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Nouvelles africom

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Comme la plupart d’entre vous le savent,<br />

AFRICOM est né d’un programme de<br />

l’ICOM pour l’Afrique du même nom. Ce projet<br />

a obtenu des résultats fantastiques après huit<br />

ans d’existence. Avec sa métamorphose en<br />

Conseil International des Musées Africains<br />

en 2000, ses nouveaux membres ont joint<br />

leurs forces pour créer une organisation<br />

unique qui puisse répondre aux besoins des<br />

professionnels du patrimoine africains.<br />

Depuis la création de l’organisation en 2000,<br />

le Secrétariat s’est efforcé de créer des<br />

fondations solides sur lesquelles AFRICOM<br />

et la base de ses membres puissent continuer<br />

de se développer, ainsi que de lui donner une<br />

crédibilité et une visibilité internationale. A ces<br />

fins, le personnel dévoué a dépensé beaucoup<br />

d’énergie, d’esprit et de cœur pour cette<br />

jeune organisation. Le Secrétariat a réussi,<br />

malgré les ressources humaines et matérielles<br />

limitées, à réaliser nombre d’initiatives et de<br />

collaborations avec succès : publications,<br />

conférences, ateliers, et formations. Il a lancé<br />

un site internet applaudi<br />

internationalement, et<br />

encouragé le dialogue et les<br />

débats parmi ses membres<br />

à travers une liste de<br />

discussion électronique. Il<br />

ne s’agit là que de quelques<br />

unes de ses réalisations.<br />

Pendant les six années<br />

passées, le personnel<br />

du Secrétariat a travaillé<br />

avec honnêteté, respect,<br />

et dans un esprit collectif pour le bien de<br />

l’organisation. Le futur de cette organisation<br />

dépend de la foi et de la bonne volonté de<br />

nos membres et de nos partenaires – je suis<br />

sûre que mon successeur sera en mesure<br />

de maintenir cette tradition et de continuer<br />

d’encourager l’amélioration des relations et<br />

des partenariats. Alors que l’organisation<br />

continue de grossir en effectifs, nombre<br />

de membres et champs d’activités, il faut<br />

élaborer une vision stratégique et un plan<br />

de développement pour l’organisation et je<br />

suis sûre que l’Assemblée Générale de cette<br />

année sera un excellent point de départ.<br />

<strong>Nouvelles</strong> <strong>africom</strong><br />

de la Directrice…<br />

No. 5, 2006<br />

De mes expériences, je crois fermement qu’AFRICOM se concentre sur le type d’activités qu’il<br />

peut entreprendre en réponse aux questions et problèmes auxquels font face les musées et<br />

professionnels africains, il peut construire un programme durable d’activités qui réponde aux<br />

besoins et aux opportunités. Les activités futures doivent être basées sur ce qu’AFRICOM est<br />

en position ou capable d’entreprendre, sans copier les efforts de nos nombreuses organisations<br />

partenaires sur le continent. J’espère que les activités d’AFRICOM entre 2000 et 2006 agiront<br />

comme un catalyseur pour faire avancer l’institution et ses objectifs pour les années à venir.<br />

A ce moment, je voudrais particulièrement exprimer ma gratitude aux membres fondateurs du<br />

Conseil d’Administration d’AFRICOM pour ma nomination initiale. Ce fut un honneur d’avoir été<br />

sélectionnée en tant que première Directrice exécutive de l’organisation. Sans aucun doute ce fut<br />

un immense défi, non sans difficultés, d’établir un Secrétariat qui fonctionne [littéralement à partir<br />

de presque rien] et qui ait le potentiel pour porter l’organisation vers de grandes réussites dans le<br />

secteur du patrimoine sur ce continent. Je remercie également et chaleureusement l’ICOM – le<br />

personnel et les membres – qui se sont tenus aux côtés d’AFRICOM et l’ont soutenu alors qu’il<br />

quittait le giron maternel. Je parle au nom de tous les membres d’AFRICOM lorsque j’exprime<br />

ma gratitude à nos plus loyaux partenaires financiers, l’Agence suédoise de coopération pour le<br />

développement international (Asdi), le Getty, l’UNESCO et la Fondation Ford, parmi d’autres. Ils<br />

ont eu le courage d’investir émotionnellement et financièrement dans une jeune organisation, et<br />

j’espère qu’ils sentent que cet investissement en valait la peine.<br />

Plus que tout, je voudrais remercier toutes les personnes qui ont travaillé, été bénévoles, stagiaires,<br />

ou ont juste passé les portes du Secrétariat d’AFRICOM durant ces six années passées. Un bureau<br />

n’est rien sans l’esprit et l’énergie de ceux qui y travaillent. Il me manque les mots pour exprimer<br />

ce que je ressens pour l’équipe que je laisse derrière moi, ils ont<br />

été une part intégrante de ma vie. Si je peux réclamer des succès,<br />

ils doivent êtres crédités comme des succès collectifs, puisque<br />

je n’aurais rien été sans cette équipe dévouée à mes côtés. Je<br />

crois que nous avons appris beaucoup dans le processus de<br />

construction du Secrétariat.<br />

Au Palais de l’Elysée avec<br />

J.A. Rakotoarisoa, Sahezahan<br />

Abdoolrahaman, V. Denise<br />

Bradley et Alissandra Cummins<br />

AFRICOM va me manquer – pas seulement pour les endroits<br />

autour du monde que j’ai eu le privilège de visiter, mais plus<br />

pour avoir pu développer de réelles amitiés et des souvenirs qui<br />

resteront toute ma vie. AFRICOM m’a enrichie personnellement<br />

et professionnellement et pour cette raison je me sens<br />

particulièrement privilégiée.<br />

Toutes les parties prenantes à AFRICOM ont apporté de<br />

nombreuses idées sur ce que pouvait être ou faire l’organisation.<br />

L’un de nos plus grands défis a été d’utiliser ces idées pour formuler des objectifs réalisables<br />

permettant à AFRICOM de grandir, de générer confiance et respect, et de créer une vision<br />

stratégique qui puisse être construite dans le futur. En Kiswahili, nous avons un proverbe qui dit:<br />

“Usiyavuke maji usiyoweza kuyaoga”.<br />

Il y a beaucoup plus de noms à nommer, de personnes à remercier, alors assez simplement, je dis :<br />

Merci à tous, Thank you all, Asanteni,<br />

Lorna Abungu


2<br />

L’Afrique : un continent de réussites<br />

Ne ratez pas cette double parution MUSEUM<br />

International de l’UNESCO, préparée par des<br />

rédacteurs invités, Lorna et Georges Abungu.<br />

L’objectif ultime de cette parution n’est pas d’être<br />

exhaustif mais d’offrir aux lecteurs un panorama<br />

informatif de la place importante que tient l’Afrique<br />

dans nos connaissances et pratiques pour la<br />

préservation et la promotion des valeurs du patrimoine<br />

culturel.<br />

Chapitre 1 : un Continent de Réussites<br />

• Faire le Musée du District Six à Cape Town,<br />

Ciraj Rassool<br />

• Les Musées Nationaux du Kenya, Idle Farah<br />

• Gérer le Patrimoine Immatériel à Tsodilo,<br />

Phillip Segadika<br />

• Lois Culturelles et Musées en Afrique, Vincent Négri<br />

Chapitre 2 : Complexités Africaines<br />

• Monuments et Savoirs-Faire Traditionnels :<br />

l’Exemple des Mosquées à Tombouctou, Ali Ould Sidi<br />

• Gule Wakulu comme une Entreprise Multi-état, Mapopa Mtonga<br />

• Oralité et Identité Culturelle : La Tradition Orale à Tupuri (Tchad), Elisa Fiori<br />

• La Narration comme un Moyen de Diffuser la Connaissance dans les Musées :<br />

l’Exemple de Sigana Moto Moto, Aghan Odero Agan<br />

Chapitre 3 : Les Tâches à Venir : Mémoire et Développement<br />

• Afrique 2009 : une Histoire de Prise de Pouvoir Africaine, Galia Saouma-Forero<br />

• Les Réserves dans les Musées Marocains, Sakina Rharib<br />

• Genèse et Structure de “Djenné comme une Oeuvre d’Art : Paris et Risques au<br />

