1 Page de garde S'Aima dec 2011 PDF - Les Amis de Goulier

S’AÏMA S’AJUDA
Les amis de Goulier N° 131 DECEMBRE 2011

S’AÏMA S’AJUDA
Bulletin de l’Association Les AMIS de GOULIER
Décembre 2011 N°131 Prix du numéro 5€
SOMMAIRE.
3 Le mot du Président.
4 Le mot du Trésorier.
5 Procès verbal de l’assemblée générale.
7 Le site internet des AMIS de GOULIER
8 L’OPA de QUAT’SOU
14 Jean Louis RUFFIE un historien du Vicdessos.
15 Poésies.
16 L’ARIEGEOISE Edition 2011
17 Le tour de France cycliste 2011.
18 Récit d’un participant au marathon du Montcalm
2011.
20 Un été à Goulier.
22 La nuit des zoziaux.
24 Les pieds dans le ciel.
26 Journal de LA FRITE
30 Le vide grenier de cet été 2011.
31 Cet été 2011 avec NEVE.
32 La meule à grains. Histoire de banc.
33 Des chèvres pyrénéennes à Goulier.
34 Le livre voyageur.
36 Les générations se succèdent.
37 Faire la fête à Goulier. Léon LIGNEE
38 Nos joies nos peines.
Les AMIS de GOULIER. Association loi 1901
Siège social : Mairie de GOULIER 09 220 GOULIER
E-mail : amisdegoulier@voila.fr
Président : Jacques DUMAS, 2 rue des Narcisses TOULOUSE (31 500)
Tel : 05 61 80 26 08 E-mail : annejacquesdumas@gmail.com
Trésorier : Jean PUJOL. 38, rue des petits champs CASTANET TOLOSAN
(31 320)
Tel : 05 61 27 55 08
Site internet http://www.lesamisdegoulier.fr
Bulletin imprimé sur du papier recyclé.
Crédits photos : Nicole Andoche, Mathias Antipot, Christine Arcas, Nanou Archiapatti, Thierry
Barbe, Florence Claret, Jean Claret, Dominique Delaroque, Michéle Galy, Marie Madeleine
Gasseau, Léon Lignée, Matthieu Minaud, Christelle Pech/Barbedienne, Jean Luc Philippet et
Henri Pech,

Le mot du Président. 3
Mouches en Novembre, Noël en décembre.
O
n les quitte fin Août, on les retrouve encore dans nos maisons lorsqu'au hasard d'un week-end
aux couleurs somptueuses la nuit et le froid tombent si vite! On se dit alors qu'il faut vidanger
l'installation au cas où les assauts de l'hiver si proche auraient raison de nos compteurs d'eau !
Les mouches abasourdies , paralysées par le froid de nos maisons, comme accrochées par
enchantement à l'été encore si proche, telles la belle au bois dormant, ont le don de se réveiller à
nouveau dès qu'on rallume le feu et les voilà soudain, reprenant leur ballet bourdonnant. D'abord un
peu pataudes, hésitantes, elles semblent vouloir transpercer les vitres, empêtrées dans quelque toile
d'araignée comme pour s'échapper vers la lumière qu'elles n'ont pas vu depuis longtemps, puis
s'enhardissent à nouveau autour des plats dans la cuisine, risquant à tout moment une chute dans la
nourriture. Vite ! Retrouvons vite la tapette pour les éloigner.
Au fond, si on est agacé par ces hôtes collants et indésirables, on est aussi ravis car la pérennité
apparente de ces bestioles présentes en toute saison nous rappelle les souvenirs d'été, les cris joyeux
des enfants, les gâteaux préparés, les bons moments conviviaux en famille et entre amis où le temps
s'arrête. Elles nous introduisent dans une nouvelle relation avec le temps que nous offre tout séjour à
Goulier, aussi bref soit-il mais dont nous avons tous besoin pour habiter le temps réel, celui de notre
quotidien.
Il est déjà tard et je dois repartir. Adieu aux mouches de Goulier qui, j'en suis sûr, seront au rendez
vous pour Noël ou le premier de l'an pour nous souhaiter à tous une excellente année 2012 !
Vous allez découvrir dans ce numéro de décembre le mode d'emploi du site internet des Amis de
Goulier. C'est une nouvelle page qui s'ouvre dans l'histoire de "SAÏMA S'AJUDA", un moment
historique, comme on dit, car il ouvre d'autres perspectives. Il appartient à chacun de faire vivre ce
que l'informatique rend désormais possible !
Joyeux Noël à tous.
Jacques DUMAS

