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LA LETTRE DE<br />

CARMEN<br />

GALLÎ<br />

L,e CHANT du COQ.<br />

LETTRE N° 24<br />

Ma Renault 5<br />

<strong>est</strong> <strong>une</strong> <strong>soucie</strong><br />

Diabolique<br />

i tenue de route,<br />

i mènes uniraïp<br />

SUPERCINQ<br />

On se souvient de la petite SORCIERE... La R 5 modèle<br />

82, qui avait axée sa publicité sur un argument irrationnel,<br />

pour tenter de relancer la vente d'un véhicule<br />

déjà ancien. La petite R 5 reprenait à son profit<br />

le titre d'un feuilleton américain à grand succès:<br />

"MA FEMME EST UNE SORCIERE"... Montant au ciel, sur un<br />

fonf de nuages d'orage, chevauchant un balai. La petite<br />

sorcière, devenue SUPER 5 en 1984, <strong>est</strong> surtout métamorphosée<br />

en <strong>une</strong> entité astrale diabolique, identifiée<br />

au MAITRE après l'avoir été à ses servantes.<br />

Il <strong>est</strong> vrai que la créature diabolique qui semble mener<br />

la SUPER 5 n'<strong>est</strong> autre que le DIABLE, c'<strong>est</strong> à<br />

dire SATURNE, dont le graphe ( £ ) <strong>est</strong> bien proche<br />

du 5 qui sert à identifier cette automobile.<br />

<strong>imm</strong><br />

- - , - - . . - . . • . . . . - • -. "rsïsswasss^pn<br />

Supercinq je te veux!<br />

5acré démon, toi au moins tu sais te conduire ! Train avant type MAC<br />

înrra-ijéDort.néaatif,;. Malin! Amortisseurs arrières, télescopiques hori-


- PHENOMENES F01TEENS : LE IET01! DES LOIES -<br />

Us tapssMt «rires dan ••Et revenus en Scandinavie : "Tout a commencé en 1983,<br />

quand on s »aperçut qu'un couple de loups avait donné<br />

naissance à six petits, près d'un village suédois, à<br />

Depuis dimanche dernier sept loups<br />

ont été abattus dans Istanbul et ses proximité de la frontière norvégienne. En 1984 on ob-<br />

faubourgs, où rôdent des hordes afservait deux nouvelles naissances, à la grande stupéfamées,<br />

chassées par la neige et le faction des naturalistes s le loup Scandinave, partout<br />

froid. Mercredi huit loups ont été<br />

repérés par un escadron de la police au bord de l'extinction, que l'on croyait disparu à<br />

dans Ortakoy, près d'un pont sur le jamais au sud du cercle polaire, était revenuI" (in<br />

Bosphore. Par ailleurs, plus de trente<br />

personnes sont mortes depuis quinze SCIENCE ET VIE N°811, AVRIL 85). _<br />

jours, victimes du froid et de neige Mais il faut croire que pour beaucoup le loup <strong>est</strong> encore<br />

jen Turquie.<br />

la personnification du mal, suscitant des peurs irraiso-<br />

_______________ LIBERATION 1/3/85 nuées et cela même auprès des autorités, fne douzaine de<br />

—————________ bêtes ont provoquées des réactions aberrantes et disproportionnées,<br />

(voir le S.et Y,).<br />

fiappelee-vous "La bête de Tellingsted" (Carmen Galli n°2) qui, cinq semaines durant<br />

a fait trembler le Nord de l'ALLemagne Fédérale et au-delà, chez les Danois. lei,<br />

la bête a été identifié comme étant un puma et présentait un minimum de consistance<br />

puisque avait zébré le torse d'un couvreur allemand. Mais la matérialité de ces<br />

bêtes incongrues <strong>est</strong> toute relative car dans ce cas comme dans d'autres, la police<br />

déc©uvrit un plaisantin providentiel (bien connu dans la région!), auteur d'un<br />

puma en plastique» Ce puma en plastique <strong>est</strong> pour moi tout aussi fantastique, des<br />

explications rationnelles de ce genre n'ont pas empêché le célèbre puma du Surrey<br />

de sévir pendant des années, bien qu'il n'y ait pas eu dans cette région d'Angleterre<br />

de quoi nourrir un animal de cette taille.<br />

Le loup suivant a le mérite (!?) d'être incont<strong>est</strong>able puisqu'il a été possible de<br />

le réduire a l'état de cadavre. Outre sa présence à 500 km au sud-<strong>est</strong> de Moscou<br />

et soa éloignement de plus de 2000 km de sa région supposée d'origine (les steppes<br />

se situant au nord-<strong>est</strong> du lac d'Aral)au-delà des Monts Durais, sa taille excep-<br />

tionnelle. '- ;<br />

La bête du Kazakhstan<br />

Un loup géant de deux mètres de long<br />

et de quatre vingt kilos a été abattu par<br />

un chasseur de la région de Voronej.<br />

Selon la grande encyclopédie soviétique,<br />

un loup en URSS excède rarement<br />

1,60m de long et son poids maximum<br />

connu à ce jour était de 76 kilos. Contrairement<br />

au loup de Russie qui <strong>est</strong> gris<br />

l'animal abattu avait un pelage roux,<br />

qui caractérise <strong>une</strong> race peuplant les<br />

steppes du Kazakhstan, en Asie Centrale,<br />

sans toutefois atteindre d'ordinaire<br />

de telles dimensions. Voilà qui n'<strong>est</strong> pas<br />

sans rappeler la terrible légende de la<br />

bête du Gévaudan. Entre 1765 et 1768,<br />

un mystérieux loup géant au pelage roux<br />

terrorisa la population, dévorant les<br />

femmes et les enfants, en se délectant en<br />

particulier des coeurs et des foies qu'il<br />

arrachait. Selon les rares témoins qui<br />

avaient pu lui échapper, ce loup roux<br />

mesurait près de trois mètres de long.<br />

La bête du Kazakhstan a de quoi tenir.<br />

LIBERATION 27-28/V85<br />

Certains d 1 entre-vous penseront que je mélange un peu les<br />

genres, passant allègrement du faux au vrai loup, du légendaire<br />

et mythique au réel. Ce n'<strong>est</strong> pas mon avis, pour<br />

moi il n'y a que des différences de degrés dans la matérialisation.<br />

Pour ne pas vous imposer mes propres élucubrations,<br />

je vous propose de prendre connaissance de la<br />

théorie provisoire énoncée par J. MICHELL et H. 1ICKA1D<br />

dans leur "ANTHOLOGIE DES PHENOMENES BIZARRES, ETRANGES,<br />

ET INEXPLIQIES", dignes successeurs de Charles FORT :<br />

- "Elle consiste à dire que les animaux maintenant disparus<br />

qui peuplèrent <strong>une</strong> certaine région, à <strong>une</strong> certaine<br />

époque, continuent après leur disparition à hanter cette<br />

région, sous des formes fantomatiques variées, avec des<br />

apparitions physiques occasionnelles mais véritables, en<br />

attendant le moment de revenir s'y établir de nouveau.<br />

Il existe des cas remarquables d'espèces apparemment disparues<br />

qui semblent ressuscitées des morts, comme par enchantement.<br />

Le pétrel des lermudes, remarquable oiseau<br />

volant, était bien connu des premiers colons qui, avant<br />

1621, l'avaient exterminé. Du moins, <strong>est</strong>-ce ce que l'on croyait; pendant au moins<br />

trois cents ans, le pétrel ne fut pas revu sur son île natale. En 1951» il resurgit<br />

soudain du néant. On découvrit <strong>une</strong> colonie comportant dix-sept nids sur <strong>une</strong><br />

île des iserraudes où l'oiseau <strong>est</strong> maintenant prospère. Dans son ouvrage, "On thé<br />

Trail of Mnknown Animais, Heuvelmans donne plusieurs exemples de la tendance d'es*<br />

pèces disparues à surgir à nouveau de leur terre natale. Avec un effet dramatique<br />

certain, il fait mention de quelques bonnes apparitions modernes du mammouth de<br />

Sibérie. En Angleterre, on assiste à la mystérieuse renaissance du sanglier, disparu<br />

depuis deux ou trois siècles. Le 5 août 1972, on attrapa un gros sanglier à<br />

l'issue d'<strong>une</strong> longue poursuite près de l'autoroute, au nord de Hartley Wintney; il<br />

n'en manquait aucun dans aucun zoo. Si cet incident avait été unique, nous n'en<br />

aurions rien pensé. Cependant, le 10 août, on aperçut un autre sanglier dans la<br />

même région et police et chiens le traquèrent sans succès. Six jours plus tard,<br />

on en vit un autre, courant avec des chevaux dans un champ, gris foncé, avec <strong>une</strong><br />

tête pointue et <strong>une</strong> longue queue à houppes. Le 7 septembre, un fermier abattit <strong>une</strong><br />

________________________________________________________________________________________________ *••/••»


laie de 125 kilos, prés de aramekill, dans le Hampshire, g<strong>est</strong>e qui incita les autorités<br />

du zoo à renoncer à divulguer la localisation d'un autre .sanglier dont<br />

elles connaissaient l'existence. Ces incidents mettant en cause des sangliers se<br />

produisirent dans la région où se reneontrent les limites du Hampshire, du Surrey,<br />

du Berkshire et du Sussex - patrie du Puma du Surrey. Le dernier signalement d'un<br />

sanglier nous vient d'Ecosse où, d'après le Daily Telegraph du 16 mars 1976, l'un<br />

de ces animaux aurait été tué en entrant en collision avec <strong>une</strong> voiture sur la propriété<br />

du comte de Gawdor, près de Nairn.<br />

Dans la Grande-Bretagne du pléistocène, et même probablement à des époques plus<br />

récentes, il y avait des sangliers et des "tigres aux larges dents; et lorsque<br />

Worplesdon n'existera plus et que le train ne mènera plus les banlieusards Jusqu'<br />

à London_iridge^ jgeut-être en verra-t-on à nouveau»" - __ _ _ __<br />

Cette proposition me paraît tout à fait raisonnable, à tel point que je préciserai<br />

que plus l'événement vivant s'<strong>est</strong> inscris dans la durée et dans la présence, plus<br />

il r<strong>est</strong>e, après sa mort, suceptible de se manif<strong>est</strong>er dans le symbole, la tradition<br />

l'apparition fantomatique et même, comme dans les exemples ci-dessus, dans la matérialisation<br />

intemp<strong>est</strong>ive, qu'elle soit succinte comme dans le cas du puma du<br />

Surrey, ou définitive comme le loup Scandinave ou le sanglier anglais.<br />

In bel exemple de la validité de ce point de vue que les continuelles manif<strong>est</strong>a^<br />

tions des dinosaures, dans les légendes, dans le symbole initiatique, religieux<br />

sous la forme du dragon ou dans les apparitions actuelles du genfce "monstre du<br />