Royaume du Patrimoine Mondial, Roberto Christian Gatti<br />

• Le Musée de Fort Jesus à Mombassa : Son Expérience au Regard des Réseaux<br />

Sociaux en Environnements Urbain et Rural, Mwadime Wazwa<br />

Egalement dans cette parution :<br />

• NOUVELLES NUMERIQUES DU PATRIMOINE : Contenu Numérique Culturel<br />

Participatif, Kati Geber<br />

• Programme de L’UNESCO pour la Préservation des Propriétés Culturelles Mobiles en<br />

Danger et le Développement des Musées<br />

• Ecole du Patrimoine Africain, Alain Godonou<br />

• Le Programme de Stage pour les Professionnels des Musées d’AFRICOM,<br />

Lorna Abungu<br />

Table des matières<br />

De la Directrice 1<br />

L’Afrique : un continent de réussites 2<br />

Activités 2006 3<br />

Journée Internationale des Musées 6<br />

<strong>Nouvelles</strong> régionales 8<br />

Focus sur le patrimoine immatériel 10<br />

<strong>Nouvelles</strong> professionnelles 11<br />

Nouveautés muséales 12<br />

Lumière sur un musée 13<br />

Patrimoine en péril 14<br />

NOUVELLES D’AFRICOM est une publication annuelle du<br />

Conseil Africain des Musées Africains (AFRICOM). S’il-vous-plait<br />

envoyez-nous vos nouvelles et opinions à AFRICOM par fax,<br />

courrier postal ou courriel.<br />

Pour plus d’information, contactez le Secrétariat :<br />

AFRICOM<br />

B.P. 38706 Ngara<br />

00600 Nairobi<br />

Kenya<br />

Tel. +254-20-3748668<br />

Fax. +254-20-3748928<br />

Email: news@<strong>africom</strong>.museum<br />

www.<strong>africom</strong>.museum<br />

Rédactrice exécutive: Lorna Abungu<br />

Responsable de l’édition: Lydia Kitungulu<br />

Equipe éditoriale: Francis Awinda, Peter Okwaro, John Odhiambo<br />

Traductions: Muriel Julien<br />

Conception et maquette:<br />

Victor Gitonga/20•20 Design, Nairobi<br />

Imprimé par: Majestic Printers, Nairobi<br />

© 2006 AFRICOM<br />

ISSN: 1813-0356<br />

AFRICOM a cherché lorsque autant que possible, à vérifier les<br />

informations contenues dans ce bulletin de nouvelles. Si vous<br />

aviez des corrections à apporter, veuillez les envoyer au Secrétariat<br />

pour une édition ultérieure.<br />

Conseil d’Administration d’AFRICOM, 2003-2006:<br />

M. Emanuel Arinze, Président, 2003-2005 (décédé)<br />

Mme Chédlia Annabi, Présidente, 2005-2006<br />

Mme Elizabeth Ouma: Trésorière<br />

M. Mike Gondwe: Représentant l’Afrique australe<br />

Dr Boureima Diamitani: Représentant de l’Afrique de l’Ouest<br />

Mme Sakina Rharib: Représentante de l’Afrique du Nord<br />

Mme Augustine Don-Ding: Représentante de l’Afrique Centrale<br />

M. Ahmed Zekaria: Représentant de l’Afrique de l’Est<br />

Mme Stella Doway: Représentante des îles de l’Océan Indien<br />

M. Per Rekdal: Représentant du Conseil Exécutif de l’ICOM<br />

Secrétariat d’AFRICOM:<br />

Lorna Abungu, Directrice Exécutive<br />

<br />

Henry Cheruiyot, Assistant Administratif<br />

<br />

John Odhiambo, Responsable du service des membres<br />

<br />

Francis Awinda, Documentaliste<br />

<br />

Sylvester Otieno, Services Auxiliaires<br />

<br />

Equipe de Projet/Conférence 2006:<br />

Kaye Alianda, Coordinatrice pour la Conférence<br />

<br />

Edward Kere, Assistant pour la Conférence<br />

<br />

Nicanor Sabula, Assistant Administratif intérimaire<br />


Activités 2006<br />

Bien que la majorité des efforts du Secrétariat de l’AFRICOM en 2006<br />

aient été dans la levée de fonds et l’organisation de sa 2ème Conférence<br />

et Assemblée Générale, un nombre significatif d’activités ont eu lieu pendant<br />

l’année.<br />

Conclusion réussie pour le programme de stages<br />

Ce programme spécial a offert à des professionnels de musées<br />

africains l’opportunité d’un stage de 8 semaines et a été généreusement<br />

subventionné par l’Adsi (Suède). Un total de 16 places était disponible sur<br />

une période de deux ans (2004-2006). La dernière session du programme,<br />

du 7 janvier au 6 mars 2006, accueillait Joel Ipara, Assistant de Recherche<br />

à l’Institut des Musées Nationaux du<br />

Congo à Kinshasa, et Linda Sinon,<br />

Assistante conservatrice du Musée<br />

des Forces de la Résistance du<br />

Peuple des Seychelles à Mahé.<br />

Joel et Linda ont participé à des<br />

activités variées au Secrétariat<br />

d’AFRICOM ainsi qu’avec le projet<br />

« Programmes Publics Interactifs<br />

» (IPP) des Musées Nationaux du<br />

Kenya. AFRICOM espère que ce<br />

programme unique continuera et sera<br />

étendu à partir de 2007.<br />

Joel (à gauche) et Linda avec Wycliff Oloo<br />

du dept. des Sites et Monuments<br />

Paiement en ligne de l’adhésion<br />

Le paiement en ligne sécurisé de la cotisation de membre est désormais<br />

disponible à :<br />

https://www.2checkout.com/2co/buyer/orderpage?sid=573449<br />

A travers le réseau actif d’AFRICOM, à la fois par le personnel du Secrétariat<br />

et les membres du Conseil, les adhésions se sont diversifiées et incluent<br />

maintenant 682 membres de 49 pays d’Afrique, ainsi que 58 membres de<br />

15 autres pays (Australie, Belgique ,Canada, France, Allemagne, Guyane-<br />

France, Italie, Corée, Népal, Pays-Bas, Norvège, Suède, Royaume-Uni,<br />

Etats-Unis). Depuis que l’adhésion à AFRICOM est devenue possible début<br />

2001, les adhésions n’ont cessé d’augmenter chaque année pour atteindre<br />

maintenant un total de 740. La gestion des adhésions continue d’être un<br />

défi alors qu’AFRICOM continue d’identifier de nouveaux bénéfices et<br />

explore de nouvelles solutions pour le paiement des cotisations.<br />

Le Centre d’Information bénéficie<br />

d’un développement durable<br />

A travers la collection de matériel divers, le Centre cherche à encourager<br />

et soutenir le développement culturel sur le continent. Le Programme de<br />

Stage pour les Professionnels de Musées permet au Centre d’acquérir une<br />

documentation riche et diversifiée sur le patrimoine Africain, incluant des<br />

publications et des photos fournies par les stagiaires. L’objectif du Centre<br />

de soutenir les activités des musées en Afrique en diffusant l’information<br />

pertinente sur la diversité culturelle et le patrimoine est atteint par la<br />

réponse aux centaines de demandes et par l’information disponible du<br />

le site web. Le Centre continue<br />

d’encourager les collaborations et<br />

la coopération avec les musées et<br />

les autres établissements culturels<br />

à travers l’échange de ressources et<br />

d’informations. Par la diversification<br />

des collections, le Centre sera<br />

capable de rejoindre les besoins<br />

d’information des utilisateurs. Les<br />

1511 entrées de la collection ont<br />

été enregistrées dans un logiciel de<br />

bibliothèque, CDS ISIS, qui est un<br />

système automatisé de Stockage<br />

et de Récupération d’Information<br />

conçu par l’UNESCO.<br />

Un atelier lusophone<br />

inspire une<br />

collaboration Sud-Sud<br />

Avec le mécénat de la Fondation<br />

Ford et du fond Prince Claus, Le<br />

Manuel des Normes de l’ICOM a<br />

été traduit en portugais. Le projet<br />

a été initié par deux brésiliennes,<br />

Luiza Monteiro da Silva et Paula<br />

Assunçao, diplômées de Masters<br />

en Muséologie du programme<br />

d’étude des Musées de l’Académie<br />

Reinwardt aux Pays-Bas. Luiza et<br />

Paula on levé des fonds pour le<br />

projet avec le soutien d’AFRICOM,<br />

et ont travaillé sur la première<br />

ébauche de la traduction avec<br />

une équipe de professionnels de<br />

musées lusophones d’Afrique. La<br />

première ébauche a été révisée lors<br />

d’un atelier accueilli par AFRICOM<br />

à Nairobi, Kenya, du 21 au 25 août<br />

2006.<br />

Cette réunion a offert une belle<br />

opportunité d’échanger des idées et<br />

des expériences entre participants<br />

et avec AFRICOM. Les participants<br />

à l’atelier de Nairobi incluaient :<br />

- Maria Luiza Monteiro da Silva (Brésil/<br />

Pays-Bas)<br />

- Paula Assunçao (Brésil/Pays-Bas)<br />

- Antonio Luís Ntimbanga (Mozambique)<br />

- Eveline Marta Dialló (Guinée Bissau)<br />

- Mário Alberto Fonseca (Cap Vert)<br />

3


4<br />

Ziva Domingo de l’Institut National<br />

du Patrimoine d’Angola et Carlos<br />

Filomeno Agostinho Das Neves de<br />

São Tomé n’étaient pas en mesure<br />

d’assister à la réunion mais ont<br />

fait d’importantes contributions au<br />

projet.<br />

Le Manuel des Normes de l’ICOM<br />

(publié par l’ICOM en 1996 dans le<br />

cadre de son programme AFRICOM)<br />

est déjà disponible en anglais, français et arabe. La traduction du Manuel<br />

en portugais devrait servir à intégrer les professionnels de musées parlant<br />

