LE MOROS - Eau et Rivières de Bretagne
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Situation<br />
géographique<br />
générale<br />
Le Moros, cours d’eau du Sud-<br />
Finistère, prend sa source à<br />
Rospor<strong>de</strong>n, à 140 mètres d’altitu<strong>de</strong>.<br />
Son embouchure se trouve dans<br />
le port <strong>de</strong> Concarneau.<br />
Il y a environ 3000 habitants dans<br />
le bassin-versant avec une <strong>de</strong>nsité<br />
moyenne <strong>de</strong> 67 habitants/Km².<br />
C<strong>et</strong>te <strong>de</strong>nsité est évi<strong>de</strong>mment plus<br />
forte dans les agglomérations du<br />
bassin, en particulier Concarneau<br />
(19 435 habitants). Il traverse<br />
également les communes <strong>de</strong><br />
Rospor<strong>de</strong>n (6442 habitants) <strong>et</strong> <strong>de</strong><br />
Melgven (2952 habitants) dont il<br />
traverse le bourg. Ces communes<br />
font partie <strong>de</strong> la Communauté<br />
<strong>de</strong> Communes <strong>de</strong> Concarneau<br />
Cornouaille.<br />
Embouchure<br />
du Moros<br />
1<br />
<strong>LE</strong> <strong>MOROS</strong><br />
Carte du bassin-versant du Moros<br />
© <strong>Eau</strong> & <strong>Rivières</strong> <strong>de</strong> Br<strong>et</strong>agne
2<br />
Physique :<br />
<strong>LE</strong> <strong>MOROS</strong><br />
Le ruisseau <strong>de</strong> Moros a une longueur <strong>de</strong> 18,8 Km <strong>de</strong> la source jusqu’à l’embouchure sur<br />
un bassin-versant* <strong>de</strong> 4524 ha. Il a un linéaire <strong>de</strong> 14,4 Km jusqu’à la prise d’eau du Brunec.<br />
Son altitu<strong>de</strong> à la source est <strong>de</strong> 133 mètres <strong>et</strong> le profil du Moros est peu pentu. Un tronçon<br />
amont*, <strong>de</strong> la source à la Trinité, localisé dans le granit qui s’élève à 11%; valeur que l’on<br />
r<strong>et</strong>rouvera dans le secteur aval, <strong>de</strong> l’amont <strong>de</strong> la confluence* <strong>de</strong> Saint-Antoine (6) à la<br />
r<strong>et</strong>enue. Le tronçon médian présente <strong>de</strong> plus faibles pentes <strong>de</strong> l’ordre <strong>de</strong> 5%.<br />
Figure 2 : Profil du Moros <strong>de</strong> la source jusqu’à la r<strong>et</strong>enue du Brunec<br />
a) Caractéristiques du sous-sol :<br />
Le pourcentage <strong>de</strong> classe <strong>de</strong> pente par tronçons constitue un paramètre important dans<br />
la détermination <strong>de</strong> la sensibilité <strong>de</strong>s bassins. Mais ceci doit être modulé en fonction<br />
<strong>de</strong> l’occupation <strong>de</strong>s sols <strong>et</strong> <strong>de</strong>s talus, <strong>de</strong>s types <strong>de</strong> sols, car la pente n’est pas l’unique<br />
phénomène qui régit le ruissellement. En eff<strong>et</strong>, sur le bassin du Moros, on trouve par exemple<br />
<strong>de</strong>s zones <strong>de</strong> fortes pentes qui sont souvent boisées <strong>et</strong> sont à ce titre, protectrices du<br />
milieu vis-à-vis du ruissellement superficiel, <strong>et</strong> protègent partiellement <strong>de</strong>s écoulements<br />
hypo<strong>de</strong>rmiques. On trouve aussi <strong>de</strong>s zones faiblement inclinées qui sont rapi<strong>de</strong>ment<br />
saturées <strong>et</strong> entraînent <strong>de</strong>s phénomènes <strong>de</strong> ruissellement notamment quand le sous-sol est<br />
peu filtrant.<br />
Les sols les plus lessivables se localisent en partie amont du bassin en raison <strong>de</strong> leur texture<br />
© <strong>Eau</strong> & <strong>Rivières</strong> <strong>de</strong> Br<strong>et</strong>agne