4 Le mot du trésorier.
Chers adhérents,
Au 1 er janvier 2011 il y avait 150 cotisants. En cette fin décembre 2011, nous sommes 151.
J ‘invite les adhérents du bulletin à faire connaître celui-ci, afin d’attirer de nouveaux cotisants. Il faut
également des volontaires pour rédiger des articles.
Maintenant que notre association possède son propre site, nous espérons que de nouveaux adhérents
viendront nous rejoindre, notamment chez les plus jeunes.
Je vous en remercie vivement.
Je vous souhaite à tous de passer de bonnes fêtes de fin d ‘année.
Bien cordialement. Le Trésorier : Jean PUJOL
Adresse e- mail : amisdegoulier@voila.fr
Les membres du bureau des AMIS de GOULIER ont été sollicités par deux associations indiquées cidessous
pour une aide financière. Le bureau des A de G a estimé que ces demandes pouvaient être agréées
parce qu’elles concernent la vie et l’intérêt collectif du village et parce que notre association dispose
d’une trésorerie confortable (environ 4 000€)
Nous vous soumettons ces projets à votre vote. (Merci d’indiquer votre préférence dans le bulletin de
réabonnement joint à ce bulletin)
Demande du comité des fêtes.
Comme cela a été indiqué dans le PV de l’AG une réunion de concertation s’est déroulée à la mairie en
présence de Monsieur le Maire de Goulier et des membres des associations concernées : NEVE, l’AFP, le
COMITE des FETES et les AMIS de GOULIER (Représenté par Elisabeth CLARET et Jean Luc PHILIPPET).
Le comité des fêtes a présenté son projet (achat d’une tente belvédère de 8m de large par 8m de long)
avec les devis établis. Il a répondu aux questions qui ont été posées à propos de cet achat : modalités
d’utilisation par les associations participant à l’acquisition, modalités de location ponctuelle à d’autres
collectivités ou particuliers, assurance et stockage du chapiteau, contrôles de sécurité, modalités de
montage et démontage de ce chapiteau, etc...
Après un tour de table chaque association a donné son accord sur le principe d’une participation
financière à hauteur de leur budget respectif.
Il a été convenu que serait établie une convention liant les différentes parties et reprenant les points
techniques énumérés lors de la discussion. (Le texte de cette convention sera publié sur le site internet
des AMIS de GOULIER)
Les membres du bureau des AMIS DE GOULIER ont proposé une aide financière à hauteur de
1 00O/1 500€ maximum.
Demande de l’association NEVE
Lors de sa réunion préparatoire de la rédaction du bulletin des AMIS de GOULIER en octobre dernier, le
président Jacques DUMAS a fait part du souhait de l’association NEVE de recevoir une aide financière pour
son projet de cartes des chemins de randonnée situés à proximité du village. Ces cartes seraient affichées
dans le village. Il serait également édité des dépliants.
Les membres du bureau des AMIS de GOULIER a donné son accord de principe à cette demande et propose
d’aider NEVE à hauteur de 250/500 €
Ces deux aides seront versées sous réserve de l’accord d’une majorité des membres de l’association.