Loch Ness". Et ceci 60 millions d'années après leur disparition.<br />

O O 0 O OOO 0 0 O 0 0 OO O 0 O 0 0 0 0 0<br />

CeAtaLnA animaux Aont Azputu ve.kic.uleA an mu A âge. occulte., quL pe.ut ItAe. dechL^Aé. danA<br />

ceAtaLnu cJjic.onAta.nc.eA ou. confia Ame.me.nt à ceAtaLnu te.c.hn-Lqu.eA. C'ut aLnAL qu'on ILAoLt<br />

danA le. vol deA oLAe.aux. aux. tempA antA.qu.eA, ou. qu'aujouAd' huL e.ncoAe. la vLALon d'un chat<br />

noLA eAt Aé.puté.e. conAtLtueA. un mauvaLA pAUage.. Lu LnAe.ctu eux-même pe.uve.nt tAa.nAme.ttAe.<br />

ce. mUAage.: "ARAIGNEE VU MATIN, CHAGRIW; ARAIGNEE VU SOIR, ESPOIR..."<br />

La vLALon de. loupA danA deA e-ndAoLtA ou LIA ne. A 'ave.ntuAaLe.nt noAmaZ.me.nt jamaLA étaLt<br />

conA


l) COMPORTEMENTS ANORMAUX D'ANIMAUX<br />

REPANDUS DANS L'ANTIQUITÉ,<br />

LXV. (8.) Consulat de M. Upidus et de Q. Mucius.<br />

(An de R. 577.)<br />

Une effroyable épidémie, qui frappa les hommes<br />

et les bœufs, rendit insuffisant le nombre<br />

des Libitinaires; beaucoup de cadavres r<strong>est</strong>èrent<br />

sans sépulture, et on ne vit aucun vautour. Les<br />

Ccltibères furent détruits.<br />

CX\T. (55.) Consulat de L. Sjlla et de Q. Pompéius. "]<br />

(Ans de R. 064-667.) i<br />

PompéiusSylo ayant fait <strong>une</strong> entrée triomphale<br />

dans la ville de Bovie, qu'il avait prise, donna<br />

ainsi aux ennemis un présage évident de victoire,<br />

parce que le triomphe doit avoir pour<br />

témoin la ville victorieuse et non la ville vaincue.<br />

A la première bataille qui fut livrée, il perdit son<br />

armée et fut tué. Mithridate, au milieu de ses<br />

préparatifs de guerre contre les alliés de Rome,<br />

fut témoin de plusieurs prodiges. Dans la partie<br />

du camp où le sénat a coutume de s'assembler,<br />

dos corbeaux tuèrent à coups de bec un vautour.<br />

Un grand astre tomba du ciel dans le môme endroit.<br />

On vit l'image d'Isis lancer la foudre. Mithridate<br />

ayant mis le feu au bois des Furies, un<br />

grand éclat de rire se fit entendre^ sans quejiersonne<br />

en fût l'auteur.<br />

CXIV. (â3.) Consulat dcL. Martin* et de Sextus Julius.<br />

(An de H. col.)<br />

A l'époque où Libius Troson et P. Tarquinius<br />

présentèrent des lois nouvelles , et où commença<br />

la guerre Italique, un grand nombre de prodiges<br />

arrivèrent à Rome. Au lever du soleil , il s'avança<br />

du septentrion un globe de feu, avec un bruit'<br />

effroyable dans leciel. A Arrétium,des personnes,<br />

en rompant des pains, en virent couler du sang.<br />

Sur le territoire des V<strong>est</strong>ins, il plut, durant sept<br />

jours, dos pierres et des tuiles. A Enaric, la tenv<br />

s'étant ouverte, il en sortit <strong>une</strong> Hamme qui<br />

monta jusqu'au ciel. Il y eut, aux environs de<br />

Rhégium , un tremblement de terre qui détruisit<br />

<strong>une</strong> partie de la ville et du mur d'enceinte. Près<br />

de Spolète , un globe de feu de couleur d'or tomba ,<br />

en tournoyant, sur la terre; ayant ensuite augmenté<br />

de volume , il s'éleva dans les airs , et, porté<br />

vers l'orient, il couvrit l'étendue du soleil. A<br />

Cumes, dans la citadelle, on vit suer la statue<br />

d'Apollon. Dans le cirque de Flaminius, le temple<br />

de la Piété, alors fermé, fut frappé de la foudre.<br />

A Asculum , des Romains furent tués pendant<br />

les jeux. Comme les Latins amenaient de la campagne<br />

dans Rome des troupeaux de bœufs et de<br />

vaches, ces animaux, après avoir tué ça et là<br />

plusieurs hommes, furent saisis d'<strong>une</strong> telle rage,<br />

qu'ils finirent par se déchirer les uns les autres,<br />

et offrirent l'image d'<strong>une</strong> guerre où des ennemis<br />

s'entre- tuent; les pleurs versés alors au milieu de<br />

l'épouvante générale présagèrent les calamités<br />

qui devaient suivre. _________<br />

CXXX. (Cil.) Consulat de M. l.épiile et de Munatiiis<br />

Planais. (An de R. 710.)<br />

A Rome, <strong>une</strong> mule mit bas près de l'endroit<br />

appelé les Douze-Portes. Une chienne morte, qui<br />

avait appartenu au gardienjl'un tempje, fut, en-<br />

D<br />

O EH<br />

I<br />

X<br />

tf D<br />

D ucliers des cavaliers parurent tout sanglants en<br />

dehors, ainsi que leurs javelines et le poitrail de<br />

leurs chevaux ; ce que Sertorius interpréta comme<br />

un présage heureux pour lui, parce que c'<strong>est</strong> toujours<br />

de sang ennemi que les boucliers sont couverts<br />

à l'extérieur. Les combats qu'il livra ne<br />

furent qu'<strong>une</strong> suite de succès. Pendant que Mithridate<br />

faisait le siège de Cyxique, Proserpinc<br />

apparut en songe à Aristagoras, premier magistrat<br />

de cette ville, et lui dit qu'elle avait trouvé<br />

un joueur de flûte capable de lutter contre tous<br />

les autres ensemble. Le lendemain, le vent renversa<br />

les tours des ennemis. Un bœuf, d<strong>est</strong>iné au<br />

sacrifice, descendit des montagnes sans être conduit<br />

par personne, traversa a la nage la flotte<br />

ennemie, et vint se présenter devant l'autel pour<br />

être <strong>imm</strong>olé.<br />

On vit comme des armes<br />

et des javelots s'élever de terre avec un grand<br />

bruit, et se diriger vers leciel. Les enseignes de<br />

la légion laissée par Pansa pour la garde de Rome<br />

se trouvèrent couvertes d'araignées, comme si<br />

elles, n'avaient pas servi depuis longtemps. La<br />

foudre fit de grands dégâts. Dans le camp de<br />

César, un aigle vint, au point du jour, se poser<br />

sur la toile et au sommet de la tente prétorienne :<br />

chassé de là par <strong>une</strong> multitude de petits oiseaux L<br />

il s'envola, et on le perdit de vui\<br />

D XCIII. (3l.) Consulat de I,. Opimius


LXXIX. (18.) Consulat de l>. Afiïcanus cl de U-liiis.<br />

(An de H. 005.)<br />

Il naquit, à Amitcrnc, un enfant avec trois<br />

pieds et <strong>une</strong> seule main. A Rome et aux environs,<br />

la foudre tomba sur plusieurs édifices. A<br />

Géré, on vit couler des ruisseaux de sang, dont la<br />

source était dans la terre; et, pendant la nuit, le<br />

ciel et la terre parurent enflammés. A Frusinone,<br />

îles rats rongèrent de l'or consacré aux dieux. A •<br />

(.aimvium, entre la troisième et la cinquième<br />

heure (1), on vit deux cercles, différents de couleur,<br />

entourer le soleil, l'un d'<strong>une</strong> ligne rouge,<br />

l'autre d'<strong>une</strong> blanche. Une étoile brilla durant<br />

trente-deux jours. Pendant le siège de Carthage,<br />

Asdrubal exerça contre les prisonniers romains<br />

d'épouvantables cruautés. Cette ville ne tarda pas<br />

à être détruite par l'Émilien.<br />

Cfl<br />

Il) INCURSIONS CONSIDÉRÉES COMME PRODI-<br />

GIEUSES DE LOUPS EN ZONE URBAINE,<br />

1AX1I. (11.) Consulat de Cn. Oc.laviiis et T. Munlius.<br />

(An de II. 637.)<br />

La p<strong>est</strong>e et la famine causèrent de tels maux,<br />

que, d'après 1rs livres sibyllins, le peuple dut se<br />

tenir dans les places publiques, auprès dcschapel-<br />

Içs, toujours prêt à sacrifier. Dans le temple des<br />

dieux Pénates, des portes s'ouvrirent d'ellesmêmes<br />

pendant la nuit : sur le mont Esquilin et<br />

sur le Quirinal, on aperçut en plein midi des<br />

loups, qui furent poursuivis et chassés. On fit<br />

des lustrations dans la ville, et il n'arriva rien<br />

de fâcheux. _______________—<br />

CIII. (42.) Consulat de C. Mariu.s et de C. Flaccus.<br />

(An de II. 648.)<br />

On vit, hors de Rome, un chat-huant; un<br />

bœuf parla : dans un temple deïrébula Mutusca,<br />

<strong>une</strong> statue, qui avait la tête couverte, fut trouvée<br />

la tête nue; à Nuccrie, un orme, renversé par le<br />

vent, se redressa de lui-même sur ses racines et<br />

devint plus beau que jamais; dans la Lucanic<br />

il plut du lait, et à Luna du sang ; à Ariminium,<br />

un chien parla; on aperçut dans le ciel désarmes<br />

qui, nuit et jour, s'eutre-choquaient du côté de<br />

l'orient et du côté de l'occident; et celles de l'occident<br />

furent vaincues. Sur la réponse des aruspices,<br />

le peuple offrit le stips ( 1 ) à Gérés et à Proserpine<br />

: vingt-sept je<strong>une</strong>s filles portèrent des<br />

présents sur l'autel de ces déesses, en chantant<br />

des prières; la l<strong>une</strong> se montra pendant le jour,<br />

avec <strong>une</strong> étoile, depuis la troisième heure jusqu'à<br />

la septième. Tout le pays des Thurinicns fut<br />

saccagé par les esclaves fugitifs et par les déserteurs;<br />

les Cimbres, qui avaient déjà franchi les<br />

Alpes, traversèrent l'Espagne, la ravagèrent, et<br />

se joignirent aux Teutons. Un loup entra dans<br />

Rome; des vautours furent tués sur <strong>une</strong> tour par<br />

la foudre ; sur les trois heures du jour, <strong>une</strong> éclipse<br />

de soleil changea la lumière en ténèbres ; un essaim<br />

d'abeilles vint se placer devant le temple<br />

de la déesse Salus; il plut du lait sur la place<br />

des Comices ; dans le Picénum, on vit trois soleils;<br />

près de Yulsinium, il jaillit de terre <strong>une</strong> flamme<br />

qui alla toucher le ciel ; dans la Lucanic, naquirent<br />

deux agneaux avec des pieds de cheval, et<br />

la tête de l'un d'eux ressemblait à celle d'un<br />

singe; non loin de Tarquiuium, coulèrent des<br />

ruisseaux de lait, qui avaient leur source dans<br />

la terre : sur la réponse des aruspices, on fit<br />

deux statues d'olivier, avec des armes à la main,<br />

et l'on ordonna des supplications. Défaite des<br />

CXII. (5l.) Consulat de C.Valéiïus et de M. Hérennios.<br />

(An de R. 05!).)<br />

A Rome et aux environs, la foudre fit de grands<br />

dégâts. Une servante mit au monde un enfant<br />

n'ayant qu'<strong>une</strong> main. A Krégelles, le temple de<br />

INcptunc s'ouvrit pendant la nuit. En retirant<br />

les entrailles d'un veau mâle qu'on venait d'éventrcr,<br />

on y trouva deux petits veaux. A Arrétium,<br />

on vit suer <strong>une</strong> statue d'airain représentant<br />

Mercure. Dans la Lucanic, des flammes<br />

voltigèrent autour d'un troupeau de moutons<br />

qui paissait, et l'enveloppèrent encore pendant<br />

la nuit, dans l'étable, sans rien brûler. A Carséoli,<br />

un torrent de sang coula. Des loups entrèrent<br />

dans la ville. A Prén<strong>est</strong>e,on vit voltiger de<br />

la laine. Dans l'Apulie, <strong>une</strong> mule mit bas. On<br />

prit un milan dans le temple d'Apollon, à Rome.<br />

Dans deux sacrifices faits par le consul Hérennius,<br />

la partie supérieure du foie de la victime<br />

ne se trouva point. Pendant le sacrifice novendial,<br />

les mets placés sur la table de la déesse fu><br />

rent mangés par un chien, avant que personne<br />

y eût touché. A Vulsinium, on vit, au point du<br />

jour, <strong>une</strong> flamme jaillir d'un point du ciel, se<br />

resserrer peu à peu, et prendre la forme d'<strong>une</strong>;<br />

bouche de feu d'un ronge foncé.<br />

(02.) Consulat de M. Cicc>on et de Caïus Antoine.<br />

(An de II. 089).<br />

Antoine , après avoir vaincu Catilina près de<br />

Pistore, porta dans son gouvernement ses faisceaux<br />

ornés de lauriers : il y fut accablé par les<br />

Dardaniens, perdit son armée et fut réduit à fuir.<br />

Il était évident qu'il avait donné lui-même aux<br />

ennemis un présage de victoire, en marchant<br />

vers eux avec le laurier des vainqueurs, qu'il<br />

aurait dû venir déposer au Capitole. On vit des<br />

loups dans Rome ; des chiens firent entendre<br />

pendant ia nuit des hurlements plaintifs ; la statue<br />

de Mars se couvrit de sueur; la foudre, ayant<br />

parcouru toute la ville, renversa un grand nombre<br />

de statues consacrées iiux dieux et tua quelques<br />

hommes. Rome fut purifiée, l'ne violente<br />

sédition éclata dans Rome, à cause de la dictature<br />

deJ]ompée._____________<br />

Toutes ces observations sont essentiellement<br />

"journalistiques" et ne mettent pas<br />

en scène des animaux mythiques (dont la<br />

mythologie abonde,cependant) ou des animau<br />

ordinaires, mais dans des épisodes réellement<br />

extraordinaires. Ainsi des incursions<br />

de loups, qui n'étaient pas rares^dans les<br />

campagnes, et pouvaient de temps à autre<br />

entrer dans les villes. C'<strong>est</strong> pourquoi le<br />

caractère "PRODIGIEUX" de ces témoignanges<br />

tient beaucoup plus à <strong>une</strong> interprétation<br />

subjective qu'à <strong>une</strong> anomalie réelle.<br />

La différence cependant avec d'autres témoignanges<br />

plus récents (ex. la BETE DU<br />

GEVAUDAN) <strong>est</strong> ténue. Car ceux-ci relatent<br />

aussi des situations parfois très banales.<br />

L'impact psychologique des observations<br />

récentes <strong>est</strong> de plus aussi puissant que<br />

celui des observations antiques, et leur<br />

confère <strong>une</strong> valeur de PRODIGE au même<br />

titre que les observations du passé.


