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(La Révolution Néolithique en Normandie)

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<strong>La</strong> <strong>Révolution</strong> néolithique<br />

Dessin <strong>La</strong>ur<strong>en</strong>t Verrier<br />

dans le Calvados et <strong>en</strong> <strong>Normandie</strong><br />

Service Départem<strong>en</strong>tal d’Archéologie du Calvados<br />

SDAC. Edition, 2006. 1


Prés<strong>en</strong>tation.<br />

Le but de ces « Dossiers et Docum<strong>en</strong>ts » est de fournir aux <strong>en</strong>seignants des<br />

écoles, des collèges et des lycées, une docum<strong>en</strong>tation textuelle et iconographique leur<br />

permettant d’utiliser au mieux les données réc<strong>en</strong>tes de la recherche archéologique<br />

départem<strong>en</strong>tale pour construire une séqu<strong>en</strong>ce ou une leçon correspondant à un point<br />

du programme d’Histoire.<br />

Cette réalisation, consacrée aux sites néolithiques du départem<strong>en</strong>t du Calvados<br />

et, plus largem<strong>en</strong>t, de <strong>Normandie</strong>, a été conçue dans le cadre des programmes<br />

d’Histoire des classes de 6e. Elle peut cep<strong>en</strong>dant être facilem<strong>en</strong>t adaptée à d’autres<br />

niveaux de classes ou à d’autres types d’<strong>en</strong>seignem<strong>en</strong>t.<br />

Le travail avec les élèves peut aussi être un préalable, ou un approfondissem<strong>en</strong>t,<br />

à une visite. Trois lieux sont facilem<strong>en</strong>t accessibles aux groupes scolaires :<br />

Deux sites majeurs du départem<strong>en</strong>t sont à visiter <strong>en</strong> autonomie :<br />

- le site du Mont-Joly à Soumont-Saint-Qu<strong>en</strong>tin où l’on découvre un éperon barré<br />

et des polissoirs néolithiques (r<strong>en</strong>seignem<strong>en</strong>ts et questionnaires au musée de<br />

Vieux-la-Romaine, 02.31.71.10.20),<br />

- le tumulus de Colombiers-sur-Seulles qui est un des monum<strong>en</strong>ts funéraires<br />

néolithiques les plus remarquables de <strong>Normandie</strong>. (r<strong>en</strong>seignem<strong>en</strong>ts et<br />

questionnaires au musée de Vieux-la-Romaine, 02.31.71.10.20),<br />

Le Musée de <strong>Normandie</strong>, à Ca<strong>en</strong>, vi<strong>en</strong>t d’inaugurer sa nouvelle salle sur la période<br />

préhistorique. Il prés<strong>en</strong>te les principales étapes de la Préhistoire dans la région.<br />

(r<strong>en</strong>seignem<strong>en</strong>ts, questionnaire et réservations au musée de <strong>Normandie</strong>,<br />

02.31.30.47.60, mdn@ville-ca<strong>en</strong>.fr)<br />

SDAC. Edition, 2006. 2


PROBLEMATIQUE<br />

• Bi<strong>en</strong> que le Paléolithique ne soit plus au programme,<br />

il convi<strong>en</strong>t toutefois de rappeler que l’histoire<br />

humaine ne comm<strong>en</strong>ce pas avec la <strong>Révolution</strong><br />

néolithique.<br />

• <strong>La</strong> leçon doit d’abord permettre d’expliciter la<br />

notion de « <strong>Révolution</strong> ». De là découle la<br />

problématique c<strong>en</strong>trale de la séqu<strong>en</strong>ce : quels sont<br />

les grands changem<strong>en</strong>ts interv<strong>en</strong>us au<br />

<strong>Néolithique</strong> ?<br />

OBJECTIFS DE CONNAISSANCES<br />

• Connaître les conséqu<strong>en</strong>ces de la « découverte » de<br />

l’agriculture (séd<strong>en</strong>tarisation, modification de<br />

l’<strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>t)<br />

• Connaître la date de cette « révolution ».<br />

• Associer « <strong>Néolithique</strong> » à ces changem<strong>en</strong>ts.<br />

• Compr<strong>en</strong>dre que le tumulus marque l’appropriation<br />

d’un territoire.<br />

OBJECTIFS DE METHODES<br />

• Trouver des informations dans un docum<strong>en</strong>t.<br />

• Associer plusieurs informations de docum<strong>en</strong>ts<br />

différ<strong>en</strong>ts.<br />

• Savoir établir des relations simples <strong>en</strong>tre des<br />

phénomènes économiques (naissance de<br />

l’agriculture, de l’élevage), sociaux (apparition des<br />

villages, des nécropoles) et géographiques<br />

(utilisation et aménagem<strong>en</strong>t d’un terroir).<br />

OBJECTIFS COMPORTEMENTAUX<br />

• Pr<strong>en</strong>dre consci<strong>en</strong>ce de la nécessité de signaler<br />

