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ALCOA veut grandir avec ses communautés<br />

Aluminerie de Deschambault<br />

• Jacques Alain, directeur général<br />

• 570 employés<br />

- Lingots en T (pur et allié)<br />

<strong>Alcoa</strong> Canada Première fusion<br />

Siège social, Place Ville Marie, Montréal<br />

• Jean-Pierre Gilardeau, président<br />

• 20 employés<br />

S A I N T - L A U R E N T<br />

Aluminerie de Bécancour<br />

(détenue à 74,95 % par <strong>Alcoa</strong> et 25,05 % par Alcan)<br />

• Louis-Régis Tremblay, président-directeur général<br />

• 1 075 employés<br />

- Plaques de laminage<br />

- Lingots en T (pur et allié)<br />

- Billettes<br />

Usine de Tige de Bécancour<br />

• Yvon Laquerre, directeur général<br />

• 64 employés<br />

- Bobines de tige d’aluminium en continu<br />

Aluminerie de Baie-Comeau<br />

• Gilbert Savard, directeur général<br />

• 1 800 employés<br />

- Plaques de laminage<br />

- Lingots en T (pur et allié)<br />

- Billettes<br />

- Tige (produit transformé)<br />

1, Place Ville Marie<br />

Bureau 2310<br />

Montréal, Québec H3B 3M5<br />

(514) 904-5030<br />

www.alcoa.com/canada


En 2003, de tous les efforts consentis<br />

par nos différentes équipes au<br />

Québec, vous aurez sans doute<br />

retenu en priorité les démarches<br />

entreprises en vue d’assurer la poursuite<br />

de nos projets d’investissement, d’une<br />

part, pour la modernisation de<br />

l’Aluminerie de Baie-Comeau et,<br />

d’autre part, pour l’agrandissement de<br />

l’Aluminerie de Deschambault. Il s’agit<br />

de projets importants à la fois pour <strong>Alcoa</strong>,<br />

à titre d’acteur de premier plan dans son<br />

secteur d’activité, et pour notre région,<br />

comme pôle majeur pour la production<br />

d’aluminium sur la scène mondiale.<br />

Pour saisir les enjeux et bénéfices que<br />

représentent de tels projets, tant pour<br />

les collectivités où nous travaillons et le<br />

Québec dans son ensemble que pour<br />

notre entreprise, il est essentiel d’en<br />

avoir une vision globale. Il ne faut pas<br />

s’arrêter aux seuls capitaux et mégawatts<br />

requis pour leur réalisation, mais<br />

également évaluer les bénéfices des<br />

Le mot du président<br />

points de vue tant économique<br />

qu’environnemental et social. Voilà le<br />

fondement même du développement<br />

durable : considérer toutes les dimensions<br />

d’un projet. C’est pourquoi, au cours<br />

des derniers mois, nous nous sommes<br />

assurés que tous puissent obtenir des<br />

réponses précises et complètes aux<br />

questions concernant nos deux grands<br />

projets. L’ensemble de ces efforts<br />

confirme à quel point nous sommes<br />

convaincus de leur réelle valeur pour<br />

le Québec.<br />

Véritable mosaïque vivante, le<br />

Magazine Vie, dont voici le troisième<br />

numéro, nous rappelle que le<br />

développement durable se construit jour<br />

après jour par la somme de tous les<br />

gestes posés par les milliers de personnes<br />

qui composent notre organisation ou<br />

qui gravitent autour d’elle.<br />

À la lecture de tous ces témoignages,<br />

vous constaterez qu’en adoptant une<br />

attitude différente, qu’en modifiant ses<br />

façons de penser et de faire, il est possible<br />

de réaliser de grandes choses. Notamment,<br />

vous apprendrez qu’en 2003 :<br />

• comparativement à 2000, nos quatre<br />

usines ont atteint l’objectif de réduire<br />

d’au moins 20 % la quantité de<br />

résidus enfouis ;<br />

• nos émissions totales de gaz à effet<br />

de serre ont diminué de 6,1 % par<br />

rapport à 2001 et ce, même si la<br />

quantité d’aluminium produit a<br />

augmenté de 3,6 % ;<br />

• à la fin de 2003, l’Usine de Tige<br />

de Bécancour et l’Aluminerie de<br />

Deschambault ont atteint les marques<br />

respectives de six ans (56 568 heures)<br />

et de cinq ans (5 137 030 heures) sans<br />

accident de travail avec perte de temps;<br />

• la fréquence des accidents<br />

enregistrables est passée de 4,80 à 3,35<br />

en un an, une réduction de 30 %;<br />

• près de 60 % des projets<br />

d’immobilisations réalisés visaient<br />

l’amélioration continue de nos<br />

équipements et installations pour<br />

assurer la santé et la sécurité au travail;<br />

• 39 écoles primaires et secondaires des<br />

régions de Bécancour, Baie-Comeau<br />

et Portneuf ont participé à notre<br />

concours de récupération de piles<br />

usées et récupéré l’équivalent de<br />

1 427 400 piles de format AA ;<br />

• 1 500 jeunes ont participé à un projet<br />

d’éducation à la citoyenneté ;<br />

• un programme majeur de formation<br />

de premiers intervenants en cas de<br />

sinistre majeur a été réalisé dans la<br />

MRC Manicouagan.<br />

Ce ne sont là que quelques exemples<br />

qui illustrent bien la diversité des gestes<br />

posés et des résultats obtenus. Ce qu’il<br />

faut également retenir de ces témoignages,<br />

c’est le fait que les installations d’<strong>Alcoa</strong><br />

Canada Première fusion font souvent<br />

figure de référence au sein du groupe<br />

<strong>Alcoa</strong> à l’échelle mondiale. Chercher à<br />

continuellement se surpasser, cela fait<br />

aussi partie du développement durable.<br />

Jean-Pierre Gilardeau<br />

Président<br />

<strong>Alcoa</strong> Canada Première fusion<br />

M AGA ZINE VIE 2003 1


Nos plus sincères remerciements<br />

à tous ceux qui ont collaboré à la<br />

réalisation du Magazine Vie 2003.<br />

Un merci spécial à M. Jean-Yves<br />

Landry, retraité de l’Aluminerie de<br />

Baie-Comeau, photographe<br />

autodidacte et collectionneur de<br />

vieux appareils photo, qui a<br />

gracieusement accepté de prêter<br />

des photos de sa collection<br />

personnelle pour illustrer certains<br />

articles du Magazine.<br />

2 LM A AGA COZ NI NE S E RVIE V A T2003 I O N<br />

Photo : Jean-Yves Landry, photographe<br />

Nous sommes heureuses de vous<br />

présenter la troisième édition<br />

de notre Magazine Vie sur le<br />

développement durable. Tenant compte<br />

des commentaires reçus l’an dernier,<br />

nous avons apporté quelques changements<br />

pour mieux vous informer. Les résultats<br />

concernant l’environnement sont<br />

maintenant intégrés directement dans le<br />

<strong>magazine</strong> et nous avons ajouté une section<br />

sur le développement économique.<br />

La qualité de vie, présente et future,<br />

et l’équilibre dans nos objectifs et nos<br />

façons de faire sont au cœur du<br />

développement durable. Que signifie-t-il<br />

pour vous ?<br />

Nous en avons tous une vision bien<br />

personnelle car c’est un sujet qui nous<br />

touche profondément et sur lequel nous<br />

pouvons et devons tous agir. Comme<br />

pour une grande famille, chacun doit<br />

faire sa part pour garder celle-ci en<br />

santé. Santé de l’environnement, santé<br />

de notre vie en société et santé financière<br />

ne vont pas l’un sans l’autre pour<br />

satisfaire nos besoins.<br />

Par l’entremise des textes écrits par<br />

nos employés et collaborateurs, nous<br />

voulons faire connaître l’apport d’<strong>Alcoa</strong><br />

Canada Première fusion et partager avec<br />

vous notre vision, nos progrès et nos<br />

difficultés à l’égard de cette recherche de<br />

l’équilibre et de la santé.<br />

Parce que certains volets étaient<br />

particulièrement pertinents, nous avons<br />

repris quelques informations présentées<br />

dans le rapport annuel sur le développement<br />

durable d’<strong>Alcoa</strong> Inc. (disponible<br />

sur le site Web à www.alcoa.com).<br />

Nous serions heureux de recevoir vos<br />

commentaires et suggestions que vous<br />

pouvez nous transmettre par courriel à<br />

<strong>magazine</strong>_vie @alcoa.com ou par<br />

courrier en remplissant le formulaire<br />

qui se trouve à la fin de ce <strong>magazine</strong>.<br />

Bonne lecture !<br />

Lise Sylvain<br />

Directrice régionale, Environnement<br />

<strong>Alcoa</strong> Canada Première fusion<br />

France Beauchamp<br />

Coordonnatrice, Communications<br />

<strong>Alcoa</strong> Canada


q ✓<br />

Sommaire<br />

Coup d’œil sur <strong>Alcoa</strong> 4<br />

Le système de gouvernance d’<strong>Alcoa</strong> 8<br />

La conservation 15<br />

L’air 16<br />

Les résidus 28<br />

L’eau 33<br />

L’énergie 37<br />

La biodiversité 41<br />

La vie au travail 45<br />

La vie dans la communauté 57<br />

Le développement économique 71<br />

Forum : votre opinion 79<br />

M AGA ZINE VIE 2003<br />

3


Un peu d’histoire…<br />

1886 Charles Martin Hall, chimiste<br />

de formation et passionné par<br />

les minéraux, met au point une<br />

technologie permettant de<br />

produire de l’aluminium.<br />

1888 Hall et six partenaires<br />

financiers fondent la Pittsburgh<br />

Reduction Company.La<br />

production commerciale de<br />

l’aluminium débute quelques<br />

mois plus tard.<br />

1907 Après un grand essor<br />

(opérations en Arkansas, en<br />

Illinois, à New York et au<br />

Canada), le nom de la<br />

compagnie est changé pour<br />

Aluminum Company of<br />

America (ALCOA). Les<br />

opérations canadiennes se<br />

feront sous le nom de Northern<br />

Aluminum.<br />

1928 <strong>Alcoa</strong> cède ses actifs canadiens<br />

à une nouvelle société : Alcan.<br />

Progression de l’Aluminum<br />

Company of America dans de<br />

nombreux marchés.<br />

1998 Acquisition d’Alumax par<br />

<strong>Alcoa</strong> et adoption de la raison<br />

sociale « <strong>Alcoa</strong> Inc. » afin de<br />

mieux refléter l’envergure<br />

mondiale de la compagnie.<br />

2000 <strong>Alcoa</strong> acquiert le troisième<br />

producteur mondial :<br />

Reynolds. Au Canada, ce sont<br />

l’Aluminerie de Baie-Comeau,<br />

50 % de l’Aluminerie de<br />

Bécancour et l’Usine de Tige de<br />

Bécancour qui deviennent par<br />

le fait même propriété d’<strong>Alcoa</strong>.<br />

4 LMAGAZINE A C O N S E R VVIE A T I 2003 O N<br />

Coup d’œil sur <strong>Alcoa</strong><br />

<strong>Alcoa</strong> dans le monde…<br />

• est le plus important producteur<br />

mondial d’aluminium de première<br />

fusion, d’aluminium transformé et<br />

d’alumine ;<br />

• compte 120 000 employés et est<br />

présente dans 41 pays ;<br />

• a enregistré un chiffre d’affaires de<br />

plus de 21,5 milliards $ US en 2003 ;<br />

• offre une solution unique à ses clients<br />

grâce aux capacités de ses entreprises,<br />

notamment dans la conception,<br />

l’ingénierie, et la production ;<br />

• ses produits et ses composants en<br />

aluminium sont utilisés partout dans<br />

le monde, dans les avions, les voitures,<br />

les canettes, les bâtiments, les produits<br />

chimiques, les équipements de sport<br />

et de loisirs, ainsi que dans un grand<br />

nombre de produits industriels et de<br />

consommation ;<br />

• a récemment été désignée par Fortune<br />

Magazine comme étant l’entreprise du<br />

secteur de la métallurgie la plus<br />

admirée. Pour la neuvième année<br />

consécutive, <strong>Alcoa</strong> fait partie de la<br />

liste des meilleures entreprises de ce<br />

secteur. De plus, elle se situe au<br />

deuxième rang des entreprises de tous<br />

les secteurs d’activité au chapitre de la<br />

responsabilité sociale ;<br />

• en 2003, la Fondation <strong>Alcoa</strong> a accordé<br />

plus de 1 600 dons dans 32 pays, et le<br />

montant des dons remis par <strong>Alcoa</strong> et<br />

par la Fondation <strong>Alcoa</strong> totalise<br />

26,8 millions $ US.<br />

<strong>Alcoa</strong> aspire à être la meilleure<br />

entreprise au monde, aux yeux de<br />

ses clients, de ses actionnaires,<br />

des collectivités et de ses<br />

employés.<br />

<strong>Alcoa</strong> au Canada…<br />

• emploie plus de 6 000 personnes<br />

réparties dans 27 établissements et<br />

usines, dont 22 situées au Québec et<br />

en Ontario ;<br />

• a enregistré un chiffre d’affaires de<br />

plus de 2,5 milliards $ en 2003 ;<br />

• est présente dans les principaux<br />

secteurs de l’industrie de l’aluminium :<br />

R&D, extraction, raffinage, fusion,<br />

transformation et recyclage ;<br />

• outre ses activités de première fusion<br />

au Québec, fabrique des composantes<br />

en aluminium pour les industries<br />

automobile (<strong>Alcoa</strong> Wheels Products) et<br />

aérospatiale (Howmet), des matériaux<br />

d’emballage alimentaire et produits de<br />

consommation (Reynolds), et effectue<br />

le design d’emballages (Southern<br />

Graphic Systems).


Coup d’œil sur<br />

<strong>Alcoa</strong> Canada Première fusion<br />

• emploie plus de 4 000 personnes<br />

réparties dans 10 établissements et<br />

usines au Québec ;<br />

• a enregistré un chiffre d’affaires de<br />

plus de 2,1 milliards $ en 2003 ;<br />

• ses activités génèrent des retombées<br />

économiques de plus de 1 milliard $<br />

par année pour la province ;<br />

• les alumineries de Baie-Comeau, de<br />

Deschambault et de Bécancour, ainsi<br />

que l’Usine de Tige de la même<br />

région, produisent annuellement plus<br />

de 1,3 million de tonnes métriques de<br />

lingots, de pièces coulées, de billettes<br />

et de tige d’aluminium ;<br />

• si deux des plus grands projets<br />

d’<strong>Alcoa</strong> à l’échelle mondiale se<br />

concrétisent, soit la modernisation<br />

de l’Aluminerie de Baie-Comeau et<br />

l’agrandissement de l’Aluminerie de<br />

Deschambault, qui représentent des<br />

investissements de plus de 2 milliards $,<br />

le Québec deviendra le plus<br />

important centre de production<br />

d’aluminium d’<strong>Alcoa</strong> en Amérique<br />

du Nord ;<br />

• <strong>Alcoa</strong> Canada Première fusion et la<br />

Fondation <strong>Alcoa</strong> contribuent au<br />

mieux-être des collectivités au sein<br />

desquelles l’entreprise est active, grâce<br />

à ses actions communautaires et au<br />

bénévolat de ses employés dans le<br />

cadre d’une vaste gamme de<br />

programmes, dont font partie les<br />

programmes ACTION et BRAVO !<br />

Aluminerie de Bécancour<br />

Date de démarrage : Avril 1986<br />

Coût de construction : 1,65 milliard de dollars<br />

Production : Lingots-T, billettes, plaques<br />

Nombre d’employés : 1 075<br />

Capacité de production : 400 000 tm/an<br />

Installations portuaires : Bécancour<br />

Certifications en qualité : ISO 9002:1996,<br />

ISO 9001:2000 et<br />

ISO 14001:2003<br />

Aluminerie de Deschambault<br />

Date de démarrage : Septembre 1992<br />

Coût de construction : 1 milliard de dollars<br />

Production : Lingots-T<br />

Nombre d’employés : 570<br />

Capacité de production : 250 000 tm/an<br />

Installations portuaires : Trois-Rivières<br />

Certifications en qualité : ISO 9002:1996, 2000, 2003<br />

et ISO 14001:1997,<br />

2000, 2003<br />

Aluminerie de Baie-Comeau<br />

Date de démarrage : Décembre 1957<br />

Coût de construction : 1,65 milliard de dollars<br />

Production : Lingots-T, plaques, billettes et tige<br />

Nombre d’employés : 1 800<br />

Capacité de production : 437 000 tm/an<br />

Installations portuaires : Propriété de l’usine<br />

Certifications en qualité : Premier producteur<br />

d’aluminium au<br />

Québec à obtenir la<br />

certification QS 9000,<br />

ISO 9002:2000 et<br />

ISO 14001 (en cours)<br />

Usine de Tige de Bécancour<br />

Date de démarrage : Mars 1992<br />

Coût de construction : 49 millions de dollars<br />

Production : Bobines de tige d’aluminium en continu<br />

Nombre d’employés : 64<br />

Capacité de production : 80 000 tm/an<br />

Installations portuaires : Bécancour<br />

Certification en qualité : ISO 9001:2000<br />

MAGAZINE VIE 2003<br />

5


La toute nouvelle 612 Scaglietti<br />

de Ferrari comprend une structure<br />

en aluminium d’<strong>Alcoa</strong><br />

Brai et coke<br />

L’ALUMINIUM<br />

et le développement durable<br />

Dégraffage de mégots<br />

Fabrication<br />

des anodes<br />

6 M AGA Z I N E VIE 2003<br />

Cuisson<br />

des anodes<br />

L’aluminium est l’un des matériaux<br />

les plus intéressants pour la création<br />

et le maintien d’un monde durable :<br />

• l’aluminium peut être recyclé presque<br />

indéfiniment ; environ deux tiers<br />

(761 millions de tonnes fabriquées<br />

depuis 1886) de tout l’aluminium<br />

produit à ce jour est encore en<br />

utilisation ;<br />

• le recyclage de l’aluminium économise<br />

95 % de l’énergie nécessaire pour la<br />

fabrication de nouveau métal à partir<br />

du minerai et, en plus, il diminue le<br />

besoin en sites d’enfouissement de<br />

déchets solides;<br />

• l’aluminium permet de réduire<br />

substantiellement le poids des<br />

véhicules. Ainsi, chaque kilogramme<br />

d’aluminium de première fusion<br />

utilisé dans la fabrication d’une<br />

automobile élimine en moyenne<br />

20 kilogrammes d’émissions de gaz<br />

à effet de serre durant la vie du<br />

véhicule.<br />

Scellement<br />

des anodes<br />

La malléabilité et la résistance de ce<br />

métal rendent l’aluminium efficace<br />

pour une vaste gamme d’utilisations :<br />

• alliages dont la résistance supérieure<br />

et la capacité d’absorption d’énergie<br />

contribuent à une sécurité routière<br />

accrue en cas de collision ;<br />

• contenants de nourriture et de<br />

boissons plus légers à expédier et plus<br />

faciles à recycler ;<br />

• produits architecturaux qui<br />

nécessitent moins d’entretien, qui<br />

sont plus résistants, plus durables et à<br />

l’épreuve de la corrosion ;<br />

• composantes aérospatiales qui<br />

permettent de fabriquer des avions et<br />

des astronefs sécuritaires, fiables et à<br />

un coût abordable ;<br />

• certains composés d’aluminium<br />

peuvent également être utilisés pour<br />

améliorer la santé humaine et<br />

l’hygiène.<br />

PROCÉDÉ DE FABRICATION<br />

Scellement<br />

des cathodes<br />

Mégot<br />

Cuve<br />

d’électrolyse Transport<br />

du métal liquide<br />

Électrolyse de l’alumine


DE L’ALUMINIUM<br />

Coulée des produits de première fusion Manutention et transport des produits Laminage et obtention des tiges<br />

Manutention<br />

et transport<br />

des bobines<br />

M AGAZINE VIE 2003<br />

7


Le système de gouvernance d’<strong>Alcoa</strong><br />

par Lise Sylvain<br />

Directrice régionale, Environnement<br />

Le système de gouvernance d’<strong>Alcoa</strong><br />

est basé sur un système de valeurs<br />

partagées dans l’organisation. Une<br />

vision stratégique et un ensemble de<br />

politiques, principes, cadres de travail,<br />

programmes et protocoles viennent<br />

préciser et articuler la mise en pratique<br />

de ces valeurs.<br />

Un exemple de valeur est l’intégrité<br />

dans la conduite des affaires. <strong>Alcoa</strong> s’est<br />

donc dotée d’un programme sur<br />

l’éthique et la conformité pour s’assurer<br />

que les employés comprennent et se<br />

conforment à ses politiques et principes,<br />

et des formations obligatoires ont été<br />

mises en place.<br />

Le développement durable forme la<br />

base de la vision d’<strong>Alcoa</strong> pour les années<br />

futures. L’atteinte de ce futur durable<br />

repose sur un cadre de travail stratégique<br />

et est supporté par des cibles claires pour<br />

mesurer le progrès fait vers la réalisation<br />

de cette vision. Ainsi, dans les domaines<br />

de la santé et sécurité au travail et de<br />

CADRE STRATÉGIQUE<br />

l’environnement, une politique énonce<br />

les principes à respecter et une stratégie<br />

et des objectifs à long terme ont été<br />

établis. Un cadre de travail sur la<br />

communauté vise par ailleurs à favoriser<br />

l’intégration d’<strong>Alcoa</strong> dans son milieu.<br />

Un énoncé sur le respect des droits<br />

humains permet d’assurer une cohérence<br />

fondamentale d’approche malgré une<br />

grande diversité culturelle étant donné la<br />

présence d’<strong>Alcoa</strong> dans de nombreux pays<br />

et sa participation grandissante dans les<br />

nouvelles économies.<br />

En matière d’activités manufacturières,<br />

le système de production ABS (<strong>Alcoa</strong><br />

Business System) guide la façon dont<br />

celles-ci sont conduites de façon à<br />

assurer la satisfaction du client par la<br />

production de produits sur demande,<br />

sans défaut, sans gaspillage, à moindre<br />

coût et de façon sécuritaire pour les<br />

personnes et l’environnement.<br />

À l’échelle des usines, la conformité<br />

des systèmes de gestion à des normes<br />

• Soutien de la croissance de nos clients.<br />

• Classement parmi les sociétés du premier quintile quant au rendement<br />

du capital investi selon l’indice Standard & Poor’s.<br />

• Élimination des blessures et maladies professionnelles ainsi que du<br />

gaspillage.<br />

• Intégration de l’environnement, la santé et la sécurité à la production.<br />

• Conception des produits en fonction de l’environnement.<br />

• L’environnement, la santé et la sécurité en tant que valeur fondamentale<br />

de l’organisation.<br />

• Lieu de travail sans incidents (un incident est tout événement non prévu<br />

ayant la capacité de causer du tort à la santé humaine, à l’environnement<br />

ou à la propriété physique).<br />

• Transparence accrue et étroite collaboration lors d’initiatives<br />

communautaires en environnement, en santé et en sécurité.<br />

8 L A GO U V E R N A N C E<br />

ALCOA base sa philosophie d’entreprise<br />

sur ces valeurs fondamentales qui sont<br />

appliquées dans toutes nos activités :<br />

L’intégrité<br />

Le développement durable<br />

Les clients<br />

Les gens<br />

L’excellence<br />

La rentabilité<br />

La responsabilité<br />

Pour réussir, nous comptons sur<br />

l’engagement de nos employés dans la<br />

mise en pratique de ces valeurs et nous<br />

mesurons notre succès par celui de nos<br />

clients, de nos actionnaires, de nos<br />

communautés et de nos gens.<br />

internationales telles ISO 9001 et<br />

ISO 14001 aide à mieux les structurer et<br />

à faciliter l’atteinte des objectifs<br />

d’amélioration continue.<br />

Un processus d’audit permet de<br />

fermer la boucle et de vérifier la<br />

conformité des façons de faire aux<br />

exigences et politiques. Ce processus est<br />

en évolution, et de nouveaux outils ont<br />

récemment été mis en place pour<br />

responsabiliser davantage les<br />

gestionnaires d’installations et<br />

encourager une évaluation continue de<br />

la conformité et l’élaboration de plans<br />

d’action au besoin.<br />

Comme on peut le voir par ces<br />

quelques exemples, le système de<br />

gouvernance <strong>Alcoa</strong> est très développé et<br />

en constante amélioration.


L’AUDIT INTÉGRÉ<br />

un portrait de nous-mêmes<br />

un défi pour l’avenir<br />

par Lynda Maguire<br />

Administrateure, Ressources humaines et Santé-sécurité<br />

Aluminerie de Deschambault<br />

Un moment important de 2003, à l’aube des premières<br />

neiges, celui où une équipe d’experts en environnement,<br />

en finances et en santé-sécurité, est venue rencontrer nos<br />

gens, analyser nos façons de faire et nous conseiller dans le<br />

cadre d’un audit intégré. La dernière occasion semblable datait<br />

de 1998, nous avions alors eu d’excellents résultats et surtout<br />

appris beaucoup. Depuis, nous avons amélioré la structure<br />

mise en place, obtenu la participation des employés dans des<br />

domaines où nous ne l’avions pas fait précédemment,<br />

amélioré la rigueur dans l’application des standards <strong>Alcoa</strong> et<br />

cherché à développer et à créer de nouvelles occasions<br />

d’amélioration dans des domaines spécifiques.<br />

L’objectif visé est de travailler dans une usine où : la sécurité<br />

et la santé des gens sont la priorité, le respect de l’environnement<br />

est primordial, le contrôle de l’information financière est fiable,<br />

disponible et respecte les standards élevés d’<strong>Alcoa</strong>.<br />

Le certificat d’excellence d’<strong>Alcoa</strong><br />

Nous sommes extrêmement fiers des résultats obtenus —<br />

31 meilleures pratiques ont été reconnues : 17 en santésécurité,<br />

six en environnement et huit en finances.<br />

Cette performance nous a valu la note globale « Excellente ».<br />

Le certificat d’excellence d’<strong>Alcoa</strong> qui nous a été décerné, et qui<br />

constitue une reconnaissance prestigieuse au sein de notre<br />

organisation, en donne d’ailleurs la preuve.<br />

Ce succès est dû à la contribution de chaque employé<br />

formant une équipe formidable qui croit à l’importance de la<br />

santé-sécurité individuelle et collective, de la protection de<br />

l’environnement et de la nécessité de fournir une information<br />

financière encadrée par des contrôles rigoureux qui respectent<br />

toutes les exigences de qualité de l’information.<br />

Notre prochain défi<br />

Malgré ces résultats, nous sommes conscients qu’il y a encore<br />

du travail à faire. Ceci est le point de départ, le début d’un<br />

nouveau défi : celui de se surpasser dans l’élimination de toute<br />

blessure et dans le respect de l’environnement. En effet,<br />

l’amélioration continue a toujours sa place, par nos actions<br />

quotidiennes, et notamment dans le nivellement de<br />

l’application des protocoles.<br />

L’objectif est louable me direz-vous ? Je vous répondrai :<br />

« Réalisons-le » !<br />

Éthique et droits<br />

de la personne chez <strong>Alcoa</strong><br />

<strong>Alcoa</strong> est une entreprise mondiale, implantée dans une<br />

multitude de marchés. Pour réussir dans un contexte aussi<br />

diversifié, l’ensemble du personnel d’<strong>Alcoa</strong> se doit de respecter<br />

des valeurs et principes qui constituent un cadre commun.<br />

Pour tous les enjeux associés aux droits de la personne,<br />

<strong>Alcoa</strong> s’appuie sur des valeurs qui reposent sur des<br />

principes de dignité et de respect.<br />

Travail des enfants et des jeunes<br />

<strong>Alcoa</strong> a comme principe de ne pas embaucher d’enfants ni<br />

de favoriser le travail des enfants. Nous encourageons la<br />

mise sur pied de programmes structurés d’enseignement,<br />

de formation et d’apprentissage pour les jeunes.<br />

Liberté de travail<br />

Nous croyons que les gens devraient pouvoir travailler par<br />

choix ou par besoin, sans y être forcés. Nous interdisons<br />

donc le travail des détenus, l’apprentissage forcé, le travail<br />

servile ou l’esclavage.<br />

Égalité des chances<br />

Nous reconnaissons, respectons et favorisons les<br />

différences culturelles qui existent dans nos divers marchés<br />

mondiaux. Nous nous appuyons sur des principes de<br />

mérite et de compétences afin d’attirer, de former, de<br />

promouvoir et de retenir les meilleurs au sein de toutes les<br />

cultures et segments de la population. Nous ne tolérons<br />

aucune forme de discrimination ni de harcèlement.<br />

Rémunération<br />

Nous veillons à ce que notre rémunération soit conforme<br />

ou excède les minimums légaux et demeure concurrentielle<br />

selon les normes de l’industrie. Notre philosophie de<br />

rémunération est clairement expliquée aux employés et<br />

respecte en tous points les lois.<br />

Liberté d’association<br />

Nous reconnaissons et respectons le droit des employés<br />

d’<strong>Alcoa</strong> de joindre ou de ne pas joindre les rangs d’une<br />

association ou d’un organisme reconnu sur le plan<br />

juridique.<br />

Relations avec les populations autochtones<br />

Dans le cadre de nos valeurs, nous respectons les cultures,<br />

coutumes et valeurs des collectivités où nous sommes<br />

implantés et prenons en compte leurs besoins, préoccupations<br />

et aspirations.<br />

L A G O U V E R N A N C E<br />

9


… au quotidien<br />

par Mado Banville<br />

Administrateure ABS<br />

Aluminerie de Deschambault<br />

Nous avons tendance à croire que le système ABS nous<br />

demande d’aller au-delà de nos tâches. Ce n’est pas du<br />

tout le cas, le plus souvent, le système ABS s’intègre aux<br />

activités quotidiennes. Les Kaizen (atelier de résolution de<br />

problème), 5S (réorganisation des espaces de travail), et RTMC<br />

(réduction du temps de mise en course) ne suffisent pas<br />

nécessairement pour qu’une usine soit conforme aux principes<br />

ABS. Le système ABS, c’est aussi des gestes dictés par le gros<br />

bon sens, posés tous les jours, par des gens soucieux de bien<br />

faire leur travail.<br />

Lorsque nous réagissons rapidement à une panne<br />

d’équipement, éliminons la cause d’un retard, vérifions la<br />

quantité de matériel en inventaire, nous « faisons » de l’ABS.<br />

Quand nous traitons nos collègues avec les mêmes égards<br />

qu’on traite nos clients, en nous appliquant à leur livrer la<br />

qualité qu’ils désirent, nous manifestons notre souci de fabriquer<br />

selon leur besoin. Ça aussi, ça fait partie du système ABS.<br />

Ce n’est pas tout. Tous les contrôles visuels et les anti-erreurs<br />

que nous installons, au fil des semaines, pour éliminer les<br />

gaspillages et les pertes de temps, ne sont pas des tâches<br />

supplémentaires, mais bien des gestes naturels.<br />

De la même façon, partager nos trucs avec les autres,<br />

participer à des séances de formation et à des réunions de<br />

travail, cela contribue à faire de nous des gens qui ont le réflexe<br />

ABS, celui de s’améliorer au fil du quotidien. C’est ce qui nous<br />

amène à véritablement faire valoir nos compétences et notre<br />

polyvalence, à être une force motrice pour notre organisation.<br />

N’est-il pas plus juste alors de croire qu’au lieu de « faire »<br />

de l’ABS, il vaut mieux « être » ABS ?<br />

10 L A GO U V E R N A N C E<br />

ABS<br />

… et les systèmes ISO<br />

par Pierre Mercier<br />

Directeur, Environnement<br />

Laboratoire, captation et programmes de certification<br />

Aluminerie de Bécancour<br />

Aujourd’hui, nous sommes tous familiers avec les<br />

systèmes ISO 9000 pour la qualité et ISO 14000 pour<br />

l’environnement, lesquels nous permettent d’assurer une<br />

gestion efficace dans chacun de ces domaines. Chez <strong>Alcoa</strong>,<br />

nous avons intégré un autre outil à ces démarches : le système<br />

ABS (<strong>Alcoa</strong> Business System). Alors que les systèmes ISO nous<br />

permettent de voir à ce que tous les éléments soient en place, le<br />

système ABS vise l’amélioration continue de nos performances.<br />

Avec ABS, nous analysons d’abord nos activités, puis nous<br />

étudions les connexions qui existent entre celles-ci, les<br />

personnes et les procédés. Finalement, nous regardons de<br />

quelle façon circulent les matières et les informations à<br />

l’intérieur des processus.<br />

Grâce au système ABS, nous cherchons à corriger tous les<br />

problèmes de cheminement rencontrés afin d’optimiser les<br />

processus et de les stabiliser.<br />

L’amalgame des systèmes ABS et ISO nous conduit à une<br />

amélioration de nos performances sur les plans tant de la<br />

qualité que de l’environnement et de la productivité.<br />

Tout le monde y gagne : l’entreprise y trouve son compte, les<br />

clients bénéficient de produits et services de qualité<br />

constamment améliorée et les collectivités au sein desquelles<br />

se trouvent nos installations peuvent compter sur la présence<br />

d’une entreprise qui contribue à leur développement de façon<br />

harmonieuse.