- QWELQIES PHENOMENES FOKTEENS -<br />

- METEOHOLOGIE FANTASfIQfE **<br />

- fn champignon dans le ciel du Pacifique î Le 9 avril 1984, à minuit (14 h. Tl),<br />

trois équipages d'avions de ligne japonais, hollandais et américain, survolaient<br />

le Pacifique qui leur était cacké par <strong>une</strong> épaisse cnuche de nuages située vers<br />

4300 m. Ils ont tous trois observés alors, un gigantesque nuage en forme de ckam- ;<br />

pignon surgissant à la vitesse de 7 loa/mn, jusqu'à 18000 m. d'altitude, sa coiffe<br />

s'étalant sur 320 Km. L'événement se déroulait à environ 300 km à l'Est des côtes<br />

japonaises, et à 400 km de la première des îles Kouriles soviétiques. -"L'un des<br />

pilotes alerte aussitôt la tour de contrôle d'Anchorage, ckange de cap, et, par<br />

précaution, ordonne à tout son équipage de mettre les masques à oxygène. Il racontera<br />

plus tard à l'Anchorage Daily News qu'il n'avait jamais rien vu de ce genre,<br />

excepté dans les actualités et dans les films" (in S. et T. n°8ll). *<br />

Trois chercheurs de l'Institut de géophysique d'Hawaî ont entrepris <strong>une</strong> enquête<br />

systématique, passant en revue toutes les hypothèses possibles : explosion<br />

nucléaire, chimique,volcanique, sous-marine, etc. Toutes sont indéfendables.<br />

Leur rapport sorti récemment ne donne auc<strong>une</strong> explication à ce phénomène exceptionnel.<br />

Pour plus de précision, reportez-vous au Science et Tie n°8l1 d'avril &5t<br />

p.58, citant lui-même la revue Science du 8 février 85» p. 60?.<br />

- "L'oeil du cyclone regardait Aurillac" (Libération du lundi 3 juin 1985)<br />

La tornade qui s'<strong>est</strong> abattue sur<br />

Aurillac (Canta!) samedi soir, pendant<br />

90 minutes, transformant les rues en<br />

torrents furieux a fait trois blessés,<br />

dont un grièvement, et causé des dégâts<br />

<strong>est</strong>imés à des millions de francs.<br />

Désemparés à la fois par les eaux qui<br />

entraînaient leur voiture et le déluge de<br />

grêlons «gros comme des aafs de moineaux<br />

» qui martelaient leur carosserie<br />

et bouchaient la visibilité, deux voitu-<br />

res ont percuté l'<strong>une</strong> un poteau en béton<br />

et l'autre un arbre. Les deux occupants<br />

du premier véhicule ont été légèrement<br />

blessés au visage, tandis que le chauffeur<br />

de la deuxième voiture, grièvement<br />

blessé, a du être hospitalisé à Aurillac.<br />

Les services départementaux de la<br />

Météorologie nationale se sont déclarés<br />

dans l'impossibilité de donner <strong>une</strong><br />

explication au phénomène qui s'<strong>est</strong><br />

limité au quartier nord-<strong>est</strong> d'Aurillac.<br />

- "fn phénomène d'hystérie<br />

collective ?"<br />

Mortagne-au-Perche. - « Le collège<br />

r<strong>est</strong>era fermé jusqu'au lundi<br />

13 mai. » M. Bouchereau, le principal<br />

du collège Emile-Chartier de<br />

Mortagne-au-Perche (Orne),<br />

n'arrive toujours pas à comprendre :<br />

« Jeudi matin 2 mai, <strong>une</strong> élève<br />

tombe dans les pommes ; quelques<br />

minutes plus tard, <strong>une</strong> deuxième<br />

élève, en plein cours de français, se<br />

plaint soudainement de difficultés à<br />

respirer. Dans l'après-midi, quelques<br />

cas semblables se produisent à<br />

nouveau. Et, le lendemain, à l'arrivée<br />

du car de ramassage, vers<br />

8 h 30, ça recommence. Un, deux,<br />

dix, vingt élèves, en général des<br />

filles de sixième ou de cinquième, se<br />

plaignent de maux de tête, de douleurs<br />

abdominales, de frissons et de<br />

tremblements. Certaines vont même<br />

jusqu'à s'évanouir. »<br />

Ces malaises durent en générai<br />

<strong>une</strong> vingtaine de minutes et disparaissent<br />

spontanément avant de<br />

reprendre de manière cyclique quelques<br />

heures plus tard. Appelés en<br />

urgence, les médecins avouent leur<br />

perplexité : un examen clinique normal,<br />

pas de signes infectieux. Ce<br />

jour-là, eux non plus ne comprennent<br />

pas. Le samedi suivant, <strong>une</strong><br />

nouvelle vague de malaises déferle<br />

sur le collège. Et le lundi ça recommence<br />

! Au total, <strong>une</strong> centaine<br />

d'enfants sur les six cent quarante<br />

élèves de rétablissement se seront<br />

plaints d'un ou de plusieurs de ces<br />

troubles.<br />

Quelle <strong>est</strong> en plein Bocage normand,<br />

dans cette paisible souspréfecture<br />

de cinq mille cinq cents<br />

habitants, où naquit le philosophe<br />

Alain, la cause de ces malaises ?<br />

Une intoxication alimentaire ?<br />

Impossible. De nombreux élèves<br />

atteints ne mangent pas à la cantine.<br />

Les phénomènes météorologiques localisés<br />

ne sont pas si rares et même quelquefois<br />

beaucoup plus étranges comme<br />

les pluies qui n'arrosent qu'un arbre,<br />

ou qu'<strong>une</strong> personne, ce qui <strong>est</strong> nettement<br />

moins grave que la foudre blessant<br />

plusieurs fois au cours de sa vie le 5<br />

même homme au cours de sa vie. ___<br />

Tin Le Monde du 10/5/85) :<br />

Une épidémie de virose ? Possible, blés physiques, des conversions, qui<br />

mais le tableau clinique, absence de symbolisent le conflit, ou l'angoisse. ——<br />

fièvre en particulier, <strong>est</strong> incomplet Ce type de conduite hystérique pêne- f T | £«toTrication de<br />

(à tout hasard, on a demandé au tre dans un groupe à forte cohésion par<br />

CHU de Caen des bilans virologiques).<br />

Une hystérie collective ? Il<br />

<strong>est</strong> vrai que, en ville, c'<strong>est</strong> actuellement<br />

la Semaine du fantastique.<br />

Tout Mortagne voit des films qui<br />

l'enfrissonne. Mais c'<strong>est</strong> tout de<br />

même un peu mince pour expliquer<br />

le phénomène. R<strong>est</strong>e alors la simulation,<br />

voire" le canular. « Pour certains<br />

peut-être, mais pas pour<br />

tous », affirme M. Bouchereau. La<br />

secrétaire du journal local le Perche<br />

ne se fait aucun doute : « Ce sont les<br />

enfants qui jouent à se faire peur » ;<br />

mais ce petit rouquin, élève en cinquième<br />

au CES et qui, précise-t-il,<br />

n'<strong>est</strong>, lui, jamais allé à l'infirmerie,<br />

<strong>est</strong> plus hésitant : « Certains, c'<strong>est</strong><br />

sûr, font du chiqué ; quand on va les<br />

voir à l'infirmerie, ils vont très<br />

bien; mais d'autres ont l'air vraiment<br />

malades. »<br />

FRANCK NOUCHI.<br />

[En mars 1983, <strong>une</strong> épidémie de<br />

malaises très semblables à ceux<br />

observés à Mortagne-au-Perche <strong>est</strong><br />

survenue dans plusieurs écoles de Cisjordanie.<br />

Une équipe d'experts internationaux<br />

fut conviée par les autorités<br />

locales afin d'explorer toutes les hypothèses<br />

d'intoxication ou d'infection<br />

bactérienne ou virale.<br />

L'enquête menée durant deux<br />

semaines par des spécialistes de la<br />

Croix-Rouge, du centre des maladies<br />

infectieuses d'Atlanta et des services de<br />

psychiatrie de Tel-Aviv permit de<br />

conclure à <strong>une</strong> vague d'hystérie collective.<br />

Il s'agit de troubles du comportement<br />

des masses tels que l'on en a<br />

observés dans plus de cent cinquante<br />

épidémies, depuis des siècles, dans les<br />

pays les plus divers. Leur origine se<br />

trouve souvent dans <strong>une</strong> réaction émotionnelle<br />

violente conduisant à des trou-<br />

x o.«i»wAa.vai»j.uii «•


auc<strong>une</strong>, il considéra toute l'affaire comme <strong>une</strong> "panique irrationnelle", analogue à<br />

l'hystérie qui déferle de temps en temps sur l'Europe méditerranéenne, à propos de<br />

piqûres imaginaires de tarentules."—<br />

_ - Des oiseaux attaquant l'homme dans Le Parisien du 21 juin 1985 ï<br />

LES OISEAUX<br />

Comme dans le film de<br />

Hitchcock, des corneilles ont<br />

attaqué quatre habitants de<br />

la ville olympique de Sarajevo<br />

(Yougoslavie). L'<strong>une</strong><br />

des victimes, <strong>une</strong> employée<br />

des postes, a été jetée à terre<br />

par <strong>une</strong> corneille .qui lui a<br />

porté plusieurs coups à la<br />

tête, la blessant grièvement.<br />

Au début de mai, des hiboux<br />

avaient déjà agressé les habitants<br />

d'<strong>une</strong> station thermale<br />

du pays, blessant là encore<br />

quatre personnes, r .jf }<br />

Je ne sais plus trop quelle radio FM rapportait à ce propos,<br />

que des scientifiques yougoslaves expliquaient le comportement<br />

agressif de ces oiseaux par la pollution de l'air, et notamment<br />

l'influence des ions positifs sur leur psychisme.<br />

C'<strong>est</strong> <strong>une</strong> hypothèse tout à fait plausible. Mais, je me demande<br />

si cela n'<strong>est</strong> pas qu'un des paramètres en cause. Car le phénomène<br />

d'agressivité <strong>est</strong>, semble-t'il, beaucoup plus récent que<br />

la pollution, déjà ancienne. D'autre part la qualité de l'air<br />

n'<strong>est</strong> probablement pas la même à Sarajevo (Yougoslavie), en<br />

Californie (C.G. n°11, p.2), à Sydney (Australie)(C.G. n°23,<br />

p.?) et de plus les cas sont apparemment r<strong>est</strong>és très localisés<br />

dans le temps et dans l'espace. Comment expliquer la concentration<br />

de cacatoès dans un quartier de la banlieue de Sydney?<br />

A part le merle californien, déjà cité, qui s'attaquait aux hommes chauves,,sans<br />

leur faire beaucoup de mal, et ceci régulièrement; les autres oiseaux ne s'en prennent<br />

aux hommes que momentanément, en groupe et avec l'intention (?) de tuer ou du<br />

moins de blesser grièvement. Le phénomène grégaire <strong>est</strong> sûrement à prendre en considération.<br />