toute découverte aux services archéologiques<br />

compét<strong>en</strong>ts. Des liaisons sont ici possibles avec le<br />

programme d’Education Civique à travers la notion<br />

de « patrimoine archéologique » m<strong>en</strong>acé par des<br />

travaux agricoles, urbanistiques, etc..<br />

Proposition de démarche<br />

DEMARCHE ET SUPPORTS<br />

• Après avoir localisé les sites (Carte), on peut partir<br />

des outils paléolithiques qui permett<strong>en</strong>t de faire<br />

compr<strong>en</strong>dre que les premiers hommes vivai<strong>en</strong>t de la<br />

chasse (et de la cueillette) (docum<strong>en</strong>t 1). Le<br />

nomadisme est défini et associé à ce mode de vie.<br />

• Avec un des docum<strong>en</strong>ts 2 (4 choix possibles), on<br />

montre que les hommes adopt<strong>en</strong>t l’agriculture et<br />

modifi<strong>en</strong>t le paysage naturel.<br />

• Le docum<strong>en</strong>t 3 permet de mettre le doigt sur une<br />

conséqu<strong>en</strong>ce de la révolution néolithique : la<br />

séd<strong>en</strong>tarisation. Celle-ci est aussi id<strong>en</strong>tifiable dans<br />

l’étude d’un tumulus (docum<strong>en</strong>t 4), avec lequel on<br />

peut <strong>en</strong> plus évoquer l’appropriation du territoire.<br />

• Les docum<strong>en</strong>ts 5 (3 choix possibles) amèn<strong>en</strong>t à<br />

aborder le travail des archéologues : quelles<br />

informations tirer des découvertes de nécropoles<br />

sur la religion ou la société ?<br />

• Une conclusion, sous forme de texte ou de schéma,<br />

permet d’id<strong>en</strong>tifier les relations de cause à effets<br />

<strong>en</strong>tre la révolution néolithique et ses conséqu<strong>en</strong>ces,<br />

tout <strong>en</strong> insistant sur la grande part faite à<br />

l’hypothèse.<br />

Cette conclusion peut fournir <strong>en</strong>suite le point de<br />

départ à une deuxième séance au cours de laquelle on<br />

localisera les grands foyers de néolithisation dans le<br />

monde (des cartes de ce type figur<strong>en</strong>t dans tous les<br />

manuels). Des repères chronologiques peuv<strong>en</strong>t égalem<strong>en</strong>t<br />

être placés sur un axe construit par les élèves. On peut<br />

souligner le fait que les civilisations néolithiques sont<br />

multiples : elles diffèr<strong>en</strong>t selon le lieu et l’époque où elles<br />

se sont développées. De plus certaines civilisations n’ont<br />

pas adhéré à cette « <strong>Révolution</strong> néolithique » (Inuits des<br />

régions arctiques, Bochimans d’Afrique australe, Papous<br />

de Nouvelle-Guinée etc....).<br />

SDAC. Edition, 2006. 3


COMPLEMENTS POUR LES ELEVES<br />

• Visite du site de Colombiers-sur-Seulles, près de<br />

Creully. Ce tumulus, ouvert toute l’année et accessible<br />

<strong>en</strong> bus (parking aménagé), permet d’aborder les mêmes<br />

thèmes que dans ce dossier. Un atelier Préhistoire, avec<br />

un animateur (payant) est possible sur place. Des<br />

questionnaires sur le monum<strong>en</strong>t et sur l’<strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>t<br />

(cours de Sci<strong>en</strong>ces et vie de la Terre) sont disponibles<br />

au Musée de Vieux-la-Romaine et sur le site internet du<br />

Service d’Archéologie du Calvados.<br />

• Visite du site du Mont-Joly, à Soumont-Saint-Qu<strong>en</strong>tin.<br />

Cet éperon barré offre de nombreuses traces datant de<br />

la Préhistoire (polissoirs, abris sous roche, rempart),<br />

visibles lors d’une petite randonnée dans un cadre<br />

exceptionnel. Un atelier Préhistoire, avec un animateur<br />

(payant) est possible sur place. Des questionnaires sur le<br />

parcours sont disponibles au Musée de Vieux-la-<br />

Romaine. et sur le site internet du Service<br />

d’Archéologie du Calvados.<br />

• Visite des collections néolithiques du Musée de<br />

<strong>Normandie</strong>, <strong>en</strong> particulier la maquette du tumulus de la<br />

Hogue à Font<strong>en</strong>ay-le-Marmion. (musée de <strong>Normandie</strong>,<br />

02.31.30.47.60, mdn@ville-ca<strong>en</strong>.fr)<br />

• Exposition itinérante - « Monum<strong>en</strong>ts mégalithiques du<br />

<strong>Néolithique</strong> dans le Calvados » : Les cairns et les<br />

m<strong>en</strong>hirs expliqués à travers les exemples connus dans le<br />

départem<strong>en</strong>t (emprunt gratuit au musée de Vieux-la-<br />

Romaine).<br />

• Valise pédagogique - « <strong>La</strong> Préhistoire » : Un panorama<br />

sur l’<strong>en</strong>semble des périodes Paléolithique et <strong>Néolithique</strong><br />

