strong>le</strong>urs «<strong>le</strong> raison pl<strong>au</strong>sib<strong>le</strong> de <strong>le</strong>s emploi<br />

ci-,j)ui-(jiAin .1 des Clarinettes h<strong>au</strong>tes ()iii <strong>le</strong>s donnent sans peine et avec l)ien plus de pureté.<br />

Comme


INSTRUMENTS À VENT<br />

SANS ANCHES.<br />

LA FLUTE.<br />

Ol instrument, qui pendant fort long-temps resta si imparfait sous une fou<strong>le</strong> dp rapports, psI actuel<strong>le</strong>ment, jçrâoo<br />

à I habi<strong>le</strong>té de quelques facteurs et <strong>au</strong> procédé de fabrication mis en usage par Boëhm d'après la découverte de Gor-<br />

don, <strong>au</strong>ssi comp<strong>le</strong>t, <strong>au</strong>ssi juste et dune sonorité <strong>au</strong>ssi éga<strong>le</strong> qu'on puisse <strong>le</strong> désirer.<br />

Tous <strong>le</strong>s instruments à vent en bois, seront bientôt <strong>au</strong> reste, dans <strong>le</strong> même cas; on conçoit que <strong>le</strong>ur justesse ne<br />

pouvait être irréprochab<strong>le</strong>, loin de là, puisque <strong>le</strong>urs trous avaient toujours été percés d'après féoartement naturel des<br />

doigts de 1 exécutant et non point d'après la division rationnel<strong>le</strong> du tube sonore, division basée sur <strong>le</strong>s lois de la ré<br />

soimancc et déterminée par <strong>le</strong>s nœuds de vibration. Gordon et après lui Boëhm, ont donc commence par percer <strong>le</strong>s trous<br />

de <strong>le</strong>urs instruments à vent <strong>au</strong>x points précis du tube indiques par <strong>le</strong> principe physique de la re'sonnance, sans tenir<br />

compte de la facilite ni même de la possibilité d application des doigts de la main sur chacun des trousj certains qu'ils<br />

étaient de la rendre ensuite possib<strong>le</strong> dune manière ou dune <strong>au</strong>tre.<br />

L instrument une fois perce et rendu juste par ce procédé, ils ont imagine un mécanisme de c<strong>le</strong>fs et d anne<strong>au</strong>x pla _<br />

ces <strong>au</strong>x endroits ou <strong>le</strong>s doigts de 1 exécutant peinent aisément <strong>le</strong>s atteindre, et servant à ouvrir ou à boucher <strong>le</strong>s trous<br />

qui sp trouvent hors de la portée des doigts. Par ce moyen <strong>le</strong> doigte ancien a du nécessairement être change, <strong>le</strong>s exécu-<br />

tants ont du se <strong>livre</strong>r a de nouvel<strong>le</strong>s études pratiques; mais cette difficulté en peu de temps surmontée, <strong>le</strong>s nouve<strong>au</strong>x<br />

instruments <strong>le</strong>ur ont bien vite offert dp tel<strong>le</strong>s compensations, que nous ne douions pas, a cette heure, 1 exemp<strong>le</strong> gagnant<br />

de proche en proche, qu'avant peu d années tous <strong>le</strong>s nouve<strong>au</strong>x instruments a vent de bois, construits d après |e système<br />

de Gordon et Boëhm ne soient adoptes a 1 exclusion complète des anciens.<br />

La flûte n'axait, il y a peu d années encore, que 1 étendue suivante.<br />

(Avec <strong>le</strong>s interval<strong>le</strong>s C'lu-on.«lr.|iie s .<br />

)<br />

On a successivement ajoute à. cel<strong>le</strong> gamme deux demi-tons <strong>au</strong> grave et trois a 1 aigu, ce qui donne trois octaves<br />

complètes.<br />

(A> mien;.!!»-. nn,.m;.li,|U.


152<br />

Cependant comme tous <strong>le</strong>s exécutant* n'ont pas la pâlie cl Ut, c'est à dire <strong>le</strong> petit corps de rechange qui donne à<br />

la flûte 1 Lt jf et llt^ gra\es, il est mieux, dans <strong>le</strong> plus grand nombre de cas, de s'abstenir de ces deux notes en<br />

ecri\ant pour lorchestre. Les deux derniers sons aigus Si \\,Vt, ne douent pas non plus être employés dans <strong>le</strong> pia _<br />

nissinio, à c<strong>au</strong>se d'une certaine difficulté qui reste dans <strong>le</strong>ur émission et de <strong>le</strong>ur sonorité un peu dure. Le Sib <strong>au</strong> con-<br />

traire j^-=r^ sort sans peine et se peut soutenir <strong>au</strong>ssi piano qu'on <strong>le</strong> veut sans <strong>le</strong> moindre danger. Le nombre des<br />

notes qu'on pomait tril<strong>le</strong>r était assez restreint sur l'ancienne flûte, grâce <strong>au</strong>x c<strong>le</strong>fs ajoutées à la nom el<strong>le</strong>, <strong>le</strong> tri lie ma_<br />

jeur cl iniivur est praticab<strong>le</strong> sur une grande partie dp l'é<strong>le</strong>nduc de sa gamme chromatique.<br />

x:i.i xtK^^-mi-^ "l<br />

J .* J .': -J £<br />

EXEMPLE<br />

A\ec |">s f|*i(«*s construites d après | procédé de Roéhm, l^s tril<strong>le</strong>s sont praticab<strong>le</strong>s sur <strong>le</strong>s not°s mêmes d" l'extré-<br />

mité supérieure de la gamnie,eldf.piiis <strong>le</strong> Ré b' grave jusqu'à l'Ut sur aigu; de plus ils sont incomparab<strong>le</strong>ment plus jnslos.<br />

La fhl<strong>le</strong> est <strong>le</strong> plus agi<strong>le</strong> de tous <strong>le</strong>s instruments à vent, el<strong>le</strong> est éga<strong>le</strong>ment propre <strong>au</strong>x traits rapides (diatoniques ou chro-<br />

matiques) lies ou détaches., <strong>au</strong>v arpèges, <strong>au</strong>x batteries même très écartées comme cel<strong>le</strong>s-ci:<br />

El de plus <strong>au</strong>x notes répercutées, comme cel<strong>le</strong>s du staccato du violon, qu'on obtient par <strong>le</strong> doub<strong>le</strong> coup de langue.<br />

S '.W


Les Ions .1" tir, Sf)/,Ut, Fa, La, Vi :,Si \>,Mi b,t\ lours relatifs' mineurs, sonl <strong>le</strong>* ton* favoris de la flîï<strong>le</strong>,<strong>le</strong>s <strong>au</strong>tres<br />

sont be<strong>au</strong>coup plus diffici<strong>le</strong>s. Sur la flûte de Boe'hm <strong>au</strong> contraire, on joue eu Ré piproqucHiiss'i aisément qu'en tir naluifl.<br />

La «onorite de cet instrument est douce dans <strong>le</strong> médium, assez perçante à 1 aigu, très caractérisée <strong>au</strong> grave. Le timbre<br />

du médium et celui du h<strong>au</strong>t n'ont pas d expression spécia<strong>le</strong> bien tranchée. On peut <strong>le</strong>s empJojer pour des mélodies ou<br />

des accents de caractères divers, mais sans qu'ils puissent éga<strong>le</strong>r cependant la gaite naïve du h<strong>au</strong>tbois ou la nob<strong>le</strong> ten_<br />

dresse de la clarinette. Il semb<strong>le</strong> donc que la flûte soit un instrument à peu près dépourvu d'expression, qu'on est libre<br />

d introduire partout et dans tout, à c<strong>au</strong>se de sa facilité à exécuter <strong>le</strong>s groupes de notes rapides, et à soutenu- <strong>le</strong>s sons<br />

eloes uti<strong>le</strong>s à ! orchestre pour <strong>le</strong> complément des harmonies aigiies. En gênerai cela est vrai; pourtant en I étudiant bo-n,<br />

on reconnaît en el<strong>le</strong> une expression qui lui est propre, et une aptitude à rendre certains sentiments qu'<strong>au</strong>cun <strong>au</strong>tre in-- _<br />

trument ne pourrait lui disputer. S d s'agit par exemp<strong>le</strong>, de donner à un chant triste un accent désolé, mais humb<strong>le</strong> et<br />

résigne en même tems, <strong>le</strong>s sons faib<strong>le</strong>s du médium de la flûte, dans <strong>le</strong>s tons d Lt mineur et de Kr mineur surtout ,<br />

produiront certainement la nuance nécessaire. Un seul maitre me parait axoir su tirer grand parti de ce pâ<strong>le</strong> coloris:<br />

c'est Gluck. En écoutant 1 air pantomime en Rr mineur qu'il a placé dans la scène des champs-Eljsées d Orphée, on<br />

voit tout de suite qu'une flù<strong>le</strong> devait seu<strong>le</strong> en faire entendre <strong>le</strong> chant. Un h<strong>au</strong>tbois eut été trop enfantin et sa >oix n'eut<br />

pas semblé assez pure; <strong>le</strong> cor anglais est trop graxe; une clarinette <strong>au</strong>rait mieux, convenu sans doute, mais certains sons<br />

eussent été trop forts, et <strong>au</strong>cune des notes <strong>le</strong>s plus douces n'eut pu se réduire à la sonorité faib<strong>le</strong>, effacée, voilée du Fa<br />

naturel du médium, et du premier Si bémol <strong>au</strong> dessus des lignes, qui donnent tant de tristesse à la flù<strong>le</strong> dans ce ton<br />

de Ht' mineur, ou ils se présentent fréquemment. Enfin, ni <strong>le</strong> xiolon,ni 1 allô, ni <strong>le</strong> xioloncel<strong>le</strong>, traites en solos ou en mas_<br />

ses, ne convenaienl à <strong>le</strong>xpression de ce gémissement mil<strong>le</strong> fois sublime dune ombre souffrante et désespérée; il fallait<br />

précisément I instrument choisi par 1 <strong>au</strong>teur. Et la mélodie de Gluck est conçue de tel<strong>le</strong> sorte que la flûte se prè<strong>le</strong> à<br />

tous <strong>le</strong>s mouvements inquiets de celte dou<strong>le</strong>ur éternel<strong>le</strong>, encore empreinte de 1 accent des passions de la terrestre vie. G esl<br />

d'abord une voix à peine perceptib<strong>le</strong> qui semb<strong>le</strong> craindre d être entendue; puis el<strong>le</strong> gémit doucement, s'élèv e à 1 accent du<br />

reproche, à celui de la dou<strong>le</strong>ur profonde, <strong>au</strong> cri d un coeur déchiré d incurab<strong>le</strong>s b<strong>le</strong>ssures, et retombe peu à peu à la plain-<br />

te, <strong>au</strong> gémissement, <strong>au</strong> murmure chagrin dune àme résignée quel poète!...<br />

FIA TE SKI LE .<br />

Lent<br />

ÏS? SG<br />

ORPHEE, ((.i.i. h.)<br />

153


154<br />

S, WM'


155


156<br />

In 'Tf'-I remarquab<strong>le</strong> par sa douceur est celui des d»ux finies exécutant , dans <strong>le</strong> m ed l'uni, des successions de lierres<br />

en /// b nu en I/> >, Ions extrêmement fa\orabIc« an xelou<strong>le</strong> des sons de cet instrument. On en trouxe de be<strong>au</strong>x exem<br />

pies dans l« cliccur des Prêtres <strong>au</strong> premier ae<strong>le</strong> d Œdipe." O ir>"s- que /innocence *w/ih»i> et dans la ratatine du Duo A<<br />

la Yesla<strong>le</strong>jtZcs Diem prendront pi/rcii<strong>le</strong>s noies Si heniol, L-i hemnl, Sol, Fa et IIi Betno/, des Flûtes ont, ainsi j>toh .<br />

pees, quelque rliose de |;i sonorité de 1 harmonica. Des tierces de H<strong>au</strong>lbois, de Cors anglais ou de Clarinettes, im res .<br />

semh<strong>le</strong>raienl point.<br />

I- FLUTE,<br />

' !2— FLITE... ^^rf'Tprg^ pi<br />

Les sons graves de la flûte sont peu ou mal employés par la plupart des compositeurs; Weber, dans une fou<strong>le</strong> de |>as_<br />

sai;es du Freyscliutz, et, axant lui, Gluck, dans la marche religieuse d'Alreste, ont pourtant montre tout ce qu'on en peut<br />

attendre pour <strong>le</strong>s harmonies empreintes de graxite et de rêxerie. Ces notes basses, je lai déjà dit, se mê<strong>le</strong>nt fort hirn <strong>au</strong>x<br />

sons gra\es des cors anglais et des clarinettes; el<strong>le</strong>s donnent la nuance adoucie d'une cou<strong>le</strong>ur sombre<br />

ALCESTE. (eu<br />

< r .)<br />

.


o p<br />

fiOfi<br />

157


158<br />

A «nez en outre l'exemp<strong>le</strong> Ni H. tire du Freyschulz de Weber. Il y<br />

a quelque chose d'admirah<strong>le</strong>ment rêveur dan- ce<br />

tenue? <strong>au</strong> grave des deux flûtes, pendant la prière de la mélancolique Agathe, promenant ses regards sur la rime des<br />

arbres, qu argentent <strong>le</strong>s rayons de l'astre des nuits.<br />

En gênerai, <strong>le</strong>s maîtres modernes écrivent <strong>le</strong>s flûtes trop constamment dans <strong>le</strong> h<strong>au</strong>t, ils semb<strong>le</strong>nt toujours craindre qu'el-<br />

<strong>le</strong>s ne se distinguent pas assez <strong>au</strong> dessus de la masse de l'orchestre. Il en re'sul<strong>le</strong> qu'el<strong>le</strong>s prédominent, <strong>au</strong> lieu de *e fon-<br />

dre dans 1 ensemb<strong>le</strong>, et que 1 instrumentation devient perçante et dure plutôt que sonore et harmonieuse.<br />

Les flûtes ont une famil<strong>le</strong>, comme <strong>le</strong>s h<strong>au</strong>tbois et <strong>le</strong>s clarinettes, et tout <strong>au</strong>ssi nombreuse. La grande flûte dont non- ve_<br />

nous de par<strong>le</strong>r est la plus usitée. Pour <strong>le</strong>s orchestres ordinaires, on écrit en gênerai que deux parties de grande flûte;<br />

souvent néanmoins, des accords doux tenus par trois flûtes seraient d'un excel<strong>le</strong>nt effet. Il re'sul<strong>le</strong> une sonorité charman-<br />

te de 1 association dune flûte seu<strong>le</strong> dans <strong>le</strong> h<strong>au</strong>t, avec quatre violons, soutenant une harmonie aiguë à cinq parties. Mal _<br />

gre 1 usage, raisonnab<strong>le</strong> cependant, qui fait donner toujours à la première flûte <strong>le</strong>s notes <strong>le</strong>s plus é<strong>le</strong>vées de l'harmonie, il<br />

y a des occasions nombreuses de faire <strong>le</strong> contraire avec succès.<br />

Exemp<strong>le</strong>.<br />

El<strong>le</strong> est a l'octave h<strong>au</strong>te de la précédente;<br />

LA PETITE FLUTE.<br />

(EN ITALIEN PICCOLO . )<br />

El<strong>le</strong> en a toute I étendue, en exceptant toutefois <strong>le</strong> contre ut aigu ^L._] qui ne sort que très diffici<strong>le</strong>ment dont <strong>le</strong><br />

son es) presque insupportab<strong>le</strong> et qu'il f<strong>au</strong>t en conséquence se garder d'écrire; <strong>le</strong> Si naturel £— -_<br />

[ est déjà dune exres_<br />

sue dureté et ne peut s'employer que dans un fortissimo de tout 1 orchestre. Il esl presque inuli<strong>le</strong>, par la raison contraire,<br />

décrire <strong>le</strong>s notes de I octave inférieure, on <strong>le</strong>s entendrait a peine; et à moins dun effet a produire par la spécialité de<br />

<strong>le</strong>ur faib<strong>le</strong> timbre, il v<strong>au</strong>t mieux <strong>le</strong>s remplacer par <strong>le</strong>s sons qui <strong>le</strong>ur correspondent dans la seconde octave de la grande<br />

flûte.<br />

On abuse étrangement <strong>au</strong>jourd liui des petites flûtes, comme de tous <strong>le</strong>s instruments dont <strong>le</strong>s vibrations frémissent, per _<br />

Effet .<br />

cent ou éclatent. Pans <strong>le</strong>s morce<strong>au</strong>x dun caractère joyeux, <strong>le</strong>s sons de la seconde octave -g> f-f-f f f f F j=|<br />

peuvent être tres-<br />

comenab<strong>le</strong>Sj dans tontes <strong>le</strong>s nuances; <strong>le</strong>s notes supérieures sont excel<strong>le</strong>ntes (fortissimo) pour <strong>le</strong>s effets vio<strong>le</strong>nts<br />

et déchirants; dans un orage, par exemp<strong>le</strong>, ou dans une scène dun caractère féroce, infernal. Ainsi la petite flu|o figur*» on<br />

ne peut mieux dans |p quatrième morce<strong>au</strong> de la symphonie pastora<strong>le</strong> de Beethoven, tantôt seu<strong>le</strong>, a découvert, <strong>au</strong> dessus du<br />

trémolo grave, des Altos et des Basses, et imitant <strong>le</strong>s siff<strong>le</strong>ments dun ouragan dont la force n'est pas encore dechai ..<br />

née, tantôt , sur des notes plus aiguës, avec la masse entière de l'orchestre. Gluck, dans la tempête d lphigcnie en T<strong>au</strong> _<br />

rii/r, a su faire grincer plus rudement encore <strong>le</strong>s sons h<strong>au</strong>ts de deux petites finies a 1 unisson, en <strong>le</strong>s écrivant , dans<br />

une succession de sixtes, à la quarte <strong>au</strong> dessus des premiers violons. Le son des petites flûtes sortant a 1 octave su _<br />

perieure produit par conséquent avec <strong>le</strong>s premiers violons dps suites de onzièmes dont lapre<strong>le</strong> esl la on n peut mieux<br />

m.ilivée.<br />

v- nui;


(.iumii- 1 1 1 1 1 .<br />

m i \<br />

PETITES 11. 1*1 I s<br />

I-<br />

Il U'TUOI.S .<br />

'A'- HAUTBOIS .<br />

CLAHIKETTES.<br />

V.n 1T.<br />

(ORS ET<br />

IKOMPETTES En HE<br />

All.'ïn<br />

159<br />

Il'HICESIE En TU Kl DE .fi.l.l < i*


160<br />

il I IF. FLITF. . :fe±i<br />

CLARINETTES<br />

En Si b .<br />

CORS En FA<br />

TROMPETTES<br />

En MI i>.<br />

TROMBONE<br />

ALTO.<br />

TROMBONE<br />

TENOR.<br />

TIMBALES<br />

En FA .<br />

UOI.ONCELLE,<br />

N: 39<br />

S 996.<br />

.<br />

symi'homl pastokalk.<br />

(beejho\E!v)


m<br />

m


16 '2<br />

s 99fi


103


16 4<br />

Dans <strong>le</strong> chccur des Scythes, du même nprra, <strong>le</strong>s deux pelilcs finies doub<strong>le</strong>nt a I octa\e <strong>le</strong>s grupetti ries Violons; ces<br />

noies sifflantes, mêlées <strong>au</strong>x aboiements


Ces di>ers exemp<strong>le</strong>s, et d <strong>au</strong>tres encore e <strong>le</strong> chant d'une liasse tail<strong>le</strong>, à jeter -a wiix stridente <strong>au</strong> nu_<br />

lieu onl lui manquer. Le passage de 1 un à l'<strong>au</strong>tre instrument peut être alors aisément ména-<br />

ge par <strong>le</strong> compositeur, de manière à ce qu il semb<strong>le</strong> qu'il n'y a qu'une seu<strong>le</strong> flTite dune étendue extraordinaire.<br />

PETITE ELITE. ( ?-<br />

)<br />

GRANDE FLITE.<br />

(.<br />

Ln exemp<strong>le</strong> charmant de ce stratagème se trome dans une phrase exécutée Pianissimo sur une tenue gra\e des<br />

instruments à cordes, <strong>au</strong> premier acte de 1 opéra Le Dieu et la Bayadère, d " Aub/or<br />

On se sert avantageusement, dans <strong>le</strong>s musiques militaires, de trois <strong>au</strong>tres flûtes qui pourraient être <strong>au</strong>ssi d un grand<br />

secours <strong>au</strong>x orchestres ordinaires^ ce sont:<br />

l'î La f/ii/e tierce ("dite en Fa) dont I Ut fait Wi b et qui doit, en conséquence de ce que nous avons dit en corn _<br />

mencant ce chapitre, être rangée parmi <strong>le</strong>s instruments transposi<strong>le</strong>urs en 3/i \f. El<strong>le</strong> est exactement à la tierce mineure<br />

<strong>au</strong> dessus de la flûte ordinaire, dont el<strong>le</strong> ne diffère qu'en cela et par son timbre plus cristallin.<br />

2'.' La petite f/iite neuvième mineure (dite en jVI î b) dont 1 ft fait Ne *> et que nous rangeons donc parmi <strong>le</strong>s instru-<br />

ments transposi<strong>le</strong>urs en fié b.El<strong>le</strong> est dun demi-Ion plus e<strong>le</strong>yee que la petite flûte octave^i il f<strong>au</strong>t la traiter comme cell"-ci:<br />

'Wi<br />

.


ioO<br />

i:\nin.t. fn-^. el<strong>le</strong><br />

est à l'octave h<strong>au</strong>te de la flûte tierce et à la dixième h<strong>au</strong>te de la flûte ordinaire.<br />

Il ne f<strong>au</strong>t pas la faire monter <strong>au</strong> dessus du la aigu -& j<br />

vec peine.<br />

encore<br />

cette note excessivement perçante ne sort-el<strong>le</strong> qu'a-<br />

On possède <strong>au</strong>ssi dans quelques orchestres une grande flûte seconde mineure dont 1 Ut fait He b, qu'il f<strong>au</strong>t appe<strong>le</strong>r<br />

Flûte en Be b, et dont <strong>le</strong> diapason n'est que dun demi-ton plus e<strong>le</strong>ve que celui de la flûte ordinaire.<br />

Toutes ces flûtes qui concourent à <strong>au</strong>gmenter à l'aigu l'étendue de l'instrument et dont <strong>le</strong>s timbres sont diversement<br />

caractérisés, sont uti<strong>le</strong>s, en outre, pour rendre l'exécution plus faci<strong>le</strong> et conserver a la flûte sa sonorité, en lui permet-<br />

tant de jouer dans un de ses tons brillants quand l'orchestre est écrit dans un de ses tons sourds. Evidemment il est<br />

be<strong>au</strong>coup plus avantageux, pour un morce<strong>au</strong> en Mi b par exemp<strong>le</strong> de préférer à la petite, flûte oci-ivc, la petite f/ate t<br />

neuvième mineure en Ré hemol, car cel<strong>le</strong>-ci joue alors dans <strong>le</strong> ton de He\ qui pour el<strong>le</strong> est be<strong>au</strong>coup plus aise et<br />

plus retentissant.<br />

Il est fâcheux qu'on ait laisse' tomber en desue'tude la Flûte riamour, dont <strong>le</strong> diapason était dune tierce mineure<br />

<strong>au</strong> dessous de la flûte ordinaire (en La par conséquent)<br />

El<strong>le</strong> compléterait <strong>au</strong> grave la famil<strong>le</strong> de cet instrument, ("famil<strong>le</strong> qu'on peut.<strong>au</strong> reste, rendre <strong>au</strong>ssi nombreuse que cel.<br />

<strong>le</strong> iir< Clarinettes quand on <strong>le</strong> voudra) et son timbre doux et moel<strong>le</strong>ux pourrait être d'un excel<strong>le</strong>nt effet, soit pour con.<br />

tras<strong>le</strong>r avec <strong>le</strong>s timbres des Tlù<strong>le</strong>s h<strong>au</strong>tes, ou des h<strong>au</strong>tbois, soit pour donner plus de corps et de coloris <strong>au</strong>x harmonies<br />

déjà *i remarquab<strong>le</strong>s qui re'sul<strong>le</strong>nt des notes basses de flûtes, cors anglais, et clarinettes.


INSTRUMENT A VENT.<br />

A CLAVIER.<br />

i' ORGUE<br />

Est un instrunicnl à clavier et à tuy<strong>au</strong>x de bois el de mrUl nus en vibration par <strong>le</strong> uni que <strong>le</strong>ur envoienl des<br />

souff<strong>le</strong>ts.<br />

Le nombre plus ou moins grand de séries de tuy<strong>au</strong>x de différentes natures et de différentes dimensions que possède un<br />

orgue, lui donne une variété proportionnée de jeux, <strong>au</strong> moyen desquels l'organiste peut changer <strong>le</strong> timbre, la foire de<br />

sonorité et 1 étendue de l'instrument.<br />

Ou appel<strong>le</strong> jRegtstre, <strong>le</strong> mécanisme <strong>au</strong> moyen duquel, en tirant une petite pièce de bois, l'organiste fait par<strong>le</strong>r tel<br />

ou tel jeu<br />

L étendue de l'instrument est indéterminée, el<strong>le</strong> varie a\ec sa dimension, qu'on désigne ordinairement par la longueur<br />

en pieds de son plus grand tuy<strong>au</strong> formant la note la plus grave du cla\ier. Ainsi l'on d"l: un orgue de trente deux, de<br />

seize, de huit, de quatre pieds.<br />

L instrument qui possède, a\ec <strong>le</strong> jeu <strong>le</strong> plus grave, nommé Finie ouverte de trente deux pieds, la Flûte ouverte<br />

de seize pieds, la Finie ouverte de huit pieds, <strong>le</strong> Prestant ou fhite ouverte de quatre pieds, et la doub<strong>le</strong>lte qui son-<br />

ne 1 ocla\e h<strong>au</strong>te du précédent, à l'étendue immense de huit octaves.<br />

EXEMPLES.<br />

ETENDUE nt' 7j>2 PIEDS.<br />

^ir^-*-^- ^ -3—0<br />

H a Ba<br />

ETENDUE DU 8 PJEDS.<br />

Avec toi.s <strong>le</strong>s inti hvai.<strong>le</strong>s chuomatiqïes .<br />

Ces cinq jeux, comme on <strong>le</strong> voit, ont chacun quatre octaves; mais licaiienup nilp d'<strong>au</strong>tres dmitres parmi ceux dont >ut nous par<strong>le</strong>rons pai<br />

tout a<br />

l'heure, n'en ont que trois et même deux (-<strong>au</strong>jourd'hui <strong>le</strong>s facteurs -d'orgues donnent à <strong>le</strong>urs -claviers cinq touche <strong>le</strong>s de plus- dans<br />

<strong>le</strong> h<strong>au</strong>t. T étendue ;i l'aigu se trouve ainsi portée ehromatiquement jusqu'<strong>au</strong> Fer,)<br />

Un grand orgue possède ordinairement cinq claviers superposés.<br />

Le premier, <strong>le</strong> plus rapproché de l'organiste est <strong>le</strong> clavier du Positif;<br />

Le deuxième, celui du Grand orgjic;<br />

Le troisième e*t <strong>le</strong> clavier de Bombarde;<br />

Le quatrième, <strong>le</strong> clavier de Récit;<br />

Le cinquième, <strong>le</strong> clavier A Echo.<br />

Il y a en outre un sixième clavier dispose' de manière à Pire mis en action par <strong>le</strong>s pieds de l'exécutant et que<br />

pour cette raison on appel<strong>le</strong> clavier de Péda<strong>le</strong>s. Celui-ci est destiné <strong>au</strong>x sons <strong>le</strong>s plus graves de l'orgue. Il a seu<strong>le</strong>ment<br />

<strong>le</strong>s deux octaves de- l'extrémité inférieure et manque même quelquefois de certains interval<strong>le</strong>s. Plusieurs des jeux, <strong>le</strong>s huit<br />

pieds par exemp<strong>le</strong>, se trouvant à la fois sur <strong>le</strong>s trois claviers du Grand orgu«»,du Positif et des Péda<strong>le</strong>s, peuvent e'ire doublés ou triplés.<br />

167


1(58<br />

Les jeux de {orgue se divisent enjeux à Bouche et enjeux A*Anche; ainsi nommés, <strong>le</strong>s premiers, d'un'' snr<strong>le</strong> de<br />

bouche ouverte à lune de <strong>le</strong>urs extrémités et qui sert à la <strong>format</strong>ion du son, <strong>le</strong>s seconds d'une langucl<strong>le</strong> de nmre pla_<br />

ree éga<strong>le</strong>ment à l'extrémité du tuy<strong>au</strong> el qui produit un timbre spécial.<br />

Les jeux à Bouche se divisent en jeux de fond ou Xoctave et en jeux de titillation. Les jeux de fond sont ouverts ou<br />

bouches; <strong>le</strong>s jeux bouchés qu'on nomme Bourdons sont à l'octave inférieure des tuy<strong>au</strong>x ouverts de même grand'ur<br />

Les jeux de mutation ont cela d'étrange qu'ils font entendre <strong>au</strong> dessus de chaque son la tierce, la quin<strong>le</strong>,la dixième,<br />

la douzième 8r, de ce même son, de manière a figurer., par I action de plusieurs petits tuy<strong>au</strong>x, <strong>le</strong>s aliquotes nu sons har _<br />

moniques des grands tuy<strong>au</strong>x. Les facteurs d orgue et <strong>le</strong>s organistes s'accordent à trouver excel<strong>le</strong>nt l effet produit par<br />

cotte résnnnanoe multip<strong>le</strong>, qui en définitive cependant, fait entendre simultanément plusieurs tonalités différentes, u Ce se-<br />

rait insupportab<strong>le</strong>, disent-ils, si on distinguait <strong>le</strong>s deux sons supérieurs, mais on ne <strong>le</strong>s entend pas, <strong>le</strong> son <strong>le</strong> plus gra-<br />

ve <strong>le</strong>s absorbe.»; Il reste alors à faire comprendre comment ce qu'on n'en/end pas peut produire un bon effet sur l'o_<br />

reil<strong>le</strong>. En tout cas ce singulier procède 'tendrait toujours a donner a l'orgue la résonnance harmonique qu'on cherche<br />

inuti<strong>le</strong>ment a éviter sur <strong>le</strong>s grands pianos a queue, et qui, à mon sens, est un des plus terrib<strong>le</strong>s inconvénients de la so_<br />

norite que <strong>le</strong>s perfectionnements modernes ont fait acquérir à cet instrument.<br />

On compte parmi <strong>le</strong>s jeux de mutation, <strong>le</strong> Gros nazard qui sonne la quinte de la flûte ouverte du huit pieds.<br />

La grosse tierce qui sonne la quinte du Prestant.<br />

La onzième de nazard qui est a 1 unisson de la doub<strong>le</strong>lte.<br />

La tierce, sonnant la tierce <strong>au</strong> dessus de la doub<strong>le</strong>tte.<br />

La Fourniture ou P<strong>le</strong>in jeu qui se compose de trois rangées de tuy<strong>au</strong>x et de sept rangées de tuy<strong>au</strong>x aliquotes l'un<br />

de I <strong>au</strong>tre.<br />

La Cjinha<strong>le</strong> qui diffère de la fourniture seu<strong>le</strong>ment en ce que ces tuy<strong>au</strong>x sont moins gros.<br />

Le Cornet, jeu très brillant de deux octaves et à cinq rangées de tuy<strong>au</strong>x; il ne se joue que dans <strong>le</strong> dessus. Les gran.<br />

des orgues possèdent trois jeux de cornets, un <strong>au</strong> positif, un <strong>au</strong>tre <strong>au</strong> grand orgue et <strong>le</strong> troisième' <strong>au</strong> clavier de récit.<br />

Parmi <strong>le</strong>s jeux d Anches signalons seu<strong>le</strong>ment-.<br />

i". La Bombarde, jeu dune grande puissance qu'on joue sur un clavier séparé ou à la péda<strong>le</strong>. Son premier tuy<strong>au</strong><br />

est de seize pieds; il est à l'unisson du seize pieds ouvert.<br />

2'.' La Trompette, qui sonne 1 unisson du huit pieds et consequemment l'octave h<strong>au</strong>te de la bombarde:<br />

3'.' Le Clairon, octave h<strong>au</strong>te de la trompette.<br />

4 e .' L,e Cromorne, unisson de la trompette, mais moins éclatant; il se place toujours <strong>au</strong> positif.<br />

5? La voix humaine, qui sonne <strong>le</strong> huit pieds et se place dans <strong>le</strong> grand orgue.<br />

6'.' Le H<strong>au</strong>tbois, qui sonne 1 unisson d° la trompette. Il n'a ordinairement que <strong>le</strong>s octaves supérieures, mais on <strong>le</strong><br />

complète <strong>au</strong> moyen du Basson qui garnit <strong>le</strong>s deux <strong>au</strong>tres octaves.<br />

Ces divers jeux imitent assez bien par <strong>le</strong>ur timbre <strong>le</strong>s instruments dont ils portent <strong>le</strong> nom. Il y a des orgues qui<br />

en possèdent be<strong>au</strong>coup d <strong>au</strong>tres tels, que <strong>le</strong> Cor anglais, <strong>le</strong> Tromhonne a-.<br />