POLITIQUE<br />

Environnement,<br />

Santé et Sécurité<br />

(ESS)<br />

Valeur ESS<br />

Nous travaillons de façon sécuritaire<br />

afin de préserver la santé, la sécurité et le<br />

bien-être de nos employés et de protéger<br />

la qualité de l’environnement.<br />

Politique ESS<br />

• Nous exerçons nos activités partout<br />

dans le monde d’une façon sécuritaire<br />

et responsable en respectant<br />

l’environnement, la santé de nos<br />

employés, nos clients et les<br />

communautés où nous sommes<br />

présents.<br />

• Nous ne compromettrons pas les<br />

valeurs liées à l’environnement, la<br />

santé et la sécurité pour le profit ou la<br />

production.<br />

Principes ESS<br />

• Nous valorisons la vie<br />

humaine par-dessus tout et<br />

nous gérons les risques en<br />

conséquence.<br />

• Nous adhérons, sans<br />

relâche, et améliorons<br />

continuellement nos systèmes et<br />

procédés ESS afin d’offrir un milieu<br />

de travail exempt d’incidents.<br />

• Nous ne compromettons pas nos<br />

valeurs liées à l’environnement, la<br />

santé et la sécurité pour le profit ou la<br />

production.<br />

• Nous nous conformons aux lois et<br />

fixons des normes encore plus élevées<br />

pour nous-mêmes et nos fournisseurs<br />

lorsque des risques inacceptables sont<br />

identifiés.<br />

• Nous favorisons la prévention de la<br />

pollution et le développement<br />

durable, en intégrant la responsabilité<br />

sociale, le succès économique et<br />

l’excellence environnementale à notre<br />

processus de prise de décisions.<br />

• Nous mesurons et évaluons notre<br />

performance et faisons preuve<br />

d’ouverture et de transparence dans<br />

nos communications.<br />

• Nous fournissons et utilisons des<br />

produits et des services fiables et<br />

sécuritaires.<br />

• Nous utilisons notre expertise ESS<br />

pour améliorer la sécurité et le bienêtre<br />

au sein de nos communautés.<br />

• Nous sommes tous responsables de<br />

nous conformer aux valeurs et aux<br />

principes ESS et de les mettre en<br />

pratique.<br />

L A GO U V E R N A N C E<br />

11


par Yvon Côté<br />

Directeur du laboratoire<br />

Aluminerie de Baie-Comeau<br />

Les quatre usines québécoises d’<strong>Alcoa</strong><br />

Canada Première fusion ont dû<br />

modifier leur système qualité<br />

respectif en 2003 pour l’ajuster à la norme<br />

ISO 9001:2000. Pourquoi l’avoir fait ?<br />

Avant tout, il faut savoir qu’ISO 9001<br />

exige un système de vérification de la<br />

satisfaction des clients. L’appréciation de la<br />

qualité étant, comme l’appréciation de la<br />

beauté, une affaire de goût, nous devons<br />

faire en sorte que le client trouve notre<br />

produit bon, qu’il n’y a pas mieux ailleurs.<br />

Il faut non seulement s’assurer que notre<br />

produit respecte les exigences établies mais<br />

aussi que le client en a une perception<br />

positive, qu’il apprécie le service que nous<br />

lui offrons et qu’il est satisfait globalement<br />

de sa relation avec nous.<br />

12 L A GO U V E R N A N C E<br />

ISO 9001:2000,<br />

est-ce rentable ?<br />

Ainsi, cette mesure de la satisfaction<br />

de la clientèle devient un incontournable<br />

pour optimiser la mise en marché de nos<br />

produits et pour fidéliser les clients.<br />

Lorsque notre usine mesure la<br />

satisfaction d’un client, le but recherché<br />

est de la maintenir à son niveau optimal<br />

dans la perspective d’assurer sa fidélité.<br />

Pour arriver à fidéliser nos clients,<br />

l’engagement de chacun est nécessaire.<br />

Concrètement, nous contribuons à<br />

satisfaire nos clients externes en prenant<br />

d’abord les moyens requis pour satisfaire<br />

nos clients internes.<br />

Nous sommes pleinement conscients<br />

que nos clients sont fortement sollicités<br />

par nos concurrents. S’ils ne sont pas<br />

entièrement satisfaits des produits reçus,<br />

il y a un risque élevé pour qu’ils<br />

« sautent la clôture ». Nous avons donc<br />

tout intérêt à fidéliser notre clientèle,<br />

ce qui contribue directement à accroître<br />

la rentabilité de nos usines.<br />

En plus d’être une exigence<br />

incontournable, l’enregistrement des<br />

systèmes qualité de nos usines à<br />

ISO 9001:2000 devient une activité<br />

rentable, car elle permet, en bout de ligne,<br />

d’augmenter la loyauté de nos clients.


Une évolution constante<br />

par Josée Rivard<br />

Gestionnaire ABS, programme de<br />

Certification et Résidus<br />

Aluminerie de Bécancour<br />

Le développement durable n’est pas<br />

seulement de produire de<br />

l’aluminium en protégeant la<br />

nature, mais aussi d’assurer la<br />

disponibilité des ressources aux<br />

générations futures. Notre préoccupation<br />

à l’égard de la protection de<br />

l’environnement, à toutes les étapes du<br />

cycle de vie de notre produit, contribue à<br />

améliorer, de façon écologique, notre<br />

qualité de vie. Voilà ce que prônent nos<br />

usines avec ISO 14001. Mais où en est<br />

rendue cette démarche pour l’ensemble<br />

d’<strong>Alcoa</strong> Canada Première fusion ?<br />

En 1997, l’Aluminerie de Deschambault<br />

a été la première aluminerie canadienne<br />

à obtenir la certification ISO 14001. En<br />

novembre 2002, elle a maintenu sa<br />

certification pour une troisième fois<br />

consécutive, sans aucune mention de<br />

non-conformité.<br />

Quant à l’Aluminerie de Bécancour,<br />

elle avait pour objectif d’obtenir la<br />

certification ISO 14001 au cours de<br />

l’année 2003. Elle a réussi sans aucune<br />

mention de non-conformité, une<br />

performance exceptionnelle dans le<br />

secteur industriel lors d’un premier audit.<br />

L’Aluminerie de Baie-Comeau et<br />

l’Usine de Tige de Bécancour sont<br />

présentement à implanter cette norme.<br />

Les deux usines déjà certifiées se<br />

joignent à elles pour partager<br />

expériences et outils de travail et les<br />

appuyer. Cependant, la démarche va<br />

encore plus loin. Cette synergie<br />

comprend la mise en commun des<br />

méthodologies, et elle doit mener à une<br />

structure unique pour <strong>Alcoa</strong> Canada<br />

Première fusion.<br />

En 2004, les deux usines — Aluminerie<br />

de Baie-Comeau et Usine de Tige —<br />

seront en processus de certification<br />

ISO 14001, et une formation sera offerte<br />

à l’ensemble des employés en début<br />

d’année, en vue de les sensibiliser.<br />

Notre prochain défi consiste à pousser<br />

davantage l’intégration du programme<br />

ISO 14001 avec les autres systèmes de<br />

l’usine et les autres entités d’<strong>Alcoa</strong>, afin<br />

de créer une harmonisation. Dans<br />

l’avenir, nous imaginons des systèmes<br />

intégrant le système ABS, la qualité,<br />

l’environnement et la santé/sécurité,<br />

tous des systèmes complémentaires.<br />

Par sa vision globale, ses processus et<br />

ses principes (règles établies) très<br />

méthodiques, le système ABS permet de<br />

faire ressortir les améliorations qu’il faut<br />

apporter pour rentabiliser les activités de<br />

l’organisation.<br />

Les normes ISO ont plutôt une<br />

approche par domaine, qui permet de<br />

donner une structure et une vision<br />

complètes sur un thème donné<br />

(environnement ou qualité), tout en<br />

laissant une certaine latitude à<br />

l’organisation.<br />

Le système ABS et les normes ISO<br />

possèdent donc certaines similitudes.<br />

Nous avons entrepris des démarches<br />

pour développer une plate-forme<br />

informatique commune afin d’obtenir<br />

une structure de gestion unique dans<br />

nos organisations.<br />

Bref, c’est par nos efforts conjugués<br />

que nous continuons sans cesse à nous<br />

améliorer. Ensemble, nous avons le<br />

pouvoir de changer les choses.<br />

L A GO U V E R N A N C E<br />

13


Tisser des liens avec<br />

la collectivité<br />

par Lise Sylvain<br />

Directrice régionale, Environnement<br />

Au Québec, chaque aluminerie compte un comité<br />

consultatif communautaire. Cette pratique s’inscrit dans<br />

le cadre de travail mis en place par <strong>Alcoa</strong> afin de s’assurer<br />

d’une intégration harmonieuse de ses installations au sein de<br />

leur collectivité, où qu’elles soient dans le monde. D’une<br />

grande souplesse, ce programme privilégie des activités<br />

adaptées au contexte local.<br />

Des leaders d’organismes parmi les plus dynamiques de leur<br />

région composent le comité de chaque aluminerie. Ils<br />

proviennent des domaines communautaire, environnemental<br />

ou économique ou encore des services de la santé, de<br />

l’éducation, ou de l’agriculture. D’autres sont des représentants<br />

des hebdomadaires locaux, des employés ou des élus<br />

municipaux, provinciaux et fédéraux.<br />

Même si ces comités n’existent que depuis 2001-2002, les<br />

participants s’en disent très satisfaits. Ils apprécient cette<br />

nouvelle tribune pour échanger sur les préoccupations du<br />

milieu. En fait, dans certains cas, le comité vient combler un<br />

manque en établissant un lien direct avec l’usine. Par ailleurs,<br />

pour les membres, les activités du comité constituent l’occasion<br />

d’interagir avec d’autres représentants de la collectivité, un bon<br />

moyen pour mieux connaître les besoins et richesses qui lui<br />

sont propres. Quant aux employés, leur participation les amène<br />

à mieux saisir l’importance de s’engager dans leur milieu.<br />

Une à trois fois par an, la direction de chaque usine initie<br />

des rencontres avec les membres du comité consultatif pour<br />

faire le point sur divers sujets d’intérêt et répondre aux<br />

questions. Les participants expriment leurs préoccupations et<br />

traitent des dossiers auxquels ils travaillent. Tous ensemble, ils<br />

discutent des projets et organismes à appuyer ainsi que des<br />

projets réalisés en commun.<br />

D’autres initiatives permettent de tenir compte des<br />

particularités régionales :<br />

• Baie-Comeau : mise en place d’un comité multipartite sur<br />

les émissions de HAP (hydrocarbures aromatiques<br />

polycycliques) à la suite d’une suggestion de la Direction<br />

régionale de la santé publique.<br />

• Bécancour : participation à un comité déjà existant qui<br />

regroupe d’autres entreprises du parc industriel dans le cadre<br />

du programme de gestion responsable de l’industrie chimique.<br />

Les questions environnementales y sont traitées en priorité.<br />

• Deschambault : rencontre annuelle d’information portant sur<br />

l’environnement; rencontre du comité consultatif sous forme<br />

d’un souper-discussion dans un gîte de la région, à Portneuf.<br />

Rien de mieux pour tisser des liens serrés!


Photo : Jean-Yves Landry, photographe<br />

La Conservation


L’air<br />

par Denis Guay<br />

Chef de section, Environnement<br />

Aluminerie de Deschambault<br />

En 2003, l’Aluminerie de<br />

Deschambault a franchi une autre<br />

étape importante quant à la<br />

réduction des émissions de fluorures.<br />

Rappelons qu’au cours des deux années<br />

précédentes, un projet ambitieux avait<br />

été réalisé dans le secteur de<br />

l’Électrolyse. Il visait l’ajout de deux<br />

épurateurs afin d’améliorer la<br />

ventilation sur le réseau de captation des<br />

gaz et lors d’opérations spécifiques sur<br />

les cuves. L’objectif : réduire de 50 % les<br />

émissions de fluorures.<br />

Après un an d’exploitation, nous<br />

pouvons fièrement dire « mission<br />

accomplie ! ». Les émissions de fluorures<br />

gazeux sont de 52 % inférieures à celles<br />

de 2000, l’année de référence, ce qui<br />

permet de minimiser l’impact de nos<br />

activités sur l’environnement et<br />

d’améliorer la qualité du milieu de<br />

travail.<br />

Déjà, l’Aluminerie de Deschambault<br />

présentait d’excellents résultats.<br />

Aujourd’hui, elle constitue une véritable<br />

référence mondiale à ce chapitre.<br />

16 L A CO N S E R V A T I O N<br />

Émissions de fluorures<br />

mission accomplie!<br />

Ce n’est pas tout. En 2003, nous avons<br />

participé à la réalisation d’études sur les<br />

émissions de fluorures. Ces études<br />

serviront comme base de référence à<br />

l’implantation d’une aluminerie qui<br />

démarrera en Islande en 2007. <strong>Alcoa</strong><br />

s’est donné comme défi de créer cette<br />

Système de captation des gaz<br />

nouvelle usine avec les taux d’émissions<br />

les plus bas au monde. Plusieurs autres<br />

bonnes pratiques et technologies<br />

développées au cours des années par<br />

l’équipe de Deschambault seront<br />

exportées en Islande.


Caroline Lessard, Ingénieure, procédé<br />

Électrolyse Söderberg<br />

Patrice Bossé, Ingénieur, Environnement<br />

Aluminerie de Baie-Comeau<br />

Les émissions de fluorures des cuves<br />

d’électrolyse représentent un aspect<br />

environnemental significatif pour<br />

les alumineries. Ceci est d’autant plus<br />

vrai pour une usine dotée de cuves<br />

Söderberg comme celle de Baie-Comeau.<br />

Tout au long de 2003, l’usine<br />

Söderberg a maintenu un excellent<br />

contrôle, ce qui a permis de réduire les<br />

émissions de fluorures pour une<br />

troisième année consécutive. Autre bonne<br />

nouvelle : il n’y a eu aucun dépassement<br />

de la norme établie. Ces excellentes<br />

performances sont le fruit des efforts<br />

constants déployés par le personnel et de<br />

la mise en place de procédures et<br />

pratiques opérationnelles qui tiennent<br />

compte de la dimension environnementale,<br />

notamment :<br />

• le développement d’outils de contrôle<br />

et de diagnostic efficaces permet<br />

d’identifier rapidement les cuves<br />

problématiques et de mettre en œuvre<br />

les solutions appropriées dans les<br />

meilleurs délais. Nous avons presque<br />

totalement éliminé les pertes de<br />

contrôle de cuves qui avaient un<br />

impact important sur les émissions de<br />

fluorures ;<br />

• le mode d’alimentation des cuves en<br />

alumine a été modifié. L’ajout d’un<br />

cassage partiel de la couche solide qui<br />

se forme sur le dessus de la cuve entre<br />

les cassages réguliers permet de<br />

réduire de 8 % la fréquence des effets<br />

anodiques et, par le fait même, les<br />

situations où la couverture d’alumine<br />

sur les cuves était déficiente et<br />

… en baisse pour une<br />

troisième année consécutive<br />

Photo et papillon : Jean-Yves Landry, photographe<br />

contribuait à augmenter les rejets de<br />

fluorures au niveau des toitures ;<br />

• l’horaire de distribution de l’alumine<br />

a été adapté pour maintenir un niveau<br />

optimal dans les cuves,<br />

toujours dans le but de<br />

réduire les émissions ;<br />

• un programme<br />

d’audits environnementaux<br />

a été<br />

instauré afin de<br />

détecter et de corriger rapidement<br />

certains problèmes opérationnels ou<br />

autres reliés aux équipements de<br />

captage des gaz et poussières des cuves;<br />

• l’utilisation depuis 2001 d’un appareil<br />

de mesure en continu de la quantité<br />

de fluorures gazeux émis aux évents<br />

de toiture permet un suivi en temps<br />

réel. Nous pouvons ainsi réagir<br />

rapidement dès l’observation d’une<br />

augmentation des émissions. Des<br />

mesures spéciales sont aussitôt mises<br />

en place afin de les<br />

ramener à un niveau<br />

acceptable.<br />

Tous ces changements<br />

opérationnels ont permis<br />

d’améliorer de façon tangible<br />

la performance environnementale des<br />

salles de cuves Söderberg. Toutefois, la<br />

sensibilisation du personnel à l’égard de<br />

la protection de l’environnement<br />

demeure, encore et toujours, un facteur<br />

déterminant.<br />

L A CO N S E R V A T I O N<br />

17


Nos résultats<br />

En 2003, on note d’excellents résultats dans les<br />

émissions de fluorures totaux des salles de<br />

cuves Söderberg à Baie-Comeau. La norme a<br />

été respectée en tout temps, incluant la période<br />

d’été traditionnellement plus difficile. Les<br />

émissions ont diminué d’environ 40 % depuis<br />

l’an 2000 grâce à l’excellent travail du secteur<br />

Électrolyse.<br />

À l’usine précuite de Baie-Comeau, à<br />

l’Aluminerie de Bécancour (ABI) et à<br />

Deschambault, les émissions sont demeurées<br />

très largement inférieures à la norme, plus<br />

sévère pour ces salles de cuves modernes.<br />

Grâce à la mise en place du système de<br />

double ventilation, les émissions aux évents de<br />

toit de l’Aluminerie de Deschambault sont les<br />

plus basses jamais enregistrées depuis le début<br />

des activités et font de cette usine une<br />

référence mondiale pour <strong>Alcoa</strong>.<br />

Dans une aluminerie, les émissions de<br />

fluorures sont attribuables à l’utilisation d’un<br />

bain de cryolithe permettant de dissoudre<br />

l’alumine pour en faire l’électrolyse à plus basse<br />

température. L’alumine est la matière première<br />

utilisée pour produire l’aluminium. C’est aussi<br />

l’élément utilisé pour l’épuration des gaz<br />

d’électrolyse riches en fluorures. Comme<br />

l’alumine est retournée aux cuves après<br />

utilisation dans les épurateurs à sec dont sont<br />

dotées toutes nos installations, ceci permet un<br />

recyclage efficace des fluorures.<br />

18 L A CO N S E R V A T I O N<br />

ÉMISSIONS DE FLUORURES<br />

Baie-Comeau<br />

Émissions de fluorures totaux<br />

Électrolyse usine Söderberg<br />

kg/t Al<br />

3,0<br />

2,5<br />

2,0<br />

1,5<br />

1,0<br />

0,5<br />

0,0<br />

2000<br />

épurateur<br />

évents<br />

2001<br />

2002<br />

ABI<br />

Émissions de fluorures totaux<br />

Électrolyse<br />

kg/t Al<br />

1,50<br />

1,25<br />

1,00<br />

0,75<br />

0,50<br />

0,25<br />

0,00<br />

2000 2001<br />

épurateurs<br />

évents<br />

2002<br />

2003<br />

2003<br />

2,5<br />

norme<br />

1,8<br />

cible<br />

1,45<br />

norme<br />

0,7<br />

cible<br />

Baie-Comeau<br />

Émissions de fluorures totaux<br />

Électrolyse usine précuite<br />

kg/t Al<br />

1,50<br />

1,25<br />

1,00<br />

0,75<br />

0,50<br />

0,25<br />

0,00<br />

2000<br />

épurateurs<br />

évents<br />

2001<br />

2002<br />

Deschambault<br />

Émissions de fluorures totaux<br />

Électrolyse<br />

kg/t Al<br />

1,50<br />

1,25<br />

1,00<br />

0,75<br />

0,50<br />

0,25<br />

0,00<br />

2000<br />

épurateurs<br />

évents<br />

2001<br />

2002<br />

2003<br />

2003<br />

1,45<br />

norme<br />

0,5<br />

cible<br />

1,45<br />

norme<br />

0,6<br />

cible


La baisse des émissions de fluorures notée à Baie-Comeau s’est reflétée<br />

dans les concentrations mesurées dans l’air ambiant à la Station 1 située à<br />

la limite des terrains de l’usine dans le quartier Saint-Georges.<br />

À ABI, à la Station 304 (1,7 km au sud-est de l’usine) les concentrations<br />

sont demeurées semblables à celles mesurées en 2000 et en 2001 et bien<br />

en-deçà de la cible.<br />

À Deschambault, malgré la baisse des émissions aux évents de toit,<br />

une hausse a été remarquée à la Station 4, possiblement en raison d’une<br />

plus grande fréquence des vents soufflant dans cette direction. Cette<br />

station est localisée très près de l’usine, dans la zone tampon, dans l’axe<br />

des vents dominants. Malgré cette augmentation, notez que la norme de<br />

0,4 ug/m3 est largement respectée.<br />

À proximité des alumineries de Bécancour et de Deschambault, on suit<br />

aussi les concentrations de fluorures dans le fourrage en raison des<br />

activités agricoles dans les alentours. Des teneurs en fluorures trop<br />

élevées dans le fourrage pourraient affecter la dentition et l’ossature des<br />

animaux. Comme d’habitude, les valeurs enregistrées en 2003 sont très<br />

inférieures à la norme de 40 ppm, se situant sous la barre des 10 ppm.<br />

ABI — fluorures gazeux dans l’air ambiant<br />

µg/m 3<br />

0,5<br />

0,4<br />

0,3<br />

0,2<br />

0,1<br />

0,0<br />

2000<br />

Station 304<br />

2001<br />

2002<br />

2003<br />

FLUORURES — AIR AMBIANT<br />

0,4<br />

cible<br />

µg/m 3<br />

0,5<br />

0,4<br />

0,3<br />

0,2<br />

0,1<br />

0,0<br />

2000<br />

Baie-Comeau — fluorures gazeux dans l’air ambiant<br />

µg/m 3<br />

2,5<br />

2,0<br />

1,5<br />

1,0<br />

0,5<br />

0,0<br />

2000<br />

2001<br />

Station 1 Station 4 Station 7<br />

Deschambault — fluorures gazeux dans l’air ambiant<br />

n/d n/d<br />

2001<br />

Station 1 Station 2 Station 3 Station 4<br />

2002<br />

2002<br />

2003<br />

2003<br />

L A CO N S E R V A T I O N<br />

0,4<br />

norme<br />

19


Nos résultats<br />

kg/t Al<br />

kg/t anodes<br />

25<br />

20<br />

15<br />

10<br />

5<br />

0<br />

0,010<br />

0,008<br />

0,006<br />

0,004<br />

0,002<br />

0,000<br />

Baie-Comeau<br />

précuite<br />

Baie-Comeau<br />

Söderberg<br />

2000 2001 2002 2003<br />

Dans les salles de cuves à anodes précuites,<br />

les émissions d’hydrocarbures aromatiques<br />

polycycliques (HAP) sont négligeables, car on<br />

y utilise des anodes déjà cuites dans des fours<br />

spécialement dédiés, équipés de système de<br />

traitement. Ainsi, autour d’une aluminerie<br />

moderne comme celle de Deschambault, les<br />

concentrations de HAP mesurées dans l’air<br />

ambiant sont comparables à celles qui<br />

prévalaient avant l’entrée en exploitation<br />

de l’usine.<br />

Deschambault<br />

Émissions de HAP — secteur Électrodes<br />

2000 2001 2002<br />

épurateur four à cuire<br />

épurateur Tour à pâte<br />

20 L A CO N S E R V A T I O N<br />

2003<br />

0,008<br />

norme<br />

Kg/AI<br />

ÉMISSIONS DE SO 2<br />

0,6<br />

0,5<br />

0,4<br />

0,3<br />

0,2<br />

0,1<br />

0,0<br />

ABI<br />

Baie-Comeau<br />

Émissions de HAP — Électrolyse<br />

Usine Söderberg<br />

2000 2001<br />

épurateur<br />

évents<br />

Deschambault<br />

ÉMISSIONS DE HAP<br />

Dans les salles de cuves Söderberg, les<br />

anodes, un mélange de brai et de coke, cuisent<br />

pendant l’électrolyse, ce qui cause les émissions<br />

de HAP. L’Aluminerie de Baie-Comeau comprend<br />

une usine précuite et une usine Söderberg. Dans<br />

les salles de cuves Söderberg, environ 85 % des<br />

émissions produites sont ainsi captées à la<br />

source pour être traitées dans les épurateurs à<br />

sec. Le reste est émis au niveau des toitures. En<br />

2003, les émissions sont demeurées au-dessus<br />

de notre cible interne malgré une baisse par<br />

rapport à l’an dernier. Ce sont les variations dans<br />

2002<br />

2003<br />

0,2<br />

cible<br />

Les émissions de SO2 ont augmenté à ABI et à<br />

Baie-Comeau en raison de changements dans<br />

la teneur en soufre du coke utilisé pour produire<br />

les anodes. À Deschambault, on note plutôt une<br />

baisse des émissions en raison de l’utilisation<br />

partielle de coke chinois à plus faible teneur en<br />

soufre. Globalement les émissions totales du<br />

groupe sont demeurées constantes, ce qui est<br />

notre objectif. Il devient cependant de plus en<br />

plus difficile et coûteux d’obtenir du coke à plus<br />

faible teneur en soufre. Dans l’air ambiant<br />

autour des usines, la norme annuelle de 20 ppb<br />

est aisément respectée aux trois endroits où l’on<br />

fait des mesures.<br />

les caractérisques du brai utilisé dans l’anode<br />

qui rendent plus difficile le contrôle des<br />

émissions. Dans l’air ambiant, les concentrations<br />

de B(a)P sont restées à peu de choses près<br />

sembables à celles mesurées en 2001 et 2002.<br />

On observe des variations d’année en année<br />

non seulement en raison de changements dans<br />

les émissions, mais aussi beaucoup en fonction<br />

de la fréquence des vents soufflant dans l’axe<br />

de l’usine vers les stations de mesure. La<br />

Station 1 est située à la limite des terrains de<br />

l’usine dans le quartier Saint-Georges.<br />

Baie-Comeau<br />

Concentration de B(a)P dans l’air ambiant<br />

ng/m 3<br />

12<br />

10<br />

8<br />

6<br />

4<br />

2<br />

0<br />

2000 2001<br />

Station 1<br />

Station 4<br />

2002<br />

2003


Salles de cuves : opération liée au siphonnage des cuves<br />

par Alain Moras,<br />

Support technique, Laboratoire Environnement<br />

Aluminerie de Deschambault<br />

et Céline Lavallée,<br />

Spécialiste régionale, Environnement<br />

En 2003, les efforts de l’équipe d’<strong>Alcoa</strong> Canada Première<br />

fusion en matière de réduction de gaz à effet de serre<br />

(GES) ont été remarqués tant à l’interne qu’à l’externe.<br />

L’Aluminerie de Bécancour a ainsi obtenu un Phénix de<br />

l’environnement dans la catégorie « Savoir-faire en matière de<br />

développement durable — Utilisation de procédés ou de<br />

technologies pour améliorer la performance environnementale »<br />

et s’est aussi méritée une reconnaissance d’<strong>Alcoa</strong> pour la<br />

même réalisation.<br />

L’Aluminerie s’est démarquée par l’utilisation d’anodes<br />

rainurées, une amélioration de l’efficacité de traitement des<br />

effets d’anodes, la mise en place d’un programme de<br />

prédiction de ceux-ci, des modifications apportées aux pots<br />

doseurs alimentant en alumine les cuves d’électrolyse ainsi que<br />

Des efforts<br />

remarqués<br />

Photo : Allen McInnis, photographe<br />

par la sensibilisation des employés. Les émissions de<br />

perfluorocarbones (PFC) des GES émis lors des effets d’anodes<br />

ont ainsi diminué de 47 % de 2000 à 2002.<br />

L’Aluminerie de Deschambault a par ailleurs été mise en<br />

nomination pour un prix ÉcoGESte dans la catégorie<br />

« Grande Entreprise ». Sa performance en matière de réduction<br />

de GES est en effet remarquable puisque ses émissions<br />

annuelles de GES totaux (PFC et CO2) ont diminué de 19 %<br />

de 1993 à 2002 alors que la production augmentait de 16 %.<br />

Les émissions de PFC ont presque entièrement été éliminées à<br />

cette usine. ÉcoGESte est le programme gouvernemental<br />

québécois de réduction volontaire des GES auquel participent<br />

toutes les usines d’<strong>Alcoa</strong> Canada Première fusion.<br />

Ces reconnaissances démontrent le caractère innovateur des<br />

activités mises de l’avant et la grande détermination d’<strong>Alcoa</strong> à<br />

réduire les émissions de GES.<br />

L A CO N S E R V A T I O N<br />

21


t éq. CO 2/t Al<br />

4.5<br />

3.0<br />

1.5<br />

0.0<br />

Les GES sous haute surveillance !<br />

par Céline Lavallée<br />

Spécialiste régionale, Environnement<br />

Le changement climatique fait<br />

maintenant partie de nos<br />

préoccupations quotidiennes.<br />

L’importance d’optimiser notre<br />

consommation énergétique et de réduire<br />

les émissions de gaz à effet de serre<br />

(GES) y est intimement liée. <strong>Alcoa</strong><br />

Canada Première fusion a pour sa part<br />

emboîté le pas afin de réduire ses<br />

émissions de GES. L’entreprise a signé,<br />

en juin 2002, une entente avec le<br />

gouvernement du Québec, visant à<br />

diminuer ses émissions de GES de façon<br />

notable pour la période 2002-2004, soit<br />

de 7 % en moyenne par rapport à 2001.<br />

Nos résultats<br />

2001<br />

2002<br />

CF 4 et C 2F 6 en éq. CO 2<br />

CO 2<br />

22 L A CO N S E R V A T I O N<br />

réduction de<br />

10 % vs 2001<br />

2003<br />

Dans le cadre de cette entente, nous<br />

avons convenu d’un processus pour<br />

valider les mesures de réduction. Pour ce<br />

faire, au cours de l’automne 2003, un<br />

expert indépendant a vérifié tous les<br />

inventaires des émissions de 2001<br />

et 2002. Tant la méthode utilisée que la<br />

firme de consultants avaient été<br />

reconnues au préalable par le ministère<br />

de l’Environnement du Québec. De plus,<br />

un représentant du ministère a assisté à<br />

deux des quatre vérifications, soit celles<br />

des alumineries de Bécancour et de<br />

Deschambault.<br />

Nous sommes particulièrement fiers<br />

du travail effectué dans chacune des<br />

usines, aussi bien sur le plan des<br />

t éq. CO 2/t Al<br />

2,5<br />

2,0<br />

1,5<br />

1,0<br />

0,5<br />

0,0<br />

2001<br />

2002<br />

CF 4 et C 2F 6 en éq. CO 2<br />

CO 2<br />

réduction de<br />

13 % vs 2001<br />

2003<br />

systèmes de gestion mis en place que de<br />

la rigueur dont chacun fait preuve dans<br />

ses calculs. Les vérificateurs ont fait<br />

quelques suggestions d’amélioration à<br />

apporter à nos systèmes mais aucune<br />

erreur significative n’a été notée. Cette<br />

validation permet à tous d’avoir<br />

confiance en l’information transmise.<br />

L’année 2004 constitue la fin de la<br />

première étape de l’entente. Pour <strong>Alcoa</strong><br />

Canada, cela exigera une campagne<br />

d’échantillonnage dans les trois<br />

alumineries ainsi que la poursuite des<br />

efforts de réduction afin de respecter<br />

notre engagement. Beaucoup de travail<br />

en perspective, mais quelle satisfaction que<br />

d’avoir le sentiment de servir la collectivité !<br />

Baie-Comeau — émissions de GES ABI — émissions de GES Deschambault — émissions de GES<br />

t éq. CO 2/t Al<br />

2,5<br />

2,0<br />

1,5<br />

1,0<br />

0,5<br />

0,0<br />

2001<br />

2002<br />

CF 4 et C 2F 6 en éq. CO 2<br />

L’intensité d’émissions de gaz à effet de serre a baissé de 9 % à Baie-Comeau et de 13 % à ABI par rapport à 2001 grâce au travail remarquable<br />

accompli par les équipes d’électrolyse. À Baie-Comeau, le progrès s’est poursuivi à l’usine Söderberg, mais on a perdu du terrain en 2003 à l’usine<br />

précuite en raison de difficultés d’exploitation. L’Aluminerie de Deschambault est une référence mondiale pour la technologie AP-30. Après une légère<br />

hausse en 2002, l’intensité d’émissions est revenue au niveau de 2001. Les émissions totales annuelles du groupe ont diminué de 6,1 % par rapport à<br />

