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L'Atrophie multisystématisée

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Centre Hospitalier Régional<br />

Universitaire de Lille<br />

L’A L’Atrophie hi <strong>multisystématisée</strong><br />

l i é i é<br />

Luc Defebvre<br />

Service de Neurologie et Pathologie du Mouvement, CHU, Lille<br />

Cours DES Novembre 2010


Epidémiologie<br />

• Décrite en 1969 (Graham et Oppenheimer)<br />

Unité nosologique : Shy Drager, DSN, AOPC<br />

Cadre nosologique : Synucléinopathies (MP, DCL)<br />

Forme la plus fréquente de syndrome parkinsonien atypique<br />

Age de début : 45 à 65 ans (moy : 52 ans), extrêmes 30 à 80 ans<br />

Sexe ratio > 1 (1,3 à 1,9)<br />

1 AMS pour 10 à 20 MP, 5 à 10 % des SP<br />

Prévalence : 5 cas (1 à 30)/100 000 (MP : 150/100 000), augmente avec âge<br />

Incidence : 0,6 / 100 000 par an<br />

Survie moyenne 6 à 9 ans (MP : 15 ans), # AOPC et DSN


Clinique<br />

Syndrome Parkinsonien AMS-P ¾ des cas<br />

Syndrome cérébelleux AMS-C ¼ des cas<br />

– 50 % des AMS<br />

– Inaugural, précoce et intense (forme C), plus tardif dans forme P<br />

– Syndrome statique, cinétique et locomoteur, dysarthrie<br />

Syndrome pyramidal (60 %), non spécifique<br />

Dysautonomie constante


Caractéristiques du SP de l’AMS<br />

100 % AMS-P, 50 % AMS-C<br />

Syndrome akinéto-rigide asymétrique, prédominance axiale,<br />

tremblement postural, myoclonique, irrégulier<br />

Rareté du tremblement de repos (20 à 30 %)<br />

Troubles de la marche, instabilité posturale et chutes précoces<br />

Hypophonie, dysarthrie mixte précoce et troubles de déglutition<br />

Efficacité de la L-Dopa faible, moins durable, moins fréquente (bénéfice<br />

prolongé 3 à 5 ans 10%)<br />

Dyskinésies dopa-induites (1/3 après 5 ans de traitement), localisation<br />

orofaciale asymétrique, caractère dystonique (hemispasme, blépharo)


Autres signes<br />

Antécolis sévère et précoce et parfois axiale (s. tour de Pise)<br />

Dystonie des membres et douleurs rhumatismales, fixées non<br />

dopa-induites (46%)<br />

Tr Sommeil 70% : Ronflement nocturne (paralysie des abducteurs<br />

ddes cordes d vocales l dé dégé. é NNy ambigu bi responsables bl d’ d’un stridor id 1/3<br />

des cas), apnée, soupirs profonds, SDE, TCSP<br />

Myoclonies spontanées ou déclenchées (30%) corticales<br />

Syndrome pseudo-bulbaire<br />

Troubles cognitifs modérés (22%), dépression (40%)<br />

Troubles oculomoteurs (s cérébelleux)<br />

Atteinte de la corne antérieure rare


« Pisa syndrome»


Maladie de Parkinson<br />

Tête tombante<br />

« Dropped head »<br />

AMS


Dysautonomie<br />

Sévère, précoce et constante au cours de l’évolution<br />

Troubles génito-sphinctériens (impuissance, troubles urinaires)<br />

– Hypertonie avec instabilité du détrusor dans deux tiers des cas (pollakiurie<br />

nocturne, urgences urinaires avec résidu post-mictionnel, incontinence)<br />

– Faiblesse du détrusor avec rétention chronique dans un tiers des cas<br />

Constipation sévère (spasmes dystoniques et douloureux du sphincter),<br />

Diarrhée et incontinence rectale<br />

Hypotension orthostatique 68 % :<br />

– Chute de 30 mm de mercure de la pression systolique et/ou 15 de la diastolique<br />

après 3 minutes d’orthostatisme<br />

– Syncopes et malaises posturaux<br />

– HTA de décibitus nocturne<br />

Troubles vasomoteurs, sudation, thermorégulation, motricité<br />

pupillaire, sécrétions lacrymales et sécheresse buccale, gastroparésie


Evolution<br />

Tableau complet en 4 à 5 ans (diagnostic évoqué de MP)<br />

Evaluation UMSARC: Unified Multipe System Atrophy Rating Scale<br />

Médiane : 10,2 ans à partir des premiers signes<br />

Décès par broncho-pneumopathie (1/2 cas), mort subite (21%), complications<br />

de décubitus<br />

Risque plus élevé si stridor (nocturne et diurne = survie 1 an / 8 ans si stridor<br />