(emprunt gratuit au musée de Vieux-la-Romaine).<br />

• Valises pédagogiques – « <strong>La</strong> Préhistoire », du musée de<br />

<strong>Normandie</strong>, dont une conti<strong>en</strong>t des armes et des outils<br />

reconstitués.<br />

DES OUVRAGES POUR LES ELEVES A EMPRUNTER A<br />

LA BIBLIOTHEQUE PEDAGOGIQUE DU MUSEE DE<br />

VIEUX-LA-ROMAINE<br />

• MONNIER J.-L., Les hommes de la Préhistoire, éd.<br />

Ouest-France, 2002.<br />

• DEARY T. et BROWN M., L’Age de Pierre, éd. Milan<br />

Jeunesse, 2003 .<br />

• <strong>La</strong> Préhistoire, éd. Le Sorbier, 2000.<br />

• SOUVENIR S., <strong>La</strong> Préhistoire. 1. Les Ages de la<br />

Pierre, Docum<strong>en</strong>t pédagogique n°2, éd. du Cédarc,<br />

Treignes (Belgique), 1997.<br />

• DELOBBE K., Les premiers paysans, éd. PEMF, 1996.<br />

DES OUVRAGES POUR LE<br />

PROFESSEUR A EMPRUNTER A LA<br />

BIBLIOTHEQUE PEDAGOGIQUE<br />

DU MUSEE DE VIEUX-LA-<br />

ROMAINE<br />

• ROUZAUD A., <strong>La</strong> Préhistoire, Les ess<strong>en</strong>tiels Milan,<br />

1996.<br />

• VERRON G., Préhistoire de la <strong>Normandie</strong>, (Extrait de<br />

<strong>La</strong> Préhistoire Française, CNRS 1976), CRDP Ca<strong>en</strong>,<br />

1980.<br />

SDAC. Edition, 2006. 4


Carte de localisation des sites<br />

Supports proposés :<br />

Cette carte localise les sites du Calvados étudiés dans ce Dossiers et Docum<strong>en</strong>ts.<br />

Docum<strong>en</strong>t 1 : des outils du Paléolithique <strong>en</strong> <strong>Normandie</strong>.<br />

Ces outils de silex sont caractéristiques de la période qui précède la découverte de<br />

l’agriculture, le Paléolithique. Les hommes qui ont taillé ces pierres vivai<strong>en</strong>t de la chasse et de la<br />

cueillette, comme peuv<strong>en</strong>t le déduire les élèves au regard des outils. Ceux-ci serv<strong>en</strong>t à chasser<br />

(biface et pointe), à nettoyer la peau ou les os (racloirs et grattoirs) ou à travailler les os et les bois<br />

(burin). Ces outils provi<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t de sites de la vallée de la Seine (Seine-Maritime et Eure), où les<br />

découvertes sont nombreuses et bi<strong>en</strong> docum<strong>en</strong>tées.<br />

Au classem<strong>en</strong>t Paléolithique (période de la « pierre anci<strong>en</strong>ne ») et <strong>Néolithique</strong> (« pierre<br />

nouvelle »), datant du XIX ème siècle, les archéologues préfèr<strong>en</strong>t aujourd’hui ajouter une période de<br />

transition, le Mésolithique (10 000 - 5 000 <strong>en</strong>viron av. J.-C.), où les hommes viv<strong>en</strong>t toujours de la<br />

prédation, chassant <strong>en</strong> particulier à l’arc les animaux des bois, mais où se mett<strong>en</strong>t <strong>en</strong> place des<br />

élém<strong>en</strong>ts de la période suivante, <strong>en</strong> particulier un début de séd<strong>en</strong>tarisation. Il s’agit d’un phénomène<br />

de néolithisation complexe, relativem<strong>en</strong>t mal connu dans la région.<br />

Docum<strong>en</strong>t 2 : les restes de graines et de fruits trouvés sur le site de Colombelles (près de<br />

Ca<strong>en</strong>)<br />

Les fouilles du site de Colombelles, au nord-est de Ca<strong>en</strong>, ont révélé un habitat du début du<br />

<strong>Néolithique</strong> dans la région. Une étude carpologique (étude des graines et des fruits) a pu être m<strong>en</strong>ée<br />

et a révélé la prés<strong>en</strong>ce des plantes indiquées dans le tableau.<br />

On peut facilem<strong>en</strong>t déduire de la lecture du tableau que les hommes du <strong>Néolithique</strong><br />

utilisai<strong>en</strong>t les céréales et les légumineuses pour se nourrir.<br />

<strong>La</strong> prés<strong>en</strong>ce d’herbacées liées à la culture des céréales de printemps ou d’hiver révèle que les<br />

villageois de Colombelles étai<strong>en</strong>t des agriculteurs. En effet, ces plantes pouss<strong>en</strong>t dans les champs<br />

cultivés, <strong>en</strong> association avec certains types de céréales.<br />

Les plantes rudérales sont celles qui se développ<strong>en</strong>t sur des traces d’activité humaine<br />

(friches, éboulis, détritus …).<br />

Docum<strong>en</strong>t 2 bis : quelques objets découverts dans la nécropole d’Ernes – Condé-sur-Ifs<br />