Tout orgue doit avoir un registre qui sert <strong>au</strong>x princip<strong>au</strong>x sons, qui correspond a tout <strong>le</strong> clavier et que pour cel<strong>le</strong><br />

raison on nomme <strong>le</strong> Principal,<br />

Le doigte de 1 orgue est <strong>le</strong> même que celui du piano avec cette différence que 1 émission des sons étant sur lor_<br />

gue moins instantanée on ne peut exécuter des successions <strong>au</strong>ssi rapid°s que sur <strong>le</strong> piano, <strong>le</strong> mécanisme du clavier o.<br />

bligeant d ail<strong>le</strong>urs l'organiste à appuyer ses doigts davantage sur chaque touche. Cel instrument possède la faculté de<br />

soutenir <strong>le</strong>s sons <strong>au</strong>ssi long temps qu'on <strong>le</strong> désire, il est donc par cela même plus propre que tout <strong>au</strong>tre <strong>au</strong> genre lie,<br />

c est a dire a celui dans <strong>le</strong>quel 1 harmonie fait <strong>le</strong> plus souvent usage des ^suspensions et prolongations, et du mouvement<br />

oblique. Ce qui n est pas, selon moi, .une raison pour <strong>le</strong> renfermer invariab<strong>le</strong>ment dans <strong>le</strong>s limites de. ce sty<strong>le</strong>. On I<br />

rril quelque fois sur trois lignes; <strong>le</strong>s deux supérieures sont pour <strong>le</strong>s mains, la ligne inférieure est pour <strong>le</strong> clavier des<br />

péda<strong>le</strong>s.<br />

L orgue semb<strong>le</strong> pouvoir, ainsi que Je piano et be<strong>au</strong>coup mieux que lui, se présenter dans la hiérarchie instrumen.<br />

taie, sous deux faces: comme un instrument adjoint à 1 orchestre, ou comme étant lui même un orchestre entier el indépendant.<br />

Sans doute il est possib<strong>le</strong> de mê<strong>le</strong>r 1 orgue <strong>au</strong>x divers éléments constitutifs de I orchestre, on la fait même<br />

plusieurs fois; mais c'est étrangement rabaisser ce majestueux instrument que de <strong>le</strong> réduire a ce rô<strong>le</strong> secondaire; il<br />

fan', en outre reconnaître que sa sonorité plane, éga<strong>le</strong>, uniforme, ne se Tond jamais complètement dans <strong>le</strong>s sons diver_<br />

seinenl caractérises de 1 orchestre, et qu'il semb<strong>le</strong> exister entre ces deux puissances musica<strong>le</strong>s une secrète antipathie.<br />

Lorgne et 1 orchestre sont Rois tous <strong>le</strong>s deux; ou plutôt J un est Empereur et 1 <strong>au</strong>tre Pape; <strong>le</strong>ur mission n'est pas la mê-<br />

me, <strong>le</strong>urs intérêts sont trop vastes et trop divers pour être confondus. Ainsi dans presque toutes <strong>le</strong>s occasions ou l'on<br />

a voulu opérer ce singulier rapprochement, ou 1 orgue dominait 1 orchestre de be<strong>au</strong>coup, ou I orchestre avant élé é<strong>le</strong>vé<br />

a une puissance démesurée faisait presque disparaître son adversaire.<br />


Les jeux très doux


170<br />

INSTRUMENTS DE CE II RE<br />

ET A EMBOUCHURE.<br />

LE COR.<br />

(!el instruisent possédant un grand nombres de Ions de rechange qui rendent son diapason plus ou moins grave, plu»<br />

ou nioiiv aigu, on ne peut préciser son étendue sans déterminer en même temps l'espèce de cor a laquel<strong>le</strong> el<strong>le</strong> s'appli-<br />

que. Il esl plu* aise, en effet, de produire des sons h<strong>au</strong>ts (pie des sons graves sur <strong>le</strong>s cors dont <strong>le</strong> (on est lias; en e\ -<br />

copiant toute-lois <strong>le</strong>s Ions de La, Si l) et Ut graves dont l'excessive longueur du tube rend l'émission des noies h<strong>au</strong>tes<br />

fort diffici<strong>le</strong>. Il esl plus faci<strong>le</strong>, <strong>au</strong> contraire, de donner <strong>le</strong>s noies graves que <strong>le</strong>s sons aigus sur <strong>le</strong>s cors dont <strong>le</strong> Ion est<br />

h<strong>au</strong>t. Kn outre certains cornistes, se servant d'une embouchure large et s'elant exerces a donner surtout <strong>le</strong>s sons graves,<br />

ne peuvent fane, sortir <strong>le</strong>s plus aigus-, pendant (pie d'<strong>au</strong>tres qui emploient une embouchure étroite et se soni exercés à<br />

donner <strong>le</strong>s sons aigus ne peuvent produire <strong>le</strong>s plus graves •<br />

Il v a donc une étendue spécia<strong>le</strong> pour chaque (on de l'instrument et de plus deux <strong>au</strong>tres étendues particulières pro-<br />

pres <strong>au</strong>x exécutants qui jouent la partie h<strong>au</strong>te (cel<strong>le</strong> du premier cor) et la partie basse (cel<strong>le</strong> du second cor) .<br />

Le cor s'écrit sur la c<strong>le</strong>f de sol cl sur la c<strong>le</strong>f de fa \ avec cel<strong>le</strong> particularité établie par l'usage (pie la c<strong>le</strong>f de sol esl<br />

considérée comme étant plus grave d'une octave qu'el<strong>le</strong> ne l'est réel<strong>le</strong>ment .Les exemp<strong>le</strong>s ci- après feront comprendre ceci<br />

Tous <strong>le</strong>s cors , a l'exception du cor en Ut aigu) sont des instruments tvanspositeurs; c'esl-a-dire (pie <strong>le</strong>urs noies édi-<br />

tes ne représentent pas <strong>le</strong> sons réels.<br />

Ils ont driix espèces de sons de caractères fort différents , <strong>le</strong>s sons owe/'/.v, qui.presqtielous.sontla resonnsmee naturel<strong>le</strong><br />

<strong>le</strong>sdivisioris harmoniques du tube de l'instrument ,. et sortent sans <strong>au</strong>tre secours que celui des lèvres et du souff<strong>le</strong> de l'?xeou _<br />

tant; cl <strong>le</strong>s sous bouc/tes qu'on n'obtient ((n'en fermant plus ou moins <strong>le</strong> pavillon (orifice inférieur du cor) avec la main.<br />

\oiei d'abord <strong>le</strong> tab<strong>le</strong><strong>au</strong> des sons ouverts sur <strong>le</strong>s différents cors premiers et seconds.<br />

('OHS F.n SI !><br />

!i V S<br />

.<br />

^<br />

g=zJTT7*— -<br />

^m \>. .b * \ 3*e<br />

» *<br />

CORS En<br />

CT BAS.<br />

— •J-S- Elrnduc du ire.-.<br />

= -\>T-+<br />

.<br />

T<br />

.


COUS Ki. Ml !<br />

l'OliS Kn SOL. ^' ,<br />

UtS Kn LA h.<br />

a^^4—<br />

COUS En IT AIGU,<br />

Insln.rn.-nls non l.-ansnos<br />

1.1 .<strong>le</strong> Sol. f<br />

-<br />

{> . .> "m _J<br />

p<br />

r^^>-^y<br />

COUS Ki. LA[>.<br />

COUS En SI 1).<br />

EI-TT-T. \


172<br />

Les unie-. Iil, niches sont <strong>le</strong>s sons ouverts dont j'ai donné <strong>le</strong> tab<strong>le</strong><strong>au</strong> ci dessus , <strong>le</strong>s noirs représentent <strong>le</strong>s sons bouchés.<br />

Vvanl d'al<strong>le</strong>r plus loin e( nfin î<strong>le</strong> pouvoir donner <strong>le</strong> tab<strong>le</strong><strong>au</strong> de lY<strong>le</strong>ndue complète du cor, nous devons dire ici qu'il v a<br />

ire «iikImiu- mi<strong>le</strong>s ouvertes nioin- connues


C'esl ici <strong>le</strong> lien «!< l'aire observer que <strong>le</strong>s successions rapide', sonl d'<strong>au</strong>tant plus diffici<strong>le</strong>s sur <strong>le</strong> ci ijuc son Ion est plus<br />

grave-, son tube, qui est alors d'une grande longueur, ne pouvant entrer inslaiilanemenl eu vibration . Ouantl <strong>au</strong>x noies infc -<br />

rieure mêmes nalurel<strong>le</strong>s , dans presque Ions <strong>le</strong>s tous el<strong>le</strong>s ne peuvent se succéder que dans un mouvement modère; c'esl<br />

(rail<strong>le</strong>urs une loi généra<strong>le</strong> qu'on doit observer dans l'emploi de tous <strong>le</strong>s instruments, puisque <strong>le</strong>s sons graves sonl ceux qui<br />

résultent d'un moins grand nombre de vibrations dans un instant donne; il f<strong>au</strong>t donc que <strong>le</strong> corps sonore ail <strong>le</strong> temps neees_<br />

sairc a la production du son. Ainsi <strong>le</strong> passage suivant , sur un cor grave, serait impraticab<strong>le</strong> el d'un m<strong>au</strong>vais effet:<br />

(,«IHS En SI [) Ou en LT O.i m KE<br />

Celui-ci, possib<strong>le</strong> sur un cor en Fa et sur <strong>le</strong>s tons plus aigus , serait éga<strong>le</strong>ment fort m<strong>au</strong>vais sur l< s tons dit et d<<br />

Si\> bas:<br />

Al<strong>le</strong>gro.<br />

Il f<strong>au</strong>t <strong>au</strong>tant cpie possib<strong>le</strong>, en employant <strong>le</strong>s sons bouches, dans l'orchestre surtout, <strong>le</strong>s entremê<strong>le</strong>r de sons ouverts<br />

et ne pas s<strong>au</strong>ter d'une note bouchée sur une <strong>au</strong>tre, ou du moins d'une m<strong>au</strong>vaise noie bouchée sur une <strong>au</strong>tre éga<strong>le</strong>ment<br />

l<strong>au</strong>vaise. Ainsi il serait absurde d'écrire:<br />

Au contraire, un passage comme celui-ci:<br />

173<br />

=fl ne manque pas de sonorité et se peut exécuter<br />

aisément, parce qu'il ne contient qn'uneni<strong>au</strong>vflisenote bouchée (<strong>le</strong> premier la bémol) ", tandis que ce même Irait transpo-<br />

sé serait ridicu<strong>le</strong> el d'une excessive lilficul<strong>le</strong> :<br />

EXEMPLES MAIVAIS<br />

I^M^P^¥<br />

On pcul voir par ces trois exemp<strong>le</strong>s, que <strong>le</strong>s meil<strong>le</strong>urs sons bouchés se trouvent tous, a l'exception des qualres suiva<br />

plai es <strong>au</strong> dessus du La > du niédium^ils forment la série déjà indiquée plus h<strong>au</strong>t. p¥^£^ï<br />

(i'esl pourquoi la phrase en La bémol cilée ci-dessus, bonne dans un octave, devient détestab<strong>le</strong> transposée a l'octave inté-<br />

rieure oïl el<strong>le</strong> mu<strong>le</strong> prestpie entièrement sur <strong>le</strong>s noies bouchées <strong>le</strong>s plus m<strong>au</strong>vaises, j U I<br />

ouverte <strong>le</strong> La \i m I<br />

1<br />

V*<br />

I<br />

\, é I bien qu'el<strong>le</strong> débute par une noie<br />

J<br />

noie l'adiré, qui ainsi attaquée rapidement s;.ns préparai ion, est d'une émission assez dangereuse.<br />

Les anciens niaitres se sont bornés, en général, » l'usage des sons ouverts, qu'ils écrivaient.en outre, il f<strong>au</strong>t l'avouer, 1res mala-<br />

droi<strong>le</strong>menl. Beethoven lui même est extrêmement réserve' dans l'emploi de sons bouchés quand il ne d'ai<strong>le</strong> pas <strong>le</strong>s cors en Solo. <strong>le</strong>s<br />

exemp<strong>le</strong>s en sont assez rares dans son orcliestre.pt quand il v a recours, c'est presque toujours pour un ell. I saillant, Ainsi des sons !>• ni-<br />

ellés e[ . du son faeiioe des trois cors en J// \> dans <strong>le</strong> scherzo de la Symphonie kéroiffue et du /ff jçbas du second cor en Jlédaiis •<br />

<strong>le</strong> scherzo de la sMiipIloiiie en La- . ,.,.,.


174<br />

CLAKINK.'J'TKS<br />

En SI b>.<br />

V.'4o.<br />

SJMFHO.XIE HkHOIQVE.<br />

(jJKF.'i'lHWiN.)


996


176<br />

«9 fi


S Wfi


178<br />

« . 9W.<br />

iV M SYMPHONIE En LA.<br />

(lil-ETHCAKS)


180<br />

Ce -.wli^mr esl san« dou<strong>le</strong> infiniment supérieur à l,i méthode contraire, adoptée ,iii|i.m d'hui p;ir I.' plupart do c-oinposili-ui-x IVi»n_<br />

çais el il ilirns, cl


.i's rnlli'> majeurs . mineurs «oui prafieahlcs su i h<br />

"V < i i < i 1rs meil<strong>le</strong>urs :<br />

Lor. m..is dans une petite partie de sa Ranime seub mnil<br />

t<br />

On écrit urdinaircineiil <strong>le</strong>s cors, quelque sml <strong>le</strong>ur Ion el icelui de l'orchestre, sans dièzos ni bémols à la c<strong>le</strong>f. Loi-squ'ot<br />

Irai<strong>le</strong> un (in en partie reeilan<strong>le</strong>, cependant, il est mieux, si l'insirumenl n'esl pas dans <strong>le</strong> même (ou ipie l'orchestre, d'indi.<br />

i|uer a la c<strong>le</strong>f <strong>le</strong>s Jiezes ou <strong>le</strong>s bernois (|ue la tonalité exige; mais il f<strong>au</strong>t toujours s'arranger de manière a en omployi ln*><br />

peu. \ i ns-i <strong>le</strong> cor en tu esl lies bien ehoisi puni' exécuter un solo quand 1 orchestre joue en Mi bémol , d'abord parerqui<br />

e'esl un d< s meil<strong>le</strong>urs Ions de l'instrument, ensuite pareeque cel<strong>le</strong> combinaison n'amené pour 1a partie ^\\\ cor (pie deux be-<br />

rnois (si el mi) à la c<strong>le</strong>f, dont l'un (<strong>le</strong> si) , étant, dans <strong>le</strong> médium el dans <strong>le</strong> h<strong>au</strong>t, une noie ouverte, ne diminue pas la sonorité<br />

de cel<strong>le</strong> partie de sa gamme -.<br />

~ /v» p 3 représentant <strong>le</strong>s mên<br />

FT]<br />

1M<br />

qui produisent (h) \>n P*)] étant be<strong>au</strong>coup ineilb mes que<br />

Les anciens orchestres ne possédaient que deux cors, partout <strong>au</strong>jourd hui <strong>le</strong>s compositeurs en trouvent quatre. Avec deux<br />

cors seu<strong>le</strong>ment, tout en utilisant <strong>le</strong>s sons bouches. lorsqu'il s'agira de modu<strong>le</strong>r un peu loin de la tonalité principa<strong>le</strong>, <strong>le</strong>s res_<br />

sources de l'instrument seront assez bornes-, avec quatre <strong>au</strong> contraire, et lors même cpi'on ne voudrait se servir que des s ( ,iin<br />

ouverts, il esl faci<strong>le</strong> d'\ parvenir par <strong>le</strong> Croisement i/es fous.<br />

Le compositeur (lui prend quatre cors dans <strong>le</strong> même ton l'ail presque toujours preuve d'une insigne maladresse. Il \<strong>au</strong>l<br />

imeomp. nob<strong>le</strong>ment mieux employer deux cors d.uis \m ton el deux dans mi <strong>au</strong>tre; ou <strong>le</strong> premier el <strong>le</strong> second cor dans <strong>le</strong> même<br />

Ion, <strong>le</strong> Iroisicmc dans un <strong>au</strong>tre el <strong>le</strong> quatrième dans un <strong>au</strong>tre, procède préférab<strong>le</strong> encore; ou enfin, quatre cors dans quatre<br />

Ions différents; ce qu'il f<strong>au</strong>t faire surtout dans <strong>le</strong> cas ou l'on <strong>au</strong>ra' il besoin d'une grande quantité de sons ouverts.


182<br />

L orchestre jouant, par exemp<strong>le</strong>, en La bémol , ces quatre cors pourraient être: 1- en La bémol - 2—' I en>~Jfi ' t| ..<br />

(.1 cuise î<strong>le</strong> son mi, |ii'n(liiisanl ^ol Z qui donne enhaininniquemenl <strong>le</strong>la>b)3- e en.fit>4-*en O.Ou bien ¥7. en Ldbl9F?eVLJte.'>"3-<br />

vu iiaii i- en Si \ bas, (a c<strong>au</strong>se de son mi produisant re " qui donne en harinoniqueinenl mi hemol). On peut encore selon<br />

la cnn<strong>le</strong>xlurc du morce<strong>au</strong> eomhiner <strong>le</strong>s quatre Ions de plusieurs <strong>au</strong>tres manières, c'est <strong>au</strong> compositeur à calcu<strong>le</strong>r <strong>le</strong>s e\i _<br />

geancos de ses harmonies et a <strong>le</strong>ur subordonner <strong>le</strong> choix de ses cors.<br />

I ,ii' ce mn\cn il \ a Ires peu d'accords ou l'on ne puisse introduire, quatre , ou trois, ou <strong>au</strong>nioins deux notes ouvrîtes.<br />

1-COIÎ En 1.<br />

'2 '-COU Kn Ml \.<br />

O- COR Kn l'A<br />

4-COR En IT<br />

er<br />

1 COR En LA b.<br />

Al '1UI'. \ 2""'COR En ri: \>.<br />

K.\r.wri. E. j 5""COfi EnlUl't|.<br />

4' cor En ni? lia<br />

Ouand on se sert de plusieurs tons différents a la fois il v<strong>au</strong>t mieux donner <strong>le</strong>s tons ai


'•• ""' ''-' 'I" in-lrumonl nob<strong>le</strong> .1 in.'-l .1 in-ol it|ti • > > . .- '• ïa (bouche), il résulte de ces quatre timbres différents nn quadrup<strong>le</strong> Mi bémol d'une fort<br />

t<br />

-<br />

- •<br />

1 1 • sonorité'',<br />

et fou comprend qu'il en sml ,1 peu près de même pour <strong>le</strong>s <strong>au</strong>lies noies.


1S4<br />

roi; Kh F\<br />

HUi Kn II<br />

(ni; i-.n Ml ?.<br />

( (Mi Kn SI t» . i^<br />

hfXt.il/-Lh:.<br />

! m nnii edé avantageux donl je ne connais (ju'un seul exemp<strong>le</strong>, consiste a l'aire dois (in •!<br />

£ufci:<br />

l^At<br />

.l'ai dil nue <strong>le</strong> cor etail un instrument noli<strong>le</strong> el mélancolique, mairie ces Joueuses ffoiJ'ctres


LE COR A 3 PISTONS.<br />

hT A CYLIXDRES<br />

T1- peut fairn toutes <strong>le</strong>s notes ouvertes <strong>au</strong> moyen d'un mécanisme particulier dont l'action consiste à changer instantanément li<br />

tnn du Cor. Ainsi l'emploi de tel on tel piston transforme <strong>le</strong> coron JFh en un con nm>,o\\ en Mi\>, ou en li< : , (ilc,etc; d'où il suit que <strong>le</strong>s notes<br />

ouvertes d'un ton se trouvant ajoutées à cel<strong>le</strong>s des <strong>au</strong>tres tons, on obtient eu sons ouverts la gamme chromatique complète. L'emploi des trois<br />

piston s a d 'ail<strong>le</strong>urs pour résultat d'ajouter à l'échel<strong>le</strong> de l'instrument six demi-tons <strong>au</strong>-dessous du son naturel <strong>le</strong> plus grave. Ainsi, en prenantoU<br />

i<br />

II<br />

: 9 ^=E|j<br />

5<br />

comme <strong>le</strong> point extrême de l'étendue <strong>au</strong> grave du cor, <strong>le</strong>s pistons lui donneront encore <strong>le</strong>s notes suivantes.<br />

U en est. de même pour tous <strong>le</strong>s instruments de cuivre-, Trompettes, Cornets, lîug<strong>le</strong>s (il Trojn boues<br />

quels <strong>le</strong> mécanisme des pistons est applique'. L'étendue du cor à trois.Pistons, dans un ton mixte<br />

1 que h Ton de Mi •> serait donc cel<strong>le</strong>-ci :<br />

tel<br />

ses notes naturel<strong>le</strong>s graves, à partir dudernier Lt bas en montant. ^fczpzTJ j mais <strong>le</strong> timbre du cor à pistons diffère un peu do celui<br />

Au (ni- ordinaire; il ne s<strong>au</strong>rait donc <strong>le</strong> remplacer dan- Ions 1rs cas. .Te crois qu'il f<strong>au</strong>t <strong>le</strong> traiter à peu près routine un<br />

inslrumenl spécial',-, propre surtout à donner de bonnes basses, vibrantes et énergiques, qui n'ont pas cependant <strong>au</strong>tant de<br />

foire que <strong>le</strong>s son- -raves du trombone ténor <strong>au</strong>x quels <strong>le</strong>s siens ressemb<strong>le</strong>nt be<strong>au</strong>coup. Il peut <strong>au</strong>ssi chanter fort bon une<br />

mélodie, surtout si plie rou<strong>le</strong> principa<strong>le</strong>ment sur <strong>le</strong>s notes du médium.<br />

Les meil<strong>le</strong>urs Ions a employer pour <strong>le</strong> cor a (lisions, <strong>le</strong>s seuls même qui ne laissent rien a désirer sous <strong>le</strong> rapport d sont de be<strong>au</strong>coup préférab<strong>le</strong>s <strong>au</strong>x <strong>au</strong>tres.<br />

Plusieurs compositeurs se montrent bnsliies à ce nouvel instrument parce que, depuis son introduction dans <strong>le</strong>s or -<br />

chestres, certains cornistes employant <strong>le</strong>s pistons pour jouer des parties de cor ordinaire, trouvent plus commode de pro-<br />

duire en sons- ouverts par ce mécanisme, l'es notes bouchées écrites avec intention par l'<strong>au</strong>teur. Ceci est en effet un abus<br />

dangereux; mais c'est <strong>au</strong>x chefs d'orchestre a en empêcher la propagation, et il ne f<strong>au</strong>t pas perdre de vue en outre que<br />

<strong>le</strong> cor a pistons entre <strong>le</strong>s mains d'un artiste habi<strong>le</strong> peut rendre tous <strong>le</strong>s sons bouches du cor ordinaire et plus encore ,<br />

puisqu il pourrai) exécuter tonte la gamme sans employer une seu<strong>le</strong> note ouverte . Voici comment: l'usage des pistons ayant<br />

pour résultat, en changeant <strong>le</strong> ton de l'instrument d'ajouter des notes ouvertes des divers tons a cel<strong>le</strong>s du Ion principal,<br />

il est clair qu'il doit amener <strong>au</strong>ssi la reunion des noies bouchées de tous <strong>le</strong>s tons. Ainsi, <strong>le</strong> cor en La donne nain _<br />

rel<strong>le</strong>inenl cet Ut ouvert /L qui produit Fa, et, <strong>au</strong> moyen dos pistons ce re ouvert ~<br />

p - \ H qui, produit Sol, niais<br />

si on emploie la main dans <strong>le</strong> pavillon, de manier*' à baisser ces deux notes d'un ton, la première deviendra un si P<br />

produisant Mi 7 bouche, el la seconde un itt /U ql produisant En, éga<strong>le</strong>ment bouche.<br />

C'est an compositeur a designer par <strong>le</strong> mol Souche el par <strong>le</strong>s chiffres J- ou ji_, indiquant de combien <strong>le</strong> pavillon doit<br />

elre <strong>le</strong>i nie., <strong>le</strong>s notes qu il ne veut pas qu'on produise ouvertes.<br />

Pour une iramme écrit comme la suivant*<br />

L' exécutant prendra donc <strong>le</strong>s pistons propres à la gamme ouverte d'ut: Ifo — _<br />

llnuclit» .<br />

J J: J ~ri °<br />

el l'emploi de la main fermant <strong>au</strong>x deux tiers <strong>le</strong> pavillon sur chaque note, en fera une gamme de .S'/ ?, don! (oUs <strong>le</strong>s<br />

son- Seront <strong>le</strong>s plus sourds et <strong>le</strong>s plus bouches qu'on puisse obtenir sur <strong>le</strong> cor. (''est ainsi (pi' on peut, sur <strong>le</strong> cor a pis-<br />

tons après avoir fait entendre une phrase en sons ouverts, la produire en sons bouches comme un eebo 1res éloigne.<br />

Le Cor a Cylindres ne diffère du procèdent que par la nature de son mécanisme.<br />

Cette différence est tout à son avantage pour l' agilité et pour lé timbre. Les sons du Cor à Cylindrique dilierent<br />

réel<strong>le</strong>ment pas de ceuv du Cor ordinaire. Cet instrument esl déjà


1KG<br />

LA TROMPETTE.<br />

>"ii e<strong>le</strong>nduc os| a peu pics l.i mémo ijiu' cel<strong>le</strong> «lu rnr, dont el<strong>le</strong> p<br />

mer<strong>le</strong>, m. .'I<strong>le</strong>s; on l'c'eril sur hi ciel' de «ni .<br />

M ^ ^<br />

( ,i foi la\ e supoi <strong>le</strong>in i ) h'illi<br />

fcfl i.a £:<br />

(•iniques artistes réussissent passab<strong>le</strong>ment ,i produire certains sons liouehes sur la trompette, ru introduisant, comme<br />

pour <strong>le</strong> itr, l.i main dans <strong>le</strong> pavillon-, mais l'effet de ces noies esl si m<strong>au</strong>vais cl <strong>le</strong>ur inlonalion si incertaine,


liUMI'l I I<br />

I I.<br />

I laiMl'l I<br />

i , 1.49 i:.-<br />

I >M III I A-<br />

.. SI?. j?<br />

ll* W#tt=;^<br />

bpiob-e-<br />

>rj-bl>--.<br />

I<br />

i<br />

o l><br />

l<br />

-<<br />

—<br />

S *= i-^T<br />

J J °rr •> -f -«-<br />

£<br />

i M.q. E<br />

m<br />

T^^<br />

^<br />

"T @^^<br />

->T7<br />

a -a *=B^<br />

-f<br />

llllh.ll.v<br />

jvfl ^ ±<br />

^2**fefc<br />

/r/—I l Ji ^-<br />

b<br />

f r<br />

! ïy;<br />

s<br />

diiii.il,<br />

, , p b * * r<br />

^S ^=^<br />

Î=J<br />

Dillii<br />

G M P<br />

^^^^^1<br />

s^^^fir^<br />

S*fcf=i<br />

•>-&<br />

lo_<br />

\>-& b.a<br />

m<br />

m<br />

KIIKT. pfc<br />

1S7<br />

TIIOMl'KTI I<br />

Un SIC. ^^^ils<br />

OMIT III ç-A-<br />

I IIOMI'I'I I I<br />

K„ i;.' ? . îê<br />

TBOMl'EÏÏE<br />

THOMI'E'J TE<br />

En J-'A . mmmmm<br />

l'KOilI'ET'lT<br />

En SolS. tmè<br />

if?^f^<br />

B?* ¥o=P^-<br />

> o f -<br />

rr—<br />

£=^>^F^fl<br />

,J. >à<br />

i<br />

TT? 4*^^<br />

? ^teM&jigè<br />

l',.M>illi<br />

^=25=<br />

9:<br />

* 3 3<br />

4- *<br />

r*<br />

r<br />

»•-*--<br />

-p—f-n<br />

S<br />

Ce contre / /


ISS<br />

Les trompettes m Lit lirmal h<strong>au</strong>t ne se trouvent guère que dans quelques bandes mil il iii r-s, Iriir son i-»l lir-<br />

illant, îii.ii» Imir «I i-iuliK- esl moindre encore que cel<strong>le</strong> des trompettes en Sol, puisqu'on ne pciil <strong>le</strong>s -•-<br />

|V< i -''i'I-mt<br />

l<strong>le</strong>SSll» (lll quatrième / V .<br />

IÏÎOM PETIT.<br />

Kll I.A ' Ii<strong>au</strong>l .<br />

-H^<br />

EXEMPLE.


1 1,1 im ri. 'il i:s<br />

1 OIIS en l!K<br />

Y 4:<br />

( i.i.i ( h )<br />

[S'.l


iyo<br />

TlillMI'l ÏTK.S<br />

Ki. IIK.<br />

I I .MUA 1.1 I '.S<br />

lt li LA.<br />

Y 44 )<br />

VPHO.Mk en I I<br />

(l.h I llt«i\K> .)


Pour que ces notes douces puissent être ('mises avec assur<strong>au</strong>ee,il l <strong>au</strong> « en général <strong>le</strong><br />

pas <strong>le</strong>s faire se siu-céder trop rapidement.<br />

1rs cun[ suivantes peuvent être attaquées ei simiennes pianissimo.<br />

PP 77<br />

iremlre dans<br />

191<br />

médium el m<br />

Le Si 9 du médium étant trop lias, ce déf<strong>au</strong>t de justesse doit être corrigé <strong>au</strong>tant que possib<strong>le</strong> par la force d'émis,<br />

m du son: Il ne peut Être compris parmi 1rs noies douces, l'ff <strong>au</strong> dessus q^zzazzfl n'offre pas <strong>le</strong> même danger, on peul<br />

<strong>le</strong> soutenir el [attaquer doucement, <strong>au</strong> moins sur <strong>le</strong>s quatre Ions inférieure, La naturel, Si bémol, Si naturel Ut. Dans <strong>le</strong> Ion<br />

de Me, je crois qu'un artiste babil. • peul<br />

deu couvrir <strong>le</strong>ntrée par un forte du reste de l'orchestre.<br />

eiicore donner à cet Ut, en <strong>le</strong> soutenant, be<strong>au</strong>coup de douceur, mais qu'il est prudeul<br />

Le timbre de la trompette est nob<strong>le</strong> et éclatant; il convient <strong>au</strong>x idées guerrières, <strong>au</strong> cris de fureur et de vengeance, comme<br />

<strong>au</strong>x chants de triomphe, il se prête à 1 expression de tous <strong>le</strong>s sentiments énergiques, fiers el grandioses, à la plus part des accent.- tra-<br />

giques. Il peul même figurer dans un morce<strong>au</strong> joyeux, pourvu que la joie y prenne llu caractère démpor'<strong>le</strong>meut ou de grandeur pompeuse.<br />

Maigre la fierté et la distinction réel<strong>le</strong>s de sou timbre, il y a peut d'instruments qu'on ait plus avilis que la trompette. Jusqu'à Bee_<br />

thoveu el a YVebei", tous <strong>le</strong>s compositeurs,sans excepter Mozart, se sont obstinés, soil à <strong>le</strong> renfermer dans <strong>le</strong>s ignob<strong>le</strong>s limites du remplissage,<br />

soii ali'i (aire sonuei denv tm froi* fournîtes rhytlnniques toujours <strong>le</strong>s mêmes, et plates et ridicu<strong>le</strong>s <strong>au</strong>tant qu antipathiques, fort souvent,<br />

<strong>au</strong>v caractère des morce<strong>au</strong>x ou el<strong>le</strong>s figuraient. Ce détestab<strong>le</strong> lieu commun est enfin abandonné <strong>au</strong>jourd'hui; tous <strong>le</strong>s compositeurs qui<br />

ont du sty<strong>le</strong> accordent <strong>au</strong>x dessins mélodiques, <strong>au</strong>x Cormes d accompagnement et <strong>au</strong>x sonneries des trompettes, la latitude, la variété el<br />

l indépendance que la nature de linstrunient permet de <strong>le</strong>ur donner. Il a fallu près d'un sièc<strong>le</strong> pour en venir la.<br />

Les Trompettes a pistons et à Cylindres ont l avantage de pouvoir, comme <strong>le</strong>s cors à pistous, donner tous <strong>le</strong>s interval<strong>le</strong>s<br />

de la gamme chromatique. El<strong>le</strong>s nonl rien perdu du timbre delà trompette ordinaire, par 1 application de ces procédés el <strong>le</strong>ur<br />

justesse esl satisfaisante. Les Trompettes à Cylindres sont <strong>le</strong>s meil<strong>le</strong>ures, el<strong>le</strong>s deviendront bientôt d un usage général.<br />

Les Trompettes a c<strong>le</strong>js, encore employées dans quelques orchestres d Italie, ne peuvent <strong>le</strong>ur être comparées sous ce rapport.<br />

L éiendue généra<strong>le</strong> des trompettes à cylindres et à pistous est donc cel<strong>le</strong> ci:<br />

L-. Ti-oiup.-lti-s liantes à Cylindres, loll.-s que relies en Fa et<br />

;gp<br />

a Snl, peuvent enrore descendre chroltaaliqiiement jusqu'<strong>au</strong> Fa % 2E noies extrêmes sonl d un a<<br />

Les tril<strong>le</strong>s majeurs et mineurs faisab<strong>le</strong>s sur la trompette à Cylindres sont <strong>le</strong>s mêmes que ceux du cornet à trois pistons.<br />

("Voir plus loin <strong>le</strong> tab<strong>le</strong><strong>au</strong> des tril<strong>le</strong>s de cet instrument)<br />

Les Trompettes à confisse, ainsi nommées à c<strong>au</strong>se de <strong>le</strong>ur coulisse mobi<strong>le</strong> semblab<strong>le</strong> à cel<strong>le</strong> des Trombones el que la<br />

main droite fait mouvoir, sont, par cette raison, propres à la production des interval<strong>le</strong>s <strong>le</strong>s plus justes. Leur son esl absolument 1»<br />

même que celui des trompettes simp<strong>le</strong>s et <strong>le</strong>ur étendue est cel<strong>le</strong> ci:


192<br />

LE CORNET A s PISTONS<br />

et a Cylindres.<br />

Nui étendue moyenne est de deux octaves el deux ou trois notes. Le mécanisme dépistons dont il est pourvu, I l'i permet di<br />

re entendre tous <strong>le</strong>s degrés chromatiques, jusqu'<strong>au</strong> fa # grave -JL. Il cepencîdant relie note tl <strong>le</strong>s deux ou ti<br />

