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Couverture2 rapp - Observatoire du Sahara et du Sahel

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en période défavorable, ces captures chutent <strong>et</strong> représentent parfois le tiers des valeurs<br />

obtenues en période favorable.<br />

De ce fait, lors de la campagne de 1969/1970, la pro<strong>du</strong>ction de poissons était de 87 000 tonnes<br />

dans le Delta Central <strong>du</strong> Niger <strong>et</strong> qui a chuté pour atteindre un plancher de 37 000 tonnes en<br />

1984/1985. Avec les conditions hydrologiques favorables de 1994/1995, elle est remontée<br />

pour atteindre les 100 000 tonnes. Actuellement la tendance est à la baisse compte tenu des<br />

perturbations climatiques qui ne favorisent pas une bonne hydrologie.<br />

Par ailleurs, aux lacs de barrages (Sélingué, Manantali), la pro<strong>du</strong>ction de poissons est estimée<br />

à 4 000 t/an en bonne campagne de pêche à Sélingué <strong>et</strong> à 1 300 t/an à Manantali. En 1991,<br />

dans le Delta Central, les prises annuelles par ménage de pêcheurs ont été estimées à 0,2 t/an<br />

pour les agro-pêcheurs, à 1,3 t/an pour les pêcheurs sédentaires <strong>et</strong> à 4,8 t/an pour les pêcheurs<br />

migrants. Sur les lacs de barrage, les prises y sont d'environ 5 <strong>et</strong> 10 t/an par ménage à<br />

Sélingué <strong>et</strong> à Manantali respectivement (SDPP, 1997).<br />

Dans l’observatoire, le poisson constitue la principale source de protéine d’origine animale<br />

loin devant la viande des ruminants. Chaque famille consommerait tous les jours <strong>du</strong> poisson<br />

ce qui n’est pas le cas pour la viande. De plus, les ménages de pêcheurs ne consomment que<br />

<strong>du</strong> poisson. Dans la période où le bétail rejoint les pâturages exondés (juin, juill<strong>et</strong> <strong>et</strong> août), le<br />

poisson devient la principale source de protéine d’origine animale disponible dans le Delta<br />

Central <strong>du</strong> Niger. Dans la zone, la consommation de poissons est estimée à environ 50<br />

kg/an/habitant.<br />

Pour l’essentiel, les marchés de gros de poissons sont localisés dans les chefs lieux de cercles.<br />

Les marchés de demi-grossistes se r<strong>et</strong>rouvent dans les zones de pro<strong>du</strong>ctions <strong>et</strong> les chefs lieux<br />

de cercle. Les marchés de détails se rencontrent dans les villages lors des foires<br />

hebdomadaires. Le poisson est essentiellement exporté à l’état transformé. Les exportations se<br />

font de la zone d’étude vers les pays voisins (Niger, Nigéria, Burkina Faso) <strong>et</strong> vers l’intérieur<br />

<strong>du</strong> Mali (Mopti, San, Ségou, Koutiala, Kayes, Bamako, Sikasso) en fonction de l’offre <strong>et</strong> de la<br />

demande. Les exportations de poissons vers le Niger, le Nigéria <strong>et</strong> le Burkina Faso, à partir de<br />

la zone d’étude, sont estimées entre 6 000 <strong>et</strong> 9 000 t/an (SDPP, 1997).<br />

Les contraintes liées à la commercialisation <strong>du</strong> poisson sont : le manque d’infrastructures <strong>et</strong><br />

d’équipements, l’enclavement des zones de pro<strong>du</strong>ction, le manque de chaîne de froid, les<br />

tracasseries routières <strong>et</strong> les taxes illicites ainsi que la non-certification des pro<strong>du</strong>its de pêches.

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