2001 alors que la production de métal a crû de près de 4 % durant la même période.<br />

CO 2<br />

2003


par Agathe Tremblay<br />

Éco-conseillère<br />

<strong>Alcoa</strong> Canada Première fusion<br />

Le défi Ma part, je la fais!<br />

et l’Opération Libellule<br />

Avec le phénomène du<br />

réchauffement climatique, nous<br />

vivons actuellement le défi<br />

environnemental le plus pressant à<br />

surmonter. Aucun pays ne peut à lui seul<br />

régler le problème, il faut donc que les<br />

nations du monde convergent vers cet<br />

objectif commun de réduction des<br />

émissions de gaz à effet de serre. Elle<br />

devra se faire à tous les niveaux, tant<br />

mondial, national que jusqu’à la<br />

concertation locale et aux citoyens.<br />

Donnant suite à son engagement<br />

volontaire de réduction avec le<br />

gouvernement du Québec, <strong>Alcoa</strong><br />

Canada a présenté au Fonds d’actions<br />

sur les changements climatiques son<br />

projet Ma part, je la fais !<br />

Ce projet est en cours depuis<br />

juillet 2003, et le demeurera jusqu’en<br />

juin 2004, à l’Aluminerie de<br />

Deschambault, qui sert d’usine pilote au<br />

défi.<br />

Ce défi vise principalement à<br />

encourager les employés et les citoyens<br />

de la communauté ainsi que les<br />

fournisseurs, à emboîter le pas de<br />

l’engagement volontaire, l’industrie<br />

devenant un moteur d’action pour<br />

atteindre l’objectif dévolu à tous les<br />

Canadiens : réduire les émissions d’une<br />

tonne par personne annuellement.<br />

Une campagne de sensibilisation et de<br />

formation en changement climatique a<br />

eu lieu. Son objectif ultime est<br />

l’engagement envers des actions<br />

concrètes, mesurables et volontaires<br />

appelé Opération Libellule.<br />

Les actions sont choisies selon les trois<br />

volets suivants : les transports,<br />

l’efficacité énergétique et les matières<br />

résiduelles. Le signataire participe au<br />

suivi de ses engagements du 4 janvier au<br />

31 mars 2004.<br />

En 2003, plusieurs activités ont été<br />

réalisées avec les employés. On parle ici<br />

d’un sondage, de formation, de<br />

semaines de sensibilisation aux<br />

matières résiduelles, au transport et à<br />

l’efficacité énergétique en relation<br />

avec les émissions de gaz à effet de<br />

serre, en plus de l’Opération<br />

Libellule qui compte plus de 100<br />

employés engagés dans des actions<br />

de réduction.<br />

Le projet-pilote qui se tient à<br />

l’Aluminerie de Deschambault a<br />

d’ailleurs été le sujet d’un reportage à<br />

l’émission Jeux de société présentée à<br />

Canal-Vie, dont le<br />

documentaire portait sur les actions<br />

environnementales concrètes au Québec<br />

et le rôle de la formation « éco-conseil »<br />

offerte à l’Université du Québec à<br />

Chicoutimi.<br />

En 2004, notre défi sera de créer un<br />

réseau de partenaires dans la<br />

communauté (municipalités, écoles et<br />

organismes environnementaux) et de<br />

sensibiliser les fournisseurs à<br />

l’importance de réduire leurs émissions<br />

et de contribuer avec l’industrie à<br />

ralentir le réchauffement climatique en<br />

se donnant un plan d’action de<br />

réduction des gaz à effet de serre.<br />

Parce que chaque geste compte, c’est<br />

le temps d’agir… ensemble !<br />

L A CO N S E R V A T I O N<br />

23


Alain Perron ne voyage plus seul.<br />

Chaque jour, il se rend travailler à<br />

l’Aluminerie de Deschambault en<br />

compagnie de ses amis.<br />

Amateur de plein air, Alain vit à la<br />

campagne. Ce père de quatre enfants a<br />

même construit sa propre maison, et il<br />

n’a certainement pas l’intention de<br />

déménager de sitôt. Toutefois, il réside à<br />

plus de 60 kilomètres de son lieu de<br />

travail.<br />

« Je parcourais plus de 120 kilomètres<br />

par jour uniquement pour aller<br />

travailler, raconte-t-il. Et je n’étais pas le<br />

seul. Pas mal de gens ici travaillent pour<br />

la même entreprise. »<br />

Il s’est intéressé au covoiturage à la fin<br />

de l’an dernier, lorsque l’Aluminerie a<br />

entrepris une initiative auprès du<br />

personnel afin de prouver que le Défi<br />

d’une tonne, lancé par le gouvernement<br />

24 L A CO N S E R V A T I O N<br />

Voyager<br />

bien entouré<br />

du Canada quant à la réduction des<br />

émissions de gaz à effet de serre,<br />

pouvait être relevé avec succès. Plus de<br />

100 employés d’<strong>Alcoa</strong> se sont alors<br />

engagés à adopter certaines des mesures<br />

figurant sur la liste qui leur était<br />

présentée. Ils ont aussi accepté d’en faire<br />

le suivi et de soumettre les résultats à<br />

l’entreprise.<br />

Alain s’est engagé à pratiquer le<br />

covoiturage, à réduire sa vitesse de<br />

conduite, à éviter de laisser tourner<br />

inutilement le moteur de son véhicule<br />

au ralenti et à réduire la quantité de<br />

déchets domestiques produite par sa<br />

famille. Son objectif initial de réduction<br />

s’élevait à 2,2 tonnes.<br />

« Après avoir lu toute l’information<br />

que l’entreprise m’a donnée, je voulais<br />

vraiment participer. J’ai commencé par<br />

faire du covoiturage avec un collègue<br />

environ deux jours par semaine. Je me<br />

suis rapidement rendu compte que<br />

j’économisais de l’essence et que ma<br />

voiture subissait moins d’usure. »<br />

Plus tard, il a réussi à faire modifier<br />

ses heures de travail afin de pouvoir<br />

pratiquer le covoiturage tous les jours<br />

avec deux de ses amis. Cela lui permettra<br />

de surpasser son objectif initial.<br />

Alain encourage aussi ses amis et ses<br />

voisins à faire leur part en leur<br />

démontrant les avantages qu’il en retire.<br />

« Suivre les résultats de près est une<br />

excellente idée, affirme-t-il. De cette<br />

façon, je peux voir ce que j’ai accompli<br />

jusqu’à maintenant. »<br />

Vous trouverez le témoignage d’Alain<br />

sur le site Défi d’une tonne à cette adresse :<br />

www.climatechange.gc.ca/onetonne/<br />

francais/stories8.asp.


Réduction du CO 2<br />

UNE SOLUTION :<br />

CO 2 Solution<br />

par Sylvie Fradette, C0 2 Solution<br />

Dany Marcotte, Technicien, Environnement — Air<br />

et Michel Lepage, Directeur, Laboratoire Environnement et Ingénierie<br />

Aluminerie de Deschambault<br />

En janvier 2002, l’Association de<br />

l’Aluminium du Canada (AAC)<br />

signait une entente cadre avec le<br />

gouvernement du Québec relativement à<br />

la réduction volontaire des émissions de<br />

gaz à effet de serre (GES). Chaque<br />

compagnie membre signa par la suite à<br />

son tour, une entente comportant un<br />

objectif spécifique de réduction de ses<br />

émissions. En juin 2002, <strong>Alcoa</strong> devenait<br />

le premier membre de l’AAC à signer<br />

une telle entente avec le gouvernement<br />

du Québec. Les efforts de réduction sont<br />

présentement concentrés sur l’amélioration<br />

du procédé d’électrolyse (réduction<br />

des effets d’anode) et la réduction de la<br />

consommation d’énergie.<br />

Dans ce même contexte de réduction<br />

des émissions de GES, l’AAC a signé en<br />

2002 une entente avec CO 2 Solution inc.<br />

Fondée en 1997, CO 2 Solution est une<br />

entreprise de haute technologie<br />

spécialisée dans la gestion globale du CO 2<br />

afin de soutenir les entreprises dans leur<br />

démarche visant la lutte aux changements<br />

climatiques. À cet effet, elle a développé un<br />

procédé unique et tout à fait novateur de<br />

transformation du CO 2. À l’intérieur d’un<br />

bioréacteur, en milieu aqueux, un enzyme<br />

agit pour catalyser la transformation<br />

du CO 2 en un produit inoffensif, le<br />

bicarbonate. Cette technique, en harmonie<br />

avec l’environnement, est totalement<br />

sécuritaire pour l’humain, car la réaction<br />

biochimique utilisée est la même que<br />

celle permettant le transport et<br />

l’élimination du CO 2 dans l’organisme.<br />

Le bicarbonate ainsi généré peut ensuite<br />

être utilisé comme matière première dans<br />

des procédés industriels.<br />

L’entente avec CO 2 Solution portait sur<br />

la réalisation d’une étude de faisabilité<br />

pour évaluer le potentiel d’application du<br />

procédé de captation et de séquestration<br />

du CO 2 dans les alumineries. Le projet a<br />

été co-financé par l’AAC et Ressources<br />

Naturelles Canada.<br />

L’Aluminerie de Deschambault a<br />

accepté d’aider à réaliser cette étude. À la<br />

première rencontre entre le groupe de<br />

recherche de CO 2 Solution et l’équipe<br />

Environnement-Air à Deschambault, la<br />

« chimie » entre les participants était<br />

déjà au rendez-vous. L’étude consistait à<br />

caractériser les gaz provenant des<br />

épurateurs du secteur de l’électrolyse,<br />

puis à les modéliser en vue des essais en<br />

usine. Un prototype de laboratoire a<br />

donc été installé et branché sur un<br />

épurateur afin de tester la technologie.<br />

C’est là que l’équipe de CO 2 Solution a su<br />

démontrer sa grande capacité<br />

d’adaptation et d’innovation en<br />

respectant toutes les règles de sécurité de<br />

Analyses effectuées chez CO 2 Solution<br />

l’aluminerie, en plus de devoir adapter<br />

les équipements au contexte industriel,<br />

tout en bravant un froid sibérien<br />

pendant cette période.<br />

Les essais se sont déroulés à la<br />

satisfaction des deux parties et les<br />

résultats sont encourageants. Toutefois,<br />

beaucoup de travail de développement<br />

reste encore à faire afin de développer un<br />

système à bas coût satisfaisant toutes les<br />

contraintes du milieu industriel.<br />

Globalement, l’expérience fut fort<br />

enrichissante tant pour <strong>Alcoa</strong> que pour<br />

CO 2 Solution.<br />

L A CO N S E R V A T I O N<br />

25


Nos résultats<br />

À Baie-Comeau, les émissions de matières<br />

particulaires dans les salles de cuves Söderberg<br />

sont demeurées bien en-deçà de la norme.<br />

À noter qu’aucune norme ne s’applique aux<br />

émissions des salles de cuves à anodes<br />

précuites, mais ces émissions sont mesurées<br />

dans toutes les usines.<br />

À l’Aluminerie de Bécancour (ABI), beaucoup<br />

d’efforts sont mis au niveau des épurateurs où<br />

on rencontre certaines difficultés. Les résultats<br />

se sont améliorés en 2002 et 2003 à la suite des<br />

remises à neuf effectuées sur certains filtres.<br />

Aussi, un nouveau détecteur de fuite a été<br />

installé à une cheminée. D’ici la fin de 2004,<br />

nous prévoyons munir chacune des cheminées<br />

de ce type d’équipement.<br />

Les émissions de matières particulaires sont<br />

aussi suivies aux fours de cuisson des anodes à<br />

ABI et Deschambault. À ABI, la norme<br />

réglementaire est exprimée en kg/h. Les filtres<br />

du centre de traitement des fumées ont tous été<br />

remis à neuf en 2002. Des problèmes<br />

d’opération aux fours font en sorte qu’une<br />

nouvelle remise à neuf devra être effectuée au<br />

début 2004.<br />

À l’Aluminerie de Deschambault, une norme<br />

spécifique à l’usine en kg/t anodes s’applique.<br />

Les émissions y sont demeurées très inférieures<br />

à celle-ci, comme par le passé.<br />

26 L A CO N S E R V A T I O N<br />

ÉMISSIONS DE MATIÈRES PARTICULAIRES<br />

Baie-Comeau — émissions de matières<br />

particulaires — Électrolyse usine Söderberg<br />

kg/t Al<br />

ABI — émissions de matières particulaires —<br />

fours de cuisson des anodes<br />

kg/t Al<br />

25<br />

20<br />

15<br />

10<br />

5<br />

0<br />

20<br />

15<br />

10<br />

5<br />

0<br />

2000<br />

épurateur<br />

évents<br />

2000<br />

2001<br />

2001<br />

2002<br />

2002<br />

épurateur fours de cuisson<br />

des anodes<br />

12<br />

norme<br />

2003<br />

13,3<br />

norme<br />

2003<br />

ABI — émissions de matières particulaires —<br />

Électrolyse<br />

kg/t Al<br />

kg/ t anodes<br />

2,5<br />

2,0<br />

1,5<br />

1,0<br />

0,5<br />

0,0<br />

0,3<br />

0,2<br />

0,1<br />

0,0<br />

2000<br />

épurateurs<br />

évents<br />

2000<br />

2001<br />

2001<br />

2002<br />

2002<br />

épurateur fours de cuisson<br />

des anodes<br />

2003<br />

Deschambault — émissions de matières<br />

particulaires — fours de cuisson des anodes<br />

0,2<br />

norme<br />

2003


par Sylvain Jutras<br />

Ingénieur procédé, Captation<br />

Aluminerie de Bécancour<br />

Àl’Aluminerie de Bécancour, nous<br />

disposons maintenant de<br />

115 dépoussiéreurs. Les secteurs de<br />

la production en sont les propriétaires<br />

tandis que les secteurs de la captation et<br />

de la maintenance s’occupent de<br />

l’entretien. Compte tenu du nombre<br />

élevé d’équipements, il était important<br />

pour l’équipe du service de captation de<br />

revoir sa structure pour satisfaire les<br />

besoins de ses clients et exploiter de<br />

façon optimale ces systèmes de<br />

traitement de l’air.<br />

Un premier élément analysé est la<br />

structure de prévention.<br />

Historiquement, la démarche de<br />

prévention sur les dépoussiéreurs était<br />

identique pour l’ensemble des<br />

équipements, peu importe les<br />

caractéristiques de chacun. Ainsi, un<br />

dépoussiéreur plus sollicité ne<br />

bénéficiait pas de plus d’attention qu’un<br />

dépoussiéreur très peu utilisé.<br />

Une évaluation précise des<br />

dépoussiéreurs basée sur des exigences<br />

juridiques, leur exploitation et leurs<br />

caractéristiques a permis de déterminer<br />

la criticité de chacun d’eux.<br />

AMÉLIORATION CONTINUE<br />

des dépoussiéreurs à ABI<br />

Photo : Jean-Louis Beloin, ABI<br />

Ensuite, il s’agissait d’en assurer le<br />

bon fonctionnement. Nous avons ciblé<br />

des paramètres techniques et avons mis<br />

en place des procédures d’inspection<br />

lorsque les équipements sont en état de<br />

marche et lorsqu’ils sont à l’arrêt.<br />

Afin de détecter plus facilement les<br />

anomalies et d’utiliser les données<br />

antérieures pour planifier la<br />

maintenance et mieux prévenir les<br />

problèmes, nous avons également<br />

développé un logiciel. Cet outil permet<br />

une meilleure utilisation des<br />

informations sur les dépoussiéreurs et<br />

un regroupement de tout ce qui touche<br />

la gestion et l’exploitation des<br />

dépoussiéreurs.<br />

En troisième lieu, nous avons réévalué<br />

la détection des fuites aux cheminées des<br />

dépoussiéreurs. Pour passer d’une<br />

intervention en mode curatif à une<br />

intervention en mode préventif, nous<br />

avons proposé de munir chaque<br />

dépoussiéreur d’un appareil de détection<br />

des fuites. Le projet est en cours de<br />

réalisation, et nous prévoyons avoir<br />

terminé le 31 décembre 2004.<br />

Maintenant que nous avons modifié<br />

la structure, il reste un point important<br />

pour en assurer la réussite : la<br />

participation de tout le personnel sur le<br />

plan de ses rôles et responsabilités. Ce<br />

n’est qu’avec la participation de tous que<br />

nous pourrons obtenir une structure<br />

idéale et atteindre nos objectifs.<br />

L A CO N S E R V A T I O N<br />

27


Les résidus<br />

par Patrice Bossé<br />

Ingénieur, Environnement<br />

Aluminerie de Baie-Comeau<br />

La gestion des résidus constitue une<br />

préoccupation environnementale<br />

importante dans nos usines. De<br />

plus, leur manutention et leur<br />

enfouissement représentent des coûts<br />

non négligeables.<br />

La récupération de ces matières et<br />

leur réutilisation dans le même procédé<br />

ou dans un autre cycle de fabrication<br />

ont généralement pour effet, tout<br />

comme la réduction à la source, de<br />

diminuer la consommation de matières<br />

premières, les frais d’exploitation et les<br />

risques pour l’environnement.<br />

C’est dans cette optique qu’<strong>Alcoa</strong> a<br />

intégré à sa stratégie environnementale à<br />

long terme des objectifs de réduction des<br />

quantités de résidus acheminés vers des<br />

sites d’enfouissement. Les premiers<br />

jalons ont été fixés pour 2003 : la<br />

quantité de résidus enfouis devait être de<br />

20 % inférieure à celle de 2000.<br />

28 L A CO N S E R V A T I O N<br />

MISSION ACCOMPLIE!<br />

Mission accomplie pour les quatre<br />

usines québécoises. Chacune d’elles a<br />

atteint et même dépassé l’objectif fixé.<br />

Mieux encore, ensemble, elles ont<br />

obtenu une réduction de 24 % malgré<br />

une augmentation de la production de<br />

près de 4 %.<br />

La prochaine étape consiste à atteindre<br />

un taux de réduction des quantités de<br />

résidus enfouis de 50 % en 2007, toujours<br />

par rapport à l’année de référence, 2000.<br />

Une étude réalisée en 2003 a d’ailleurs<br />

démontré la faisabilité de cet objectif.<br />

Pour y arriver, chacun de nous devra<br />

consentir les efforts nécessaires et<br />

participer aux différents programmes<br />

mis en place dans les usines.<br />

Résidus enfouis excluant les revêtements usés de cuves et les écumes de fonderie<br />

t/an<br />

6 000<br />

5 000<br />

4 000<br />

3 000<br />

2 000<br />

1 000<br />

0<br />

réduction de 21 %<br />

2003 vs 2000<br />

réduction de 30 %<br />

2003 vs 2000<br />

Baie-Comeau<br />

ABI<br />

2000 2001 2002 2003<br />

Depuis le démarrage d’ABI, la réduction à la<br />

source et le recyclage ont été privilégiés et font<br />

partie des préoccupations journalières de<br />

l’entreprise. Pour permettre le recyclage,<br />

certains résidus ont été entreposés pour<br />

favoriser la valorisation de la matière. Donc,<br />

seulement une partie des résidus produits est<br />

enfouie, l’autre partie est soit entreposée soit<br />

recyclée par des firmes externes ou directement<br />

dans notre procédé. En 2003, beaucoup d’efforts<br />

ont été faits pour réduire l’enfouissement et<br />

détourner certains résidus vers le recyclage<br />

dont le béton, certains réfractaires, les restants<br />

de cafétéria. Cependant, certaines difficultés de<br />

procédé ont été rencontrées, ce qui nous a<br />

amené à augmenter nos quantités entreposées.<br />

Ce matériel sera réintroduit dans le procédé au<br />

cours de l’année 2004.<br />

réduction de 30 %<br />

2003 vs 2000<br />

Deschambault<br />

réduction de 46 %<br />

2003 vs 2000<br />

Usine de Tige


ICI on recycle !<br />

par Josée Rivard<br />

Gestionnaire ABS, programme de Certification et Résidus<br />

Aluminerie de Bécancour<br />

Le 20 octobre 2003, à Montréal, les alumineries de<br />

Bécancour et de Deschambault faisaient partie d’un<br />

groupe de dix industries, commerces et institutions du<br />

Québec (ICI) à être honoré dans le cadre du programme de<br />

reconnaissance ICI on recycle instauré par la société d’État<br />

RECYC-QUÉBEC. Cet honneur souligne leur performance<br />

environnementale et reconnaît leurs efforts au chapitre de la<br />

gestion intégrée des matières résiduelles, conformément à la<br />

Politique québécoise de gestion des matières résiduelles<br />

1998-2008.<br />

Les représentants des alumineries de Bécancour et de<br />

Deschambault étaient présents pour recevoir une attestation<br />

de performance des mains du ministre de l’Environnement du<br />

Québec, monsieur Thomas Mulcair, et de M e Jean-Maurice<br />

Latulippe, président-directeur général de RECYC-QUÉBEC.<br />

Pour obtenir cette première reconnaissance, les lauréats<br />

devaient mettre en valeur au moins 65 % de leurs matières<br />

résiduelles et atteindre trois objectifs sur le plan de la<br />

valorisation de ces matières. Les matières visées par le<br />

programme sont les papiers et cartons, le bois, les matières<br />

compostables, les métaux, le plastique et le verre.<br />

Les alumineries de Bécancour et de Deschambault ont<br />

satisfait haut la main les critères du programme. Le taux de<br />

valorisation des matières résiduelles a été de 85 % à l’usine de<br />

Bécancour, et de 90 % à celle de Deschambault. C’est grâce<br />

à la conjugaison d’efforts collectifs qu’une telle réussite a<br />

été possible.<br />

Bref, nous pouvons affirmer que nos actions sont<br />

conformes à notre orientation, notre objectif ultime étant<br />

d’atteindre le niveau zéro empreinte environnementale.<br />

Récupérer les palettes de bois<br />

COUP DOUBLE !<br />

par Marc Montembeault<br />

Technicien, Environnement<br />

Usine de Tige de Bécancour<br />

Durant l’été 2003, l’Usine de Tige a procédé à des travaux<br />

majeurs pour la réfection des fours de fusion du métal.<br />

Nous nous sommes alors retrouvés avec des quantités<br />

importantes de réfractaires 1 usés.<br />

Par le passé, nous les acheminions vers des sites<br />

d’enfouissement de déchets solides, mais nous avons changé<br />

notre façon de faire. Désormais, nous expédions ces<br />

réfractaires vers des usines de Ciment Lafarge, lesquelles s’en<br />

servent comme matière première pour la fabrication de béton.<br />

Cette approche a permis de valoriser 114 tonnes métriques de<br />

réfractaires comme matière première plutôt que de les traiter<br />

comme matières résiduelles à enfouir. Ainsi, nous avons atteint<br />

en 2003 un objectif que nous nous étions fixé pour 2007, soit<br />

la réduction de 50 % du volume de matières résiduelles<br />

acheminées vers un site d’enfouissement.<br />

En 2003, toujours, nous avons demandé à nos clients de nous<br />

retourner les palettes de bois servant à supporter les bobines de<br />

tige durant le transport. Cela nous a permis de récupérer et<br />

réutiliser 90 % de plus de palettes qu’en 2002. L’avantage est<br />

double : nous réduisons nos coûts associés à l’utilisation de<br />

palettes et nos clients ont moins de résidus de bois dont ils<br />

doivent se défaire. En somme, tout le monde y gagne!<br />

1 Tous les murs à l’intérieur des fours sont bâtis avec du réfractaire (béton<br />

haute température qui permet d’opérer les fours à des températures très<br />

élevées pour produire les alliages d’aluminium désirés).<br />

En entrepôt aussi bien que pour le transport, chaque bobine<br />

de tige est bien assise sur des palettes de bois<br />

Sur la photo : Yvon Laquerre, directeur de l’Usine de Tige<br />

L A CO N S E R V A T I O N<br />

29


L’équipe internationale de travail sur le projet de recyclage des<br />

revêtements usés de cuves<br />

par Christine Dubois<br />

Spécialiste régionale, Environnement<br />

Depuis plusieurs années, les alumineries d’<strong>Alcoa</strong><br />

travaillent avec acharnement pour trouver une solution<br />

qui permettrait de recycler entièrement les revêtements<br />

usés des cuves d’électrolyse.<br />

En 2002 et 2003, nous avons effectué deux essais qui ont<br />

permis de nous rapprocher de cet objectif. Les alumineries de<br />

Baie-Comeau, de Bécancour et de Deschambault ont fait<br />

parvenir un total de 7 500 tonnes de ce résidu chez Nova Pb,<br />

soit l’équivalent d’environ 50 % de la production de 2003.<br />

Le procédé développé par Nova Pb permet le recyclage des<br />

revêtements usés en CAlSiFrit, lequel est utilisé comme additif<br />

dans le ciment. Quant aux autres revêtements usés, nous les<br />

avons expédiés à l’usine de traitement d’<strong>Alcoa</strong> à Gum Springs,<br />

en Arkansas.<br />

Nous considérons d’autres options possibles afin que, dans<br />

un avenir rapproché, la totalité des revêtements usés soit<br />

recyclée. Une équipe multidisciplinaire, composée de gens<br />

œuvrant au sein des alumineries d’<strong>Alcoa</strong> partout dans le<br />

monde, y travaille. Les essais et approches propres à chaque<br />

pays y sont discutés en détail et ce, afin d’identifier les<br />

solutions les plus avantageuses et les plus efficaces.<br />

L’objectif de recycler les revêtements usés des cuves, un défi<br />

palpable en 2003 !<br />

30 L A CO N S E R V A T I O N<br />

Revêtements usés de cuves<br />

OBJECTIF : ZÉRO RÉSIDU<br />

t/an<br />

12 000<br />

10 000<br />

8 000<br />

6 000<br />

4 000<br />

2 000<br />

Baie-Comeau<br />

ABI<br />

2000 2001 2002 2003<br />

Deschambault<br />

Le fond des cuves d’électrolyse est revêtu de réfractaires et de carbone.<br />

La portion carbone constitue la cathode permettant le passage du courant<br />

durant l’électrolyse. À la fin de la vie utile des cuves, soit après 5 à 9 ans<br />

selon l’usine et la technologie, le revêtement est remplacé et on doit<br />

disposer des revêtements usés. L’objectif premier est de réduire à la<br />

source la quantité de ces résidus en prolongeant le plus possible la vie<br />

des cuves, ce qui constitue un gain tant sur le plan économique<br />

qu’environnemental. Les variations observées d’année en année dans la<br />

production de ce résidu sont le reflet des cycles d’opération des usines.<br />

Les revêtements usés de cuves constituent le résidu le plus important<br />

produit par une aluminerie.<br />

Depuis l’automne 2003, huit dalles de plancher fabriquées<br />

avec du béton comprenant du CAlSiFrit sont installées<br />

dans la salle A1 des séries d’électrolyse à Baie-Comeau.<br />

Ces dalles de béton font l’objet d’une surveillance en<br />

continu afin de confirmer l’excellente performance<br />

anticipée de ce nouveau produit. En collaboration avec la<br />

firme d’ingénierie Hatch, <strong>Alcoa</strong> et Nova Pb, l’Université de<br />

Sherbrooke a procédé à l’installation de différents<br />

détecteurs à l’intérieur des dalles afin d’en suivre le<br />

comportement et de mesurer plusieurs caractéristiques<br />

physiques lorsqu’elles sont soumises à une charge.