3<br />
<strong>LE</strong> <strong>MOROS</strong><br />
sableuse (granite). Les sols présents dans toute la partie sud du bassin sont également très<br />
lessivables, <strong>et</strong> sont développés sur une arène riche en blocs <strong>et</strong> moins épaisse. Les meilleurs<br />
sols présentant une moindre sensibilité au lessivage sont situés dans la partie médiane du<br />
bassin (sur amphibolite <strong>et</strong> micaschiste* fins). Ils sont <strong>de</strong> perméabilité moyenne. Il apparaît<br />
donc clairement que l’ensemble <strong>de</strong>s sols est sensible en raison <strong>de</strong> leur perméabilité, <strong>et</strong><br />
<strong>de</strong> leur connexion directe sur le sous-sol également filtrant (absence <strong>de</strong> couche argileuse<br />
protectrice).<br />
*-Amphibolite <strong>et</strong> Micaschiste : Roches magmatiques <strong>et</strong> métamorphiques .<br />
b) Présentation <strong>de</strong>s affluents principaux :<br />
Ruisseau <strong>de</strong> Forven<br />
2 Ruisseau <strong>de</strong> Pont Lou<strong>et</strong><br />
3 Ruisseau <strong>de</strong> Kerdï Kerligoar<br />
4 Ruisseau <strong>de</strong> Park arC’hezec<br />
5 Ruisseau <strong>de</strong> Parc ar Dour<br />
6 Ruisseau <strong>de</strong> Saint-Antoine<br />
7 Ruisseau <strong>de</strong> Croaz Hent<br />
Bouill<strong>et</strong><br />
Amont <strong>de</strong> la prise d’eau du Brunec à Moulin sur le Val<br />
Au niveau <strong>de</strong> la r<strong>et</strong>enue du Brunec se j<strong>et</strong>te le Val qui est long <strong>de</strong> 7,63 Km. Le Styval (ou<br />
l’Hôpital) se j<strong>et</strong>te dans le val (12) <strong>et</strong> présente une longueur <strong>de</strong> 6,2 Km. Ces <strong>de</strong>ux ruisseaux<br />
ont <strong>de</strong>s pentes très fortes <strong>de</strong> 18% pour le Val <strong>et</strong> 20% pour l’Hôpital dans le cours supérieur<br />
qui draine* le granite. Dans la partie médiane, on trouve une pente moyenne <strong>de</strong> 13% <strong>et</strong><br />
d’à peine 10% sur le cours inférieur, soit inférieur au Moros sur ce tronçon.<br />
Profil du Val <strong>de</strong> la source jusqu’à la r<strong>et</strong>enue du Brunec<br />
© <strong>Eau</strong> & <strong>Rivières</strong> <strong>de</strong> Br<strong>et</strong>agne
4<br />
<strong>LE</strong> <strong>MOROS</strong><br />
Profil du Styval <strong>de</strong> la source jusqu’au moulin <strong>de</strong> Méros<br />
Dans le secteur amont ces profils ne sont pas équilibrés notamment pour le Val <strong>et</strong> l’Hôpital<br />
où prédominent <strong>de</strong>s phénomènes d’érosion. La vitesse <strong>de</strong> l’eau y est accélérée, entraînant<br />
dans ce secteur un temps <strong>de</strong> réponse très rapi<strong>de</strong> du cours d’eau à une averse. Les crues<br />
s’y propagent plutôt rapi<strong>de</strong>ment.<br />
Il faut aussi noter la présence du Garlodic, affluent du Moros, qui se j<strong>et</strong>te juste avant<br />
l’embouchure <strong>de</strong> celui-ci.<br />
8 Ruisseau <strong>de</strong> Pontinaou<br />
9 Ruisseau <strong>de</strong> Kerfeuteun<br />
10 Ruisseau du Run<br />
11 Ruisseau <strong>de</strong> Kérampaou<br />
12 Ruisseau <strong>de</strong> l’Hôpital<br />
13 Ruisseau du Drogan<br />
14 Ruisseau du Moros<br />
Queue <strong>de</strong> la r<strong>et</strong>enue du Brunec<br />
© <strong>Eau</strong> & <strong>Rivières</strong> <strong>de</strong> Br<strong>et</strong>agne
5<br />
<strong>LE</strong> <strong>MOROS</strong><br />
c) La pluviomètrie du Moros<br />
La pluviométrie est <strong>de</strong> 1100mm/an <strong>et</strong> est variable tout au long <strong>de</strong> l’année en M3/s.<br />