(|ei la précèdent en descendant, tel<strong>le</strong>s que <strong>le</strong> La, La v, Sot, ne sont guère praticab<strong>le</strong>s que sur <strong>le</strong>s Cornets h<strong>au</strong>ts seu<strong>le</strong>ment.<br />

Il esl possib<strong>le</strong>, sur ces mêmes Cornets liants, de f ai re sortir <strong>le</strong> contre 11 grave JL II première noie de la réson-<br />

*^ ^ "ô"<br />

nance naturel<strong>le</strong> du Cornet, ainsi qu'on <strong>le</strong> verra tout a 1 heure; mais celte noie esl d'une émission 1res dangereuse, d'un marnais<br />

lirnlre et d'une utilité l'oit contestab<strong>le</strong>.<br />

Il v a des cornets en f7,en 5?' b,en Lfl,en La b, eu Sol, en Fa,en Mi b,en Mi !>, en Rr . Au moyen de la rallonge dont nous a_<br />

\ons parlé pour <strong>le</strong>s Cors el <strong>le</strong>s Trompettes el qui baisse l'instrument d'un demi ton, on peul sans doute obtenir <strong>le</strong>s Ions<br />

de Si de Fa \\, #, el même de fit' t>;mais la facilite' de modu<strong>le</strong>r, que donnent <strong>le</strong>s Pistons, rend ces Ions de l'échange à lieu<br />

ores inuti<strong>le</strong>s. Fn outre <strong>le</strong>s tons graves, tels qoe ceux de Sol, Fa, Mi, el Ré, sont d'un assez m<strong>au</strong>vais timbre en général et<br />

manquent de justesse. Les meil<strong>le</strong>urs cornets, ceux, je crois, dorl il f<strong>au</strong>drait se servir presqu'exclusivemenl, sort<br />

en La \>,La l|, el en Si k Le plus aigu de tous, <strong>le</strong> Cornet en It esl assez dur a jouer.<br />

<strong>le</strong>s cornets<br />

Voici l'é<strong>le</strong>ndue qu'or peul assigner <strong>au</strong>x divers Ions du Cornet a Pistons-, certains artistes obtiennent encore îi l'aigu et<br />

<strong>au</strong> "rave quelques noies fort dangereuses dont nous ne tiendrons pas compte. Il s'écrit sur la c<strong>le</strong>f de Sol.<br />

La résnnnanoe naturel<strong>le</strong> de son Iu<strong>le</strong> plus court que celui des trompettes donne <strong>le</strong>s noies suivantes.<br />

Kl voici I étendue que lui donnent <strong>le</strong>s Pistons dans <strong>le</strong>s différents Ions<br />

Cornet en T'I<br />

Klfel.<br />

Cornet<br />

eu SOL.<br />

S. 090.


Cornet<br />

en PE.<br />

Effet<br />

.<br />

C'est ici <strong>le</strong> lieu de faire remarquer <strong>au</strong> sujet des dernières notes aiguës de ces exemp<strong>le</strong>s, qui toutes produisent ! 2 zfl<br />

< o N<br />

et <strong>le</strong> Sol h<strong>au</strong>t du Cornet en lt £ ~~|j sont incomparab<strong>le</strong>ment meil<strong>le</strong>urs et plus faci<strong>le</strong>s a attaquer que ie F.v<br />

h<strong>au</strong>t du Cornet en Eé É | i><br />

«y<br />

= ?£<br />

et que <strong>le</strong> M A rw/ du Cornet erî M _i- î<br />

j<br />

*J<br />

Toutes ces notes cependani<br />

font entendre <strong>le</strong> même Sol S =i| Cel<strong>le</strong> remarque est d'ail<strong>le</strong>urs applicab<strong>le</strong> à tous <strong>le</strong>s instruments de cuivre.<br />

«3<br />

La plupart des tril<strong>le</strong>s majeurs et mineurs sont praticab<strong>le</strong>s et d'un bon effet sur celte partie de l'étendue des Cor-<br />

nets a Pistons aigus, tels que ceux en La, Si b,el lt.<br />

A fr fr


194<br />

( c. Ilrs qui résultent de la i"*'sôm»!inc«* du InreJ se reproduisent ainsi ;i l'octave hante el d;>ns <strong>le</strong> même ordre flans la Ironïpet.<br />

<strong>le</strong>, ( .| cel<strong>le</strong>s (<strong>le</strong> la trompette se reproduiraient toutes <strong>au</strong>ssi à loclave liante el dans <strong>le</strong> même ordi e dans <strong>le</strong> Cornet s] <strong>le</strong>>.<br />

lèvres de l'exécutant iivilifnl la force nécessaire pour l'aire sortir <strong>le</strong>s pins aiguës; Ce qui n'esl pas.<br />

llompel<strong>le</strong> (^,<br />

mil. h<br />

Cornet •net zâz<br />

r) 2 l<br />

'"'oo<br />

oetave.l<br />

"#.'"' ort.nw.prniirnbb •"••..<br />

tous <strong>le</strong>st,,,,., bas soiilomor't.<br />

On voit par ce tab<strong>le</strong><strong>au</strong>, el il esl 1res impnrlanl de se <strong>le</strong> rappe<strong>le</strong>r, que la partie de l'échel<strong>le</strong> de sons d'un instrument<br />

de cuivre ou il ne peut l'aire entendre naturel<strong>le</strong>ment (sans pistons) que ces trois notes:<br />

P<br />

OU îj?<br />

¥<br />

'.)•


{ '!'<br />

1 T .<br />

2V Si l|.<br />

TONS DIVERS<br />

DU CORNET A PISTONS.<br />

y. si b.<br />

4: Lu.<br />

r>': Lab.<br />

(y: Soi<br />

7*. Sol b.<br />

8*: Fa.<br />

9! Mit,.<br />

10: Mi b.<br />

11' Ré.<br />

.<br />

(Ton typique)<br />

W s<br />

V ?<br />

TONS DIVERS<br />

DE LA TROMPETTE.<br />

> de<br />

Hc L;i b (rare)<br />

de Sol l|.<br />

Sol b.<br />

de Fa.<br />

de Mi I).<br />

dp Mi b.<br />

Tons Ho B.é b.<br />

TON d UT. (typique)<br />

Tons do Si !j.<br />

Ho Si b.<br />

Ho La. (frès rare)<br />

d<br />

A<br />

TONS DIVKliS<br />

EU COR.<br />

d'il h<strong>au</strong>t.<br />

•do Si b h<strong>au</strong>l.<br />

do Si b h<strong>au</strong>l<br />

do La h,<br />

do La b.<br />

Ho Sol \<br />

de Sol b.<br />

do Fa.<br />

do Mi b.<br />

do Bel].<br />

Tons do Béb.<br />

.<br />

h<strong>au</strong>t.<br />

TON dlT (typique)<br />

Tons do Si h,.<br />

do Si b.<br />

do La (très rare)<br />

.<br />

t I<br />

On doit comprendre maintenant <strong>le</strong>s rapports qui existent entro <strong>le</strong>s cors, <strong>le</strong>s trompette* et <strong>le</strong>s cornets, ot In position<br />

respective qu'ils occupent sur l'échel<strong>le</strong> des sons.<br />

J'ajouterai que <strong>le</strong>s trompettes à Pistous ou à Cylindres ayant <strong>le</strong>urs meil<strong>le</strong>ures notes dans l'étendue et Haas <strong>le</strong>s environs Ho<br />

<strong>le</strong>ur ">"" octave, qui se trovvr a funisson de la<br />

en il., dans cette étendue:<br />

s " Si- * + -9<br />

Y ?<br />

W S<br />

2"" du cornet, <strong>le</strong>s passages écrits pour <strong>le</strong>s cornets à Pistons en ZiY,en -S'/,<br />

seront nécessairement exécutab<strong>le</strong>s sur <strong>le</strong>s trompettes en Lff,en S?,et on Ut, sans qu'il en résulte <strong>au</strong>cun changement.<br />

Ce qui permet de faire remplacer sans désavantage <strong>le</strong>s cornets par des trompettes a Cylindres, dans <strong>le</strong>s ni t;l eslres. tels<br />

que <strong>le</strong>s orchestres al<strong>le</strong>mands qui n'ont pas de cornets.<br />

,<br />

Le* cornets en La ,en Si b et en l t , ont en dernière analyse, moins d'étendue que <strong>le</strong>s Trompettes eu Ltit,m&i l>el en l /<br />

puisqu'ils ne peuvent guère s'é<strong>le</strong>ver <strong>au</strong> dessus du La réel<br />

Cornet en La. k .<br />

.<br />

~ 3<br />

—fl Cornet en Si b. ^frf o<br />

=fl Cornet en ï'i. -ftT<br />


196<br />

Les trompettes ;ty;inl un trie étroit, une petite embouchure et un pavillon peu évasé, onl plus de facilite pour attaquer<br />

<strong>le</strong>s unies h<strong>au</strong>tes. Le tube des cornets étant <strong>au</strong> contraire un peu gros ei presque conique, <strong>le</strong>ur pavillon el <strong>le</strong>ur eTnbon-<br />

rhure élanl un peu plus larges, l'accès des sons graves <strong>le</strong>ur devient plus faci<strong>le</strong> que celui des sons aigus el <strong>le</strong>ur timbre<br />

acquiert <strong>le</strong>s qualités spécia<strong>le</strong>s qui <strong>le</strong>s distinguent de celui des trompettes. Tel<strong>le</strong> est la c<strong>au</strong>se de cel<strong>le</strong> différence.<br />

Avant de passer a lèxamen du caractère expressif du Cornet à Pistons, il n'est pas inuti<strong>le</strong> de répéter ici encore ce que<br />

j'ai dit en parlant du Cnr a Pistons relativement à 1 action des trois. Cylindres ou Pistons adeptes <strong>au</strong>x instruments de cuivre en<br />

généra]<br />

.<br />

TNon seu<strong>le</strong>ment ces trois Cylindres donnent a ces instruments la gamme chromatique (<strong>au</strong> dessus de <strong>le</strong>ur première octave) en<br />

eomlilai'l toutes <strong>le</strong>s lacunes qui séparent <strong>le</strong>s notes naturel<strong>le</strong>s <strong>le</strong>s unes des <strong>au</strong>tres, mais ils ajoutent encore <strong>au</strong> "rave six demi<br />

lors chromatiques <strong>au</strong> dessous des deux sous <strong>le</strong>s plus graves.<br />

'2':""' Son<br />

1'.' Son grave.<br />

2'.'""' Son grave.<br />

\'. v Son grave .<br />

Ainsi peur <strong>le</strong>s Cornels:<br />

Pour <strong>le</strong>s Trompettes.<br />

-clrVst*.l>lf<br />

Ce premier l't bas est déjà si confus el si diffici<strong>le</strong> a soutenir, que <strong>le</strong>s notes ajoutées <strong>au</strong> dessous de lui par<strong>le</strong>s Pistons<br />

deviennent, on <strong>le</strong> conçoit , absolument impraticab<strong>le</strong>s. Il en est de même pour <strong>le</strong>s Cors.<br />

Bien que <strong>le</strong> cornet possède tous <strong>le</strong>s dégrés delà gamme chromatique, <strong>le</strong> choix du Ion de rechange; n'esl pas indiffèrent; il<br />

v<strong>au</strong>t toujours mieux prendre celui qui permet d'employer <strong>le</strong> plus de notes naturel<strong>le</strong>s (esl-il besoin de répeter que <strong>le</strong>s no-<br />

tes naturel<strong>le</strong>s sont cel<strong>le</strong>s qui sortent sans employer <strong>le</strong>s pistons, par l'effet seul de la résonnanee du lube de 1 instrument,<br />

tel<strong>le</strong>s que — j/ \<br />

| |[ J f. f<br />

3 Il'ipivs I,<br />

\<br />

\<br />

I 1<br />

neMcd'ri-iiviisio' en Franco.<br />

|| ?) et qui ne nécessite que peu ou point de dièzes ou de bémols a la<br />

c<strong>le</strong>f. Quand l'orchestre joue en Mi tj par exemp<strong>le</strong>, comme <strong>le</strong> cornet en Mi tj est un des moins bons, on emploiera <strong>le</strong> cornet<br />

en La : qui jouera alors en Sol .<br />

de soi <strong>le</strong>.<br />

Exemp<strong>le</strong><br />

OIICHESTRE<br />

Cornet en La!;<br />

Il sera bon de prendre encore <strong>le</strong> cornet en La ^ si lorchestre est en Pé ; il jouera alors en Fa.<br />

Exemp<strong>le</strong>.<br />

ORCHESTBF<br />

Cornet en La!;<br />

Si lorchestre esl en Mi !> on prendra <strong>le</strong> cornet en S/ l> jouant avec un \> a la c<strong>le</strong>f, en Fa par conséquent et ainsi<br />

V.lfi.


Le Cornet n Pistons esi i-n-l à la mode on France <strong>au</strong>jourd'hui, surloul dans un certain inonde musical ou IVIc _<br />

x . < 1 1 . r i , ,| l.i purolo ilu sty<strong>le</strong> ne sonl pas considérées comme des c|iiali<strong>le</strong>'s bien essenlicl<strong>le</strong>s: il


19 S<br />

Les mélodies joyeuses <strong>au</strong>ront toujours à redouter de cet instrument, la perte d'une partie de <strong>le</strong>ur nob<strong>le</strong>sse, si el<strong>le</strong>s en ont, et,<br />

si el<strong>le</strong>s en manquent, un redoub<strong>le</strong>ment de trivialité. 'Tel<strong>le</strong> phrase paraîtrait toi érab<strong>le</strong>, exécutée par<strong>le</strong>s violons, ou <strong>le</strong>s instrument*<br />

à vont de bois, qui deviendrait d'une platitude et d'un vulgarisme odieux, mise en relief par <strong>le</strong> son mordant, fanfaron, dehon<strong>le</strong>,<br />

du cornel a pistons. Ce danser disparait si la phrase est de nature a pouvoir être exécutée en même temps par un ou plu<br />

sieurs trombones, dont la grande voix couvre alors et ennoblit cel<strong>le</strong> du cornet. Employé harmoniquenieut,il se fond très<br />

bien dans la masse des instruments de cuivre; il sert a compléter <strong>le</strong>s accords des trompettes; et à jeter dans l'orchestre<br />

des groupes de notes, diatoniques ou chromatiques, qui, a c<strong>au</strong>se de <strong>le</strong>ur rapidité, ne conviendraient ni <strong>au</strong>x trombones, ni<br />

<strong>au</strong>x cois. On écrit ordinairement deux parties de cornel à pistons, souvent chacune dans un ton différent.


LES TROMBONES.<br />

Il ,i y quatre espèces de Trombones dont clincune porto <strong>le</strong> nom de l.i voix humaine dont el<strong>le</strong> se rapproche <strong>le</strong> plu- par -on<br />

timbre et son ('tendue. Le Trombone Snf)rano <strong>le</strong> plus petit et <strong>le</strong> plus aigu de tous, existe en Al<strong>le</strong>magne-; nous ne <strong>le</strong> connais-<br />

sons pas en France; il n\> presque jamais été employé dans <strong>le</strong>s partitions des grands maîtres; ce ]\i choeur pend, ml que <strong>le</strong>s Trombones, \llo, Ténor cl<br />

Basse doub<strong>le</strong>nt <strong>le</strong>s <strong>au</strong>tres voix,<br />

Ces trois dernières espèces de Trombones sont <strong>le</strong>s seu<strong>le</strong>s d'un usage général, encore f<strong>au</strong>t il dire que <strong>le</strong> Trombone AllonV-<br />

xiste pas dans tous <strong>le</strong>s orchestres en France et que <strong>le</strong> Trombone Basse y est à peu près inconnu:, on <strong>le</strong> confond même presque<br />

toujours avec Je troisième Trombone Ténor chargé d'exécuter la partie la plus gra\e et <strong>au</strong>quel pour cel<strong>le</strong> r;ii.-on,on donne fort<br />

improprement <strong>le</strong> nom du Trombone Basse dont il diffère be<strong>au</strong>coup.<br />

Les Trombones sont des instruments à coulisse, dont <strong>le</strong> doub<strong>le</strong> tube peut s'allonger et se raccourcir instantanément par un<br />

simp<strong>le</strong> mouvement du bras de l'exécutant. On conçoit «pie ces variations de la longueur du tube doivent changer complètement l< Ion<br />

de ïin.-truinent^eVst ce qui arrive en effet. D'où il suit que <strong>le</strong>s Trombones possédant comme <strong>le</strong>s <strong>au</strong>tres instruments de cui\re,toulos <strong>le</strong>s no-<br />

tes résultant de la résonnance naturel<strong>le</strong> du tube dans toutes <strong>le</strong>s positions, ont par cela même une échel<strong>le</strong> chromatique coin ploie, m-<br />

<strong>le</strong>rrompue seu<strong>le</strong>ment en un point <strong>au</strong> ffrav.e, ainsi que nous 1 allons voir.<br />

LE TROMBONE ALTO.<br />

Il possède plus de deux octaves et demie d étendue., on l'écrit sur la de d'Lt 3'- ligne.<br />

Son timbre est un peu jrrè<strong>le</strong>, comparativement à celui des Trombones plus graves Ses unies inférieures sonnent assez mal} il<br />

est d'<strong>au</strong>tant plus raisonnab<strong>le</strong> de <strong>le</strong>s éviter en général, «pie ces mêmes noies sonl excel<strong>le</strong>ntes sue <strong>le</strong> Trombone <strong>le</strong>nor dont <strong>le</strong> I roni-<br />

bone Alto,dans l'orchestre, n'est presque jamais isolé. Les sons h<strong>au</strong>ts, tels que Si,Ut, Me, Jf/i, Fa ., peuvent ôlro fort uti<strong>le</strong>s<br />

,m contraire, et, à c<strong>au</strong>se d'eux, on doit regretter que <strong>le</strong> Trombone Alto soit a celte heure, banni de presque Ions nus orches-<br />

tres Français. Quand sa coulisse est fermée on en peut tirer avec <strong>le</strong>s lèvres seu<strong>le</strong>ment <strong>le</strong>s notes suivant es', «pii sor<strong>le</strong>nl dan- <strong>le</strong><br />

même ordre que cel<strong>le</strong>s delà résonnance naturel<strong>le</strong> des cors, trompettes, cornets et «<strong>le</strong> tous <strong>le</strong>.- <strong>au</strong> Ire.- instruments de cuivre<br />

en M/\):<br />

XKAIPLK.<br />

|"^4h ..3£!f<br />

Delà <strong>le</strong> nom «<strong>le</strong> petit Trombone ou d.' Trombone Allô en Mi t> que lui donnent <strong>le</strong>s e.x«Vulants,mais qu'il est inuti<strong>le</strong> en général<br />

î<strong>le</strong> lui appliquerdans <strong>le</strong>s parlition-;,puis


200<br />

LE TROMBONE TENOR<br />

C est li! iiii-i Heur di! Imiis, sans coiilredit.il a une sonorité forte et p<strong>le</strong>ine; il peiti exéeuLer î<strong>le</strong>s passages que <strong>le</strong>ur rapidité rend<br />

impraticab<strong>le</strong>s sur <strong>le</strong> Trombone Basse et son timbre est bon dans toute l'étendue de sou échel<strong>le</strong>. On l'écrit sur la clé d'Ut<br />

(|iialrièine ordinairement, mais comme il arrive dans certains orchestres que <strong>le</strong>s trois parties de Trombones sont, sous trois<br />

iiinns différents, jouées cependant sur trois Trombones Ténors, il s'ensuit qu'on <strong>le</strong>s écrit l'un sur la clé d'Ut 5. (cuuinie l'Alto)<br />

I <strong>au</strong>tre sur la clé d Ut 41 (comme <strong>le</strong> Ténor ) el <strong>le</strong> 5 l<br />

l sur la clé de Fa ( comme la Basse ) Sa coulisse é| >ul t'ei unie, il produit<br />

naturel<strong>le</strong>ment <strong>le</strong>s notes suivantes qui sou cel<strong>le</strong>s de la résonuance de tous <strong>le</strong>s tubes de Cuivre en Si P; c'est-à-dire des<br />

lu lies, qui en vibrant dans <strong>le</strong>ur totalité, donnent pour premier son grave un Si fc>.<br />

Ex<br />

Le qui l'a fait appe<strong>le</strong>r Trombone en 57 9. 11 se trouve donc à la quarte <strong>au</strong> dessous du Trombone Alto e| sou étendue<br />

-t cel<strong>le</strong> ci.<br />

Avec lous <strong>le</strong>s Interval<strong>le</strong>s Chromatiq<br />

4L !^ £ %<br />

On voit que <strong>le</strong> Mi bémol grave )' nanque <strong>au</strong> Trombone Ténor; cette note donne constamment lieu à une<br />

fou<strong>le</strong> d'erreurs dans <strong>le</strong>s partitions même <strong>le</strong>s plus savamment ordonnées. Ainsi l'un des maîtres actuels, dont l'habiliti dans l'art<br />

de l'instrumentation est une des qualités éminentes et incontestées, a commencé un de ses opéras par plusieurs Mi\> si aves du<br />

troisième Trombone Ténor. C'est l'Ophieléide qui <strong>le</strong>s exécute, <strong>le</strong> Trombone ne l'ait que <strong>le</strong>s doub<strong>le</strong>ra l'octave supérieure et<br />

l'<strong>au</strong>teur ne s'est peut être jamais aperçu que son Mi bémol bas n'était pas donné par l'instrument pour <strong>le</strong>quel il l'écrivit.<br />

LE TROMBONE BASSE.<br />

ÏVest si raie qu'à c<strong>au</strong>se de la fatigue que <strong>le</strong>s exécutants, même <strong>le</strong>s plus robustes, éprouvent à <strong>le</strong> jouer. C'est <strong>le</strong> plus grand<br />

et conséquemmeiit <strong>le</strong> plus grave de tous. Il f<strong>au</strong>t, quand ou t'emploie, lui donner des si<strong>le</strong>nces assez prolongés pour que l'exécutant<br />

puisse se reposer, et n'en faire d'ail<strong>le</strong>urs qu'un usage discret et bien motive'.<br />

Avec la coulisse fermée, il donne <strong>le</strong>s notes Suivantes.: —^<br />

,8-' Ur w<br />

On l'apel<strong>le</strong> grand Trombone ou Trombone Basse eu Mi 9.<br />

11 se trouve en conséquence à l'octave basse du Trombone Alto et à la quinte inférieure du Trombone Ténor. On l'écrit<br />

sur la clé de Fa.<br />

Avec tous <strong>le</strong>s Interval<strong>le</strong>s Chromatiques<br />

Le son du Trombone Basse est majestueux, formidab<strong>le</strong> et terrib<strong>le</strong>; c'est à lui qu'appartient de droit la partie grave dans lou-<br />

Jes <strong>le</strong>s masses d'instruments de cuivre. Cependant nous avons <strong>le</strong> malheur à Paris d'en être complètement dépourvus;on ne t'enseigne pas<br />

<strong>au</strong> Conservatoire, el <strong>au</strong>cun Tromboniste n"a encore voulu jusqu'à présent s'en rendre la pratique familière. D'où il suit que la plupart<br />

des partitions Al<strong>le</strong>mandes modernes et même des anciennes partitions Françaises et Italiennes, écrites pour des orchestres qui posse.<br />

dent ou possédaient cet instrument, doivent être plus ou moins dérangées quand on <strong>le</strong>s exécute à Paris. Ainsi dans <strong>le</strong> Froysch'ùtz<br />

de Webeij il va des Ré naturels bas <strong>au</strong> dessous des portées ^*<br />

I<br />

Ces notes sont donc nécessairement entendues à loclav« supé_<br />

cure, puisque <strong>le</strong>s trois artistes de l'orchestre de l'opéra se servent exclusivement du Trombone Ténor, qui ne <strong>le</strong>s a pas. Il en est même<br />

à l'entrée de l 'Ki mite, on trouve des Mi bémols bas W<br />

f<br />

|| dans l'accompagnement du choeur des chasseurs; plus loin,<br />

- Ut naturels graves, 9^ soutenus, dans <strong>le</strong> choeur à'Âlce*te de Gluck: P<strong>le</strong>ure ô Patrie, .» Thessalie!<br />

s '.19 e,


Seu<strong>le</strong>ment i'i l'effet de ces contre Cl est exlrè ment iiii|>urt;iiil; d'où il su il (|ue <strong>le</strong>ur transposition e»l déplorab<strong>le</strong>. J.e 1 1 • uii<br />

ne Basse ne peut se prêter à des mouvements <strong>au</strong>ssi canidés t|ue <strong>le</strong>s <strong>au</strong>tres instruments de la même Camil<strong>le</strong>; la longueur •( la<br />

grosseur de son tube exigent un peu plus de temps peur entrer eu vibrations, et l'on conçoit éga<strong>le</strong>ment que >a coulisse, niaineuvree a l'ai,<br />

.de d'une manivel<strong>le</strong> qui supplée, dans certaines positions, à la longueur du bras, ne permette pas uùc grande aaililé. De l'a l'impossibilité<br />

réel<strong>le</strong> pour <strong>le</strong>s artistes Al<strong>le</strong>mands é 4<br />

Péda<strong>le</strong>s du Trombone Basse<br />

en Sol.<br />

Une seu<strong>le</strong> se trouve sur<br />

Trombone en Si 9.<br />

Péda<strong>le</strong>s du Trombone Basse<br />

en Fa.<br />

Il ne possède <strong>au</strong>cune de ce!<br />

.<strong>le</strong>s du Trombone en Si 9<br />

Péda<strong>le</strong>s du Trombone Basse<br />

en Mi 9.<br />

Le La 9 et <strong>le</strong> Sol du Tromr<br />

.boue en Si 9 lui manquent<br />

"Lacune^ 'j ^ ^ -£<br />

8 ;l<br />

Bassa. _


20'2<br />

trombone alto:<br />

TROMBONE TENOR<br />

TROMBONE BASSE.<br />

ETENDUE GENERALE<br />

EXEMPLES.


TIÎOMIiONI S<br />

lN'.<br />

1<br />

-h>.<br />

Ht OVlt. V fjBKRLIO/'<br />

20 S


204<br />

J'ai employé ail<strong>le</strong>urs encore <strong>le</strong>? péda<strong>le</strong>s de Trombone Ténor, niais dans une loute <strong>au</strong>tre intention. Tl s'agissait de l'aire entendre<br />

J'~ harmonies "raves d'une rudesse extrême et d un fimhre inaccoutumé. Je crois <strong>le</strong>s avoir obtenues <strong>au</strong> moyen de cel<strong>le</strong> quinte


Le Trombone est, à mon sens,<strong>le</strong> véritab<strong>le</strong> chef tic cel<strong>le</strong> race d'instruments à vont que j'ai qualifies il' /t/>ii[ii es. Il j>< i-~


•206<br />

<br />

XHOMUOiNES<br />

IV 4-7.


Vd:i(;io<br />

TVmyn I


2oy


240 *„im,


212


i I. \li. Kn UT.<br />

TKOMBON'KS.<br />

V +8. // iin.i mi- i \ nrmiif<br />

M.l.l r<br />

|, )


214


Dans h forte simp<strong>le</strong>, <strong>le</strong>s trombones, en harmonie à trois parties, clans <strong>le</strong> médium surtout, ont une expression de pompe<br />

héroïque de majesté, de fierté, que <strong>le</strong> prosaïsme d'une mélodie \ul^aire pourrai) seul atténuer et faire disparaître Ils prennent<br />

mi pareil cas, en l'agrandissant énormément, l'expression des trompettes; ils ne menacent plus, ils proclament; ils ch<strong>au</strong><strong>le</strong>nt <strong>au</strong><br />

lieu .<strong>le</strong> i-urir. Il fuit remarquer seu<strong>le</strong>ment .pie <strong>le</strong> son du Troml.onne Basse prédomine toujours plus ou moins, en pareil ras.surl.s<br />

rJciiv <strong>au</strong>tre*, -urloul. si !


216<br />

III I I KM [.MIS<br />

l'.n- RK '.<br />

Ill'ïl-S Tll.lif KS<br />

Kn Ml b .<br />

PETITES (JUKI SET:<br />

Kn Mil.<br />

LT CLARINE!. Si!).<br />

2"!' * CLARINE! . SI b<br />

H U TROIS.<br />

i'J?cl '-'"-* CORS F<br />

MI b.<br />

3""'s<br />

h 4"- s cous Kn<br />

SOL.<br />

n S<br />

r. -~el 0"- CORS En<br />

RK .<br />

l"*el 2'* TROMPETTES<br />

' En Slb.<br />

."5- s<br />

.l i- s I ROMPETTF.S<br />

En Sll>.<br />

lïrl 2'-s CORNETS A<br />

Pis ION S En Slb.<br />

P*-TROMBONES Alto<br />

'<strong>le</strong>nors . lJ£?TKOMIi.'J<br />

sr»'-<br />

TRllMIH)NESTl n(<br />

Gi 1 TROMBONE Bas<br />

„un oblige'.<br />

Ol'HICLEIDES<br />

En LT.<br />

OPHKLF.ÏDES<br />

En Slb.<br />

CLARINETTES BASSES<br />

En Slb.<br />

5 S<br />

l'- ei


218


220<br />

Dans <strong>le</strong> mezzo forte ilu médium, à l'unisson ou en harmonie a\ee un mouvement <strong>le</strong>nt, <strong>le</strong>s trombones prennent<br />

te caractère religieux. Mozart, dans <strong>le</strong>s choeurs des prêtres- nf'Tsis, fie la Flute enchantée, a produit d'admirab<strong>le</strong>s<br />

modè<strong>le</strong>s de la manière de <strong>le</strong>ur donner la voix et <strong>le</strong>s allures pontifica<strong>le</strong>s.<br />

CLARTNJ . U1HK<br />

THOMHONE 1'.'<br />

TKO.MISONK '2".<br />

FLAITI<br />

«• OUOI<br />

)NE 3? §^<br />

hAKAh'IKO.<br />

Aclagio<br />

.<br />

N? 50.<br />

LÀ FUTE EZCHANTEE.<br />

(MOZART.)


'2'2l


'l'I'l<br />

<strong>le</strong> pianissimo de* trombones appliqué a des harmonies ,i|>|>ar(enanl iiu mode mini m est sombre, lu_ul>j e. j<<br />

dirais presque liiilcuv. Dans <strong>le</strong> cas surtout où <strong>le</strong>s accords sont brefs cl en'recoupés tic si<strong>le</strong>nces, on croit entendre<br />

des monstres é(ralii:es exha<strong>le</strong>r dans l'ombre <strong>le</strong>s gémissements d'une rage mal contenue. On n'a jamais, a mon<br />

sens, lire un parli |>lus dramatique de cet accenl spécial des trombones , que ne <strong>le</strong> I il Spontini dans son un nm<br />

pai'ftli<strong>le</strong> marelie funèbre de la Vesta<strong>le</strong>-. «Périsse la testait impie! « et Beethoven dans l'immortel duo du second<br />

acte de fiilélio ch<strong>au</strong><strong>le</strong> par Léonore et <strong>le</strong> geôlier ereusanl la tombe du prisonnier qui va mourir.<br />

N? 51. LA YESTALI-:, (si'OYl l.M.)


L'habitude prise <strong>au</strong>jourd'hui par quelques maîtres de former un quatuor des (rois Iroinboiies e( cl


saire<br />

LE TROMBONE ALTO Â PISTONS,<br />

OU A CÏ/JMJRES .<br />

Il y a des Trombones Altos en M i t> et en Fa, on doit absolument désigner pour <strong>le</strong>quel de ees dvu\ tons on écrit. puisque I u-<br />

,i prévalu de traiter ce-Trombone en instrument transpositeur. 11 n'a plus de coulisse; ee n'est en quelque sorte qu'un Cornet a<br />

pistons en Mi \> ou en Fa avee un peu plus de sonorité que <strong>le</strong>s Cornets véritab<strong>le</strong>s.<br />

l'étendue du Trombone Allô à pistons est la même que relie du Trombone Alto ordinaire. Ou 1 écrit sur la de de Sol et en trans-<br />

posant, comme on fa il pour <strong>le</strong> Cornel a pistons.<br />

THOMHONE ALTO i PISTONS.<br />

En FA .<br />

EFFET En SONS KEELS.


LE BUGLE OU CLAIRON.<br />

Ni. ii- <strong>le</strong>rmincrons l'étude î<strong>le</strong>s instruments à vont |iiir quelques mots sur la famil<strong>le</strong> des Bugli<br />

Lo Buglo simp<strong>le</strong> ou Clairon, s'écrit sur la clé do Sol, ^£^<br />

«3^4<br />

...... i . r. ii,. il : j . ... i . . Imm,i|M|...II possède ...<br />

,.,, h„,| huit noirs- " Ef<br />

""<br />

ont < Jii dernière, 1*7/ -»i»rii<br />

ne praticab<strong>le</strong> que sur <strong>le</strong> Clairon <strong>le</strong> ;>lus bas, et la plus grave esl d'un très m<strong>au</strong>vais timhroJl y a des Clairons dam trois tons: en .Sï '). en<br />

/ / et m .)// );on en trouve plu^ eu -


lie,<br />

J.( I '»<br />

1<br />

1 r 1 1<br />

.i • < dés peut faire <strong>le</strong>- tril<strong>le</strong> sur toutes <strong>le</strong>s note-, de -a gamme, à l'exception (<strong>le</strong> celui-ci: -^<br />

\i.