portugais dans le réseau des musées et du patrimoine Africain en facilitant<br />

les communications et les échanges. Ce projet n’aidera pas seulement<br />

à partager les normes et les pratiques, mais également à surmonter les<br />

barrière de la langue et sera un catalyseur dans la promotion plus active<br />

de la co-opération Sud-Sud.<br />

AFRICOM, avec l’approbation de l’ICOM, devrait chercher à publier la<br />

version portugaise du Manuel et<br />

devrait également chercher les fonds<br />

pour assurer sa large diffusion en<br />

Afrique lusophone. AFRICOM espère<br />

également continuer sa recherche de<br />

fonds pour le « Kit d’apprentissage<br />

à distance du Manuel des normes<br />

», proposé par AFRICOM et qui a<br />

été développé par l’un des auteurs<br />

originaux du Manuel, Chédlia Annabi<br />

de Tunisie.<br />

AFRICOM accueille la réunion<br />

annuelle de l’ICOM-MPR<br />

Le Comité International de l’ICOM pour le Marketing et les Relations<br />

Publiques a tenu sa réunion annuelle « Cultures diverses – Communications<br />

diverses » au Reef Hotel de Mombasa, Kenya, en coopération avec<br />

AFRICOM, ICOM Kenya et les Musées Nationaux du Kenya.<br />

La réunion, s’est tenu du 7 au 10 août à Mombasa, a réuni 38 participants<br />

de 9 pays, et a célébré la diversité dans la culture et le rôle joué par les<br />

musées dans la préservation du patrimoine culturel. Les musées jouent<br />

un rôle actif dans la sauvegarde du patrimoine culturel et sont également<br />

actifs dans la promotion et la préservation des pratiques culturelles et des<br />

traditions des communautés qu’ils représentent.<br />

Comment ces ressources, riches et diverses, peuvent-elles être rendue<br />

accessibles aux individus, aux institutions et aux communautés ? Quel rôle<br />

peut jouer le cercle du marketing et des relations publiques<br />

dans les musées et dans les autres institutions culturelles<br />

pour s’assurer que cela soit fait ?<br />

A travers une suite de communications irréfutables, la<br />

réunion 2006 de l’ICOM-MPR a abordé ces questions et<br />

défini le rôle potentiel que les différents partenaires du<br />

secteur du patrimoine peuvent jouer<br />

dans les activités marketing des<br />

musées. La question de rendre les<br />

activités plus excitantes a occupé<br />

une part importante de la réunion,<br />

incluant une soirée de contes au<br />

coin du feu par Zamaleo ACT et un<br />

dîner d’adieux dans la forteresse<br />

portugaise du 16ème siècle, Fort<br />

Jesus, maintenant l’un des musées<br />

régionaux des Musées Nationaux<br />

du Kenya.<br />

AFRICOM accueille<br />

trois stagiaires<br />

françaises<br />

Anne-Laure Vittoz et Catherine<br />

Leone ont rejoint AFRICOM en juin<br />

2006 pour un stage de trois mois.<br />

Catherine est de Sainte-Foy-les-Lyon<br />

et a un diplôme en droit du travail.<br />

Anne-Laure est de Saint-Etienne,<br />

et a un diplôme en administration<br />

publique de l’Université Lyon II.<br />

Elles suivent actuellement toutes<br />

les deux un Master en Sciences<br />

Politiques, spécialisé dans les<br />

Politiques et Stratégies d’Action<br />

Publique Internationale à l’Université<br />

Lyon III, en France.<br />

Muriel Julien a rejoint AFRICOM<br />

pour un stage de 7 semaines<br />

commençant en août 2006. Muriel<br />

est née à Ivry-sur-Seine et à grandi à<br />

Paris. Elle a un obtenu un diplôme en<br />

Droit et Histoire de l’Art à l’Université<br />

Paris I Panthéon Sorbonne en 2005,<br />

et passé une année à Montréal pour<br />

suivre un MA en muséologie. En<br />

octobre 2006 elle commencera un<br />

Master à l’Institut de Recherches et<br />

d’Etudes Supérieures du Tourisme<br />

(IREST) de Paris I en « Valorisation<br />

touristique des sites culturels ».


4<br />

AFRICOM et l’AAM explorent<br />

des intérêts communs<br />

La Directrice Exécutive d’AFRICOM, Lorna Abungu, a assisté à la réunion<br />

annuelle de l’Association des Musées Américains (AAM) « Un centenaire<br />

d’idées : explorer les musées de demain », du 27 avril au 1er mai à Boston,<br />