<strong>La</strong> planche regroupe des objets découverts lors de la fouille de plusieurs monum<strong>en</strong>ts de cette<br />

nécropole néolithique située près de Saint-Pierre-sur-Dives. Certains provi<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t des chambres<br />

funéraires elles-mêmes : élém<strong>en</strong>ts de parure (coquillage, d<strong>en</strong>t animale), céramique. Le vase de type<br />

« coupe à socle », trouvé dans la tombe à couloir d’Ernes se rattache par sa forme et ses décors aux<br />

cultures du néolithique moy<strong>en</strong> de l’Ouest de la France. Le deuxième vase, plus petit et plus grossier,<br />

SDAC. Edition, 2006. 5


a lui été découvert dans les éboulis. L’analyse microscopique de la pâte révèle qu’il s’agit d’une<br />

production locale à la différ<strong>en</strong>ce de la coupe à socle fabriquée avec une argile des <strong>en</strong>virons d’Athisde-l’Orne.<br />

Les grains de blé prés<strong>en</strong>tés ici ont été mis au jour dans un foyer situé sous les éboulis du<br />

monum<strong>en</strong>t d’Ernes. A la différ<strong>en</strong>ce des céréales trouvées à Colombelles, ce blé est panifiable, c’est<br />

du from<strong>en</strong>t (triticum aestivo-compactum). Le foyer apparti<strong>en</strong>t à une phase d’occupation antérieure<br />

ou contemporaine du fonctionnem<strong>en</strong>t de la tombe. Le mobilier et les structures associées à ce foyer<br />

plaid<strong>en</strong>t <strong>en</strong> faveur de l’exist<strong>en</strong>ce d’un petit habitat sur le site avant 4000 av. J.-C.. C’est la<br />

carbonisation partielle de ces grains qui a permis leur conservation durant plusieurs millénaires.<br />

Docum<strong>en</strong>t 2 ter : un paysage autour de Colombiers :<br />

Cette photographie a été prise sur le site de Colombiers, <strong>en</strong> direction du sud-est, à<br />

l’automne. Elle permet de décrire plusieurs types d’utilisation de l’espace rural dans la plaine de Ca<strong>en</strong>.<br />

Le plateau de la « Plaine » de Ca<strong>en</strong> est ici incisé par la Seulles. Le fleuve côtier n’est pas<br />

visible mais il est révélé par les nombreux arbres (chênes, noisetiers) qui pouss<strong>en</strong>t sur les versants<br />

abrupts de la vallée. Ces versants ont depuis longtemps servi de carrières, toujours visibles par le<br />

prom<strong>en</strong>eur au milieu du bois. Le fond de vallée est occupé par des prairies humides et quelques saules<br />

et aulnes.<br />

On aperçoit dans la vallée le clocher de l’église d’Amblie, petit village (300 habitants) qui se<br />

situe à la conflu<strong>en</strong>ce de la Seulles et de son afflu<strong>en</strong>t, la Thue. Le clocher médiéval montre<br />

l’anci<strong>en</strong>neté de l’installation des hommes à cet <strong>en</strong>droit, il y a <strong>en</strong>viron 1000 ans au moins, mais il n’y a<br />

absolum<strong>en</strong>t aucune raison de p<strong>en</strong>ser que les hommes néolithiques qui ont construit le tumulus de<br />

Colombiers (il y a plus de 6000 ans) habitai<strong>en</strong>t déjà à cet <strong>en</strong>droit précis.<br />

Le premier plan montre la bordure du plateau, <strong>en</strong>core utilisée comme prairie pour l’élevage.<br />

Une clôture a été posée pour empêcher la divagation des animaux. Le froid empêche à cette saison<br />

l’herbe de repousser et l’agriculteur a complété la nourriture de ses bêtes par du foin. <strong>La</strong> p<strong>en</strong>te,<br />

parfois <strong>en</strong>core forte, pousse souv<strong>en</strong>t à réserver ces espaces à l’élevage plutôt qu’à la grande culture.<br />

Au fond, de l’autre côté de la vallée, on voit par contre des champs labourés ou plantés. On<br />

peut remarquer l’abs<strong>en</strong>ce de clôture qui caractérise un paysage d’op<strong>en</strong>field. Ces cultures<br />

(betteraves, navets, céréales, colza, luzerne) sont pratiquées à l’aide de machines agricoles.<br />

Docum<strong>en</strong>t 2 quater : un paysage néolithique<br />

Le climat du <strong>Néolithique</strong> est proche du notre, c’est-à-dire tempéré, probablem<strong>en</strong>t plus<br />

humide que notre climat actuel à l’époque de la construction du tumulus de Colombiers-sur-Seulles.<br />

Cep<strong>en</strong>dant, l’organisation des activités humaines était autre et produisait un paysage différ<strong>en</strong>t.<br />

Le paysage prés<strong>en</strong>té est une reconstitution à partir des principaux élém<strong>en</strong>ts connus qui<br />

constituai<strong>en</strong>t le milieu de vie des hommes néolithiques. Ce n’est certes pas les abords de Colombiers<br />

qui sont représ<strong>en</strong>tés puisque nous sommes sur un bord de lac, mais les informations que l’on peut<br />

tirer de l’étude de ce docum<strong>en</strong>t sont transposables aux al<strong>en</strong>tours du tumulus.<br />