Vulrofni» <strong>le</strong> Fa 3 .imio'^'- Il Ml pouxajl se I.hi'i que d'une m; mièro incomplète iivcc <strong>le</strong>? lèvres.; cel<strong>le</strong> noie ni:uu|ii.iii<br />

i --( nliclli ni. ni de ju-lc-sc cl î<strong>le</strong> l'ixilr'. Ml'C<strong>au</strong>s-inus .1 ajouté à l'instrumenl uii«' clé qui la rend iui-si lionne i- r\i e--i\emcnt dil'l'ici<strong>le</strong>s dans <strong>le</strong> £'rave,où il- ne produisent en nuire qu'un drlo.-tablc effet.<br />

«><br />

'm^M^^m^à- ^s- T+t+' ** z<br />

- fe|i^W<br />

Les traits détachés sont be<strong>au</strong>coup plus mal aisés et à peine possib<strong>le</strong>s dans un mouvenicnl vil", tl y a des Opliio<strong>le</strong>ïdcs bas-<br />

se- dans i<strong>le</strong>u\ ton-, en Ut et en Si !>; on en l'ail même maintenant en La !). Ceux-là seraient dune grande utilité, .1 c<strong>au</strong>-<br />

se de la «ravilé extrême de <strong>le</strong>urs unie- inférieure? i|iii en l'ont l'unisson de.- contre- Basses à trois corde- Toutefois I Ophi-<br />

cléïde en Si !> rend déjà dVniinens services sous ce rapport. On <strong>le</strong>s écrit l'un et l'<strong>au</strong>tre, en transposant, comme ton» <strong>le</strong>.-<br />

instruments transpo-ilcurs.<br />

XL<br />

EXEMPLE.<br />

Ce premier Sol p-.nv est, on <strong>le</strong> voit, l'unisson de celui-ci 9 :<br />

de en La S Soil si peu répandu .<br />

0PHICU1DE<br />

En LX\>.<br />

EFFET<br />

En sons réels . \<br />

=3]<br />

de la contre-Basse. Il est malheureux que l'Opliicléi-<br />

Le timbre de ces sons graves e-i rude, mais il f'ail mcrvcil<strong>le</strong>s,dans certains oas,sous des masses d'instruments de cuivre. Le- no<br />

<strong>le</strong>- lié.- bail<strong>le</strong>- nul un caractère s<strong>au</strong>\a»e dont on n'a pcul être pas encore ?u tirer parti, Le niédiuni,surtoul lorsque Icxcculanl n'i -I<br />

pu» liés b,ibi<strong>le</strong>,rap|'c<strong>le</strong> Iroji <strong>le</strong>s sons tlu Serpent de Cathédra<strong>le</strong> e| th\ Cornet à bouquin.; je eroi- qu'il l'<strong>au</strong>l rarement <strong>le</strong>s lai.-scr a (Ici uti-<br />

vert. Kicn de plus grossi or, je dirai même de plus monsti-ueux cl de moins propre a s'Iiarmonierr avec <strong>le</strong> reste de I orchestre, que ce<br />

passages plus ou moins rapides, écrit.- en forme de soins pour <strong>le</strong> médium de I<br />

d'un T<strong>au</strong>re<strong>au</strong> qui, échappe de <strong>le</strong>tab<strong>le</strong>,vienl prendre ses ébats <strong>au</strong> milieu d un salon.<br />

I? OPHICLEÏDE ALTO.<br />

Ophicléïde dan- quelque.- opéras modernes: on dirait<br />

fl y a des Ophiclc'ù<strong>le</strong>s altos en Fa et en Mi \> <strong>le</strong>ur étendue est la même que cel<strong>le</strong> di* Opllielcïdes basses; on <strong>le</strong>s écrit Fini et<br />

1 <strong>au</strong>tre sur la clé de Sol, comme <strong>le</strong>s Cors;,et de même que pour <strong>le</strong>- Cors, cette elo représente pour eux 1 octave-Basse de la noie<br />

écrite. Ainsi cet Lt (S<br />

clé de Sol ja?-^ I<br />

ci. en -on- réel-, <strong>le</strong> ré-ullal de <strong>le</strong>ur ranime rcri<strong>le</strong>:<br />

"<br />

H correspond à celui de la clé de Ka _}' ~<br />

| qui en réalité t'ait entendre celui là de la<br />

En tenant compte maintenant de la transposition produite par <strong>le</strong> diapason de <strong>le</strong>ur- Ion.- -peei<strong>au</strong>x xoi-<br />

A


H<br />

•2'2:<br />

Ol'HK l.EIDE ALTO<br />

En FA .<br />

ElTi'i s'il sons réels<br />

OI'HICLEIKE ALTO<br />

En MI b<br />

Effet en snns réels.',<br />

.<br />

5t *<br />

EXEMPLES<br />

Avec <strong>le</strong>s interval<strong>le</strong>s Clirumatiques .<br />

73" *<br />

Avec <strong>le</strong>s interval<strong>le</strong>s Chromatiques<br />

On <strong>le</strong>s emploie dans quelques musiques militaires pour remplir l'harmonie et même pour exécuter certaines phrases de<br />

chant} mais <strong>le</strong>ur timbre est généra<strong>le</strong>ment désagréab<strong>le</strong> et peu nob<strong>le</strong> et ils manquent de justesse; de là l'abandon à peu près com-<br />

p<strong>le</strong>t ou ces instruments sont tombes <strong>au</strong>jourd'hui.<br />

COPHICLEIDE CONTRE- BASSE.<br />

Les Ophicléïdes contre-liasses ou Ophicléïdes monstres sont fort peu connus. Ils pourraient être uti<strong>le</strong>s dans Jestiès grands<br />

orchestres;; mais, jusque présent, personne n'a voulu en jouer à Paris; ils exigent une dépense d'air qui l'aligne <strong>le</strong>*- poumons de<br />

I homme <strong>le</strong> plu> robuste. Ils sont en Fa et en Mi b, à la quinte <strong>au</strong> dessous des Ophicléïdes basses en Ut et en Si b et à<br />

I octave Basse des Ophicléïdes altos en Fa et en Mi t> . Il ne f<strong>au</strong>t pas <strong>le</strong>s l'aire monter plus h<strong>au</strong>t que <strong>le</strong> Fa.<br />

Ol'HK. I.KIDK<br />

MON SUIE Fn I \ .<br />

EITI ï<br />

En Sun. I'„, I-<br />

Il e-l i ii u 1 1 1 de<br />

1<br />

EXEMPLE.<br />

'*) Ol'HK. l.EIDE /rçy<br />

MONSTKE EiiMlb.' t<br />

Jz*.<br />

EEEE'I<br />

En Sons fiecls<br />

dire que <strong>le</strong>s tril<strong>le</strong>s cl <strong>le</strong>s traits rapides sont incnmpalihlcs avec la nature de pareils instruments.


LE BOMBARDON.<br />

EN FA<br />

C'est un instrument grave, sans c<strong>le</strong>fs et a cinesuut introduis hh<br />

/riince ou on li» a écrits comme <strong>le</strong>> Cors et trompettes en instruments transpositions.)<br />

EXEMPLE. ^^<br />

b\ss-ti;b\<br />

en m t>.<br />

F.n France donc, la gamme précédente serait écrite une tierce <strong>au</strong> des-ous<br />

Il peut encore produire quelques notes de plus à l'aigu, et même <strong>au</strong> grave à l'aide du mécanisme des Cjlindres.<br />

Cel<strong>le</strong>s de l'extrémité supérieure sont très dangereuses, cel<strong>le</strong>s d'en bas sont à peine appréciab<strong>le</strong>s.; l'Ut <strong>le</strong> Si\> et <strong>le</strong><br />

La que je viens de marquer dans sa gamme, ne se distinguent même bien que si ils sont doublés à l'octave superiure<br />

par une <strong>au</strong>tre partie de- Bass-Tuba, qui <strong>le</strong>ur donne et en reçoit alors plus de sonorité.<br />

Il est bien entendu que cet instrument n est pas plus propre que <strong>le</strong> Bombardon <strong>au</strong>x tril<strong>le</strong>s ni <strong>au</strong>x passages rapides.<br />

Il peut chanter certaines mélodies larges. On ne s<strong>au</strong>rait se faire une idée de l'effet produit dans <strong>le</strong>s grandes Harmonies<br />

militaires par une masse de Bass-Tuba. Cela tient a la fois du Trombone et de l'orgue.<br />

.


2 30<br />

INSTRUMENTS A EMBOUCHURE<br />

ET EN BOIS<br />

LE SERPENT.<br />

Instrument de buis recouvert en cuir et à embouchure, a la même e'tendue que l'Ophicléide basse avec un peu moins<br />

... .<br />

. iv<br />

d'agili<strong>le</strong>. de justesse et (<strong>le</strong> sonorité. Il y a trois notes, ~~r °<br />

°<br />

.<br />

û.<br />

il<br />

|| be<strong>au</strong>coup plus fortes que <strong>le</strong>s <strong>au</strong>tres; de la<br />

des inégalités de son choquantes, que <strong>le</strong>s exécutants doivent s'appliquer à corriger de <strong>le</strong>ur mieux. Le Serpent est eniS7t>.<br />

il f<strong>au</strong>t l'écrire en conséquence un ton <strong>au</strong>dessus du son réel, comme l'Ophicléide en Si^>.<br />

EFFET<br />

En Sons réels.<br />

Le timbre essentiel<strong>le</strong>ment barbare de cet instrument eut convenu be<strong>au</strong>coup mieux <strong>au</strong>x cérémonies du culte sanglant des<br />

Druides qu'à cel<strong>le</strong>s de la religion Catholique, où il figure toujours, monument monstrueux de l'inintelligence et de la gros<br />

siere<strong>le</strong> de sentiment et de goût qui, depuis un temps immémorial, dirigent dans nos temp<strong>le</strong>s l'application de l'art musical<br />

<strong>au</strong> service divin. Il f<strong>au</strong>t excepter seu<strong>le</strong>ment <strong>le</strong> cas où l'on emploie <strong>le</strong> Serpent, dans <strong>le</strong>s messes des morts, à doub<strong>le</strong>r <strong>le</strong> ter-<br />

rib<strong>le</strong> plain-chant du Dies Iroe . Son froid et abominab<strong>le</strong> hur<strong>le</strong>ment convient sans doute alors, -<br />

il semb<strong>le</strong> même revêtir une<br />

sorte de poésie lugubre, en accompagnant ces paro<strong>le</strong>s ou respirent tous <strong>le</strong>s e'pouvantements de la mort et des vengeances dïm Dieu<br />

jaloux. C'est dire <strong>au</strong>ssi qu'il sera bien placé dans <strong>le</strong>s compositions profanes, lorsqu'il s'agira d'exprimer des idées de celte natu-<br />

re:,, mais alors seu<strong>le</strong>ment. Il s'Unit mal d'ail<strong>le</strong>urs <strong>au</strong>x <strong>au</strong>tres timbres de l'orchestre et des voix et, comme Basse d'une mas-<br />

se d'instruments à vent, <strong>le</strong>' Ijiass-Tùba et même l'Ophicléide lui sont de be<strong>au</strong>coup préférât <strong>le</strong>.<br />

LE BASSON RUSSE.<br />

Est un instrument grave de l'espèce du Serpent, dont <strong>le</strong> timbre n'a rien de bien caractérisé, dont <strong>le</strong>s sons manquent de<br />

livité et consequemmenl de justesse, et qui à mon avis, pourrait être retranché delà famil<strong>le</strong> des instruments à vent, sans <strong>le</strong><br />

moindre dommage pour l'art. Son étendue généra<strong>le</strong> est cel<strong>le</strong>-ci<br />

quelques uns descendent jusqu'à l'Ut<br />

'")'•<br />

; |<br />

TJ » " \ui <strong>le</strong>s iiilrrval<strong>le</strong>» (.ïi.'om:,li. Il n\ a que<br />

de détestab<strong>le</strong>s effets a attendre des Tril<strong>le</strong>s. On trouve des Bassons Russes dans <strong>le</strong>s musiques militaires, mais il f<strong>au</strong>t espérer<br />

qu'ils n'v figureront plus quand <strong>le</strong> Bass-Tuha sera plu* connu.<br />

.


LES VOIX.<br />

Los voi.r -ont divisées naturel<strong>le</strong>ment en deux grandes cathegnrios <strong>le</strong>s vmx masculines du i: 1,1 \ < -,


•23-2<br />

et !..<br />

îerialifé de <strong>le</strong>ur timbre, àt^ qu'on <strong>le</strong>s oblige a donin-i <strong>le</strong>s intonations |n


,n liant <strong>le</strong> dernier Re hmt If Fa dieze sur l;i >\llabe houx.<br />

FXEIUITE.<br />

^ lj ^||- Ils nous .-i<br />

/<br />

(<br />

li \SSKS V .<br />

- . un-, lient des vie li .<br />

vie _ h<br />

Le subit unisson des Ténors el des Basses dans ee passade donne d'ail<strong>le</strong>urs a la phrase un tel volume de son et un<br />

aecenl si fort qu'il est impossib<strong>le</strong> de l'entendre sans frissonner, d'est la encore un des traits de génie qu'on rencontre presque<br />

a chaque page dans <strong>le</strong>s partitions de ce géant de la musique dramatique.<br />

Indépendamment de I idée expressive, qui parait dominer ici, <strong>le</strong>s simp<strong>le</strong>s convenances de l'Instrumentation voca<strong>le</strong> pour-<br />

raient fréquemment amener dans <strong>le</strong>s choeurs des unissons de cel<strong>le</strong> espèce. Si la direction d'une mélodie enlraine, par exemp<strong>le</strong>, <strong>le</strong>s<br />

premiers Ténors jusqu'<strong>au</strong>x Si naturels (noie dangereuse et qu'il f<strong>au</strong>t redouter,) on peut alors faire entrer, pour cette phrase seu -<br />

<strong>le</strong>ment, <strong>le</strong>s seconds Sopraniet Contralti qui ch<strong>au</strong><strong>le</strong>ront sans peine à l'unisson des Ténors, avec <strong>le</strong>squels ils se confondront en con-<br />

solidant <strong>le</strong>urs intonations.<br />

EXEMPLE<br />

!i - SOPRANI<br />

l'.l CONTRALTI<br />

.<br />

l'r„ 2 m_"<br />

TF.NOIiS . ^fS^ilpggi^l<br />

Jti-dirnndus Jn li . can _ _ dus hoino - re_us Jn_di( dus ho<br />

Quand <strong>au</strong> contraire, <strong>le</strong>s Ténors sont forces par Pexigeanre d un dessin mélodique de descendre trop bas, <strong>le</strong>s premières Basses<br />

sont la pour <strong>le</strong>ur servir d <strong>au</strong>xiliaires et <strong>le</strong>s affermir sans dénaturer <strong>le</strong> caractélé vocal par une différence de timbre trop tranchée. Il<br />

n'en serait pas de même si l'on voulait donner des Ténors, et à plus forte raison des Basses, pour <strong>au</strong>xiliaires a des Contralli et à des seconds<br />

Soprani; la voix féminine sérail alors presque éclipsée et <strong>au</strong> moment de 1 entrée de la voix masculine, <strong>le</strong> caractère de la soii"<br />

rite voca<strong>le</strong> changerait brusquement, de manière à rompre limite' d'exécution delà mélodie. Ces sortes de juxtaposition d'une voix<br />

venant en aide a une <strong>au</strong>tre, ne sont donc pas bonnes avec tous <strong>le</strong>s timbres indistinctement,quand on veut conserver son caractère a<br />

la voix qui a commence et qui développe la phrase. Car,je <strong>le</strong> répète, si <strong>le</strong>s Contralti dans <strong>le</strong> médium s'effacent,en soutenant a 1 unis-<br />

son des Ténors dans <strong>le</strong> h<strong>au</strong>t, <strong>le</strong>s Ténors dans <strong>le</strong> médium couvriront, <strong>au</strong> point de <strong>le</strong>s faire disparaitre,des seconds Soprani dans <strong>le</strong><br />

bas, s'ils s'unissent subitement avec eux. Au cas ou 1 on voudrai! seu<strong>le</strong>ment ajouter l'étendue d une voix à l'étendue d'une <strong>au</strong>tre voix,<br />

dans une progression mélodique descendante, par exemp<strong>le</strong>, il ne f<strong>au</strong>drait pas faire une masse de timbres graves succéder subitement<br />

a la masse entière des timbres plus aigus, <strong>le</strong> point de soudure serait ainsi trop apparentai! v<strong>au</strong>t mieux faire cesser d'abord la moi-<br />

lie la plus aiguë des voix h<strong>au</strong>tes, en lui substituant la moitié la plus aiguë des voix graves, en reservant pour un peu plus tard l'engrenage<br />

des deux <strong>au</strong>tres moilies. Ainsi, en supposant une grande gamme descendante qui commencer-ail <strong>au</strong> Sol h<strong>au</strong>t par <strong>le</strong>s Soprani<br />

premiers et seconds unis, <strong>au</strong> moment nu la gamme sera parvenue <strong>au</strong> Mi a la dixième <strong>au</strong> dessous du premier SoL, arrêtez <strong>le</strong>s premiers<br />

Soprani et faites entrer <strong>le</strong>s premiers Ténors sur <strong>le</strong> Re (un ton <strong>au</strong> dessous du dernier Mi des premiers Soprani; ) Le-.<br />

seconds Soprani continuant a descendre, ainsi unis <strong>au</strong>x premiers Ténors ne s'arrêteront qu'<strong>au</strong> Si bas, après <strong>le</strong>quel <strong>le</strong>s seconds Té-<br />

nors devront entrer sur <strong>le</strong> La a I unisson des premiers; <strong>le</strong>s premiers Ténors s'arrètanl <strong>au</strong> Fa pour faire place <strong>au</strong>x premières Basse-,<br />

1 engrenage des seconds Ténors <strong>au</strong>x secondes Basses <strong>au</strong>ra lieu <strong>au</strong> Re nu a l'Ut inférieurs; puis <strong>le</strong>s basses unies continueront à descen-<br />

dre jusqu'<strong>au</strong> Sol et <strong>le</strong> résultat sera pour l'<strong>au</strong>diteur une gamme descendante d'- trois octaves d'étendue, pendant laquel<strong>le</strong> <strong>le</strong>s voix se se -<br />

ront succedee-de tel<strong>le</strong> sorte que <strong>le</strong> passage de l'une a l'<strong>au</strong>tre voix n'<strong>au</strong>ra presque 'pas étt'nperçiï.<br />

I- SOI'KASO.<br />

'ï- 'soprano.<br />

I- Tl.NOli.<br />

T- TENOR .<br />

1- n\ssF,<br />

Ou RWrtTON.<br />

'2'-'' b\ssf.<br />

(In liASSF. .<br />

D'après ces observations, on concevra aisément que <strong>le</strong> compositeur subordonne <strong>le</strong> choix des registres des voix <strong>au</strong> ca^arîtere du mor<br />

ce<strong>au</strong> dans <strong>le</strong>quel il <strong>le</strong>s met en oeuvre. Il de\ra n'emplover que <strong>le</strong>s notes du médium dans un Andante en sons tenus el doux, eel<strong>le</strong>s-la seu<br />

<strong>le</strong>ment peuvent avoir <strong>le</strong> timbre convenab<strong>le</strong>, se poser avec calme et justesse et se soutenir sans <strong>le</strong> moindre elliirl dans lie t ianissirm<br />

C est ce qu'a fait Mo/art dans sa cé<strong>le</strong>ste prière: ;Ave verum cnypits ><br />

_<br />

233


234<br />

lovrpAUd<br />

NV 5^ \\E \KRl~M ( mo/vkt


236<br />

Il resuite toutefois de be<strong>au</strong>x effets des notes extrêmement graves des secondes Basses, tel<strong>le</strong>s que <strong>le</strong> Mi bémol et même <strong>le</strong> He<br />

en dessous des portées, que plusieurs voix peuvent faire entendre assez aisément quand el<strong>le</strong>s ont <strong>le</strong> temps de bien <strong>le</strong>s poser, lorsqu'el-<br />

<strong>le</strong>s sont précédées dun temps pour la respiration et écrites sur une syllabe sonore. Les choeurs éclatants pompeux ou vio<strong>le</strong>nts doi-<br />

v «'lit <strong>au</strong> contraire,s , ecrire un peu plus h<strong>au</strong>t,sans cependant que la prédominance des notes aiguës soit constante et sans donner <strong>au</strong>x chanteurs<br />

be<strong>au</strong>coup de paro<strong>le</strong>s a prononcer rapidement. L extrême fatigue résultant de cette manière décrire amènerait bien vi<strong>le</strong> une m<strong>au</strong>-<br />

vaise execution;une tel<strong>le</strong> continuité dénotes h<strong>au</strong>tes chargées de syllabes pénib<strong>le</strong>ment articulées est d ail<strong>le</strong>urs peu agréab<strong>le</strong> pour l'<strong>au</strong>diteur.<br />

l\ous n'avons pas encore par<strong>le</strong> des notes suraigues,des voix qu'on appel<strong>le</strong> sons de tête ou de fuucet. El<strong>le</strong>s sont d un be<strong>au</strong> ca -<br />

ractere chez <strong>le</strong>s Tenors,dont el<strong>le</strong>s <strong>au</strong>gmentent be<strong>au</strong>coup 1 étendue, plusieurs d entre eux s'e<strong>le</strong>vanl sans peine en voix de tête jus-<br />

qu'<strong>au</strong> Mi bémol et <strong>au</strong> Fa <strong>au</strong> dessus des portées. On pourrait en faire dans <strong>le</strong>s choeurs un fréquent et heureux usage,si <strong>le</strong>s choristes<br />

étaient plus avances dans l'art du chant. Laxoix de tète n'est dun effet supportab<strong>le</strong> pour <strong>le</strong>s Basses et Barytons que dans<br />

un sty<strong>le</strong> extrêmement léger, tel que celui de nos Opéras -comiques francais^ces sons aigus et d'un timbre féminin si dissemblab<strong>le</strong>s<br />

des notes naturel/es dites de poitrine des voix graves, ont,en effet, quelque chose de choquant partout ail<strong>le</strong>urs que dans une<br />

bouffonnerie musica<strong>le</strong> 0i> n'a jamais tenté de <strong>le</strong>s introduire dans un choeur, ni dans <strong>au</strong>cun chant appartenant <strong>au</strong> sty<strong>le</strong> nob<strong>le</strong>. Le<br />

point ou finit la voix de poitrine et ou commence la voix de tète ne peut se fixer bien exactement. Les Ténors habi<strong>le</strong>s,d'ail<strong>le</strong>urs,<br />

donnent dans <strong>le</strong> forte certaines notes h<strong>au</strong>tes comme <strong>le</strong> La, <strong>le</strong> Si et même / Ut, ou en voix de tète, ou en xoix de poitrine<br />

a volonie, cependant, pour <strong>le</strong> plus grand nombre, il f<strong>au</strong>t,je crois,fixer <strong>le</strong> Si bémol h<strong>au</strong>t comme la limite de la voix de poitrine<br />

du premier Ténor. Et ceci prouve encore que cette voix n'est point rigoureusement à la quinte <strong>au</strong> dessus de la Basse,<br />

ainsi que <strong>le</strong> prétendent <strong>le</strong>s théories des éco<strong>le</strong>s^ car sur vingt Basses prises <strong>au</strong> hazard, dix, <strong>au</strong> moins, pourront donner en xoix<br />

de poitrine un Fa dièze h<strong>au</strong>t convenab<strong>le</strong>ment amené, tandis que sur <strong>le</strong> même nombre de Ténors on n'en rencontrera pas un<br />

qui puisse donner éga<strong>le</strong>ment, en voix de poitrine,un Ut dièze h<strong>au</strong>t supportab<strong>le</strong>.


Les anciens ni, titres de l'éco<strong>le</strong> française qui nVniplmai.nl jamais la \oi\ de tète,on< écrit dans <strong>le</strong>urs Op. ras une partie qu'ils<br />

iioiianai.nl H<strong>au</strong>te-conti'e et que <strong>le</strong>s étrangers,trompés par l'interprétation naturel<strong>le</strong> du mot Italien Contralto prennent sou-<br />

vent pour la \oix grave des femmes. Ce nom désignait rependant une voix d'homme habituée a (hanter presque exclusivement,?) en<br />

sons de poi(rine,<strong>le</strong>s cinq notes h<strong>au</strong>tes (y compris <strong>le</strong> £7 naturel ) de l'échel<strong>le</strong> du premier Ténor. Le diapason etail-il, comme on <strong>le</strong><br />

croit généra<strong>le</strong>ment, plus bas d'un ton que <strong>le</strong> diapason actuel. Les preuves de ce fait ne me paraissent pas irrecusab<strong>le</strong>s,el <strong>le</strong> doute a<br />

cet égard est encore permis \ujourd'hui,quand un Si naturel se présente dans un choeur, la plupart des Ténors <strong>le</strong> prennent en son<br />

de tète, mais <strong>le</strong>s Ténors très h<strong>au</strong>ts (<strong>le</strong>s h<strong>au</strong>tes-contre ) l'attaquent encore en voix de poitrine «ans hésitation<br />

Les voix d'enfants sont d'un excel<strong>le</strong>nt effet dans <strong>le</strong>s grands choeurs. Les Soprani des petit- garçons ont même quelque chose<br />

d'incisif, de cristallin, qui manque <strong>au</strong> timbre de Soprani des femmes. Dans une composition douce, onctueuse et calme,ceux-< i fou<strong>le</strong>-<br />

fois,plns p<strong>le</strong>ins et moins perçanls,me paraîtront toujours préférab<strong>le</strong>s. Quand <strong>au</strong>x Castrats,à en juger par ceux que j'en ai entendus<br />

à Home, il ne me semb<strong>le</strong> pas qu'il fail<strong>le</strong> be<strong>au</strong>coup en regretter l'usage, <strong>au</strong>jourd hui a peu près abandonne.<br />

11 v a dans <strong>le</strong> nord de l'\l<strong>le</strong>magne et en Russie des Basses tel<strong>le</strong>ment gra\es,que <strong>le</strong>s compositeurs ne craignent pas de <strong>le</strong>ur don-<br />

ner, sans préparation,des Ré et des Ut à soutenir <strong>au</strong> dessous des portées. Ces voix précieuses nommées Rasses-eontre contri-<br />

buent puissamment <strong>au</strong> prodigieux effet du choeur de la chapel<strong>le</strong> impéria<strong>le</strong> de Saint-Petersbourg,<strong>le</strong> premier ch.eur du monde,<strong>au</strong> di-<br />

re de tous ceux qui l'ont entendu. Les Basses-contre ne s'e<strong>le</strong>xent guère que jusqu'<strong>au</strong> Si ou a Vit <strong>au</strong> dessus des portées.'<br />

Il f<strong>au</strong>t avoir soin pour bi-s notes de lè<strong>le</strong>^ mais, de même que pour ces der-<br />

nières, il est impossib<strong>le</strong> d'assigner <strong>au</strong>x sons mixtes une limite invariab<strong>le</strong> en bas ou en h<strong>au</strong>t Tel<strong>le</strong> voix peut prendre <strong>le</strong> tim-<br />

bre mixte très h<strong>au</strong>t, tel<strong>le</strong> <strong>au</strong>tre ne peut <strong>le</strong> saisir que sur des notes moins é<strong>le</strong>vées, (juant a la xoix sombre dont <strong>le</strong><br />

nom indique <strong>le</strong> caractère, el<strong>le</strong> dépend non seu<strong>le</strong>ment du mode d'émission, mais encore de la nuance de force de l'exécu-<br />

tion et du sentiment qui anime <strong>le</strong>s chanteurs In choeur d'un mouvement peu asite, et devant être dit sotto voce, sera<br />

très aisément exécuté en voix sombre, pour peu que <strong>le</strong>s choristes aient l'intelligence de l'expression et 1 habitude du chant Cet-<br />

te nuance d'exécution voca<strong>le</strong> mise en opposition avec cel<strong>le</strong> des sons rudes et brillants du Foi-te dans <strong>le</strong> h<strong>au</strong>t, produit toujours un<br />

grand effet. Il f<strong>au</strong>t citer,comme un magnifique exemp<strong>le</strong> en ce genre, <strong>le</strong> ch.ieur d\\rmide,de (iluck:«Suis l'amour puisque tu <strong>le</strong> veux,i<br />

dont <strong>le</strong>s deux premières strophes dites à voix sombre,donnent un éclat terrib<strong>le</strong> à la péroraison, prise à p<strong>le</strong>ine voix et Firtissimo,<br />

<strong>au</strong> retour de la phrase: „Suis l'amour n il est impossib<strong>le</strong> de mieux caractériser la menace contenue et une subite explosion d< fu-<br />

reur C'est bien ainsi que doivent chanter 1 s Esprits de Haine et de raye .<br />

237


23»<br />

Il \ CI F. CONTRE<br />

N. 35 UlMIIih. IC.Uih'


23y


240


241


242


Cette étude sur <strong>le</strong>s voix ne s'applique jusqu'ici, on <strong>le</strong> voit, qu'a l'emploi des masses chora<strong>le</strong>s. L art d'écrire pour <strong>le</strong>s voix<br />

individuel<strong>le</strong>s est réel<strong>le</strong>ment subordonne a mil<strong>le</strong> circonstances qu'on peut a peine déterminer, dont il f<strong>au</strong>t absolument tenir comp<strong>le</strong>,et qui<br />

varient a>ec 1 organisation propre a chaque chanteur. On pourrait dire comment il f<strong>au</strong>t écrire pour Rubini, pour I)uprez,pour H.iilzingcr,<br />

qui sont trois Ténors; mais on ne s<strong>au</strong>rait indiquer <strong>le</strong> moyen de composer un rô<strong>le</strong> de Ténor éga<strong>le</strong>ment f,i\orablc,ou parfaitement comenab<strong>le</strong><br />

a tous <strong>le</strong>s trois.<br />

Le Ténor solo est, de toutes <strong>le</strong>s voix,la plus diffici<strong>le</strong> a écrire, à c<strong>au</strong>se de ses trois registrcs,comprenanl <strong>le</strong>s sons de yoilrtne-,<br />

<strong>le</strong>s sons mixtes et <strong>le</strong>s sons de tète dont l'étendue et la facilite, je l'ai déjà dit, ne sont pas <strong>le</strong>s mêmes chez tous <strong>le</strong>s chanteurs.<br />

Tel virtuose emploie be<strong>au</strong>coup la voix de tête, et peut même donner a sa voix mixte une grande force de vibration; celui- la<br />

chantera aisément des phrases h<strong>au</strong>tes et soutenues dans toutes <strong>le</strong>s nuances et dans tous <strong>le</strong>s mouvements; il aimera <strong>le</strong>s e,<br />

<strong>le</strong>s /, (el <strong>au</strong>tre a la voix de tête pénib<strong>le</strong> <strong>au</strong> contraire, et préfère chanter constamment en sons vibrants de poitrine, celui-<br />

là excel<strong>le</strong>ra dans <strong>le</strong>s morce<strong>au</strong>x passionnes, mais il exigera que <strong>le</strong> mouvement soit assez modère pour permettre l'émission,<br />

naturel<strong>le</strong>ment un peu <strong>le</strong>nte, de sa voix; il préférera <strong>le</strong>s syllabes ouvertes, <strong>le</strong>s voyel<strong>le</strong>s sonores, comme I'», et redoutera <strong>le</strong>s<br />

notes h<strong>au</strong>tes a fi<strong>le</strong>r; une tenue de quelques mesures sur <strong>le</strong> Sol-, lui paraîtra pénib<strong>le</strong> et dangereuse. Le premier, grâce a<br />

la facilite de sa voix mixte;pourra attaquer brusquement un son h<strong>au</strong>t et fort; l'<strong>au</strong>tre, <strong>au</strong> contraire, pour pouvoir donner a-<br />

vec toute sa puissance une note é<strong>le</strong>vée, <strong>au</strong>ra besoin qu'el<strong>le</strong> soit amenée graduel<strong>le</strong>ment, parce qu'il emploie en ce cas la voix<br />

de poitrine, réservant exclusivement <strong>le</strong>s notes mixtes et <strong>le</strong>s sons de tête pour la demi-teinte et <strong>le</strong>s accens tendres In <strong>au</strong>tre.dont<br />

<strong>le</strong> Ténor est de ceux qu'on nommait <strong>au</strong>trefois en France H<strong>au</strong>te-contre, n'<strong>au</strong>ra <strong>au</strong>cune crainte des notes é<strong>le</strong>ve'es qu'il saisira<br />

en voix de poitrine sans préparation et sans danger.<br />

La voix de premier Soprano est un peu moins diffici<strong>le</strong> a traiter que <strong>le</strong> premier Ténor; <strong>le</strong>s sons de tête n'en sont près -<br />

que pas distinct du reste de la voix; il f<strong>au</strong>t cependant encore connaître la cantatrice pour laquel<strong>le</strong> on écrit, à c<strong>au</strong>se des<br />

inégalités de certains Soprani dont quelques uns sont ternes et sourds dans <strong>le</strong> médium, ou dans <strong>le</strong> bas, ce qui met <strong>le</strong> com-<br />

positeur dans 1 obligation de bien choisir <strong>le</strong>s registres sur <strong>le</strong>squels il pose <strong>le</strong>s notes dominantes de sa mélodie Les voix<br />

de mezzo-Soprano ( 2- Soprano ) et de Contralto sont, en gênerai plus homogènes, plus éga<strong>le</strong>s, et par conse'quent plus aise'es<br />

a employer. Il f<strong>au</strong>t éviter cependant pour toutes <strong>le</strong>s deux de placer be<strong>au</strong>coup de mots sur <strong>le</strong>s phrases chantées à l'aigu, l'arti-<br />

culation des syllabes devenant alors fort diffici<strong>le</strong>, et quelquefois impossib<strong>le</strong>.<br />