aux Etats-Unis. Cette année marque le 100ème anniversaire de l’AAM, et<br />

la réunion de cette année a rassemblé plus de 6000 personnes, incluant<br />

plusieurs centaines de participants internationaux.<br />

La Directrice Exécutive, avec le Trésorier fondateur d’AFRICOM, Dr Jean-<br />

Aimé Rakotoarisoa, ont fait une présentation dans la session intitulée<br />

« Organisation d’un musée des enfants en Afrique », qui a été rendue<br />

possible grâce au généreux mécénat du Musée National des Enfants et<br />

de l’Art Associates des Etats-Unis.<br />

La réunion de l’AAM a été une excellente opportunité de forger des liens<br />

étroits entre les musées africains et des musées aux Etats-Unis et de<br />

générer de l’intérêt pour AFRICOM et le patrimoine africain parmi les<br />

musées Africains-Américains se développant dans le pays.<br />

Eloisa Zell de l’ICOM avec<br />

Jean-Aimé Rakotoarisoa<br />

La présence des representants<br />

d’AFRICOM et de l’ICOM à cette<br />

importante réunion a permis une<br />

grande avancée dans la création<br />

d’une conscience, parmi les<br />

membres de l’AAM, de l’activité des<br />

musée en Afrique et dans le monde,<br />

et d’encourager le dialogue et la<br />

coopération au-delà des frontières<br />

américaines.<br />

La représentation d’AFRICOM dans les<br />

réunions internationales importantes<br />

Cette année fut une année active pour AFRICOM qui a participé à de<br />

multiples réunions internationales. Parmi elles il y a eu la conférence<br />

« Musées et Web » à Albuquerque au Nouveau-Mexique ; la réunion<br />

annuelle de l’AAM à Boston, Massachusetts, la « Réunion d’Experts<br />

sur le Traffic Illicite des bien culturels » à Hambourg, en Allemagne ; la<br />

réunion de l’Exécutif et du Consultatif de l’ICOM, à Paris en France ; et<br />

l’inauguration officielle du Musée du Quai Branly, à Paris, France. Tous<br />

ces évènements ont fourni une visibilité internationale importante pour<br />

AFRICOM et ont permis à l’organisation d’exposer ses missions et ses<br />

objectifs, ainsi que de continuer son<br />

lobbying auprès des gouvernements<br />

internationaux sur le rôle important<br />

du patrimoine dans le développement<br />

national. Cela a également permis à<br />

AFRICOM de continuer à s’engager<br />

avec ses partenaires internationaux,<br />

dont l’ICOM, l’UNESCO, l’AAM,<br />

l’Association Française pour l’Action<br />

Artistique (AFAA), la Direction<br />

des Musées de France, Saving<br />

Antiquities for Everyone (SAFE) et<br />

CulturCooperation, parmi d’autres.<br />

Visite du Directeur<br />

des Programmes<br />

Publics du KIT<br />

M. Paul Voogt, Directeur des<br />

Programmes Publics de l’Institut<br />

Royal des Tropiques, a donné un<br />

coup de téléphone de courtoisie au<br />

Secrétariat d’AFRICOM le 8 mars<br />

2006. L’Institut Royal des tropiques<br />

(KIT) est un centre indépendant<br />

de connaissance et d’expertise<br />

dans le domaine de la coopération<br />

internationale et interculturelle.<br />

Les buts du KIT sont de contribuer<br />

au développement durable, à<br />

l’atténuation de la pauvreté, et à<br />

la préservation et aux échanges<br />

culturels.<br />

Lorna Abungu avec Nina Archabal, la Présidente<br />

de l’AAM/ICOM et Alissandra Cummins, la<br />

Présidente de l’ICOM (au centre)<br />

5


6<br />

Journée Internationale des Musées 2006<br />

“Le MUSée eT LeS JeUneS”<br />

Une fois encore, AFRICOM a le plaisir de souligner certaines des activités<br />

venant de tout le continent, et soumises par nos membres. Photos :<br />

aimablement fournies par les auteurs.<br />

Musée de Maroc Telecom, Rabat<br />

-par Ech Cherki Dhamali<br />

Le Musée de Maroc Telecom a établi un programme d’activités pour<br />

la journée qui devait profiter à des catégories de visiteurs variées, afin<br />

de correspondre au thème « Le Musée et les Jeunes », sélectionné<br />

par l’ICOM pour célébrer la Journée Internationale des Musées de<br />

cette année. Les activités incluaient : une exposition de photographies<br />

anciennes relative aux télécommunications à l’Institut National des<br />

Postes et Télécommunications du Maroc ; une visite par des étudiants<br />

ingénieurs et des conférenciers de l’Institut de Génie Appliqué de Rabat;<br />

une visite par des élèves du groupe scolaire l’Eveil de Salé ; une visite<br />

par un groupe de l’école Achbal Al Fath de Temara ; et une visite par 30<br />

étudiants du Centre Médico-psycho-pédagogique Al-Manar avec leurs<br />

surveillants. Cette dernière visite a fait l’objet d’un reportage télévisé par la<br />

principale chaîne nationale. Pendant les célébrations, le Musée a distribué<br />

son CD-ROM Musée Virtuel, des brochures et des affiches, et guidé les<br />

visiteurs à travers le nouveau site web du musée.<br />

Musées nationaux du Kenya, nairobi<br />

-par Peter Okwaro<br />

Encore une fois, ICOM-Kenya, AFRICOM et les Musées Nationaux du<br />

Kenya (NMK) ont joint leurs efforts pour entreprendre une série d’activités<br />

afin d’augmenter la prise de conscience, parmi les jeunes gens, du rôle des<br />

musées, et leur rôle dans la gestion et la conservation du patrimoine. Une<br />

série d’activités a eu lieu au Musée Karen Blixen le samedi 20 mai 2006<br />

et comprenait : une exposition d’initiative communautaire de trésors réunis<br />

par des écoliers de Nairobi ; une petite exposition venant des différents<br />

départements scientifique du NMK ; et des discussions entre professionnels<br />

des musées et jeunes sur des aspects variés du travail dans les musées.<br />

Cette journée fut de plus rendue plus vivante par des spectacles à la fois<br />

de jeunes et d’adultes se produisant en groupes artistiques. La participation<br />

de la jeunesse à cette journée a été écrasante – un reflet du rôle important<br />

qu’elle a toujours joué pour aider le musée à atteindre ses objectifs et remplir<br />

sa mission. ICOM-Kenya voudrait à terme publier les résultats des activités<br />

de cette année dans une brochure qui pourrait avoir un effet inspirant sur<br />

la jeunesse kenyane et son interprétation du patrimoine.<br />

Musée de la Musique de Ouagadougou, Burkina Faso<br />

- par Jean-Paul Koudougou<br />

Alors que le musée lui-même était le centre des activités, quatre autres<br />

établissements étaient spécifiquement ciblés : l’Hopital National Yalgado<br />

Ouedraogo et trois lycées : lycée Zinda, lycée Bangre Nooma et lycée<br />

Nelson Mandela. En plus des dons du sang et des visites d’un service<br />

de pédiatrie, trois tables rondes thématiques ont eu lieu ; les participants<br />

incluaient des professionnels de musées, des étudiants, des musiciens et<br />

des membres du public :


a) « L’influence des timbres<br />

traditionnels dans le mouvement<br />

rap au Burkina Faso », modéré par<br />

M. Smockey du Studio Abazon.<br />

b) « Le rôle des jeunes gens dan<br />

la conservation du patrimoine<br />

immatériel : le cas de la musique et<br />

de la dans traditionnelles au Burkina<br />

Faso », mené par M. Sidi Traoré,<br />

chef du Service des Habitudes et<br />

Coutumes, un établissement de<br />

gestion du patrimoine culturel.<br />

c) « La musique Djongo : Expérimenter un engagement pour la promotion<br />

des rythmes traditionnels », mené par M. Bil Aka Kora, un musicien avec<br />

Djongo Diffusion.<br />

Pour ces trois jours de célébration de la Journée International des Musées,<br />

les autorités ont autorisé l’entrée gratuite pour tous les visiteurs du musée.<br />

Le débit de visiteurs a été haut, avec jusqu’à 533 personnes visitant le<br />

musée pendant ces trois jours, dont des enfants des écoles et le grand<br />

public. C’était la première fois que le Musée de la Musique fêtait la Journée<br />

Internationale des Musées, et ainsi, dans le but de l’aider, AFRICOM a<br />

envoyé des affiches, brochures, autocollants et de la documentation pour<br />

inspirer le personnel dans ses efforts.<br />

Musée national Sud-Africain<br />

d’Histoire Militaire, Johannesburg<br />

- par Rowena Wilkinson<br />

Pour marquer la Journée Internationale des Musées, le Musée National Sud-<br />

Africain d’Histoire Militaire a mis en place une exposition temporaire un mois<br />

à l’avance. L’exposition : « 16 juin 1976 : 30 ans » décrit les évènements<br />

qui ont mené au clash fatal entre la police sud-africaine et les enfants des<br />

écoles de Soweto et qui eurent nombre de photographes pour les saisir.<br />

Parce que c’est un musée militaire, le personnel de conservation a mis<br />

l’emphase sur les conséquences du 16 juin 1976, depuis ceux ayant affecté<br />

le pays tout entier jusqu’à – plus particulièrement – les changements en<br />

résultant dans la Force de Défense et le nouvel essor que les étudiants en<br />

exil ont donné à la Lutte pour la Libération en Afrique du Sud en s’enfuyant<br />