<strong>La</strong> forêt est <strong>en</strong>core bi<strong>en</strong> prés<strong>en</strong>te sur les versants et sur le plateau, avec des clairières<br />

défrichées permettant la prés<strong>en</strong>ce d'animaux domestiques (boeuf, porc, chèvre) et un début<br />

d'agriculture. <strong>La</strong> vallée est une zone humide (tourbières) avec des fougères, des joncs et des aulnes.<br />

L’habitat est situé à côté d’un point d’eau (ici une rivière), ce qui peut permettre de<br />

s’alim<strong>en</strong>ter facilem<strong>en</strong>t <strong>en</strong> eau potable.<br />

SDAC. Edition, 2006. 6


Un travail sur le paléo-<strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>t est possible <strong>en</strong> collaboration avec le professeur de<br />

Sci<strong>en</strong>ces de la Vie et de la Terre, soit sur le site de Colombiers-sur-Seulles, soit sur le site internet<br />

du Service d’Archéologie du Calvados (<strong>en</strong> 2007).<br />

Docum<strong>en</strong>t 3 : les maisons (Poses).<br />

Cet <strong>en</strong>semble exceptionnel de maisons néolithiques a été fouillé dans les années 1990 à<br />

Poses, dans l’Eure. Il montre un village fondé vers 5 000 avant J.C, c’est-à-dire avant la construction<br />

des tumulus.<br />

Les maisons sont régulièrem<strong>en</strong>t réparties <strong>en</strong> deux lignes séparées d’<strong>en</strong>viron 100 mètres. Elles<br />

sont longues de 28 à 38 mètres, larges de 5,5 à 7,5 mètres et prés<strong>en</strong>t<strong>en</strong>t un plan trapézoïdal. On<br />

trouve <strong>en</strong> général huit pièces à l’intérieur délimitées par des rangées de 3 poteaux. Les fosses qui<br />

bordai<strong>en</strong>t les maisons servai<strong>en</strong>t à prélever la terre utilisée pour le torchis. Elles servai<strong>en</strong>t <strong>en</strong>suite de<br />

dépotoir, ce qui permet d’y retrouver un matériel important (silex, bracelets <strong>en</strong> schiste et<br />

céramique).<br />

Ce type de maisons, appelées « danubi<strong>en</strong>nes », est commun dans le Nord de la France mais<br />

est originaire de l’Europe c<strong>en</strong>trale. On <strong>en</strong> a découvert des exemples récemm<strong>en</strong>t à Colombelles,<br />

Mondeville et à Font<strong>en</strong>ay-le-Marmion, près de Ca<strong>en</strong>. Ces maisons sont la marque de la<br />

séd<strong>en</strong>tarisation : construites <strong>en</strong> dur, avec des troncs d’arbres, de la terre (torchis) et de la paille<br />

pour le toit, elles nécessit<strong>en</strong>t un lourd investissem<strong>en</strong>t <strong>en</strong> travail et ne sont donc adaptées qu’à des<br />

populations qui rest<strong>en</strong>t longtemps au même <strong>en</strong>droit.<br />

Docum<strong>en</strong>t 4 : l’appropriation du territoire (le monum<strong>en</strong>t de Colombiers).<br />

Le tumulus de Colombiers a une taille impressionnante par rapport à sa petite chambre<br />

funéraire. On ne sait pas combi<strong>en</strong> de corps ont été inhumés, ni p<strong>en</strong>dant combi<strong>en</strong> de temps, mais si les<br />

<strong>Néolithique</strong>s ont construit un monum<strong>en</strong>t aussi important, c’est qu’il n’avait pas comme fonction que<br />

d’accueillir les corps.<br />

On peut déjà remarquer que le tumulus a la forme et la taille des maisons que les<br />

archéologues retrouv<strong>en</strong>t pour cette époque (voir ci-dessus le site de Poses). Ce n’est certainem<strong>en</strong>t<br />

pas un hasard. Même si l’abs<strong>en</strong>ce totale de texte à cette époque nous oblige à n’exprimer que des<br />

hypothèses, on peut relier la construction de ce monum<strong>en</strong>t à la séd<strong>en</strong>tarisation des hommes.<br />

Il peut s’agir simplem<strong>en</strong>t de construire une maison pour les morts, du même type que les<br />

maisons pour les vivants, mais <strong>en</strong> pierre et <strong>en</strong> terre pour durer éternellem<strong>en</strong>t.<br />

Il peut aussi s’agir de montrer que des hommes se sont appropriés un territoire, qui donc<br />

n’est plus libre. On ne sait cep<strong>en</strong>dant pas si le tumulus était visible de loin. Situé <strong>en</strong> bord de plateau,<br />

dans un paysage d’op<strong>en</strong>field, il est aujourd’hui parfaitem<strong>en</strong>t repérable des al<strong>en</strong>tours. Cep<strong>en</strong>dant la<br />

forêt l’<strong>en</strong>tourait peut-être à l’époque et il était alors caché par des arbres. Peut-être aussi n’était-il<br />

visibles que des habitations qui, peut-être, se trouvai<strong>en</strong>t à proximité.<br />

