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— 1393 —<br />
§ II. — E x a m e n d e l ’é t a t a c t u e l d u<br />
PROBLÈME OBSTÉTRICAL.<br />
Si nous examinons les différents aspects de la question,<br />
nous verrons que les divers facteurs ont subi des modifications<br />
non négligeables qu’il s’agisse de la filière pelvienne<br />
ou du fœtus. Il en est de même des complications<br />
maternelles durant la période prénatale, lors de l’accouchement<br />
et dans l’immédiat post partum. La présente<br />
étude a pour but de préciser la nature et l’importance<br />
de ces facteurs, d’après le schéma présenté dans notre<br />
thèse de 1950.<br />
I. — Le fœtus.<br />
1. Nous avons autrefois attiré l’attention sur la sensibilité<br />
particulière du fœtus noir à l’anoxémie. Nous avons<br />
dit la soudaineté avec laquelle il entre en souffrance<br />
et son peu de résistance pour peu que cet état se prolonge.<br />
Ce caractère qui doit rendre l’accoucheur particulièrement<br />
vigilant ne s’est pas modifié.<br />
2. Nous disions aussi, avec J a n s s e n s , que fort heureusement<br />
le poids moyen du nouveau-né à terme ne dépassait<br />
guère 2.800 g : cette donnée suffisait à expliquer<br />
l’apparente facilité des accouchements. Mais ce poids<br />
moyen peu élevé ne semble pas une caractéristique raciale.<br />
Il augmente de manière lente et progressive tendant<br />
à se rapprocher des 3.323 g trouvés par P a r e n t à Jadot-<br />
ville [9]. En 1952, avec G r a y , B i e n f a i t , D e n i s o f f et<br />
F u m i è r e s [10], nous remarquions déjà que, dès que le<br />
poids du fœtus dépasse 2.800 g, les risques de dystocie<br />
augmentent et lorsqu’il atteint ou dépasse 3.000 g, l’accouchement<br />
devient souvent très difficile.<br />
Depuis 1952, cette situation n’a cessé de se préciser<br />
au moins à Léopoldville : le nombre des gros enfants