Tableau <strong>de</strong>s variations moyennes <strong>de</strong> la pluviométrie sur le Moros<br />
d) Débit :<br />
Le réseau temporaire <strong>et</strong> permanent est caractérisé par un écoulement concentré <strong>de</strong>s<br />
eaux. A celui-ci, s’associe un réseau d’axes d’écoulement diffus dont le rôle n’est pas à<br />
négliger, car il s’agit <strong>de</strong> zones importantes <strong>de</strong> transferts <strong>de</strong> l’eau, ainsi il se distingue sur le<br />
bassin-versant du Moros :<br />
- A l’amont du bassin, l’écoulement est soit souterrain, soit sub-aérien. C’est le lieu <strong>de</strong><br />
l’écoulement hypo<strong>de</strong>rmique ou du ruissellement diffus.<br />
- Vers l’aval du bassin, l’écoulement est toujours concentré en courant d’eau linéaire<br />
(chenal), rapi<strong>de</strong> par rapport au précé<strong>de</strong>nt.<br />
- Dans les zones interfluves éloignées <strong>de</strong>s axes d’écoulement, l’infiltration vers la nappe est<br />
privilégiée. Le transfert <strong>de</strong>s eaux vers les ruisseaux est alors fortement tamponné.<br />
Le débit moyen annuel est <strong>de</strong> 16,3 l/s/Km².<br />
© <strong>Eau</strong> & <strong>Rivières</strong> <strong>de</strong> Br<strong>et</strong>agne
e) Berges, lit <strong>et</strong> ripisylve<br />
En général, les berges sont basses <strong>et</strong> non escarpées.<br />
6<br />
<strong>LE</strong> <strong>MOROS</strong><br />
Répartition <strong>de</strong>s pentes sur le bassin-versant du Moros<br />
On observe <strong>de</strong>s pentes plus accentuées dans la partie aval du bassin-versant, la<br />
sédimentation y est donc moins importante <strong>et</strong> les particules sont emportées plus<br />
directement.<br />
Le Moros au moulin<br />
du Hénant<br />
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7<br />
<strong>LE</strong> <strong>MOROS</strong><br />
Milieux liés aux cours d’eau<br />
Les principaux types <strong>de</strong> milieux sont <strong>de</strong>s bois, <strong>de</strong>s prairies humi<strong>de</strong>s ou à joncs <strong>et</strong> <strong>de</strong>s<br />
friches.<br />
Carte <strong>de</strong>s milieux liés aux cours d’eau<br />
Faune <strong>et</strong> flore<br />
a) Population piscicole :<br />
Les espèces dominantes sont l’anguille, la truite fario, le chabot*. On y trouve aussi du<br />
saumon (tacon <strong>et</strong> smolt), <strong>de</strong> la tanche <strong>et</strong> du gardon.<br />
Le moros au moulin du<br />
Hénant<br />
© <strong>Eau</strong> & <strong>Rivières</strong> <strong>de</strong> Br<strong>et</strong>agne
) Faunes <strong>et</strong> flores remarquables :<br />
8<br />
<strong>LE</strong> <strong>MOROS</strong><br />
• Faune : espèces protégées : Salamandre, héron cendré, chou<strong>et</strong>te, asphodèle*. On<br />
trouve quelques visons d’Amérique.<br />
• Avifaune : Des passereaux, rouge-gorges, mésange, hulotte, corneille, martin pêcheur.<br />
• Chabot : Poisson à grosse tête <strong>et</strong> à large bouche. Longueur : 10 à 30 cm. Vit dans les<br />
eaux douces bien oxygénées <strong>et</strong> les côtes rocheuses.<br />
• Flore : Surtout du saule. Il y a du chardon, du carex*, du jonc (épars <strong>et</strong> cutiflore), <strong>de</strong><br />
l’iris, du châtaignier, du frêne, du nois<strong>et</strong>ier, du hêtre. Présence <strong>de</strong> renoncule, lentille<br />
d’eau.<br />
* Asphodèle : Plante bulbeuse à fleurs blanches.<br />
* Carex ( ou Laîche ) : Plante très commune dans les zones humi<strong>de</strong>s, formant <strong>de</strong>s touffes<br />