Nourrir la terre<br />

par Josée Rivard, Gestionnaire ABS,<br />

Programme de Certification et Résidus<br />

Aluminerie de Bécancour, et<br />

Christine Dubois, Spécialiste régionale,<br />

Environnement<br />

Pour réduire de 20 % la quantité de<br />

matières dirigées vers un site<br />

d’enfouissement, il est nécessaire<br />

d’envisager toutes les avenues possibles.<br />

La récupération des restes de nourriture<br />

pour en faire du compost fait partie des<br />

moyens mis en œuvre aux alumineries<br />

de Bécancour et de Deschambault.<br />

Dans les cafétérias, après leur repas,<br />

les employés sont invités à apporter leur<br />

cabaret à l’un des comptoirs de<br />

récupération et d’en trier le contenu.<br />

Une fois les restes de nourriture, les<br />

plastiques et les produits emballés non<br />

utilisés déposés à l’endroit approprié, il<br />

ne reste plus que la vaisselle et les<br />

ustensiles. Les restes de nourriture ainsi<br />

récupérés sont ensuite acheminés vers<br />

un site de compostage. Quant au<br />

plastique, bouchons de métal et<br />

bouteilles de verre, tout est transporté<br />

vers un centre de tri.<br />

Afin de maximiser le taux de récupération,<br />

une activité de sensibilisation<br />

a été tenue à l’intention de tous ceux et<br />

celles qui sont appelés à utiliser les<br />

nouveaux comptoirs de récupération.<br />

De plus, en juin dernier, lors de la<br />

semaine de l’environnement et dans le<br />

cadre de l’activité Dix millions d’arbres<br />

d’<strong>Alcoa</strong>, nous remettions un sac de<br />

compost à chaque employé de<br />

l’Aluminerie de Bécancour. Rien de<br />

mieux pour sensibiliser les participants à<br />

un projet que de leur remettre le fruit du<br />

geste qu’on attend d’eux. Les résultats ne<br />

se sont pas fait attendre. Au cours de la<br />

même semaine, nous devions installer<br />

un comptoir de récupération<br />

additionnel. Après un an, le taux de<br />

participation est de 95 %, et nous<br />

récupérons en moyenne trois tonnes de<br />

matière par mois.<br />

À l’Aluminerie de Deschambault,<br />

nous avons emboîté le pas en en<br />

septembre. Le succès de la démarche a<br />

été pratiquement instantané. Le taux de<br />

participation est de 100 %, ce qui<br />

permet de récupérer deux tonnes de<br />

matériel par mois, en moyenne.<br />

Plusieurs employés ont même entrepris<br />

de poursuivre la ségrégation des résidus<br />

à la maison, y compris les restes de table<br />

pour faire du compost.<br />

Saviez-vous que transformer les<br />

restes de nourriture en compost, c’est<br />

faire d’une pierre trois coups ? En plus<br />

de réduire la quantité de résidus<br />

acheminés à l’enfouissement, il permet<br />

une diminution des émissions de gaz à<br />

effet de serre (GES) ainsi que les risques<br />

de contamination de la nappe<br />

phréatique. La nourriture enfouie<br />

subissant le phénomène de décomposition<br />

en milieu anaérobie, un GES est produit,<br />

le méthane. D’autre part, parmi les<br />

composés générés par cette décomposition,<br />

nous retrouvons des toxines qui<br />

peuvent être entraînées par l’eau qui<br />

s’infiltre dans le sol pour éventuellement<br />

atteindre la nappe phréatique.<br />

Le compostage, un simple geste,<br />

direz-vous, mais une portée combien<br />

importante pour la protection de notre<br />

environnement !<br />

RÉCUPÉRATION<br />

DES HUILES<br />

DE FRAISAGE<br />

par Marc Montembeault<br />

Technicien en environnement<br />

Usine de Tige de Bécancour<br />

Àl’Usine de Tige de Bécancour, nous<br />

nous assurons de capter les huiles<br />

utilisées lors du fraisage. En 2003,<br />

nous avons entrepris des travaux afin<br />

non seulement d’améliorer l’efficacité de<br />

l’équipement servant au captage des<br />

huiles, mais aussi de diminuer la<br />

quantité d’huile utilisée.<br />

Auparavant, l’huile n’était utilisée que<br />

pour un seul fraisage et était aussitôt<br />

transférée vers des contenants d’huile<br />

usée. Désormais, nous la récupérons, la<br />

filtrons et la réutilisons. Grâce à cette<br />

approche, nous avons réduit notre<br />

consommation d’huile de 70 %.<br />

Un avantage à la fois économique et<br />

environnemental puisque nous avons<br />

réduit les coûts d’achat d’huile de<br />

11 000 $, tout en diminuant de<br />

2 700 litres le volume d’huile usée<br />

produite à l’usine en une année, soit plus<br />

de 50 % du volume total.<br />

Le système de captation des huiles de<br />

fraisage à la hauteur de la passerelle<br />

L A CO N S E R V A T I O N<br />

31


Recyclage d’Aluminium Québec inc. a construit,<br />

dans le Parc de Bécancour, une usine unique et<br />

ultramoderne qui traite les résidus d’écumes par<br />

un procédé de lavage. Avant la construction de<br />

cette usine, seul l’aluminium présent dans les<br />

écumes était récupéré, les résidus étant enfouis.<br />

En 2003, 76 % des résidus d’écumes des usines<br />

d’<strong>Alcoa</strong> ont été entièrement recyclés. Grâce à ce<br />

procédé, tous les produits pourront être vendus<br />

et réutilisés dans le marché ou à l’usine de<br />

traitement même. Depuis le début de<br />

décembre 2003, 100 % des résidus sont recyclés.<br />

Résultats : élimination de l’enfouissement,<br />

expertise unique en Amérique du Nord, création<br />

de 38 nouveaux emplois permanents et<br />

fermeture des sites d’enfouissement actuels.<br />

32 L A CO N S E R V A T I O N<br />

RESTAURATION<br />

D’UN SITE D’ENFOUISSEMENT<br />

Photo : Jean-Yves Landry, photographe<br />

par Douglas D. Macaulay<br />

Gestionnaire de site, Réhabilitation des sols<br />

Corporate Environmental Assessment Team<br />

<strong>Alcoa</strong> Inc.<br />

L’écume 1 fait partie des matières<br />

résiduelles de l’Aluminerie de Baie-<br />

Comeau. Depuis 1993, l’usine<br />

utilise le site d’enfouissement de<br />

Ragueneau (une municipalité près de<br />

Baie-Comeau), tout à fait conforme à la<br />

nouvelle réglementation en matière de<br />

gestion de l’écume. Cependant, de 1981<br />

à 1993, alors que l’usine était la<br />

propriété de Reynolds, l’écume était<br />

acheminée vers un autre site municipal.<br />

Bien que jugé sûr au départ et alors<br />

conforme à la réglementation en<br />

vigueur, il s’est avéré plus tard que celuici<br />

n’était pas suffisamment étanche et<br />

que la présence d’écume à cet endroit<br />

présentait un risque pouvant mener à<br />

des concentrations élevées de chlorures<br />

dans les sols avoisinants et la nappe<br />

phréatique.<br />

En 2000, l’organisme responsable a<br />

décidé de fermer l’ancien site tout en<br />

soulignant que l’écume pouvait<br />

constituer un risque pour une rivière à<br />

proximité. Dans le cadre du processus<br />

d’acquisition de Reynolds, <strong>Alcoa</strong> a pris<br />

les devants et a statué quant aux mesures<br />

correctives nécessaires.<br />

Six mesures correctives ont été<br />

évaluées selon les critères suivants :<br />

• la facilité d’implantation<br />

• le degré de protection<br />

• l’évaluation qualitative des risques<br />

• les chances de succès<br />

• le calendrier<br />

• les coûts.<br />

La solution optimale choisie a été le<br />

recouvrement de la zone des écumes par<br />

une toile en géotextile, un matériau<br />

moderne. La géologie unique du site<br />

(sable et nappe phréatique bien en<br />

dessous des matières enfouies) a permis<br />

à <strong>Alcoa</strong> de mettre en place une solution<br />

à la fois très efficace et au meilleur coût.<br />

La lixiviation vers la nappe phréatique<br />

n’est plus une préoccupation puisque<br />

l’eau ne peut atteindre les résidus.<br />

Travaillant en collaboration avec les<br />

responsables du site d’enfouissement,<br />

<strong>Alcoa</strong> a effectué le recouvrement au<br />

cours de l’automne 2002. Les travaux<br />

étaient en cours lorsqu’un autre dépôt<br />

d’écume a été découvert, à l’extérieur de<br />

la zone de couverture prévue par le<br />

projet initial. Ce dépôt, enfoui sous des<br />

déchets composés d’ordures ménagères<br />

et de papier, a été délimité et évalué afin<br />

de s’assurer que l’écume était également<br />

bien au-dessus de la nappe phréatique.<br />

Le résultat a montré qu’il était possible<br />

d’étendre la couverture à la zone de ce<br />

dépôt. Nous nous sommes ensuite<br />

assurés qu’aucun autre dépôt n’existait<br />

sur le site et avons complété le projet en<br />

novembre 2003.<br />

1 Écume : substance résiduelle générée lors de la<br />

préparation et du traitement du métal en fusion<br />

dans les fours de fonderie, avant la coulée.


L’eau<br />

LA GESTION DE L´EAU<br />

L’Aluminerie de Baie-Comeau dispose d’un système de gestion des eaux<br />

en boucle fermée dans le secteur Carbone, donc sans rejet. À la Fonderie,<br />

les eaux de refroidissement sont recyclées et traitées et seule la purge est<br />

rejetée à l’environnement.<br />

La consommation d’eau industrielle a beaucoup diminué en 2003. En<br />

2002, la consommation avait dû être estimée en raison d’un problème<br />

avec l’appareil de mesure qui a été corrigé en 2003. À la fin de 2002, une<br />

fuite a été identifiée dans le secteur Carbone et réparée par la suite. Des<br />

améliorations ont aussi été faites sur les refroidisseurs des compresseurs<br />

qui étaient mal ajustés.<br />

Le système de gestion des eaux dans le secteur Carbone de<br />

l’Aluminerie de Bécancour (ABI) est aussi une boucle fermée. À la<br />

Consommation d’eau potable Consommation d’eau industrielle<br />

1000 m 3/an<br />

300<br />

250<br />

200<br />

150<br />

100<br />

50<br />

Baie-Comeau<br />

ABI<br />

2000 2001 2002 2003<br />

Deschambault<br />

Fonderie, les eaux de refroidissement sont recyclées plusieurs fois et seule<br />

la purge est rejetée à l’environnement.<br />

La consommation d’eau potable est plus élevée à ABI que dans les<br />

deux autres alumineries. Ceci s’explique en partie par l’utilisation d’eau<br />

potable pour alimenter le procédé. On soupçonne de plus un problème<br />

avec la mesure des débits. Une évaluation approfondie sera faite<br />

éventuellement pour examiner les possibilités de réduction de la<br />

consommation et d’amélioration des mesures.<br />

La consommation d’eau, tant industrielle que potable, est très faible à<br />

l’Aluminerie de Deschambault en raison de la conception particulière de<br />

cette usine dotée d’un système de recyclage et de rejet zéro des eaux de<br />

procédé, tant dans le secteur Carbone qu’à la Fonderie. Pour son eau<br />

industrielle, l’usine s’alimente à partir des eaux de pluie tombées sur le site.<br />

1000 m 3/an<br />

1 500<br />

1 250<br />

1 000<br />

750<br />

500<br />

250<br />

Baie-Comeau<br />

ABI<br />

2000 2001 2002 2003<br />

Deschambault<br />

L A CO N S E R V A T I O N<br />

33


Baie-Comeau<br />

kg/jour<br />

150<br />

120<br />

ABI<br />

kg/jour<br />

90<br />

60<br />

30<br />

0<br />

90<br />

80<br />

70<br />

60<br />

50<br />

40<br />

30<br />

20<br />

10<br />

0<br />

QUALITÉ DE L’EAU À L’ÉMISSAIRE<br />

Fluorures<br />

Aluminium<br />

Matières en suspension<br />

2000 2001 2002 2003 Norme 2003<br />

Norme 10<br />

Huiles et graisses (C10-C50)<br />

Aluminium total<br />

Norme 19<br />

2000 2001 2002 2003 Norme 2003<br />

Norme 130<br />

Norme 7,1<br />

Huiles et graisses<br />

Une modification au certificat d’autorisation de l’Aluminerie de Baie-Comeau a été apportée l’an<br />

dernier en ce qui concerne le suivi de la qualité de l’eau à l’émissaire. Cette modification a été faite<br />

afin de clarifier l’application des normes de rejets. Ainsi, les nouvelles façons de faire convenues<br />

dans le cadre du PRRI (programme de réduction des rejets industriels) sont déjà en vigueur et les<br />

normes établies sont respectées.<br />

Norme 85<br />

Matières en suspension<br />

À ABI, seulement 10 % de l’eau rejetée au fleuve provient du procédé. Tout le reste vient des eaux de<br />

pluie qui ruissellent sur le terrain. Toute l’eau est acheminée vers un bassin de sédimentation avant<br />

d’être retournée au fleuve. Les résultats observés sur des échantillons prélevés en continu sont<br />

similaires aux années précédentes et bien en deçà des normes.


par Alain Moras<br />

Support technique, Laboratoire Environnement<br />

Aluminerie de Deschambault<br />

En 2003, l’Aluminerie de<br />

Deschambault a reçu l’un des prix<br />

remis chaque année par <strong>Alcoa</strong> aux<br />

usines qui se sont démarquées par des<br />

réalisations particulières en santé-sécurité<br />

et environnement. L’élément qui a attiré<br />

l’attention des membres du jury :<br />

le programme de recherche et<br />

développement sur la gestion dynamique<br />

de l’eau pluviale.<br />

Avant de vous expliquer ce qu’est la<br />

gestion dynamique, il faut tout d’abord<br />

connaître tout ce que nous faisons pour<br />

protéger l’eau à notre usine.<br />

L’eau potable à notre usine est<br />

strictement réservée à des fins de<br />

consommation et à des fins sanitaires. Elle<br />

n’est donc pas utilisée pour nos procédés.<br />

Sur le site de l’usine, les eaux de<br />

ruissellement (pluie et neige fondue)<br />

sont captées et dirigées vers des bassins<br />

de rétention. Nous recueillons ces eaux<br />

pour utilisation dans nos procédés. En<br />

aucun temps, les eaux utilisées pour un<br />

procédé ne sont déversées dans<br />

l’environnement. Elles sont récupérées<br />

et recyclées ou elles s’évaporent.<br />

Toutefois, la quantité d’eau pluviale<br />

stockée est supérieure aux besoins de<br />

l’usine. Nous devons alors en retourner<br />

une partie dans le milieu, vers la rivière<br />

Belle-Isle.<br />

La gestion dynamique de l’eau<br />

UNE NOTE PARFAITE<br />

Notre usine devait respecter une norme<br />

de concentration de fluorures dans l’eau de<br />

ruissellement sans avoir à tenir compte du<br />

niveau de la rivière. Le résultat n’était donc<br />

pas nécessairement optimal pour le milieu.<br />

Le programme de recherche et<br />

développement, réalisé de concert<br />

avec le ministère de l’Environnement,<br />

a consisté à établir un nouveau mode de<br />

gestion de l’eau pluviale. L’objectif visé :<br />

évacuer les surplus d’eau selon la<br />

capacité de la rivière Belle-Isle. Nous<br />

avons donc procédé à la modélisation de<br />

l’impact de cet apport d’eau à la rivière,<br />

élaboré un plan d’essai et réalisé des<br />

essais échelonnés sur trois ans.<br />

Lors de la deuxième partie des essais,<br />

de novembre 2002 à juillet 2003, nous<br />

avons installé un instrument de mesure<br />

pour déterminer en continu la teneur en<br />

fluorures et le débit de la rivière. Ces<br />

données étaient communiquées aux<br />

automates de contrôle de l’usine, ce qui<br />

leur permettait de calculer le débit d’eau<br />

à pomper de nos bassins pour en tout<br />

temps être conforme au critère de concentration<br />

de fluorures dans l’eau de la<br />

rivière, qui se situe entre 0,15 et 0,25 ppm.<br />

Nos résultats démontrent que nous<br />

avons pleinement atteint notre objectif<br />

de mieux protéger la rivière. Autre élément<br />

dont nous pouvons nous enorgueillir,<br />

ce nouveau mode de gestion de l’eau<br />

constitue, à notre connaissance, une<br />

première au Canada.<br />

Deschambault<br />

Fluorures, rivière Belle-Isle<br />

moyenne mobile 4 jours<br />

0,25<br />

Concentration (ppm)<br />

0,20<br />

0,15<br />

0,10<br />

0,05<br />

0,00<br />

cible<br />

année 2003<br />

L A CO N S E R V A T I O N<br />

35


par Gilles Chassé<br />

Directeur, Relations publiques<br />

Aluminerie de Baie-Comeau<br />

Depuis l’an dernier, nous avons<br />

accès à de nouvelles données pour<br />

mieux connaître la situation du<br />

lac Aber, qui est situé tout près de nos<br />

installations et qui appartient à <strong>Alcoa</strong>.<br />

Des sondages effectués sur le terrain de<br />

stationnement adjacent ont entre autres<br />

permis de préciser la nature et la<br />

quantité des matières emprisonnées sous<br />

l’asphalte.<br />

Suite à l’évaluation environnementale<br />

du site de l’usine effectuée par <strong>Alcoa</strong> lors<br />

de l’acquisition de celle-ci, il est apparu<br />

que les sédiments du lac étaient<br />

contaminés et que le stationnement<br />

avait été construit sur un dépôt de<br />

revêtements usés de cuves.<br />

Durant l’été 2003, nous avons aussi<br />

commandé une étude écotoxicologique<br />

dont les résultats démontrent que la<br />

faune aquatique est très restreinte,<br />

tant dans l’eau du lac qu’au niveau des<br />

sédiments. De plus, l’étude conclut que<br />

la contamination des sédiments a peu<br />

d’impact sur les organismes situés en<br />

haut de la chaîne alimentaire, les<br />

poissons et les oiseaux.<br />

36 L A CO N S E R V A T I O N<br />

LAC ABER<br />

mieux connaître<br />

pour mieux agir<br />

Photo : Jean-Yves Landry, photographe<br />

Nous croyons que notre priorité doit<br />

être de concentrer les efforts pour<br />

contrôler les sources de contamination du<br />

lac. Ainsi, des sondages sont effectués pour<br />

déterminer l’impact réel des résidus sur la<br />

qualité de l’eau et des sédiments du lac<br />

ainsi que de l’écoulement de la nappe<br />

phréatique.<br />

Nous sommes en discussion soutenue<br />

avec le ministère de l’Environnement pour<br />

trouver la meilleure approche pour régler<br />

ce problème. Un plan d’action a été mis en<br />

œuvre à cette fin.<br />

Le lac a été fermé aux activités<br />

aquatiques en 2002 par mesure de<br />

prudence, bien que la Direction régionale<br />

de la santé publique ait confirmé que la<br />

santé des utilisateurs n’était pas en danger.<br />

Des mesures de remplacement dont le<br />

coût a été défrayé par l’Aluminerie ont été<br />

mises en place de concert avec les<br />

responsables municipaux afin de minimiser<br />

les inconvénients et continuer d’offrir des<br />

activités à la population.


L’énergie<br />

Pour vraiment avoir une idée juste<br />

de ce que représente l’aluminium<br />

à l’égard de l’environnement, il est<br />

essentiel de considérer le cycle de vie<br />

dans son ensemble. Tenir compte<br />

uniquement de la consommation<br />

d’énergie et des émissions de gaz à effet<br />

de serre (GES) au moment de la<br />

production du métal donne un portrait<br />

qui ne lui rend pas justice, en raison des<br />

avantages environnementaux qu’il offre.<br />

Le procédé d’électrolyse pour la fabrication<br />

d’aluminium de première fusion<br />

exige d’importantes quantités d’énergie.<br />

Toutefois, l’aluminium est recyclable<br />

presque indéfiniment et les deux tiers de<br />

l’aluminium produit dans le monde par<br />

le passé seraient toujours en utilisation.<br />

Par ailleurs, l’énergie requise pour le<br />

recyclage n’équivaut qu’à 5 % de la<br />

valeur originale, ce qui représente un<br />

avantage considérable. Et c’est sans<br />

compter le fait que les récents développements<br />

technologiques ont permis<br />

d’accroître l’efficacité énergétique des<br />

cuves d’électrolyse et de réduire du tiers<br />

la consommation d’énergie pour produire<br />

la même quantité d’aluminium.<br />

L´avenir plus léger<br />

L’aluminium étant un métal léger, il<br />

offre d’intéressantes possibilités au<br />

chapitre de la protection de l’environnement.<br />

Le domaine du transport fait<br />

partie des secteurs où les gains peuvent<br />

être importants vu que la consommation<br />

de carburant est directement<br />

proportionnelle au poids du véhicule.<br />

L’utilisation de pièces plus légères<br />

permet à la fois d’économiser le<br />

carburant et de réduire les émissions<br />

atmosphériques. L’Institut international<br />

de l’aluminium a rapporté qu’en<br />

moyenne chaque kilogramme<br />

d’aluminium utilisé dans une voiture a<br />

le potentiel de sauver jusqu´à 20 kg de<br />

GES de serre durant la vie de la voiture.<br />

De plus, dans le domaine du transport<br />

des marchandises, le recours à des<br />

remorques en aluminium, beaucoup<br />

plus légères, permet d’augmenter la<br />

charge utile, réduisant ainsi le nombre<br />

d’allers-retours nécessaires pour la<br />

même quantité de matériel.<br />

Le Québec et l´hydroélectricité<br />

Au Québec, l’hydroélectricité<br />

représente un avantage en matière<br />

d’émissions de GES. À ce chapitre, il est<br />

important de souligner que, pour une<br />

analyse complète, il faut non seulement<br />

considérer les GES générés par le<br />

processus de fabrication de l’aluminium<br />

et en amont de celui-ci, mais également<br />

déduire de cette somme les GES qui ne<br />

sont pas émis compte tenu de<br />

l’utilisation de l’aluminium. Nous<br />

obtenons ainsi un bilan plus juste et très<br />

favorable.<br />

Projets d’efficacité<br />

énergétique à l’étude<br />

ou en cours<br />

Aluminerie de Baie-Comeau<br />

Analyse des réseaux de condensat<br />

Optimisation de l’utilisation de la vapeur<br />

Modification des cycles de piquage<br />

Optimisation du système d’air comprimé<br />

Remplacement et installation<br />

de nouvelles chaudières<br />

Aluminerie de Bécancour<br />

Optimisation des piqueurs-doseurs<br />

Vannes à aube<br />

Aluminerie de Deschambault<br />

Optimisation des piqueurs-doseurs<br />

Optimisation du système d’air comprimé<br />

Vannes à aube<br />

Usine de Tige de Bécancour<br />

Installation de compteurs additionnels<br />

pour gaz naturel<br />

Contrôle de l’alimentation des fours<br />

Optimisation de la combustion aux fours<br />

L A CO N S E R V A T I O N<br />

37


Énergie verte<br />

<strong>Alcoa</strong> s’est engagée à diminuer sa<br />

dépendance envers les combustibles<br />

fossiles en augmentant<br />

son utilisation de sources d’énergie<br />

renouvelable qui aident à réduire les<br />

émissions de CO 2 et contribuent à combattre<br />

le réchauffement de la planète.<br />

<strong>Alcoa</strong> est un partenaire du Green Power<br />

Market Development Group. Formé en<br />

2000, le Groupe est le fruit de la collaboration<br />

du World Resources Institute (WRI)<br />

et de 12 entreprises chefs de file. Sa mission<br />

consiste à développer auprès des entreprises<br />

des marchés pour l’énergie verte<br />

(électricité générée à partir de ressources<br />

renouvelables, incluant les énergies<br />

éolienne, solaire et géothermique, la<br />

biomasse, les gaz d’enfouissement et les<br />

projets hydroélectriques certifiés à faible<br />

impact sur l’environnement).<br />

Le Groupe travaille à la transformation<br />

des marchés énergétiques afin de permettre<br />

aux entreprises consommatrices de<br />

diversifier leur portefeuille énergétique<br />

et d’y inclure l’énergie verte et ainsi<br />

réduire l’impact de leurs activités sur le<br />

changement climatique. L’objectif du<br />

Groupe est de développer des<br />

marchés pour 1 000 MW de nouvelle<br />

énergie verte, à un prix concurrentiel,<br />

d’ici 2010.<br />

De 2000 à 2002, <strong>Alcoa</strong> s’est procuré plus<br />

de 32 millions de kilowattheures générés à<br />

partir de gaz d’enfouissement pour<br />

combler une partie de ses besoins<br />

énergétiques en Amérique du Nord. En<br />

octobre 2003, elle a entrepris l’achat de<br />

certificats verts couvrant la totalité de<br />

l’électricité utilisée annuellement par<br />

quatre de ses centres administratifs aux<br />

États-Unis. Cela signifie en fait que ceux-ci<br />

fonctionnent maintenant en utilisant de<br />

l’électricité générée par des projets qui<br />

produisent de l’électricité à partir des gaz<br />

d’enfouissement, empêchant ainsi des<br />

émissions annuelles de plus de 6,3 millions<br />

de kilogrammes (13,9 millions de livres)<br />

de dioxyde de carbone.<br />

38 L A CO N S E R V A T I O N


par Yvon Lemire<br />

Ingénieur, Énergie et Sous-station<br />

Aluminerie de Bécancour<br />

Le 14 août 2003, une importante<br />

panne d’électricité touchait<br />

l’Ontario et plusieurs États du<br />

nord-est des États-Unis. Au même titre<br />

que la crise du verglas, elle mettait en<br />

« lumière » l’importance de l’électricité<br />

dans notre vie quotidienne. Loin d’être<br />

intarissables, les sources d’énergie sont<br />

limitées et des contraintes de toutes<br />

sortes viennent en restreindre<br />

l’exploitation et/ou la distribution.<br />

L’énergie la plus disponible pour l’avenir<br />

est encore celle qu’on économise en<br />

réduisant notre consommation.<br />

Il faut donc constamment viser une<br />

utilisation optimale de l’énergie. Ainsi,<br />

des personnes ont le mandat d’évaluer et<br />

de recommander des actions pour<br />

augmenter la performance énergétique<br />

globale de l’Aluminerie de Bécancour.<br />

Ces recommandations sont évaluées et<br />

intégrées aux priorités, tout en tenant<br />

compte de l’approche de l’ensemble des<br />

installations d’<strong>Alcoa</strong> au Québec.<br />

Il faut examiner la consommation<br />

d’énergie des installations, les méthodes<br />

d’exploitation et d’entretien, et analyser<br />

les différentes utilisations de l’énergie<br />

(air comprimé, combustion, vapeur,<br />

chauffage, ventilation, éclairage, etc.).<br />

Pour chaque secteur, nous établissons un<br />

système qui donne un portrait clair et<br />

précis de la consommation. À l’aide<br />

d’indicateurs, et en suivant l’évolution<br />

de la consommation, nous pourrons<br />

découvrir des occasions de procéder à<br />

des améliorations ou de remédier à<br />

certaines anomalies.<br />

Des mesures<br />

énergétiques<br />

Par exemple, nous avons identifié<br />

diverses possibilités en nous basant sur<br />

des études antérieures et des audits<br />

récents sur les systèmes d’air comprimé<br />

et de combustion. C’est ce qui nous a<br />

amenés à colmater les fuites d’air<br />

comprimé (66 % des fuites ont été<br />

colmatées à l’Aluminerie de Bécancour<br />

depuis l’audit d’avril dernier) et à<br />

optimiser le ratio air/gaz du système de<br />

combustion des fours. Dans d’autres cas,<br />

un changement d’attitude contribue aux<br />

résultats recherchés, comme fermer les<br />

portes d’un bâtiment chauffé ou les<br />

lumières lorsqu’on est le dernier à<br />

quitter un endroit.<br />

Un plan d’action sera préparé pour<br />

établir les étapes d’implantation des<br />

différentes améliorations et pour en<br />

assurer le suivi. Tout au long de ce<br />

Gj/t Al<br />

90<br />

80<br />

70<br />

60<br />

50<br />

40<br />

30<br />

20<br />

10<br />

processus, nous demeurons en contact<br />

avec les autres usines d’<strong>Alcoa</strong> qui<br />

poursuivent les mêmes objectifs que<br />

nous. Le partage d’information permet<br />

d’être continuellement à l’affût de<br />

nouvelles idées.<br />

En définitive, la gestion de l’énergie<br />

constitue un domaine où l’amélioration<br />

doit être continue. La meilleure pratique<br />

pour fabriquer nos produits demeure<br />

l’utilisation optimale de chaque<br />

kilojoule (une unité de mesure de<br />

consommation d’énergie), tout en<br />

innovant sans cesse pour devenir une<br />

référence en la matière. Un défi de taille<br />

que nous saurons relever tous ensemble.<br />

0<br />

Baie-Comeau ABI Deschambault<br />

2000 2001 2002 2003<br />

La consommation d’énergie est un paramètre clé à suivre dans une aluminerie. La consommation<br />

est plus importante à Baie-Comeau en raison des salles de cuves Söderberg, qui utilisent une<br />

technologie différente. À Deschambault, on note une légère hausse de la consommation qui<br />

est causée par l’augmentation de l’ampérage. Les résultats demeurent stables à ABI.<br />

L A CO N S E R V A T I O N<br />

39


Efficacité énergétique<br />

FAIRE D’UNE PIERRE DEUX COUPS<br />

par Martin Gaudreault<br />

Ingénieur de procédé, Centre de coulée<br />

Aluminerie de Deschambault<br />

Nous sommes de plus en plus<br />

conscients du coût de l’énergie et<br />

même, parfois, de sa nondisponibilité.<br />

Les différents médias nous<br />

présentent régulièrement des exemples<br />

frappants : la saga du verglas au Québec,<br />

la crise de l’énergie en Californie,<br />

l’augmentation des tarifs d’électricité<br />

d’Hydro-Québec le 1 er janvier dernier et<br />

les récents appels publics pour réduire<br />

notre consommation, pour ne nommer<br />

que ceux-ci.<br />

Les intervenants de l’industrie de la<br />

production d’aluminium de première<br />

fusion n’échappent pas à cette prise de<br />

conscience. C’est pourquoi l’Aluminerie<br />

de Deschambault emboîte le pas au<br />

processus de réduction de la<br />

consommation d’énergie entrepris en<br />

2002 par <strong>Alcoa</strong>. Aspect intéressant de<br />

cette démarche, elle permet de faire<br />

d’une pierre deux coups en nous<br />

permettant également de réduire les<br />

impacts environnementaux de nos<br />

activités.<br />

L’un des premiers moyens mis en<br />

œuvre par <strong>Alcoa</strong> a été de demander à<br />

toutes les usines de réaliser des analyses<br />

énergétiques « Energy Survey ». Les<br />

usines de Knoxville et de Massena, aux<br />

Etats-Unis, ont été les premières à<br />

réaliser de telles analyses. Leurs lignes<br />

directrices permettent d’identifier les<br />

améliorations possibles quant à<br />

l’utilisation de toutes les formes<br />

d’énergie, autres que celles employées<br />

pour la production d’aluminium.<br />

40 L A CO N S E R V A T I O N<br />

Transformateur de puissance de la Sous-station à Deschambault<br />

Des personnes du groupe canadien de<br />

première fusion y ont participé et s’en<br />

sont inspirés afin de mettre sur pied des<br />

analyses similaires pour les usines du<br />

Québec et d’identifier les pistes<br />

susceptibles de mener à une réduction<br />

de la consommation d’énergie en<br />

conformité avec les critères<br />

économiques d’<strong>Alcoa</strong>. À l’Aluminerie<br />

Deschambault, nous avons complété ces<br />

analyses au début de 2003.<br />

Analyse à Deschambault<br />

Deux éléments, le chauffage par le gaz<br />

naturel et l’utilisation d’air comprimé,<br />

ont fait l’objet d’une analyse poussée,<br />

puisqu’ils offraient un potentiel élevé<br />

d’amélioration. Deux groupes de travail<br />

composés de personnes de l’usine et<br />

d’experts ont analysé les équipements et<br />

procédés afin de cerner les occasions<br />

d’accroître notre efficacité énergétique.<br />

Nous avons obtenu des résultats<br />

préliminaires très intéressants. La valeur<br />

des économies d’énergie potentielles<br />

s’élève à près de 2 millions de dollars.<br />

Avec l’aide des spécialistes de la firme<br />

Breton, Banville & Associés, nous<br />

procédons à des études d’ingénierie afin<br />

de valider les coûts de mise en œuvre et<br />

les économies ciblées.<br />

Les objectifs à atteindre sont<br />

ambitieux et <strong>Alcoa</strong> Canada Première<br />

fusion donne son entier appui pour que<br />

les bénéfices identifiés se concrétisent le<br />

plus tôt possible.