du pays pour rejoindre des groupes militants en exil. Comme il y<br />

avait très peu de matériel d’exposition disponible ou d’information au<br />

Musée à la phase de planification de l’exposition, quatre membres<br />

du personnel ont visité le Mémorial Hector Pieterson à Soweto,<br />

où ils ont pu assimiler beaucoup d’information des expositions<br />

largement graphiques et audio-visuelles, et également acheter deux<br />

livres pour la bibliothèque du Musée. Deux membres du personnel<br />

ont également visité les archives de presse de la Bibliothèque<br />

Publique de Johannesburg et pris 153 photographies des journaux<br />

originaux de 1976, à partir desquels les conservateurs ont pu plus<br />

tard sélectionner à la fois les copies et les images. L’exposition « 16<br />

juin 1976 : 30 ans » est actuellement visible jusqu’à fin octobre.<br />

Musées Universitaires de Kinshasa,<br />

République Démocratique du Congo<br />

- par Constantin Ntole Mpangirwa<br />

Cette année, aux Musées Universitaires de Kinshasa, la Journée<br />

Internationale des Musées a été célébrée d’une manière très particulière<br />

à travers la commémoration de trois grands évènements : le 50ème<br />

anniversaire de l’éducation universitaire en République Démocratique<br />

du Congo, le 50ème anniversaire<br />

des Musées Universitaires, et la<br />

Journée Internationale des Musées.<br />

Les politiques du pays, comme les<br />

autorités académiques ont décidé<br />

de célébrer 50 ans d’éducation<br />

universitaire avec une exposition<br />

de photos de diverses institutions<br />

académiques, des programmes de<br />

cours, des publications scientifiques<br />

et la diffusion de statistiques sur les<br />

enseignants et étudiants. Dès 1956,<br />

l’Université de Kinshasa s’est doté<br />

d’un musée de la préhistoire et, en<br />

1958, d’un musée d’ethnographie.<br />

Les deux forment maintenant les<br />

Musées Universitaires de Kinshasa<br />

et constituent un complément<br />

didactique, scientifique et culturel à<br />

l’Université. Ce 50ème anniversaire<br />

a été une occasion pour dresser<br />

le bilan de l’action muséale et<br />

concevoir des projets d’amélioration<br />

de cette action en ce qui concerne<br />

notamment la sensibilisation de<br />

la communauté estudiantine. Le<br />

thème de la Journée Internationale<br />

des Musées de cette année a mis<br />

en exergue une exposition ad hoc<br />

des Musées Universitaires. Les<br />

étudiants qui ont l’opportunité de la<br />

visiter seront en mesure de réaliser<br />

l’intérêt qu’ont les jeunes gens à<br />

visiter des musées, et avec un peu<br />

de chance apprendre à les aimer<br />

davantage.<br />

7


8<br />

Afrique du Sud<br />

<strong>Nouvelles</strong> Régionales<br />

Conscience du patrimoine et jeunesse du Zimbabwe<br />

- d’après Godhi Bvocho, Musée des Sciences Humaines du Zimbabwe<br />

Les Musées et Monuments Nationaux du Zimbabwe (NMMZ) sont le<br />

gardien du patrimoine naturel, historique et culturel du Zimbabwe. Ces<br />

dernières années, les NMMZ ont avec succès mis à jour, redessiné et<br />

lancé leur site web (www.nmmz.co.zw). Les NMMZ ont publié un CD<br />

multimédia « Guide des monuments du Zimbabwe » et a collaboré avec<br />

l’Université du Zimbabwe sur un autre CD « Grand Zimbabwe : un riche<br />

patrimoine historique ». Des ateliers ciblant les écoles et les collèges de<br />

formation d’enseignants pour faire promouvoir le CD, le patrimoine et les<br />

musées ont obtenu une réponse puissante dans différentes parties du<br />

pays. Les NMMZ ont également conduit un Questionnaire sur le Patrimoine<br />

National recouvrant cinq sujets : Le passé, La conservation du patrimoine,<br />

Science et nature, Environnement et connaissance générale. La finale<br />

de la compétition nationale coïncidait avec la Journée Internationale des<br />

Musées.<br />

Réhabilitation au Musée<br />

Livingstone<br />

- d’après Henry Muloono, Musée<br />

Livingstone<br />

Le Musée Livingstone de Zambie a<br />

été réhabilité pour un coût de plus de<br />

450 000 € financé par l’Union<br />

Européenne, les travaux ont commencé<br />

début 2003 et ont duré un peu plus<br />

d’un an. La réhabilitation a entraîné la<br />

relocalisation des collections du musée<br />

vers un site temporaire. Pour assurer<br />

la continuité de l’existence du musée,<br />

la gestion du musée Livingstone a<br />

décidé d’ouvrir temporairement un<br />

site où une nouvelle exposition a été<br />

montée, qui a duré d’Avril 3003 à Mars 2004. Le défi de la réhabilitation se<br />

situait dan le matériel inadéquat, le manque de compétence du personnel<br />

dans des domaines spécifiques, ainsi que le défi continuel du financement.<br />

Le musée est malgré tout officiellement ouvert au public, alors que seules<br />

trois des cinq galeries sont ouvertes.<br />

L’insurrection de natal : 1906-07<br />

- d’après Rowena Wilkinson, Musée National Sud-Africain<br />

d’Histoire Militaire (un élément du ‘Northern Flagship<br />

Institution’)<br />

A la mi-décembre 2005, le personnel du Musée National<br />

Sud-Africain d’Histoire Militaire a monté une exposition<br />

pour commémorer l’insurrection qui eut lieu à Natal de<br />

1906 à 1907. Elle sera visible dans la salle principale<br />

d’exposition, jusqu’à la fin de 2007. L’exposition comprend<br />

de larges panneaux d’information, encadrés par des<br />

vitrines contenant des artefacts relatifs à l’insurrection<br />

de Natal. L’objectif du personnel du<br />

musée était de présenter les faits<br />

succinctement et objectivement,<br />

des points de vue des nations Zulus<br />

et du Gouvernement Colonial. En<br />

plus des artefacts exposés, il y a<br />

un panneau indiquant la piste du<br />

musée de l’Insurrection de Natal,<br />

avec un prospectus informatif sur<br />

cette piste, qui amène le visiteur<br />

à une association plus large des<br />

artefacts du musée.


Afrique du nord<br />

Le Musée de Maroc Telecom aide des orphelins<br />

- d’après Ech cherki Dahmali, Musée de Maroc Telecom<br />

Pour marquer la « Journée Arabe des Orphelins », le Musée de Maroc<br />

Telecom a organisé un programme d’activités au bénéfice des enfants<br />

orphelins de l’Association des Orphelinats et l’Association Salam de Rabat<br />

le 7 avril de cette année. Le but de ce programme était de renforcer le rôle<br />

des musées dans l’intégration des enfants défavorisés. Il comprenait les<br />

activités suivantes :<br />

• visites guidées<br />

• séances de questions<br />

réponses<br />

• distribution d’une<br />

documentation<br />

sur l’histoire des<br />

télécommunications et<br />

des musées<br />

• distribution de cartes<br />

postales, brochures et<br />

affiches du musée.<br />

Afrique de l’est<br />

Le Musée national d’erythrée organise une exposition<br />

- Information grâce à Shabait.com (Asmara)<br />

Le Musée National d’Erythrée a ouvert une exposition graphique le 9<br />

août. L’exposition, intitulée « De Buya à Nafka : voyage dans l’histoire<br />

passée », décrit différentes reliques historiques, dont des mosquée, des<br />

monastères, des dépouilles humaines et animales issues de fouilles, ainsi<br />

que des manuscrits vieux de centaines d’années et différents. Des images<br />

d’artefacts reflétant les fronts de l’histoire et l’histoire récente sont aussi<br />

montrés dans l’exposition qui restera ouverte au public jusqu’au 20 août.<br />

Afrique de l’Ouest<br />

Le Musée des Civilisations d’Abidjan accueille<br />

un programme d’étudiants<br />

- Information grâce à la Fraternité Martin (Abidjan) / B. Tata<br />

Cette année, le Musée des Civilisations de Côte d’Ivoire tenait son 5ème<br />

programme annuel « Vacances Utiles » pour les enfants âgées de 5 à<br />

16 ans. Ce programme, parmi d’autres, a parcouru un long chemin pour<br />

assurer que le Musée se réveille du long sommeil dans lequel il était plongé.<br />

Le plus gros de ceci est dû au dévouement de Mme Sylvie Memel Kassi, la<br />

Directrice du Musée. Selon Mme Kassi, le Musée lui permet de s’épanouir<br />

en remplissant sa mission, en contribuant à l’éducation et l’épanouissement<br />

des enfants, elle espère qu’avec le support de tout le monde, le Musée peut<br />

devenir un endroit de mémoire et une structure de vie pour les nations. Les<br />

activités pendant la cérémonie de clôture du programme comprenaient des<br />

chants et danses par plus de 60 écoliers de la région d’Abidjan, et étaient<br />

