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Accession à la propriété Heu-reux ! Voilà une vente qui fait plusieurs heureux. Fatima et Saïd Toubim ont en effet pu devenir propriétaires d’un pavillon aux Bas-Menus parce que leurs voisins souhaitaient changer de logement… Explications. Fatima et Saïd Toubim habitaient 30 rue Gaston Couté. Un pavillon devenu trop étroit pour accueillir leurs trois enfants. À quelques maisons de là, monsieur et madame Huchet voyaient quant à eux leurs enfants grandir et quitter les uns après les autres le cocon familial. Leurs 140 m 2 commençaient à leur paraître bien vide… En permutant, ces deux familles ont retrouvé un logement adapté à leur situation familiale. Et, un bonheur n’arrivant jamais seul, monsieur et madame Toubim ont fait d’une pierre deux coups puisqu’ils sont dorénavant propriétaires. “Tout a commencé le 16 septembre 2003, explique Fatima. Nous étions présents à la réunion de quartier organisée par la ville de Chartres”. Eux aussi ont levé la main quand ce jour-là le maire et président de Chartres Habitat a demandé si, dans l’assistance, certains voulaient acheter leur La parcelle de 644 m 2 permet de profiter du jardin. Monsieur et madame Toubim dans leur propriété aux Bas-Menus. maison. Aujourd’hui, ce doux rêve est devenu réalité. • “Il y a eu cette réunion” “Nous voulions acheter, ici ou ailleurs. Nous faisions les agences immobilières mais ce que l’on nous proposait était trop cher même en faisant construire au plus bas prix. Ou alors il aurait fallu s’éloigner, mais cela nécessitait une deuxième voiture et de changer les enfants d’école, beaucoup trop de changements. Cela faisait plusieurs années que nous entendions parler d’un projet de vente des Bas-Menus mais nous ne pouvions plus attendre, on n’a plus vingt ans ! Et puis, il y a eu cette réunion avec Monsieur le
Maire. Quand on a entendu ça de sa bouche, on s’est dit : c’est clair ; il faut tout arrêter”. Un concours de circonstances heureuses a fait le reste. Car le problème, c’est que Fatima et Saïd ne voulaient surtout pas devenir propriétaires du pavillon qu’ils occupaient. “C’était trop exigu, on étouffait. Ce que je voulais, avec nos trois enfants, c’était un F6. Ici aux Bas-Menus je les connais les grands logements. Tous les jours, je passais devant, je me mettais à rêver”, explique Fatima. Elle prend donc la résolution d’appeler les voisins qui disposent de grands logements et leur propose une mutation avec son F4. Mais, partout, la même réponse négative lui est faite. “Et puis, en discutant avec une voisine, j’ai appris qu’une famille serait susceptible d’être intéressée”. Le soir même, madame Toubim se rend chez sa voisine et les deux familles visitent leur logement respectif. L’affaire était conclue. • “C’est le paradis” Les choses se sont alors enchaînées : contact avec Chartres Habitat, rendez-vous avec le Comité Interprofessionnel du Logement qui dresse leur plan de financement. “Nous avons obtenu un prêt sans changer de banque. On va payer 200 euros de plus, soit 740 euros sur 10 ans, puis 615 euros sur 5 ans. C’est une bonne affaire” explique Saïd. “On revit. Il y a cinq chambres, un séjoursalon, une cuisine, un sous-sol avec garage, un salon à l’étage, un jardin, deux terrasses. On a des idées plein la tête. J’ai envie de faire plein de choses, poursuit Saïd. Alors quand je suis du soir, j’attaque le matin et quand je suis du matin, j’attaque l’aprèsmidi ! On a déjà cassé la cloison de la cuisine pour l’ouvrir sur le séjour. On a changé le carrelage. Ensuite on fera les papiers peints de l’entrée, le parquet flottant dans les chambres. Et puis, c’est calme… C’est un bon quartier. Il y a le supermarché, les écoles, le collège, le centre ville à dix minutes. C’est le paradis”. Question à… Élisabeth Fromont, vice-présidente de Chartres Habitat, première adjointe au maire de Chartres chargée de l’action sociale, de la famille et du logement. • Chartres Habitat va-t-il continuer à développer l’accession à la propriété? C’est une priorité. Il faut permettre aux locataires d’avoir un parcours résidentiel. D’ailleurs quand on a payé un loyer pendant vingt ans on a déjà payé une partie de son logement. Nous en tenons compte d’ailleurs dans la fixation du prix de vente de nos logements. • De nouveaux programmes seront mis en vente ? Oui, nous allons non seulement poursuivre le processus mais le développer. En 2003 nous avons mis en vente des appartements situés 5,7, 9 rue Jules Hetzel et 12,14 rue Guy Mocquet. Nous avons aussi étendu les ventes aux pavillons des Bas-Menus. En 2005 nous poursuivrons cet engagement. Des travaux d’amélioration vont être réalisés au 7, 13 et 19 rue Charles Brune avant de proposer ces logements à la vente. • Comment procédez-vous ? Tous les logements d’un même immeuble seront ainsi vendus ? Non, l’objectif est de réaliser toujours davantage de mixité sociale de façon à ce que l’on ne reconnaisse pas le logement social du privé. Il faut donc que dans chaque quartier, dans chaque groupe de Le nouveau prêt à taux zéro Une nouvelle version du prêt à taux zéro va permettre à beaucoup plus de familles de devenir propriétaires. L’objectif est d’aider les personnes qui disposent de revenus modestes, et en particulier, les locataires du parc social. Au niveau national 240 000 ménages pourront bénéficier du prêt à taux zéro contre 100 000 actuellement. • Une ouverture à l’ancien Alors que l’ancien prêt à taux zéro était réservé à l’achat du neuf, le nouveau prêt donne la liberté de choix d’acquérir un logement neuf ou ancien sans conditions de travaux. logements, il y ait des locataires et des propriétaires. Aux Bas-Menus, il va donc falloir se fixer un seuil. Ce sera peut-être 100 pavillons sur 148 qui seront vendus. • À qui sont proposées ces ventes ? Les logements vendus sont proposés aux locataires occupants puis aux autres locataires lorsqu’ils se libèrent. De nombreuses familles pourraient devenir propriétaires mais souvent elles ne le font pas faute de soutien. Il faut donc les accompagner dans leurs démarches. C’est pourquoi un chargé de mission va être recruté de façon à développer les ventes. Chartres Habitat ne doit pas seulement loger les personnes. L’Office doit aussi accompagner les locataires et les familles dans leur parcours. D’ailleurs en 2004, sur 622 locations, il y a eu 298 mutations. C’est-à-dire que lorsqu’un logement se libère, la Commission d’Attribution regarde d’abord si le logement libéré peut répondre aux attentes d’ une famille déjà locataire avant d’accueillir de nouveaux habitants. En bref • Une augmentation des montants Les montants des nouveaux prêts augmentent d’autant plus que la famille grandit. Le plafond de ressources pour bénéficier du prêt à taux zéro est également revalorisé pour les familles de trois personnes et plus. • Des conditions de remboursement améliorées D’autre part, les conditions de remboursement ont été assouplies pour les personnes dont le revenu est compris entre 1,6 fois et 2,3 fois le smic. Cela passe par un allongement de six mois ou d’un an de la durée du prêt. 5
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