La biodiversité<br />

Plantons 10 millions d’arbres !<br />

<strong>Alcoa</strong> encourage la plantation<br />

d’arbres partout dans le monde.<br />

En 2003, notre programme<br />

Un million d’arbres, a lui aussi « poussé »<br />

pour devenir le programme Dix millions<br />

d’arbres. Les ambitions d’<strong>Alcoa</strong> ont en<br />

effet grandi, elles aussi, devant le beau<br />

succès remporté par le programme<br />

original. L’objectif est que dix millions<br />

de nouveaux arbres puissent être plantés<br />

d’ici 2020.<br />

Lors de la Semaine de l’Environnement,<br />

des arbres et arbustes ont été plantés au<br />

Québec grâce aux efforts des employés<br />

d’<strong>Alcoa</strong> Canada Première fusion.<br />

À l’Aluminerie de Bécancour, un stand<br />

a été érigé pour donner des renseignements<br />

sur les pesticides, la qualité de<br />

l’air, et le compost. Les 1 100 employés<br />

et étudiants ont reçu un sac de 25 livres<br />

de compost qui leur a été bien utile pour<br />

planter l’amélanchier qui leur a été remis.<br />

À l’Aluminerie de Baie-Comeau,<br />

ce sont 1 950 lilas duveteux et autant<br />

d’érables de l’Amur qui ont été<br />

distribués au personnel de l’usine.<br />

L’Association des personnes retraitées<br />

de l’Aluminerie et le Centre Jeunesse<br />

Côte-Nord — Pavillon Richelieu, ont<br />

aussi reçu des plants d’arbres.<br />

À l’Aluminerie de Deschambault,<br />

2 380 arbres et arbustes ont été distribués,<br />

soit : 1 380 aux employés et aux visiteurs<br />

qui pouvaient choisir entre quatre<br />

essences : l’amélanchier du Canada, le<br />

mélèze japonais, l’olivier de Bohème et<br />

le rosier rugueux ; et 1 000 autres donnés<br />

à la Corporation d’aménagement de la<br />

rivière Sainte-Anne (CAPSA).<br />

Les arbres jouent un rôle précieux<br />

dans la nature tout en rendant service<br />

à l’homme :<br />

• ils soutirent de l’atmosphère le<br />

CO 2 (le gaz à effet de serre le<br />

plus répandu) pendant la<br />

photosynthèse<br />

• ils permettent de diminuer les<br />

besoins en énergie (baisse ou<br />

hausse de la température des<br />

bâtiments selon qu’ils les<br />

protégent contre le vent ou grâce<br />

à l’ombre qu’ils projettent)<br />

• ils protègent efficacement de<br />

l’érosion le bord des cours d’eau.<br />

L A CO N S E R V A T I O N<br />

41


Jean-Pierre et l’un de ses amis ailés…<br />

42 L A CO N S E R V A T I O N<br />

UN PARTENARIAT<br />

RENTABLE<br />

Photo : Antoine Beaulieu<br />

Le soutien accordé par <strong>Alcoa</strong> à<br />

Earthwatch permet à des employés<br />

provenant des différentes filiales<br />

d’<strong>Alcoa</strong> de participer à des expéditions<br />

de recherche scientifique partout dans le<br />

monde. Il s’agit d’un partenariat visant<br />

l’avancement des connaissances sur le<br />

développement durable, l’amélioration<br />

des relations entre le secteur de la<br />

recherche scientifique et l’industrie, et le<br />

développement personnel des<br />

participants.<br />

L’Institut Earthwatch est un organisme<br />

international sans but lucratif fondé en<br />

1971 qui offre au public des occasions<br />

uniques de travailler aux côtés d’experts<br />

scientifiques et de chercheurs de<br />

renommée internationale, et ce, dans des<br />

régions qui comptent des écosystèmes<br />

parmi les plus remarquables au monde.<br />

Sa mission consiste à promouvoir la<br />

conservation des ressources naturelles et<br />

de l’héritage culturel par le biais de<br />

partenariats entre scientifiques,<br />

éducateurs et le grand public.<br />

« Grâce au travail de recherche effectué<br />

sur le terrain, ce partenariat est extrêmement<br />

avantageux pour l’environnement »<br />

souligne le directeur des programmes<br />

avec les entreprises d’Earthwatch, Shawn<br />

Fitzgibbons. En consacrant bénévolement<br />

leur temps (période ne dépassant pas<br />

deux semaines) à un programme<br />

d’Earthwatch financé par <strong>Alcoa</strong>, les<br />

employés aident les scientifiques à<br />

accomplir leur dur travail sur le terrain,<br />

tout en développant une meilleure<br />

compréhension des questions environnementales<br />

et culturelles qui influencent<br />

nos façons de faire. »<br />

« Le développement durable repose<br />

sur des partenariats viables comme<br />

celui-ci, lequel s’avère une expérience<br />

doublement enrichissante, souligne le<br />

directeur des Affaires environnementales<br />

d’<strong>Alcoa</strong>, Pat Atkins. D’une part, il<br />

permet de mieux comprendre la nature<br />

pour en bout de ligne mieux la respecter.<br />

D’autre part, il offre aux employés<br />

d’<strong>Alcoa</strong> la possibilité de sortir de leur<br />

quotidien pour prendre contact avec<br />

l’environnement naturel d’un point de<br />

vue totalement différent et interagir avec<br />

d’autres gens qui ont probablement des<br />

points de vue très différents sur les<br />

questions environnementales et le<br />

développement durable. »<br />

En août 2004, un de nos confrères,<br />

Jean-Pierre Barry, directeur de<br />

l’Environnement et des Services<br />

techniques à l’Aluminerie de Baie-<br />

Comeau, et ornithologue amateur<br />

averti, consacrera deux semaines de ses<br />

vacances à participer au baguage<br />

d’oiseaux migrateurs en Hongrie.<br />

Vous pourrez suivre Jean-Pierre dans<br />

son projet en visitant le site<br />

www.alcoa.com/global/en/environment/<br />

ew/2004/earth_watch_2004.asp.<br />

Pour savoir en quoi consiste la<br />

participation à une expédition de<br />

recherche sur le terrain, vous pouvez<br />

visiter le site www.earthwatch.org/<br />

expeditions/faq.html.


par Roland R. Tremblay<br />

Voisin de l’Aluminerie de Deschambault<br />

Être CITOYEN<br />

dans un monde qui rêve<br />

d’écologie<br />

Au III e siècle après J.-C., un Romain écrivait à son fils,<br />

soldat : « Tu ne reconnaîtras pas le quartier des Osiers<br />

avec tous ces immigrants barbares, ces machines à<br />

construire, ces fumées qui empuantissent tout… » Ce citoyen<br />

de Rome avait des préoccupations écologiques, bien sûr, mais<br />

les Portneuvois Lucie et Roland qui développent les Jardins<br />

Merlebleu à proximité de l’Aluminerie de Deschambault ontils<br />

de pareils soucis avec leurs quatre hectares de jardins ?<br />

Séparés de l’aluminerie par un boisé mixte, ces jardins<br />

renferment une très grande variété d’aménagements paysagers<br />

et de plantes de collection qui suscitent les éloges de<br />

nombreux visiteurs annuellement. Ces jardins font donc<br />

partie d’un environnement sain et tiennent compte des<br />

aspirations écologiques de tous les citoyens.<br />

Forts de cette prémisse, nous pouvons nous interroger sur le<br />

sens du mot citoyen. Même s’il a été remplacé par madame,<br />

monsieur, depuis la Révolution française, le citoyen demeure le<br />

membre d’une collectivité du point de vue de ses devoirs et<br />

droits civils et politiques. Dans la quotidienneté, quand je fais<br />

le décompte des canettes vides de lombrics autour d’un lac de<br />

Portneuf, quand je reçois en cadeau un mégot de cigarettes<br />

dans mon pare-brise sur l’autoroute 40, quand j’ai un vieux<br />

camion à 26 roues qui me précède et qui émet des fumées<br />

noires qui empuantissent ma vie, je ne sais plus si monsieur<br />

ou le citoyen fait le moindre effort pour respecter mes<br />

aspirations écologiques.<br />

Est-ce que ces propos teintés de chagrin traduisent une<br />

intention cachée de retranchement à l’ombre de la toge de ce<br />

Romain du III e siècle ? Mais non. <strong>Alcoa</strong> est une migrante dans<br />

mon lieu de résidence, elle gère une immense machine à<br />

développement économique, elle émet des fumées qui<br />

atteignent nos jardins, mais nous sommes immensément loin<br />

du « pea soup fog » de Londres dont on parlait aux XVIII e et<br />

XIX e siècles.<br />

Lucie Turcotte et Roland R. Tremblay,<br />

propriétaires des Jardins Merlebleu<br />

Dans nos jardins, nous réalisons en fonction des vents<br />

dominants de l’année que notre millepertuis, une plante<br />

extrêmement sensible, a respiré un peu de fluorures, mais sans<br />

conséquences nuisibles. Nous considérons que <strong>Alcoa</strong> Canada<br />

Première fusion est un modèle de citoyen qui a développé l’art<br />

d’harmoniser son environnement, de gérer l’eau, le bruit et<br />

l’air en se méritant l’appellation de « madame, monsieur ».<br />

L A CO N S E R V A T I O N<br />

43


par Ianka Dion<br />

Professionnelle de l’environnement et<br />

Gestionnaire ISO 14001<br />

Aluminerie de Baie-Comeau<br />

Dans le secteur industriel, des<br />

situations d’urgence peuvent<br />

survenir et avoir des répercussions<br />

sur l’environnement. Afin de minimiser<br />

ces risques, chaque usine d’<strong>Alcoa</strong><br />

Canada Première fusion a préparé un<br />

Plan des mesures d’urgence<br />

environnementale (PMUE).<br />

L’équipe d’intervention de l’Aluminerie<br />

de Baie-Comeau lors d’une simulation<br />

réalisée en collaboration avec le<br />

Service d’incendie de Baie-Comeau<br />

44<br />

Plan des mesures<br />

d’urgence environnementale<br />

Un tel plan est un élément essentiel<br />

pour une bonne gestion environnementale.<br />

Il constitue aussi un outil<br />

efficace en cas de situations d’urgence.<br />

Le PMUE couvre l’ensemble des<br />

situations susceptibles de survenir dans<br />

le cadre des activités d’une aluminerie.<br />

Chaque plan est adapté selon le lieu et<br />

les installations, de façon à tenir compte<br />

de toutes les sources possibles d’incidents<br />

et d’accidents environnementaux.<br />

Chaque aluminerie a donc évalué les<br />

risques pour l’environnement, établi la<br />

liste des situations d’urgence possibles<br />

(déversement d’hydrocarbures, fuite de<br />

L A CO N S E R V A T I O N<br />

chlore, feu d’écumes, déversement de<br />

matières dangereuses, etc.), et mis en<br />

place des procédures pour réagir<br />

adéquatement et efficacement.<br />

Lorsque c’est possible, et comme<br />

l’exige la norme ISO 14001, nous<br />

procédons à des simulations et exercices<br />

pour nous assurer de la validité des<br />

procédures ainsi que des connaissances<br />

et de la capacité d’intervention des gens<br />

des services d’urgence et de<br />

l’environnement.<br />

Le PMUE de chaque aluminerie<br />

respecte également les exigences du<br />

CONFORMITÉ<br />

La conformité légale en tout temps est un objectif très important pour <strong>Alcoa</strong>. Une stratégie globale de<br />

conformité a été mise en place. Celle-ci s’appuie notamment sur l’utilisation de systèmes de gestion<br />

environnementale conformes à la norme ISO 14001 avec un accent particulier sur le respect des<br />

exigences légales. Ainsi, une évaluation des risques est faite dans chaque usine, et des plans d’action<br />

sont mis en place pour mieux les contrôler. À Deschambault, une problématique vécue en 2001 avec<br />

l’émissaire des eaux sanitaires a été résolue avec succès. Des progrès substantiels ont été faits à Baie-<br />

Comeau grâce à un meilleur contrôle des émissions de fluorures dans les salles de cuves Söderberg.<br />

Non-conformités<br />

12<br />

10<br />

8<br />

6<br />

4<br />

2<br />

0<br />

0 0 0 0<br />

Baie-Comeau<br />

ABI<br />

Deschambault<br />

2001 2002 2003<br />

nouveau « Règlement sur les urgences<br />

environnementales » du gouvernement<br />

fédéral et de la norme ISO 14001. Tous<br />

les éléments sont en place pour assurer<br />

la conformité aux différentes exigences<br />

et afin de répondre à toute urgence<br />

environnementale de manière<br />

sécuritaire et efficace.<br />

En définitive, il est important de<br />

comprendre qu’en protégeant<br />

l’environnement par la mise en place des<br />

procédures d’intervention, nous<br />

protégeons la santé et la sécurité des<br />

travailleurs, ainsi que celles de nos voisins.<br />

Usine de Tige


Photo : Allen McInnis, photographe<br />

La vie au travail


par Diane Pronovost<br />

Infirmière, Ressources humaines<br />

Aluminerie de Deschambault<br />

Les objectifs premiers du service Santé<br />

de l’Aluminerie de Deschambault<br />

consistent à promouvoir la santé<br />

des employés et à favoriser leur mieuxêtre.<br />

Pour y arriver, nous jouons un rôle<br />

à la fois préventif, curatif et informatif<br />

notamment par le biais d’examens<br />

périodiques ou spécifiques liés à l’emploi.<br />

Afin d’étendre la portée de notre<br />

mandat, nous organisons des activités en<br />

vue de promouvoir la santé des employés<br />

et de leurs familles, et ce, en collaboration<br />

avec différents intervenants ou organismes<br />

de la région. Les employés apprécient<br />

grandement les dîners-conférence<br />

abordant divers thèmes, tels la tension<br />

artérielle, le cancer du sein et les<br />

maladies cardio-vasculaires. Sans oublier<br />

les cliniques de dos, les cours de yoga, les<br />

activités dans le cadre des mois du cœur et<br />

de la nutrition, ainsi que les divers stands.<br />

En 2003, nous avons également tenu le<br />

premier Festival de la santé pour<br />

sensibiliser les employés aux différentes<br />

possibilités en matière de santé. Une<br />

quarantaine d’exposants étaient présents.<br />

Vu le succès remporté, nous répéterons<br />

certainement cette activité dans le futur.<br />

De plus, l’Aluminerie s’inscrit chaque<br />

année dans la catégorie Santé au travail<br />

du concours de la Fondation des maladies<br />

du cœur. Elle participe également au<br />

Défi j’arrête, j’y gagne !, une campagne<br />

anti-tabac qui s’est avérée une réelle<br />

réussite. L’entreprise ne compte plus<br />

que 17 % de fumeurs, un pourcentage<br />

inférieur à la moyenne nationale de 22 %.<br />

46 L A VI E AU TRA V A I L<br />

Notre raison d’être<br />

prendre soin de nos gens<br />

Stand offrant des séances de massage sur chaise<br />

Le service Santé veille à également<br />

à tenir compte des suggestions des<br />

employés. C’est ainsi que nous avons<br />

instauré un programme de récupération<br />

des médicaments périmés, en plus<br />

d’offrir la vaccination contre la grippe,<br />

le prêt de matériel tel que béquilles, tens<br />

(électrostimulateur transcutané) et un<br />

service de prélèvement sanguin sur<br />

rendez-vous. En définitive, nous veillons<br />

à ce que les employés puissent continuellement<br />

compter sur un accueil chaleureux,<br />

une écoute active ainsi que sur une équipe<br />

dynamique et créative. C’est ce qui nous<br />

aide à atteindre nos objectifs. En 2003,<br />

nous les avons tous atteints.


ABS et Santé-Sécurité<br />

une combinaison durable et reconnue<br />

par Denis Foucreault<br />

Responsable Prévention<br />

Aluminerie de Bécancour<br />

Une équipe de 16 techniciens du<br />

secteur Maintenance mécanique<br />

de la fonderie de l’Aluminerie de<br />

Bécancour a réussi à appliquer les<br />

principes ABS pour réduire les risques<br />

de blessures ainsi que le temps consacré<br />

à la recherche d’outils ou à la commande<br />

d’articles.<br />

Propreté et bon ordre sont à l’origine<br />

de ce succès, et ce, grâce à l’utilisation de<br />

tableaux ombragés pour ranger l’outillage.<br />

Nous avons ainsi diminué les risques<br />

ergonomiques, le nombre de blessures<br />

aux doigts et les pertes de temps. Les<br />

outils sont maintenant facilement<br />

repérables et disponibles en un court<br />

laps de temps.<br />

L’équipe a commencé par sortir les<br />

objets entreposés dans des armoires pour<br />

les suspendre aux tableaux ombragés.<br />

Les plus lourds ont été placés à la hauteur<br />

appropriée, de façon à ce qu’ils puissent<br />

être pris en main et déplacés sans risques<br />

ergonomiques en raison de la posture à<br />

adopter et de la force à déployer.<br />

La nouvelle méthode de rangement<br />

a diminué les risques de chute d’outils<br />

ou de coincement, l’une des principales<br />

causes de blessures aux doigts et aux<br />

mains dans le secteur de la maintenance.<br />

De plus, les outils sont désormais faciles<br />

à localiser, ce qui permet à l’équipe<br />

Raymond Gauthier et François Audet présentent une partie du projet ABS<br />

responsable de la maintenance des<br />

équipements de production d’être<br />

plus efficace.<br />

Depuis la mise en œuvre du projet,<br />

le secteur de la maintenance a réduit<br />

de 63 % les blessures associées à des<br />

problèmes de nature ergonomique.<br />

Soulignons que l’équipe n’a enregistré<br />

aucune blessure en 2003, et qu’aucun<br />

incident n’a eu lieu dans l’atelier où le<br />

projet a été réalisé. Par ailleurs, le secteur<br />

de la maintenance a réduit de 15 % les<br />

blessures aux mains et aux doigts.<br />

L’équipe a aussi mis en place un<br />

processus qui a permis de réduire de<br />

25 % le temps requis pour la commande<br />

d’outils, de papeterie et d’équipement<br />

de protection personnelle.<br />

Plutôt que de consacrer du temps<br />

à la recherche dans les catalogues, les<br />

techniciens utilisent les cartes kanban<br />

ou encore un système de référence pour<br />

les achats afin de maintenir les stocks à<br />

un niveau suffisant, en tout temps.<br />

En 2003, grâce à cette réalisation,<br />

l’équipe des techniciens en mécanique<br />

de la fonderie s’est méritée deux<br />

reconnaissances :<br />

• le <strong>Alcoa</strong> EHS Excellence Award et<br />

• le Primary Metals EHS Achievement<br />

Award.<br />

L A VI E AU TRAVAIL<br />

47


48<br />

Les contaminants au travail<br />

une vigilance constante<br />

par France Fiset<br />

Hygiéniste industrielle<br />

Aluminerie de Deschambault<br />

La qualité du milieu de travail<br />

constitue la préoccupation première<br />

des hygiénistes industriels de nos<br />

usines. Leur rôle consiste à prévenir les<br />

atteintes à la santé des employés liées<br />

à la présence de contaminants. Pour y<br />

parvenir, l’identification et l’évaluation<br />

sont les premières étapes à franchir.<br />

Les hygiénistes procèdent à une<br />

classification en fonction du niveau de<br />

risque pour ensuite orienter leurs<br />

actions en tenant compte des risques<br />

les plus élevés. La communication des<br />

résultats s’avère alors le moyen privilégié<br />

pour initier les actions de contrôle.<br />

En communiquant avec les<br />

travailleurs et les gestionnaires, nous<br />

cherchons à les sensibiliser au danger<br />

et à leur permettre d’agir eux-mêmes<br />

contre une exposition à un risque en<br />

utilisant l’équipement de protection<br />

individuel approprié.<br />

Normand Tremblay, conseiller en<br />

hygiène industrielle et Alain Côté,<br />

coordonnateur en hygiène industrielle à<br />

l’Aluminerie de Baie-Comeau<br />

L A VI E AU TRAVAIL<br />

Carol Dubé et France Fiset, hygiénistes industriels à l’Aluminerie de Deschambault<br />

Nous transmettons également<br />

l’information au service de santé qui,<br />

selon le cas, procède à différents suivis<br />

médicaux en vue de l’identification de<br />

symptômes précoces, tout en s’assurant<br />

qu’aucun employé ne développe de<br />

maladie.<br />

Avec gestionnaires et employés, nous<br />

travaillons à l’élimination ou à la<br />

réduction des risques par l’utilisation de<br />

divers moyens de contrôle. Ainsi, nous<br />

agissons directement sur le procédé<br />

(produits, opérations) ou les méthodes<br />

de travail, ou encore nous ajoutons des<br />

contrôles d’ingénierie (ventilation,<br />

enceinte). Au cours des années, au sein<br />

des usines d’<strong>Alcoa</strong>, plusieurs mesures<br />

ont été mises en place et ont permis<br />

d’éliminer ou contrôler un bon nombre<br />

de risques pour la santé.<br />

Le succès de ces interventions repose<br />

sur la collaboration entre les hygiénistes,<br />

les employés et les gestionnaires dans le<br />

but de protéger la santé de tous.


par François Demers et Yves Fortier<br />

Membres du comité régional Béryllium<br />

Le béryllium est un composant<br />

naturel de la bauxite qui peut se<br />

retrouver dans l’alumine durant le<br />

procédé de raffinement. Dans les salles<br />

de cuves, où l’alumine est réduite par<br />

électrolyse pour produire de<br />

l’aluminium, le béryllium peut se<br />

concentrer à des niveaux exigeant que<br />

les travailleurs prennent des mesures de<br />

protection afin de pouvoir y travailler en<br />

toute sécurité.<br />

Le béryllium, un métal extrêmement<br />

léger et dur, est par ailleurs utilisé dans<br />

certaines applications très spécifiques en<br />

métallurgie pour améliorer les propriétés<br />

des métaux, dont l’aluminium. Bien<br />

qu’il présente de nombreux avantages,<br />

le béryllium constitue néanmoins un<br />

risque pour la santé. Aucun alliage à base<br />

de béryllium n’est produit par <strong>Alcoa</strong><br />

Canada Première fusion mais il est<br />

malgré tout présent dans nos<br />

installations en raison de l’alumine.<br />

Le béryllium<br />

les connaissances et les actions<br />

Photo : Gilbert Duclos<br />

Sa présence sous forme de poussières<br />

en suspension dans l’air peut provoquer<br />

la sensibilisation d’une personne à ce<br />

produit. À des concentrations élevées, il<br />

peut aussi causer une maladie chronique<br />

du système respiratoire, la bérylliose. Il<br />

est donc très important de prendre<br />

toutes les mesures nécessaires pour<br />

protéger les travailleurs et même<br />

éliminer le béryllium à la source.<br />

Des actions qui portent fruit<br />

Certaines alumines contiennent plus de<br />

béryllium que d’autres. À l’intérieur des<br />

installations où la présence de béryllium<br />

pourrait représenter un risque<br />

(alumineries de Bécancour et de Baie-<br />

Comeau), nous avons pris les actions<br />

suivantes :<br />

• mesure des niveaux d’exposition des<br />

travailleurs ;<br />

• formation et information au<br />

personnel sur les risques, les effets<br />

possibles et les moyens de se protéger ;<br />

• identification des zones ;<br />

• protection respiratoire appropriée<br />

selon les niveaux d’exposition ;<br />

• hygiène au travail : ne pas manger,<br />

boire ou fumer dans les zones de<br />

travail, se laver la figure, les mains et<br />

les avant-bras avant de manger,<br />

appliquer des produits sur la peau ;<br />

• vêtements fournis et lavés par la<br />

compagnie ;<br />

• réduction à la source : changer<br />

d’alumine ;<br />

• mesures de contrôle technique :<br />

confiner le procédé, installer des<br />

appareils de ventilation, surveiller<br />

l’exposition des travailleurs.<br />

Jusqu’à ce jour, les mesures mises en<br />

place ont permis d’abaisser ou contrôler<br />

les expositions. Par exemple, dans le<br />

secteur Électrolyse à l’Aluminerie de<br />

Bécancour (avec l’ajout d’aspiration,<br />

l’étanchéité de bennes et l’amélioration<br />

de la pressurisation et de la filtration<br />

de la cabine d’un véhicule), le taux<br />

d’exposition moyen est passé de<br />

0,24 µg/m 3 à 0,08 µg/m 3. À l’Aluminerie<br />

de Baie-Comeau, le changement des<br />

manchettes de filtration dans un centre<br />

de traitement des fumées a permis de<br />

passer de 3,18 µg/m 3 à 0,05 µg/m 3 grâce<br />

à des changements aux procédures et<br />

aux méthodes de travail.<br />

Les comités Santé-Sécurité et<br />

Environnement d’usine suivent de très<br />

près l’évolution du dossier. Les usines<br />

coopèrent aussi avec le sous-comité<br />

provincial de la CSST mis sur pied pour<br />

traiter de la question. Un comité corporatif<br />

d’<strong>Alcoa</strong> s’assure aussi d’effectuer le<br />

suivi, d’établir les normes et de coordonner<br />

les actions entre les diverses usines où<br />

l’on retrouve du béryllium.<br />

Enfin, l’Aluminerie de Baie-Comeau<br />

collabore et participe à une étude menée<br />

sur le béryllium par l’Institut de recherche<br />

en santé et sécurité du travail.<br />

Bref, <strong>Alcoa</strong> fait preuve d’engagement<br />

dans ses usines et au sein des divers<br />

comités concernant le béryllium. C’est<br />

ce qui permet la mise en place de moyens<br />

minimisant l’exposition du personnel<br />

à ce contaminant réduisant ainsi les<br />

risques pour la santé.<br />

Un dernier point mérite d’être<br />

mentionné : <strong>Alcoa</strong> n’accepte aucune<br />

commande pour les nouvelles applications<br />

impliquant le béryllium et elle travaille<br />

de concert avec des métallurgistes et des<br />

clients actuels pour trouver de nouvelles<br />

alternatives sans béryllium.<br />

L A VI E AU TRAVAIL<br />

49


par le comité des directeurs Santé-Sécurité<br />

Mariano Coté, Yvon Gauthier, Michel Blais,<br />

Jocelyn Paquet et François Demers<br />

<strong>Alcoa</strong> s’est fixé comme objectif à<br />

long terme d’atteindre « zéro<br />

accident » dans toutes ses installations,<br />

d’ici 2020. Est-ce une utopie ?<br />

Beaucoup de scepticisme entoure cet<br />

objectif alors qu’individuellement nous<br />

le prônons tous. Personne n’accepte<br />

d’être celui ou celle qui fait partie des<br />

statistiques : il est normal qu’il y ait des<br />

accidents, mais ça ne nous arrivera pas.<br />

Selon nos statistiques depuis 2000, la<br />

réduction du nombre d’accidents avec<br />

perte de temps ou enregistrables est<br />

remarquable. L’analyse des causes<br />

d’accident montre que les comporte-<br />

50 L A VI E AU TRAVAIL<br />

ZÉRO ACCIDENT<br />

LES MOYENS POUR Y ARRIVER<br />

ments et les attitudes des gens<br />

constituent le facteur à modifier.<br />

Autrement dit, nous devons donc agir<br />

sur le facteur humain, plutôt que sur<br />

l’équipement. L’équipement n’est bien<br />

souvent que l’étincelle qui provoque<br />

l’incident. Les vraies causes sont<br />

beaucoup plus la distraction, l’ennui,<br />

l’habitude, la fatigue, le stress, etc.<br />

Nous prônons donc une approche<br />

préventive basée sur les points suivants :<br />

• bien réévaluer et communiquer les<br />

rôles et responsabilités de chacun ;<br />

• augmenter le transfert d’information<br />

entre les divers niveaux de supervision;<br />

• viser un programme d’observation<br />

proactif ;<br />

• cibler des formations sur les<br />

risques/accidents les plus marquants.<br />

Fréquence des accidents<br />

avec perte de temps<br />

Nous devons davantage intégrer la<br />

sécurité à notre culture et nous assurer<br />

que les expressions « j’y ai pas pensé »<br />

ou « j’ai oublié » ne soient pas des<br />

excuses courantes.<br />

Nous procéderons à des audits dans<br />

plusieurs de nos usines qui nous<br />

permettront de valider les systèmes et<br />

les outils en place pour gérer la santé<br />

et la sécurité. Il s’agit en quelque sorte de<br />

faire un « portrait » de la façon dont les<br />

règles et procédures sont appliquées.<br />

Nous pourrons ainsi corriger les laisseraller<br />

et déviations qui deviennent des<br />

pratiques quotidiennes.<br />

Faire en sorte que chaque employé<br />

puisse retourner à la maison en santé et<br />

en toute sécurité, voilà ce qui est et sera<br />

toujours notre volonté la plus profonde.<br />

Fréquence des accidents<br />

enregistrables<br />

2000 2001 2002 2003 2000 2001 2002 2003<br />

<strong>Alcoa</strong> 0,302 0,152 0,122 3,536 2,197 1,685<br />

Division métal de<br />

première fusion<br />

<strong>Alcoa</strong> Canada<br />

Première fusion<br />

0,275 0,152 0,151 9,500 5,020 3,810<br />

0,475 0,265 0,060 0,146 11,81 8,44 4,80 3,35<br />

ABI 0,000 0,200 0,000 0,195 12,80 9,33 4,37 4,02<br />

Baie-Comeau 0,400 0,445 0,076 0,125 21,43 9,17 4,47 3,36<br />

Deschambault 0,000 0,000 0,000 0,000 5,94 3,35 2,31 2,06<br />

Usine de Tige 0,000 0,000 0,000 0,000 3,18 3,37 2,30 2,43


Six ans sans<br />

accident avec<br />

perte de temps<br />

par Sylvie Nobert<br />

Administrateure, Ressources humaines<br />

et Communications<br />

Usine de Tige de Bécancour<br />

Les employés de l’Usine de Tige de<br />

Bécancour ont atteint le 17 décembre<br />

dernier la marque des six ans sans<br />

accident de travail avec perte de temps.<br />

Pour souligner cet événement, la direction<br />

a organisé un événement spécial les lundi<br />

et mardi précédant le 17 décembre. Les<br />

gestionnaires de l’usine, aidés de quelques<br />

employés, ont préparé un déjeuner à la<br />

cafétéria de l’usine pour les employés. De<br />

plus, un chandail en micro-molleton leur<br />

a été remis en guise d’appréciation pour<br />

ce résultat remarquable.<br />

« La santé et la sécurité comptent parmi<br />

les valeurs fondamentales d’<strong>Alcoa</strong> et, en ce<br />

sens, les normes et actions préventives qui<br />

ont été implantées au cours des dernières<br />

années visent à assurer un milieu de travail<br />

sain et sécuritaire pour tous les<br />

employés », souligne Yvon Laquerre,<br />

directeur général de l’Usine de tige.<br />

Quelques employés cadres et syndiqués<br />

préparent le petit-déjeuner<br />

COMPLIQUÉE L’ERGONOMIE ?<br />

PAS TOUJOURS…<br />

par Antoine Beaulieu<br />

Coordonnateur, Ergonomie<br />

Aluminerie de Baie-Comeau<br />

Bien que l’ergonomie puisse<br />

paraître une science complexe<br />

pour plusieurs, l’amélioration<br />

ergonomique des postes de travail peut<br />

être très simple et fait souvent appel au<br />

gros bon sens. Par exemple, lorsqu’on<br />

utilise une brouette ou un chariot pour<br />

transporter de lourdes charges, il s’agit<br />

de diminuer l’effort requis tout en<br />

conservant une bonne posture. C’est ça<br />

l’ergonomie.<br />

À l’Aluminerie de Baie-Comeau, nous<br />

avons appliqué ces principes pour<br />

réduire l’inconfort, les douleurs et les<br />

lésions. Au-delà de 40 améliorations<br />

ergonomiques, incluant cinq des dix<br />

tâches les plus à risque, ont été réalisées<br />

en 2002 et 2003. Souvent, les travailleurs<br />

eux-mêmes proposent des modifications<br />

mineures à leur poste de travail,<br />

réduisant ainsi l’exposition à un ou<br />

Photo : Antoine Beaulieu, employé<br />

plusieurs facteurs de risque<br />

ergonomiques (efforts musculaires,<br />

répétitions, mauvaises postures, etc.).<br />

Par exemple, en plaçant une petite<br />

plaque d’aluminium sur le cadre des<br />

portes des cuves précuites, nous avons<br />

réduit la résistance à l’ouverture causée<br />

par le champ magnétique. Plus besoin<br />

de faire d’effort pour ouvrir les portes.<br />

Autre exemple, un peintre évite de se<br />

pencher et de se relever de façon<br />

répétitive en utilisant une tige<br />

d’aluminium munie d’une pince pour<br />

déplacer un pochoir utilisé pour peindre<br />

les lignes au sol.<br />

Depuis qu’ils ont été sensibilisés et<br />

qu’ils participent aux équipes de travail<br />

en ergonomie, un nombre croissant<br />

d’employés réalisent qu’en gardant le<br />

dos droit et les bras dans des postures les<br />

plus neutres possible, ils ressentent<br />

moins de douleurs ou de sensations<br />

d’inconfort et sont moins fatigués à la<br />

fin de leur poste de travail.<br />

Renaud Tremblay, peintre, déplace le pochoir à lignes à<br />

l’aide de la tige à pince<br />

L A VI E AU TRAVAIL<br />

51


Qualivie, source<br />

de bien-être<br />

pour les employés<br />

et leur famille<br />

par Pierre Gagnon<br />

Chef de section, Sûreté, Ressources humaines<br />

Aluminerie de Deschambault<br />

Au printemps 2000, un comité appelé Qualivie voyait le<br />

jour à l’Aluminerie de Deschambault. Il a adopté comme<br />

mission d’organiser des activités axées sur le bien-être<br />

des employés et de leur famille, dans un environnement sain et<br />

sécuritaire et ce, tout en ayant du plaisir.<br />

Les premières activités ont été la distribution de gants et de<br />

lunettes de sécurité pour les petits travaux à la maison. Par la<br />

suite, à l’automne 2000, nous avons organisé la première<br />

activité regroupant parents et enfants. Il s’agissait de l’envirocourse,<br />

au cours de laquelle les enfants devaient découvrir des<br />

indices qui les amenaient à accroître leurs connaissances des<br />

essences d’arbre.<br />

Au printemps 2001, nous avons proposé la tenue d’une<br />

randonnée familiale à vélo dans la région de Portneuf. Au cours<br />

de cette activité échelonnée sur deux fins de semaine, des<br />

bénévoles veillaient à ce que tout se déroule de façon sécuritaire.<br />

Plus de 400 personnes ont participé. À la suite d’un tel succès,<br />

la randonnée de vélo est devenue un événement annuel.<br />

À l’Halloween, nous avons remis aux employés une lampe<br />

de poche pour leurs enfants afin de rendre leur tournée dans<br />

les rues plus sécuritaire. Par ailleurs, depuis 2002, le <strong>magazine</strong><br />