complétées par une exposition/vente de leurs œuvres d’art.<br />

Îles de l’Océan Indien<br />

nouveaux sites web pour<br />

le patrimoine de l’Île<br />

Maurice<br />

- Information grâce à S. Abdoolrahaman<br />

& S. Deerpalsingh<br />

L’Institut Mahatma Gandhi de l’Île<br />

Maurice a lancé un nouveau portail<br />

web pour le Musée Folklorique<br />

de l’Immigration Indienne et des<br />

Archives, le 18 mai 2006, pendant<br />

les festivités pour marquer la<br />

Journée Internationale des Musées.<br />

Le nouveau site web offre une visite<br />

virtuelle du Musée et des Archives,<br />

et toutes les expositions et autre<br />

ressources qu’il rend disponible.<br />

Visitez : www.mgifolkmuseum.org<br />

Dans le même temps, le Conseil<br />

Mauritien des Musées (MMC) a<br />

lancé son site web contenant des<br />

informations sur le passé historique<br />

des musées, les activités du Conseil<br />

et les contacts. Le Conseil Mauritien<br />

des Musées a deux musées<br />

nationaux et six musées spécialisés<br />

sous son égide.<br />

Visitez : www.mauritiusmuseums org<br />

Afrique Centrale<br />

Le Musée de la Musique<br />

célèbre son 7ème<br />

anniversaire<br />

- Information grâce à J.P. Koudougou<br />

Le Musée de la Musique de<br />

Ouagadougou au Burkina Faso<br />

organisait une nouvelle exposition<br />

intitulée « Ces sons de la saison »,<br />

dont l’ouverture officielle avait lieu<br />

le 2 août. L’ouverture de l’exposition<br />

était présidée par Mme Désiré<br />

Conombo, Secrétaire Générale au<br />

Ministère de la Culture, des Arts et<br />

du Tourisme. Fondé le 4 août 1999,<br />

le Musée de la Musique profitait<br />

de cette date anniversaire pour<br />

rendre un hommage appuyé aux<br />

paysans, en montrant l’importance<br />

des musiques jouées lors des<br />

opérations agraires, ainsi que la<br />

volonté des Musées africains de se<br />

rapprocher des communautés.<br />

9


10<br />

Focus sur le Patrimoine immatériel par Monica Abadom<br />

DeS COLLABORATIOnS PeUVenT<br />

PROMOUVOIR Le CenTRe DU MUSee De JOS<br />

L’auteur est la Directrice du Service Educatif et de Formation à la<br />

Commission Nationale des Musées et Monuments, Nigeria<br />

Le Centre d’Etudes Muséales, Jos, a été créé en 1963 pour former du<br />

personnel technique de musées par une formation diplômante (certificat)<br />

de neuf mois. Il y a cependant eu de récentes tentatives pour remodeler le<br />

programme du Centre d’Etudes Muséales en un Programme de Diplôme<br />

de la Commission Nationale des Musées et Monuments du Nigeria.<br />

Le Centre d’Etudes Muséales ouvrit le 28 novembre 1963 par un accord<br />

conjoint entre l’UNESCO et le Gouvernement Fédéral du Nigeria. Après dix<br />

ans, l’UNESCO se retira, laissant le centre sous l’entière responsabilité du<br />

Gouvernement Nigerian. Son fonctionnement tomba sous la responsabilité<br />

statutaire de la Commission Nationale des Musées et Monuments.<br />

En 2005, un nouveau programme a été introduit au Centre d’Etudes<br />

Muséales, fondé sur le besoin de valoriser l’ensemble des formations<br />

professionnelles muséales offerts au Centre. Les objectifs de ce cours<br />

étaient de trois ordres :<br />

• Développer les cours pertinents dans le nouveau programme et étendre<br />

leur durée pour s’assurer que les compétences et les connaissances<br />

nécessaires pour les services techniques au Musée et les autres<br />

équipements culturels relatifs soient effectivement acquises ;<br />

• Valoriser les perspectives de carrière des bénéficiaires dans les services<br />

de leurs établissements ce qui leur permettra de progresser à un plus haut<br />

niveau que ce que le certificat leur aurait permis ;<br />

• Etablir un réseau de professionnels compétents et instruits en Afrique à<br />

travers un internat encadré.<br />

Les étudiants avec un Certificat d’Ecole Ouest Africaine, ou un Certificat<br />

d’Ecole Secondaire Supérieure ou GCE (OL), ou Enseignants de Grade II<br />

ou leur équivalent sont éligibles pour l’admission au nouveau programme<br />

de 18 mois. Le programme est particulièrement adapté pour le personnel<br />

subalterne et technique des musées ou du secteur de la culture.<br />

Vue la place importante qui a été donnée au patrimoine immatériel<br />

à la fois par l’ICOM et AFRICOM, il y a un besoin pour la<br />

Commission National des Musées et Monuments de développer<br />

un cours « Patrimoine immatériel » dans le nouveau programme<br />

du Musée, et dans les deux autres centres de l’Institut. Un tel<br />

cours pourrait se concentrer sur les normes et valeurs, les<br />

coutumes, l’éthique, la musique, la danse, les cérémonies, le<br />

folklore, les types d’habillement, la continuité et le changement<br />

comme un aspect introductif en plus de la conservation, la<br />

documentation et l’enregistrement du patrimoine immatériel.<br />

Un certain nombre des cours actuellement offerts à l’Institut<br />

touchent au sujet du patrimoine immatériel, comme le<br />

folklore africain, l’ethnographie, l’éducation muséale. D’autres<br />

cours comme la conservation<br />

et l’audiovisuel pourraient être<br />

élargis pour inclure les besoins du<br />

patrimoine immatériel.<br />

La documentation et l’enregistrement<br />

d u p a t r i m o i n e i m m a t é r i e l<br />

vont nécessiter l’invitation de<br />

conférenciers extérieurs ayant une<br />

expertise pertinente ou la formation<br />

des professionnels de la Commission<br />

afin qu’ils acquièrent de telles<br />

connaissances et compétences.<br />

L a r é a l i s a t i o n e ff e c t i v e d u<br />

nouveau programme du Centre<br />

d’Etudes Muséales nécessite<br />

d’augmenter les dotations en<br />

équipement d’enseignement,<br />

d’avoir un centre Internet, et du<br />

matériel d’enregistrement entre<br />

autres. Il y a également un besoin<br />

d’agrandissement de l’infrastructure<br />

physique de l’Institut qui devrait<br />

accueillir toutes les activités et<br />

programmes. Un système de<br />

financement valorisé – se procurer<br />

des subventions d’une autre<br />

source que le gouvernement – sera<br />

aussi exploré. L’Institut cherchera<br />

donc à créer des entreprises de<br />

collaboration et des programmes<br />

d’échanges qui valoriseront le<br />

développement du personnel et la<br />

qualité de sa formation.