<strong>de</strong> longues feuilles <strong>de</strong> section triangulaire, aux bords coupants.<br />
Localisation <strong>de</strong>s<br />
indices <strong>de</strong> rongeurs<br />
(ragondin, rat<br />
musqué, surmulot,<br />
campagnol<br />
amphibie)<br />
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9<br />
Activité économique<br />
<strong>LE</strong> <strong>MOROS</strong><br />
Le secteur économique dominant est l’agriculture avec une prédominance <strong>de</strong>s bovins<br />
<strong>et</strong> <strong>de</strong> la production laitière. Il y a 40 sièges <strong>et</strong> la surface agricole utile est <strong>de</strong> 3300<br />
hectares, c’est-à-dire 73% <strong>de</strong> la superficie totale. La surface potentiellement épandable<br />
est <strong>de</strong> 2310 hectares. Notons la présence <strong>de</strong> coopagri (Coopérative <strong>de</strong>s agriculteurs<br />
br<strong>et</strong>ons).<br />
Qualité d’eau<br />
a) Présentation <strong>de</strong>s principales pollutions :<br />
Suite à un IBGN, la qualité <strong>de</strong> l’eau en aval du captage du Brunec est <strong>de</strong> 17/20. Il faut<br />
noter cependant la présence <strong>de</strong> plusieurs pollutions, en particulier les nitrates <strong>et</strong> les<br />
pestici<strong>de</strong>s, dus à l’agriculture importante sur ce bassin-versant. Le taux moyen <strong>de</strong> nitrates<br />
est <strong>de</strong> 40 mg/l mais ce taux est variable avec la pluviométrie.<br />
Evolution <strong>de</strong> la teneur en nitrates dans les<br />
eaux brutes entre 1990 <strong>et</strong> 2003<br />
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Fréquence <strong>de</strong><br />
dépassement en<br />
pestici<strong>de</strong>s <strong>de</strong> la norme<br />
eau potable (0,1µg/l)<br />
avant la r<strong>et</strong>enue <strong>de</strong>puis<br />
1999<br />
10<br />
<strong>LE</strong> <strong>MOROS</strong><br />
Les principaux pestici<strong>de</strong>s r<strong>et</strong>rouvés sont les glyphosates <strong>et</strong> l’isoproturon qui proviennent<br />
<strong>de</strong>s pratiques agricoles mais aussi <strong>de</strong>s particuliers <strong>et</strong> <strong>de</strong>s communes qui pratiquent le<br />
désherbage. Il faut noter la présence <strong>de</strong> 2,5 Km <strong>de</strong> voies ferrées sur le bassin-versant <strong>et</strong> à<br />
c<strong>et</strong> endroit, l’utilisation <strong>de</strong> pestici<strong>de</strong>s par la SNCF.<br />
Il y a aussi <strong>de</strong>s pollutions dues aux stations services <strong>et</strong> la présence <strong>de</strong> la RN, qui diminue<br />
la perméabilité <strong>et</strong> favorise le ruissellement <strong>de</strong>s pollutions dues au trafic assez important sur<br />
c<strong>et</strong> axe, d’où la présence d’hydrocarbures. Sur le bassin-versant, on trouve d’anciennes<br />
carrières, 2 carrières encore en activité <strong>et</strong> 5 non-remblayées.<br />
Le Stival est plus sensible pour les nitrates (en raison <strong>de</strong> la présence <strong>de</strong> coopagri). Le Moros<br />
serait plus sensible aux phosphates en raison du lagunage.<br />
Rej<strong>et</strong> <strong>de</strong>s eaux usées domestiques <strong>de</strong> la coopérative <strong>de</strong>s agriculteurs br<strong>et</strong>ons :<br />
Les eaux usées <strong>de</strong> l’usine d’aliments <strong>et</strong> <strong>de</strong> stockage d’engrais ont un traitement commun<br />
datant <strong>de</strong> 1981, composé d’une fosse septique suivi d’un puisard*. Ce puisard est<br />
régulièrement pompé lorsque le système est colmaté. Les matières <strong>de</strong> vidange <strong>de</strong> la fosse<br />