Famille avertie est distribué par la poste à chaque employé, et<br />

ce, quatre fois par année.<br />

Alain Dubé, ingénieur-fiabilité<br />

Maintenance, et sa petite famille


La Sépaq à l’usine, une activité du comité Qualivie<br />

Dans le cadre d’un programme ACTION de la Fondation<br />

<strong>Alcoa</strong>, le comité Qualivie, de concert avec la Ressourcerie de<br />

Portneuf, a réalisé un projet de fabrication d’étuis à crayons en<br />

tissus recyclés. Ces étuis ont été remis aux élèves de premier<br />

cycle de la Commission scolaire de Portneuf. Nous avons<br />

également tenu des rencontres avec des représentants de la<br />

Sûreté du Québec et de la Sépaq (Société des établissements de<br />

plein air du Québec) qui sont venus parler aux employés,<br />

d’une part, des règles de sécurité à suivre à motoneige ou sur<br />

un VTT et, d’autre part, d’activités de plein air.<br />

Toutes ces activités sont possibles grâce au travail accompli<br />

par les membres du comité* et, aussi, grâce à la grande<br />

participation de nos gens et de leur famille.<br />

*Serge Auger, Jacques Bégin, Daniel Lapointe, Yves Marcotte, André Papillon,<br />

Geoffrey Paquet et René Pleau qui vous saluent tous.<br />

Journée « Choix de carrière »<br />

une réussite<br />

par Laurent Pascal<br />

Technicien électrique, secteur Maintenance<br />

Aluminerie de Bécancour<br />

Le vendredi 14 novembre 2003, 97 étudiants de cinquième<br />

secondaire de l’école Chavigny de Trois-Rivières ont vécu<br />

une journée « choix de carrière » à l’Aluminerie de<br />

Bécancour. Tout comme l’année précédente, les étudiants ont<br />

pu constater comment se pratiquent certaines professions, de<br />

niveau technique ou universitaire, dans un contexte industriel.<br />

Cette année, une trentaine d’employés de l’usine ont donné<br />

leur temps pour guider les jeunes. Les étudiants étaient<br />

répartis en groupes de treize. Une personne-ressource les<br />

accompagnait jusqu’au lieu de travail ; les jeunes avaient donc<br />

la possibilité d’interroger leur guide sur ses tâches, les défis<br />

rencontrés, les obstacles, etc.<br />

Pour ces étudiants, cette visite constitue une excellente<br />

occasion d’aller au-delà des descriptions de tâches un peu<br />

abstraites. Certains confirment même leur choix de carrière<br />

après une journée semblable ; ils peuvent réévaluer leur<br />

perception par rapport aux idées qu’ils ont déjà, positives ou<br />

négatives.<br />

D’ailleurs, l’opinion des étudiants indique que l’expérience<br />

est concluante :<br />

La journée est conforme à mes attentes : oui à 95 %<br />

La visite m’aidera dans mon choix de carrière : oui à 77 %<br />

En définitive, cette collaboration milieu/école est bénéfique<br />

pour les étudiants, les guides, l’école et l’entreprise.<br />

Daniel Cholette, technicien du secteur<br />

Maintenance, atelier central, en pleine<br />

séance de démonstration<br />

L A VI E AU TRAVAIL<br />

53


par Marc Montembeault<br />

Technicien en environnement<br />

Usine de Tige de Bécancour<br />

54 L A VI E AU TRAVAIL<br />

Une région : quatre usines<br />

Les échanges<br />

entre usines…<br />

toute une expérience ! par Pierre Champagne<br />

Coordonnateur régional, Ressources humaines<br />

De septembre 2002 à décembre 2003, j’ai eu la chance de<br />

travailler à l’Usine de Tige de Bécancour (UTB). Depuis<br />

son ouverture en 1990, l’UTB avait apporté diverses modifications<br />

à son certificat d’autorisation (CA) émis par le ministère<br />

de l’Environnement du Québec. Ce document permet à l’entreprise<br />

d’exploiter l’usine en accord avec les lois et règlements sur<br />

l’environnement au Québec, tout en lui demandant d’informer<br />

le ministère sur ce qu’elle fait et comment elle le fait, ainsi que<br />

d’indiquer clairement les sources réelles et potentielles d’impact<br />

sur l’environnement.<br />

Le but premier de mon mandat à l’UTB a été d’entreprendre<br />

la révision du CA avec les représentants du Ministère. Il fallait<br />

actualiser ce document en tenant compte des nouvelles façons<br />

de faire sur le plan tant du procédé que de la gestion de l’eau,<br />

de l’air et des résidus.<br />

Justement, tant qu’à intégrer CA et façons de faire, pourquoi<br />

ne pas travailler sur les deux plans en même temps ? C’est ce<br />

que nous avons réalisé au cours de cette année, en collaboration<br />

avec tout le personnel de l’UTB, des gens qui n’ont pas hésité à<br />

s’impliquer dans les dossiers de nature environnementale pour<br />

améliorer les performances de l’usine.<br />

L’UTB dispose donc de plusieurs outils pour gérer efficacement<br />

les enjeux environnementaux en tenant compte des<br />

objectifs d’<strong>Alcoa</strong>.<br />

Je me considère chanceux d’avoir pu vivre une telle<br />

expérience. Je la souhaite à tous. Durant cette année, en plus<br />

d’échanger au sujet des bonnes pratiques, j’ai appris à connaître<br />

des gens de qualité!<br />

Intégration<br />

des systèmes administratifs<br />

Dans une grande entreprise, la gestion des dossiers du<br />

personnel, y compris la paie, les vacances, les congés de<br />

maladie, etc., exige des systèmes performants. C’est<br />

encore plus vrai lorsqu’il y a plusieurs établissements, comme<br />

dans le cas d’<strong>Alcoa</strong> Canada Première fusion.<br />

Actuellement, chaque usine possède ses propres systèmes.<br />

Pour obtenir des renseignements pour l’ensemble des quatre<br />

usines, il faut effectuer quatre recherches différentes. Autre<br />

désavantage : les équipements et les logiciels sont désuets. En<br />

cas de bris ou de défaillance, il est souvent ardu d’obtenir des<br />

pièces de rechange ou du soutien de la part des fabricants.<br />

C’est pourquoi nous avons décidé de mettre en place un<br />

système de gestion des ressources humaines et un système de<br />

paie communs à toutes les usines d’<strong>Alcoa</strong> Canada Première<br />

fusion. Les deux solutions retenues sont : Kronos pour la saisie<br />

des feuilles de temps et ADP pour la paie et les dossiers de<br />

ressources humaines.<br />

Pour le système Kronos, nos employés assistés par le<br />

fournisseur assurent le soutien technique. Nous travaillerons<br />

avec un logiciel moderne, mis à jour régulièrement, et soutenu<br />

par son concepteur. Ainsi, dans toutes nos installations, nous<br />

effectuerons la saisie des feuilles de temps en utilisant un seul<br />

et même système.<br />

Nous profiterons de cette modernisation pour uniformiser<br />

et simplifier les méthodes qui peuvent l’être. Pour ce faire, un<br />

comité multidisciplinaire regroupant des employés de trois<br />

services (ressources humaines, finances et technologies de<br />

l’information) dans chaque usine (alumineries de Baie-<br />

Comeau, de Deschambault, et de Bécancour, Usine de Tige)<br />

travaillent à ce projet. Pour l’instant, cette équipe consacre son<br />

temps à l’analyse des processus administratifs. Par la suite, elle<br />

supervisera la mise en place des nouveaux outils, en respectant<br />

les règles en vigueur dans nos différentes organisations.<br />

L’implantation de ces systèmes intégrés est prévue pour<br />

l’automne 2004. Nous disposerons alors de systèmes et<br />

d’équipements modernes, performants, polyvalents et<br />

pleinement soutenus par les fournisseurs pour traiter<br />

l’information relative au personnel et à la paie. Tout sera<br />

uniforme, et le personnel concerné n’aura plus qu’un seul<br />

guichet à utiliser.


Tour à pâte de l’Aluminerie de Deschambault<br />

Production, Maintenance et Environnement<br />

se rallient<br />

par Michel Parke<br />

Chef de section, secteur Électrodes<br />

Aluminerie de Deschambault<br />

Comme toutes les belles histoires,<br />

celle-ci commence par : « Il était<br />

une fois, il y a maintenant quatre<br />

ans… ». Le projet a démarré au début<br />

de 2000, lors d’une discussion entre des<br />

opérateurs, des hommes de métier et des<br />

techniciens en environnement. Nous<br />

avons alors fait un constat peu reluisant :<br />

la propreté de la Tour à pâte était à son<br />

plus bas niveau. Il y avait beaucoup de<br />

fuites de poussières de coke dans la Tour<br />

et les systèmes de captation des fumées<br />

de brai n’étaient pas suffisamment<br />

Chantal Raymond, opératrice à la Tour à<br />

pâte, dans la salle de contrôle<br />

La Tour à pâte dans toute sa splendeur<br />

efficaces. Nous sentions que les gens<br />

n’appréciaient plus leur milieu de travail<br />

et l’ambiance se détériorait graduellement.<br />

Ça ne pouvait pas continuer ainsi.<br />

Nous avons élaboré un plan d’action<br />

avec nos supérieurs et formé une équipe<br />

« 5S ». Tout le monde a mis la main à la<br />

pâte. Chaque semaine, pendant une<br />

année, opérateurs, mécaniciens et<br />

électriciens se sont relayés pour faire<br />

du ménage. Même les directeurs et<br />

gestionnaires des autres secteurs y ont<br />

consacré quelques heures par semaine.<br />

Collectivement, nous avons relevé le défi<br />

et atteint notre objectif de redonner son<br />

lustre à la Tour.<br />

Nous sommes fiers du travail<br />

accompli. Plusieurs visiteurs nous le<br />

confirment régulièrement en disant que<br />

nous avons l’une des plus belles tours<br />

à pâte d’<strong>Alcoa</strong>. Voilà une bien belle<br />

récompense lorsqu’on sait qu’il n’y a<br />

pas si longtemps nous évitions d’inclure<br />

la Tour au circuit des visites guidées.<br />

Aujourd’hui, c’est tout le contraire.<br />

Nous avons accueilli plus de visiteurs au<br />

cours des deux dernières années qu’au<br />

cours des dix années précédentes.<br />

L’équipe de la « Tour » vous attend.<br />

Venez faire une visite, c’est avec plaisir<br />

que nous vous ferons faire le tour du<br />

propriétaire.<br />

L A VI E AU TRAVAIL<br />

55


par Marco Plante<br />

Chef de section et responsable technique<br />

Sous-station, Aluminerie de Deschambault<br />

En 2002, l’Aluminerie de<br />

Deschambault s’est vu décerner une<br />

haute distinction pour la qualité de<br />

sa maintenance, le North American<br />

Maintenance Excellence (NAME) Award.<br />

À la suite de l’obtention de ce prix,<br />

56 L A VI E AU TRAVAIL<br />

La maintenance<br />

ça se partage<br />

plusieurs représentants d’autres<br />

entreprises ont frappé à notre porte<br />

pour connaître nos façons de faire. Face<br />

à une demande toujours grandissante,<br />

au début de l’année 2003, nous avons eu<br />

une idée géniale : développer un<br />

séminaire portant sur la maintenance<br />

en fonction des critères d’évaluation du<br />

NAME Award.<br />

L’équipe des séminaires<br />

De g. à d. à l’arrière : Normand Poudrier, planificateur, Jacquelin Perron,<br />

mécanicien et Jocelyn Laurendeau, planificateur. À l’avant : Marco Plante et<br />

Alain Lavoie, électricien<br />

Afin d’assurer la meilleure représentativité<br />

possible, nous avons formé une<br />

équipe de cinq personnes pour présenter<br />

notre séminaire. L’équipe de formateurs<br />

est composée de deux planificateurs,<br />

deux hommes de métier et d’un<br />

ingénieur de fiabilité.<br />

La durée de ce séminaire est de deux<br />

jours. Nous faisons alors part de nos<br />

méthodes (planification du travail,<br />

exécution du travail, modes de gestion,<br />

etc.), et nous effectuons trois visites en<br />

usine durant lesquelles nous présentons<br />

plusieurs de nos réalisations.<br />

Notre séminaire est diffusé de deux<br />

façons : ici à l’Aluminerie ou bien à<br />

l’extérieur, à l’usine du demandeur. À<br />

ce jour, plus de 80 personnes provenant<br />

de 15 entreprises différentes ont assisté<br />

à notre séminaire sur les lieux mêmes de<br />

notre usine. De plus, nous l’avons offert<br />

dans des usines d’autres entreprises et<br />

dans une usine d’<strong>Alcoa</strong> (Eastalco). La cote<br />

globale d’évaluation de notre séminaire<br />

par les participants est « excellente ».<br />

En 2004, nous ne lâchons pas<br />

l’accélérateur ; nous avons prévu un<br />

séminaire par mois…


La vie dans la communauté<br />

Dessin réalisé par Shaddy Gauthier-Cyr, fille de Ghislain Cyr, employé à l’Aluminerie de Baie-Comeau


SEMAINE QUÉBÉCOISE DE RÉDUCTION DES DÉCHETS<br />

une invitation à mieux agir pour réduire<br />

par Géraldine Piquion<br />

Réseau des Ressourceries du Québec<br />

La mission du Réseau des Ressourceries du Québec (RRQ)<br />

consiste à regrouper et à promouvoir les entreprises<br />

d’économie sociale vouées à la protection de l’environnement,<br />

à la transformation des déchets et à la création<br />

d’emplois durables. Il voit également à leur positionnement<br />

en tenant compte du développement économique local et<br />

environnemental, de la<br />

réglementation plus sévère<br />

en matière d’élimination<br />

des déchets et de la<br />

responsabilité de plus en<br />

plus en grande des<br />

producteurs vis-à-vis de<br />

leurs produits.<br />

Le RRQ entreprend<br />

également des actions<br />

pour sensibiliser la<br />

population à une gestion plus écologique des<br />

déchets. Ainsi, à la fin du mois d’octobre de<br />

chaque année, il organise la Semaine québécoise<br />

de réduction des déchets.<br />

Depuis bientôt quatre ans, <strong>Alcoa</strong> Canada Première fusion<br />

collabore avec le RRQ pour la tenue de cette Semaine et<br />

contribue à son succès au Québec, mais aussi au Canada<br />

et ailleurs dans le monde. Ainsi, en octobre dernier, une<br />

campagne radiophonique de sensibilisation aux 3R<br />

(Réduction, Réemploi, Recyclage/compostage) a été menée<br />

par la ressourcerie Dépannage de l’Anse, dans la région de<br />

Baie-Comeau, en collaboration avec <strong>Alcoa</strong>. En parallèle, des<br />

campagnes de collecte de piles, des stands d’information sur<br />

les 3R, des concours et tirages ont mis l’accent de façon<br />

58 L A VI E D A N S L A C O M M U N A U T É<br />

originale sur l’importance de réduire la<br />

quantité de déchets, tant au sein des<br />

usines d’<strong>Alcoa</strong> que des communautés<br />

environnantes.<br />

Concours Ecodesign<br />

À Montréal, <strong>Alcoa</strong> a<br />

parrainé le Concours<br />

Écodesign réalisé avec la participation des étudiants en design<br />

industriel de l’Université de Montréal. L’objectif était de<br />

sensibiliser le public aux multiples possibilités offertes par le<br />

réemploi des matières résiduelles et de démontrer les solutions<br />

pratiques et originales qu’offre l’Écodesign. Les étudiants ont<br />

fabriqué soit des objets décoratifs et utiles pour la maison, soit<br />

des jouets à partir de pièces d’aluminium recyclées. Le public a<br />

particulièrement apprécié la qualité des créations présentées,<br />

toutes aussi surprenantes les unes que les autres.<br />

Si en 2003 la créativité et la diversité étaient à l’honneur,<br />

avec notamment la Fête du déchet réinventé, la 4 e édition de<br />

la Semaine québécoise de réduction des déchets qui aura lieu du<br />

18 au 24 octobre 2004, sera sous le signe d’une mobilisation<br />

encore plus grande envers les objectifs de réduction et de<br />

récupération fixés par la politique de gestion des matières<br />

résiduelles.<br />

En attendant cette édition, il est possible d’en apprendre<br />

davantage et de partager ses bonnes idées en visitant le site du<br />

RRQ à cette adresse : www.reseauressourceries.org/reduction.


La FONDATION RIOU-DELORME à Deschambault<br />

par Pierre Gosselin<br />

Coordonnateur temporaire ABS<br />

et Opérateur, secteur Électrolyse<br />

Aluminerie de Deschambault<br />

Au printemps 2003, l’Aluminerie de<br />

Deschambault accueillait des<br />

représentants de la Fondation<br />

Riou-Delorme et une quinzaine<br />

Quelques participants à l’atelier<br />

ACTION CONCERTÉE POUR LA RIVIÈRE AUX ANGLAIS<br />

Tout juste à l’extrémité est de Baie-<br />

Comeau coule la magnifique rivière<br />

aux Anglais. Cette rivière, qui abrite<br />

une petite population de saumons<br />

exploitée jusqu’en 1983, draine un bassin<br />

hydrographique d’une superficie de<br />

445 km 2. Elle joue aussi un rôle important<br />

sur le plan de l’approvisionnement en<br />

eau des installations industrielles et de<br />

la population baie-comoise.<br />

Le bassin de la rivière compte trois<br />

barrages et une station de pompage<br />

appartenant à la papetière Abitibi-<br />

Consolidated et qui permettent de<br />

régulariser le niveau des lacs et réservoirs.<br />

Sans oublier les industries installées dans<br />

l’estuaire, dont l’Aluminerie <strong>Alcoa</strong> de<br />

Baie-Comeau et la céréalière Cargill.<br />

En mars 2002, le ministère de<br />

l’Environnement accordait au bassin<br />

versant de la rivière aux Anglais un statut<br />

d’enseignants dans le cadre d’une fin de<br />

semaine thématique sur l’aluminium.<br />

Cette visite s’est déroulée sur deux<br />

jours et a débuté par un souper-causerie<br />

auquel ont participé différents<br />

intervenants, tant de l’aluminerie que de<br />

la communauté. Ces gens ont expliqué<br />

les différents enjeux environnementaux<br />

industriels du XXI e siècle, plus<br />

précisément les nouvelles normes<br />

gouvernementales et les cibles fixées par<br />

<strong>Alcoa</strong> et l’Aluminerie de Deschambault.<br />

Le lendemain, les participants ont<br />

effectué une visite d’usine et assisté à<br />

quelques présentations par des<br />

représentants de l’aluminerie, du<br />

ministère de l’Environnement et une<br />

sommité sur les gaz à effet de serre,<br />

M. Claude Villeneuve. Auparavant, les<br />

participants avaient eu droit à une<br />

par Jean-Pierre Barry, Directeur, Environnement, Aluminerie de Baie-Comeau,<br />

et Sophie De Ruyver, Coordonnatrice, Conseil du bassin versant de la rivière aux Anglais<br />

prioritaire en raison de sa problématique<br />

particulière quant à la gestion des débits.<br />

Le Comité du bassin versant de la rivière<br />

aux Anglais (CBRA) a donc été formé. Il<br />

s’agit d’un organisme à but non lucratif<br />

regroupant des intervenants des secteurs<br />

économique, municipal et social, y<br />

compris le tourisme ainsi que des<br />

représentants des premières nations et<br />

de groupes environnementaux.<br />

Son mandat consiste à promouvoir la<br />

gestion intégrée des ressources. Ainsi, il<br />

assure la concertation de tous les intervenants<br />

intéressés par les questions<br />

relatives à la gestion de l’eau et à la mise en<br />

valeur du bassin versant de la rivière aux<br />

Anglais. L’Aluminerie de Baie-Comeau<br />

en fait partie intégrante puisqu’elle utilise<br />

l’eau de la rivière en même temps qu’elle<br />

est installée sur ses rives.<br />

initiation à la philosophie ABS, le<br />

système d’amélioration continue<br />

d’<strong>Alcoa</strong>. Ils ont ainsi appris qu’il existe<br />

différents outils à ce chapitre, tels<br />

Kaizen, 5S, A3, Kanban, etc. La<br />

présentation a surtout porté sur le<br />

système A3, notre principal outil de<br />

résolution de problèmes. Pour<br />

l’occasion, ces outils avaient été adaptés<br />

à la réalité d’une école et de ses élèves.<br />

Les participants ont pu constater de<br />

quelle façon s’initie l’amélioration à<br />

l’usine de Deschambault, tant sur le plan<br />

de la protection environnementale que<br />

de notre démarche qualité. À la fin de<br />

ces deux journées bien remplies, les<br />

participants sont repartis enchantés et<br />

désireux de partager ces nouvelles<br />

données avec leur jeune clientèle des<br />

différentes écoles.<br />

L’eau, une ressource à protéger et<br />

à partager<br />

Le CBRA a dressé une liste des<br />

préoccupations et établi les priorités.<br />

Déjà, en 2003, il installait des barrières à<br />

saumons pour vérifier l’état de la<br />

population qui compte plus de<br />

50 individus. Les prochaines étapes<br />

consistent à évaluer les besoins en eau<br />

des divers usagers de la rivière.<br />

L A VI E DA N S L A C O M M U N A U T É<br />

59


par Marc Piché<br />

Coordonnateur, Communications<br />

Aluminerie de Deschambault<br />

Pour une troisième année<br />

consécutive, 39 écoles primaires et<br />

secondaires des régions de<br />

Bécancour, Baie-Comeau et Portneuf<br />

ont participé à notre concours de<br />

récupération de piles usées. Ces piles<br />

non rechargeables étaient destinées à<br />

être ensevelies dans des dépotoirs. Le<br />

coût du recyclage des piles récupérées<br />

est entièrement défrayé par <strong>Alcoa</strong>.<br />

Pour chacune des trois régions, des<br />

prix en argent (500 $, 300 $ et 150 $)<br />

sont décernés dans ces deux catégories :<br />

De pile en pile<br />

Poids total par école et Poids moyen par<br />

élève. Chaque école non gagnante reçoit<br />

50 $ pour sa participation.<br />

L’édition 2002-2003 de ce concours<br />

initié dans le cadre du programme<br />

La chasse aux résidus, a permis la<br />

récupération de plus de 12 345 kilogrammes<br />

(27 227 livres) de piles, ce qui<br />

représente 1 427 400 piles de format AA,<br />

soit près du double de la quantité<br />

recueillie l’an dernier.<br />

Ce succès symbolise l’effort de<br />

17 000 étudiants convaincus qu’il faut<br />

agir maintenant, et qu’en matière de<br />

prévention de l’environnement, il n’y a<br />

pas de petits gestes…<br />

différentes équipes étaient à l’œuvre<br />

pour effectuer les travaux sur les terrains<br />

concernés. Il s’agissait d’enlever les sols<br />

contaminés et de remettre les propriétés<br />

dans leur état initial.<br />

Des quantités substantielles de sols<br />

contaminés (18 500 m 3) ont été enlevées<br />

des terrains et traitées conformément<br />

aux normes environnementales. Pour les<br />

remplacer, les équipes ont eu recours à<br />

plus de 4 000 m 3 de sable, 13 300 m 3 de<br />

terre végétale et près de 60 000 m 2 de<br />

gazon en rouleaux, sans compter la pierre<br />

concassée. En conformité avec<br />

l’engagement d’Aluminerie de Baie-<br />

Comeau, tout a été fait pour<br />

remettre les propriétés<br />

dans leur état initial à<br />

la satisfaction des<br />

propriétaires. Ces<br />

efforts considérables<br />

ont nécessité plus de<br />

Quatre élèves de l’école Les Trois Sources à<br />

Saint-Basile, Comté de Portneuf<br />

Réhabilitation des sols du quartier Saint-Georges<br />

par Jean-Pierre Barry<br />

Directeur, Environnement<br />

et Gilles Chassé<br />

Directeur, Relations publiques<br />

Aluminerie de Baie-Comeau<br />

L’an dernier, l’Aluminerie de Baie-<br />

Comeau indiquait avoir mesuré des<br />

concentrations en benzo[a]pyrène<br />

(B[a]P) supérieures aux normes du<br />

ministère de l’Environnement dans le<br />

sol de résidences d’une partie du<br />

quartier Saint-Georges. Le B[a]P fait<br />

partie de la famille des hydrocarbures<br />

aromatiques polycycliques (HAP).<br />

Une campagne d’échantillonnage avait<br />

permis d’identifier 135 résidences dont<br />

les terrains devaient faire l’objet de<br />

travaux de réhabilitation. Les<br />

propriétaires ont d’abord reçu les<br />

rapports officiels d’échantillonnage pour<br />

ensuite être informés, dans le cadre de<br />

rencontres, de la nature des travaux à<br />

venir. Durant l’été et l’automne 2003,<br />

24 000 heures de travail de la part d’une<br />

trentaine de personnes.<br />

Malgré les humeurs changeantes de<br />

Dame Nature et les difficultés que<br />

représentaient une grande partie des<br />

terrains, les travaux ont été complétés<br />

sur la totalité d’entre eux. Les<br />

propriétaires ont reçu leur « Attestation<br />

de réhabilitation ». Dans certains cas,<br />

des travaux correctifs et de finition<br />

seront effectués au cours de l’été 2004.<br />

Nous nous assurerons que les arbres<br />

et le gazon sont en bonne santé et<br />

remplacerons, le cas échéant, les<br />

éléments qui ne le sont pas.<br />

Nous tenons à souligner la magnifique<br />

collaboration que les gens ont apportée<br />

tout au long des travaux et nous les en<br />

remercions publiquement.<br />

60 L A VI E D A N S L A C O M M U N A U T É Photo : Jean-Yves Landry, photographe


La filière verte de la rentabilité pour les PME<br />

l’Enviroclub<br />

par Michel Lepage<br />

Directeur, Laboratoire Environnement et Ingénierie<br />

Aluminerie de Deschambault<br />

et Mario Tousignant<br />

Coordonnateur Enviroclub, PGF Enviro<br />

Deschambault, le 22 mai 2003, lancement officiel d’un<br />

programme Enviroclub dans la région de Portneuf.<br />

Plusieurs mois d’efforts de la part de tous les partenaires<br />

ont précédé cet événement. Le programme, destiné aux petites<br />

et moyennes entreprises, vise à aider ces dernières à améliorer<br />

leur productivité par leurs performances tant économiques<br />

qu’environnementales.<br />

La coordination de l’Enviroclub régional de Portneuf est<br />

sous la responsabilité de PGF Enviro, et il a été mis en place en<br />

partenariat avec <strong>Alcoa</strong>, Développement économique Canada,<br />

Environnement Canada et le Conseil national de recherches<br />

du Canada. L’implantation a aussi été possible grâce à l’appui<br />

d’organismes de la région, tels la Société d’aide au<br />

développement de la collectivité (SADC) de Portneuf,<br />

le Centre local de développement (CLD), la Chambre de<br />

commerce régionale de Portneuf et la Table de concertation<br />

en environnement de Portneuf.<br />

Les participants à leur première journée d’atelier<br />

Neuf entreprises de la région ont complété toutes les<br />

démarches spécifiques à Enviroclub. Le programme comprend<br />

deux volets principaux. Premièrement, les entreprises doivent<br />

participer à quatre journées d’ateliers interactifs portant sur<br />

la gestion environnementale, la valeur de la performance et<br />

l’identification de projets environnementaux rentables. En<br />

parallèle, chaque PME participante doit réaliser en usine un<br />

projet de son choix avec l’aide d’un expert. Plusieurs projets<br />

réalisés avaient comme objectifs l’économie d’énergie et la<br />

réduction des gaz à effet de serre.<br />

<strong>Alcoa</strong> Canada Première fusion est fière de cette association<br />

qui a permis d’encourager des entreprises de la région à<br />

accroître leur productivité et leur rentabilité tout en<br />

améliorant leur performance environnementale. Au cours des<br />

prochaines années, nous avons l’intention de répéter<br />

l’expérience dans les autres régions où <strong>Alcoa</strong> est présente.<br />

L A VI E DA N S L A C O M M U N A U T É<br />

61


Santé, sécurité et environnement<br />

tout en couleurs<br />

par Jacques Roussel<br />

Technicien de laboratoire<br />

et René Harton<br />

Contremaître général à l’entretien<br />

Membres du comité de promotion de la<br />

Santé-Sécurité et de l’Environnement<br />

Aluminerie de Baie-Comeau<br />

Voici les artistes qui ont réalisé les<br />

beaux dessins pour le calendrier 2004<br />

en compagnie de quelques membres du<br />

comité Santé-sécurité et<br />

Environnement de l’usine<br />

Pour notre calendrier, le Comité de<br />

promotion de la santé-sécurité et de<br />

l’environnement de l’Aluminerie<br />

de Baie-Comeau désirait offrir un regard<br />

neuf sur la santé-sécurité et l’environnement.<br />

D’où l’idée d’organiser un concours<br />

de dessins pour les membres du personnel<br />

et leurs enfants, inspirée d’une<br />

… et le magnifique résultat de toute cette créativité<br />

62 L A VI E D A N S L A C O M M U N A U T É<br />

Photo : Roger Lévesque, photographe<br />

initiative semblable dans une usine<br />

d’<strong>Alcoa</strong> à Massena, aux États-Unis.<br />

Les participants, répartis selon cinq<br />

catégories d’âge, nous ont fait parvenir<br />

près de 100 dessins. Les membres du<br />

comité ont eu fort à faire pour choisir les<br />

dessins primés et tous les autres retenus<br />

pour illustrer le calendrier. Ceux-ci furent<br />

présentés en juin 2003, lors de l’activité de<br />

clôture du concours de récupération des<br />

piles dans les écoles de la Commission<br />

scolaire de l’Estuaire. Le gagnant de<br />

chaque catégorie a reçu un prix.<br />

Le calendrier 2004 issu du concours a<br />

suscité bon nombre d’éloges au sein du<br />

personnel de l’aluminerie. De nombreux<br />

témoignages ont mis en lumière toute la<br />

fierté des jeunes envers le calendrier.<br />

Tous les dessins ont été exposés aux<br />

entrées de l’usine. Le personnel a été en<br />

mesure de constater le talent des participants,<br />

tout en se rendant compte que les<br />

jeunes sont réellement sensibilisés à la<br />

santé, à la sécurité et à la protection de<br />

l’environnement. Voilà de beaux<br />

messages qu’ils nous transmettent. Il<br />

n’en tient qu’à nous de les écouter.<br />

Je recycle<br />

et j’en profite !<br />

par Jacques Denis<br />

Préventionniste en environnement<br />

et opérateur, secteur Électrolyse<br />

Aluminerie de Deschambault<br />

Avec le temps, le recyclage de la<br />

matière organique par le<br />

compostage a pris différentes<br />

formes et évolué à différents niveaux<br />

(résidentiel, agricole, commercial,<br />

etc.). Pour le jardinier ou l’horticulteur,<br />

le compost obtenu possède une<br />

grande valeur fertilisante et permet<br />

même une culture écologique.<br />

Soucieuses d’en savoir plus sur le<br />

sujet, les participantes aux réunions<br />

du Cercle des fermières de<br />

Deschambault ont fait une demande<br />

de formation à des personnes<br />

ressources du secteur Environnement<br />

de l’usine. Étant donné que j’avais<br />

déjà de bonnes connaissances et de<br />

l’expérience, j’ai été sollicité pour une<br />

présentation sur le sujet. Avec de<br />

l’aide et quelques livres de référence,<br />

j’ai préparé une formation de base<br />

sur les différentes méthodes de<br />

compostage, les équipements et<br />

outillage à utiliser pour faciliter le<br />

travail, et le rôle des éléments air-eau,<br />

carbone-azote. Parmi les questions<br />

traitées : Quelles matières utiliser ?<br />

Quand les retourner ? Comment<br />

obtenir un compost de qualité ?<br />

En juin dernier, nous avons présenté<br />

cette formation à une trentaine de<br />

participantes de Deschambault. Elles<br />

ont grandement apprécié cette soirée<br />

et constaté à quel point il était facile et<br />

économique de produire chez-soi son<br />

propre compost, simplement en y<br />

mettant un peu d’efforts et de temps.<br />

Elles aussi peuvent maintenant dire :<br />

je recycle et… j’en profite!