<strong>Nouvelles</strong> professionnelles<br />

Shaje’a Tshiluila nommée Directrice de l’Agence<br />

Universitaire de la Francophonie à Dakar<br />

Prof. Josette Shaje’a Tshiluila, professeure à l’Université<br />

de Kinshasa, RDC, et Présidente fondatrice d’AFRICOM,<br />

a été nommée en janvier Directrice du Bureau Régional<br />

de l’Afrique de l’Ouest de l’Agence Universitaire de la<br />

Francophonie (BAO) à Dakar. Elle travaillait pour l’Institut<br />

des Musées du Congo depuis 1973, et était Directrice<br />

Générale depuis 2004.<br />

Joseph Ibongo nouveau Directeur général des Musées<br />

nationaux de RDC<br />

Le Professeur Joseph Ibongo Gilingula occupera les<br />

fonctions de Directeur Général de l’Institut National des<br />

Musées du Congo. Dr Ibongo possède un doctorat en<br />

histoire de l’art et archéologie de l’Université Catholique<br />

de Leuven-le-Neuve, et était auparavant<br />

Directeur Assistant des Musées.<br />

Khanyile Jezi rejoint le Bureau national de SAMA<br />

M. Khanyile Jezi a été nommé Directeur Exécutif du Bureau National de<br />

l’Association Sud-Africaine des Musées (SAMA), société en opération.<br />

N’étant pas étranger aux actifs dans le secteur du patrimoine, M. Jezi<br />

est renommé pour avoir fait l’histoire de SAMA quand il en est devenu le<br />

premier Président noir lors de la conférence annuelle qui s’est tenue à<br />

Prétoria en 2003.<br />

Georges Abungu nommé Représentant du Kenya au<br />

Comité pour le Patrimoine Mondial de l’UneSCO<br />

Le 11 octobre 2005, lors de la 15ème session de<br />

l’Assemblée générale des Etats Parties à la Convention<br />

pour la Patrimoine Mondial à Paris, le Kenya a été parmi les<br />

12 Etats Parties pour être élu au Comité pour le Patrimoine<br />

Mondial. Dr Abungu, qui avait été nommé pour représenter le Kenya,<br />

est un consultant expert de l’UNESCO sur la gestion et l’organisation du<br />

patrimoine, un membre du Conseil Exécutif de l’ICOM, et sert en tant que<br />

Conseiller Supérieur au Global Heritage Fund, enre autres.<br />

Mohamed Azaza récompensé d’une bourse d’études erasmus Mundus<br />

Mohamed Azaza, qui a pris part au Programme de Stages pour les<br />

Professionnels des Musées d’AFRICOM, a été accepté dans le programme<br />

Erasmus Mundus pour entreprendre des études en archéologie<br />

préhistorique à l’Institut polytechnique de Tomar au Portugal. Mohamed,<br />

qui avait entrepris son stage de huit semaines à AFRICOM de mars à mai<br />

2005 est paléontologue assistant au musée de Carthage en Tunisie.<br />

Henry Cheruiyot récompensé d’une bourse<br />

d’étude à l’Université Senghor<br />

L’Assistant Administratif d’AFRICOM, Henry Cheruiyot, a été récompensé<br />

par une bourse d’étude à temps complet pour entreprendre une Master en<br />

Développement au Département du Patrimoine Culture, suite à un concours<br />

d’entrée lancé par l’Université Sanghor d’Alexandrie, en Egypte. Les cours<br />

sont prévues de septembre 2006 à mai 2007.<br />

Le personnel du BAO avec la nouvelle<br />

Directrice, Prof Tshiluila (centre) et M.<br />

François Vignaux<br />

Décès de Téréba Togola, une<br />

perte pour Afrique2009 et ses<br />

partenaires<br />

La confraternité du patrimoine<br />

en Afrique a été attristée par la<br />

nouvelle du décès du Dr Téréba<br />

Togola, Directeur National des<br />

Arts et de la Culture au Mali.<br />

Dr Togola, un professionnel du<br />

patrimoine respecté, s’est éteint le<br />

6 novembre 2005 à Bamako. Au<br />

moment de sa mort, Dr Togola était<br />

également un membre estimé du<br />

Comité de Direction du programme<br />

Afrique2009.<br />

Les musées<br />

africains pleurent<br />

le Chef Omotoso<br />

C’est avec un<br />

grand choc que<br />

la communauté<br />

muséale africaine<br />

a appris le décès<br />

de son ami et<br />

collègue, Chef Omotoso Eluyemi,<br />

Apena de Ife, Grand chef en IFA,<br />

Obatal, Oduduwa, le 21 février<br />

2006. Beaucoup d’entre nous<br />

connaissaient le Chef Omotoso<br />

comme un écrivain et archéologue<br />

avide, et au moment de sa mort,<br />

il était Directeur Général des<br />

Musées et Monuments Nationaux<br />

du Nigeria.<br />

11


12<br />

<strong>Nouvelles</strong> muséales<br />

Le site web d’AFRICOM récompensé !<br />

Des centaines de gens du monde entier se sont réunis à Albuquerque,<br />

au Nouveau Mexique (É-U), du 22 au 25 mars, à la 10ème conférence<br />

annuelle « Musées et le Web ». C’est la seule conférence annuelle explorant<br />

la présentation en ligne du contenu culturel et patrimonial à travers des<br />

établissements du monde entier. MW2006 avait des séances plénières,<br />

des sessions parallèles, des démonstrations, et la cérémonie « Le Meilleur<br />

du Web », entre autres.<br />

A la cérémonie de récompense « Le Meilleur du Web », tenue le vendredi<br />

24 mars, le site web d’AFRICOM a été honoré comme le « Meilleur Site<br />

de Professionnel de Musée ». C’est le PREMIER SITE WEB AFRICAIN<br />

jamais honoré à cet événement annuel international.<br />

ePA lance un nouveau<br />

programme<br />

L e p o g r a m m e « L e s<br />

musées au service du<br />

développement » devrait<br />

courir de 2006 à 2009, et<br />

pincipalement prendre la<br />

forme d’un appel à projets. Musées publics,<br />

musées privés et communautaires, et<br />

organisations non-gouvernementales avec<br />

une certaine expérience dans l’un des<br />

domaines d’expertise mentionnés peuvent<br />

proposer des projets pour financement. Ce<br />

programme cible principalement les pays<br />

d’Afrique francophone subsaharienne, et les<br />

projets conjoints concernant plus qu’un seul<br />

musée sont particulièrement encouragés.<br />

Les dossiers de projet peuvent êtres<br />

envoyés toute l’année en version papier<br />

ou électronique à : Ecole du Patrimoine<br />

Africain – EPA; Programme « Les musées<br />

au service du développement » ; 01 B.P<br />

2205 Porto-Novo, Benin. Fax: (+229) 20<br />

21 21 09 ou<br />

E-Mail : <br />

Pour plus d’information, visiter le site internet :<br />

www.epa-prema.net/epaGB/<br />

Quelques Commentaires des Juges sur site Web d’AFRICOM :<br />

« Le site s’adresse réellement à son audience de professionnels des musées de tout le continent. Le site<br />

a une vaste collection de contenu ainsi que des nouvelles appropriées et des informations à jour. »<br />

« C’est un site de ressources intéressant répondant idéalement aux besoins des professionnels<br />

de musée. C’est aussi extrêmement informatif, riche en contenu avec<br />

l’information en profondeur sur d’autres musées dans la région africaine. »<br />

« Je pense que ce site est exemplaire de ce qu’on attend d’un site<br />

professionnel. »<br />

« Je n’avais aucune idée qu’il y avait tant de musées sur le continent africain<br />

et tant de questions urgentes auxquelles les professionnels doivent faire<br />

face. J’ai été le plus impressionné par le contenu du site, tellement c’est très<br />

actuel et vaste; un véritable ‘bureau central’ d’information. »<br />

AFRICOM voudrait remercier tout le personnel du Secrétariat et les<br />

membres d’AFRICOM qui contribuent continuellement au développement<br />

du contenu - et des traductions - pour le site, ainsi que Wildebeest Graphic<br />

Creations & Production Ltd pour l’excellence de sa conception et son travail<br />

intensif au cours des 9 mois du développement du site.<br />

l’equipe vinquante<br />

Derrière: Personnel du Sécretariat - Sylvester Otieno, John<br />

Odhiambo, Henry Cheruiyot, Ray Amolo, Francis Awinda<br />

Devant: Victor Gitonga (20/20 Design), Lorna Abungu,<br />

Gagan Dadyalla (Wildebeest Graphic Creations)


Lumière sur un musée<br />

MUSée eT SITe De CARTHAGe<br />

- par Mohamed Azaza, Assistant Paléonthologue, Musée National de Carthage<br />

Situé, au sommet de la Colline de Byrsa ou l’œil embrasse un vaste panorama,<br />

le Musée de Carthage, témoignait depuis des décennies, d’une Histoire<br />

fabuleuse débutée en 814 a.v. J.C; date de la fondation d’une ville qui fut,<br />

pendant près d’un millénaire, la plus grande puissance de la Méditerranée,<br />

l’une des Capitales du monde Antique : Colonia Iulia Karthago, la métropole<br />

antique de Carthage.<br />

Depuis sa création en 2000, l’Institut supérieur de Patrimoine et de Métiers<br />

titularise des Jeunes Universitaires en Matière de Gestion de patrimoine et<br />

Conservation des Biens culturels. Le Musée National de Carthage présente<br />

une véritable plateforme d’encadrement universitaire<br />

et accueille chaque année des Stagiaires pour<br />

accomplir leurs mémoires de fin d’études.<br />

En effet, il recèle l’essentiel des plus précieux<br />

documents archéologiques découverts à Carthage:<br />

Mosaïque, fragments d’Architecture, inscriptions,<br />

statues, stèles, terres cuites, figurines, céramiques,<br />

lampes, carreaux figurés, objets en métaux précieux,<br />

en fer, en bronze,en plomb, pierres précieuses pour<br />

bijoux, des objets en Os et en Ivoire. Le laboratoire<br />

de Conservation du Musée offre un espace éminent<br />

d’apprentissage là ou les futurs cadres bénéficient d’un savoir-faire entre<br />

autre dans le nettoyage, la restauration et la conservation des Biens culturels<br />