D’autres hypothèses peuv<strong>en</strong>t <strong>en</strong>core être avancées.<br />

Quoi qu’il <strong>en</strong> soit, la pratique de la culture oblige alors les communautés à être séd<strong>en</strong>taires ou<br />

semi-nomades (à changer d’<strong>en</strong>droit au bout de quelques années). <strong>La</strong> construction de monum<strong>en</strong>ts qui<br />

demand<strong>en</strong>t un lourd investissem<strong>en</strong>t <strong>en</strong> temps et qui sont faits pour durer est un symbole, consci<strong>en</strong>t<br />

ou non, de la <strong>Révolution</strong> néolithique.<br />

SDAC. Edition, 2006. 7


Docum<strong>en</strong>t 4 bis : Hypothèse de restitution d’une inhumation néolithique.<br />

Ce dessin est une évocation de l’état du monum<strong>en</strong>t de Condé-sur-Ifs à l’époque<br />

néolithique et de son mode de fonctionnem<strong>en</strong>t. S’il permet de fixer un certain nombre de choses<br />

auprès d’élèves de 6e, on n’oubliera pas de rappeler qu’il ne s’agit que d’une restitution et que<br />

plusieurs aspects de ce monum<strong>en</strong>t ont pu ne pas être perceptibles <strong>en</strong> fouille.<br />

Docum<strong>en</strong>t 5 : plan d’<strong>en</strong>semble des inhumations de la chambre I du tumulus de <strong>La</strong> Hoguette à<br />

Font<strong>en</strong>ay-le-Marmion.<br />

Ce cairn, fouillé de 1964 à 1969, se trouve à Font<strong>en</strong>ay-le-Marmion, à 500 m d’un autre cairn<br />

très semblable, celui de <strong>La</strong> Hogue (dont une maquette est visible au musée de <strong>Normandie</strong>). Il est<br />

composé de 7 chambres aménagées dans une masse de pierres sèches couvrant 550 m 2 .<br />

Malgré des fouilles au XIX ème siècle, une bonne partie des chambres funéraires était<br />

préservée. C’est le cas de la chambre I, ici représ<strong>en</strong>tée : seule une fosse au nord-est a causé des<br />

destructions.<br />

Douze squelettes, dont deux <strong>en</strong>fants et un foetus, sont disposés le long des parois et au<br />

c<strong>en</strong>tre de la pièce, couchés sur le côté, les jambes repliées sur le thorax. Cette position semble très<br />

importante car on avait percé, après la mort, les talons de la femme <strong>en</strong>ceinte, dont le v<strong>en</strong>tre arrondi<br />

empêchait la flexion. Des li<strong>en</strong>s devai<strong>en</strong>t très certainem<strong>en</strong>t maint<strong>en</strong>ir les membres dans la position<br />

« normale ».<br />

L’étude de l’<strong>en</strong>semble des chambres a permis d’avoir quelques données sur la population.<br />

Celle-ci est plutôt petite (163 cm <strong>en</strong> moy<strong>en</strong>ne pour les hommes, 148 cm pour les femmes). <strong>La</strong><br />

mortalité semble importante chez les jeunes garçons puis décroît jusqu’à 45 ans. Cet âge marque le<br />

début de la vieillesse chez les <strong>Néolithique</strong>s. Les femmes elles ont leur maximum de mortalité <strong>en</strong>tre<br />

18 et 30 ans, sans doute à cause des risques liés à la grossesse.<br />

Il reste peu de monum<strong>en</strong>ts et on peut p<strong>en</strong>ser que seuls certains membres de la communauté<br />

étai<strong>en</strong>t déposés dans les chambres funéraires. Les archéologues n’ont pas pour l’instant réussi à<br />

déterminer le choix des individus qui ont été inhumés dans les chambres : appart<strong>en</strong>ance à une<br />

famille, choix lié au mom<strong>en</strong>t de la naissance, de la mort, à la fonction ?<br />

Docum<strong>en</strong>t 5 bis : chronologie des monum<strong>en</strong>ts néolithiques du Calvados et de <strong>Normandie</strong><br />

On peut classer chronologiquem<strong>en</strong>t les monum<strong>en</strong>ts funéraires néolithiques du Calvados. Même<br />

si les datations sont <strong>en</strong>core discutées, les élém<strong>en</strong>ts concord<strong>en</strong>t à montrer une évolution de<br />

monum<strong>en</strong>ts massifs et impressionnants, avec une petite surface réservée aux inhumations, vers des<br />

monum<strong>en</strong>ts plus petits mais dont le rapport taille / chambres funéraires est plus « r<strong>en</strong>table ».<br />