La voix la plus commode est évidemment la Basse, a c<strong>au</strong>se de sa simplicité. Les sons de tête étant bannis de son re'per-<br />

toire,on n'a pas à s'inquiéter de la possibilité des changements de timbre, et <strong>le</strong> choix des syllabes devient <strong>au</strong>ssi, par cela même,<br />

moins important. Tout chanteur qui prétend être doue dune vraie voix de Basse doit pouvoir chanter toute musique raison-<br />

nab<strong>le</strong>ment écrite, depuis <strong>le</strong> Sol grave jusqu'<strong>au</strong> Mi bémol <strong>au</strong> dessus des portées. Quelques voix descendent be<strong>au</strong>coup plus bas,<br />

comme cel<strong>le</strong> de Levasseur, qui peut donner <strong>le</strong> Mi bémol grave et même <strong>le</strong> fie; d'<strong>au</strong>tres, comme cel<strong>le</strong> d'Alizard^élèvent sansriea<br />

perdre de la pureté de <strong>le</strong>ur timbre,jusqu'<strong>au</strong> Fa dièze et même <strong>au</strong> Sol, mais ce sont des exceptions. A l'inverse, <strong>le</strong>s voix qui, sans<br />

s'é<strong>le</strong>ver <strong>au</strong> dessus du Mi bémol h<strong>au</strong>t,ne peuvent plus se faire entendre <strong>au</strong> dessous de l'Ut-, ( dans <strong>le</strong>> portées ),ne >ont que des<br />

voix incomplètes, des fragments de voix dont il est diffici<strong>le</strong> de tirer parti, quel<strong>le</strong>s que soient <strong>le</strong>ur force et Icurbe<strong>au</strong>ié.Les Barytons se<br />

trouvent souvent dans ce cas-la; ce sont des voix fort courtes, qui chantant presque toujours dans une o< lave ( de Mi bémol du<br />

médium <strong>au</strong> Mi bémol supérieur,) mettent <strong>le</strong> compositeur dans l'impossibilité d'éviter une fâcheuse monotonie<br />

L excel<strong>le</strong>nce ou la médiocrité de l'exe'cution voca<strong>le</strong> des masses ou des 5"o/o.sdépendent,non seu<strong>le</strong>ment de l'art avec <strong>le</strong>quel <strong>le</strong>*,<br />

registres des voix sont choisis, de celui qu'on met a <strong>le</strong>ur ménager des moyens de respirer, des paro<strong>le</strong>s qu'on <strong>le</strong>ur donne à chan-<br />

ter, mais be<strong>au</strong>coup <strong>au</strong>ssi de la manière dont <strong>le</strong>s compositeurs disposent <strong>le</strong>s accompagnements. Les uns écrasent <strong>le</strong>s voix par un<br />

fracas instrumental qui pourrait être d'un heureux effet avant ou après la phrase voca<strong>le</strong>, mais non pendant que <strong>le</strong>s chan<strong>le</strong>urs<br />

cherchent a la faire entendre; <strong>le</strong>s <strong>au</strong>tres,sans charger l'orchestre outre mesure, se plaisent à y mettre en évidence un instru-<br />

ment seul qui, exécutant des traits ou un dessin compliqué sans raison pl<strong>au</strong>sib<strong>le</strong>, pendant un air, distrait l'attention de l'<strong>au</strong>di-<br />

teur de son véritab<strong>le</strong> objet, et gêne, et embarrasse, et impatiente <strong>le</strong> chanteur, <strong>au</strong> lieu de l'aider et de <strong>le</strong> soutenir. Ce n'est pas<br />

qu'il fail<strong>le</strong> pousser la simplicité des accompagnements <strong>au</strong> point de rejeter <strong>le</strong>s dessins d'orchestre, dont l'expression est par-<br />

lante et l'intérêt musical véritab<strong>le</strong>; surtout quand ils sont entremêlés de petits si<strong>le</strong>nces qui donnent un peu de latitude rhvth-<br />

mique <strong>au</strong>x mouvements du chant, et n'obligent pas la mesure a une exactitude métronomique. Ainsi, quoi qu'en disent plu<br />

sieurs grands artistes,<strong>le</strong> dessin gémissant des Violoncel<strong>le</strong>s,dans l'air si pathétique du dernier acte de Guill<strong>au</strong>me-Tell ,de Kos-<br />

snu, i-, Sois immobi<strong>le</strong>, >> est d'un effet touchant, admirab<strong>le</strong>, il rend l'idée du morce<strong>au</strong> comp<strong>le</strong>xe, sans dîmte, mais sans enlraver<br />

<strong>le</strong> chant, dont il <strong>au</strong>gmente <strong>au</strong> contraire la poignante et sublime evpression.<br />

243


244 Y r >4 GUILLAUME TELL. ( KOS.MM )<br />

C1.\R. En SI<br />

COKS Kn t'\


I n Instrument seul (hantant à l'orchesfre une phrase dessinée comme la mélodie vocalc,el formant avec el<strong>le</strong> une sorte de duo, est<br />

<strong>au</strong>ssi fort souvent d un excel<strong>le</strong>nt effet. Le Cor solo qui dans <strong>le</strong> second acte de la Vesta/e,de Sponfini, murmure en duo avec Julia l'air si<br />

douloureusement passionne: vToique j'implore,»» donne bien plus d 1<br />

in<strong>le</strong>nsi<strong>le</strong> a l accent de la partie voca<strong>le</strong>^ <strong>le</strong> timbre mys(ericux,voilc' il<br />

un peu pénib<strong>le</strong> du Cor en Fa ne fut jamais plus ingénieusement ni plus dramatiquement emplnve'<br />

II en est de même de la Cavaline de Rachel, ar ( umpa^ne'e par un solo de Cor Anglais, <strong>au</strong> 2- acte de la Juive d'' H.i-<br />

<strong>le</strong>vy. La voix faib<strong>le</strong> et touchante de l'Instrument s'unit on ne peut mieux dans cette scène à la voix suppliante de la<br />

jeune fil<strong>le</strong>.<br />

MIH.UNCI |<br />

M<br />

Largo espressivo.<br />

LA TESTALE . (spontini.;<br />

N? 55.<br />

245


248<br />

(j i.'ant <strong>au</strong>x instruments seuls qui exécutent des traits, dt s ai peges,des variations, pendant un morce<strong>au</strong> de chant, ils sont, je <strong>le</strong> re'-<br />

pel


C'est ici <strong>le</strong> lieu de faire observer <strong>au</strong>x compositeurs que dans \ choeurs accompagnés par de^ instrumrnisj'barmoiiie des<br />

voix doit être correcte,et trai<strong>le</strong>e comme si el<strong>le</strong>s ('(aient seu<strong>le</strong>s Les diverses timbres de l'orchestre sont trop dissemblab<strong>le</strong>s des<br />

timbres voc<strong>au</strong>x pour remplir <strong>au</strong>près d'eux l'office dune basse d'liarmonie,sans laquel<strong>le</strong> certaines successions d'accords devien-<br />

nent f<strong>au</strong>tives. Ainsi Gluck, qui dans ses ouvrages a souvent emplove <strong>le</strong>s progressions de tierces et sixtes a trois parties, en a l'ail<br />

usage même dans ses choeurs de Prêtresses d'Iphigente en T<strong>au</strong>rifïe, chœurs de Soprani écrits à deux parties seu<strong>le</strong>ment. On sait<br />

que dans ces successions harmoniques la seconde partie se trouve à la quarte <strong>au</strong> dessous de la première, 1 effet de ces suites de quar-<br />

tes n'est adouci que par celui de la Basse écrite a la tierce <strong>au</strong> dessous de la partie in<strong>le</strong>rmediaire,et à la sixte <strong>au</strong> dessous de la part ie<br />

supérieure. Or,dans <strong>le</strong>s choeurs de Gluck que je viens de citer, <strong>le</strong>s voix de femmes exécutant <strong>le</strong>s deux parties h<strong>au</strong>tes sont don* écri-<br />

tes en successions de quartes,la partie grave qui complète <strong>le</strong>s accords et <strong>le</strong>s rend harmonieux est confiée <strong>au</strong>x Basses inslrumen-<br />

ta<strong>le</strong>s,dont <strong>le</strong> son diffère essentiel<strong>le</strong>ment de celui des Soprani et dont il est trop distant, d'ail<strong>le</strong>urs,par son extrême gravité et par<br />

son point de départ. Il en resuite qu'<strong>au</strong> lieu de chanter des accords consonnants,<strong>le</strong>s voix isolées sur la scène et éloignées de l'or-<br />

chestre font entendre des séries de quartes devenues dissonnantes ou, si Ion veut, 1res âpres, par l'absence apparente de la<br />

Sixte.<br />

Si 1 aprete de ces successions est d'un effet dramatique dans <strong>le</strong> choeur du premier acte de l'opéra cité, m songe affreux, >•<br />

il n'en est pas de même quand <strong>le</strong>s Prêtresses de Diane viennent (<strong>au</strong> quatrième acte ) chanter Phvmne,d un coloris si antique et si<br />

be<strong>au</strong> cependant, n Chaste fil<strong>le</strong> de Latone . 11 II f<strong>au</strong>t reconnaître qu'ici la pureté harmonique était de rigueur. Les suites de quar-<br />

tes qu'on y trouve,laissees a découvert dans <strong>le</strong>s voix, sont donc une erreur de Gluck, erreur qui disparaîtrait, si une troisième par-<br />

tie voca<strong>le</strong> se trouvait, <strong>au</strong> dessous de la seconde,a 1 octave h<strong>au</strong>te des Basses de l'orchestre.<br />

1'.' VIOLONS,<br />

2. VIOLONS.<br />

CI.AtiINF.T.I I<br />

1'.' DKSSl S.<br />

(<br />

2 DESSUS<br />

s<br />

Lent.<br />

IPI1IGEME EJY TAIRIBE. (i;ua;<br />

N? 57.


( I.UilNKT'II.<br />

MOI.IM)


251


25-2<br />

Le système des choeurs d hommes a l'unisson,introduil dans la musique dramatique par 1 éco<strong>le</strong> Italienne moderne,donne parfois de beairv<br />

résultats, mais il f<strong>au</strong>t convenir qu'on en a singulièrement abuse,et que si plusieurs maitres s'y attachent encore, c'est uniquement parcequ'il fa-<br />

vorise <strong>le</strong>ur paresse et se trom e plus a la portée de certaines troupes chora<strong>le</strong>s inhabi<strong>le</strong>s a bien rendre un morce<strong>au</strong> à plusieurs parties<br />

Les doub<strong>le</strong>s choeurs sont <strong>au</strong> contraire dune richesse et d une pompe remarquab<strong>le</strong>s; on n'en abuse certainement pas <strong>au</strong>jourd'hui. Ils<br />

si ml pour nos musiciens expeditifs,compositeurs ou exécutants, trop longs à écrire et a apprendre. A la vérité, <strong>le</strong>s anciens <strong>au</strong>teurs qui en<br />

faisaient <strong>le</strong> plus fréquent usage,ne composaient ordinairement que deux choeurs dialogues,a quatre parties^Ies choeurs à huit parties ré-<br />

el<strong>le</strong>s continues sont assez rares, même dans <strong>le</strong>urs oeuvres. Il y a des compositions a trois choeurs. Quand l'idée qu'el<strong>le</strong>s ont à rendre est di-<br />

gne dun si magnifique >etement,de tel<strong>le</strong>s masses de voix, ainsi divisées en douze, ou <strong>au</strong> moins en neuf parties réel<strong>le</strong>s, produisent de ces im-<br />

pressions dont <strong>le</strong> souvenir est ineffaçab<strong>le</strong>, et qui font de la grande musique d'ensemb<strong>le</strong> <strong>le</strong> plus puissant des arts .<br />

.


INSTRUMENTS A PERCUSSION.<br />

IU -< >nl de deux espèces: L.i première comprend <strong>le</strong>s instruments a son fixe et musica<strong>le</strong>ment appréciab<strong>le</strong>, cl la secon-<br />

de ceux dont <strong>le</strong> retentissement moins musical ne peut être range que parmi <strong>le</strong>s bruits destines a des effets spéci<strong>au</strong>x ,<br />

ou i la Coloration durhyllvme .<br />

Les Timba<strong>le</strong>s, <strong>le</strong>s Cloches, <strong>le</strong> Glockenspiel, l'Harmonica a clavier, <strong>le</strong>s petites Cymba<strong>le</strong>s antiques, ont des sons fixes:<br />

La Crosse caisse, la caisse roulante, <strong>le</strong> Tambour, <strong>le</strong> Tambour Basque, lis Cymba<strong>le</strong>s ordinaires, <strong>le</strong> Tamlam <strong>le</strong><br />

triang<strong>le</strong>, <strong>le</strong> Papillon Chinois, sont dans <strong>le</strong> cas contraire et ne font que des bruits diversement caractérises.<br />

LES TIMBALES.<br />

De tous <strong>le</strong>s instruments à percussion, <strong>le</strong>s Timba<strong>le</strong>s me paraissent être <strong>le</strong> plus précieux, celui dumoins dont l'usage est<br />

<strong>le</strong> plus gênerai, et dont <strong>le</strong>s compositeurs modernes ont su tirer <strong>le</strong> plus d'effets pittoresques et dramatiques . Les anciens<br />

maîtres ne s'en servaient gueres que pour frapper la Tonique et la dominante sur un rhythme plus ou moins vulgaire ,<br />

dans <strong>le</strong>s morce<strong>au</strong>x d'un caractère brillant ou a prétentions guerrières; ils <strong>le</strong>s associaient, en conséquence, presque tou-<br />

jours <strong>au</strong>x trompettes .<br />

Dans la plupart des orchestres il n'y a encore <strong>au</strong>jourd'hui que deux timba<strong>le</strong>s dont la plus grande est destinée <strong>au</strong>son<strong>le</strong> plusgr<strong>au</strong>'.<br />

L usage est de <strong>le</strong>ur donner la première et la cinquième noie du ton dans <strong>le</strong>quel est écrit <strong>le</strong> morce<strong>au</strong> ou el<strong>le</strong>s doivent il -<br />

rurer . Quelques .maîtres avaient, il y<br />

253<br />

a peu d'années encore, l'habitude d'écrire invariab<strong>le</strong>ment <strong>le</strong>s timba<strong>le</strong>s<br />

se bornant a indiquer <strong>au</strong> début <strong>le</strong>s sons réels que ces deux notes devraient représenter; ainsi ils écrivaient: Timba<strong>le</strong>s en D.<br />

et (<strong>le</strong>s lors Sol Ut signifiaient ; Timba<strong>le</strong>s en G , et Sol r f voulaient dire: ces es ddeux<br />

ex<br />

cm pi es vont suffire a démontrer <strong>le</strong>s vices d'une pareil<strong>le</strong> méthode . détendue des timba<strong>le</strong>s est d'une octave , de K<br />

) s<br />

i i à<br />

^-f-fl<br />

cYsl-a-dire qu on peut <strong>au</strong> moven des vis qui pressent la circonférence, appelée <strong>le</strong> Cheva<strong>le</strong>t, de chaque timba<strong>le</strong>, et <strong>au</strong>gmen<br />

tenl ou diminuent la tension de la pe<strong>au</strong>, accorder la timba<strong>le</strong> grave sur tous <strong>le</strong>s tons suivants<br />

et la timba<strong>le</strong> h<strong>au</strong>te sur ceux ci:<br />

Or, en supposant que <strong>le</strong>s timba<strong>le</strong>s soient destinées a ne faire entendre que la Tonique et la dominante, il est bien évident<br />

que ).\ dominante n'occupera pas dans tous <strong>le</strong>s loiis la même position relativement a la tonique et que <strong>le</strong>s timba<strong>le</strong>s devront être<br />

en conséquence accordées tantôt en quinte et tantôt en quarte. Dans <strong>le</strong> ton rf'O, el<strong>le</strong>s seront en quarte, la dominante m<br />

trouvant nécessairement <strong>au</strong> £rave puisqu'il n'y a pas de sol liant ( Bien qu'on put en avoir); il en<br />

de même en fie fiemol', en Ré tj , en Mi \> , et en Mi\ ; mais en Sib , <strong>le</strong> compositeur est libre de faire accorder ses<br />

timba<strong>le</strong>s en quinte ou en quarte, de mettre la tonique <strong>au</strong> dessus ou <strong>au</strong> dessous, puisqu'il a deux Fa a sa disposition. Laernid<br />

en (luaili sera sourd, la pe<strong>au</strong> des deux timba<strong>le</strong>s se trouvant alors Ires peu tendue; <strong>le</strong> Fa surtout sera fias -<br />

que et d'un m<strong>au</strong>vais timbre; l'accord en quinte<br />

k<br />

) 1<br />

. J P I I devient<br />

des timba<strong>le</strong>s en Fa fa<br />

, qui se peuvent accorder de deux manières; en quinte<br />

sonore par la raison opposée. Il en est de même<br />

ou en quarte<br />

{<br />

dans <strong>le</strong>stons de Sol, La 9, et La fa , <strong>au</strong> contraire, l'accord sera forcement en quinte, puisqu'il n'y a pas de Ré, de Mi ?,<br />

ni


254<br />

La raison principa<strong>le</strong> do ce bizarre usage de traiter <strong>le</strong>s timba<strong>le</strong>s en instrument transporteur, était sans doute da.ns<br />

l'idée une s'étaient (ai<strong>le</strong> tons <strong>le</strong>s compositeurs, que <strong>le</strong>s timba<strong>le</strong>s ne devaient donner que la tonique el la dominante ;<br />

quand on se fut aperçu qu'il était souvent uti<strong>le</strong> de <strong>le</strong>ur confier d'<strong>au</strong>tre notes on dut en venir nécessairement a écri-<br />

re <strong>le</strong>s sons réels Dans <strong>le</strong> lait, on accorde maintenant <strong>le</strong>s timba<strong>le</strong>s de toutes <strong>le</strong>s manières possib<strong>le</strong>s en tierce mineure<br />

ou majeure, en seconde, en quarte juste ou <strong>au</strong>gmentée, en quinte, en sixte , en septième el en octave. Beethoven a<br />

tire de chai niants effets de l'accord en octave Fa Fa<br />

dans sa huitième svmphonie, et dans la neuvième<br />

avec choeurs . Les compositeurs se sont plaints pendant de longues années de la nécessité fâcheuse ou ils se trouvaient,<br />

f<strong>au</strong>te d un troisième son de timba<strong>le</strong>s , de ne pas employer cet instrument dans <strong>le</strong>s accords dont <strong>au</strong>cune de ces deux<br />

notes ne faisait partie -<br />

, on ne s'était jamais demandé si un seul timbalier ne pourrait pas jouer sur trois timba<strong>le</strong>s. Enfin,<br />

un be<strong>au</strong> jour, celui de 1 opéra de Paris avant démontre que la chose était faci<strong>le</strong>, on osa tenter cette <strong>au</strong>dacieuse innova-<br />

tion;, et depuis lors, <strong>le</strong>s compositeurs qui écrivent pour l'opéra ont a <strong>le</strong>ur disposition trois notes de timba<strong>le</strong>s. Il a<br />

fallu soixante dix ans pour en venir la!... Il serait mieux encore, évidemment, d'avoir deux paires de timba<strong>le</strong>s et deux<br />

timbaliers , c'est ainsi qu'on a procède dans l'orchestration de plusieurs symphonies modernes. Mais <strong>le</strong> progrès ne<br />

marche pas si vite dans <strong>le</strong>s théâtres, il f<strong>au</strong>dra bien quelques vingt cinq ans encore pour y obtenir celui-là.<br />

On peut employer <strong>au</strong>tant de timbaliers qu'il y a de timba<strong>le</strong>s dans 1 horchestre de manière a produire a<br />

volonté, suivant <strong>le</strong>ur nombre , des rou<strong>le</strong>ments, des rhvthmes et de simp<strong>le</strong>s accords à deux, a trois, ou a quatre<br />

pallies . Avec<br />

Fa<br />

deux paires , si l'une est accordée en La D Mi \> ^9'" —<br />

quatre parties :<br />

fi m baies eu Li: Et'<br />

Deux Timbaliers.<br />

Timba<strong>le</strong>s en Z«h 31i 9. Izcsi<br />

\)cu\ Timbaliers. \ -<br />

—<br />

^<br />

par exemp<strong>le</strong>, et l'<strong>au</strong>tre en fV<br />

pourra, avec quatre timbaliers, faire entendre <strong>le</strong>s accords suivants a deux , a trois<br />

>>_!> 4<br />

Sans compter <strong>le</strong>s Enharmoniques comme: \ pour produire, dans <strong>le</strong> tonclèiBéj>iniii: l'accord:<br />

Ou celui-ci, en t/ S<br />

> mineur<br />

gabssJEEi<br />

r=j<br />

et l'avantage d'avoir <strong>au</strong> moins une note a placer<br />

dans presque tous <strong>le</strong>s accords qui ne s'éloignent pas trop de la tonalité principa<strong>le</strong> C'est ainsi que peur obtenir<br />

une certaine quantité d'accords a trois, quatre, et cinq parties plus ou moins redoublées, et en outre un effet sail-<br />

lant de rou<strong>le</strong>ments Ires serrés, j'ai employé dans ma grande Messe des morts huit paires de timba<strong>le</strong>s accordées «<strong>le</strong><br />

différentes manières , el dix timbaliers .


| '\ ?.<br />

! I I KM (III III lu/ ) TUBA<br />

4 Flii<strong>le</strong>s '2 llmitbois<br />

ri i Clarinettes en I l .<br />

I.l< GlI'S \l.ïl.,iv ,,.„,|,l,„l.<br />

S |};issou.s<br />

. .<br />

\ Cors en Mi.><br />

•î Cors en Ei<br />

4 Cors en S<br />

4 Cornet 1 ! a pistons en Si |><br />

.<br />

MIRUM.<br />

4 Trombones Tmors. • i / k<br />

'n ~<br />

2 Bombardons<br />

!2<br />

sl'-<br />

Trompettes en t'a<br />

2<br />

1<br />

y '-" Trompettes en Mi b.<br />

" ^ Trompettes en Mi ) .<br />

= -i _i * 4 Trombones Ten<br />

.<br />

I"<br />

j s S j 4 Trompettes en Si i». | .<br />

4 I rombones 'Jeimrs. i £<br />

2 Opliir<strong>le</strong>ïdes en Lt . ? '*<br />

2 Opbii'léidos en Si V<br />

Deux 'J'inibaliers sur une paire de'] imbalcs nnfte^ Fab<br />

, J,',- , n Hun mm. un .<br />

Deux Timbaliers sur une paire de'I ïmba<strong>le</strong>s on Sol-Mi '?.<br />

rr viol<br />

.<br />

) : .<br />

V.'7i=# ,l„ M.'liiiiinin.<br />

"<br />

Amiante maestoso. V» Ut.<br />

''"' 'I" n |<br />

/


256


257


2iii


26"2<br />

I Kli<strong>au</strong>s-ement<br />

Non- dirions lout-à-1'heure «lue <strong>le</strong>s timba<strong>le</strong>s n'avaient


CLAMNI l'Il.S<br />

Kn Si 7 .<br />

(.UIIS Kn Mi ',.<br />

TltOMI K'ITI'.S<br />

K„ Mi '.<br />

1 IMUM.l.S<br />

v: go.<br />

SYMI'IlilME K.\ SI ?. (lîKKTHmEN.)<br />

263


264<br />

AII.-!fP.i «5.= !<br />


265


266


II. I II I ll.l I K<br />

( I VIlliNETTKS<br />

In II.<br />

( nus ,„ il<br />

TUUMIT.'lï ES<br />

En L'J .<br />

'Il M II VLES<br />

lin II.<br />

TliOlMIlONF.<br />

Vl.l'O.<br />

'J'KOWltONK<br />

TI.MHi<br />

TIUIMHOK I'.<br />

BASSE.<br />

VIOLONCELLES<br />

CON'J'IiK- NASSES<br />

cl CO.YIHE BASSON<br />

On trouve souvent, dans <strong>le</strong>s anciens maîtres .surtout, cette indication: Timba<strong>le</strong>s voilées ou couvertes. El<strong>le</strong> signifie<br />

que l.i pe<strong>au</strong> de l'instrument doit être couverte d'un morce<strong>au</strong> de drap dont l'effet est d'étouffer sa sonorité' et de la<br />

rendre excessivement lugubre. Les baguettes à tête d éponge sont encore préférab<strong>le</strong>s <strong>au</strong>x <strong>au</strong>tres en pareil cas. Il est quel-<br />

.que lois bon de désigner <strong>le</strong>s notes que <strong>le</strong> timbalier doit frapper avec <strong>le</strong>s deux baguettes a la fois om avec une seu<strong>le</strong> (manette<br />

C'est la uafure durhythnie et la place des accents forts qui doivent en déterminer <strong>le</strong> choix.<br />

Le son des timba<strong>le</strong>s n'est pas très grave.- il sort comme il est écrit sur la c<strong>le</strong>f de fa, à l'unisson des notes corres-<br />

Lui<strong>le</strong>s des violoncel<strong>le</strong>s par conséquent, et non à I octave inférieure, comme quelques musiciens font cvu.<br />

267


268<br />

LES CLOCHES<br />

Oui !(.<br />

1 CLAlt in LA.<br />

COUS En FA<br />

ÎMaestosn mollo. WG2. LKS Hir.ipOTS.<br />

( HivitHir)<br />

!YIaevlos'« mnlU


-2 nu


270<br />

LES JEUX DE TIMBRES<br />

On oblienl dans <strong>le</strong>s musiques militaires surtout classez heureux effets ilUne série (Je très petites cloches. ( sembla<br />

s à des timbres de pendu<strong>le</strong>s,) l'ivées <strong>le</strong>s unes <strong>au</strong> dessus des <strong>au</strong>tres sur une tige de 1er <strong>au</strong> nombre î<strong>le</strong> huit ou di\.<br />

disposée » dialoiii(|ueinei)l dans l'ordre de <strong>le</strong>ur grandeur;, la note la plus ai^ue se trouve naturel<strong>le</strong>ment <strong>au</strong> sommet<br />

\^ pwamide et la j > 1 11 ~. grave <strong>au</strong> bas. Ces espèces de carillons epue l'on fait vibrer avec un petit marte<strong>au</strong> peuvent<br />

l'cu<strong>le</strong>r des mélodies d'une rapidité médiocre et de peu d "'étendue. On en fait dans différentes .'animes. L


LE GLOCkEKSPIEL.<br />

Mu/, u( a écrit. dans son opéra de In l'Iu<strong>le</strong> enchantée, une partie importante pour un in.sl 1 umcnl .1 clavier<br />

|u il appel<strong>le</strong> (ilockciispiél (jeu de cloches ) composé sans doute d'un grand nonilii'f


212


27^


2 74<br />

C'esl un iii-l i umi<br />

riIABMOMCA À CLAVIER.<br />

nt «<strong>le</strong> la mrmr espèce que <strong>le</strong> précédent , dont 1rs marte<strong>au</strong>x frappent sur des lames de verre* Son timbre<br />

est (rime délicatesse voluptueuse incomparab<strong>le</strong> , dont on pourrait faire, souvenl la plus poëli(jue„applieatiou. Ainsi


LA GROSSE CAISSE.<br />

l'armi <strong>le</strong>s instruments .1 percussion dont <strong>le</strong> son est indéterminab<strong>le</strong> c'est a coup sur la grosse caisse


276<br />

LES CYMBALES.<br />

Les cymba<strong>le</strong>s s'emploient for! souvent unies à Ih grosse caisse; mais, ainsi que je viens


-#- — * - =- - f *<br />

2 77


278 coi VJ


Un rhvlhme vigoureux et bien marqué gagne be<strong>au</strong>coup dans. un immense choeur ou air Je danse orgùjuc, a<br />

être exécuté, non par une seu<strong>le</strong> paire î<strong>le</strong> cymba<strong>le</strong>s, mais par quatre, six,, dix paires, et même davantage, selon la grandeur<br />

du local et la masse des <strong>au</strong>tres instruments et des voix. Le compositeur doit toujours avoir soin de déterminer la durt'-e<br />

qu'il veut donner <strong>au</strong>x noies des cymba<strong>le</strong>s suivies d'un si<strong>le</strong>nce; dans <strong>le</strong> cas où il veut que <strong>le</strong> son se prolon-e.il f<strong>au</strong>t<br />

qu'il écrive des notes longues et soutenues, Exemp<strong>le</strong> ; ^=^<br />

279<br />

m* cel<strong>le</strong> indication: laissez<br />

vibrer,- dans <strong>le</strong> cas contraire, il mettra une croche ou une doub<strong>le</strong> cro roche Exemp<strong>le</strong> : Z? ' é *1<br />

avec ces mots: étouffez <strong>le</strong> SOTl.ce que l'exécutant obtient en rapprochant de sa poitrine <strong>le</strong>s cymba<strong>le</strong>s <strong>au</strong>ssitôt après <strong>le</strong>s avoir l'rap.<br />

.ue'es.On se sert quelquefois d'une baguette de timba<strong>le</strong>s à lè<strong>le</strong> d'épongé, ou d'un tampon de grosse caisse pour faire vibrer une c»m<br />

.baie suspendue par sa courroie : cela produit un frémissement métallique d'une assez longue durée, sinistre, sans avoir 1 accent for.<br />

_midah(e d'un coup de tam-tam „ ,,,.,-<br />

\* ~*~


280<br />

LE TAM-TAM.<br />

Le tam-tam ou gong ne s emploie que dans <strong>le</strong>s compositions funèbres e( <strong>le</strong>s scènes dramatiques ou l'horreur<br />

esl portée Ti son comb<strong>le</strong>; ses vibrations, mêlées dans <strong>le</strong> forte à des accords stridents d'Instruments de cuivre (trompet-<br />

-<strong>le</strong>s el trombones) font frémir; <strong>le</strong>s Coups pianissimo de tam-tam a peu près a découvert, ne son/ pas moins elf'ravanls par<br />

<strong>le</strong>ur lugubre retentissement, 31. Meyerbeer l'a prouve' dans la magnifique scène de Robert, fa résurrection fies noues.<br />

IliOMI'KTI T. S ;. ^<br />

CM. .11 St t<br />

Aussi piano que possib<strong>le</strong><br />

Andante. HSolo.<br />

N?Cf<br />

HOREHT LE DIABLE<br />

{ MlàKRISF.IK .ï


LE TAMBOUR BASQUE.<br />

Cel instrument favori des paysans Italiens, el qui préside a toutes <strong>le</strong>urs joies, est dun excel<strong>le</strong>nt effet emplnvc par mas-<br />

ses, pour frapper, coniiiie <strong>le</strong>s Cymba<strong>le</strong>s et avec el<strong>le</strong>s, un Khylhme dans une scène de danse orgique. On ne l'écrit guère sent<br />

dans l'orchestre que dans <strong>le</strong> cas où, motive par <strong>le</strong> sujet du morce<strong>au</strong>, il se rattache a la peinture des moeurs des peup<strong>le</strong>s qui<br />

s'en servent habituel<strong>le</strong>ment: Les Bohémiens vagabonds, <strong>le</strong>s Basques, <strong>le</strong>s Italiens de Kome.des \bbruzes et de la Calnhrc. Il<br />

produit trois sortes de bruits fort différentes: quand on <strong>le</strong> frappe tout simp<strong>le</strong>ment avec la main, son retentissement ira pas be<strong>au</strong><br />

coup de va<strong>le</strong>ur, el ( à moins de Pemplnver par masses ) <strong>le</strong> tambour basque ainsi frappe ne se distingue que s"il est lai,se presqia<br />

à découvert par <strong>le</strong>s <strong>au</strong>tres instruments;-- si on attaque la pe<strong>au</strong> en la frôlant du bout des doigts-, il en resuite un rou<strong>le</strong>ment ou d'<br />

mine <strong>le</strong> bruit des grelots attachés à sa circonférence et qu'on écrit ainsi ~^i—?— J '*— Lj n1H i s ' *' rou<strong>le</strong>ment duil e-<br />

tre fort court parce que <strong>le</strong> doigt qui frô<strong>le</strong> la pe<strong>au</strong> de l'instrument, atteint bien \i<strong>le</strong>,en avançant, la circonférence qui met un<br />

terme a son action.<br />

In rou<strong>le</strong>ment comme celui-ci par exemp<strong>le</strong>, serait impossib<strong>le</strong>:<br />

En frottant, <strong>au</strong> contraire, la pe<strong>au</strong>, sans la quitter, avec <strong>le</strong> p<strong>le</strong>in du pouce, l'instrument rend un renf<strong>le</strong>ment s<strong>au</strong>vage, assez laid<br />

el grotesque, dont il n'es! pas absolument impossib<strong>le</strong>, dans quelques scènes de mascarade.de iir*r parti<br />

LE TAMBOUR.<br />

Les Tambours proprement dits, appe<strong>le</strong>'s <strong>au</strong>ssi Caisses claires, sont rarement bien placés ail<strong>le</strong>urs que dans <strong>le</strong>s grands<br />

orchestres d'instruments à vent. Leur effet est d'<strong>au</strong>tant meil<strong>le</strong>ur et s'ennoblit d'<strong>au</strong>tant plus qu'ils sont en plus grand nombre;<br />

un seul tambour, surtout quand il figure <strong>au</strong> milieu d'un orchestre ordinaire, m'a toujours paru mesquin et vulgaire Disons<br />

cependant que M. \<strong>le</strong>verbeer a su tirer une sonorité particulière et terrib<strong>le</strong> de l'association d'un tambour avec <strong>le</strong>s timba<strong>le</strong>s<br />

pour <strong>le</strong> fameux rou<strong>le</strong>ment en ereseenr/o de la bénédiction des poignards, dans <strong>le</strong>s ffinjuenols. Mais huit, dix et douze tam-<br />

bours et plus,exécutant dans une marche militaire des accompagnements rhvlhmes ou des ernsvemln en rou<strong>le</strong>ments, peinent<br />