( lampes, plats…) . Cependant, d’autres stagiaires évoluent au Département<br />

d’Inventaire & de Documentation : sous la direction de Madame Chédlia Annabi,<br />

ce département présente également une unité d’encadrement universitaire<br />

pertinente ou les étudiants peuvent acquérir un savoir et un savoir-faire<br />

consistants en terme d’Inventaire et Archivage des Objets archéologiques.<br />

Figurant sur la Liste du Patrimoine Mondial, le site de Carthage a pris, alors, un<br />

aspect universel : Depuis 1974, en répondant à l’appel lancé par l’UNESCO,<br />

plusieurs équipes d’Archéologues venues de différents pays, ont patiemment<br />

œuvré dans le cadre d’une campagne Internationale, à sa sauvegarde et à sa<br />

mise en valeur : Le matériel riche et divers récolté lors des fouilles témoigne<br />

bel et bien de l’Importance Historique et Culturelle de ce site universel. Grâce<br />

aux travaux archéologiques (Fouilles, Restauration…) menés sur cette<br />

région remarquable de la Méditerranée, le site de Carthage présentait un lieu<br />

d’Apprentissage et de Formation professionnelle d’Excellence, aussi bien pour<br />

les Universitaires et futurs chercheurs que pour les ouvriers de Musée.<br />

Le musée de Carthage est le centre de toutes les activités de recherches, de<br />

présentation et d’administration du site de Carthage. Son rôle auprès du public<br />

est essentiel pour la communication et la prise de conscience de la valeur et<br />

de l’importance du patrimoine de la Tunisie : Il est le point de départ de toute<br />

initiation au site et à son histoire. Il regroupe, conserve et expose les collections<br />

d’objets archéologiques provenant du site. Encadré par Madame Chédlia Annabi,<br />

l’étudiant Mohamed Aymen Chékhaoui, a montré, à travers son mémoire de<br />

fin d’études intitulé « l’Enfant et le Patrimoine », le rôle primordial du musée<br />

comme un espace d’échange, d’expression et de sensibilisation, surtout chez<br />

l’enfant.<br />

Le Musée offre aux enfants un pavillon fabuleux qui leur montre de près<br />

l’importance de la Colline de Byrsa et l’Acropole de Carthage, témoignant ainsi<br />

de l’importance de cette ville dans<br />

l’histoire de l’Afrique et du monde<br />

antique. Avec sa situation unique et<br />

originale, tout en dominant la colline de<br />

Byrsa, à travers ses espaces gazonnés<br />

ou boisés ainsi que son environnement<br />

immédiat et proche de la mise en valeur<br />

des vestiges puniques et romains<br />

dégagés, le Musée de Carthage assure<br />

aux enfants la possibilité de palper<br />

l’histoire prestigieuse de ce beau coin<br />

du monde antique. Ainsi, les enfants<br />

auront la conscience du rôle éminent<br />

joué par le Musée dans la conservation<br />

des biens culturels et des<br />

objets archéologiques et<br />

qui essaye de raconter<br />

l’histoire de Carthage qui<br />

résulte en réalité de la<br />

succession de maintes<br />

civilisations : phénicopunique,<br />

romano-africaine,<br />

arabo-muslmane<br />

Ce n’est pas anodin que<br />

M. Chekhaoui ait ciblé,<br />

lors de son étude, l’enfant. En fait,<br />

pour lutter contre plusieurs fléaux qui<br />

envahissent la Société Mondiale de<br />

nos jours, entre autre, la globalisation<br />

d’une part et la vulnérabilité des<br />

enfants vis-à-vis de ses fléaux et<br />

comme étant les jeunes de demain<br />

d’autre part , l’Enfant a présenté un<br />

cible logique de son étude. Ainsi, il<br />

est impossible de ne pas confirmer le<br />

rôle important joué par le Musée dans<br />

la sensibilisation de la société, entre<br />

autres les jeunes enfants.<br />

L’auteur souhaiterait remercier<br />

Mohamed Chekhaoui qui a partagé<br />

les résultats de son étude faite au<br />

musée de Carthage.<br />

crédits photos: rapport de fin d’année<br />

de Mohamed Chekhaoui<br />

13


14<br />

L’avertissement sur des faux<br />

objets nok produit des résultats<br />

Violeta Ekpo, Présidente de l’Association des Musées du Nigeria (MAN)/<br />

ICOM-Nigeria, a averti qu’aucun permis d’exportation officiel n’était ou<br />

n’avait été donné au Nigeria pour l’exportation d’objets Nok. Nombre de faux<br />

objets Nok en terre cuite (et de faux permis d’exportation) ont été produit<br />

à la fois au Nigeria et en Europe, spécifiquement pour le marché de l’art<br />

en Europe et aux Etats-Unis. Grâce à la circulation de l’information par<br />

AFRICOM, MAN/ICOM-Nigeria a rapporté une réduction des exportations<br />

illégales, tandis qu’un marchand de Paris se « plaignait » que, depuis le<br />

communiqué, ses transactions et d’autres concernant des objets Nok<br />

avaient été abandonnées.<br />

Les pièces volées au Musée d’Abomey<br />

Les pièces volées au Musée d’Abomey, Bénin, en 2001 n’ont toujours<br />

pas été récupérées, malgré des annonces de l’Interpol, le presse et autre<br />

organes de média béninois. Les objets listés ci-dessous ont été volés en<br />

juin 2001 :<br />

- 2 portes sculptées de la tombe du Roi Glele<br />

- la statue anthropomorphe azé-loko du dieu Sakpata – ni:2000.2.36<br />

- une statuette anthropomorphe bochio – ni:67.7.13<br />

- un plateau de fâ – ni:ab.45.7.60<br />

- un trône du roi Tégbéssou (sans numéro)<br />

- le Goubassa géant portant la miniature de toutes les armes utilisées dans<br />

le royaume de DANXOME – ni:ab.45.8.170<br />

- une tête d’assin du assinkpé – ni:ab.47.7.20<br />

Il est impératif que les recherches continuent. Pour plus d’informations,<br />

veuillez contacter M. Léonard Ahonon, Administrateur/Conservateur, Palais<br />

Royal d’Abomey, Tél : 229 45 29 97. Courriel : aleofr2000@yahoo.fr<br />

Vols au Zimbabwé<br />

Patrimoine en Péril<br />

Deux vols de plus de 1 500 pièces d’objets à valeur culturelle ont eu lieu<br />

à la Galerie Nationale du Zimbabwe (NGZ) et aux Musées et Monuments<br />

Nationaux du Zimbabwe (NMMZ). Il a été également rapporté que plus de<br />

1 800 artefacts ne sont pas clairement identifiés dans<br />

l’inventaire des musées et 326 autres objets n’ont pas<br />

de numéro d’accession. Le vol a été découvert lors<br />

d’un audit interne des réserves qui a aussi montré<br />

des lacunes dans l’inventaire.<br />

Parmi six des objets volés à la Galerie Nationale du<br />

Zimbabwe, quatre était des repose-tête traditionnels<br />

originaux appelés « Mutsago » dans la langue shona alors que le reste était<br />

des masques « Makonde » du Mozambique. Un homme<br />

de type caucasien, qui est entré dans la galerie le jour en<br />

question et a refusé d’obéir aux règles de la galerie, est<br />

le premier suspect, et a été vu courrant hors de la galerie<br />

après que les six objets furent découverts manquant. Un<br />

garde de sécurité l’a poursuivi mais le suspect a réussi<br />

à lui échapper. L’incident a été rapporté à la police du<br />

Zimbabwé (Réf. N° 060498). Veuillez<br />

contacter AFRICOM ou Interpole<br />

si vous aviez des informations<br />

complémentaires.<br />

Le Kenya réclame le<br />

retour de Vigango<br />

Le Musée d’Etat de l’Illinois est en<br />

possession de 38 Vigango kenyans,<br />

ou pierres tombales Mijikenda. Les<br />

bornes mémorielles taillées à la main<br />

sont traditionnellement placées sur<br />

les tombes des aînés masculins de<br />

la communauté Mijikenda ; elles<br />

mesurent environ 3 pouces de<br />

large, et 3 pouces de profondeur, et<br />

s’élèvent à environ 4 ou 5 pieds de<br />

haut. L’une des bornes est réclamée<br />

par un conservateur kenyan au nom<br />

d’une famille et le 13 septembre,<br />

le Gouverneur de<br />

l’Illinois, M. Rod R.<br />

Blagojevitch devrait le<br />

rendre à ses véritables<br />

propriétaires par<br />

l’intermédiaire du<br />

Ministre du Patrimoine<br />

National du Kenya, M.<br />

Suleiman Shakombo,<br />

accompagnée par<br />

une délégation des<br />

Musées Nationaux du<br />

Kenya.


THANK YOU! - MERCI!<br />

AFRICOM and its activities in 2006 have been generously<br />

funded/supported by:<br />

AFRICOM et ses activités en 2006 ont été généreusement<br />

finacées/soutenues par:<br />

Sida • Getty Foundation • Prince Claus Fund<br />

Canadian Heritage Information Network (CHIN)<br />

Gulbenkian Foundation • Ford Foundation • Africa 2009<br />

National Department of Arts and Culture, RSA<br />

Department of Arts and Culture, Western Cape Government<br />

National Heritage Council, RSA • Iziko Museums of Cape Town<br />

Robben Island Museum<br />

South African Heritage Resources Agency (SAHRA)<br />

NMK • ICOM

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