On aimerait plus d'informations sur ces sujets, notamment sur ces hibous<br />

yougoslaves; oiseaux nocturnes, ont-ils attaqué de jour? solitaires, se sont-ils<br />

mis en groupe? Mais aussi, que veut dire cette succession de cas en avril, mai et<br />

juin? Est*ce dû à un soudain intérêt des médias où il y a-t'il un fait réel?<br />

On ne peut, comme le font ces scientifiques yougoslaves, se contenter d'expliquer ce<br />

problème par l'insuffisance de ions négatifs.<br />

Rome n'<strong>est</strong> plus <strong>une</strong><br />

«ville sacrée»<br />

Gite du Vatican (AFP).<br />

Une ère nouvelle dans les rapports<br />

entre le Saint-Siège et l'Italie s'<strong>est</strong><br />

ouverte lundi, à la suite de la ratification<br />

des accords modernisant le<br />

concordat du Latran.<br />

Grâce à ces accords, signés le 18<br />

février 1984, la religion catholique ne<br />

sera plus considérée en Italie comme<br />

religion d'état et son enseignement ne<br />

sera plus obligatoire dans les écoles<br />

de la péninsule. Rome ne sera plus<br />

<strong>une</strong> « ville sacrée » pour la république<br />

italienne qui s'engage toutefois à<br />

tenir compte de l'importance que la<br />

Ville éternelle, siège de la papauté, a<br />

pour les catholiques du monde entier.<br />

Hier matin au Vatican, le premier<br />

ministre Bettino Craxi et le cardinal<br />

secrétaire d'état Agostino Casaroli<br />

ont échangé les documents ratifiant la<br />

révision du concordat de 1929, révision<br />

qui a demandé plus de vingt ans<br />

de négociations.<br />

Le concordat du Latran —signé le<br />

11 février 1929 par Benito Mussolini<br />

et par le cardinal Pietro Gaspard,<br />

premier collaborateur de Pie XI—<br />

avait mis fin au conflit provoqué par<br />

l'annexion des Etats pontificaux<br />

et la prise de Rome par les troupes<br />

du roi Victor-Emmanuel de Savoie<br />

lors de l'unification de l'Italie en<br />

1870.<br />

Une loi déjà approuvée par le parlement<br />

italien entre en vigueur au<br />

moment même de l'échéance des instruments<br />

de ratification : elle prévoit<br />

que l'Etat italien ne paie plus les 350<br />

évêques et les 30 000 chanoines et<br />

curés des paroisses du pays.<br />

LIBERA TION MARDI 4 JUIN 1985<br />

Algérie: la fin du Ramadan<br />

<strong>est</strong> déterminée<br />

par un calcul scientifique<br />

Alors que les musulmans fondamentalistes<br />

ont prot<strong>est</strong>é contre le fait que le<br />

Ramadan ait pris fin mercredi en Algérie<br />

-et non mardi comme à La Mecque<br />

, ville sainte de l'Islam -, le président<br />

du Conseil supérieur islamique,<br />

Cheikh Ahnicd Hamani, a rappelé que<br />

l'Algérie se fonde sur la science pour<br />

déterminer la fin du mois de jeûne<br />

religieux.<br />

Dans un sermon qu'il a prononcé<br />

jeudi à l'occasion de « l'Aid el Fitr »<br />

(fête de fin du Ramadan), il a déclaré,<br />

selon l'agence gouvernementale Algérie<br />

Presse Service : « Si nous sommes<br />

disposés à coopérer avec nos frères,<br />

nous rejetons tout suivisme aveugle».<br />

Cheikh Hamani a regretté que des<br />

non-musulmans soient capables d'aller<br />

sur la l<strong>une</strong> et de s'accorder dans leurs<br />

calculs à la seconde près, et que les<br />

musulmans «en soient encore à enregistrer<br />

au niveau de la vision de la l<strong>une</strong>,<br />

des écarts de calculs non pas de quelques<br />

secondes, mais de journées entières<br />

».<br />

LIBERAT HIT ON 21/6/85<br />

Vilage soviétique<br />

pentecdtiste à vendre<br />

Une petite comm<strong>une</strong> pentecôtiste<br />

soviétique, Tchuguievka, située près<br />

de Vladivostok sur la côte Est de<br />

l'URSS, a appelé le président Reagan<br />

et le peuple américain à « racheter »<br />

la liberté de tous les habitants, a annoncé<br />

hier la société des droits de<br />

l'homme de Francfort (IGFM). Les<br />

70 familles, qui réclament en vain<br />

d'émigrer, sont prêtes, à l'Ou<strong>est</strong>, à<br />

travailler pour rembourser leur prix<br />

d'achat.<br />

-LIBERATION 3/5/85-<br />

ILB DE PAQUES<br />

• Manif<strong>est</strong>ation contre le projet<br />

de la NASA d'utiliser l'île de Pâques.<br />

- Une centaine de personnes<br />

ont manif<strong>est</strong>é lundi 10 juin à Santiago<br />

pour prot<strong>est</strong>er contre le projet<br />

d'utilisation par les Etats-Unis de<br />

l'île de Pâques pour un éventuel atterrissage<br />

d'urgence de ses navettes<br />

spatiales. Le projet de la NASA, sur<br />

lequel les autorités chiliennes ne se<br />

sont pas encore officiellement prononcées,<br />

consiste à agrandir factuelle<br />

piste de l'aéroport de l'île de<br />

Pâques (d'<strong>une</strong> superficie de 180 kilomètres<br />

carrés, située à 3 000 kilomètres<br />

des côtes chiliennes). On redoute<br />

dans certains milieux chiliens<br />

que l'île ne devienne <strong>une</strong> cible des<br />

missiles soviétiques en cas de conflit<br />

nucléaire Est-Ou<strong>est</strong>, les systèmes de<br />

guidage de la navette pouvant être<br />

utilisés à des fins militaires.<br />

STONEHEN&E<br />

Dimanche 2 juin,,<br />

à la demande du<br />

National Trust<br />

and English Héritage,<br />

les bo—<br />

bies ont inter-J<br />

dit l'accès du<br />

célèbre site<br />

aux acteurs du ! "<br />

12eme f<strong>est</strong>ival<br />

de musique de<br />

Stonehenge. 500<br />

arr<strong>est</strong>ations à<br />

l'issue d'<strong>une</strong><br />

gigantesque ba-<br />

"LE HOFDE 12/fi6/85" taille rangé.<br />

On a assisté au<br />

grapîï.<br />

empêcher<br />

M oh.oo de deux^culture©"'<br />

commentait le Sunday Télé— h<br />

La police a l'intention d* "<br />

la venue des druides qui _'<br />

ont clairement annoncé leur détermination<br />

à célébrer le solstice<br />

d'été en aube blanche, au milieu ;<br />

des menhirs, la nuit du 21 au 22<br />

juin, comme chaque année. (APP)<br />

à propos de 1'article sur 1'attaque de<br />

SARAJEVO: un autre article, in "LA RE-<br />

PUBLIQUE DU CENTRE" précise que la cor-<br />

neille .3, ooursuivi _sa victime _ ^ après l'avoir<br />

frappée. Par ailleurs les attaque de ces<br />

oiseaux ne seraient pas exceptionnelles à<br />

cet endroit, et accompagnées de cris assourdissants.<br />

Enfin l'art, cité du PARISIEN <strong>est</strong>


Tous à vos règles à calcul ! Voici<br />

l'énigme bretonne contemporaine<br />

à résoudre : comment remettre<br />

debout le menhir de Prat-Lédan, dans<br />

la banlieue br<strong>est</strong>oise à Plabennec. En<br />

sachant qu'il date de 4 000 à 5 000 ans<br />

et que la pierre mégaiithique pèse ! 8,5<br />

tonnes et mesure 7,30 mètres de hauteur.<br />

Et que -l'importance <strong>est</strong> cruelle-<br />

vous n'avez pas droit au secours<br />

vigoureux de la technologie moderne.<br />

Les grues sont, par exemple, exclues :<br />

que faire?<br />

Il y a deux recettes : ^ancienne et la<br />

nouvelle. La première consiste à faire<br />

appel à Rannou. Une espèce de géant<br />

misogyne, bodybuildé, style Terminator<br />

des temps reculés. D'après la<br />

légende, ce colosse ne supportait pas<br />

les commérages des femmes. Un jour,<br />

il avait piqué sa crise et. pour faire<br />

taire les papoteuses, leur avait jeté des<br />

pierres. Immenses. Enormes. Des<br />

menhirs. Mais Rannou a raté sa cible,<br />

depuis les filles causent toujours... Et<br />

nous, on a les menhirs comme souvenirs<br />

de ces querelles.<br />

Première solution à l'énigme, demander<br />

au colosse de réparer ies<br />

dégâts puis le prier d'aller jouer ailleurs.<br />

Autre recette, celle d'Alphonse Peton.<br />

Pour commencer, vous prenez<br />

<strong>une</strong> cuite avec des copains. C'<strong>est</strong> tout<br />

du moins le premier précepte de ce<br />

professeur br<strong>est</strong>ois de 27 ans de l'association<br />

locale bretonnante Kroazhenî<br />

(« carrefour » en breton). « C'<strong>est</strong><br />

à cause d'<strong>une</strong> soirée où l'on délirait,<br />

raconte le je<strong>une</strong> homme frisé, dans un<br />

sourire, que l'on a eu l'idée de remettre<br />

sur pied le menhir de Prat-Udant. »<br />

Un drôle de personnage que ce<br />

monument. Même les monuments<br />

historiques-et notamment Michel Le<br />

Gossic, archéologue départemental,<br />

qui a planché sur son cas depuis<br />

décembre 83- ne sait toujours pas<br />

pourquoi le menhir a été planté là.<br />

Cuite religieux? Poteau indicateur de<br />

la route de l'Etain ? Marque montrant<br />

la proximité de sources? Mystère...<br />

Ce vieillard millénaire au cœur de<br />

granit possède des pieds d'argile. La<br />

preuve: en 1880, il s'<strong>est</strong> penché d'un<br />

côté. Deux ans plus tard, il s'effondrait<br />

en se cassant en deux, puis trois<br />

morceaux. Et ce n'<strong>est</strong> qu'en octobre<br />

84 que le, symbole local brossé et<br />

nettoyé fut « r<strong>est</strong>auré ». Avec le<br />

concours d'<strong>une</strong> multinationale spécialisée,<br />

Hilti, et surtout, grâce aux<br />

bienfaits d'<strong>une</strong> colle, subtil mélange<br />

de résine et de poussière de granit...<br />

Mais revenons à la solution d'Alphonse<br />

Peton. Une fois les brumes de<br />

la gueule de bois dissipées, le prof à<br />

l<strong>une</strong>ttes veut carrément réaliser <strong>une</strong><br />

première mondiale. Un cocktail de<br />

muscles et d'histoire préhistorique :<br />

« C'<strong>est</strong> la première fois que l'on relèvera<br />

un menhir avec uniquement les<br />

moyens humains de l'époque, explique<br />

ce sportif intellectuel. // y a d'autres<br />

tentatives, comme celles de l'île de<br />

Pâques dans le Pacifique ou même<br />

dans les Deux-Sèvres... Mais là, c'était<br />

<strong>une</strong> simulation. Ce n'était pas un<br />

menhir...» L'accro à «l'archéologique»<br />

se met au travail.<br />

Il pond un petit fascicule vert,<br />

rempli de photos et de croquis où<br />

valsent les cosinus et les sinus. Les<br />

calculs ? Oui ! Pour déterminer l'effort<br />

nécessaire à soulever les 18 tonnes de<br />

lo hisse et haut le menhir!<br />

l'ancêtre paresseux. «Il nous faut <strong>une</strong><br />

traction constante de la part des gens »,<br />

explique l'enseignant. Ce n'<strong>est</strong> pas un<br />

concours de tirage. En moyenne, à<br />

chaque personne correspondent 25 kg<br />

de traction. Pour le menhir de Prat-<br />

Lédan t, on a calculé qu'il faudrait 300<br />

à 400 personnes pour le tirer. Et ce<br />