être pour <strong>le</strong>s instruments axent de magnifiques et puissants <strong>au</strong>xiliaire. De simp<strong>le</strong>s rhytbmes sans mélodie, ni harmonie, ni<br />

tonalité, ni rien de ce qui constitue réel<strong>le</strong>ment la musique, destines seu<strong>le</strong>ment a marquer <strong>le</strong> pas des soldats, deviennent entraî-<br />

nants, exécutés par une masse de quarante ou cinquante tambours seuls. Kl ('est peut être l'occasion de signa<strong>le</strong>r <strong>le</strong> charme singu-<br />

lier aillant que réel qui résulte pour l'oreil<strong>le</strong> de la multiplicité des unissons,où de la reproduction simultanée par un très grand nom-<br />

bre d'instruments de même nature, du bruit quelconque qu'ils produisent. Ainsi, on peut avoir remarque ceci en assistant <strong>au</strong>x exer-<br />

cices des soldais d'infanterie: <strong>au</strong>x commandements de porter et de t/eposer <strong>le</strong>s armes, la petite crépitation des capucines du lusil<br />

et <strong>le</strong> coup sourd de la crosse tombant sur la terre ne signifient rien d'<strong>au</strong>cune manière quand un, ou deuv.'.u trois, ou même dix et<br />

vintcl hommes <strong>le</strong>s font entendre; mais que la manœuvre soit exécul-'e par mil<strong>le</strong> hommes, et <strong>au</strong>ssitôt ces mil<strong>le</strong> unissons d un bruit<br />

insignifiant par lui même donneront un ensemb<strong>le</strong> brillant qui attire et captive involontairement l'attention, qui plait r e.t dans <strong>le</strong>-<br />

quel je trouve même quelques vagues et serre<strong>le</strong>s harmonies<br />

On emploie <strong>le</strong>s tambours voi<strong>le</strong>s comme <strong>le</strong>s timba<strong>le</strong>s, mais, <strong>au</strong> lieu de couvrir la pe<strong>au</strong> dun morce<strong>au</strong> de drap,<strong>le</strong>s execulans<br />

se contentent souvent de lâcher <strong>le</strong>s cordes .du limbre,ou de passer une courroie entre el<strong>le</strong>s et la pe<strong>au</strong> inférieure, de manière a en<br />

empêcher <strong>le</strong>s vibrations. Les tambours prennent alors un son mal el sourd, assez analogue à celui qu'on produirait en voilant la<br />

pe<strong>au</strong> supérieure el qui <strong>le</strong>s rend propres seu<strong>le</strong>ment <strong>au</strong>x compositions dun caractère funèbre ou Lerrib<strong>le</strong>.<br />

LA CAISSE ROLLAATE.<br />

La Caisse roulante n'est qu'un tambour un peu plus long que <strong>le</strong> précédent, el donl la caisse est en bois <strong>au</strong> lieu d'être<br />

en cuivre. Le son en est sourd et assez semblab<strong>le</strong> à celui des tambours sans timbre nu voi<strong>le</strong>s. Il produit un assez bon ef<br />

<strong>le</strong>t dans <strong>le</strong>s musiques militaires, et ses rou<strong>le</strong>ments obscurs servent de demi-teinte- à ceu\ de, tambours. C'est une lais-<br />

se roulante que Gluck a e.mplovée pour frapper <strong>le</strong>s quatre croches continues dont <strong>le</strong> rhvthmc est si barbare, dans <strong>le</strong> choeur<br />

des scvtbes d' Iphiqénte en T<strong>au</strong>rii<strong>le</strong> ( Voyez l'exemp<strong>le</strong> N.4 )<br />

J<br />

281


282<br />

LE TllIAXGLE.<br />

Dmil on l'ail <strong>au</strong>jourd'hui, comme de la «rosse caisse, connue des cymba<strong>le</strong>s, comme des fini h.ilivs. comme des trom<br />

.houes, comme de (oui ce


LE PAVILLON CIIIAOIS.<br />

Avec xs nombreux clochetons; sert S brillanlcr <strong>le</strong>s morce<strong>au</strong>x d'éclat, <strong>le</strong>s marches pompeuses des musiques militaires ; il<br />

'ne.jieul secouer sa chevelure sonore. qu'à des interval<strong>le</strong>s assez peu rapproches,'<br />

d,HK mi mouvement modère.<br />

C<br />

2iS 3<br />

v esi à dire a peu pics deux fois par mesure,<br />

Nous ne (liions rien ici de quelques instruments plus ou moins imparfaits et peu connus, tels cjuc l'fv>lidi< on, l'Aii'inocui de.<br />

l'Acordcon. !c Poililoi-ueje Sistre antique, vie , renvoyant <strong>le</strong>s <strong>le</strong>cteurs curieux de <strong>le</strong>s connaître à l'excel<strong>le</strong>nt ti-mh ijené?-nl


284<br />

IASTRUMEATS AOIYEAOL.<br />

Lnulcur de cet ouvrage n'est point obligé, sans doute, de mentionner la multitude d'essais de toute espèce, que font jour,<br />

nel<strong>le</strong>mepl <strong>le</strong>s fabricants d'instruments de musique, <strong>le</strong>urs prétendues inventions plus, ou moins malheureuses, ni défaire connaî-<br />

tre <strong>le</strong>s individus inuti<strong>le</strong>s qu'ils veu<strong>le</strong>nt introduire dans <strong>le</strong> peup<strong>le</strong> des instruments. Mais il doit signa<strong>le</strong>r et recommander ^û


Saxophone Baryton en -<br />

FA (Hl e il Ml l>. k<br />

F.ITi'l du Saxophone BiiivJ<br />

lou en fa. Cflui dulondevrl<br />

1> est d'un Ion ni us gravi<br />

.„**" «<br />

„a>^: Saxophone Basse cuit<br />

£ ^v<br />

on fil SI !;.<br />

F.ffel du Saxophone Ba<br />

en ET. celui Hn Ion de si !><br />

-£— esl d'union plus grave.<br />

Pippg<br />

m<br />

Los liillos majeurs ei mineurs sont praticab<strong>le</strong>s sur presque toute l'étendue de l'échel<strong>le</strong> chromatique -de»; Saxophones.<br />

ux qu'il convient d'e'viter:<br />

~<br />

I '''<br />

I l<br />

1 -»*--' 4?^ «J *<br />

II*<br />

tr £ m. £ ± î£ * ± £<br />

«'<br />

M'. S^X a encore produit <strong>le</strong>s famil<strong>le</strong>s des Sax horns, des Saxotrombas et des Saxlubas, instruments en cuivre à bocal<br />

(cmlinnrliuTc i r \nsi'e) avec un mécanisme de trois, quatre, ou cinq rxlindres.<br />

LES S4X-HORIVS.<br />

Leur son est rond, pur p<strong>le</strong>in, égal, retentissant et d'une homogénéité parfaite dans toute l'étendue de l'échel<strong>le</strong>. Los<br />

Ions de rechange du Saxhorn vont, comme ceux du Cornet a pistons, en descendant a partir de l'instrument typique <strong>le</strong> )>f J -<br />

tit saxhorn svrcriçpi enlt qui se trouve a l'octave h<strong>au</strong>te du Cornet en et. L'usage- s'est introduit en France d'écrire tous<br />

ces instruments ainsi que <strong>le</strong>s Saxotrombas et <strong>le</strong>s Saxlubas, <strong>le</strong>s plus graves et <strong>le</strong>s plus aigus, sur la c<strong>le</strong>f de Sol, comme on<br />

ecril <strong>le</strong>s Cors-, avec cel<strong>le</strong> différence seu<strong>le</strong>ment que si, pour <strong>le</strong> Cor en it grave, on doit se représenter <strong>le</strong> son réel une<br />

octave <strong>au</strong> dessous de la note écrite, sur la c<strong>le</strong>f de Sol, il f<strong>au</strong>t, pour certains instruments Ires graves de Sax, se <strong>le</strong> repre.<br />

senior "a deux octaves <strong>au</strong> dessous.<br />

Velil Sax-horn suraieii en ut ou en Si \>.(<br />

Effet du pelil Sax-horn suraign en et<br />

celui du ton de si l> esl cl un (on pins grave.<br />

PI<br />

T5<br />

-»-<br />

7^7^ "^ ^<br />

o * ><br />

285<br />

** ^m<br />

-e^ ^<br />

Les notes de l'extrémité inférieure sonl d'un assez m<strong>au</strong>vais timbre el il ne f<strong>au</strong>t guère employer cet instrument an dessous<br />

du La bas, Mais rien do plus brillant, de plus net, de plus dépourvu d'aigreur malgré <strong>le</strong>ur éclat, que toutes <strong>le</strong>s notes de la der-<br />

nière octave. Ce timbre est en outre si clair et si pénétrant, qu'il permet de distinguer un seul Sax-horn suraign <strong>au</strong> travers<br />

d'une masse considérab<strong>le</strong> d'<strong>au</strong>tres instruments a vent. Le Sax horn suraigu en Si b> est plus usité que celui en it-, el bien qu'il<br />

se trouve d'un ton plus bas que l'<strong>au</strong>tre, il esl déjà diffici<strong>le</strong>, ou du moins très pénib<strong>le</strong> roui' l'exécutant de faire sortir <strong>le</strong>s doux<br />

derniers sons:<br />

sons riïels. i<br />

P il f<strong>au</strong>t donc être peu prodigue de ces noies précieuses et <strong>le</strong>s amener avec ail.<br />

Sax-horn Soprano en mi l> a la quinte<br />

<strong>au</strong> dessous du précédent en si \>\<br />

Effet.<br />

i u — ^v<br />

j'.lti<br />

-te<br />

1>


286 \ partir iin Sax-liorn soprano en Mi b.nnus n'indiquerons plus la première note grave de la résnnranre du tube. -^ ——<br />

El<strong>le</strong> est In m m<strong>au</strong>vaise pour être employée.<br />

Nous prévenons seu<strong>le</strong>ment <strong>le</strong>s eomposi teins que, s'ils indiquent un instrument a 4 cylint1res t<br />

grave de cet irstrumcul ne s'arrête plus <strong>au</strong> fa dièze<br />

Sax-liorn Contralto en si b.à la .yû ^S^<br />

7H rV«" ^quarte<br />

<strong>au</strong> dessous du précèdent.<br />

Effet.<br />

J -<br />

I<br />

Sax-hor.i Baryton et Sax-liorn Ress'e /<br />

I S .yv^<br />

en si b.à la quarte <strong>au</strong> dessous du précèdent! BS'<br />

Effet.<br />

^<br />

#«-"<br />

5B M<br />

Ces deux Sax-horns Baryton et Basse ont la même étendue dans <strong>le</strong> h<strong>au</strong>t . Le<br />

1<br />

mais va jusqu'<strong>au</strong> l'' l't. /.<br />

Sax-liorn Ténor en mi b. à la<br />

quinte <strong>au</strong> dessous du précèdent<br />

Effet.<br />

ô<br />

l'étendue chromatique nu<br />

tube est seu<strong>le</strong>ment un peu plus petit pour<br />

<strong>le</strong> Barvlon. La Basse qui est presque toujours à 4 cylindres, a un tube plus large ce qui lui permet de descendre plus lias<br />

et plus aisément.<br />

Sax-horn Contrebasse en m b.<br />

a la (juin <strong>le</strong> <strong>au</strong> dessous du précédent<br />

Effet.<br />

'<br />

!>»•-<br />

*^ Sax-horn Contrebasse en si b. /<br />

^ Effet<br />

a la quarte <strong>au</strong> dessous du précédent.!<br />

. !<br />

Il y a encore <strong>le</strong>s Sax-horns Contre-basse grave en mi b et <strong>le</strong> Sax-horn Bourdon en si b qui se trouvent a loetave basse<br />

di > deux précédents, mais dont il ne f<strong>au</strong>t employer que <strong>le</strong>s notes du médium et dans iu> mouvement modère.<br />

LES SAXOTFOMBAS.<br />

Instruments de cuivre à bocal à trois, à quatre et à cinq cylindres comme<strong>le</strong>s précédents. Leur tube étant plus<br />

rétréci donne <strong>au</strong> son qu'il produit un caractère plus strident et qui lient à !; His du timbre de la trompette >t do<br />

celui du iiug<strong>le</strong>.<br />

Le nombre des membres de la famil<strong>le</strong> des Saxolrombas esl égal a celui des Sax-horns. Ils sort disposés dans <strong>le</strong> me,<br />

me ordre, de laigu <strong>au</strong> grave et possèdent la même étendue.<br />

LES SAXTIBAS.<br />

Instruments à bocal avec un mécanisme de trois cylindres, d'une sonorité énorme, qui portent loin, et produisent un e.l<strong>le</strong>l<br />

extraordinaire dans <strong>le</strong>s orchestres militaires destinés a être entendus en p<strong>le</strong>in air.<br />

Il f'.-Ml <strong>le</strong>- traiter absolument comme <strong>le</strong>s Sax-horns en tenant compte seu<strong>le</strong>ment de l'absent de la Contre basse<br />

(fraie en Mi b et de Bourdon en si b.<br />

La l'orme élép-amm,.,,! arrondit rappel<strong>le</strong> cel<strong>le</strong> des trompettes antiques dans un grand formai.<br />

W«<br />

4j


LE CO\CEKTIVt<br />

Es! un petit inslruiiieii.l a lames < I « cuivre mises en vibrations p:ir un murant d'air. L acordéon qui pendant ti iiflti n -.<br />

Hiuu'es lui un jouet mi'sical a été <strong>le</strong> point de dépari rln roneerlina i't par suite -celui du melodium. Le son


•28$<br />

se trouverait a peu près a l'unisson du Concertina exécutant <strong>le</strong> même passa^p. écrit de cet absurde manu<br />

Cette ancienne prétention des acousliciens d introduire de vive force <strong>le</strong> rést 'lai de <strong>le</strong>urs calculs flans la pratique dun ail<br />

bas/' m mil tant sur l'étude des impressions produites par<strong>le</strong>s sons sur l'oreil<strong>le</strong> humaine, n'est plu* soutenahh <strong>au</strong>juuidliui.<br />

Tat I il est vrai que la musique la repousse énergiquement, el re peut exister qu'eu la repoussant.<br />

Tant il est vrai même que <strong>le</strong>s modifications contraires de l'interval<strong>le</strong>, entre deiiT sons qui s'attirent (dans la pralique<br />

musica<strong>le</strong>) sont des nuances 1res fines que <strong>le</strong>s Virtuoses et <strong>le</strong>s chanteurs doivent employer avec be<strong>au</strong>coup de préc<strong>au</strong>tions, dont<br />

1rs éxécutans d'orchestre doivent s'abstenir en général et que <strong>le</strong>s compositeurs dans la prévision de <strong>le</strong>ur emploi, doivent frai,<br />

ter d une façon spécia<strong>le</strong> .<br />

Tant il est vrai enfin. que limmense majorité des musiciens s'en abstient instinctivement dans <strong>le</strong>s ensemb<strong>le</strong>s harmoniques.<br />

I>'iiii il résulte que <strong>le</strong>s sons prétendus inconciliab<strong>le</strong>s par <strong>le</strong>s acousliciens se concilient parfaitement dans la pratique musica<strong>le</strong>,<br />

il qee <strong>le</strong>s relations déclarées f<strong>au</strong>sses par <strong>le</strong> calcul, sont acceptées comme justes par l'oreil<strong>le</strong>, qui ne tient <strong>au</strong>cun compte des<br />

différences inappréciab<strong>le</strong>s, ni du raisonnement des mathématiciens. Il n'y a presque pas une partition moderne où,soi( pour l'a.<br />

cib<strong>le</strong>r l'exécution, soit pour quelque <strong>au</strong>tre raison, et souvent sans raison, <strong>le</strong> compositeur n'ait écrit des passages harmoniques<br />

ou mélodiques, à la fois dans <strong>le</strong> ton diezé pour une partie de lorcbeslre ou du choeur, et dans <strong>le</strong> ton bémolisé pour l'<strong>au</strong>tre.<br />

Vink<br />

Tnslruments a vent.<br />

CllGetl<br />

Violoncel<strong>le</strong>s et C-Basses.<br />

Choeur. <<br />

Les riugenols 1<br />

fMoyerl -cycrher) i<br />

(I<br />

i iliestre.<br />

GlaLves pi _ eux sain_tes é _ pe<br />

-<br />

-T> . 'Us • I r r^T-r-<br />

•<br />

f I f<br />

Exemp<strong>le</strong><br />

Ou sous l'apparence de deux Ions différents donl deux notes seu<strong>le</strong>ment se trouvent en<br />

relation Enharmonique, comme dans ce passage du Freyschi'ilz deWebor-<br />

.<br />

Ces deux parties sont à l'unisson .<br />

Violoncel<strong>le</strong>s ,1 C.IWrs.<br />

i Tromlu.ne».<br />

Ici <strong>le</strong>s Violoncel<strong>le</strong>s el <strong>le</strong>s Contre-basses ont l'air de jouer en Sol mineur, pendant que <strong>le</strong>»' Trombem .-<br />

jouer en S? \> mineur.<br />

s.einb<strong>le</strong>nl<br />

I/aiis cet exemp<strong>le</strong>, si <strong>le</strong>s Violoncel<strong>le</strong>s et <strong>le</strong>s Contre basses faisaient <strong>le</strong>ur fa dièze trop h<strong>au</strong>t. et si <strong>le</strong>s Trombones faisaient<br />

<strong>le</strong>ur sol bémol trop bas, sans doute on entendrait une discordance, mais pour que l'exécution soit lionne il ne f<strong>au</strong>t pas que cela<br />

soitjel alors <strong>le</strong>s deux sons, dont chacun a une tendance contraire a cel<strong>le</strong> de l'<strong>au</strong>tre, s'accordent néanmoins parfaitement:<br />

D;his imites <strong>le</strong>s occasions semblab<strong>le</strong>s l'orchestre de\ienl ainsi un grand instrument a tempérament . Il <strong>le</strong> devient<br />

riV'ine .h uni' fou<strong>le</strong> d'antres cas, el san> que <strong>le</strong>s musiciens qui <strong>le</strong> composent sVn doutent.


Diin-i h ci Itln .- Choeur de- Démons de son Orphée, (iluek ii établi une relation Enharmonique entré deu> parties dans<br />

iinc tonalité iii'h'teriiiiiiri:. Je veux par<strong>le</strong>r du passage sur <strong>le</strong>quel ,T..l..ïtousscan el d'<strong>au</strong>tres un! écrit liinl de folie* ha_<br />

sers -m l;i différence Cjil'ils croyaient trouver entre <strong>le</strong> Sol bémol cl <strong>le</strong> l'a (lièze.<br />

1'! Orchestre<br />

Violons Mins


iyO<br />

L ORGIE MKLODIIM<br />

(/ 'Ahwmuire<br />

. Cri iirst l'iitnenl est ;i clavier, ainsi que 1 Orgue a tuy<strong>au</strong>x. Sa sonorité résulte, comme cel<strong>le</strong> du Coucer(ina,de la vibration d<strong>au</strong>rhos<br />

métalliques libres, sur <strong>le</strong>s quel<strong>le</strong>s passe un courant d'air. Ce courant flair est produit par un souff<strong>le</strong>t que font agir <strong>le</strong>s pied* de IV_<br />

xéetilanl-, el selon la façon dont <strong>le</strong>s pieds agissent *ur ce mécanisme de Souff<strong>le</strong>rie, dans certaines conditions où l'on lient placer<br />

l'in-ii nnienl, <strong>le</strong>s sous acquièrent une plus ou moins grande intensité.<br />

lé<br />

I *< i ji ne mélodium possède denc <strong>le</strong> Crescendo et <strong>le</strong> Decrescendo, il est expressif, lie la <strong>le</strong> nom de Registre d'Kxpressii u don_<br />

ii mi rnécanisine spéciiil qu'il possède. Le doigté du clavier est <strong>le</strong> même que celui du clavier de l'flrgre. (in l'écrit sur di u\ li_<br />

ni:es et même sur trois, comme 1 Orgue. Son étendue est de cinq octaves.<br />

i<br />

5F<br />


Le méludium est à la fuis un instrument d'F".lise,de Théâtre, de Siilnn cl de sa-l<strong>le</strong> de Conrerl. Il occupe peu de plac-.i| psi p,. r .<br />

lîilif. C'esl donc pour lis compositeurs »( peur <strong>le</strong>s amateurs de musique, un serviteur d'iu utilité incontestab<strong>le</strong>. Depuis que<br />

MM?Vi verheor l'alo\y,>erdi,dans <strong>le</strong>urs oeuvres dramatiques oui employé l'orgue, combien de théâtres des province» 1 < Kiai-ci<br />

et même d'Al<strong>le</strong>inegl e,qui n'ont pas dorgnes, se sont trouvés emharassés pour <strong>le</strong>s exécuter;» combien de mutilations el d'arr<strong>au</strong>uc^.<br />

mi nls pli >s on moins maliidn ils des partitions cel<strong>le</strong> absence des orgues n'a-l-el<strong>le</strong> pas donné lieu. Les directeurs de ces théâtres se_<br />

raienl inexcusab<strong>le</strong>s d*" tolérer <strong>au</strong>jourd'hui de semblab<strong>le</strong>s méfails,puisqne, pour une somme 1res modique, ils peuvent avoir a de/'<strong>au</strong>l<br />

dur orgue a liivaii\,uii orgue mélodium a peu pies suffisant peur <strong>le</strong> remplacer.<br />

Il en esl de même des petites Eglises ou la musique jusqu'à présent n'avait pu pénétrer. Un mélodium louché' par un<br />

musicien de liens sens, peut el doit y introduire la civilisation harmonique, el faire avec <strong>le</strong> temps disparaître <strong>le</strong>s liur<strong>le</strong>meus<br />

grotesques qui s'y me<strong>le</strong>nl encore <strong>au</strong> service religieux.<br />

IMA30S ET MKLODÏIMS (d'A<strong>le</strong>xandre)<br />

a sor» prolonge.<br />

I,i' wo/ongt'nientesîFwmnûoni lapins importante qu'on ait introduite récemment dans la fabrication des instruments à obu ici". Cet <strong>le</strong><br />

invcilion appliquée maintenant <strong>au</strong>x Pianos el <strong>au</strong>x Orgues mélodiums, donne à l'exécutant la possibilité de niaiuli'iiir indéfiniment,<br />

par on simp<strong>le</strong> mouvement du genou, une noie, un accord, ou un arpège dans toute lé<strong>le</strong>ndue du clavier, après que <strong>le</strong>s maies nul ces_<br />

-é de presser <strong>le</strong>s louches. El pendant cel<strong>le</strong> tenue fixe d'un plus ou moins grand nombre de sons, l'exécutant, usant de la liberté<br />

de ses mains, peut non seu<strong>le</strong>ment attaquer et faire par<strong>le</strong>r d'<strong>au</strong>tres notes qui ne font pas partie de l'accord soutenu, mais epco_<br />

re cel<strong>le</strong>s qui se prolongent. On comprend à quel<strong>le</strong> multitude de combinaisons diverses et charmantes cette invention peul<br />

donner lieu sur l'orgue mélodium el sur <strong>le</strong> Piano. Ce sont de véritab<strong>le</strong>s effets d'orchestre el delà nature de ceux qui se pro_<br />

duisent, quand <strong>le</strong>s instruments ii archet exécutent quatre eu cinq parties diversement dessinées <strong>au</strong> travers d'une harmonie<br />

simienne par <strong>le</strong>s instruments à vent (Finies, H<strong>au</strong>tbois el Clarinettes,') ou mieux encore comme ceux qui résultent d'un mur.<br />

cean a plusieurs parties joue par <strong>le</strong>s instruments à vent, pendant une tenue harmonique des violons dii'isés';ou quand l'har-<br />

monie el la mélodie se meuvent an dessus en an dessous d'une Péda<strong>le</strong>.<br />

-\joiilors que l'effcl du prolongement peul avoir lieu avec différents dégrès d intensité sur <strong>le</strong> mélodium selou.qn'on ouvre ou qu'on<br />

ferme <strong>le</strong> registre Forte qui lui esi adjoint.<br />

Peux Gevomllères sont placées sous <strong>le</strong> clavier de manière à pouvoir être faci<strong>le</strong>ment mises en mouvement par un léger coup<br />

des genoux de l'exécutant. L'une, cel<strong>le</strong> de droite, produit la prolongation des sons de la moitié droite du clavier, l'<strong>au</strong>tre <strong>le</strong>s pro_<br />

longe sur làulre moitié. Pour que <strong>le</strong> son se prolonge il f<strong>au</strong>t attaquer la touche en même temps que l'on donne <strong>le</strong> coup de<br />

WÈ^~^r^^<br />

f.CT. llNI.'lT. ^ ^<br />

de o'onou larrè<strong>le</strong> immédiatement . Ainsi:<br />

:#=«=<br />

i J i<br />

Si l'on veut arrêter la tenue des sons, un deuxième couj<br />

„.!<br />

Mais si ce nouve<strong>au</strong> coup frappe sur la genouillère arrête l'effel du prolongement produit par <strong>le</strong> coup précédent, il <strong>le</strong><br />

remplace immédiatement <strong>au</strong>ssi par un nouvel effet, si on attaque en même temps une on plusieurs nouvel<strong>le</strong>s louches.<br />

291


2 y -2<br />

Si l'or voul produire, après nu accord bref, la prolongation d'une seu<strong>le</strong> noie (<strong>le</strong> ce! accord, il l'ail faire <strong>le</strong> mnmenienl du o>„< „ M t!<br />

<strong>le</strong>mcnl après qu'on a abandonna <strong>le</strong>s touches relatives <strong>au</strong>x sons qu'en ne \ eut pas prolonger, mais pend: ri que <strong>le</strong> doigt presse meure<br />

l-i louche delà noie dont en veul obtenir la proïongalii n; après quoi la main devient enlièremenl libre. On fera une série demuiivemenls<br />

seinlilah<strong>le</strong>s<br />

| -oui changer de noies tenues, [dus un <strong>au</strong>tre moùmneol supplémentaire, pendant que <strong>le</strong> deio.1 presse encore la louché du<br />

sou ni» Ion >enl prolonger el pour arrêter la prolongation des notes de l'accord dort on ne veut pas.<br />

Ceci s'applique indifféremenl a l'une et a l'<strong>au</strong>tre genouillère, pour <strong>le</strong> Fiano comme pour <strong>le</strong> Mélodium.<br />

Ou est obligé, en écrivant pour <strong>le</strong> Piano ou l'Orgue mélodium a sons prolongés, démployer <strong>au</strong> moins trois lignes el souvent<br />

quatre- en réservant dans ce dernier cas la ligne de dessus pour <strong>le</strong>s tenues aiguës ou intermédiaire el la ligne de dessous poul-<br />

ies tenues «raves. Les deux lignes du milieu sont alors réservées <strong>au</strong>x parties exécutées par <strong>le</strong>s deux mains.<br />

Prolongement<br />

Prolongement .<br />

L'OCTO-BASSE.<br />

vt^q^ —<br />

AV- Yill<strong>au</strong>ne luthier de Paris dont <strong>le</strong>s éxel<strong>le</strong>nls violons sont si recherchés, vient dènrichir la famil<strong>le</strong> des instruments<br />

a archet dîme bel<strong>le</strong> el puissante individualité, l'Orto-hsse.<br />

Cel instrument, n'esl point ainsi que be<strong>au</strong>coup de gens <strong>le</strong> .croient l'octave grave de la Contre-basse; il n'est que l'octave grn\e<br />

du Violoncel<strong>le</strong> seu<strong>le</strong>ment; il descend en conséquence plus lias d'une tierce que <strong>le</strong> Mi de la Contre-basse a quatre cordes.<br />

Il n'a que trois cordes accordées en quinte et quarte.<br />


L ORCIIESTKL.<br />

12 orchestre peut être considéré comme un grand instrument capab<strong>le</strong> de l'a in» entendre » la l'ois ou successivement uni'<br />

nnilliludr de sons de diverses nul ures, el dont la puissance est médiocre ou colossa<strong>le</strong>, selon qu'il réunit la lolali<strong>le</strong> ou une par-<br />

lie seu<strong>le</strong>ment des movens dVxe'eutiun dont dispose la musique moderne, selon que ces moyens soiil bien ou mal choi.sis cl pla-<br />

ies d.uis des conditions d acoustique plus ou moins favorab<strong>le</strong>s.<br />

Les exécutants de tou<strong>le</strong> espèce dont la réunion <strong>le</strong> constitue, semb<strong>le</strong>raient alors en être <strong>le</strong>s cordes, <strong>le</strong>s tubes, <strong>le</strong>s cais-<br />

ses, <strong>le</strong>s plate<strong>au</strong>x. de bois ou de métal; machines devenues intelligentes, mais soumises à faction d un immense clavier louche<br />

par <strong>le</strong> chef d orchestre, sous la direction du compositeur.<br />

.l'ai déjà dit, je crois, qu'il me semblait impossib<strong>le</strong> d'indiquer comment on peut trouver de be<strong>au</strong>x effets d orchestre, et que<br />

relie farullé,dé\eloppee sans doute par l'exercice et des observations raisonnees, était comme <strong>le</strong>s facultés de la mélodie, de 1 expres-<br />

sion, el même de I harmonie, <strong>au</strong> nombre des dons précieux que <strong>le</strong> musicien -poê<strong>le</strong>, calculateur inspire, doit avoir reçus de la nature.<br />

Mais on peut certes démontrer aisément et d'une manière à peu près exacte l'art Ae faire des orchestres propres a ren-<br />

dre fidè<strong>le</strong>ment <strong>le</strong>s compositions de toutes (ormes et de toutes dimensions.<br />

Il f<strong>au</strong>t distinguer 'es orchestres de théâtre des orchestres de concert. Les premiers sous certains rapports, sont, en gênerai, in-<br />

férieurs <strong>au</strong>x seconds.<br />

La place occupée par <strong>le</strong>s musiciens, <strong>le</strong>ur disposition sur un plan horisontal ou sur un plan incliiie,dans une enceinte fermée<br />

de trois cotés ou <strong>au</strong> centre même d'une sal<strong>le</strong>, avec des réf<strong>le</strong>cteurs formes de corps durs propres a renvoyer <strong>le</strong> son, ou de corps<br />

mous qui l'absorbent el brisent <strong>le</strong>s vibrations, et plus ou moins rapprochés des exécutants, ont une grande importance. Les reflvo-<br />

<strong>le</strong>urs sont indispensab<strong>le</strong>s; on <strong>le</strong>s trouve diversement disposés dans tout local ferme. Plus ils sont rapproches du point de départ<br />

des sons, plus <strong>le</strong>ur action est puissante.<br />

Voila pourquoi la musique en p<strong>le</strong>in air ii'ejris/e pas. Le plus terrib<strong>le</strong> orchestre place <strong>au</strong> milieu d'un vaste jardin ouvert<br />

de toutes parts, comme celui des Tui<strong>le</strong>ries, ne produira <strong>au</strong>cun effet. La ref<strong>le</strong>xion même des murs du palais, si on 1 y adosse, est<br />

insuffisante, <strong>le</strong> son se perdant instantanément de tous <strong>le</strong>s <strong>au</strong>tres cotés. Un orchestre de mil<strong>le</strong> instruments à vent, un (lueur de deux<br />

mil<strong>le</strong> \


294<br />

En égard à ht ro'nslruolion rie nos sal<strong>le</strong>s de spectac<strong>le</strong> el <strong>au</strong>x .-\ i^.iucs de la représentation dramatique, cel<strong>le</strong> disposition en<br />

amphithéâtre n'est pa» |i< >~; -i i |j t •- pour <strong>le</strong>s orchestres rli-sl iin's a l'exécution des opéras. Les instrumentistes ivl> gu. s. <strong>au</strong> run_<br />

traire, dans II- point central <strong>le</strong> plus lins de l;i si\l lr, devant la rampe i'l sur mu plan horizontal, sont prives de la plnpai'l des<br />

avantages résultant di' la disposition que je viens d'indiipii'i' pour l'on hesli v de eonocrl : <strong>au</strong>ssi combien d'cH'els perdus, de ni lui _<br />

ces délicates inaperçues dans <strong>le</strong> orchestres d'opéras, malgré la plus excel<strong>le</strong>nte exécution. La différence est tel<strong>le</strong>, ipie <strong>le</strong>s com-<br />

positeurs doivent presque forcément \ avoir égard et ne pas instrumenter <strong>le</strong>urs partitions dramatiques ahsnlumcul de la iné_<br />

me manière ipie <strong>le</strong>s s\ inphonies, <strong>le</strong>s messes ou <strong>le</strong>s oratorios destines <strong>au</strong>x sal<strong>le</strong>s de concerts et <strong>au</strong>x Eglises.<br />

Les orchestres d'opéras étaient toujours <strong>au</strong>trefois composés d'un nombre d'instruments à cordes proportionné à la masse des<br />

<strong>au</strong>tres instruments:, il n'en esl plus ainsi depuis plusieurs années. Un orcheslre d'opéra-comique dans <strong>le</strong>quel ne se faisaient<br />

en<strong>le</strong>udre que deux Flù<strong>le</strong>s. i<strong>le</strong>ux H<strong>au</strong>lhois. deux Clarinettes, deux Cors, deux Bassons, rarenienl deux Tromprl <strong>le</strong>s cl presque ja_<br />

mais <strong>le</strong>* Timha<strong>le</strong>s, axaient assez alors de neuf premiers Violons, huit seconds, six Allos, sept Violoncel<strong>le</strong>s et six Contre -Basses;<br />

mais quatre Cors, (rois Trombones, deux Trompettes, la grosse-Caisse et <strong>le</strong>s Cvinha<strong>le</strong>s v figurant maintenant, sans que <strong>le</strong> nom _<br />

lue des instruments à cordes ail élé <strong>au</strong>gmenté, l'équilibre esl détruit, <strong>le</strong>s Violons s'en<strong>le</strong>ndenl à peine, cl il en résul<strong>le</strong> un on-,m_<br />

h!e de'<strong>le</strong>slah<strong>le</strong>. L'orchestre de grand opéra, ou l'on entend, outre, <strong>le</strong>s instruments a venl déjà cites, deux Cornets à pistons et un 0-<br />

phicléi'de, plus, <strong>le</strong>s instruments à percussion, et quelquefois six ou huit Harpes, n'a pas assez, non plus de douze premiers Violon-,<br />

onze seconds, huit Altos, dix Violoncel<strong>le</strong>s, et huit contre-Basses; il f<strong>au</strong>drait <strong>au</strong> moins quinze premiers Violons, quatorze seconds, dix<br />

Allô- et douze Violoncel<strong>le</strong>s, qu'il serait bon de. ne pas employer tous dans <strong>le</strong>s morce<strong>au</strong>x dont <strong>le</strong>s accompagnements douent être Iris doux.<br />

