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Focus sur le Patrimoine immatériel par Monica Abadom
DeS COLLABORATIOnS PeUVenT
PROMOUVOIR Le CenTRe DU MUSee De JOS
L’auteur est la Directrice du Service Educatif et de Formation à la
Commission Nationale des Musées et Monuments, Nigeria
Le Centre d’Etudes Muséales, Jos, a été créé en 1963 pour former du
personnel technique de musées par une formation diplômante (certificat)
de neuf mois. Il y a cependant eu de récentes tentatives pour remodeler le
programme du Centre d’Etudes Muséales en un Programme de Diplôme
de la Commission Nationale des Musées et Monuments du Nigeria.
Le Centre d’Etudes Muséales ouvrit le 28 novembre 1963 par un accord
conjoint entre l’UNESCO et le Gouvernement Fédéral du Nigeria. Après dix
ans, l’UNESCO se retira, laissant le centre sous l’entière responsabilité du
Gouvernement Nigerian. Son fonctionnement tomba sous la responsabilité
statutaire de la Commission Nationale des Musées et Monuments.
En 2005, un nouveau programme a été introduit au Centre d’Etudes
Muséales, fondé sur le besoin de valoriser l’ensemble des formations
professionnelles muséales offerts au Centre. Les objectifs de ce cours
étaient de trois ordres :
• Développer les cours pertinents dans le nouveau programme et étendre
leur durée pour s’assurer que les compétences et les connaissances
nécessaires pour les services techniques au Musée et les autres
équipements culturels relatifs soient effectivement acquises ;
• Valoriser les perspectives de carrière des bénéficiaires dans les services
de leurs établissements ce qui leur permettra de progresser à un plus haut
niveau que ce que le certificat leur aurait permis ;
• Etablir un réseau de professionnels compétents et instruits en Afrique à
travers un internat encadré.
Les étudiants avec un Certificat d’Ecole Ouest Africaine, ou un Certificat
d’Ecole Secondaire Supérieure ou GCE (OL), ou Enseignants de Grade II
ou leur équivalent sont éligibles pour l’admission au nouveau programme
de 18 mois. Le programme est particulièrement adapté pour le personnel
subalterne et technique des musées ou du secteur de la culture.
Vue la place importante qui a été donnée au patrimoine immatériel
à la fois par l’ICOM et AFRICOM, il y a un besoin pour la
Commission National des Musées et Monuments de développer
un cours « Patrimoine immatériel » dans le nouveau programme
du Musée, et dans les deux autres centres de l’Institut. Un tel
cours pourrait se concentrer sur les normes et valeurs, les
coutumes, l’éthique, la musique, la danse, les cérémonies, le
folklore, les types d’habillement, la continuité et le changement
comme un aspect introductif en plus de la conservation, la
documentation et l’enregistrement du patrimoine immatériel.
Un certain nombre des cours actuellement offerts à l’Institut
touchent au sujet du patrimoine immatériel, comme le
folklore africain, l’ethnographie, l’éducation muséale. D’autres
cours comme la conservation
et l’audiovisuel pourraient être
élargis pour inclure les besoins du
patrimoine immatériel.
La documentation et l’enregistrement
d u p a t r i m o i n e i m m a t é r i e l
vont nécessiter l’invitation de
conférenciers extérieurs ayant une
expertise pertinente ou la formation
des professionnels de la Commission
afin qu’ils acquièrent de telles
connaissances et compétences.
L a r é a l i s a t i o n e ff e c t i v e d u
nouveau programme du Centre
d’Etudes Muséales nécessite
d’augmenter les dotations en
équipement d’enseignement,
d’avoir un centre Internet, et du
matériel d’enregistrement entre
autres. Il y a également un besoin
d’agrandissement de l’infrastructure
physique de l’Institut qui devrait
accueillir toutes les activités et
programmes. Un système de
financement valorisé – se procurer
des subventions d’une autre
source que le gouvernement – sera
aussi exploré. L’Institut cherchera
donc à créer des entreprises de
collaboration et des programmes
d’échanges qui valoriseront le
développement du personnel et la
qualité de sa formation.