n'<strong>est</strong> pas tout. Pour remettre le monstre<br />

sur ses pattes, encore faut-il le<br />

soulever, l'amener sur un chemin de<br />

rippage (voie constituée de traverses<br />

de bois enfoncées dans le sol), creuser<br />

<strong>une</strong> fosse au bout du chemin en<br />

qu<strong>est</strong>ion, faire glisser le menhir à<br />

l'aide de cordes sur son passage réservé.<br />

Et, <strong>une</strong> fois que le menhir a plongé<br />

dans son trou, le redresser afin qu'il<br />

soit bien droit. Avec des cordes et un<br />

portique. Ouf! C'<strong>est</strong> comme cela que<br />

l'on fera le 15 août. En attendant,<br />

Alphonse recuite son équipe de tireurs<br />

pour pouvoir l'entraîner. 11 laisse<br />

son numéro dans la presse régionale,<br />

et fixe la date de la rencontre<br />

amicale: ce sera le 2 juin. Sur un carré<br />

de pelouse, représentant la moitié<br />

d'un terrain de football : le site médiéval<br />

de Lesquelen.<br />

«Allez debout, crachez dedans!»<br />

Paul Tanné, un barbu hirsute de la<br />

commission... technique parle à ses<br />

hommes. Devant lui, deux longues<br />

files indiennes d'environ 50 sportifs<br />

dont les mains se sont refermées sur<br />

deux gros serpents ocre tressés: la<br />

corde. Au milieu des deux groupes,<br />

Yves Prizer. Un gros bonhomme torse<br />

nu, la bedaine sortie de son pantalon<br />

de flanelle grise qui joue les centurions.<br />

Autour la foule transpire...<br />

Avec ce soleil qui cogne depuis près<br />

d'<strong>une</strong> heure, il serait temps qu'on<br />

donne le top de départ. D'autant que<br />

l'adversaire a l'air assez minable : <strong>une</strong><br />

sorte de requin de pierre à qui on<br />

aurait amputé les ailerons et la queue.<br />

Ligoté, il dort sur des traverses de<br />

chêne dans un coin d'ombre.<br />

« Ho, hisse.'», le cri <strong>est</strong> lancé, la<br />

corde se tend. Et les légions se penchent<br />

en vrac... Suspens. Puis, d'un<br />

coup, l'impassible animal glisse<br />

comme <strong>une</strong> fusée pendant cinq secondes<br />

sur cinq mètres. « Ça a marché ! »,<br />

me souffle Alphonse Peton. Mais<br />

l'organisateur veut recommencer.<br />

Avec quarante personnes seulement.<br />

La première fois, on n'avait pas<br />

compté. Nouvel essai. Nouvelle réussite.<br />

Nouvelle euphorie.<br />

Le soleil tape si fort que les organisateurs<br />

'.(confiants» brûlent les étapes.<br />

Ils en oublient l'exercice numéro<br />

2, qui devait permettre de mesurer la<br />

force musculaire des tireurs avec un<br />

dynamomètre posé sur un 19 tonnes.<br />

Le camion rouge rempli de parpaings<br />

<strong>est</strong> oublié dans un coin. Dans le délire,<br />

on a décidé brusquement d'amener<br />

des pelles et des pioches, et certains,<br />

avec leur T-shirt de camionneur, se<br />

mettent à creuser. Ils veulent faire un<br />

trou pour mettre le menhir dedans.<br />

Un must de l'improvisation! A 17<br />

heures, tout <strong>est</strong> bouclé. Une demiheure<br />

plus tard, la pierre se lève<br />

comme <strong>une</strong> drôle de marionnette tirée<br />

par des fils. Dans les rangs, on hurle :<br />

« On a gagné ! On a gagné /».<br />

Menhir: 0. Tireur: 1. Match retour<br />

: le 15 août prochain. La méthode<br />

à Alphonse fait ses preuves.<br />

Xavier BENEROSO<br />

Pendant des séances d'entraînement : l'équipe du professeur Peton devant le menhir de Prat-Ledon.<br />

Le. tnanApont du, mégaLitheA ut un Aujet qui<br />

n'a. paA tefwtné d'en&lammen Lu AmagA.nat4.oonA.<br />

On Aait que. pluAÂ.eufti> "AA.muJLcuU.om>" ont été.<br />

depuis longtempA entsiepsûAeA, notamment AU/I<br />

d'énoftmu blocA de. béton. PaA. cUlleuAA tu<br />

te.ntivU.veA de. AeAtaunation de. monumentA détéAioAéA,<br />

ou. Lu tAanA^entA (c&. Meudon ou.<br />

SaÂ.nt-GeAmai.n] ont peAmÀ\A de. m^eux appx.ecA.eA<br />

en Qfw.nde.uJi Aéelle Lu, d-i^-icultéA que. AUACÂ.tauit<br />

V éAectton du mégal^itheA.<br />

Une. hypothèse, étrange. maÂj> tAéA plauA-ible a<br />

été pAopoAée danA GARMEW GALLÎ (C.G. n" 5],<br />

et a donné Lieu a an commentaÂAe cÀJiconAtancté<br />

Aappelant Lu LimtteA d'<strong>une</strong>, théorie, unique..<br />

Le AéaLité dot etAe pluA complexe et<br />

-impoAeA pluA-ieuAA te.chniqu.eA. Ve. pluA, A-i Le.<br />

tAan&poAt d'un bloc peut paAciïtAe aÂAé, A a<br />

mi&e en place. peut au contAaÂAe AouleveA<br />

d'<strong>imm</strong>enAeA dl^-icultéA•• c'ut Le. COA de. ceAtaÂ.nu<br />

tableA de. fOLMEM, de. dAme.nA4.onA modutu,<br />

maÀA dont l'ajuAtage veAtical panait<br />

extAaoAdinaÂAe. A l'-inveAAe, le. déplacement<br />

horizontal, de. ceAtatn objet&^uA^oAmeA Aeléve<br />

de. La pAoueAAe. MOÀA leuA éAectÀ.on paA pente<br />

-inclinée (<strong>une</strong>. {>olA AéAolue la. dl^lculté de.<br />

tAanAlatlon AUA un plan] n'a paA dû étAe tAèA<br />

dl^lclte. Quant aux "monAtAeA" de. pleAAe<br />

comme Lu -invAalAAemblableA dolmen de. METRAV<br />

ou de. SAUMUR, ou. Lu menhlAA de. L0CMARIA£UER<br />

ou de. PLESSWV, auc<strong>une</strong>, hypothue fLeelle.me.nt<br />

AatiA ^alAante n'a encore été avancée.<br />

Le pAobléme le pluA étnange fiute toute^o-iA<br />

l'ImpoAtance du myenA matéAlelA et humalnA<br />

qu'ont été capables de mettre en oeuvAe Lu<br />

myAtéAleux conAtfLucteuAA de mégaLuthu, Aun<br />

leAquelA ont ne AaÂt nÀ.en, et dont on -ignore<br />

Lu motivation*, fiéellu. A cet égcuid, c'eAt<br />

pluA L ' e-xÂAtence-même deA mégalctheA que<br />

leuA mode d'élection qui conAt^tue le pno-


Nouvelles des sectes- s.<br />

— "Teine aggravée<br />

pour un gourou"<br />

(in Le Monde du<br />

H/5/85) :<br />

Michel Ballias, quarante-qu/itre<br />

ans, plus connus sous le pseudonyme<br />

de « Suhridan Sarva Duhtaman »<br />

(l'Ami de tous les êtres), a été<br />

condamné à trois ans de prison par<br />

la cour d'appel d'Aix-en-Provence.<br />

Il était poursuivi pour non assistance<br />

à personne en danger, après la<br />

mort de l'un de ses adeptes diabétique<br />

et avait été condamné en première<br />

instance, le 17 janvier 1985, à<br />

deux ans de prison. Ancien représentant<br />

de commerce, le gourou imposait<br />

à ses fidèles <strong>une</strong> vie ascétique,<br />

et surtout un régime draconien composé<br />

uniquement de fruits et de citronnades.<br />

Cette cure avait été fatale,<br />

le 10 juin 1980, à Thierry Villa,<br />

vingt-six ans, diabétique depuis<br />

l'adolescence.<br />

Trois je<strong>une</strong>s femmes dévouées à<br />

Michel Ballias étaient aussi poursuivies.<br />

Le tribunal correctionnel les<br />

avait condamnées à six mois de prison<br />

avec sursis, leur peine a été réduite<br />

à trois mois avec sursis.<br />

• INFORMATIONS GENERALES -<br />

— Attaque d'<strong>une</strong> secte par la police américaine :<br />

L'incendie qui avait ravagé, lundi Les membres de la secte, fondée en<br />

13 mai, <strong>une</strong> soixantaine de maisons . .. _~ . ., _ l _ .<br />

d'un quartier de Philadelphie, à la 1 972 , Outre leur refus des lois en<br />

sujtede l'attaque par la police du général, ont pour habitude de ne<br />

siège de la secte Move, a finalement •; -, -,<br />

fait onze victimes. Cinq nouveaux pas se laver, de ne manger que des<br />

corps ont été retrouvés dans les produits naturels et, selon leur<br />

décombres du bâtiment de cette - -, -, -, -,<br />

organisation rassemblant des croyance dans le recyclage des pro-<br />

adeptes du retour à la nature. Les<br />

corps calcinés de deux enfants se<br />

trouvent parmi les nouveaux cadavres<br />

découverts.<br />

L'action de la police <strong>est</strong> presque<br />

unanimement condamnée par la<br />

presse, mais, selon le sondage d'<strong>une</strong><br />

télévision locale, 71 % des habitants<br />

de la ville ont dit approuver l'attitude<br />

de M. Wilson Goode, le maire<br />

noir de la villle.<br />

Certaines organisations de policiers,<br />

dont la Fédération américaine<br />

de police, qui regroupe quelque cinquante<br />

mille membres, ont critiqué<br />

les méthodes de leurs collègues.<br />

«Détruire soixante maisons pour Quartier<br />

remettre <strong>une</strong> notice d'expulsion, ^- '<br />

c'<strong>est</strong> incroyable », a déclaré le président<br />

de la fédération, M. Arenberg.<br />

duits de la terre, d'amasser des<br />

déchets et des excréments dans la<br />

cour de leur maison. La prolifé-<br />

- Scientologie, ou. Savoir insister! :<br />

La mise en cause récente des sectes n'a pas refroidi l'ardeur de l'Eglise<br />

de^L. Ron Hubbard. Deux tracts publicitaires sont à découvrir dans les<br />

boites aux lettres parisiennes. L'un, au titre de "Nous n'utilisons que -,<br />

10$ de nos facultés mentales", vante les mérites de l'ouvrage du fondateur<br />

de la secte "La Dianétique, la science moderne du mental"^ __<br />

L'autre nous demande si nous aimerions"être reconnu et apprécié?..",<br />

bien sûr intéressé * il nous <strong>est</strong> proposé des cours de musique à "l'Ecole<br />

du rythme 1 *. Y sont appliquées les découvertes de Hubbard, dans les domaines<br />

de l^art, de la communication et de l'enseignement.<br />

Merci, ô Maître!<br />

- "L'exorcisme cuisant de la tribu Kiener",<br />

article du Libération du jeudi 30 mai 1985<br />

ration des chiens et des rats qu 1<br />

ils protègent entraina l'exaspération<br />

du voisinage et la réaction<br />

pour le moins excessive de<br />

la police; Une bombe jetée par<br />

elle sur l'<strong>imm</strong>euble de la secte<br />

a entrainé un incendie qui s<strong>est</strong><br />

propagé aux constructions; du _<br />

laissant plus de deux<br />

cents personnes sans abri et<br />

causant environ 5 millions de $<br />

(Le Monde 18/5/85) de dégâts.<br />

telle <strong>est</strong> le titre d r un<br />

un vent de folie a soufflé sur Freyquc et toujours allongé. Financière- je<strong>une</strong> frère. D'abords les cantiques,<br />

ning-Merlebach, dans le bassin<br />

.,5 volontaires sur ascendant ayant<br />

ment, le trio vivait (plutôt bien) de ensuite la volonté farouche d'exorci- entraîné <strong>une</strong> incapacité de plus de huit<br />

houiller lorrain. «De la folie rentes foraines et de la pension paterser tout ce qui bouge : des légumes aux jours ». Dans la 4 L qui l'emmenait au<br />

religieuse», précisent même les voinelle. La maison était grande et poules en passant par les bergers<br />

sins du 81 de la rue de Forbach.<br />

tribunal où, hagard et barbu, Bernard<br />

agréanble: des dépendances, un jar- allemands et puis, enfin, le père im- Kiener n'avait pas l'air de bien<br />