Cette évolution peut laisser concevoir plusieurs hypothèses. Les grandes maisons allongées,<br />

modèles du tumulus de Colombiers, disparaiss<strong>en</strong>t à cette époque. Les hommes peuv<strong>en</strong>t alors donner à<br />

leurs monum<strong>en</strong>ts une autre signification symbolique.<br />

En avançant dans le <strong>Néolithique</strong>, les hommes finiss<strong>en</strong>t par conquérir la totalité de l’espace<br />

naturel et ont moins besoin de marquer leur prés<strong>en</strong>ce dans le paysage. L’aspect monum<strong>en</strong>tal laisse<br />

peu à peu la place à une fonction surtout funéraire.<br />

Peut-être aussi que le choix des individus déposés dans ces monum<strong>en</strong>ts se « démocratise ».<br />

On doit donc être plus efficace dans les constructions, plus fréqu<strong>en</strong>tes. <strong>La</strong> même réponse peut être<br />

donnée à une év<strong>en</strong>tuelle croissance démographique.<br />

SDAC. Edition, 2006. 8


Il peut <strong>en</strong>core tout aussi bi<strong>en</strong> s’agir de progrès dans la conception architecturale, et d’autres<br />

hypothèses sont plausibles. L’abs<strong>en</strong>ce de texte et le peu que nous connaissons sur les croyances<br />

religieuses de ces hommes expliqu<strong>en</strong>t le peu d’élém<strong>en</strong>ts sûrs que nous possédons.<br />

Docum<strong>en</strong>t 5 ter : Restitution hypothétique du nain d‘Ernes.<br />

Cette restitution graphique prés<strong>en</strong>te la silhouette du nain découvert dans le monum<strong>en</strong>t<br />

d’Ernes, et miraculeusem<strong>en</strong>t protégé par des dalles de pierres qui le masquai<strong>en</strong>t. Ce jeune adulte<br />

dont l’âge précis n’a pu être déterminé, mesurait <strong>en</strong>tre 1 m et 1,10 m. Bi<strong>en</strong> que très handicapé, cet<br />

individu a vécu jusqu’à l’âge adulte, vraisemblablem<strong>en</strong>t grâce à la solidarité des membres de son<br />

groupe. Il reposait dans cette chambre collective <strong>en</strong> compagnie d’au moins huit autres personnages,<br />

cinq adultes et trois <strong>en</strong>fants.<br />

Bibliographie :<br />

- Bigot F., Fosse J.-P., <strong>La</strong>utridou A., Truffeau A., Verron G., Préhistoire de la <strong>Normandie</strong>,<br />

extrait de <strong>La</strong> Préhistoire française, Paris, CNRS, 1976, CRDP de Ca<strong>en</strong> 1980.<br />

- Billard C., Bonnabel L., Bonnardin S., Degobertière S., Dietsh-Sellami M.-F., Hamon C.,<br />

Meunier K., Colombelles (Calvados), « Le <strong>La</strong>zzaro », un habitat du <strong>Néolithique</strong> anci<strong>en</strong> dans la Plaine de<br />

Ca<strong>en</strong>, rapport de fouilles, 2004<br />

- « Les outils de pierre de la Préhitoire », BTjunior 429, 1997<br />

- Bortuzzo L., « Le nain d'Ernes : un achondroplase bas-normand du 6ème millénaire B.P. », 6ème<br />

journée du groupe des paléopathologistes de langue française, Ca<strong>en</strong>, 1990, p. 65-84.<br />

- Bostyn F. (dir.), <strong>Néolithique</strong> anci<strong>en</strong> <strong>en</strong> Haute-<strong>Normandie</strong> : le village Vill<strong>en</strong>euve-Saint-Germain de<br />

Poses « Sur la Mare » et les sites de la boucle du Vaudreuil, Travaux 4 de la Société préhistorique<br />

française, 2003.<br />

- Caillaud R., <strong>La</strong>gnel E., « Le cairn et le crématoire néolithiques de <strong>La</strong> Hoguette à Font<strong>en</strong>ay-le-<br />

Marmion (Calvados) », Gallia Préhistoire, tome 15, fascicule 1, 1972, p.137-197<br />

- Chancerel A., Kinnes I., <strong>La</strong>gnel E. et Kirk T. , « Le tumulus néolithique de la Commune Sèche à<br />

Colombiers-sur-Seules (Calvados) », Paysans et bâtisseurs : l’émerg<strong>en</strong>ce du <strong>Néolithique</strong> atlantique et<br />

les origines du mégalithisme, 17 ème colloque interrégional sur le <strong>Néolithique</strong> (Vannes, 29-31 octobre<br />

1990), Revue Archéologique de l’Ouest, supplém<strong>en</strong>t n°5, p. 17-29, 1992.<br />

- Cupillard C., Richard A., Les derniers chasseurs-cueilleurs du massif jurassi<strong>en</strong> et de ses marges<br />

(13 000 – 5560 av. J.C.),. C<strong>en</strong>tre jurassi<strong>en</strong> du patrimoine, 1998.<br />

- San-Juan G. et Dron J.-L., « Le site néolithique moy<strong>en</strong> de Derrière-les-Prés à Ernes<br />

(Calvados) », Gallia Préhistoire, 1997, p.151-237.<br />

- Verron G., Préhistoire de la <strong>Normandie</strong>, éd. Ouest-France, 2000.<br />