nocturne)<br />

Survie moyenne 6 à 9 ans (MP : 15 ans), # AMS-P et AMS-C<br />

Facteurs de pronostic défavorable : > 60 ans, stridor, tableau complet < 3 ans,<br />

dysphagie


Critères d’AMS (Gilman, 1998)<br />

MSA certaine : confirmation pathologique<br />

MSA probable : un critère de dysautonomie + critère syndrome<br />

parkinsonien peu dopa sensible (réponse à1gr,3<br />

mois) ou critère cérébelleux<br />

MSA possible : un critère d’un domaine plus 2 autres signes de<br />

domaines différents. Si syndrome parkinsonien peu sensible à la L-dopa<br />

un seul signe supplémentaire suffit<br />

Bonne valeur prédictive positive > à 80%


Critères d’AMS (Gilman, 1998)<br />

Dysautonomie<br />

– Signes : hypotension orthostatique (>20 mm d’Hg Systo, >10 mm d’Hg<br />

Diast. à 3 minutes) ; Incontinence ou vidange vésicale incomplète<br />

– Critères : hypotension orthostatique symptomatique ou non (>30 mm d’Hg<br />

Systo, >15 mm d’Hg Diast. à 3 minutes) ou incontinence urinaire (sévère<br />

chez la femme, impuissance chez l’homme)<br />

Syndrome parkinsonien<br />

– Signes : bradykinésie, rigidité, tremblement, troubles posturaux<br />

– Critères : bradykinésie plus un autre signe<br />

Syndromes cérébelleux<br />

– Signes : ataxie à la marche, dysarthrie, ataxie des membres, nystagmus<br />

– Critères : ataxie à la marche plus un autre signe<br />

Atteinte du faisceau corticospinal<br />

– Signes de Babinski plus réflexes vifs


Age < 30 ans<br />

Critères d’exclusion<br />

Histoire familiale similaire<br />

Maladie systémique ou autres causes neurologiques expliquant<br />

les troubles<br />

Hallucinations spontanées<br />

Démence (DSM IV)<br />

Saccades verticales lentes ou paralysie supranucléaire<br />

Signes corticaux : aphasie, membres étrangers, apraxie


Lésions anatomopathologiques<br />

Perte neuronale et gliose :<br />

– Striatum, substance noire<br />

– Cervelet (cellule de Purkinje, olive inférieure, p. cérébelleux)<br />

– Centres neuro-végétatifs (noyau dorsal du vague, colonnes intermédiolatérales de la<br />

moelle, noyau sacré d’Onuf)<br />

– Système pyramidal, autres noyaux (locus coeruleus, noyau du pont)<br />

Inclusions argyrophiles intracytoplasmique et intranucléaires (imprégnation<br />

argentique) au niveau des oligodendrocytes (intracytoplasmique et<br />

intranucléaire), moins abondantes dans le cytoplasme et le noyau des neurones,<br />

: caractéristiques, non pathognomoniques (synucléinopathies)<br />

Ces inclusions marquées par les AC dirigés contre l’alpha-synucléine.<br />

Présence de corps de Lewy n’exclut pas le diagnostic d’AMS


Examens paracliniques<br />

Examen urodynamique et échographie post-mictionnelle (bladder scan)<br />

Electrophysiologie :<br />

– Etude de l’hypotension orthostatique sur table basculante (Tilt test), pouls invariable<br />

– Intervalle R-R, réponse cutanée sympathique<br />

– EMG du sphincter urétral et ou anal (sensible 90 à 100% des cas d’AMS avec troubles<br />

vésico-sphincteriens vésico-sphincteriens, non spécifique)<br />

–PEM<br />

IRM & Imagerie isotopique<br />

Les tests neuropsychologiques<br />

Exploration myoclonies - Polygraphie de sommeil et saturation O2 – EMG<br />

laryngé (dystonie CV, s. neurogène m. abd cricoarythénoidien post.) et<br />

laryngoscopie<br />

Etude de la déglutition (transit avec produit de contraste)