« Pendant trois jours, on les a entendus din verdoyant, <strong>une</strong> vieille Mercedes mobile dans sa chambre (« <strong>une</strong> vérita-<br />

gueuler des cantiques et implorer l'es-<br />

:omprendre ce qui lui arrivait, l'ins-<br />

racoleuse au garage, des poules, des ble bonbonnière») du premier étage.<br />

prit suint. Mais on ne se doutait pas<br />

pecteur chargé de l'enquête promet-<br />

chiens, <strong>une</strong> piscine. Et, au milieu du La messe noire commence en mi-<br />

qu 'ils iraient jusqu 'à brûler leur père. »<br />

tait : « Moi, je suis vierge, je vais<br />

jardin, <strong>une</strong> petite chapelle, décorée lieu d'après-midi. Marie-Rosé et Ber- l'exorciser.» Autour, les policiers<br />

L'histoire commence pendant le avec soin, lieu de prières et de messes. nard allument le matelas avec un riaient.<br />

week-end de Pentecôte, par un canti-<br />

< Ils adoraient la Sainte Vierge, il y simple briquet. La laine se consume<br />

que religieux entonné à la boucherie 'ex statues partout. Ils ont sûre- lentement et les flammes commencent<br />

que chante Marie-Rosé, la fille. Un ment manqué de religion étant petits, à lécher le dos du père qui « avouera »,<br />

Denis ROBERT<br />

À ve Maria satanique, d<strong>est</strong>iné à jeter le aidaient se rattraper », raconte un après quelques minutes de supplice,<br />

mauvais sort sur les mangeurs de consommateur de café du Faubourg, être possédé par Satan. Des médailles<br />

steaks. Elle se termine mardi à l'aube à deux maisons de là. Le voisinage <strong>est</strong> et des croix sont disséminées ça et là<br />

par l'arrivée des policiers dans la unanime : jamais d'histoires ni de autour du lit et le feu <strong>est</strong> finalement<br />

chambre d'Albert Kiener, le père, heurts: «C'était des gens simples et éteint par Bernard, avec de Peau<br />

invalide âgé de 71 ans, gisant à côté de gentils qui donnaient leurs trujs et leurs bénite. Les deux exorciseurs sortent<br />

son lit en feu, brûlé dans le dos au salades. Quand Je I ai vue assise sur le alors de lu maison croyant leur père<br />

troisième degré et le col du fémur lias du chien avec <strong>une</strong> bougie à la main, sauf, bien qu'il continue à hurler « On<br />

fracturé. « II était possédé par Satan, j'ai cru qu'elle avait hu. Mais pas du le lai.s.se la maison, trouve-toi <strong>une</strong><br />

on l'a purifié»', auraient simplement tout, elle voulait le purifier ». explique bonne », auraient-ils même conseillé<br />

expliqué Marie-Rosé, 36 ans et Ber- :< voisine de jardin » qui a prévenu avant d'aller marmonner leurs «rade<br />

nard. 31 ans, en plein délire exorciste : police: «Si les proches s'étaient '•e/ro Salamis » sur le trottoir. Mais<br />

« Le vieux a cramé... C'<strong>est</strong> un chef au inquiétés plus tôt au lieu de rigoler, on dans la' chambre, l'eau, sans doute<br />

paradis maintenant. »<br />

n'en serait pas là. Ils savaient tous mal bénite n'avait pas éteint le feu qui<br />

Les Kiener, vieille famille de fo- qu'un grand-père vivait là. Personne rouvait sous le dos d'Albert. Le calrains,<br />

habitaient le quartier du Hess«'i/ bougé.<br />

vaire durera huit heures. Albert en<br />

Lach (littéralement « rires haineux »), Rien d'objectif ne permet d'expli- sautant du lit se cassera le fémur. Son<br />

à quelques pas de la frontière allequer le glissement dément vert l'exor- état <strong>est</strong> jugé très critique. _<br />

mande, depuis six ans. Tranquillecisme. Pas d'alcooK ou de mescaline.<br />

ment. Marie-Rosé et Bernard, deux pas d'argent volé ni de haine apparen-<br />

des cinq enfants Kiener, ne faisaient te. Il semble que Marie-Rosé ait en-<br />

mio c'ru'^ur^r Hf* Innr nprp nîirnlvtltraîné dans sa folie purificatrice son<br />