septique sont ensuite épandues. Ce dispositif ne correspond plus aux normes actuelles<br />
<strong>et</strong> n’effectue en fait qu’un prétraitement sommaire avant évacuation dans le milieu<br />
souterrain <strong>et</strong> superficiel lors d’épandages après pompage.<br />
© <strong>Eau</strong> & <strong>Rivières</strong> <strong>de</strong> Br<strong>et</strong>agne
Concentrations moyennes <strong>et</strong> annuelles par paramètre analysé sur 4 ans pour la<br />
prise d’eau du Brunec) Localisation <strong>de</strong>s secteurs sensibles :<br />
11<br />
<strong>LE</strong> <strong>MOROS</strong><br />
© <strong>Eau</strong> & <strong>Rivières</strong> <strong>de</strong> Br<strong>et</strong>agne
12<br />
<strong>LE</strong> <strong>MOROS</strong><br />
d) actions mises en place à l’échelle du bassin<br />
Le Moros, étant un ruisseau qui alimente <strong>de</strong>s populations en eau potable suit le programme<br />
Br<strong>et</strong>agne <strong>Eau</strong> Pure.<br />
Les actions développées relèvent <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux vol<strong>et</strong>s distincts :<br />
• un vol<strong>et</strong> collectif est consacré à l’animation, la sensibilisation <strong>et</strong> la communication<br />
auprès <strong>de</strong>s agriculteurs, <strong>de</strong>s collectivités, <strong>de</strong>s industriels <strong>et</strong> <strong>de</strong>s particuliers pouvant être<br />
responsables <strong>de</strong> pollutions. Cela se fait au moyen <strong>de</strong> diagnostics préalables, <strong>de</strong> suivis <strong>de</strong><br />
la qualité <strong>de</strong> l’eau <strong>et</strong> d’évaluations ;<br />
• le <strong>de</strong>uxième vol<strong>et</strong> est lié aux engagements individuels <strong>de</strong>s agriculteurs grâce à un<br />
diagnostic, <strong>de</strong>s conseils <strong>et</strong> <strong>de</strong>s ai<strong>de</strong>s. Ce dispositif est contractualisé sur trois ans, tout<br />
comme les engagements <strong>de</strong> progrès agronomique (EPA). Ces mesures comprennent une<br />
auto-évaluation <strong>de</strong>s actions. Les ai<strong>de</strong>s ont vocation à être un tremplin vers la signature<br />
d’un contrat territorial d’exploitation (CTE). 60 % <strong>de</strong>s agriculteurs sont engagés dans ces<br />
mesures <strong>et</strong> il faut prendre en compte le fait que sur ces agriculteurs, il y a plus <strong>de</strong> gros<br />
exploitants, les p<strong>et</strong>its tendant à disparaître.<br />
Le Moros fait aussi partie d’un CRE (Contrat Restauration Entr<strong>et</strong>ien) qui favorise <strong>de</strong>s actions<br />
m<strong>et</strong>tant en place un véritable partenariat entre les usagers <strong>de</strong> l’eau par <strong>de</strong>s ai<strong>de</strong>s<br />
financières adaptées dans différents domaines :<br />
• la restauration <strong>de</strong>s cours d’eau par <strong>de</strong>s métho<strong>de</strong>s douces, respectueuses <strong>de</strong><br />
l’environnement ;<br />
la préservation <strong>de</strong>s conditions <strong>de</strong> vie, <strong>de</strong> reproduction <strong>et</strong> <strong>de</strong> circulation <strong>de</strong>s poissons<br />
migrateurs qui constituent un patrimoine exceptionnel en danger ;<br />
• la préservation <strong>de</strong>s zones humi<strong>de</strong>s ;<br />
• les opérations <strong>de</strong> gestions <strong>de</strong> l’espace ;<br />
• l’amélioration <strong>de</strong> la gestion <strong>de</strong>s ouvrages hydrauliques.<br />
Les usages <strong>de</strong> l’eau<br />
a) usages non-consommateurs (pêche, conchyliculture, nautisme…)<br />