La Fondation <strong>Alcoa</strong><br />

Créée en 1952, la Fondation <strong>Alcoa</strong> investit de manière<br />

active dans l’amélioration de la qualité de la vie dans<br />

plus de 32 pays à travers le monde où une usine <strong>Alcoa</strong><br />

est en opération.<br />

En 2003, les dons totaux s’élevaient à 26,8 millions de dollars,<br />

pour plus de 1 600 subventions.<br />

Implication des employés<br />

La Fondation a conçu deux programmes, ACTION et<br />

BRAVO!, qui reconnaissent et encouragent les employés qui<br />

s’engagent bénévolement.<br />

Dans le cadre du programme ACTION, les employés<br />

peuvent se regrouper pour réaliser un projet soumis par un<br />

organisme local, qui reçoit non seulement de l’aide bénévole<br />

mais aussi une contribution de 3 000 $ US de la Fondation<br />

<strong>Alcoa</strong>. En 2003, nos employés ont réalisé 12 projets ACTION<br />

dans leur communauté.<br />

Quant au programme BRAVO!, un montant de 250 $ US est<br />

remis aux organismes pour chaque employé qui s’y implique<br />

pour plus de 50 heures. En 2003, 191 employés de notre région<br />

ont participé à ce programme.<br />

Forum mondial sur les initiatives et les entreprises<br />

sociales<br />

En 2003, la Fondation <strong>Alcoa</strong> a lancé un programme conçu<br />

pour améliorer l’efficacité et la viabilité des organismes non<br />

gouvernementaux (ONG) grâce à l’application de stratégies<br />

et de pratiques commerciales et entrepreneuriales. Un forum<br />

mondial unique en son genre s’est tenu au Wisconsin,<br />

regroupant des experts, des praticiens, des bailleurs de fonds<br />

ainsi que des ONG, chevronnés en matière d’initiatives et<br />

d’entreprises sociales.<br />

Formation de « premiers intervenants »<br />

En 2003, <strong>Alcoa</strong> a mis sur pied un programme de formation<br />

des « premiers intervenants ». Trente mille personnes —<br />

incluant des pompiers, des équipes de sauvetage nautique, des<br />

équipes spécialisées en déversement de matières dangereuses,<br />

des policiers et des résidents des communautés — ont ainsi<br />

été formés dans 109 communautés à travers le monde. Au<br />

Québec, près de 500 personnes dans les communautés où<br />

<strong>Alcoa</strong> est présente ont été formées.<br />

L A VI E DA N S L A C O M M U N A U T É<br />

63


LES SECTEURS D’EXCELLENCE DE<br />

la Fondation <strong>Alcoa</strong><br />

Les subventions de la Fondation visent à combler des<br />

besoins dans quatre secteurs d’excellence :<br />

• la conservation et le développement durable<br />

Démontrer notre engagement envers la conservation<br />

par l’éducation des jeunes, la protection de nos forêts,<br />

la promotion d’une recherche d’intérêt public éclairée, et<br />

la compréhension des relations entre activités économiques<br />

et environnement.<br />

• l’éducation et le perfectionnement de la main-d’œuvre<br />

Élargir la participation des élèves et des adultes par le biais<br />

de la formation dans les principaux domaines techniques<br />

d’<strong>Alcoa</strong> afin de s’assurer qu’un groupe diversifié<br />

représentatif de nos collectivités puisse être averti sur<br />

le plan économique, prêt à intégrer le milieu de travail,<br />

et de calibre mondial.<br />

En 2003, les dons combinés d’<strong>Alcoa</strong> Canada Première<br />

fusion et de la Fondation <strong>Alcoa</strong> ont totalisé plus de<br />

1 million de dollars, répartis ainsi :<br />

les partenariats entre les<br />

secteurs privés et communautaires<br />

27 %<br />

la santé et la sécurité<br />

des enfants et des familles<br />

30 %<br />

64 L A VI E D A N S L A C O M M U N A U T É<br />

• la santé et la sécurité des enfants et des familles<br />

S’assurer que les enfants et leur famille aient accès aux<br />

moyens, aux connaissances et aux services pour demeurer<br />

en santé et en sécurité à la maison, au sein de la collectivité<br />

et dans leur milieu de travail.<br />

• les partenariats entre les secteurs privés<br />

et communautaires<br />

Promouvoir, dans chaque collectivité, la responsabilité<br />

sociale de l’entreprise afin de stimuler le secteur sans<br />

but lucratif et de développer des partenariats significatifs<br />

entre les organismes sans but lucratif, le secteur privé et<br />

les gouvernements.<br />

la conservation et le<br />

développement durable<br />

19 %<br />

l’éducation et le perfectionnement<br />

de la main-d’œuvre<br />

25 %


Dons et commandites 2003<br />

66 e Colonie de Saint-Louis de France<br />

Accueil Marie de l’Incarnation<br />

Action Plan d’eau Plein Air<br />

Amiraux Nicobec<br />

Artspec<br />

Association de basket-ball mineur<br />

de Baie-Comeau<br />

Association de paralysie cérébrale<br />

Association des bénévoles CHSLD Saint-<br />

Augustin<br />

Association des Commissions scolaires de<br />

la Côte-Nord<br />

Association des handicapés adultes de<br />

la Côte-Nord<br />

Association des ingénieurs conseil<br />

Association des personnes retraitées<br />

de l’Aluminerie de Baie-Comeau<br />

Association des pompiers de Sacré-Cœur<br />

Association du cancer de l’est du Québec<br />

Association du patrimoine de Deschambault<br />

Association pulmonaire du Québec<br />

Association québécoise de la fibrose kystique<br />

Association québécoise enfants dysphasiques<br />

Atelier Action Jeunesse<br />

Bande estival pour enfants handicapés<br />

Banquet des Seigneurs<br />

Bécancour à vélo<br />

Canards Illimités — Secteur Portneuf<br />

Carnaval des neiges de Baie-Comeau<br />

Carrefour de valorisation des sous-produits<br />

industriels Bécancour<br />

Carrefour Jeunesse Emploi<br />

Cégep de Baie-Comeau — Gala Méritas<br />

Centraide Centre du Québec<br />

Centraide Haute Côte-Nord/Manicouagan<br />

Centre Action Bénévole de Québec<br />

Centre Canadien d’architecture<br />

Centre d’action bénévole du Rivage<br />

Centre de la biodiversité du Québec<br />

Centre de prévention du suicide de<br />

la Côte-Nord<br />

Centre forestier La Plaine<br />

Centre hospitalier de Trois-Rivières<br />

Centre Jean Lapointe<br />

Centre Jean Lapointe pour adolescents<br />

Centre La Croisée Donnacona<br />

Centre La Croisée Saint-Raymond<br />

Centre l’Ardoise<br />

Centre régional de prévention de<br />

la criminalité<br />

Cerf-Volant<br />

Chambre de Commerce de Manicouagan<br />

Chambre de commerce du Montréal<br />

métropolitain<br />

Chambre de commerce et d’industries<br />

de Trois-Rivières<br />

Chambre de commerce régionale<br />

de Saint-Raymond<br />

Chevaliers de Colomb — Conseil 3094<br />

Chevaliers de Colomb — Conseil 6874<br />

Chorale Cœur des pellerins<br />

Cimetière Saint-Joseph de Manicouagan<br />

Cinoche — Festival du film international<br />

de Baie-Comeau<br />

CLD de la MRC de Charlevoix-Est<br />

CLD de Portneuf<br />

CLSC Baie-Comeau (camp de vacances)<br />

Club cycliste Vélo Mauricie<br />

Club de hockey junior majeur de<br />

Baie-Comeau (Drakkar)<br />

Club de natation des Mégophias<br />

Club de patinage artistique de Bécancour<br />

Club de patinage Cendrillon<br />

Club de patinage de vitesse de Baie-Comeau<br />

Club Les Barons<br />

Club Lions de Deschambault<br />

Club Lions de Pont-Rouge<br />

Club Lions de Saint-Raymond<br />

Club Optimiste de Cap Santé<br />

Club Optimiste de Saint-Ubalde<br />

Club Optimiste Saint-Jean-des-Piles<br />

Club Richelieu Trois-Rivières<br />

Club Rotary de Portneuf (L’Envolée)<br />

Club vélo 2Max<br />

Club Vélo-cross<br />

Cœur des pellerins de Trois-Rivières<br />

Colloque régional de la santé Baie-Comeau<br />

Comité de l’Amitié<br />

Comité des loisirs du Belvédère<br />

de Pointe-Lebel<br />

Comité ZIP de la rive-nord du Saint-Laurent<br />

Concours International de Montréal<br />

des Jeunesses Musicales<br />

Concours québécois en entrepreneurship —<br />

Portneuf<br />

Conseil du patronat du Québec<br />

Conseil gestion 74 e Groupe Scouts Portneuf<br />

Conseil régional de l’Environnement<br />

de la Côte-Nord<br />

Corporation d’aménagement et de<br />

protection de la Sainte-Anne<br />

Corporation de développement culturel<br />

de Trois-Rivières<br />

Corporation des Services universitaires —<br />

Secteur ouest de la Côte-Nord<br />

Corporation Saint-Laurent et<br />

le Jour de la Terre<br />

Conseil Régional Environnement —<br />

Capitale nationale<br />

CSST Mauricie et Centre-du-Québec<br />

Enviroclub<br />

Croix-Rouge canadienne — Div. du Québec<br />

Ecobois (Baie-Comeau)<br />

École Bon Pasteur<br />

École Courval<br />

École des Bourdons<br />

École élémentaire de Portneuf<br />

École intégrée des Forges<br />

École Intégrée du Tandem<br />

École La Morelle de Saint-Ubalde<br />

École La Riveraine<br />

École La Saumonière<br />

École Le Bateau Blanc<br />

École Le Goéland<br />

École Le Phare<br />

École Le Relais<br />

École Le Sablon d’Or<br />

École Les Dunes<br />

École Les Sentiers de Portneuf<br />

École Les Trois Sources Saint-Basile<br />

École Marguerite d’Youville<br />

École Marie du Saint-Sacrement<br />

École Perce-Neige<br />

École Saint-Charles<br />

École Sainte-Cœur-de-Marie<br />

École Sainte-Marie<br />

École Saint-Joseph<br />

École secondaire de Baie-Comeau (BCHS)<br />

École secondaire de Donnacona<br />

École secondaire Jean-Paul II<br />

École secondaire Le Relais<br />

École secondaire Louis-Jobin<br />

École secondaire Saint-Charles<br />

École secondaire Saint-Marc-des-Carrières<br />

École secondaire Serge-Bouchard<br />

École secondaire Saint-Charles<br />

École Solidarité de Saint-Narcisse<br />

École Sainte-Bernadette<br />

École Sainte-Marie-de-Blandford<br />

École Saint-François d’Assise<br />

École Saint-Gabriel Archange<br />

École Saint-Joseph<br />

École Saint-Pie X<br />

École Terre des Jeunes<br />

École Trudel<br />

L A VI E DA N S L A C O M M U N A U T É<br />

65


Écoles Courval et des Bourdons<br />

Éducation à la citoyenneté<br />

Electriks Collège<br />

Ensemble de musique ancienne Arion<br />

Ensemble Polyphone<br />

Espoir de Vivre<br />

Expo-Sciences<br />

F.R.O.N.T.<br />

FEDMO — Portneuf<br />

Festival de la pétanque Saint-Gilbert<br />

Festival des Montgolfières de Bécancour<br />

Festival des pompiers de Saint-Ubalde<br />

Fondation Albatros<br />

Fondation Blés d’Or<br />

Fondation Cardinal Villeneuve<br />

Fondation Carpe Diem<br />

Fondation Carrefour Jeunesse-Emploi<br />

Fondation CEGEP Limoilou<br />

Fondation Chef Lance L’eau<br />

Fondation Christ-Roy<br />

Fondation communautaire du Grand Québec<br />

Fondation d’aide au sport amateur<br />

de Portneuf<br />

Fondation d’aide pédagogique à l’enfance<br />

de Portneuf<br />

Fondation de la Faune du Québec<br />

Fondation de la greffe de la moelle osseuse<br />

Fondation de la Polyvalente Chavigny<br />

Fondation de l’école Marguerite Bourgeois<br />

Fondation de l’école secondaire Mont-Bénilde<br />

Fondation de l’hôpital Laval<br />

Fondation des amis de Chavigny<br />

Fondation des arts et de la culture Comeau<br />

Fondation des Gouverneurs<br />

Fondation des Jeunesses Musicales<br />

Fondation des Sourds du Québec<br />

Fondation du Centre Hébergement<br />

Longueuil<br />

Fondation du Centre hospitalier régional<br />

de Baie-Comeau<br />

Fondation Laurent Pontbriand<br />

Fondation Le parrainage<br />

Fondation Mira inc.<br />

Fondation pour l’enfance Starlight<br />

Fondation Prévention suicide<br />

Fondation Ressources-Jeunesse<br />

Fondation Sclérodermie Québec<br />

Fondation services santé et sociaux<br />

de Portneuf<br />

Fondation Saint-Joseph de Deschambault<br />

Groupe d’action des pères<br />

Groupe La Lanterne<br />

66 L A VI E D A N S L A C O M M U N A U T É<br />

Groupe Scouts Saint-Martyrs<br />

Harfangs Atome A de Trois-Rivières<br />

Hockey Mauricie<br />

Hockey mineur de Saint-Louis-de-France<br />

Hockey mineur de Trois-Rivières<br />

Hockey mineur Sainte-Anne-de-la Pérade<br />

Integr’Action Jeunesse<br />

Jeunes Entreprises du Québec<br />

JeunEssor Portneuf<br />

La Caserne du Lin<br />

La Fondation des sourds<br />

La Foulée d’automne<br />

La Relève de Manicouagan<br />

La Société d’horticulture et d’écologie<br />

de Portneuf<br />

L’Autre côté de l’ombre<br />

Le Canadel de Louiseville<br />

Le mois de la photo<br />

Les Ambulances Saint-Jean<br />

Les Délices d’Yvette inc.<br />

Les diabétiques du Québec<br />

Les Estacades Novice A<br />

Les Grands Ballets Canadiens<br />

Les Productions Buddy Ford inc.<br />

Les Violons du Roy<br />

LEUCAN — Région Québec<br />

Ligue Chaudière hockey<br />

Commission Scolaire de la Riveraine<br />

Maison des Femmes de Baie-Comeau<br />

Maison des jeunes « La Boîte » de Ragueneau<br />

Manufacturiers et Exportateurs du Québec<br />

Marais Léon-Provancher<br />

Marathon Rêves d’Enfants<br />

Mirépi, Maison d’hébergement inc.<br />

Mouvement Québécois de la Qualité<br />

MRC de Portneuf<br />

Musée des religions de Nicolet<br />

Musée National des Beaux-Arts du Québec<br />

Noël du pauvre Deschambault<br />

Noël du pauvre Saint-Marc-des-Carrières<br />

Opéra de Québec<br />

Opération Enfant Soleil<br />

Opération Nez rouge<br />

Orchestre symphonique de Québec<br />

Orchestre symphonique de Trois-Rivières<br />

Ordre des comptables en management (CMA)<br />

Ordre des technologues du Québec<br />

Orphéon de Trois-Rivières (chorale)<br />

Parc écologique Rivière Godefroy<br />

Parc Nature de Pointe-aux-Outardes<br />

Patriotes du Cap-de-la-Madeleine<br />

Patrouille canadienne de ski (Baie-Comeau)<br />

Patrouille canadienne de ski (Trois-Rivières)<br />

Place aux jeunes dans Manicouagan<br />

Polyvalente des Baies<br />

Portage-Québec<br />

Portes d’espérance inc.<br />

Potirothon<br />

Productions Jaune Camion<br />

(Projet Raconte-moi une maison)<br />

Projet don d’amour — Don de vie<br />

Rafales de la Mauricie<br />

Renaissance et Fripe-prix<br />

Réseau des Ressourceries du Québec<br />

Réseau HEC Montréal<br />

Résidence au Soleil Levant<br />

SADC — Coopérative jeunesse de services<br />

Salon des carrières<br />

Salon du livre de Trois-Rivières<br />

Sénateurs de Trois-Rivières<br />

Sentiers de la Rivière Amédée<br />

Service des loisirs de Saint-Raymond<br />

Société Alzheimer Québec<br />

Société canadienne de la sclérose en plaques<br />

Société canadienne du cancer<br />

Société historique de la Côte-Nord<br />

Société Pro Musica<br />

Société Provancher d’histoire naturelle<br />

du Canada<br />

Société Saint-Vincent-de-Paul<br />

Symposium de peinture de Baie-Comeau<br />

Synergie-AL 2003<br />

Table de concertation en environnement<br />

de Portneuf<br />

Théâtre de Baie-Comeau<br />

Tigres 2 Atomes BB<br />

Tournoi de hockey mineur Rondelot<br />

Tournoi provincial Novice-Midget<br />

de Bécancour<br />

Tournoi provincial de hockey mineur<br />

de Baie-Comeau<br />

Troupe la Chant’ Amuse<br />

Union des chambres de commerce et<br />

d’industrie de Portneuf<br />

Université du Québec à Chicoutimi<br />

Université du Québec à Rimouski<br />

Université du Québec à Trois-Rivières<br />

Vallée des Roseaux<br />

Villa Domaine Saint-Grégoire —<br />

Comité de l’Amitié<br />

Villa Saint-Léonard de Portneuf


SEMAINE MONDIALE<br />

de l’engagement communautaire<br />

Pendant la semaine du 17 novembre 2003, la Fondation<br />

<strong>Alcoa</strong> et les employés d’<strong>Alcoa</strong> du monde entier ont<br />

souligné l’engagement communautaire des employés.<br />

Dans le cadre de cette semaine de célébration qui clôturait le<br />

50 e anniversaire de la Fondation, plus de 6 000 employés<br />

d’<strong>Alcoa</strong> dans plus de 150 communautés dans le monde ont<br />

activement participé à des projets ACTION reliés au secteur<br />

d’excellence « la conservation et le développement durable ».<br />

De plus, 25 projets ACTION et 25 bénévoles ayant participé<br />

au programme BRAVO! ont reçu une marque de reconnaissance<br />

spéciale de la Fondation. Parmi ceux-ci figurent :<br />

• René Plante, technicien en mécanique à l’Aluminerie de<br />

Bécancour, pour son engagement dans Recherche,<br />

Sauvetage et Secourisme #013 du Québec ;<br />

• les équipes de bénévoles ayant participé aux projets ACTION<br />

organisés pour trois organismes de nos régions, soit :<br />

1. l’équipe formée par Dany Gauthier, technicien en<br />

instrumentation à Baie-Comeau, pour le bénévolat fait<br />

auprès de l’Accueil Marie-de-l’Incarnation ;<br />

2. l’équipe formée par Nicole Coutu, superviseure,<br />

équipements à l’électrolyse de l’ABI, pour le bénévolat à<br />

l’école Omer-Jules Desaulniers, de Yamachiche/St-Léon ;<br />

3. l’équipe formée par Daniel Lapointe, opérateur à<br />

Deschambault, pour le bénévolat auprès des Ateliers<br />

Triport de Donnacona.<br />

La Fondation <strong>Alcoa</strong> a versé un don additionnel de 1 300 $ à<br />

ces organismes. Un profil et une photo des bénévoles ayant<br />

participé à ces projets sont affichés sur le site Internet d’<strong>Alcoa</strong>.<br />

Le personnel d’<strong>Alcoa</strong> et tous nos partenaires externes ont ainsi<br />

la possibilité de mieux connaître la culture et les valeurs de<br />

notre entreprise, ainsi que sa contribution envers<br />

les collectivités qui nous accueillent.<br />

René Plante, 4 e de la gauche,<br />

technicien en mécanique à<br />

l’Aluminerie de Bécancour,<br />

pour son engagement dans<br />

Recherche, Sauvetage et<br />

Secourisme #013 du<br />

Québec, dans le cadre du<br />

programme BRAVO !<br />

L’équipe formée par<br />

Dany Gauthier, technicien<br />

en instrumentation à<br />

Baie-Comeau, pour son<br />

bénévolat auprès de<br />

l’Accueil Marie-del’Incarnation<br />

L’équipe formée par<br />

Nicole Coutu, superviseure,<br />

équipements à l´électrolyse<br />

de l’ABI pour son bénévolat<br />

auprès de l’école Omer-<br />

Jules Desaulniers, de<br />

Yamachiche/Saint-Léon<br />

L’équipe formée par<br />

Daniel Lapointe, opérateur<br />

à Deschambault, pour<br />

son bénévolat auprès<br />

des Ateliers Triport<br />

de Donnacona<br />

L A VI E DA N S L A C O M M U N A U T É<br />

67


ÉDUCATION À LA CITOYENNETÉ<br />

Recherche-Action pour la Résolution de Problèmes Communautaires<br />

par Claude Poudrier, M. Ed., SEAC<br />

Enseignant<br />

École Saint-Gabriel Archange<br />

Quel projet extraordinaire vécu par<br />

plus de 1 500 jeunes au Québec<br />

grâce à une contribution<br />

financière de 55 000 $ de la Fondation<br />

<strong>Alcoa</strong> ! C’est au cours de l’année scolaire<br />

2002-2003 que cette première a été<br />

réalisée avec succès auprès d’élèves de la<br />

maternelle à la cinquième secondaire.<br />

Ces jeunes ont appris à solutionner<br />

des problématiques réelles dans, avec<br />

et pour leur communauté, dans le<br />

cadre d’un projet nommé Éducation<br />

à la citoyenneté.<br />

Avant d’impliquer les jeunes dans ce<br />

processus de résolution de problèmes<br />

communautaires, en tant que responsable<br />

du projet, j’ai offert des sessions de<br />

formation aux enseignants, éducatrices<br />

spécialisées et conseillères pédagogiques.<br />

Une cinquantaine d’intervenants répartis<br />

dans cinq régions ont accepté de participer,<br />

donc de bénéficier de la formation en<br />

éducation à la citoyenneté : Trois-Rivières,<br />

68 L A VI E D A N S L A C O M M U N A U T É<br />

Shawinigan, Portneuf, Baie Comeau et<br />

Sorel-Tracy.<br />

Pour les participants, l’un des enjeux<br />

du projet était d’intégrer à leur<br />

enseignement et d’expérimenter avec<br />

leurs élèves le modèle pédagogique de la<br />

Recherche-Action pour la Résolution de<br />

Problèmes Communautaires (RA : RPC).<br />

C’est à titre d’enseignant-formateur<br />

que je développe l’expertise RA : RPC<br />

depuis dix ans, principalement à la<br />

Claude Poudrier en compagnie de quelques-uns de ses élèves<br />

Commission scolaire du Chemin du<br />

Roy. Ce modèle entraîne les jeunes à<br />

identifier des problématiques dans leur<br />

communauté, à en choisir une, à<br />

l’analyser et à la solutionner.<br />

Notons que les projets menés par<br />

les jeunes dans les cinq régions<br />

concernaient autant l’environnement<br />

social (ex. : vandalisme), que l’environnement<br />

physique (ex. : vétusté d’un<br />

immeuble) ou l’environnement biophysique<br />

(ex. : aménager la cour<br />

d’école).<br />

Par cette démarche, l’élève développe<br />

entre autres, sa pensée critique, sa<br />

compétence à communiquer efficacement<br />

et la persévérance à la tâche.<br />

À la suite de cette expérimentation, je<br />

peux témoigner de la capacité des jeunes<br />

âgés de 5 à 17 ans à résoudre des<br />

problématiques réelles dans leur milieu<br />

de vie. Ainsi, ils peuvent contribuer<br />

positivement à la qualité de vie des<br />

membres de cette communauté.<br />

D’ailleurs, dans chaque région où a été<br />

appliqué le modèle, des cérémonies<br />

civiques ont eu lieu ; les partenaires<br />

politiques du monde municipal et<br />

scolaire ont rendu hommage aux élèves<br />

et aux enseignants.<br />

Les évaluations des projets réalisés et la<br />

formation offerte ont également<br />

démontré un haut taux de satisfaction des<br />

acteurs impliqués. Déjà, des responsables<br />

d’autres commissions scolaires au Québec<br />

ont manifesté leur intérêt pour réaliser un<br />

tel projet en éducation à la citoyenneté<br />

dans leur région.<br />

À titre personnel, j’éprouve un grand<br />

sentiment de fierté pour les succès<br />

remportés par tous les projets menés par<br />

les jeunes dans chaque communauté.<br />

C’est un bel exemple de partenariat<br />

entre l’entreprise privée et le monde de<br />

l’éducation !<br />

Cette première au Québec a vu le jour<br />

grâce à l’appui financier de la Fondation<br />

<strong>Alcoa</strong>, mais il aurait été impossible de la<br />

mettre en branle sans la collaboration<br />

exceptionnelle des responsables en<br />

communication dans chacune des usines<br />

<strong>Alcoa</strong> au Québec. C’est à ce titre que je<br />

les remercie très sincèrement.<br />

Si vous voulez en savoir plus sur l’expertise<br />

en RA : RPC, visitez le site web trilingue<br />

www3.sympatico.ca/claude.poudrier ; vous y<br />

trouverez des exemples de réalisations de 1993 à<br />

2000 et des informations relatives au modèle.


<strong>Alcoa</strong> ajoute son rayon d’espoir à<br />

Opération Enfant Soleil !<br />

par d’Annie Falardeau<br />

Opération Enfant Soleil<br />

Opération Enfant Soleil (OES) est fière de la collaboration<br />

d’<strong>Alcoa</strong> Canada Première fusion depuis 2002. Elle tient<br />

aussi à souligner la détermination et le dévouement<br />

d’Alain Drolet, solliciteur-bénévole pour OES depuis 1997.<br />

Alain travaille à l’Aluminerie de Bécancour (ABI), et<br />

il ne donne pas sa place pour motiver et sensibiliser ses<br />

collègues à la déduction à la source.<br />

Tous les ans, Alain tient son kiosque d’information sur<br />

l’organisme qui recueille des fonds dans le but d’améliorer<br />

la qualité des soins prodigués aux enfants malades du Québec.<br />

Il soutient qu’OES ne fait pas de distinction entre les<br />

différentes pathologies : tous les enfants de toutes les régions<br />

du Québec sont soutenus également dans leur lutte, peu<br />

importe leur maladie.<br />

Lors du téléthon de 2003, près de 67 000 $ ont été remis à<br />

OES en direct sur le Réseau TVA, soit près de 37 000 $<br />

recueillis auprès des employés d’ABI et 30 000 $ remis par la<br />

Fondation <strong>Alcoa</strong>.<br />

<strong>Alcoa</strong> Canada Première fusion sera fière de renouveler son<br />

soutien lors du téléthon 2004 qui sera diffusé les 5 et 6 juin.<br />

Alain en pleine action !<br />

DES GENS BIEN FORMÉS<br />

en cas de sinistre majeur<br />

Groupe ayant suivi la formation sur le déploiement<br />

d’un centre d’hébergement<br />

par Michel Gagnon<br />

Chef des services d’urgence<br />

Aluminerie de Baie-Comeau<br />

Le 17 novembre dernier, l’Aluminerie de Baie-Comeau<br />

annonçait que la Fondation <strong>Alcoa</strong> versait 36 000 $ pour la<br />

formation des premiers intervenants en cas de sinistre<br />

majeur. Cette annonce survenait moins de six mois après la<br />

signature d’une entente entre l’Aluminerie et la Croix-Rouge<br />

canadienne pour l’entreposage de matériel d’urgence destiné à<br />

subvenir aux besoins de 1 000 personnes en cas de sinistre, ce<br />

qui constituait une première au Québec.<br />

Réalisée en étroite collaboration avec la MRC Manicouagan et<br />

le Bureau régional de la sécurité civile, ce projet a permis à<br />

près de 300 personnes des différentes municipalités de la région<br />

de suivre des cours donnés par des formateurs agréés du<br />

Collège Ahuntsic et de la Croix-Rouge canadienne. L’objectif<br />

était de parfaire les connaissances des personnes appelées à<br />

intervenir afin de mieux coordonner les actions advenant une<br />

situation d’urgence dans la MRC, tels les grands incendies de<br />

forêt de 1991 ou le déluge de 1996. Rappelons que la Côte-Nord<br />

avait alors été isolée du reste de la province.<br />

Les thèmes abordés pendant la formation comprenaient :<br />

• une introduction à la sécurité civile<br />

• la gestion des activités<br />

• la communication des risques<br />

• le déploiement d’un centre d’hébergement.<br />

Un autre volet consistait à distribuer, dans tous les foyers<br />

des sept municipalités de la MRC Manicouagan, un guide<br />

indiquant quoi faire en cas de sinistre majeur. Le principal<br />

objectif des deux projets réalisés en 2003 était de favoriser<br />

l’émergence d’une culture de sécurité civile tant chez les<br />

employés que chez les citoyens de la MRC.<br />

En février 2004, l’Aluminerie de Baie-Comeau a reçu le<br />

Mérite québécois de la sécurité civile remis par le ministère<br />

de la Sécurité publique du Québec pour reconnaître les<br />

efforts consentis au programme de formation.<br />

L A VI E DA N S L A C O M M U N A U T É<br />

69<br />

Photo : Roger Lévesque. photographe


par Diane Daviault<br />

Directrice générale<br />

CLD Bécancour<br />

POUR LA MISE EN VALEUR<br />

d’un environnement exceptionnel<br />

Le Centre local de développement<br />

(CLD) de Bécancour privilégie une<br />

approche de partenariat. À ce titre,<br />

<strong>Alcoa</strong> a contribué au développement<br />

économique et social de son milieu en<br />

octroyant une aide financière de 24 000 $<br />

au projet de mise en valeur du Parc<br />

écologique Godefroy. Ce projet, annoncé<br />

en octobre 2003, représente un bel<br />

exemple de développement durable et<br />

touristique, notamment en offrant un<br />

site pour l’observation d’un écosystème<br />

particulier, un marécage peuplé de<br />

plantes rares et d’arbustes diversifiés.<br />

Parc écologique rivière Godefroy<br />

De g. à d. : Louis-Régis Tremblay,<br />

pdg Aluminerie de Bécancour,<br />

Maurice Richard, maire de Bécancour,<br />

Guy Boisclair, pdg Auberge Godefroy<br />

et Guy St-Pierre, président du CLD<br />

Bécancour<br />

70 L A VI E D A N S L A C O M M U N A U T É<br />

La mise en valeur du Parc a été<br />

réalisée grâce notamment à<br />

l’amélioration des divers sentiers<br />

pédestres et leur aménagement en hiver<br />

pour le patinage en forêt. Nous y<br />

retrouvons également un anneau de<br />

glace accompagné de son et lumières. En<br />

effet, des milliers de petites lumières et la<br />

musique accentuent l’ambiance féerique<br />

des lieux, pour le plus grand plaisir des<br />

patineurs. Passages à travers les pins<br />

géants et le long de la rivière, présence<br />

d’un belvédère et halte à la cabane à<br />

sucre traditionnelle, tout invite à une<br />

expérience hivernale inoubliable.<br />

Avec la collaboration du Centre de la<br />

Biodiversité du Québec, nous prévoyons<br />

également intégrer un service bilingue<br />

d’interprétation de la nature afin de<br />

permettre aux diverses clientèles de<br />

mieux apprécier la beauté et les<br />

particularités des lieux.<br />

La contribution financière d’<strong>Alcoa</strong> à<br />

ce projet a été des plus appréciées par la<br />

communauté de Bécancour, laquelle a<br />

toujours à cœur la préservation de son<br />

environnement et une qualité de vie<br />

pour le bien-être de ses citoyens.