Hier, Marie-Rosé, internée à l'hôpital<br />

psychiatrique de Sarreguemines,<br />

a été déclarée irresponsable. Seul son<br />

ri* >A f*tê> i»ïf-iiln£ HR if f*r»iin« Pt blessu-<br />

oooooo oj> q ^ oj>^<br />

Au-delà du drame<br />

et du fait divers,<br />

je trouve<br />

intéressant à<br />

observer cette<br />

résurgence de la<br />

magie la plus<br />

primitive^. C'<strong>est</strong><br />

"un signe des<br />

temps", comme le<br />

dit souvent en<br />

ce moment, l'Eglise<br />

Catholique,<br />

o<br />

0 O


UN "VAUDOU" AU MINISTERE DE LA DEFENSE<br />

.LIBERATION" 23/5/85<br />

A<br />

quelle femme, probablement employée<br />

du ministère de la Défense,<br />

en voulait-on au point d'avoir<br />

eu recours aux rites millénaires du<br />

culte Vaudou pour l'envoûter? C'<strong>est</strong><br />

<strong>une</strong> des qu<strong>est</strong>ions qui, depuis le 4<br />

octobre dernier, fait plancher les policiers<br />

du septième arrondissement de<br />

Paris.<br />

Le début de l'affaire <strong>est</strong> bucolique :<br />

chargés de faire un peu de ménage,<br />

des militaires ont découvert, ce jourlà,<br />

un bien curieux colis dans les soussols<br />

tortueux de la rue Saint-Dominique.<br />

A "l'intérieur d'un bocal sentantfort<br />

le formol, <strong>une</strong> poupée de plastique,<br />

<strong>une</strong> cordelette rouge, un miroir,<br />

un bas de soie noir, un slip de femme<br />

et <strong>une</strong> substance génalineuse qui<br />

s'avère être <strong>une</strong> parcelle de cervelle<br />

humaine provenant d'un embryon.<br />

Renseignements pris, ce bric-àbrac<br />

apparemment hétéroclite pourrait<br />

constituer les accessoires de la<br />

parfaite panoplie pour envoûteurs<br />

Vaudou, Haïtiens, Antillais ou Béninois.<br />

Selon certains experts en la<br />

matière, le rouge symbolisant Ogun le<br />

dieu de la guerre, le bas, le slip et la<br />

poupée la personne visée, donc <strong>une</strong><br />

femme. Quant à la cervelle, elle signifierait<br />

l'intensité de l'envoûtement recherchée.<br />

Qui dit rites de culte dit<br />

cérémonie, et honnis le colis, auc<strong>une</strong><br />

trace de messe noire n'a été découverte<br />

dans les sous-sols ministériels.<br />

Et si auc<strong>une</strong> «envoûtée» n'a été<br />

recensée au ministère, cela n'a pas<br />

empêché les premiers soupçons de se<br />

porter sur les employés salariés. Leur<br />

nombre - environ 4 000 personnes - a<br />

rendu vaines toute velléité de recherche.<br />

Hier, dans le sanctuaire de notre<br />

défense, on se gardait de tout<br />

commentaire, en confirmant simplement<br />

la découverte d'octobre 84 : « Une<br />

enquête a été confiée au commissariat<br />

du quartier et, à ce jour, nous n 'en<br />

avons pas eu communication. » On ne<br />

voulait pas trop s'attarder sur un sujet<br />

dont on ne savait s'il fallait ou non en<br />

sourire.<br />

N'empêche ! De là à penser que le<br />

ministère de la Défense réchauffe en<br />

son sein un grand prêtre ou adepte du<br />

Vaudou, il y a un pas que la vénérable<br />

institution n'aimerait pas voir franchir<br />

trop vite. Dans l'un des bâtiments<br />

publics les mieux gardés et les plus<br />

surveillés de France, il paraît improbable<br />

que le colis ait été déposé par<br />

<strong>une</strong> personne étrangère. On envisageait<br />

le paquet ramené de voyage par<br />

un militaire en mission. Un paquetcadeau-souvenir,<br />

en quelque sorte.<br />

Michel CHEMIN<br />

- ARME SECRETE -<br />

Les dirigeants et cadres supérieures<br />

américains se droguent de plus en<br />

plus, selon <strong>une</strong> enquête publiée par la<br />

revue américaine Fort<strong>une</strong>. Les secteurs<br />

les plus touchés sont la publicité,<br />

la haute finance ou la technologie de<br />

pointe, et la cocaïne <strong>est</strong> le produit qui<br />

se répand le plus rapidement.<br />

Selon les spécialistes, ce phénomène<br />

<strong>est</strong> dû à l'arrivée aux postes de<br />

responsabilités de cadres de la baby<br />

boom génération qui, lorsqu'ils<br />

étaient étudiants, avaient cédé à un<br />

penchant prononcé pour la marijua-<br />

LIBERATION 10/6/85<br />

Extrait de FRANCE-<br />

SOIR 22/5/85<br />

Parmi les personnes<br />

travaillant<br />

au ministère :<br />

"... on<br />

trouve beaucoup de Guadeloupe*<br />

ns et de Martiniquais.<br />

Il n'<strong>est</strong> pas Impossible que<br />

certains soient adeptes du<br />

Vaudou. Cette religion a pris<br />

naissance a Haïti et elle s'<strong>est</strong><br />

Aujourd'hui répandue dans<br />

toutes les Caraïbes. »<br />

Le ministère de la Défense,<br />

pourtant, <strong>est</strong> certainement l'un<br />

de» bâtiments les mieux gardés<br />

de .France. Des gendarmes ^n<br />

surveillent l'entrée, épaulés<br />

par des policiers militaires<br />

armés. Personne ne peut y entrer<br />

sans montrer patte blanche.<br />

Le personnel accrédité <strong>est</strong><br />

muni d'un badge qu'il doit présenter<br />

à chaque contrôle. Les<br />

visiteurs sont tenus passer par<br />

un poste de garde où l'on relève<br />

soigneusement leur identité.<br />

Ils doivent obligatoirement<br />

remettre <strong>une</strong> pièce<br />

d'identité qu'ils récupèrent à la<br />

sortie.<br />

Il <strong>est</strong> donc peu probable<br />

que cette macabre découverte<br />

soit le' fruit d'<strong>une</strong> cérémonie<br />

célébrée par <strong>une</strong> personne<br />

étrangère au ministère<br />

de la Défense. Il <strong>est</strong> vrai, également<br />

que les sous-sols de ce<br />

bâtiment constituent un formidable<br />

dédale de caves, de couloirs,<br />

de réduits dans lesquels<br />

on peut facilement s'isoler.<br />

On y trouve des pièces transformées<br />

en réserves où l'on<br />

range les archives, des ateliers<br />

de réparation, des menuiseries,<br />

tout ce qu'il faut pour l'entretien<br />

courant d'<strong>une</strong> construction<br />

de cette taille. Une fois entré<br />

dans la place, on peut, bien entendu,<br />

y travailler ou s'y livrer<br />

à d'autres occupations sans<br />

être inquiété par qui que ce<br />

soit. Surtout la nuit, à l'heure<br />

où seul le personnel d'entretien<br />

<strong>est</strong> présent.<br />

Pour être rare, la pratique<br />

du Vaudou, en France, n'<strong>est</strong><br />

pas exceptionnelle. Il y a<br />

quelques années, la police a<br />

découvert, en plein Pigalle, au<br />

pied du Moulin-Rouge, un<br />

temple vaudou où plusieurs dizaines<br />

de personnes se réunissaient<br />

pour s'initier aux techniques<br />

des envoûtements. Il y a<br />

deux ans, toujours à Paris,<br />

deux Guadeloupéennes, Anise<br />

et Olga Nicolas, ont veillé quatre<br />

mois le cadavre d'un enfant "<br />

dont elles attendaient la résurrection.<br />

Mais l'un des drames les<br />

plus effroyables s't:.. produit<br />

en avril 1984. à Hem. un petit<br />

village du Nord. Deux frères<br />

ont abattu leur père de<br />

trente coups de couteau pour<br />

l'empêcher de tuer leur<br />

mère : il avait été envoûté<br />

par un prêtre vaudou.<br />

Jacques de OANNE<br />

"DES MEDIUMS AU PENTAGONE":<br />

AU terme d'<strong>une</strong> longue<br />

enquête,<br />

Larry Collins<br />

<strong>est</strong> en mesure de<br />

raconter comment, voilà<br />

vingt-cinq ans, lorsque les<br />

Américains lancèrent leurs<br />

premiers sous-marins nucléaires,<br />

plusieurs généraux<br />

du Pentagone imaginèrent<br />

de faire appel à la<br />

télépathie pour assurer<br />

<strong>une</strong> liaison régulière entre<br />

l'ètat-major et les submer-<br />

'sibles :<br />

— On constitua des<br />

équipes de deux médiums.<br />

I/un embarquait<br />

à bord tandis que l'autre<br />

disposait d'un bureau à<br />

Washington. Des expérimentations<br />

très poussées<br />

se révélèrent probantes.<br />

Si ce système a été abandonné<br />

depuis c'<strong>est</strong> en<br />

raison des facilités accordées<br />

aujourd'hui par<br />

la basse fréquence.<br />

Collins écrira encore <strong>une</strong><br />

fois seul ce roman-enquête<br />

sur les dessous de l'U.S.<br />

Navy Dominique Lapierre,<br />

son complice, n'a<br />

toujours pas terminé son<br />

film sur la mère Térésa.<br />

in FRANCE-SOIR 18/5/85<br />

—— ...UN YALTA RELIGIEUX -<br />

Ce qui <strong>est</strong> caché finit toujours<br />

par réapparaître, même partiellement<br />

ou épars, et ©'il le<br />

f_aat_,_pj31r_an__pana_l inhabituel.<br />

C'était l'époque où les papes - Ainsi cetcommencaient<br />

a voyager. Paul VI, en 1964, t e inro r—<br />

avait ainsi décidé d aller tenter, en Terre m a t i O n<br />

Sainte, l'impossible réconciliation des •*--«>>«,• nr»-j<br />

Eglises. Il devait notamment rencontrer l'un u . u & u J - •*- ~<br />

de ses « frères ennemis », le chef de l'Eglise g"ina_l © ^<br />

Orthodoxe, le Patriarche Athe'nagoras. C'<strong>est</strong> rapportée<br />

ainsi que je me retrouvais à Jérusalem, ' .-nar l'an— •<br />

attendant la rencontre historique, parmi <strong>une</strong> ^ ... .<br />

meute de journalistes venus du monde entier. C1 e B<br />

A tout hasard, je me glisse dans le<br />

car-vidéo de nos amis de la Télévision<br />

italienne qui assurent la retransmission.<br />

C'<strong>est</strong> plus calme et on voit tout<br />

Athénagoras arrive, fendant la foule, et<br />

demande tout de go au Pape de Rome de lui<br />

parler seul à seul « sans autre témoin que<br />

Dieu qui nous regarde ». ,<br />

Sitôt dit, sitôt fait Tout le mondé s'en va.<br />

naliste<br />

qu'<strong>est</strong><br />

«Jean LBFB-<br />

VRE, publiée<br />

dans<br />

un recueil<br />

d'anecdodeper-<br />

Mais la caméra r<strong>est</strong>e branchée. De surcroît le -fc g g<br />

dialogue uiaïuguvd s'établit viaisiii en wii français. uauyai». Les i^wa techniciens iwuiuviviia ~^ x».-»-. ~[ « i '<br />

de la R.A.I. ne comprennent rien. Je suis seul ^ _ _ rf^^f »<br />

à suivre. J'enregistre tout, médusé. dans le ca-<br />

Catholiques et orthodoxes sont séparés dre de la<br />

depuis 1 0 siècles. Ils se sont excommuniés,<br />

vilipendés, <strong>est</strong>ropiés. Et leurs chefs sont là, téléylgi_on__<br />

faisant la paix sous mes yeux. Un YALTA • à l'occasi-<br />

religieux. ; . on du nume-<br />

Paul VI, enthousiaste, va jusqu'à ro 1 000 de<br />

promettre d'oublier, pour un soir, sa TELE-POCHE.<br />

primauté de Pape. Athénagoras se fait plus<br />

humble qu'<strong>une</strong> souris. Que dira-t-on demain<br />

sous les clochers?<br />

Fébrile, je bondis à la poste, transmettre<br />

mon enregistrement à Paris et rentre en ; rappe-<br />

chantonnant, heureux, sous les étoiles de '<br />

Jérusalem.<br />

Deux gardes suisses m'attendent à l'hôteL<br />

Pas ceux de la Place Saint-Pierre, en culottes ©St pas en<br />

bouffantes et collerettes de dentelles. Non. Vain que<br />

Chapeau sur l'œil, ciré noir et tatanes • i « 0 m *£ rf î n «<br />

cloutées. Ils veulent l'enregistrement du -J- e s m fc. a xas maître<br />

II r<strong>est</strong>e pourtant un témoignage. Celui que % T » -; n —<br />

l'ai transmis à Paris. Le Vatican demande ae - 1 - 1<br />

T-.<br />

-L -i<br />

e S t<br />

J_Q<br />

ce<br />

qu'on le mette en sûreté. II y <strong>est</strong> toujours; formation<br />

La maison ronde de la Radio a, pour cela, qu'ils re-<br />

des archives secrètes et bien gardées. Une ,<br />

armoire que les journalistes, en plaisantant, cueillent!<br />

ont baptisé « l'enfer ». Un Pape y dort depuis<br />

2(Lans, ï ^<br />

RAPPEL HISTORIQUE ; Quand en 1900, les Anglais et<br />

les autres puissances occidentales vinrent à bout<br />

de la résistance de l'Empereur de Chine et de la<br />

société secrète des Boxers»<br />

interdit, mit en sommeil la<br />

l'opium, jusqu'alors ' ~\<br />

civilisation chinoise!


- APOCALYPSE - :<br />

Jean-Paul II plaide pour l'unité chrétienne de l'Europe<br />

1 ménique des « Eglises sœurs<br />

Jean-Paul II a rendu publique mardi 2 juillet sa<br />

quatrième encyclique. Après Redemptor hominis<br />

(1979) sur la dignité de l'homme, Dhes in misericor-<br />

;dia (1980) sur la miséricorde divine, et Laborem<br />

exercens (1981) sur le travail humain et le syndicalisme,<br />

le pape se penche sur la qu<strong>est</strong>ion de l'unité<br />

chrétienne de l'Europe et de l'œcuménisme entre<br />

tième anniversaire de la mort de saint Méthode, qui, d'Orient et d'Occident » <strong>est</strong> <strong>une</strong><br />

avec son frère saint Cyrille, évangêlisa les pays slaves^ nite ? ui ," n<strong>est</strong> P as absorption, ni<br />

avant le grand schisme entre l'Orient et l'Occident même f usion 7-^7 ëïïê^<strong>est</strong> la ren-<br />

(en 1054), Jean-Paul II consacre cinquante pages à c ° ntre dans la v f rité et d ans<br />

l'héritage spirituel de ces deux saints : Slawruml^ 1 "' qu f nous donne ''Esprit».<br />

apostott (Apôtres des Slaves, le nom de l'encyclique), ^^fjSS"<br />

qu'il proclama co-patrons de l'Europe, avec saintTl'œcuménîsme»<br />

catholiques et orthodoxes. A l'occasion du onze cen- Benoît, en 1980.<br />

En 1980, Jean-Paul II avait célé: nom : l'alphabet cyrillique. D'abord pierres multicolores qui composent II n'y a pratiquement pas d'allu-<br />

bré l'anniversaire de la décision de réticente devant l'innovation, Rome la mosaïque vivante du Pantocrator, r— sion . - politique , - , sur la liberté reli-<br />

Jean VIII, en 880, d'approuver finit par approuver cette traduction. lequel ne se manif<strong>est</strong>era dans sa m gieuse dans les pays de l'Est dans<br />

l'usage de la langue slave dans la Jean-Paul H parle, à cet égard, splendeur entière qu'au moment de ^<br />

liturgie, marqué le centenaire de d'<strong>une</strong> «nouvelle méthode de caté-<br />

l'encyclique de Léon XIII (1880) chèse» et même d'«inculturation»,<br />

qui étendit à toute l'Eglise le culte mot à la mode aujourd'hui pour<br />

des- saints Méthode et Cyrille, et décrire l'introduction de l'Evangile<br />

ouvert un dialogue théologique œcu- dans les différentes cultures ainsi<br />

ménique avec les Eglises orthodoxes que l'assimilation de ces cultures<br />

dans l'île de Patinas. Rappelant dans la vie de l'Eglise.<br />

cette triple commémoration au Citant la constitution conciliaire<br />

début de l'encyclique, le pape y Lumen gentium (sur l'Eglise), qui<br />

développe ensuite ces trois thèmes, affirme que l'Eglise « ne retire rien<br />

convaincu, en tant que «premier aux richesses temporelles de quel-<br />

pape appelé de Pologne et donc au que peuple que ce soit ; au<br />

cœur des nations slaves», que le contraire, elle sert et assume toutes<br />

rapprochement entre l'Occident et les richesses», le pape compare la<br />

l'Orient <strong>est</strong> un des « signes authenti- catholicité de l'Eglise à « <strong>une</strong> symques<br />

des temps», fruit du concile phonie des diverses liturgies „ dans .....__<br />

Vatican H, « le grand événement toutes les langues du monde unies<br />

survenu dans la vie de l'Eglise > °n <strong>une</strong> seule liturgie», ou encore<br />

îomme « <strong>une</strong> <strong>imm</strong>ense quantité de<br />

Retraçant en détail les vies de<br />

saint Méthode et saint Cyrille, le<br />

pape souligne l'œuvre de ces apôtres<br />

venus de Salonique, centre important<br />

de l'Empire byzantin, qui<br />

consista à traduire les textes liturgiques<br />

du grec en langue paléoslave.<br />

Cyrille a même inventé un nouvel<br />

alphabet adapté à la phonétique de<br />

cette langue, auquel il a donné son<br />

cette encyclique, sinon quelques<br />

la Parousie ». O références implicites dans la prière<br />

"Héritiers «non seulement de la Z | ui " 16 d document. °cument. Jean- Jean-<br />

•fot, mais aussi de la culture de la O<br />

à Dieu que les fils<br />

Grèce antique, continuée par spirituels des saints Méthode et<br />

Byzance », les frères de Salonique se Cyrille puissent «continuer encore,<br />

révèlent, selon le pape, dans* leur ' sans obstacles », à accueillir la foi.<br />

œuvre d'évangélisation des Slaves, 2 * P" lsse leur appartenance au<br />

« un modèle de ce que l'on appelle ® Re S ne ae ton FH* n'être jamais<br />

aujourd'hui rinculturatjon ». o considérée par personne comme<br />

5 opposée au bien de leur patrie ter-<br />

Pour Jean-Paul II, Cyrille et CLr<strong>est</strong>re ! Puissent-ils proclamer les<br />

Méthode sont également « comme w louanges qui te sont dues dans leur<br />

les maillons d'unité, ou comme ««,_. vie privée et dans leur vie publipont<br />

spirituel, entre la tradition E. que !» Et le pape conclut en souhaiorientale<br />

et la tradition occidentale, ôT tant que « l'unité religieuse chréqui<br />

convergent l'<strong>une</strong> et l'autre dans'* tienne» de toute l'Europe se réalise<br />

l'unique grande tradition de ~t« en dépassant les conflits idéologil'Eglise<br />

universelle ». Et, précise le $5 ques » et « dans le respect mutuel et<br />

pape, l'unité visible dans la cprnmu- tri la liberté inviolable ». A w<br />

A l'occasion de la visite de Jean-Paul II<br />

on a pu voir <strong>une</strong> affiche promettant 15000<br />

qui tuerait le "Duce II...membre d'<strong>une</strong> organisation<br />

fascisante et criminelle qui» depuis des siècles-»<br />

rend coupable de tortures, de l'exploitation des paavres<br />

et de la persécution des Juif s" , eto... _^______<br />

en Hollande,<br />

florins à<br />

__ - La prophétie apocalyptique de Fatima_et le jugement d_ f Ali ,Agça :<br />

L'homme qui àT^ente~d ¥ assassiner le Pape et que l'on juge en ce moment<br />

à Rome, <strong>est</strong> considéré par les experts psychiatriques comme "saint d'esprit,<br />

intelligent et calculateur." Le représentant du ministère public<br />

précise : "'Quand il parle du procès, il <strong>est</strong> parfaitement crédible. ^N'at-il<br />

pas réussi pendant l'instruction à faire revenir sur leurs déclarations<br />

des accusée comme Celebi ou Bagci en démontrant que lui avait<br />

raison et aue eux mentaient."' Pourtant certains de ses propos étonnent :<br />

"L'attentat contre le pape <strong>est</strong> lié au troisième secret de Fatima...' r ,<br />