Les proportions de l'orchestre d'opéra- comique suffiraient pour un orchestre de concert destine à exécuter des symphonies<br />

de Haydn et de Mozart<br />

Un plus grand nombre d'instruments à cordes sérail même, en mainte occasion, trop fort pour <strong>le</strong>s effets délicats que ce-<br />

deux inailrrs' ont confiés, pour l'ordinaire, <strong>au</strong>x Flù<strong>le</strong>s, H<strong>au</strong>lhois et Bassons seu<strong>le</strong>ment.<br />

Pour <strong>le</strong>s symphonies de Beethoven, <strong>le</strong>s ouvertures de Weber, et <strong>le</strong>s compositions modernes conçues dans <strong>le</strong> si» <strong>le</strong> grandio-i<br />

el passionne', il f<strong>au</strong>t absolument <strong>au</strong> contraire la masse de Violons, d'Altos et de Basses que j'indiquais tout à l'heure pour <strong>le</strong> grand Opéia.<br />

Mais <strong>le</strong> plus bel orchestre de concert, pour une sal<strong>le</strong> à peine plus grande que cel<strong>le</strong> du Conservatoire, h' plus comp<strong>le</strong>t, <strong>le</strong><br />

plus riche en nuances, en variétés de timbre, <strong>le</strong> plus majestueux, <strong>le</strong> plus fort, el <strong>le</strong> plus moel<strong>le</strong>ux en même temps si _<br />

rail un orchestre ainsi composé:<br />

'Jl Premiers Violons, „ i Harpes, I Cnr de Basset ou une C!ar"e_Basse, ,,<br />

20 Seconds id. 2 Petites finies,<br />

IS Altos, Grandes finies,<br />

S Premiers Violoncel<strong>le</strong>s,<br />

7 Seconds id. I Cor<br />

!<br />

j 2<br />

H<strong>au</strong>tbois,<br />

Anglais,<br />

10 Cuire -Basses, Il '2 Clarinettes,<br />

\ Bassons,<br />

i Cors a cylindres.<br />

2 Trompettes a cylindres,<br />

2 Cornets à Pistons. (»•;, vi:„,ir,.s.<br />

." Trombones '.; .).':''' i n..:, T,:„n,<br />

S'il s'agissait d'exécuter une composition niè<strong>le</strong>e de choeurs, il f<strong>au</strong>drait pour un pareil orchcsl<br />

.r. s.<br />

I Secoml-<br />

il) Ténors )<br />

Premiers<br />

I Seconds.<br />

I Grand Trombone Basse,<br />

1 Ophicléide en Sib t. n Ik>-~ ml.,'<br />

2 Paires de Timba<strong>le</strong>s e, 1 Tinihii<strong>le</strong>i-<br />

I Grosse Caisse,<br />

I Paire de Cymba<strong>le</strong>s.<br />

/ l'i'cmiercs<br />

40 Basses S ,.|<br />

' Secondes.<br />

En doublant ou triplant dans <strong>le</strong>s mêmes proportions et dans <strong>le</strong> même ordre celte masse d'exéciil mis, ou obtiendrait sans d, il<br />

<strong>le</strong> i\u magnifique orchestre de Festival. Mais c'est une erreur de croire que tous <strong>le</strong>s orchestres doivent être composés d'après<br />

ce système, basé sur la prédominance des instruments à cordes, on peut obtenir de très be<strong>au</strong>x résultats du système contraire.<br />

Les instruments à cordes, trop faib<strong>le</strong>s pour dominer des masses de Clarinettes et d'instruments de cuivre, servent alors<br />

de lien harmonieux <strong>au</strong>x sons stridents de l'orchestre d'instruments à vent, en adoucissent l'éclat dans certain i<br />

as, el<br />

en éch<strong>au</strong>ffent <strong>le</strong> mouvement dans certains <strong>au</strong>tres, <strong>au</strong> moyen du trémolo qui musiealise même <strong>le</strong>s rou<strong>le</strong>ments de tam-<br />

bours en se confondant avec eux.<br />

Le bon sens indique que <strong>le</strong> compositeur, à moins qu'il ne soil forcé de subir tel<strong>le</strong> ou tel<strong>le</strong> forme d'orchestre, doit<br />

combiner sa masse d'exéciilanls d'après <strong>le</strong> sty<strong>le</strong>, <strong>le</strong> caractère de l'oeuvre qu'il traite, el d'après la nature des effets prin-<br />

cip<strong>au</strong>x que <strong>le</strong> sujet peut amener. Ainsi dans un Rtiqi/iem, et pour reproduire musica<strong>le</strong>ment, <strong>le</strong>s grandes images de la pru<br />

se i/i's mûris, j'ai employé quatre petits orchestres d'instruments de c-tiivre (Trompettes, Trombones, Cornets et Ophiclc-<br />

ides ) places à dislance <strong>le</strong>s uns des <strong>au</strong>tres, <strong>au</strong>x quatre ang<strong>le</strong>s du grand orchestre, forme' d'une niasse imposante d'inslru<br />

meiils a cordes, de ton- <strong>le</strong>s <strong>au</strong>tres instruments à \>n\ doublés et trip<strong>le</strong>s, et de dix Timbaliers jouant sur huit paiirs de<br />

Timba<strong>le</strong>s accordées en différents Ions. Il esl bien certain que <strong>le</strong>s effets spéci<strong>au</strong>x obtenus par cel<strong>le</strong> nomel<strong>le</strong> forme d'or-<br />

chestre étaient absolument impossib<strong>le</strong>s axei toute <strong>au</strong>tre.


C.esl i> i l< lieu de filin n m.i i-(|nt-r fimpoi tnm p mlili<br />

lilli-rs l'.il <strong>le</strong> compositeur a s'i ni (Trouer el a se répondre; m- relie iii<strong>le</strong>lilinn I<strong>le</strong> (! v i< ni lllani<strong>le</strong>s<strong>le</strong> el lu- I<strong>le</strong> (|iie si <strong>le</strong>s grnupi s en Ire Ifs<br />

.<br />

1 Is li il il lui; lie i -I el.'lllli -<br />

r'nnt, -i i i fl -, lliliunl éloignes <strong>le</strong>s mis des |<br />

nul l'es I i 11JJIISI IllIT doit d 'lll .il.ills sa partition, illdiqi e| |,,,.!f<br />

fil \ Il dispo-il i'ill qil il |n^,e i ollWllab<strong>le</strong><br />

I'.iiii II--' l'.iiiiliiiiirs.^i'nssi - < baisses, (!>, inha<strong>le</strong>s < I Timba<strong>le</strong>s, par exemp<strong>le</strong>, s'ils son! emploies a frapper eerlains rhi llimi s luiis a la loi-<br />

«I 'ipi es h pria i'«<strong>le</strong> \ ulgaire,ils peuvent rester réunis, mais s'ils exci u<strong>le</strong>nl un rhvlluiie dialogueront un l'i n.gmi ni csl frappe par <strong>le</strong>s gn,,<br />

se.s ( aisscs el (! mii lia li s. il l'<strong>au</strong>tre par 1rs I imha<strong>le</strong>s el Tambours, sans «un un dmi<strong>le</strong> IcHcl de\ iendra incomparab<strong>le</strong>ment nu il <strong>le</strong>ur, plu- inli<br />

res-MllI. plus lu <strong>au</strong>, en plai anl <strong>le</strong>s deux niasses d'instruments a péri ussiull <strong>au</strong>\


-)0t><br />

On voit que dans tel ensemb<strong>le</strong> de s'-'7 e>éeulanls,<strong>le</strong>s choristes ne dominent pas, ew rr <strong>au</strong>rait-on be<strong>au</strong>coup de peine à<br />

réunir a Paris trois mil soixante voi\ de quelque va<strong>le</strong>ur, lanl I élude


I n grand chant grave, exeru <strong>le</strong> par I mi<strong>le</strong>s <strong>le</strong>s Basses a vcnl i i i t trgue,el a< compagne a l'aigu par <strong>le</strong>s Finies., H<strong>au</strong>t bois, Clarinettes,<br />

cl <strong>le</strong>s Violons divises. _<br />

E<strong>le</strong>, e<strong>le</strong>, e<strong>le</strong><br />

Le système de répétitions a établir pour eel. orchestre colossal ne s<strong>au</strong>ra il rire douteux : c'est celui qu'il f<strong>au</strong>t adnp<strong>le</strong>rtou<strong>le</strong>s lis luis qu'il<br />

s'agit do mou<strong>le</strong>r un «n\ rage do grandes diniousions.,donl <strong>le</strong> plan esl comp<strong>le</strong>xe et dont certaines parties ou I ensemb<strong>le</strong> ofl'renl des dil'l "n til<strong>le</strong>s<br />

d exécution: c'est <strong>le</strong> s\ sterne des rcpcii!ion»| a ri ici <strong>le</strong>s .Voici donc comment <strong>le</strong> ebef d'orchestre procédera dans ce travail analytique.<br />

,lc suppose qu'il connail a t'unitW jiwHesdtinssexinnituh'Pst<strong>le</strong>lails la parl.il.ion qu'il va faire exécuter. Il nommera dabord deux snus-<br />

chefsqui devront,en marquant <strong>le</strong>s temps d la mesure dans <strong>le</strong>s répétitions d'ensemb<strong>le</strong>,avoir continuel <strong>le</strong>menl <strong>le</strong>s veux sur lu i,pour communiquer<br />

<strong>le</strong> mouvement <strong>au</strong>x masses trop éloignées du centre. Il choisira ensuite des répétiteurs pour chacun des groupes voc<strong>au</strong>x cl instrument<strong>au</strong>x .<br />

II <strong>le</strong>s fora n pe<strong>le</strong>r eux-mêmes preliminairemenl pour <strong>le</strong>s bien instruire de la manière dont ils doivent diriger la pari des e-<br />

llldes qui <strong>le</strong>ur esl confire..<br />

Le premier fera répéter isnli'-mimt <strong>le</strong>s premiers Soprani,e.nsuite <strong>le</strong>s seconds, puis <strong>le</strong>s premiers cl <strong>le</strong>s seconds ensemb<strong>le</strong> .<br />

I.e second répétiteur exercera de la menu- façon <strong>le</strong>s Ténors premiers el seconds.<br />

Il en scia ainsi du troisième pour <strong>le</strong>s liasses. Après quoi on formera trois choeurs composes chacun d un liers de la masse to-<br />

ta<strong>le</strong>: puis enfin <strong>le</strong> choeur sera exerce dans son entier.<br />

On se servira pour accompagner ces éludes chora<strong>le</strong>s, soit d'un Orgue, soit dun Piano aide de quelques instruments a cor-<br />

des, A ioloiis et Basses.<br />

Les sous-chefs el <strong>le</strong>s répétiteurs de l'orchestre exciteront iso<strong>le</strong>ment d après la même méthode:<br />

I". Les Violons premiers el seconds séparément, puis tous <strong>le</strong>s Violons réunis .<br />

'!',[ Les Altos, Violoncel<strong>le</strong>s, et contre-Basses séparément, puis tous ensemb<strong>le</strong> .<br />

"!. La masse entière des instruments a archet.<br />

\\\ Les Harpes seu<strong>le</strong>s.<br />

Toi Les Pianos seuls.<br />

(!'


LE CHEF D ORCHESTRE<br />

THEORIE DE SON ART.<br />

Lit Musique parait être <strong>le</strong> [>lns exigeant des arts, <strong>le</strong> (ilns diffici<strong>le</strong> à cultiver, et celui dont <strong>le</strong>s productions sont <strong>le</strong> plus 1,1<br />

<strong>le</strong>iiiilll présentées dans <strong>le</strong>s conditions qui permettent d'en apprécier l;i Videur réel<strong>le</strong>, d'en voir clairement la physionomie, ,l.i<br />

découvrir <strong>le</strong> sens ml une el <strong>le</strong> véritab<strong>le</strong> caractère.<br />

De Ions <strong>le</strong>s artistes producteurs, lf compositeur est à peu près <strong>le</strong> seul, en effet, qui dépende d'une fou<strong>le</strong> d'intermédiaires,<br />

placés entre <strong>le</strong> public et lui.; intermédiaires intelligents ou slii|iides. dévoilés ou hosti<strong>le</strong>s, actifs ou inertes, pouvant depuis <strong>le</strong><br />

premier jusqu'<strong>au</strong> dernier, contribuer <strong>au</strong> rayonnement de son œuvre ou la défigurer, la calomnier-, la détruire même complè-<br />

tement.<br />

On a souvent accusé <strong>le</strong>s chanteurs d'être <strong>le</strong>s plus dangereux de ces intermédiaires; c'est à tort, je <strong>le</strong> crois. Le plus re-<br />

duulah<strong>le</strong>,a mon sens, c'est <strong>le</strong> chef d'orchestre. Un m<strong>au</strong>vais chanteur ne peut gâter mie son propre rô<strong>le</strong>, <strong>le</strong> chef dorcheslro in<br />

capab<strong>le</strong> ou malveillant ruine tout. Heureux encore doit s'estimer <strong>le</strong> compositeur quand <strong>le</strong> chef d'orchestre entre <strong>le</strong>s mains du<br />

quel il est touillé n'est p;is à la l'ois incapab<strong>le</strong> et malveillant: car rien ne peut résister à la pernicieuse influence de relui- ci.<br />

I.e plus merveil<strong>le</strong>ux orchestre est alors paralysé, <strong>le</strong>s plus excel<strong>le</strong>nts chanteurs sont gênés et engourdis, il n'y a plus ni vene<br />

ni ensemb<strong>le</strong>; sous une pareil<strong>le</strong> direction <strong>le</strong>s plus nob<strong>le</strong>s hardiesses de l'<strong>au</strong>teur semb<strong>le</strong>nt des folies, l'enthousiasme voit Mm élan<br />

luise, l'inspiration est vio<strong>le</strong>mment ramenée à terre, lange n'a plus d'ai<strong>le</strong>s, l'homme de génie devient un extravagant ou un cré<br />

lin. la divine statue est précipitée de soii piédestal et traînée dans la boue; et, qui pis est, <strong>le</strong> public, et des <strong>au</strong>diteurs même<br />

doués de la plus h<strong>au</strong>te intelligence musica<strong>le</strong>, sont dans l'impossibilité, s''il s'agit d'un ouvrage nouve<strong>au</strong> qu'ils en<strong>le</strong>ndeul pour la<br />

première fois, de reconnaître <strong>le</strong>s ravages exercés par <strong>le</strong> chef d'orchestre,, de découvrir <strong>le</strong>s sottises, <strong>le</strong>s f<strong>au</strong>tes, <strong>le</strong>s crimes on il<br />

oinuiel.<br />

Si Ion aperçoit clairement certains déf<strong>au</strong>ts de l'exécution, ce n'est pas lui, ce sont ses victimes qu'on en rend en pareil cas<br />

responsab<strong>le</strong>s S'il a fait manquer l'entrée des choristes dans un final, s'il a laissé s'établir un balancement discordant entre <strong>le</strong><br />

chieiir el l'orchestre, ou entre <strong>le</strong>s deux cotés extrêmes du groupe instrumental, s'il a précipité fol<strong>le</strong>ment un mouvement, s il la<br />

laisse s'allanguir outre mesure, s'il a interrompu un chanteur avant la fin d'une période, on dit: <strong>le</strong>s elueurs sont détestab<strong>le</strong>s, lôr-<br />

clicslre na pas d'aplomb, <strong>le</strong>s violons ont défiguré <strong>le</strong> dessin principal, tout <strong>le</strong> inonde a manqué de verve; <strong>le</strong> ténor s'est trompe,<br />

il ne .avait pas son rô<strong>le</strong>, l'harmonie est confuse, l'<strong>au</strong>teur ignore l'art d'accompagner <strong>le</strong>s voix, etc., etc.<br />

Ce n est guère qu'en écoutant <strong>le</strong>s chefs-d'œuvre déjà connus et consacrés, que <strong>le</strong>s <strong>au</strong>diteurs intelligents peuvent découvrit <strong>le</strong><br />

vrai coupab<strong>le</strong> et faire la part de chacun; mais <strong>le</strong> nombre de ceux-ci encore est si restreint, que <strong>le</strong>ur jugement reste de peu de<br />

pont, et que <strong>le</strong> m<strong>au</strong>vais chef d'orchestre, en présence du même public qui siff<strong>le</strong>rait impitoyab<strong>le</strong>ment Y'aceideid dr voix d'un bon<br />

i h<strong>au</strong>teur, trône, avec tout <strong>le</strong> calme d'une m<strong>au</strong>vaise conscience, dans sa scélératesse et. son ineptie.<br />

Heureusement je m'attaque ici à une exception: <strong>le</strong> chef d'orchestre capab<strong>le</strong> ou non, mais malveillant , est assez rare.<br />

I.e chef d'orchestre p<strong>le</strong>in de bon vouloir, mais incapab<strong>le</strong>, est <strong>au</strong> contraire fort commun. Sans par<strong>le</strong>r des innombrab<strong>le</strong>s mé-<br />

diocrités dirigeai)! des artistes qui, bien souvent, <strong>le</strong>ur sont supérieurs, un <strong>au</strong>teur, par exemp<strong>le</strong>, ne peut guère être accusé de coiis-<br />

piier contre son propre ouvrage; combien y en a-t-il, pourtant , qui, s'imaginant savoir conduire, abiment innocemment <strong>le</strong>urs<br />

nu il<strong>le</strong>iires partitions.<br />

l'eelhoven, dit on, gâta plus dune fois l'exécution de ses Symphonies qu'il voulait diriger, même à l'époque ou sa surdité<br />

élail devenue presque complète. Les musiciens pour pouvoir marcher ensemb<strong>le</strong>, convinrent enfin de suivie de légères indica-<br />

li- n. de mouvement que <strong>le</strong>ur donnait <strong>le</strong> Concert -meister (T. Violon -Leader) et de ne point regarder <strong>le</strong> bâton de Heetlwvn<br />

I ucoie f<strong>au</strong>t-il savoir que la direction d'une symphonie, d'une ouverture ou de toute <strong>au</strong>tre composition dont <strong>le</strong>s mouvements ivs-<br />

<strong>le</strong>nl longtemps <strong>le</strong>s mêmes, varient peu et sont rarement nuancés, est un jeu en comparaison de cel<strong>le</strong> d'un opéra, ou d'iri» «Mivre<br />

quelconque où se trouvent des récitatifs, des airs et de nombreux dessins d'orchestre précédés de si<strong>le</strong>nces non mesures. L'e-<br />

v inp<strong>le</strong> de Keethoten, que je viens de citer, m'amène à dire tout de suite que si la direction d'un orchestre me parait fort alïf<br />

In î<strong>le</strong> pour un aveug<strong>le</strong>, el<strong>le</strong> est sans contredit impossib<strong>le</strong> pour un sourd, quel<strong>le</strong> qu'ait pu être d'ail<strong>le</strong>urs son habi<strong>le</strong>té teelunqin<br />

avant de perdre <strong>le</strong> sens de l'ouïe.<br />

I.e chef d'orchestre doit voir et en fendre,' ii doit être agi<strong>le</strong> et vûj<strong>au</strong>reuar, connaître la composition., h* na litre «l PrU'ii -<br />

'///


300<br />

I! f'iiul qu'on sente qu'il seul, qu'il comprend, qu'il est ému; iiln- sou sentiment, et son émotion se communiquent à ceux qu 5<br />

j|<br />

(lui. t. sa flamme intérieure <strong>le</strong>s éch<strong>au</strong>ffe, son é<strong>le</strong>ctricité <strong>le</strong>s é<strong>le</strong>clrise, sa force il ini]jul>i>.|] <strong>le</strong>s .-ni i aine; il projette <strong>au</strong>lour de<br />

lui <strong>le</strong>s irradiations vila<strong>le</strong>s î<strong>le</strong> l'ait musical. S'il est inerte et glacé, <strong>au</strong> contraire, il paralyse I<br />

ina^-es flottantes des mers polaires, dont on devine l'approche <strong>au</strong> refroidissement snbil de l'air.<br />

mil ce qui T'entoure; Comme ces<br />

Sa lâche est comp<strong>le</strong>xe. Il a seu<strong>le</strong>ment à diriger, dans <strong>le</strong> sens des intentions de Tail<strong>le</strong>ur, une ouvre dnul la connais-<br />

sance est déjà acquise <strong>au</strong>x exécutants, mais encore à donner à ceux-ci cel<strong>le</strong> connaissance, quand il s'agit d'un ouvrage nouve<strong>au</strong><br />

pour eux. Il a à faire la critique des erreurs el des déf<strong>au</strong>ts de chacun pendant <strong>le</strong>s répétitions, el à organiser <strong>le</strong>s re-sourccs<br />

dont il dispose de façon à en tirer <strong>le</strong> meil<strong>le</strong>ur parti <strong>le</strong> plus proiuptement possib<strong>le</strong>; car dans la plus pari des vil<strong>le</strong>s de f'Kurope<br />

<strong>au</strong>jourd'hui, l'art musical est si mal partagé, <strong>le</strong>s exécutants sont si mal paves, <strong>le</strong>s nécessités dis études sont si peu conquises,<br />

(pie YeW]>loi du temjlS doit être compté parmi <strong>le</strong>s exigences <strong>le</strong>s plus impérieuses de Vint du c/iej' d'orchestre. Voyons en<br />

quoi consiste la partie mécanique de cet art.<br />

I.e ta<strong>le</strong>nt du batteur de mesure^ sans demander de bien h<strong>au</strong>tes qualités musica<strong>le</strong>s, est encore assez diffici<strong>le</strong> à acquérir,<br />

el lies peu (<strong>le</strong> gens <strong>le</strong> possèdent réel<strong>le</strong>ment. Les signes que <strong>le</strong> conducteur doit fane, hien qu'assez simp<strong>le</strong>s en général, ^ maîtres avant<br />

<strong>au</strong>jourd'hui <strong>le</strong> soin de <strong>le</strong>s écrire en tète et dans <strong>le</strong> courant de <strong>le</strong>urs i ee<strong>au</strong>x.<br />

.<strong>le</strong> ne veux pas dire par là qu'il fail<strong>le</strong> imiter la régularité mathématique du métronome; toute musique exécutée de la sorte<br />

serait diiue roideur glacia<strong>le</strong>, et je doute même qu'on puisse parvenir à observer pendant un certain nombre de mesures cel<strong>le</strong><br />

plate uniformité. Mais <strong>le</strong> métronome n'en est pas inoins excel<strong>le</strong>nt a consulter pour connaître <strong>le</strong> premier mouvement et -es<br />

altérations principa<strong>le</strong>s.<br />

Si <strong>le</strong> chef d'orchestre ne possède ni <strong>le</strong>s instructions de l'<strong>au</strong>teur, ni la tradition, ni <strong>le</strong>s indications inel ronoiniqiies, ce qui<br />

arrive souvent pour <strong>le</strong>s anciens ehef-d'œuvres écrits à une époque où <strong>le</strong> métronome n'était pas inventé, il n a plus d'<strong>au</strong>tres gui-<br />

des que <strong>le</strong>s termes vagues employés pour désigner <strong>le</strong>s mouvements, et sou' propre instinct, el son sentiment» i lus ou moins fin.<br />

plus ou moins juste du sty<strong>le</strong> de l'<strong>au</strong>teur. Nous sommes forcés d'avouer que ces guides sont trop souvent insuffisant et Irom -<br />

peurs. On peut s'en convaincre en voyant représenter <strong>au</strong>jourd'hui <strong>le</strong>s opéras de l'ancien répertoire dans <strong>le</strong>s vil<strong>le</strong>s où la tradition<br />

de ces ouvrages n'existe plus. Sur dix mouvements divers, il y en a toujours alors <strong>au</strong> moins quatre pris a contre sens d ai entendu<br />

un jour un chœur d Iphigeiiie en T<strong>au</strong>ride, exécuté dans un théâtre d'Al<strong>le</strong>magne Al<strong>le</strong>ijro (ISSd'i ù deux temps., mi lieu de Ail''<br />

non trop]u> à quatre temps., c'est à dire précisément <strong>le</strong> doub<strong>le</strong> trop vite. On pourrait multiplier indéfiniment <strong>le</strong>s exemp<strong>le</strong>s de<br />

désastres pareils amenés, soit par l'ignorance ou l'incurie des chefs d'orchestre, soit, par la difficulté réel<strong>le</strong> qu'il y a pour <strong>le</strong>s<br />

hommes même <strong>le</strong>s mieux doués et <strong>le</strong>s plus soigneux, de découvrir <strong>le</strong> sens précis des termes italiens indicateurs des mouvements.<br />

San- doute personne ne sera embarrassé pour distinguer un Largo d'un Presto. Si <strong>le</strong> Presto est à deux temps, un conduc-<br />

teur un peu sagace, à l'inspection des traits et des dessins mélodiques que <strong>le</strong> morce<strong>au</strong> contient, arrivera même à trouver <strong>le</strong> degré<br />

de vitesse que l'<strong>au</strong>teur a voulu. Mais si <strong>le</strong> Largo est à quatre temps, d'un tissu mélodique simp<strong>le</strong>, ne contenant qu'un petit nom-<br />

bre de noies dans chaque mesure, quel moyen <strong>au</strong>ra <strong>le</strong> malheureux conducteur pour découvrir <strong>le</strong> mouvement vrai r et de combien<br />

de manières ne pourra-t-il pas se tromper? Les divers degrés de <strong>le</strong>nteur qu'on peut imprimer à l'exécution d'un pareil Largo<br />

sont très nombreux.; <strong>le</strong> sentiment individuel du chef dorchestre sera dès lors <strong>le</strong> moteur unique.; et c'est du sentiment de Tail<strong>le</strong>ur<br />

el non du sien qu'il s'agit. Les compositeurs doivent donc dans <strong>le</strong>urs œuvres ne pas négliger <strong>le</strong>s indications inétronoiniques, et<br />

<strong>le</strong>- (bel- dorchestre sonl tenus de <strong>le</strong>s bien étudier. Négliger cette étude est de la part de ces derniers un acte d'improhité.<br />

Maintenant je suppose <strong>le</strong> conducteur parfaitement instruit des mouvements de l'œuvre dont il va diriger l'exécution ou lésé<br />

Indes.; il veut donner <strong>au</strong>x musiciens placés sous ses ordres <strong>le</strong> sentiment rythmique qui est eu lui, déterminer la durée de chaque<br />

mesure, el faire observer uniformément cel<strong>le</strong> durée par tous <strong>le</strong>s exécutants. Or, cette précision et cel<strong>le</strong> uniformité ne s'établiront<br />

dan-, l'ensemb<strong>le</strong> plu-- ou moins nombreux de l'orchestre et du chœur, qu'<strong>au</strong> moyen de certains signes laits par <strong>le</strong> chef.<br />

('es -jolies indiqueront <strong>le</strong>s divisions principa<strong>le</strong>s, <strong>le</strong>s temps de la mesure, et, dans be<strong>au</strong>coup de cas. <strong>le</strong>s subdivisions, <strong>le</strong>s deini-<br />

<strong>le</strong>wfts. Je n'ai pas à expliquer ici ce qu'on entend par <strong>le</strong>s temps forts et <strong>le</strong>s temps faib<strong>le</strong>s, je suppose que je par<strong>le</strong> à des musiciens.<br />

I.e chef d'orchestre se sert ordinairement d'un petil bâton léger, d'un demi mètre de longueur, et plutôt blanc que de cou<strong>le</strong>ur<br />

obscure (on <strong>le</strong> voit mieux) qu'il tient à la main droite, pour rendre clairement appréciab<strong>le</strong> sa façon î<strong>le</strong> marquer <strong>le</strong> commencement,<br />

la division intérieure et- la fin de chaque mesure. L'archet employé par quelques chefs violoniste- e.-l moins convenab<strong>le</strong> que <strong>le</strong><br />

bâton. Il e-l un peu f<strong>le</strong>xib<strong>le</strong>; ce déf<strong>au</strong>t de rigidité et la petite résistance qu'il offre en outre à l'air à c<strong>au</strong>se de sa garniture de<br />

crins, rendent ses indications moins précises.


La plus simp<strong>le</strong> de toutes <strong>le</strong>s mesures, h -sure à deux (em|is, se liai très simp<strong>le</strong>ment <strong>au</strong>ssi.<br />

Le liras el <strong>le</strong> bâton ilil c: lucteur étant é<strong>le</strong>vés, î<strong>le</strong> façon que sa main se trouve <strong>au</strong> ni\e<strong>au</strong> de sa tète, il marque <strong>le</strong> |" temps<br />

en aliaissanl la pointe du bàlou perpendiculairement de liant eu bas, (pnr Inf<strong>le</strong>xion <strong>le</strong><br />

mouvement de son bras. L'<strong>au</strong>tre procédé est meil<strong>le</strong>ur, puisque <strong>le</strong> chef déploie son bras en dehors, en l'éloignant de sa poitrine,<br />

el que son bàlou, s'il a soin de l'é<strong>le</strong>ver un peu <strong>au</strong> dessus du nive<strong>au</strong> de son ép<strong>au</strong><strong>le</strong>, reste parfaitement visib<strong>le</strong> à tous <strong>le</strong>s yeux.<br />

Quand <strong>le</strong> chef regarde en face <strong>le</strong>s exécutants il est indifférent qu'il marque <strong>le</strong> second temps à droite ou à g<strong>au</strong>che<br />

Kn tout cas, <strong>le</strong> troisième temps de la mesure à trois est toujours marqué comme <strong>le</strong> dernier de la mesure à quatre, par un<br />

mouvement oblique de bas en h<strong>au</strong>t. S<br />

/•-'. rempli-<br />

X.<br />

£


302<br />

Les mesures à cinq el :i sepl temps -pn.nl plus eoiupréh"lisih<strong>le</strong>s pmn <strong>le</strong>< exécutants, si. m«i lieu de <strong>le</strong>s ili'ssim-r |i;ir un.' -en,<br />

spécia<strong>le</strong> de gestes, mi \>- li-îiil»', finie comme mi composé iIps mesures h Irni- et à tlnix, l'<strong>au</strong>lre comme un eompo-é des me-uie- :><br />

quatre pI à tnii-.<br />

On pu imii'imera i!"i'e <strong>le</strong>s <strong>le</strong>inns pu conséquence.<br />

h.rt'IHIllf à<br />

K.ri'iiifilr » -ppl Ipiii|>s:<br />

"I<br />

!<br />

"'"I"<br />

(.'es diverses mesures, |iniir être divisées î<strong>le</strong> In sorte, sont pensées appartenir à des mouvements modérés. Il n'en sérail plus de<br />

même -i <strong>le</strong>ur ininiveiiieiil élail ou très rapide ou très <strong>le</strong>nt.<br />

La mesure à (Ipux temps, je lai déjà fait comprendre, ne |ieul être liatlue <strong>au</strong>trement que nous ne I avons vu tout à I heure.<br />

i|iiel<strong>le</strong> nue puisse être sa rapidité. Mais si, par exception, el<strong>le</strong> est très <strong>le</strong>nte, <strong>le</strong> chef dorcheslre devra la siihdiv i-ei<br />

I iip mesure à ijualre teni|is très rapide, <strong>au</strong> contraire, devra être liatlue à deux temps.; <strong>le</strong>s quatre ".cs<strong>le</strong>s usités dans |p mou<br />

veinent moderato, devenanl alors si précipités qu'ils ne représentent plus rien de précis à lieil, et troiih<strong>le</strong>nl l'exécutant <strong>au</strong>lieu de<br />

lui donner de l'assurance. En outre, et ceci est liien plus grave, <strong>le</strong> oliel' eu faisant inuli<strong>le</strong>iueiit ces quatre gestes dans un inouve<br />

ment précipité, rend l'allure du rhvlhine pénih<strong>le</strong>, et perd la liberté de "estes que la simp<strong>le</strong> division de la mesure par sa iitoitié<br />

lui Luxerait<br />

.<br />

En général <strong>le</strong>s compositeurs ont tort d'écrire en pareil cas l'indication de la mesure à quatre iemps. (Juand <strong>le</strong> liiouvemeiil est<br />

Ire- vif, ils ne devraient jamais écrire que <strong>le</strong> signe ([• et non celui-ci C, qui peut induire <strong>le</strong> chef (l'orchestre en erreur.<br />

II pu est absolument de même pour la mesure à trois dès rapide ^- ou -j>. Il f<strong>au</strong>t alors supprimer <strong>le</strong> geste du second temps,<br />

il restant un temps de plus sur <strong>le</strong> frappe du premier, ne re<strong>le</strong>ver <strong>le</strong> bâton qu <strong>au</strong> troisième.<br />

Il serai! ridicu<strong>le</strong> de vouloir marquer <strong>le</strong>s trois temps d'un Scherzo de Beethoven.<br />

Er<br />

L'inverse a lieu pour ces [i\ mesures, comme pour cel<strong>le</strong> a deux temps. Si <strong>le</strong> mouvement est très <strong>le</strong>nt il f<strong>au</strong>t en diviser cha-<br />

que temps, faire en conséquence huit gestes pour la mesure à quatre et six pour la mesure à trois, en répétant en raccourci clin _<br />

ciin des gestes princip<strong>au</strong>x que nous avons indiques tout à l'heure.<br />

F.rrni)il/'<br />

» i|li;ih'i- Iclllli* Ires <strong>le</strong>nts<br />

E.Vfiiljilr<br />

trois temps tics <strong>le</strong>nts<br />

Le liras doit re»<strong>le</strong>r absolument étranger <strong>au</strong> petit gesl'e supplémentaire que nous indiquons pour la subdivision de I;<br />

-l <strong>le</strong> poignet seul faire mouvoir <strong>le</strong> hàlon.<br />

^><br />

4-<br />

.