Développement économique<br />

Richard Martel, opérateur au Centre de coulée de l’Aluminerie de Deschambault, effectuant une sortie de lingots<br />

71


par Alain Boucher<br />

Vice-président, Finance<br />

<strong>Alcoa</strong> Canada Première fusion<br />

L’ouverture d’esprit qui nous amène<br />

à faire les choses autrement, voilà<br />

l’une des principales clés de notre<br />

réussite. Il s’agit entre autres de poser les<br />

gestes qui contribueront à accroître la<br />

rentabilité de nos installations.<br />

Le prix de l’aluminium étant dicté<br />

par le marché mondial, nous savons que<br />

ce n’est pas un facteur sur lequel nous<br />

pouvons agir. Pour augmenter nos<br />

profits, il nous faut donc nécessairement<br />

assurer une gestion serrée des coûts.<br />

Toutefois, qui dit gestion des coûts, ne<br />

dit pas nécessairement qu’il faut songer<br />

à la seule réduction des dépenses. Parmi<br />

les possibilités pour obtenir les résultats<br />

recherchés, mentionnons l’utilisation du<br />

plein potentiel de nos installations et la<br />

AGIR autrement<br />

Carole Campeau du Service clients, Groupe régional,<br />

Technologies de l’information<br />

72 LE DÉVE L O P P E M E N T É C O N O M I Q U E<br />

mise en commun des ressources pour<br />

atteindre des niveaux d’efficacité<br />

inégalés. Autrement dit, en conjuguant<br />

nos actions, nous pouvons produire<br />

davantage de métal, sans pour autant<br />

accroître notre main-d’œuvre selon la<br />

même proportion.<br />

Regrouper nos forces et nos<br />

compétences<br />

Compte tenu de la similitude des<br />

opérations et des enjeux des quatre<br />

usines d’<strong>Alcoa</strong> Canada Première fusion<br />

au Québec, les occasions de faire les<br />

choses autrement sont multiples. Nous<br />

pouvons grandement apprendre les uns<br />

des autres. Dans plus d’un service —<br />

trésorerie, technologies de l’information,<br />

approvisionnement, ingénierie,<br />

environnement, etc. — le regroupement<br />

de forces et de compétences peut mener<br />

à d’importants gains de productivité.<br />

Déjà, les services partagés pour les<br />

transactions de trésorerie ont fait la<br />

preuve des avantages d’une telle<br />

solution. En ce qui concerne les services<br />

informatiques, la mise en place d’un<br />

centre d’appel unique pour toutes les<br />

usines constitue un autre bel exemple<br />

d’un changement qui a porté fruits.<br />

Impliquer nos partenaires<br />

Par contre, ce n’est pas tout d’agir<br />

autrement, il faut aussi bien faire les<br />

choses. Ainsi, lorsque nous avons<br />

entrepris de modifier les mécanismes<br />

d’approvisionnement, notamment en<br />

ayant recours aux enchères inversées par<br />

le biais d’Internet, nous avons fait en<br />

sorte que tous les fournisseurs puissent<br />

nous suivre dans cette démarche. Leur<br />

adhésion était essentielle.<br />

À Baie-Comeau, à Bécancour et à<br />

Deschambault, nous avons invité les<br />

fournisseurs à participer à des<br />

rencontres au cours desquelles nous<br />

leur avons expliqué les tenants et<br />

aboutissants des nouvelles façons de<br />

faire. Chacun pouvait rapidement<br />

comprendre la situation et prendre les<br />

mesures nécessaires pour également<br />

faire les choses autrement de son côté.<br />

En définitive, chaque gain que nous<br />

réalisons permet de démontrer la valeur<br />

exceptionnelle de notre région. En<br />

augmentant nos profits, nous nous<br />

assurons l’accès aux fonds nécessaires<br />

pour réaliser nos projets de développement<br />

et, par conséquent, nous contribuons à<br />

renforcer la position de nos communautés<br />

et celle d’<strong>Alcoa</strong> à titre de chef de file<br />

mondial du secteur de l’aluminium.


par Gaston Beaulieu<br />

Directeur régional, Approvisionnement<br />

Au sein d’<strong>Alcoa</strong>, l’enchère inversée<br />

par Internet est de plus en plus<br />

utilisée auprès de nos fournisseurs.<br />

Il s’agit d’un outil moderne qui<br />

comporte plusieurs avantages, à la fois<br />

pour nos usines et nos fournisseurs.<br />

En voici quelques-uns :<br />

• permet de comparer instantanément<br />

les propositions ;<br />

• accès à un plus grand marché (autres<br />

régions et pays) ;<br />

• permet de mieux se positionner et de<br />

s’ajuster au marché.<br />

Au début de 2003, nous avions établi<br />

à environ 50 millions $ la valeur des<br />

produits et services pouvant être négociés<br />

à l’aide de ce nouvel outil. Notre objectif<br />

était d’effectuer 168 enchères inversées<br />

durant l’année. Nous avons dépassé<br />

cet objectif et atteint la marque des<br />

180 enchères, soit l’équivalent de<br />

10 millions $ en chiffre d’affaires.<br />

Qu’est-ce qu’une enchère inversée ?<br />

• L’enchère traditionnelle que nous<br />

connaissons tous est normalement<br />

utilisée pour la vente de produits comme<br />

les voitures antiques, les peintures, les<br />

oeuvres d’art, etc. Le prix le plus élevé<br />

est alors retenu.<br />

• L’enchère inversée est utilisée pour<br />

l’achat de biens et services. Les<br />

fournisseurs sont alors invités à nous<br />

offrir les prix les plus bas en fonction de<br />

nos besoins déjà détaillés. Outre le prix,<br />

nous considérons toutes les variables<br />

importantes, telles que la qualité, le<br />

service, le support technique,<br />

l’utilisation des meilleures pratiques<br />

en approvisionnement, etc.<br />

Approvisionnement et<br />

enchères inversées<br />

Valeur offres (en milliers de $)<br />

22<br />

21<br />

20<br />

Offres Prix historique Heure de début Fin prévue<br />

19<br />

09:00:00 09:05:00 09:10:00 09:15:00 09:20:00 09:25:00 09:30:00<br />

Date/heures soumission<br />

Le respect de nos valeurs et<br />

principes<br />

Comme dans tout processus de<br />

négociation, le maintien de bonnes<br />

relations avec nos fournisseurs constitue<br />

un facteur de réussite extrêmement<br />

important. Ainsi, même si l’enchère<br />

inversée constitue un outil très utile, le<br />

respect de nos valeurs et principes<br />

demeure l’élément le plus important.<br />

Cela veut dire que les éléments<br />

suivants doivent être respectés :<br />

• s’assurer que tous nos fournisseurs<br />

peuvent participer dans chacun de<br />

leurs secteurs d’activité ;<br />

• offrir une formation adéquate afin<br />

qu’ils soient en mesure de participer<br />

efficacement aux enchères inversées ;<br />

• offrir le soutien nécessaire avant,<br />

pendant et après une enchère ;<br />

• bien préciser les modalités de chaque<br />

enchère ;<br />

• présenter, selon le cas, des plans et<br />

devis qui permettent une bonne<br />

compréhension des besoins et attentes<br />

des services concernés en usine ;<br />

• s’assurer que les exigences pour une<br />

enchère donnée sont conformes aux<br />

attentes de notre client à l’interne,<br />

Heure de fin<br />

sur les plans de la qualité, de la santésécurité,<br />

de l’environnement et du<br />

service après-vente ;<br />

• voir à ce que tous les fournisseurs<br />

tiennent compte de ces exigences<br />

lorsqu’ils préparent leur soumission<br />

et lors de la mise en œuvre du mandat<br />

obtenu.<br />

Si le recours aux enchères inversées<br />

s’est avéré un tel succès, c’est grâce à la<br />

participation de nos clients à l’interne,<br />

de nos acheteurs et, élément essentiel, de<br />

nos fournisseurs. Tous ceux qui ont été<br />

invités ont compris très rapidement de<br />

quelle façon participer. Aussitôt qu’une<br />

enchère est terminée, ils souhaitent tous<br />

à nouveau participer à la prochaine<br />

enchère dans leur secteur d’activité.<br />

La compétitivité et l’amélioration<br />

continue sont deux principes de<br />

gestion qui vont de pair, tant pour<br />

<strong>Alcoa</strong> que pour ses fournisseurs.<br />

Une fois encore, l’année 2003 nous a<br />

démontré que nous pouvons grandir<br />

ensemble en utilisant des outils<br />

modernes et en respectant les valeurs<br />

fondamentales propres à <strong>Alcoa</strong>.<br />

LE DÉVE L O P P E M E N T É C O N O M I Q U E<br />

73


Investir pour demeurer à l’avant-garde<br />

par Martin Richard<br />

Directeur régional, Ingénierie et Maintenance<br />

Chaque année, <strong>Alcoa</strong> Canada Première fusion consacre<br />

une partie de ses ressources financières à des projets<br />

d’immobilisations. Il s’agit notamment de procéder aux<br />

améliorations requises pour soutenir la croissance, pour intégrer<br />

les plus récentes technologies ou encore pour toujours être<br />

conformes aux normes en vigueur.<br />

De nature variée, ces projets concernent la mise en place de<br />

nouveaux appareils, l’agrandissement d’installations existantes<br />

ou toute modification visant à accroître la durée de vie, la<br />

capacité ou la productivité des équipements en place.<br />

Ils sont répartis selon quatre catégories principales :<br />

• santé-sécurité<br />

• protection de l’environnement<br />

• efficacité opérationnelle<br />

• amélioration de la rentabilité<br />

En 2003, les dépenses en immobilisations pour l’ensemble<br />

des usines s’élèvent à quelque 28 millions de dollars, pour un<br />

total de 68 projets. Près de la moitié des projets ont été réalisés<br />

à l’Aluminerie de Baie-Comeau, tandis que les alumineries de<br />

Bécancour et de Deschambault se sont partagé le reste des<br />

projets presque à parts égales.<br />

Le moniteur de fluorure d’hydrogène (HF) en continu dans<br />

la salle D-1 à l’Aluminerie de Baie-Comeau permet de<br />

connaître les concentrations de fluorures émises par le<br />

procédé d’électrolyse de l’alumine<br />

74 LE DÉVE L O P P E M E N T É C O N O M I Q U E<br />

Catégorie de projets<br />

Santé-sécurité<br />

Protection de l’environnement<br />

Efficacité opérationnelle<br />

Amélioration de la rentabilité<br />

Total<br />

Nombre de projets<br />

Baie-Comeau Bécancour Deschambault Total %<br />

15 12 13 40 59<br />

7 1 3 11 16<br />

3 1 2 6 9<br />

5 4 2 11 16<br />

30 18 20 68 100<br />

Près de 60 % des projets réalisés en 2003 visaient<br />

l’amélioration de nos équipements et installations pour<br />

continuellement assurer la santé et la sécurité au travail<br />

Une approche méthodique et rigoureuse<br />

En vertu d’une alliance conclue en 1999, la société d’ingénierie<br />

Hatch est responsable de tous les aspects de la réalisation des<br />

projets d’immobilisations, et ce, pour l’ensemble des usines<br />

d’<strong>Alcoa</strong> Canada Première fusion. Ainsi, nous pouvons compter sur<br />

une équipe d’ingénieurs qui possède une connaissance approfondie<br />

de nos procédés. De plus, chaque usine peut bénéficier<br />

des connaissances acquises dans les autres installations. Prenons,<br />

par exemple, une équipe d’ingénieurs qui a travaillé à la mise en<br />

place d’un nouvel équipement pour solutionner un problème de<br />

combustion dans une usine. Si un problème similaire survient<br />

dans une autre usine, la même équipe pourra réaliser le projet<br />

dans des délais beaucoup plus courts.<br />

Tous les projets sont réalisés selon une approche méthodique<br />

et rigoureuse. Tout d’abord, les besoins sont identifiés par le<br />

personnel de l’usine et classés en fonction de leur priorité. Une<br />

procédure bien établie, que nous appelons « Blitz », sert à définir<br />

la valeur réelle de chaque projet selon différents critères et à<br />

obtenir l’autorisation de procéder auprès de la direction. C’est alors<br />

qu’entre en jeu l’équipe de Hatch qui doit rechercher les solutions<br />

possibles; plusieurs options sont envisagées et quantifiées. Elle<br />

soumet ensuite sa recommandation quant à l’approche à privilégier<br />

et s’assure d’obtenir les fonds nécessaires. L’étape suivante : la<br />

réalisation du projet proprement dite. Hatch se charge de commander<br />

les équipements requis et d’embaucher les sous-traitants pour<br />

chacune des étapes, tout en supervisant les travaux. Une fois que<br />

tout est en place, nous procédons à la mise en marche. Il s’agit<br />

alors de faire les vérifications d’usage et de s’assurer que le tout<br />

fonctionne comme prévu. Cette dernière étape franchie, l’équipe<br />

de Hatch se retire et le personnel de l’usine prend la relève pour<br />

l’exploitation des nouveaux équipements au quotidien.


par Isabelle Petit, Ingénieure de procédé<br />

et Gratien Marcotte, Chef de section,<br />

Électrodes, Aluminerie de Deschambault<br />

Le four à cuire des anodes est en<br />

exploitation depuis 1991. Le four<br />

est constitué d’une série de chambres,<br />

séparées par des cloisons. En mars 2004,<br />

certaines cloisons atteindront 240 tours<br />

de feux 1 , un record mondial !<br />

En maintenant en place les murs<br />

originaux, nous avons réussi à réduire<br />

les coûts de production ainsi que les<br />

quantités de résidus, tout en maintenant<br />

constante la cuisson des anodes. À<br />

l’origine de ce franc succès : une équipe<br />

d’employés dynamiques continuellement<br />

à la recherche de l’excellence.<br />

Nouveau paradigme<br />

À DESCHAMBAULT<br />

Avec le temps, les cloisons se<br />

détérioraient. Il devenait de plus en plus<br />

nécessaire de refaire le four. Nous<br />

savions, à la suite d’une communication<br />

franche et ouverte de la part de la<br />

direction, que les ressources en capitaux<br />

d’<strong>Alcoa</strong> étaient réduites. L’équipe du<br />

four a alors fait part de son idée de<br />

refaire elle-même le four. Après avoir<br />

obtenu des commentaires constructifs,<br />

nous avons entrepris la reconstruction<br />

du four selon un mode maintenance en<br />

mars 2003. Cette méthode innovatrice,<br />

dépassant les limites théoriques et<br />

pratiques, permet de réaliser les travaux<br />

sans devoir recourir à des<br />

investissements en capital, une<br />

Équipe reconstruction du four à cuire<br />

De g. à d., à l’avant : Luc Hamelin, Sylvie Hamelin, Mario Alain et<br />

Jacques Bernard<br />

À l’arrière : Alain Bouchard, Michel Harvey, Jean Lessard, Jocelyn Jacob,<br />

Isabelle Petit, Sarah Chalifour, Gratien Marcotte et Claude Genois<br />

Absents sur la photo : Pierre Parent et Serge Dussault<br />

économie estimée à 11,4 millions de<br />

dollars américains.<br />

La méthode consiste à changer les<br />

cloisons intérieures d’une chambre lors<br />

du premier passage (il y a deux fours de<br />

34 chambres chacun pour un total de<br />

68 chambres). Au second passage, nous<br />

procédons au remplacement des cloisons<br />

extérieures. Nous sommes demeurés<br />

autosuffisants en cuisson des anodes<br />

cuites durant les travaux.<br />

Les règles ABS en place sont utilisées<br />

quotidiennement. Elles nous ont permis<br />

de réduire la durée des travaux dans une<br />

chambre, notamment parce que nous<br />

sommes en mesure de cerner toutes les<br />

petites améliorations possibles qui,<br />

regroupées, nous amènent à être plus<br />

efficaces. À ce jour, 75 % des cloisons<br />

intérieures et quelques cloisons<br />

extérieures ont été remplacées. Nous<br />

sommes en avance par rapport à<br />

l’échéancier initial de même que nous<br />

respectons le budget alloué au chapitre<br />

de la maintenance.<br />

Nous sommes fiers de la contribution<br />

de chacun dans ce projet. Nous<br />

apprécions également les subtilités des<br />

règles en place qui nous permettent de<br />

continuellement améliorer nos<br />

méthodes, d’accroître notre efficacité et<br />

de réduire les coûts. En terminant, il est<br />

important de souligner que ce projet a<br />

pris forme parce que nous avons su créer<br />

et pleinement saisir une occasion qui<br />

favorise le développement de<br />

l’entreprise.<br />

1 un tour de feu est un cycle complet de cuisson :<br />

préchauffage, chauffage et refroidissement des<br />

anodes<br />

LE DÉVE L O P P E M E N T É C O N O M I Q U E<br />

75


Vers un nouveau<br />

SOMMET<br />

par Gilles Proulx<br />

Chef de section technique, Électrolyse<br />

Aluminerie de Deschambault<br />

En 2003, nous avons réalisé un important projet en vue<br />

d’accroître l’ampérage et, par la même occasion, la<br />

capacité de production de l’Aluminerie de Deschambault.<br />

Un tel projet a nécessité une longue préparation ; cinq ans<br />

auparavant, nous avions mis en place le premier prototype<br />

de cuve pouvant être exploité à un ampérage plus élevé.<br />

Par la suite, nous avons procédé à plusieurs essais et analyses<br />

pour nous assurer d’avoir une cuve dont la productivité<br />

est optimale.<br />

Au début de 2003, nous étions prêts à procéder à la mise<br />

en œuvre du projet et visions d’atteindre notre objectif en<br />

septembre. En même temps, nous devions tenir compte de<br />

contraintes majeures : 147 cuves, représentant 56 % du total,<br />

n’étaient pas prêtes pour fonctionner à cet ampérage, 32 cuves<br />

présentaient des infiltrations de métal, sans compter<br />

les 55 qui demandaient un suivi particulier. De plus, nous<br />

devions réaliser le projet pendant que le travail se poursuivrait<br />

normalement dans les salles d’électrolyse. Par ailleurs, les<br />

froids intenses de janvier 2003 ont entraîné des difficultés<br />

additionnelles compte tenu de la solidification de bain<br />

électrolytique sur les cathodes, ce qui augmentait l’instabilité<br />

des cuves. Et c’est sans compter le fait qu’en vertu d’une<br />

entente d’interruptibilité, Hydro-Québec a demandé de<br />

réduire l’alimentation en électricité à douze reprises pour<br />

permettre à son réseau de suffire à la demande.<br />

Il nous fallait agir en conséquence. Nous avons alors choisi<br />

d’accroître l’ampérage à un rythme accéléré pour réchauffer<br />

les cuves le plus rapidement possible. En fait, les grands froids<br />

nous ont permis de prendre de l’avance. Nous avons atteint<br />

l’objectif de 345 000 ampères en juin plutôt qu’en septembre.<br />

Tous ceux qui ont contribué à cette réussite peuvent, avec<br />

raison, afficher leur fierté. D’autant plus qu’en ayant franchi<br />

cette étape, l’Aluminerie de Deschambault se retrouve sur la<br />

plus haute marche du podium quant à l’ampérage induit dans<br />

une cuve d’électrolyse de technologie AP-30.<br />

Bravo à tous !<br />

76 LE DÉVE L O P P E M E N T É C O N O M I Q U E<br />

Grandir avec<br />

nos communautés<br />

par Pierre Després<br />

Vice-président, Affaires publiques et gouvernementales<br />

<strong>Alcoa</strong> Canada<br />

L’année 2003 a été fortement marquée par l’incertitude<br />

entourant nos grands projets à Deschambault et<br />

à Baie-Comeau.<br />

Du point de vue du développement durable, de nombreux<br />

aspects concernant ces projets pourraient être mis en valeur.<br />

Nous en retenons trois.<br />

Premièrement, l’impact positif de ces travaux quant à la<br />

réduction de notre empreinte environnementale sera<br />

appréciable. Ainsi, à Baie-Comeau, <strong>Alcoa</strong> remplacera le<br />

procédé de fabrication Söderberg par une technologie<br />

moderne dite précuite, ce qui améliorera d’une manière<br />

significative la performance environnementale de l’usine.<br />

Quant au projet d’agrandissement de l’Aluminerie de<br />

Deschambault, il serait réalisé dans un lieu où la tradition<br />

d’excellence en matière de protection de l’environnement<br />

est déjà reconnue mondialement.<br />

Retombées annuelles au Québec<br />

Aluminerie de<br />

Baie-Comeau<br />

Aluminerie de<br />

Deschambault<br />

Aluminerie de<br />

Bécancour<br />

Usine de Tige<br />

de Bécancour<br />

425 millions $ dépensés en salaires,<br />

taxes et achats de produits et services,<br />

dont 189 millions $ dans la région de<br />

Baie-Comeau<br />

250 millions $ dépensés en salaires,<br />

taxes et achats de produits et services,<br />

dont 60 millions $ dans le comté<br />

de Portneuf<br />

325 millions $ dépensés en salaires,<br />

taxes et achats de produits et services,<br />

dont 160 millions $ dans la région<br />

environnante<br />

14 millions $ dépensés en salaires,<br />

taxes et achats de produits et services,<br />

dont 6 millions $ dans les localités<br />

environnantes


Deuxième aspect, celui du<br />

développement économique régional<br />

exprimé en fonction du nombre<br />

d’emplois directs et indirects et des<br />

retombées fiscales, fédérales, provinciales<br />

et municipales.<br />

Les chiffres sont impressionnants :<br />

près de 10 000 personnes-année pour<br />

la durée de la construction des deux<br />

projets et plus de 1 500 emplois directs,<br />

principalement dans le secteur de la<br />

transformation de l’aluminium, où<br />

<strong>Alcoa</strong> est déjà très active au Canada<br />

(industries aéronautique et automobile<br />

et emballage).<br />

En troisième lieu, ce qui doit être<br />

retenu, c’est que la pérennité des deux<br />

usines serait ainsi assurée mais aussi le<br />

développement social des communautés<br />

de Baie-Comeau et de Deschambault.<br />

Nous savons à quel point les régions<br />

se vident au profit des grandes villes.<br />

Seuls des projets d’une telle envergure<br />

viendront mettre un frein à cette<br />

tendance lourde.<br />

Conscients d’un tel enjeu, les<br />

communautés concernées et nos<br />

employés se mobilisent et viennent<br />

soutenir ces projets, montrant comment<br />

l’entreprise et les communautés vivent<br />

en symbiose lorsqu’elles ont un projet<br />

commun. Ce rapport de confiance crée<br />

de lourdes responsabilités, car nous<br />

devons tout faire pour être à la hauteur<br />

des attentes. C’est un devoir moral qui<br />

va dans le sens des valeurs d’<strong>Alcoa</strong>.<br />

<strong>Alcoa</strong> souhaite témoigner à ces communautés<br />

ainsi qu’à leurs leaders sa plus<br />

profonde reconnaissance et gratitude.<br />

Conquérir le marché de la roue d’auto<br />

un bel exemple que<br />

nous pouvons influencer<br />

notre croissance<br />

par Pierre Lapointe<br />

Directeur du Centre de coulée, ABS et<br />

Port de Trois-Rivières<br />

Aluminerie de Deschambault<br />

Au cours des deux dernières années,<br />

le Centre de coulée (CDC) de<br />

Deschambault a pratiquement<br />

doublé sa production de T de Fonderie<br />

(lingot en forme de T) servant<br />

à la production de roues<br />

et autres pièces d’automobile<br />

en alliage<br />

d’aluminium. Grâce<br />

à l’implication de<br />

nos gens et au<br />

système ABS, le<br />

CDC a pu<br />

augmenter sa capacité<br />

de production de 67 %.<br />

Dès 2001, des outils de<br />

gestion furent développés afin<br />

de bien identifier les opportunités<br />

d’amélioration. Plusieurs activités ont été<br />

menées dans le but de saisir les occasions<br />

en utilisant la bonne vieille méthode<br />

« mesurer, analyser, agir et suivre ».<br />

Puisque les connexions et le<br />

cheminement sont au centre des<br />

principes ABS, nous avons tenu des<br />

rencontres quotidiennes avec les gens<br />

de maintenance. Des équipes<br />

opération/maintenance ont travaillé à<br />

optimiser les équipements critiques.<br />

Des gens de l’électrolyse et du CDC<br />

ont su développer de bonnes pratiques<br />

de gestion permettant de maximiser<br />

l’utilisation de l’aluminium à basse<br />

teneur en fer au moment de la coulée<br />

des T de Fonderie.<br />

Une fois ces éléments en<br />

place, l’équipe du CDC a<br />

relevé le défi de<br />

réaliser cinq essais<br />

avec un deuxième<br />

four sur la<br />

production de T<br />

de Fonderie et de<br />

procéder également<br />

à des essais de<br />

transfert de métal<br />

liquide. Ces essais ont<br />

permis de bien définir les<br />

justificatifs et arguments nécessaires<br />

pour obtenir des projets capitalisables<br />

en 2004. Un bel exemple que nous<br />

pouvons influencer notre croissance.<br />

L’implication et l’engagement des<br />

gens, et les outils ABS ont permis de<br />

saisir les opportunités. Avec les règles en<br />

place et notre créativité, 2004 saura<br />

sûrement nous faire encore progresser.<br />

LE DÉVE L O P P E M E N T É C O N O M I Q U E<br />

77


Rayonnement mondial<br />

du laboratoire de Deschambault<br />

par Pierre Mineau<br />

Chef de section, Laboratoire<br />

Aluminerie de Deschambault<br />

Toutes les alumineries d’<strong>Alcoa</strong><br />

reconnaissent la qualité des services<br />

du laboratoire de l’Aluminerie de<br />

Deschambault en ce qui a trait aux<br />

analyses spécialisées faites sur des<br />

échantillons d’anode. En effet, au cours<br />

des trois dernières années, le laboratoire<br />

a reçu des échantillons d’Australie, du<br />

Brésil, de Norvège, d’Italie, d’Espagne et,<br />

bien entendu, des États-Unis et du<br />

Canada. Ces analyses visent l’amélioration<br />

de la qualité des anodes produites.<br />

Par ailleurs, le groupe technique<br />

responsable de l’achat des cathodes pour<br />

toutes les alumineries d’<strong>Alcoa</strong> a désigné<br />

le laboratoire de Deschambault,<br />

« Laboratoire régional d’analyses de<br />

cathodes ». Depuis lors, le personnel du<br />

laboratoire a analysé plusieurs cathodes<br />

de diverses provenances, dont la Russie et<br />

la Chine. Et il est attendu que ce mandat<br />

gagnera en importance en 2004.<br />

Mériter une crédibilité aussi solide et<br />

importante ne s’est pas fait sans efforts<br />

de la part des gens du laboratoire. Ils ont<br />

dû mettre sur pied un système de qualité<br />

à toute épreuve afin de pouvoir observer<br />

tout problème analytique avant même<br />

qu’il ne se reflète sur les résultats<br />

78 LE DÉVE L O P P E M E N T É C O N O M I Q U E<br />

L’équipe du laboratoire à Deschambault<br />

De g. à d. à l’avant : Yves Cauchon, Maryse Beaudry et Pierre Mineau<br />

À l’arrière : Marie-Claude Fortier, Annie Massicotte, Dany Drapeau,<br />

Chantal Breton, Luc Grondin, Lynda Gravel, Yvan Morasse et Chantal Laliberté<br />

d’analyse transmis aux clients. L’équipe<br />

du laboratoire sait faire preuve de<br />

polyvalence au moment de l’exécution<br />

de ses tâches, de sorte que la<br />

responsabilité des analyses n’incombe<br />

pas à une seule personne.<br />

Un autre volet, celui des analyses<br />

environnementales, permet au<br />

laboratoire de Deschambault de se<br />

démarquer. Le laboratoire est en effet<br />

accrédité par le ministère de<br />

l’Environnement dans pas moins de<br />

neuf domaines différents, ce qui est très<br />

rare pour un laboratoire industriel<br />

comme le nôtre.<br />

En 2004, le laboratoire de Deschambault<br />

offrira ses services pour analyser des<br />

hydrocarbures aromatiques polycycliques<br />

(HAP) des cheminées des<br />

alumineries. Notre laboratoire est<br />

actuellement le seul au Québec à être<br />

accrédité pour ce domaine spécifique.<br />

Compte tenu de la qualité reconnue<br />

de leur travail, les membres de l’équipe<br />

du laboratoire de Deschambault ont<br />

bien raison d’être fiers.


Votre opinion nous importe…<br />

Nous espérons que vous avez apprécié le contenu de l’édition 2003 de notre <strong>magazine</strong> sur le développement<br />

durable. Vos commentaires nous aideront à l’améliorer. Merci de compléter ce questionnaire et de le retourner<br />

par la poste ou par télécopieur au (514) 904-5029.<br />

Je suis :<br />

Un(e) employé(e) q<br />

Un(e) client(e) q<br />

Un(e) membre d’une de nos communautés q<br />

Un fournisseur q<br />

Autre (précisez) ____________________________________ q<br />

Mon niveau d’intérêt pour chacune des sections<br />

Élevé Moyen Faible Pourquoi ?<br />

• La gouvernance q q q ___________________________________________<br />

• La conservation q q q ___________________________________________<br />

• La vie au travail q q q ___________________________________________<br />

• La vie dans la communauté q q q ___________________________________________<br />

• Le développement économique q q q ___________________________________________<br />

Mon opinion quant à la clarté et à la pertinence de l’information présentée :<br />

Oui Non Pourquoi ?<br />

• La gouvernance q q _________________________________________________<br />

• La conservation q q _________________________________________________<br />

• La vie au travail q q _________________________________________________<br />

• La vie dans la communauté q q _________________________________________________<br />

• Le développement économique q q _________________________________________________<br />

Les sujets que j’aimerais retrouver dans le prochain Magazine Vie/Mes suggestions pour améliorer le<br />

Magazine Vie/Mes commentaires que vous pourrez publier<br />

Nom ______________________________________________________ Adresse électronique ______________________________________________<br />

Adresse ___________________________________________________ Ville, Province ____________________________________________________<br />

Code postal, Pays ___________________________________________ Langue français q anglais q<br />

<strong>Alcoa</strong> Canada Première fusion<br />

1, Place Ville Marie, bureau 2310<br />

Montréal (Québec) Canada H3B 3M5<br />

<strong>magazine</strong>_vie@alcoa.com<br />

www.alcoa.com/canada<br />

J’ai lu :<br />

Tous les textes q<br />

La majorité des textes q<br />

Quelques-uns des textes q


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À l’an prochain !<br />

Ce <strong>magazine</strong> est imprimé sur du papier<br />

50 % recyclé, 15 % post-consommation<br />

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Imprimé au Canada, ©2004 <strong>Alcoa</strong>

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