"Nous sommes tous ici pour rechercher la vérité des faits concrets sur<br />

cet attentat qui <strong>est</strong> la plus grande tragédie de l'histoire humaine.<br />

___Cecî <strong>est</strong> <strong>une</strong> vérité que personne ne connaît ou_ que J-_Lon_ connaît,, mais.__<br />

l'on préfère ne pas "savoir...Lë^TatTcan la connaît, et il y a des faits<br />

concrets"... "'Je suis la réincarnation du Christ et cette génération<br />

verra la fin du monde. Les jours sont comptés pour cette civilisation,<br />

ni l'Union soviétique, ni l'Amérique n'y pourront rien."" Il invite le<br />

Vatican à révéler ce troisième secret de Fatima annoncé en 1916 à <strong>une</strong><br />

petite bergère portugaise et dont seuls les papes connaissent le contenu.<br />

Agça affirme le savoir aussi car il <strong>est</strong> en communication "avec<br />

le Dieu invisible". IL nie bien évidemment être un fou. Le pape n'<strong>est</strong>il<br />

pas venu dans sa cellule? Jean-Paul II n'a-t-il pas défini alors ce<br />

tête-à-tête comme "merveilleux 11 ?. Bien sûr le président de la cour<br />

intervient pour dire qu© "Nous sommes ici p-our parler du procès- et non<br />

pas de vérité éternelle". Le lendemain 29 mai Agça annoncera : "Aujour-<br />

•'" d'hui, je ne veux pas répondre. J'attends <strong>une</strong> réponse du Vatican. S'il<br />

r<strong>est</strong>e silencieux^ je_continuerai à collaborer^ S_Lil me _dj|me_nt_,_ je_ne____<br />

parlerai pas. Je ne"parlerai plus." - Un fou délirant? Personne n'y<br />

croit vraiment, même si pour le besoin de la cause les avocats d'Anto-<br />

, nov ne se privent pas de souligner "le manque de crédibilité du témoin<br />

a ciiarge."<br />

TinLibération des 28 et 29 mai 1985 et la piressë^Tes^même jours)<br />

- Commentaire de C.G-.: Quoi qu'il en soit,~cl^m"usulSairif^Tt^reïïve" d'âne<br />

remarquable connaissance de la culture prophétiaue et apocalyptique du<br />

monde chrétien!^ La Camorra, la loge P2, la Maffia, les services secrets:


LA FRANC-MAÇONNERIE ET L'EGLISE<br />

Obsèques religieuses<br />

pour un ancien Grand Maître<br />

Richard Dupuy, ancien Grand<br />

Maître de la Grande Loge de<br />

France, a eu droit à des obsèques<br />

religieuses, mercredi<br />

22 mai, à l'église Saint-<br />

François-de-Sales à Paris,<br />

comme il en avait exprimé le<br />

désir avant sa mort. L'archevêché<br />

de Paris a autorisé cette<br />

célébration en raison des « dispositions<br />

de foi catholique manif<strong>est</strong>ées<br />

publiquement » par ce<br />

franc-maçon.<br />

Il peut paraître loin, en effet,<br />

le temps où les loges veillaient<br />

au chevet de leurs adeptes mourants<br />

pour empêcher qu'on leur<br />

donne les derniers sacrements...<br />

Le Père Michel Riquet, jésuite,<br />

commentait mardi au micro de<br />

RMC : « Toutes les loges ne sont<br />

pas hostiles à l'Eglise,<br />

puisqu'elles n'acceptent que des<br />

- KIEN N'EST SIMPLE ! -<br />

gens qui croient en Dieu et en<br />

l'<strong>imm</strong>ortalité de l'âme, et s'intçrdisent<br />

par ailleurs toute discussion<br />

politique ou théologique. »<br />

« Voilà, a-t-il ajouté, ce que<br />

beaucoup de bons catholiques<br />

n'ont pas compris, mais que le<br />

Vatican reconnaît. »<br />

Le Code de droit canon entré<br />

en vigueur en janvier 1983 ne<br />

frappe plus d'excommunication<br />

automatique tout franc-maçon,<br />

mais l'adhésion à la francmaçonnerie<br />

r<strong>est</strong>e un « péché<br />

grave », rappelait en novembre<br />

1984 la Congrégation pour la<br />

doctrine de la foi. En février dernier<br />

cependant, l'Osservatore<br />

Ftpmano avait condamné la double<br />

appartenance à l'Eglise et à<br />

<strong>une</strong> Loge, « les principes de la<br />

franc-maçonnerie étant inconciliables<br />

avec la foi catholique ».<br />

Le texte suivant provient du "Courrier des<br />

Lecteurs" de L'Evénement du Jeudi, 16-28/<br />

05/85 s<br />

POUR EN FINIR ? rappeler tout ce qu'on a dit sur<br />

Tous ces articles polémiques l es finances du Vatican, « la<br />

contre « les sectes », dont les ba P l mv , e t"- et *? les (< so :<br />

vôtres, en 1985 me rappellent a j té . s , secrètes ». Un rapport<br />

un peu 1685, la révocation de offlcie] : ltalien re P f end exacte-<br />

l'édit de Nantes. Depuis nous ment les accusations antimaavons<br />

connu en France et ail- Çnniques d Pau Rosen et<br />

l<br />

leurs des périodes de tolérance<br />

et d'intolérance. Les reproches, cause les obédiences elles-mê-<br />

divers, faits contre « les secmes, etc.<br />

tes », sont exactement ceux Personnellement, je regrette<br />

faits contre les prot<strong>est</strong>ants, les que votre hebdomadaire, qui<br />

juifs, les jansénistes au XVIII e ,<br />

se réclame de principes de tôlesiècle<br />

et même les catholiques rance - participe à <strong>une</strong> campaet<br />

les congrégations à la fin du grie qui rappelle trop de mo-<br />

XIX« et les francs-maçons à la ments sombres de notre hismôme<br />

époque, puis en 1940. S oire f l Û y - a ^T, 6 w^ OSe<br />

sible à réaliser en fait) et de<br />

manipulations financières sont<br />

toujours les mêmes^ Dois-je<br />

Pierre Barrucand.<br />

Conseiller<br />

du 13* Arrondissement.<br />

Résistant.<br />

Ces propos se défendent. Mais surtout pour<br />

Pierre Barrucand qui omet de préciser qu'il<br />

<strong>est</strong> lui-même Franc-Maçon, II le dit luimême<br />

(sans donner l'obédience), dans son<br />

entretien avec l'ésotériste lobert Amadou,<br />

dans l'ouvrage "Les Sociétés Secrètes".<br />

Il y défend d'ailleurs des organisations<br />

telles que la Maffia et la Camorra qu'il<br />

présente comme étant des sociétés secrètes.<br />

Ce en quoi il n'a pas tort, en omettant de<br />

dire qu'elles sont des sociétés de "base",<br />

cercles extérieurs et bras armés (comme<br />

beaucoup de sectes) d'autres organisations<br />

plus discrètes ou complémentaires. Dans ce<br />

livre, on a l'impression que Barrucand <strong>est</strong><br />

nettement moins ferré qu'Amadou en ce qui<br />

^concerne certains points d'initiation, mais<br />

je soupçonne Barrucand d'être, en de nombreux<br />

cas, "envieux",<br />

A part quelques articles de mathématiques<br />

rA<br />

ru<br />

S<br />

qui lui ont valus <strong>une</strong> renommée internationale,<br />

il a écrit sous le pseudonyme<br />

de Pierre Victor, des textes sur<br />

la Golden Dawn, Aleister Growley et<br />

la Franc- Maçonnerie.<br />

ENTIE1X : <strong>est</strong> envieux qui ment, omet et<br />

se tait sur tout sujet et point de détail<br />

qu'il veut garder secret. Se dit<br />

surtout des alchimistes qui falsifient<br />

leurs descriptions concernant les opérations<br />

de laboratoire.<br />

Boom des échanges Cette information<br />

a tout a fait sa<br />

américano-soviétiques place dans Carmen<br />

Les échanges entre les Etats-Unis et Galli. dans la mêles<br />

pays communistes ont augmenté _„__ *» „-,-, _ _„_<br />

de 43,2 % en 1984 pour atteindre SUre OU e } Ie Seffl -<br />

12,4 milliards de dollars, indique un blé tout & fait<br />

rapport publié par la commission du contradictoire<br />

commerce international des Etats- _ , .<br />

Unis. Ces échanges se sont soldés avec les CtXSCOUrs<br />

par un excédent global de deux mil- politiques. En<br />

liards de dollars en faveur des Etats- fait, comme le dit<br />

Unis. __•'" _ ^ j.'i. j i<br />

LIBERATION 09/04/85 le tltre de 1& pag6 ,»<br />

"rien n'<strong>est</strong> simple 1 ^<br />

et l'intention exprimée, si elle n'<strong>est</strong><br />

pas la réalité, en <strong>est</strong> un des moyens.<br />

Séalité qui n'a rien à voir avec ce qui<br />

<strong>est</strong> perçu communément•<br />

L'abbé raciste se défroque<br />

L'abbé Lucien Chavoutier, curé<br />

d'Aigneblanche (Savoie), qui avait été<br />

condamné en janvier à S 000 F<br />

d'amende pour provocation à la haine<br />

et à la discrimination raciale, a<br />

décidé de quitter l'Eglise. Historien,<br />

directeur de collections et docteur en<br />

théologie, l'abbé Chavoutier, SI ans,<br />

écrit aussi dans un hebdomadaire, la<br />

Savoie. Il avait été poursuivi par la<br />

LICRA et la communauté juive de<br />

Savoie et condamné à 5 000 F<br />

d'amende à la suite d'un article intitulé<br />

« le virus de Fusalp enfin isolé »<br />

et ayant trait aux religieux juifs du<br />

Refuge, alors propriétaires de la fabrique<br />

d'anoraks. L'abbé Chavontler<br />

a fait appel du jugement de la Cour<br />

de Chambéry doit rendre son arrêt<br />

*»«• LI1EBATION<br />

Mercredi 12 juin 1985<br />

Extrait de :<br />

LE MONDE 12/05/85<br />

Le 8 juin 1984, dans la Savoie,<br />

l'ex-prêtre avait écrit à propos du<br />

groupe Le refuge qui venait de<br />

racheter l'entreprise de vêtements<br />

de ski Fusall : « Ce groupe de juifs<br />

religieux animé par des rabbins fait<br />

vivre des œuvres d'éducation. Trois<br />

mille élèves sévèrement sélectionnés<br />

par la je<strong>une</strong> élite juive française y<br />

apprennent à devenir des chefs spécialisés,<br />

selon les dons propres à la<br />

race, dans la g<strong>est</strong>ion commerciale et<br />

l'animation d'entreprises. »<br />

M. Lucien Chavoutier souligne,<br />

cette semaine, dans l'hebdomadaire<br />

savoyard que son évêque n'a pris<br />

contre lui auc<strong>une</strong> mesure. «Au<br />

contraire, il a multiplié les démarches<br />

pour dégonfler l'affaire qui<br />

m'opposait aux juifs et me retenir. »<br />

C.F.<br />

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Corneilles agressives<br />

BELGRADE. - Des corneilles ont<br />

attaqué-quatre personnes ces derniers<br />

jours en plein centre de la ville<br />

olympique de Sarajevo, selon le<br />

quotidien de Belgrade « Novosti ».<br />

Une employée des P.T.T. a été littéralement<br />

jetée à terre par <strong>une</strong> corneille<br />

qui lui a porté plusieurs coups<br />

à la tête, la blessant gravement,<br />

raconte le journal. L'employée a été<br />

poursuivie par le volatile.<br />

Les habitants de Sarajevo ont<br />

remarqué la présence dans leur ville<br />

d'un nombre inhabituel de corneilles<br />

qui, dans un concert assourdissant,<br />

fondent souvent sur les passants.

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