SDAC. Edition, 2006. 9


Carte des principaux sites néolithiques du Calvados.<br />

Dessin M.-A. Rohmer.<br />

SDAC. Edition, 2006. 10


Docum<strong>en</strong>t 1 : quelques outils du Paléolithique <strong>en</strong> <strong>Normandie</strong><br />

4<br />

1<br />

10<br />

7 8<br />

1, 2, 4, 7 et 10 : racloirs ; 3 et 8 : grattoirs ; 5 : burin ; 6 : biface triangulaire ; 9 : pointe.<br />

Le biface et la pointe serv<strong>en</strong>t comme pointe de lance, les racloirs et les grattoirs à nettoyer la<br />

peau ou les os, le burin sert à rainurer ou à percer.<br />

Source : Bigot, Fosse, <strong>La</strong>utridou, Truffeau et Verron.<br />

5<br />

SDAC. Edition, 2006. 11<br />

2<br />

3<br />

9<br />

6


Docum<strong>en</strong>t 2 : les restes de graines et de fruits trouvés sur le site de Colombelles<br />

(près de Ca<strong>en</strong>)<br />

Plante Nature<br />

Amidonnier (Triticum dicoccum) Céréale<br />

Engrain (Triticum monococcum) Céréale<br />

Orge (Hordeum) Céréale<br />

Pois (Pisum sativum) Légumineuse<br />

R<strong>en</strong>ouée liseron (Polygonum convolvulus) Herbacée associée aux cultures d’hiver<br />

Mouron des champs (Anagallis arv<strong>en</strong>sis) Herbacée associée aux cultures d’hiver<br />

Camomille puante (Anthemis cotulla) Herbacée associée aux cultures d’été<br />

Gaillet (Galium aparine) Herbacée de mileux rudéraux<br />

Source : Billard 2004<br />

SDAC. Edition, 2006. 12


Docum<strong>en</strong>t 2 bis : quelques objets découverts dans la nécropole d’Ernes - Condé-sur-Ifs<br />

Coupe à<br />

socle<br />

Objets trouvés dans le<br />

tumulus<br />

Elém<strong>en</strong>ts de<br />

collier<br />

(d<strong>en</strong>ts<br />

animales,<br />

coquillages)<br />

<strong>La</strong>mes de silex<br />

Vase de fabrication locale<br />

Objets trouvés sous le tumulus<br />

(sans doute un anci<strong>en</strong> habitat)<br />

Exemple d’utilisation :<br />

une faucille<br />

Pointes de<br />

flèches<br />

Graines<br />

de blé<br />

Exemple<br />

d’emmanchem<strong>en</strong>t<br />

Sources : San-Juan et Dron.<br />

BTjunior 429<br />

SDAC. Edition, 2006. 13


Docum<strong>en</strong>t 2 ter: paysage actuel autour du site de Colombiers<br />

Photographie : Christophe Lefresne, 2005.<br />

SDAC. Edition, 2006. 14


Docum<strong>en</strong>t 2 quater : un paysage néolithique<br />

Sources : Cupillard et Richard<br />

SDAC. Edition, 2006. 15


Docum<strong>en</strong>t 3 : plan des maisons néolithiques de Poses (Eure)<br />

0 10 40<br />

Sources : Bostyn .<br />

SDAC. Edition, 2006. 16


Docum<strong>en</strong>t 4 : plan et restitution de l’élévation du monum<strong>en</strong>t de Colombiers-sur-Seulles<br />

Docum<strong>en</strong>t 4 bis : Hypothèse de restitution d’une inhumation néolithique..<br />

0 10 m<br />

Dessin M.-A. Rohmer.<br />

Sources : dessin L. Verrier, dans San Juan et Dron 1997.<br />

SDAC. Edition, 2006. 17


Docum<strong>en</strong>t 5 : plan d’<strong>en</strong>semble des inhumations de la chambre I du tumulus de <strong>La</strong> Hoguette<br />

à Font<strong>en</strong>ay-le-Marmion.<br />

Sources : Caillaud et <strong>La</strong>gnel<br />

SDAC. Edition, 2006. 18


Docum<strong>en</strong>t 5 bis : chronologie des monum<strong>en</strong>ts néolithiques du Calvados et de <strong>Normandie</strong><br />

D’après : Verron<br />

SDAC. Edition, 2006. 19


Docum<strong>en</strong>t 5 ter : photographie des ossem<strong>en</strong>ts du nain découvert dans le monum<strong>en</strong>t d’Ernes<br />

et restitution hypothétique.<br />

Cette personne était un nain<br />

adulte (taille <strong>en</strong>tre 1 m. et 1,10<br />

m.) bossu (colonne vertébrale<br />

tordue), qui boitait (bras gauche<br />

et pied gauches déformés).<br />

Clavicules<br />

Colonne vertébrale<br />

Bassin<br />

Membres supérieurs<br />

Membres inférieurs<br />

Cliché : M. Sansilbano-Collilieux, dans San-Juan - Dron<br />

Dessin : J. Desloges, dans Bortuzzo<br />

SDAC. Edition, 2006. 20

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