Cel<strong>le</strong> division (<strong>le</strong>s temps il (K.ur ii|,je| « I. i, i<br />

( .»-«l i» t <strong>le</strong>s divers-nées rlivlllllliques (|iii [Xilll l'Hient aisément s'établir narimii <strong>le</strong>s e\e<br />

eriliilils pendant I interval<strong>le</strong> 1 1 1<br />

1 i sépare un <strong>le</strong>mps de l'<strong>au</strong>tre. Car <strong>le</strong> Mn-1" n'indiquant rien |ienilaiil cel<strong>le</strong> durée devenue hssc/ ciisi<br />

i<strong>le</strong>rillll»<br />

' mn<br />

|liir -ui<strong>le</strong> de extrême | <strong>le</strong>nteur cl 1 1 IIkiiiv emeiil ., <strong>le</strong>s exécutants SUIll illol'S entier, Il<strong>le</strong>nl livrés à eux llll'-llies, KUIIX


304<br />

l'î<strong>le</strong>


M lis -i :<br />

1 1 mili<br />

" '' "" ''''' I 'm mouvement <strong>le</strong>nt, esi i n i i-ixlu i ic forme nouvel<strong>le</strong> ilonl <strong>le</strong> mouvement 1-1<br />

*''•> rl sl<br />

'«" '' il cesse de diviser ainsi la grande mesure par quatre,;» c<strong>au</strong>se<br />

du ibvlhine ternaire de la mélodie a il ipie cette division contrarie. Il se borne alors à marquer <strong>le</strong>s deux <strong>le</strong>mps de la<br />

grande mesure, et <strong>le</strong>s Altos déjà lancés dans <strong>le</strong>ur rhythme rapide <strong>le</strong> conlinuenl sans peine, comprenant bien que chaque<br />

mouvement du bâton conducteur marque seu<strong>le</strong>ment <strong>le</strong> commencement de <strong>le</strong>ur petite mesure.<br />

U9fl<br />

30;


306<br />

hl et-t<strong>le</strong> ititc unit' iln Irioltt eu rendrait fi-MMjulion chancelante et pourrait lèmpèrhrr tout a l'ail. Il f<strong>au</strong>t même s'abstenir<br />

()•• celte division des temps de la un-sure par deux, un peu av<strong>au</strong>l <strong>le</strong> moment, ou |. iIi'.vmu i li\lhiuique ou mélodique va m nu<br />

[>!> diviser par trois., afin de ue pas donne] dàv<strong>au</strong>ee <strong>au</strong>x exécutants <strong>le</strong> sentiment d'un rhvlhme contraire à celui qu'ils vont avoir à<br />

l'aire en<strong>le</strong>ndre.<br />

Adagio.<br />

Dans c.i'1 exeiup<strong>le</strong>,la subdivision de lu mesure par six, ou la division des temps par deux est uti<strong>le</strong> et ne présente <strong>au</strong>cun<br />

inconvénient pendant la mesure N? 1; on fait alors <strong>le</strong> geste<br />

la mesure N'.' 2 et se borner <strong>au</strong>x gestes simp<strong>le</strong>s<br />

mis il f<strong>au</strong>t s'en abstenir dès <strong>le</strong> début de<br />

à c<strong>au</strong>se du trio<strong>le</strong>t place sur <strong>le</strong> troisième temps, et a<br />

du Mii\ant que <strong>le</strong>s gestes doub<strong>le</strong>s contrarieraient be<strong>au</strong>coup. Dans la fameuse scène du bul de Don Giovanni de Mozart, la difficulté'<br />

de faire marcher ensemb<strong>le</strong> <strong>le</strong>s trois orchestres écrits dans trois mesures différentes est moindre qu'où ne croit. Il suffit de mar-<br />

quer toujours en bas chaque temps du Tempo di minuelto.<br />

T f ffff i<br />

râ!^<br />

I lie fois entré dans [ensemb<strong>le</strong>, <strong>le</strong> petit Ail!' à y dont une mesure cn'ière 'représente un tiers ou un temps de cel<strong>le</strong> du<br />

iniuue||ij,et 1 <strong>au</strong>tre al<strong>le</strong>gro à ? dont une mesure entière en représente deux tiers ou deux temps, s'accordent parfaitement en_<br />

semb<strong>le</strong> et atee <strong>le</strong> thème priiieipal,et marchent sans <strong>le</strong> moindre embarras. Le tout est de <strong>le</strong>s faire entier a propos.<br />

I ne f<strong>au</strong>te grossière que jûi vu commettre consiste à élargir la mesure dun morce<strong>au</strong> à deux temps, quand 1 <strong>au</strong>teur y a intro-<br />

duit des trio<strong>le</strong>t* de blanches: '•<br />

y. j § f<br />

g rj ^ En pareil cas la troisième blanche n'ajoute rien à lu durée de la<br />

comme quelques chefs semb<strong>le</strong>nt <strong>le</strong> croire. Ou peut si Ion veut, et si <strong>le</strong> mouvement est <strong>le</strong>nt ou modéré, marquer ces passages eu des-<br />

sinant la mesure à trois temps, mais la durée de la mesure entière doit rester absolument la îm-iue. Dans <strong>le</strong> eus où ces trio<strong>le</strong>ts se<br />

rencontreraient dans une mesure très brève à deux temps, (Ail? ussaï) <strong>le</strong>s trois gestes, font alors coufusioil,et il f<strong>au</strong>t absolument<br />

lieu luire que deux, un frappé sur la première blanche et un <strong>le</strong>vé sur la troisième. Les quels ges<strong>le</strong>s , à c<strong>au</strong>se de la vitesse du<br />

mouvement, diffèrent peu à loeil des deux de la mesure à deux temps ég<strong>au</strong>x et n'empêchent pas di marcher <strong>le</strong>s parties de<br />

1 orchestre qui ne contiennent pas de trio<strong>le</strong>ts.


i<br />

Parlons a présent «t*- liii:li>ni (in chel dans l"s vri K.il i IV. Ici |c ch<strong>au</strong>(>-ui m l'ïiistriuiifiir i>U* l'^cilaiil n'étant plus .soumis ii lu 'm-ioi<br />

ir-iili'ii- ili- lu iii'-Mirr.il s*agil,en <strong>le</strong> suivant .il<strong>le</strong>uli\i-iiieiil,de (air»! attaquer pur lorchestr.j avec précision et ensemb<strong>le</strong> \-- .i> • r 1 ~. ru<br />

[es dessins in>t Hiiii'iitnu \ doul If réeilalif esl cnlreinelé,el de luire changer à propos 1 harmonie, quand <strong>le</strong> récitatif est accompagné<br />

miiI pai tl'-s tenue.s,soit |>;ir un trémolo a plusieurs parties, dont la plus obscur* parfois est cel<strong>le</strong> dont <strong>le</strong> chef doit s'occuper d, \uniage,<br />

puisque est du uiouveini'iit de cel<strong>le</strong>-là (pie résulte <strong>le</strong> changement d accord.<br />

Violons<br />

E\i;ill|)!r 111)11 IlIrSIll'û.<br />

Dans cet exemp<strong>le</strong> <strong>le</strong> chef, tout en siiiviini La partie récitante non mesurée, a surtout à se préoccuper de la partie dallo.ef a la<br />

l'aire se mouvoir a propos du premier ( .- uji- sui <strong>le</strong> - mu I, lu Fa sur ie Mi <strong>au</strong> commencement de la deuxième mesure;saiis qiioi,rouiiur rel-<br />

ie partie est exécutée par plusieurs instruinciili l<br />

sagère se produira.<br />

> joua nt à luiiissniijes uns tiendront <strong>le</strong> Fa plus longtemps que <strong>le</strong>s <strong>au</strong>tres et une discordance pas-<br />

Be<strong>au</strong>coup de chefs ont lhal)ilude,en dirige<strong>au</strong>l lorchestre des Reciiaiils.de ne tenir <strong>au</strong>cun compte de la division (écrite d" la inesure,el de m,-ir_<br />

quei- un temps <strong>le</strong>vé avant celui ou se trouve un accord bref que doit frapper lorcheslre.jors même que cet accordes! placé sur un temps faib<strong>le</strong><br />

Exemp<strong>le</strong><br />

Récitatif.<br />

Dans nu passage tel (pie celui-ci ils lèvent <strong>le</strong> bras sur <strong>le</strong> soupii qui commence la mesure et l'abaissent sur <strong>le</strong> temps de laccord.<br />

Je ne s<strong>au</strong>rais approuver un tel usage que rien ne justifie et qui peut souvent amener des accidents dans <strong>le</strong>xécutiou. Je ne vois pas<br />

dail<strong>le</strong>urs pourquoi ou cesserait, dans <strong>le</strong>s récitatifs, de diviser la mesure régulièrement et de marquer <strong>le</strong>s temps, réels à. <strong>le</strong>ur place,<br />

comme dans la musique mesurée. Je conseil<strong>le</strong> donc, pour 1 exemp<strong>le</strong> précédent, de frapper <strong>le</strong> premier temps en bas comme à [ordi-<br />

naire, et de porter <strong>le</strong> bâton à g<strong>au</strong>che pour faire attaquer l'accord sur <strong>le</strong> second temps; et ainsi de suite pour <strong>le</strong>s <strong>au</strong>tres cas<br />

analogues en divisant toujours la mesure régulièrement. Il est très important en outre de la diviser d après <strong>le</strong> mouvement<br />

précédemment indique par laideur, et de ne pas oublier, si ce mouvement est al<strong>le</strong>gro ou maestoso,et si la partie récitai-<br />

l( a longtemps récité sans accompagnement, de donner à tous <strong>le</strong>s temps, quand lorchestre i entre, la va<strong>le</strong>ur de c-uv<br />

d un al<strong>le</strong>gro ou d un maestoso. Car quand 1 orchestra joue seul il est en général mesure; il ne joue sans mesure (pie<br />

s il accompagne la voix récitante ou 1 instrument récitant. Dans <strong>le</strong> cas exceptionnel ou <strong>le</strong> récitatif est écrit pour lor-<br />

chestre lu] même, ou pour <strong>le</strong> choeur, ou bien pour une partie de lorchestre ou du ' choeur, comme il s'agit de faire mar-<br />

cher ensemb<strong>le</strong>, soil à limissou, soit eu harmonie, mais sans mesure exacte, un certain nombre d exécutants, c'est alurs<br />

<strong>le</strong> chef d orchestre f/ni es/ If vrai récitant et qui donne à chaque temps de la mesure la durée qu' il<br />

juge convenab<strong>le</strong> . Suivant la forme de la phrase, tantôt il dm-' I<br />

subdivise <strong>le</strong>s temps, tantôt il marque <strong>le</strong>s ai _<br />

cents, tantôt <strong>le</strong>s doub<strong>le</strong>s crocb.es s'il y en a, enfin il dessine .ivee son batou la forme mélodique du récitatif.<br />

Bien entendu que <strong>le</strong>s exécutants, sachant <strong>le</strong>urs noies a peu près par coeur, ont l'oeil constamment fixe sur lui,<br />

suis quoi on ne peut obtenir ni assurance ni ensemb<strong>le</strong>.<br />

En ''''lierai, même pour la musique mesurée, |e ch"| d'un heslre doit eviger que <strong>le</strong>s musiciens qu'il dirige<br />

<strong>le</strong> regardenl !. i>|us souvent possib<strong>le</strong>. Pour un orchestre uni ne re


308<br />

Souvent, après mi poinl doigue, pur exemp<strong>le</strong>, <strong>le</strong> chef est oblige de s'abstenir de. faire<br />

{>• geste décisif qui va déiermuiei l,ii_<br />

laque fie lui rllcsll . . jusqu'à qu'il Mlil' <strong>le</strong>s V'IIV de lOUS <strong>le</strong>s UlUsicieilS fixés MU- lui. CcS| ,111 chef. |ll lld, llll <strong>le</strong>» ri'pi I-I|(i|im,<br />

de ti'S accoutumer à <strong>le</strong> regarder simulloLiienie.nl <strong>au</strong> inouieiil important.<br />

Al<strong>le</strong>gretto.<br />

Si, dans la uiesui'i; ci jointe, dont <strong>le</strong> premier temps portant un poinl doigue peul être prolongé iii


Lorsque je m- mu- servi pour In<br />

f<br />

<strong>au</strong> ii<br />

,<br />

i t-Mii' i • lois ù IJruxrlIes du précieux instrument que j\*ssair- di- décrire, sou , , i, . |,<br />

i<br />

|l'-Mil;,ll Mil inconvénient. Chaque lois que |;, I..IH lie de < ui\ | .• de mon pupil<strong>le</strong> subissait lit pression (<strong>le</strong> l'index il.' III. l Ni. lin<br />

g<strong>au</strong>che, el<strong>le</strong> vcuail Ci ,-i| per <strong>au</strong> dessous une <strong>au</strong>tre plaque de cuivre 4 malgré lii délicatesse (Je ce contact, il en résultait un 11e-<br />

lil bruit sec »<br />

it <<br />

1 i, | 11 d .t 1 il <strong>le</strong>s si<strong>le</strong>nces '<strong>le</strong> l'orchestre, l'inissail par attirer l'atltntidii Je- <strong>au</strong>diteurs <strong>au</strong> détriment de ' •<br />

f 1 1* r mu-<br />

sical, .<strong>le</strong> li- remarquer ce déf<strong>au</strong>t a MV Verbrugghe qui remplaça la plaque de cuivre inférieure par <strong>le</strong> gode! p<strong>le</strong>in de mercure<br />

don! j'ai parlé plu- li<strong>au</strong>l, H dan- <strong>le</strong>quel la protubérance supérieure s'introduit pour établir <strong>le</strong> couranl é<strong>le</strong>ctrique, sans produire<br />

<strong>le</strong> uioindi >' liruil<br />

.<br />

Il ne res<strong>le</strong> plus inaiiili 'liant , inhérente à I emploi de ce mécanisme, «pie la crepitalion de l'étincel<strong>le</strong> <strong>au</strong> inomenl i/ù i-\li- se<br />

dégage ; crépitation Imp l'ai Me pour être entendue du public.<br />

Ce Métronome est pin dispendieux a établir; il cou<strong>le</strong> ipialre cents francs <strong>au</strong> plus. Les grands tbéàtres lyriques <strong>le</strong>s K"lises<br />

il <strong>le</strong>s sal<strong>le</strong>s de concerts devraient en être pourvus depuis longtemps. A l'exception du théâtre de lîruxel<strong>le</strong>s, mi n'en (rou\e<br />

nul<strong>le</strong> pari cependant. Cela paraîtrait incroyab<strong>le</strong>, si Ton ne savait l'incurie de la plupart des directeurs d'institutions où la musi-<br />

i|ue esl exploitée, <strong>le</strong>ur aversion instinctive poitr ce qui peut déranger de vieil<strong>le</strong>s allures routinières, <strong>le</strong>ur indifférence pour <strong>le</strong>s<br />

inlércls de Part, <strong>le</strong>ur parcimonie des qu'il s'agit dune dépense musica<strong>le</strong>, et l'ignorance complète des principes de notre art<br />

(In/ presque Ions <strong>le</strong>s hommes charges d en rég<strong>le</strong>r la destinée.<br />

Je n'ai p.is tout dit encore sur ces dangereux <strong>au</strong>xiliaires qu'on nomme directeurs des choeurs. Il y en a lié.- peu d 'assez<br />

réel<strong>le</strong>ment aptes à conduire une exécution musica<strong>le</strong> pour que <strong>le</strong> chef d orchestre puisse compter sur eux. Il ne s<strong>au</strong>rait donc <strong>le</strong>s<br />

survril<strong>le</strong>r d'assez près, quand il est oblige de subir <strong>le</strong>ur collaboration. Les plus redoutab<strong>le</strong>s sont ceux que l'âge a dépourvus d agi-<br />

lité et d énergie. Le maintien de tout mouvement un peu vif <strong>le</strong>ur est impossib<strong>le</strong>. Quelque suit <strong>le</strong> degré de rapidité imprimé <strong>au</strong><br />

début d'un morce<strong>au</strong> dont la direction <strong>le</strong>ur est confiée, peu a peu ils en ra<strong>le</strong>ntissent l'allure , jusqu'à ce que <strong>le</strong> rhythme suit réduit<br />

à une certaine <strong>le</strong>nteur moyenne qui semb<strong>le</strong> être en harmonie avec <strong>le</strong> mouvement de <strong>le</strong>ur sang et l'affaiblissement général de <strong>le</strong>ur<br />

urgaiiisiue.il est vrai d'ajouter que <strong>le</strong>s vieillards ne sont pas <strong>le</strong>s seuls qui fassent courir ce danger <strong>au</strong>x compositeurs. Il > a<br />

des hommes dans la force de l'âge, d'un (emperamment lymphatique, dont <strong>le</strong> sang parait circu<strong>le</strong>r Moderato S'il <strong>le</strong>ur arrive<br />

de diriger un al<strong>le</strong>gro assaï ils <strong>le</strong> ra<strong>le</strong>ntiront graduel<strong>le</strong>ment jusqu <strong>au</strong> Moderato-, si <strong>au</strong> contraire c'est un Largo ou un An-<br />

dan<strong>le</strong> sostenuto, pour peu que <strong>le</strong> morce<strong>au</strong> se prolonge , ils arriveront par une animation progressive longtemps avant la fin<br />

<strong>au</strong> mouvement Moderato. Le Moderato est <strong>le</strong>ur mouvement naturel, et ils y reviennent <strong>au</strong>ssi infaillib<strong>le</strong>ment que reviendrait <strong>au</strong><br />

sien un pendu<strong>le</strong> dont on <strong>au</strong>rait un instant presse ou ra<strong>le</strong>nti <strong>le</strong>s us ci Hâtions.<br />

Os gins la sont <strong>le</strong>s ennemis nés de toute musique caractérisée et <strong>le</strong>s plus grands aplatisseurs du sty<strong>le</strong>. Une <strong>le</strong> chefd'oi-<br />

cheslre se préserve a tout prix de <strong>le</strong>urs concours!<br />

a<br />

t 11 jour, dans un grande vil<strong>le</strong> que je ne veux pas nnminer.il s'agissait d'exécuter derrière la scène un choeur très simp<strong>le</strong> écrit<br />

dans <strong>le</strong> mouvement al<strong>le</strong>gretto. L intervention du maître de chant devint nécessaire;, c'était un vieillard... Le ,j mouvement de<br />

ce choeur étant d abord détermine par l'orchestre notre Nestor <strong>le</strong> suivait tant bien que mal pendant <strong>le</strong>s premières mesures; mais<br />

hieiilùl après <strong>le</strong> ra<strong>le</strong>ntissement devenait tel qu'il n'y avait plus moyen de continuer sans rendre <strong>le</strong> morce<strong>au</strong> complètement ridicu<strong>le</strong>.<br />

Un recommença deux fois, trois fois, quatre fois; on employa une grande demi-heure en efforts de plus en plus irritants, et toujours<br />

avec <strong>le</strong> même résultat. Lu conservation du mouvement al<strong>le</strong>gretto était absolument impossib<strong>le</strong> a ce brave homme. Enfin <strong>le</strong> chef<br />

d'orchestre impatiente vint <strong>le</strong> prier de ne pas conduire du tout; il avait trouvé un expédient: il fil simu<strong>le</strong>r <strong>au</strong>x choristes un mou-<br />

veiueiil de marche, en e'"vant tour a tour chaque pied sans changer de place. Ce mouvement étant en rapports exacts avec <strong>le</strong><br />

rhythme binaire de la mesure a ^ dans un al<strong>le</strong>gretto, <strong>le</strong>s choristes, qui n'étaient plus empêchés par<strong>le</strong>ur directeur, exécutèrent <strong>au</strong>s-<br />

sitôt <strong>le</strong> morce<strong>au</strong>, comme s'ils eussent chanté en marchant , avec <strong>au</strong>tant d'ensemb<strong>le</strong> que de régularité, et sans ra<strong>le</strong>ntir.<br />

.<strong>le</strong> reconnais pourtant que plusieurs directeurs des choeurs ou sous chefs d'orchestre sont quelquefois d'une véritab<strong>le</strong> utilité<br />

et même indispensab<strong>le</strong>s pour maintenir l'ensemb<strong>le</strong> des grandes masses d'exécutants. Lorsque ces masses sont forcément disposées<br />

de manière à ce qu'une partie des musiciens ou des choristes tourne <strong>le</strong> dos <strong>au</strong> chef. Celui ci a besoin alors diin certain nombre<br />

'h' sous batteurs de mesure places devant ceux des exécutants qui ne voient pas <strong>le</strong> premier chef, et charges de reproduire tous<br />

se? uiouvemens. Pour que cel<strong>le</strong> reproduction soit précise, <strong>le</strong>s sous chefs devront se garder de quitter un seul instant des yu\ <strong>le</strong><br />

bâton du conducteur pi im ipal. Si..pour regarder <strong>le</strong>ur partition, ils cessent pendant la durée de trois mesures seu<strong>le</strong>ment, de <strong>le</strong> voir,<br />

<strong>au</strong>ssitôt une discordance sedec lare entre <strong>le</strong>ur mesure et la sienne, et tout est perdu.<br />

Il.ins un Festival ou d u/e ceiil- exécutants se trouvaient reunis sous ma direction a Paris, je dus employer cinq directeurs<br />

du choeur places tout <strong>au</strong>tour i|e la masse voca<strong>le</strong>, et deux sous-thels d'orchestre dont l'un dirigeait <strong>le</strong>s instruments a vent el<br />

luire <strong>le</strong>s instruments à percussion. Je. <strong>le</strong>ur avais bien recommande de me regarder sans cesse; ils ne l'oublièrent pas; et no» huit<br />

bâtons, s' é<strong>le</strong>vant et s>'u baissa ni sans la plus légère différence de rhythme établirent parmi nos douze cents musiciens l'ensemb<strong>le</strong> <strong>le</strong><br />

plus parfait dont on ait jamais eu d'exemp<strong>le</strong>. Avec un ou plusieurs métronomes é<strong>le</strong>ctriques maintenant, il ne semb<strong>le</strong> plus nécessaire<br />

de recourir a ce inoven.On peut en effet diriger sans peine de la soi <strong>le</strong> des choristes qui tournent <strong>le</strong> dos <strong>au</strong> chef d'orchestre. IV-<br />

sous-chefs attentifs el intelligents seront pourtant toujours en ce cas préférab<strong>le</strong>s a une machine.<br />

s . 9'ic"


310<br />

Ils oui non seu<strong>le</strong>ment à ballre la mesure ,comme la tige inetronomique,niais de jilus il par<strong>le</strong>r <strong>au</strong>x groupes, qui <strong>le</strong>s avoisinenl pour<br />

appe<strong>le</strong>r <strong>le</strong>ur attention sur <strong>le</strong>s nuances et, après <strong>le</strong>s si<strong>le</strong>nces, <strong>le</strong>s avertir du moment de <strong>le</strong>ur rentrée<br />

Dans un local disposé en amphithéâtre demi-circulaire, <strong>le</strong> chef d'orchestre peut conduire tout seul un nombre considérab<strong>le</strong> d'oxe-<br />

« iilans. tous <strong>le</strong>s jeux pouvant alors sans peine se porter sur lui. Néanmoins 1 emploi d'un certain nombre de sous chefs me narail<br />

préférab<strong>le</strong> à l'unité de la direction individuel<strong>le</strong>, à c<strong>au</strong>se de la grande distance où se trouvent du chef <strong>le</strong>s points extrêmes de J.,<br />

masse \oca<strong>le</strong> et instrumenta<strong>le</strong>. Plus <strong>le</strong> chef d'orchestre s éloigne des musiciens qu'il dirige, plus son action sur eux s'affaiblit<br />

Ce .qu'il v <strong>au</strong>rait de mieux serait d'avoir plusieurs sous chefs, avec plusieurs métronomes é<strong>le</strong>ctriques, battant de\ant <strong>le</strong>urs >eii\ 1rs<br />

grands temps de la mesure.<br />

Maintenant doit il i enduire debout ou assis? Si dans <strong>le</strong>s théâtres.. ou l'on exécute des partitions d'une durée énorme, il est bien dif-<br />

fici<strong>le</strong> de résister a la fatigue en restant debout toute la soirée, il n'en est pas moins vrai que <strong>le</strong> chef d'orchestre assis perd une par-<br />

tie de sa puissance et ne peut donner libre carrière a sa verve, s'il en a. Dirigera-t-il en lisant sur une grande partition ou sur un<br />

premier violon conducteur, comme cela se pratique dans quelques théâtres? Il <strong>au</strong>ra sous <strong>le</strong>s yeux une grande partition, évidemment.<br />

Conduire à l'aide d'une partie contenant seu<strong>le</strong>ment <strong>le</strong>s principa<strong>le</strong>s rentrées instrumenta<strong>le</strong>s, la Basse et la mélodie., impose inuti<strong>le</strong> -<br />

ment un travail de mémoire <strong>au</strong> chef qui ira pas devant lui la partition complète., et l'expose en outre, s'il s'avise de dir, qu'il selrom<br />

pe à l'un des musiciens dont il ne peut contrô<strong>le</strong>]' la partie, a ce que celui-ci lui reponde: a Qu'en savez \nusV;n<br />

La disposition et <strong>le</strong> groupement des musiciens et des choristes rentrent encore dans <strong>le</strong>s attributions du chef d'orchestre, surtout<br />

pour <strong>le</strong>s concerts. Il est impossib<strong>le</strong> d'indiquer d'une façon absolue <strong>le</strong> meil<strong>le</strong>ur groupement du personnel des exécutants dans un<br />

théâtre ri dans une sal<strong>le</strong> de concerts:, la forme et l'arrangement de l'inférieur des sal<strong>le</strong>s influant néressairciieiil , ,y 1rs détermi-<br />

nations à prendre, en pareil cas. Ajoutons, qu'el<strong>le</strong>s dépendent eu outre du nombre' des exécutants qu'il s'agit !<br />

.<br />

grouper,<br />

et daiis<br />

quelques occasions du mode décomposition adopté par l'<strong>au</strong>teur de 1 oeuvre quou exécu te. Kn gênerai pour <strong>le</strong>s concerts un amphithéâtre<br />

de huit- ou <strong>au</strong> moins de cinq gradins est indispensab<strong>le</strong>.<br />

I i loi me demi circulaire est la meil<strong>le</strong>ure pour cet amphithéâtre. S'il est assez large pour contenir tout l'orchestre, la masse entière<br />

des instrumentistes sera disposée sur <strong>le</strong>s gradins; <strong>le</strong>s l r s<br />

. violons sur <strong>le</strong> devant à droite, <strong>le</strong>s 2. violons sur <strong>le</strong> devant à g<strong>au</strong>che, <strong>le</strong>s alto»,<br />

dans <strong>le</strong> milieu entre <strong>le</strong>s deux groupes de violons, <strong>le</strong>s flûtes, h<strong>au</strong>tbois, clarinel<strong>le</strong>s,cors et bassons derrière <strong>le</strong>s premiers violons , un doub<strong>le</strong><br />

rang de violon< el<strong>le</strong>s et de contrebasses derrière <strong>le</strong>s 2 .violons j<strong>le</strong>s trompeftcs,corncls, trombones et tubas derrière <strong>le</strong>s altos, <strong>le</strong> reste de-,<br />

violoncel<strong>le</strong>s et contrebasses derrière <strong>le</strong>s instruments a vent en bois, <strong>le</strong>s harpes sur lavant scène tout près du chef d'orchestre, <strong>le</strong>s iimba<strong>le</strong>.s<br />

et <strong>le</strong>> <strong>au</strong>tres instruments à percussion derrière <strong>le</strong>s instruments de cuivre; <strong>le</strong> chef d'orchestre, tournant <strong>le</strong> dos <strong>au</strong> publie tout<br />

en bas de l'amphithéâtre et pies des premiers pupitres des premiers et des seconds violons.<br />

H dcwaj avoir îm plancher horizontal, une scène plus ou moins large, s étendant <strong>au</strong> devant du premier- gradin de l'amphithéâtre ;<br />

Sur ce plancher <strong>le</strong>s choristes seront places en éventail, tournes de trois quarts vers <strong>le</strong> public et pomanl tous aisément voiries mouvements<br />

du chef d'orchestre. Le groupement des choristes par catégories de voix sera différent selon que l'<strong>au</strong>teur a écrit à trois,;» quatre, ou a six<br />

parties. En tous cas <strong>le</strong>s femmes, soprani et eontralli, seront devant, assises; <strong>le</strong>s ténors debout derrière <strong>le</strong>s contralli, <strong>le</strong>s basses debuiil deu<br />

rieie <strong>le</strong>s soprani<br />

.<br />

Les chanteurs et virtuoses solistes occuperont <strong>le</strong> centre et la partie antérieure de lâuml seene.el se placeront toujours de manière<br />

à pou\oir,en tournant un peu la tête voir <strong>le</strong> bâton conducteur.<br />

Au <strong>le</strong>ste, je <strong>le</strong> répète, ces indications ne sont qu'approximatives; el<strong>le</strong>s peuvent être par be<strong>au</strong>coup de raisons modifiées de di-<br />

\ erses manières.<br />

Au conservatoire de Paris, où l'amphithéâtre ne se compose que de quatre ou cinq gradins non circulaires, et ne peut en conséquence<br />

contenir tout l'orchestre, <strong>le</strong>s violons et <strong>le</strong>s altos sont sur la scène, <strong>le</strong>s basses et <strong>le</strong>s instruments à vent occupent seuls <strong>le</strong>s gradins, <strong>le</strong> choeur<br />

est assis sur l'avant scène regardant en face <strong>le</strong> public,et <strong>le</strong> groupe entier des femmes soprani et contralli ..tournant directement <strong>le</strong> dos <strong>au</strong><br />

chef dorchestre.est dans l'impossibilité de jamais voir ses moinements. Lu tel arrangement est très in< omniode pour cette partie du chtcui;<br />

H est partout de la plus h<strong>au</strong>te importance que <strong>le</strong>s choristes placés sur l'avant scène, occiipent'un plan un peu inférieur à celui des violons,<br />

sans quoi ils en affaibliront énormément la sonorité. Par la même raison, si, <strong>au</strong> devant de l'orchestre, il n> a pas d <strong>au</strong>tres gradins pour <strong>le</strong><br />

choeur, il f<strong>au</strong>t absolument (pie <strong>le</strong>s femmes soient assises et que <strong>le</strong>s hommes restent debout afin que <strong>le</strong>s voixdestenors cl des basses par-<br />

lant d'un point plus é<strong>le</strong>vé que cel<strong>le</strong>s de.sSoprani et Contralli puissent s'émettre librement et ne soient ni étouffées ni interceptées .<br />

t Miami la présence des choristes devant I'oi'c hestre n'est pas nécessaire, <strong>le</strong> chef <strong>au</strong>ra soin de <strong>le</strong>s l'aire sortir, celte multitude<br />

de corps huinainsnuisant à la sonorité' des instruments, lue symphonie exécutée par un orchestre ainsi plus ou moins étouffe,<br />

a be<strong>au</strong>coup à souffrir.<br />

II est encore des préc<strong>au</strong>tions relatives à l'orchestre seu<strong>le</strong>ment, que <strong>le</strong> chef peut prendre pour éviter certains déf<strong>au</strong>ts dans I éxecution.<br />

Les instruments à percussion plaies, ainsi (pie je l'ai indique,sur l'un des derniers gradins de (amphithéâtre ,ont une tendance a ra<strong>le</strong>n-<br />

tir h' ih\lhinc,à retarder, lue série de coups de grosse caisse frappes à interval<strong>le</strong>s réguliers dans un mouvement vif,coiuiue la suivante:<br />

Al<strong>le</strong>arc<br />

amène quelquefois la destruction complète d'une bel<strong>le</strong> progression rhjthmique,cn brisant lélan du reste de l'brcheslre el détruisant<br />

l'ensemb<strong>le</strong>. Presque toujours Je joueur de grosse caisse, f<strong>au</strong>te de regarder <strong>le</strong> premier temps marque' par <strong>le</strong> chef,rèslr un peu en re-<br />

tard pour frapper son premier coup. Ce retard, multiplié par <strong>le</strong> nombre des coups qui succèdent <strong>au</strong> premier., amène bien vite, cela se conçoit,,<br />

une discordance rlivthmique du plus fâcheux eflct<br />

.<br />

s . 99fi


Le rhef,duiil Ions <strong>le</strong>s efforts sonl vains en pareil cas' pour rétablir [ensemb<strong>le</strong>, n'a


Un orchestre dont <strong>le</strong>s instruments ne sont pas d'accord isolément el entreux est mie monstruosité;, <strong>le</strong> chel m élira don,' <strong>le</strong><br />

.Jus grand soin a r. que <strong>le</strong>s musiciens s-aeeordrni. Mais cette opération ne doit pas se faire devant <strong>le</strong> publie.De plus toute<br />

rumeur instruinenta<strong>le</strong> et tout prélude pendant <strong>le</strong>s entractes, constituent nue offense réel<strong>le</strong> faite <strong>au</strong>x <strong>au</strong>diteurs civilisés On<br />

reconnaît la m<strong>au</strong>vaise éducation d'un orchestre et sa médiocrité musica<strong>le</strong>., <strong>au</strong>x bruits importuns qu'il l'ail entendre pendant<br />

<strong>le</strong>s moments de repos d'un opéra on d'un concert.<br />

il est encore impérieusement imposé <strong>au</strong> chef d'orchestre de ne pas laisser <strong>le</strong>s Clarinettistes se servir .toujours 'lu mê_<br />

nie instrumeut(de la clarinette en Si '>) sans égard pour <strong>le</strong>s indications de i'<strong>au</strong>teur;éomme si <strong>le</strong>s diverses clarinettr^ecll.es en te cl<br />

m la surtout, n'avaient pas un caractère spécial dont h' compositeur instruit connaît Unit <strong>le</strong> prix, et comme si la Chili _<br />

nette en la n'axait pas d'ail<strong>le</strong>urs un demi ton <strong>au</strong> grave de plus <<br />

1 •<br />

1 la j<br />

Ji ^ j<br />

pvoduil pari" Mi :<br />

(fo<br />

|<br />

<strong>le</strong> quel Mi ne donne ((ne <strong>le</strong> I<strong>le</strong>': {L<br />

Claimeire >-n


PUBLIC L1BRABV<br />

549SR345-0


BOSTON PUBLIC LIBRARY<br />

3 9999 04997 053 4 „, **, \W*>

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!