Système Nerveux Autonome<br />

Réponse cutanée sympathique, variation intervalle RR<br />

MP : RCS normale ou diminuée (tardif), asymétrie<br />

Influence de nombreux facteurs :<br />

– Critères diagnostiques<br />

– Age, durée d’évolution, dysautonomie<br />

– Traitements


R. C. Sympathique<br />

RCS anormale<br />

RCS normale<br />

Intervalle RR<br />

Δ HR<br />

VR<br />

AMS (=13)<br />

9 (69%)<br />

4 (31%)<br />

AMS (=9)<br />

7.8 ± 1.7<br />

1.08 ± 0.08<br />

MP (=13)<br />

1 (7.7%)<br />

12 (92.3%)<br />

MP (=11)<br />

13.5 ± 6.5 *<br />

1.32 ± 0.31 *<br />

X 2 =10.4,<br />

p


A<br />

B<br />

1000<br />

500<br />

Variabilité de l’intervalle R-R (en ms)<br />

Respiration profonde à 6 cycles par minute<br />

A : Sujet sain - B : Patient présentant une AMS


EMG sphincter<br />

AMS : anomalies fréquentes, précoces (dénervation, réinnervation)<br />

Dégénérescence des neurones du noyau sacré d’Onuf<br />

Sensibilité (90-100%), non spécifique (MP : 10-30%, PSP : 40%)<br />

Rares faux négatifs<br />

Tison et al (2000) AMS = 31, non AMS = 21 :<br />

– Signes de dénervation : forme probable et possible<br />

– Distribution durée moyenne des potentiels ++ / % polyphasiques<br />

– Critères électriques : durée pt > 10 ms et % polyphasiques > 30% ou<br />

dénervation 100%AMS<br />

EMG : critère diagnostique ?


Pourcentage polyphasiques Durée moyenne PUM<br />

Tison et al 2000, Mov Disord


Tison et al 2000, Mov Disord


Potentiels polyphasiques 22 ms AMS-P<br />

Tison et al 2000, Mov Disord


Holter tensionnel +++


Exploration des Myoclonies<br />

Différencier tremblement et myoclonies<br />

AMS : tremblement myoclonique<br />

– AMS-c 23/24, repos (Rodriguez, 1994)<br />

– AMS-p 9/11, postural (Salazar, 2000)<br />

DCB ++<br />

EMG, potentiels évoqués (PES, PEM), réponse C, EEG<br />

Defebvre et al 2007, Neurophysiologie Clinique


Myoclonie Tremblement


Réponse M<br />

N 20<br />

Réponse H<br />

Réponse C<br />

AMS myoclonie MSD<br />

PES Géants et Réponse C<br />

C’3-A1<br />

C’4-A2<br />

Extenseurs Dt<br />

Fléchisseurs lé hi Dt<br />

Court abducteur de pouce Dt


IRM : principales anomalies<br />

MP : atrophie non spécifique liée à l’âge ; atrophie pars compacta LN<br />

Atrophie <strong>multisystématisée</strong> (AMS-P et AMS-C) :<br />

– Hyposignal putaminal à prédominance postérieure et latérale (T2) bordée d’un<br />

hypersignal linéaire anormal postéro-interne (asymétrie)<br />

– Corrélation au a degré de dégénérescence striatale et à la surcharge s rcharge en fer<br />

– Atrophie cervelet, de la protubérance, élargissement du V4<br />

– Hypersignal en croix Protubérance ++<br />

– Hypersignal pédoncules cérébelleux moyens avec atrophie et Hyposignal noyaux<br />

dentelés<br />

– Anomalies inconstantes, stade tardif de l’évolution de la maladie<br />

Imagerie de diffusion / étude volumétrique par voxel


AMS atrophie du pont<br />

Absente Minime Sévère


AMS « croix »<br />

Sévère


AMS hypersignal des pédoncules cérébelleux moyens<br />

Sévère<br />

Sévère<br />

Absent


AMS margination du putamen<br />

hyposignal posterieur du putamen<br />

Sévère Sévère Sévère<br />

Sévère Sévère Sévère


AMS margination du putamen<br />

Absente Modérée<br />

Sévère


Imagerie Fonctionnelle - AMS<br />

Métabolisme glucose : réduction striatum, cortex (moteur, prémoteur et<br />

préfrontal), cervelet<br />

Diminution capture 18F-Ldopa (putamen et NC, NC plus sévère / MP) et<br />

diminution parallèle capture TD (Datscan)<br />

123I-Beta-CIT (affinité pour le transporteur de la dopamine et sérotonine : atteinte<br />

du NC et tronc cérébral distinguer (95%) MP / AMS (< 3 ans)<br />

Diminution fixation des récepteurs D2 (différence avec MP)<br />

Altérations pour différentes FC mais avec des proportions variables (lésions<br />

hétérogènes, sensibilité L-dopa variable)<br />

Donc difficulté pour différencier MP et AMS<br />

Scintigraphie cardiaque 123I-MIBG : MP (baisse de fixation reflétant l’atteinte<br />

post-ganglionnaire entre gr et coeur) et AMS (fixation normale par atteinte préganglionnaire<br />

entre colonnes intremédiolateralis et gg rachidien)