Assemblée Générale des Amis de Goulier 5
L
e mercredi 10 Août 2011 L’assemblée est ouverte à
11h10 devant une trentaine de membres seulement. Le
retour du beau temps explique-t-il à lui seul cette
désaffection des adhérents ?
Membres du bureau présents : Jacques Dumas : président,
Elisabeth Claret : vice présidente, Jean Pujol : trésorier,
Dominique Delaroque : secrétaire et Jean Luc Philippet :
secrétaire adjoint.
Rapport moral
Le président Jacques Dumas cite en préambule un extrait de l’article 2 des statuts de notre association
de façon à en rappeler sa raison d’être. Il tient ensuite à remercier les organisateurs de la soirée des
Zoziaux à Berny, la semaine précédente. Malgré quelques imperfections (l’absence de micros par
exemple, nuisant à la compréhension de certaines déclamations), la magie de ce lieu opère encore
grâce à l’imagination des Dames de là-haut.
La prochaine animation estivale partirait d’un projet autour de photos d’anciens de Goulier. L’idée
est de donner un visage aux lieux où nous
habitons. Les Amis de Goulier lancent un appel à
ceux qui posséderaient des photos de leur
ancêtre devant leur maison ou dans leur
quartier. Notre association se chargerait alors
d’en agrandir les documents et de les exposer
sur les lieux même de la prise de vue. Ainsi
l’exposition serait en fait une ballade à travers
les rues du village et resterait à la vue des
passants plusieurs jours, pourquoi pas jusqu’à la
fête. On pourrait alors y intéresser un maximum
de personnes, grâce aussi à ce lien entre le passé
et le présent.
Famille Claret devant la maison-mère, chez Bernard Claret.
Pour un autre projet d’animation, Jacques Dumas se propose de faire venir une de ses connaissances
qui, à travers un film nous parlerait du travail de son association venant en aide à des Indiens de
Pondichéry. Une expo-vente de toiles peintes pourrait être envisagée le jour de la projection.
Toujours dans l’optique de développer du lien et d’attirer les plus jeunes, la création du site Internet
« Amis de Goulier » en passe de voir le jour devrait permettre, par le biais d’un blog, de discuter,
d’échanger des informations de façon instantanée.
N’hésitez pas à aller consulter (pour apprendre les dernières news du village, voir ou revoir en tête de
gondole le très joli montage de Christine Arcas réalisé cet été avec la collaboration de quelques

6
habitants du village pour la soirée de Berny… et à alimenter le site de vos photos, infos,
commentaires… (Voir article de Dominique Delaroque page suivante).
La parole aux associations.
Le Vide Grenier.
La journée fut très agréable pour tout le village. Les exposants (5 ou 6 de plus que l’an dernier) étaient
satisfaits de l’accueil et du beau temps. De manière générale, le chiffre d’affaire est pourtant en baisse.
Antoinette Claret tient à remercier la mairie pour les 370 euros récoltés (et partagés par les Amis de
Goulier et Névé) suite à la vente des objets restant de la maison Barbe.
Névé.
La ballade à Rizoul huit jours auparavant a réuni une cinquantaine de marcheurs. L’objectif étant de
faire connaître les plantes et les fleurs aux plus jeunes, l’atelier d’après- randonnée permis à 25
enfants de 3 à 6 ans le matin puis à 6 plus grands l’après-midi de repartir avec leur herbier personnel.
Antoinette rappelle également le repas à la Prade du prochain samedi, moment en général très festif.
Comité des fêtes.
Malgré le mauvais temps, les fêtes ont à nouveau attiré beaucoup de monde et l’ambiance y fut
excellente. Dominique Delaroque précise que les trois recettes principales proviennent de la quête, de
la tombola et du bar.
Rapport financier
Le trésorier Jean Pujol précise que le nombre d’adhérents est stable autour de 150.
Concernant les comptes, le déficit de l’année est normal car imputable à l’investissement dans
l’éclairage, investissement à long terme.
Jean remercie Roger Yapoutzian. Ce dernier suggère que les comptes soient soumis un ou deux mois
avant l’Assemblée Générale au contrôleur pour que son travail soit encore plus rigoureux…et surtout
plus agréable à réaliser !! La proposition est adoptée.
Autre demande : le comité des fêtes souhaite acquérir une tente afin d’éviter des désagréments
comme cette année où celui de Sem était déjà réservé le vendredi, premier soir de bal.
Un marabout neuf de même type coûte 8 500€. Marc Colleoni propose un achat d’occasion et invite à
une participation de toutes les associations qui le souhaitent.
L’accord de principe pour que les Amis de Goulier participent est adopté, dès l’instant où les
responsables d’associations se réuniront pour en envisager le montant et les modalités de
fonctionnement (location, stockage…). Le Maire propose ici que la mairie participe aussi.
Pour conclure, le bureau rappelle que l’envoie d’articles serait très apprécié, par mail ou par voie
postale. Par ailleurs, la réception du bulletin en main propre reste d’actualité pour les gens concernés
malgré quelques retards, la convivialité et le gain substantiel réalisé restant pour l’association deux
raisons non négligeables.
Le Président appelle à un renouvellement du bureau. Personne ne semble une nouvelle fois intéressé.
Le bureau actuel est reconduit.
La séance est levée à midi.
Pour le bureau, Jean-Luc Philippet

