(1957) n°7

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Au jour le jour, les renseignements cliniques ont été
recueillis avec toute la précision actuellement possible.
Les indications obtenues ont été soumises à une critique
objective. On regrettera avec nous que le travail manque
des données anatomopathologiques dont nous aurions
aimé l’enrichir. Mais si nous n’avons pu obtenir un nombre
plus grand d’autopsies, celles que nous avons eu la
chance de pratiquer nous ont montré, à côté de précisions
d’un grand prix, les lacunes qu’elles comportent
et les surprises qu’elles réservent, même lorsque l’on
peut passer tous les organes au crible de l’examen microscopique.
L’étude des causes de mortalité périnatale a été beaucoup
plus fouillée que dans notre précédente analyse de
1950 qui constituait seulement une base de départ. Nous
avons voulu voir l’influence de certains éléments permanents,
vérifier que des causes telles les maladies m aternelles,
la spécificité, la débilité congénitale avaient peu
d’importance ou en possédaient moins qu’on ne le croyait
autrefois. D ’un autre côté, nous voulions préciser l’intervention
progressive de nouvelles données avec lesquelles
il nous faut de plus en plus compter.
L’obstétrique est, en effet, un des domaines où des
acquisitions positives se précisent sans cesse mais où
il demeure cependant énormément à réaliser. Le Congo
belge devra parcourir encore un long chemin avant
de pouvoir présenter des statistiques telles celles de Chicago
en 1956 où la mortalité périnatale a été abaissée
à un taux brut de 1,78 % et corrigé de 1,04 % ; ou encore
celles de M. R e n a e r de Louvain qui arrive à 3 % en
1955 et 2,1 % en 1956.
Mais avant de juger l’œuvre belge au Congo, il convient
de voir d’où nous partons et ce qui a pu être réalisé en
quelques années.
Depuis 1935, on parlait énormément de mortalité
infantile. Tous ceux qui abordaient le problème étaient