actes du Printemps des Citoyens 2012 - Ville de Metz

Les évolutions technologiques introduisent le numérique dans tous les domaines :
services publics, commerce, échanges sociaux… Comment les citoyens peuvent-ils s’emparer
de ces ou-tils pour s’exprimer face aux pouvoirs publics et économiques ? Sont-ils tous égaux
face à ces technologies ? Quelles formations citoyennes à l’usage du numérique faut-il mettre
en place ? Comment les citoyens peuvent-ils influencer les choix numériques pour éviter la
création de fractures sociales ou générationnelles ?
Intervenants :
- Franck Taton, association Tousbranchés.com
- Véronique Kleck, agence Civic’Média
- Olivier Payraudeau, Adjoint au Maire en charge du Développement numérique
- Animateur : Phillipe Henaux, mission Développement numérique
Exposé de Véronique Kleck
L’agence Civic Média, spécialisée en communication numérique, est issue de l’association Vecam
qui, dès 1997, s’est intéressée à la veille européenne et citoyenne sur les autoroutes de l’information. Dès
le départ, nous nous sommes intéressés à la façon dont ces technologies allaient pouvoir être utiles aux
citoyens, d’où la notion de citoyenneté active. Nous avons recherché comment ces nouveaux réseaux peuvent
être utiles à la démocratie participative et comment les citoyens peuvent véritablement devenir acteurs.
Une mutation profonde et ses enjeux
Avant de nous demander comment la ville numérique peut être citoyenne, une question préalable se pose
: pourquoi la ville numérique doit-elle être citoyenne ? En partant du contexte politique actuel, il suffit de regarder
autour de soi pour se rendre compte qu’il y a une crise profonde, durable, grave de la politique, que ce
soit au niveau de la participation électorale, de la confiance que nous pouvons avoir dans nos élus, de l’intérêt
pour les affaires dites politiques. Il y a un durcissement général de toutes les questions de la vie quotidienne qui
intéressent tous les individus : augmentation des inégalités, montée des violences, sentiment d’impuissance.
Parallèlement à ce constat, nous observons à l’international ces mouvements qui ont donné naissance aux
révolutions dans les pays arabes du pourtour méditerranéen, ou au mouvement des Indignés, qui ne pourraient pas se
répandre sans ces technologies numériques ; et dans nos villes, dans nos quartiers, des mouvements civiques et sociaux
défendent des points de vue et des idées sur l’eau, sur l’école, sur l’emploi, etc. L’espace sur ces réseaux publics est de plus
en plus riche et de plus en plus actif.
Entre ces deux champs – l’absence de confiance vis-à-vis des élus et l’investissement sur le
terrain au travers des réseaux publics –, nous tentons d’établir des passerelles en apportant aux élus la connaissance
de ces outils et pratiques pour aller là où les gens, sur les forums ou dans les réseaux, discutent.
Qu’on le veuille ou non, nous sommes dans une mutation en profondeur, liée plus au changement de
culture numérique qu’aux outillages technologiques. Nous avons des réseaux numériques omniprésents, un
nombre de citoyens connectés en croissance rapide et une innovation des savoirs et des expertises.
Page 14 - Atelier 2
Printemps des Citoyens 13 - 17 mars 2012
ATELIER 2
Actes des Assises
de la Citoyenneté