Notre publication nationale (janvier 2012) - CGT-Éduc'action ...

Actu politique
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Les propositions
du candidat
socialiste…
Une délégation de la FERC
CGT a rencontré les responsables
socialistes en charge de la
campagne de François Hollande
sur les questions d’École.
Une fois rappelé que le projet du
candidat n’était pas obligatoirement
celui du parti socialiste… nos interlocuteurs
nous ont présenté quelques
axes autour desquels F. Hollande
réfléchissait pour marquer,
dès son éventuelle arrivée, un changement
de politique éducative.
De notre côté nous avons porté les
revendications qui nous paraissent
les plus importantes à mettre en
œuvre dans les premiers mois du
quinquennat.
Sur les questions d’École, les attentes
des jeunes et de leurs parents,
comme des personnels de l’Éducation,
sont extrêmement fortes.
Parmi les différentes réflexions
engagées, les rythmes scolaires (et
les vacances...), le métier d’enseignant
et le temps de service, l’autonomie,
la formation des maîtres, le
rétablissement des 60 000 postes,
l’enseignement supérieur (loi
LRU) ou l’enseignement privé, il
est probable que les propositions
du candidat socialiste ne soient pas
toutes à la hauteur de nos revendications,
ou peut-être clairement en
opposition comme sur les questions
d’apprentissage ou de transfert
de la voie professionnelle vers
les régions.
Des décisions immédiates, comme
le réemploi et la titularisation des
contractuels, le rétablissement
d’une véritable formation pour les
stagiaires dès la rentrée 2012,
seraient, pour la CGT Éduc’action,
des signes forts.
À suivre…
PEF 116 - janvier 2012
Alain Vrignaud
Politique ministérielle et projet UMP pour l’école :
un même combat pour une école plus inégalitaire !
Il y a aujourd’hui un projet organisé par l’UMP et son gouvernement
concernant l’école. Il s’agit de changer fondamentalement le service public
d’éducation.
Alors que celui-ci pourrait être largement
amélioré, le but de Chatel et de
ses affidés UMP est de faire une école à
l’image de la société qu’ils veulent et
construisent : quelques gagnants et beaucoup
de perdants, avec des inégalités sociales
acceptées et reconnues en tant que telles.
Le quinquennat qui se termine (il était
temps !) a été celui de la préparation du
changement total voulu par l’UMP pour
l’Éducation nationale, avec des dizaines
de milliers de suppressions de postes et
des mauvais coups au passage :
• les évaluations dans le premier degré et
le socle commun qui permettent un tri
social des jeunes,
• la réforme du lycée qui globalise les
dédoublements, casse les grilles en mettant
en concurrence personnels, établissements
et disciplines,
• la généralisation du Bac pro 3 ans qui
aligne le cursus professionnel sur le cursus
général et technologique, sans
réflexion pédagogique, avec une volonté
de faire des économies (une année de formation
en moins),
• la suppression de la formation initiale,
vision rétrograde de la formation au
métier et moyen de faire des économies
en mettant les stagiaires à temps plein,
• la réforme (E)clair qui vise à remplacer
l’Éducation prioritaire et qui permet aux
chefs d’établissement de recruter les personnels
de leur établissement ; processus
renforcé par une évaluation des personnels
enseignants qui serait désormais
seulement le fait du chef d’établissement
par le biais d’un entretien professionnel.
Bien sûr le changement demande du
temps mais, aujourd’hui, tout est prêt
pour la bascule.
Pour que l’École type entreprise existe,
pour l’UMP :
• il faut casser les statuts des personnels
(en cours pour les agents de labo et en
projet pour les enseignants avec la proposition
d’augmenter le temps de présence
dans les établissements, de proposer un
nouveau corps d’enseignants),
• il faut resserrer le cadre de décision (les
recteurs devenant les seuls responsables
décisionnaires de la politique ministérielle),
Manif UPM "Ensemble, tout est possible",
Chalon-sur-Saône, oct. 2011
• il faut aussi renforcer le pouvoir du chef
d’établissement, de l’IEN, voire du directeur
d’école (évaluation dans le cadre
d’une autonomie renforcée).
Voilà les projets de l’UMP, qui permettront
de réussir ce que la droite jusque là n’avait
pas réussi !
Que répondre à cela, que faire pour que
d’autres ne soient pas tentés de reprendre
ces idées néfastes ?
Sur l’UMP, plus de doutes, Sarkozy avec
cynisme a beau déclarer qu’il veut des profs
mieux formés (alors qu’il a supprimé la formation
initiale), mieux rémunérés (alors
que les salaires sont gelés) et mieux considérés
(alors que les ministres les ont méprisés)
: l’avenir de l’école, c’est le mur !
Il faut nous battre pour une école des
réussites, de la pédagogie, de l’effort
et du plaisir d’apprendre, où l’on ait
le droit de prendre son temps.
"L’école n’est pas une entreprise"
n’est pas qu’un slogan de manif,
c’est aussi une conviction et un combat.
S’émanciper par l’école, se
construire par une pédagogie sans la
contrainte permanente des moyens
et du temps, pouvoir réfléchir en
équipe, entre collègues... voilà ce qui
permettrait de construire une école
dans une société des solidarités et
non une société des concurrences
donc des inégalités voulue par
l’UMP.
Samuel Serre