A<br />

B<br />

Tomographie par émission de positons<br />

A : [ 18 F] dopa<br />

B : [ 11 C] raclopride<br />

(récepteurs ( p D2) )<br />

a : Contrôle<br />

b : Parkinson<br />

c : AMS


AMS


Maladie de Parkinson


Témoin


Morphométrie voxel à voxel<br />

Imagerie structurelle ou morphométrie (voxel based morphometry VBM)<br />

Utilise des séquences morphologiques volumiques en haute résolution<br />

Permet de :<br />

Caractériser des différences anatomiques entre 2 populations<br />

Déceler des variations locales de la morphologie du cerveau en tout<br />

point du cerveau


Analyse VBM.<br />

Réduction de densité de substance grise groupe AMS-P versus MP :<br />

cortex moteur primaire et aire motrice supplémentaire<br />

Tir et al, 2009


Imagerie du tenseur de diffusion<br />

Imagerie micro structurelle permettant une estimation in vivo de<br />

l’altération microstructurale des tissus (Basser et al.,1994)<br />

Schématiquement :<br />

Augmentation ADC+ diminution FA<br />

= destruction tissulaire


Analyse DTI.<br />

Réduction de FA groupe AMS-P versus MP :<br />

cortex moteur primaire et cervelet<br />

Tir et al, 2009


Traitement – AMS – Troubles moteurs<br />

Variable 40 % (Colosimo, 2002)<br />

Efficacité de la L-Dopa bonne dans 30 % :<br />

– Age < 50 ans<br />

– Forme AMS-P<br />

– Perte striato-pallidale p moins sévère<br />

Bénéfice prolongé 3 à 5 ans (10%)<br />

Essayer 1 gr 3 mois<br />

Dyskinésies dopa-induites : 1/3 après 5 ans de traitement, 50 %,<br />

localisation orofaciale asymétrique, caractère dystonique<br />

Majoration dysautonomie<br />

Attention au risque d’aggravation si arrêt de la L-Dopa ++<br />

Agonistes (parlodel, lisuride, apomorphine)...


Les autres traitements<br />

Amantadine (Mantadix®) :<br />

– Cas cliniques (AMS, PSP)<br />

– Colosimo (1996) : pas d ’effet MSA<br />

Buspirone (Buspar®) et Lévotonine (précurseurs sérotoninergiques) :<br />

– Syndrome cérébelleux : 30 à 60 mg/j<br />

L-Thréodops : action sur hypotension et freezing ?<br />

Neuroprotection : Riluzole résultat négatif, idem Minocycline<br />

Essai fluoxétine 20 à 40 mg (2009) atteinte sérotoninergique<br />

Antispastiques et injections de toxines botulinique (dystonie)<br />

Stridor : ventilation nasale pression positive (bénéfice ? Aggravation ?,<br />

trachéotomie ?<br />

Chirurgie fonctionnelle (SCP) : AMS (Tarsy et al, 2003 ; Chou et al, 2004) :<br />

– Absence d’effet, voire effet délétère


Rééducation et kinésithérapie<br />

Précocité ++<br />

Travail locomoteur général : équilibre, stabilité posturale,<br />

déplacements<br />

Balnéothérapie<br />

Réactions parach parachutes, tes relever rele er du d sol<br />

Combinaison antigravitaire ?<br />

Aides techniques<br />

Aménagements logement : prévention des chutes ++<br />

Orthophonie ++<br />

Gastrostomie


Traitement de l’hypotension<br />

Petits moyens : arrêt des médications hypotensives, dompéridone,<br />

ration sodée suffisante, bas de contention, surrélevation de la tête lors<br />

du décubitus nocturne, changements progressifs de positions surtout le<br />

matin au réveil et après les repas, limiter les bains chauds, l’exposition<br />

à la chaleur<br />

DHE, la caféine, la fludrocortisone (Florinef®) 50 à 60 µgr,<br />

Minodrine (Gutron®) (agoniste α-adrénergique prescrit en 3<br />

prises de 10 à 40 mg/jour), attention à l’HTA nocturne L-Thréo-<br />

dops


Traitement des troubles sphinctériens<br />

Echographie pelvienne, examen urodynamique<br />

Hyperactivité du détrusor :<br />

– Parasympathicolytique : Oxybutynine (Ditropan®) 5 à 10 µg (syndrome<br />

confusionnel, dysurie), Céris®<br />

– Tricycliques<br />

– Desmopressine voie nasale (Minirin® 10 mg) SONDAGE SONDAGE, étui pénien<br />

Dyssynergie vésico-sphinctérienne ± hypertonie sphincter urétral :<br />

– Alpha bloquants sympathicolytiques : Alfuzosine (Xatral®), Tamsulosine<br />

(Josir®) (hypotension)<br />

– Myorelaxants et BDZ<br />

Hypocontractilité du détrusor :<br />

– Parsympathicomimétiques : Ambénonium (Mytélase®)<br />

Impuissance : injections intracaverneuses de médications vasodilatatrices ; sildevafil<br />

(Viagra ®)

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