Il n’y a pas <strong>de</strong> pisciculture sur le bassin du Moros. Toutefois les usagers du cours d’eau<br />
pratiquent la pêche, la chasse au chevreuil <strong>et</strong> au sanglier.<br />
b) usages consommateurs (eau potable, irrigation, pompages industriels…)<br />
La principale prise d’eau est la r<strong>et</strong>enue du Brunnec qui produit 1,6 million m3/an (90% <strong>de</strong>s<br />
besoins <strong>de</strong> Concarneau). Elle <strong>de</strong>ssert 6000 habitants permanents <strong>et</strong> <strong>de</strong> 20 000 à 40 000<br />
habitants l’été. Une partie <strong>de</strong> l’eau est assurée par <strong>de</strong>s captages (200 000 m3/an).<br />
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13<br />
<strong>LE</strong> <strong>MOROS</strong><br />
Assainissement collectif :<br />
Sur le bassin-versant, seul le bourg <strong>de</strong> Melgven est actuellement <strong>de</strong>sservi par un<br />
assainissement collectif. Il s’agit d’une station <strong>de</strong> traitement <strong>de</strong> type lagunage* naturel,<br />
mis en service en 1986. Le lagunage comporte trois bassins en série, d’une superficie<br />
totale d’environ 10 000 m². Les bassins n’ont pas été imperméabilisés, le sol présentant<br />
une perméabilité apparemment assez faible. Le curage <strong>de</strong>s boues est effectué tous les<br />
10 ans. En 1996, le curage <strong>de</strong>s boues sur environ 25 à 30 cm d’épaisseur a été réalisé<br />
par l’entreprise Od<strong>et</strong>-Environnement qui détient un plan d’épandage. Les eaux, après<br />
traitement, se rej<strong>et</strong>tent dans un affluent du Moros. La station a été conçue pour une<br />
population <strong>de</strong> 900 équivalents habitants. De plus, dans le cadre <strong>de</strong> la mise en place <strong>de</strong>s<br />
périmètres <strong>de</strong> protection sur les ouvrages <strong>de</strong> Cadol <strong>et</strong> du Fresq, ces zones urbanisées sont<br />
à <strong>de</strong>sservir par <strong>de</strong> l’assainissement collectif (dossiers en cours).<br />
Epandage <strong>de</strong>s boues <strong>de</strong> station d’épuration :<br />
Actuellement, quelques parcelles du bassin sont concernées par l’épandage <strong>de</strong> boue<br />
<strong>de</strong> station d’épuration provenant <strong>de</strong> Rospor<strong>de</strong>n. Sur le bassin-versant, les parcelles<br />
concernées par c<strong>et</strong> épandage sont très limitées, <strong>et</strong> se localisent autour du lieu dit Coat<br />
Drezec <strong>et</strong> au nord <strong>de</strong> Coat Culo<strong>de</strong>n Vihan à cheval sur la limite topographique du bassinversant<br />
du Moros. Le flux azoté sur le bassin-versant, provenant <strong>de</strong> la station d’épuration<br />
<strong>de</strong> Rospor<strong>de</strong>n, peut ainsi être estimé à 2040Kg/an (environ 12 hectares x 170KgN).<br />
Lexique<br />
Bassin-versant: Territoire recevant les précipitations qui alimentent un cours d’eau.<br />
Confluent: Lieu <strong>de</strong> rencontre <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux cours d’eau.<br />
Drainage : Opération qui consiste à faciliter, au moyen <strong>de</strong> drains ou <strong>de</strong> fossés, l’écoulement<br />
<strong>de</strong> l’eau en excès dans un terrain ; assèchement.<br />
Puisard : Egout vertical fermé, <strong>de</strong>stiné à absorber les eaux-vannes.<br />
Lagunage : Opération d’épuration <strong>de</strong>s eaux résiduaires ou <strong>de</strong>s lisiers, consistant à les laisser<br />
séjourner dans <strong>de</strong> grands bassins.<br />
© <strong>Eau</strong> & <strong>Rivières</strong> <strong>de</strong> Br<strong>et</strong>agne