Le Site Internet des Amis de Goulier est né ! 7
Ça y est ! Depuis le temps qu’on en parlait, il est
en ligne depuis début octobre, même s’il est
encore en pleine évolution. Vous pouvez le
trouver à l’adresse :
http://www.lesamisdegoulier.fr
Vous y trouverez des infos sur Goulier
régulièrement mises à jour et des articles
d’actualité. Ce qui ne remplacera évidemment
pas votre S’AÏMA S’AJUDA semestriel. Les
naissances, mariage et décès vous seront
communiqués plus rapidement (nous
comptons sur vous pour nous en faire part !). Enfin, vous pourrez retrouver les anciens S’aima S’ajuda petit à
petit au rythme de leur scannerisation qui demande du temps.
La consultation du site est basée sur trois niveaux de droits d’accès :
• Public non enregistré : avec des droits de consultation restreints
• Public enregistré : avec un peu plus de droits, notamment la possibilité de laisser des
commentaires sur les articles. N’hésitez donc pas à vous enregistrer !
• Membres de l’association : avec un accès général et la possibilité de consulter le
bulletin en ligne, de nous proposer des articles et de consulter les 5 dernières années du
bulletin. Ces droits sont mis à jour dans les 48h qui suivent votre enregistrement. Vous
aurez la possibilité de changer votre mot de passe, de compléter votre profil et d’y
ajouter votre photo, si vous le désirez.
Les anciens S’AIMA sont en cours de mise en ligne et de référencement, vous pourrez y retrouver des articles en
recherchant soit par numéro, soit par date, soit par catégories, soit par mot clé. Ces anciens bulletins sont
imprimables si vous désirez compléter votre collection.
Le bulletin complètement en couleurs sera disponible dès sa sortie sous 2 formes :
• Flipbook : où vous tournerez les pages comme pour l’original
• Sous forme PDF imprimable : si vous désirez imprimer un article ou pour une lecture
plus confortable.
Les articles sont consultables directement pour les 5 plus récents, par la liste sur la gauche de la page d’accueil,
par le menu catégories ou par le menu archives, en haut à gauche.
Ce site se veut interactif et réactif à l’information. Vous pouvez en être les collaborateurs en y laissant des
commentaires et en nous proposant de l’information. N’hésitez pas à utiliser cette possibilité. Evidemment,
toutes ces possibilités seront modérées par le comité de lecture pour éviter les débordements.
Je me tiens à votre disposition pour toute demande d’aide, signalez moi les erreurs ou fautes qui pourraient
subsister en utilisant le formulaire de contact.
Dominique Delaroque
Ce site est le vôtre, faites le vivre !!

8 L’O.P.A de CAT’SOU ou :
« Comment semer la zizanie dans une famille unie où l’enfant est cousin lointain de la
victime par son père et cousin aussi lointain de l’inculpé par sa mère. » 1
6 Mai 1900, 6 heures du matin, Victor SEGUELAS, aubergiste et maire de Goulier et Olbier
se rend à la salle de l’école de garçons 2 pour ouvrir le bureau de vote. C’est jour d’élections
municipales à Goulier. Il retrouve, sur place, Jean Joseph AUGE « Géru », Abel NAN, Eliacin AUGE
« Pargade » et Pierre PECH « Lebret » qu’il a désigné comme assesseurs. Le bureau de vote ouvre à 7
heures. C’est à ce moment là que notre affaire commence.
La veille, quelques membres de la liste d’opposition s’étaient réunis chez Firmin SEGUELAS
« Jacounet », aubergiste, forgeron et lui-même candidat, pour décider de la formation du bureau. Ils
avaient arrêté que « le bureau de vote serait formé le lendemain des deux électeurs les plus âgés et des
deux électeurs les plus jeunes : ces derniers étaient Eliacin GALY et Antoine CARROUSSET…» 3 absents à la
réunion.
Donc, le 6 mai, les chefs de file de la liste d’opposition se
rendent eux aussi, un peu avant sept heures, à l’école.
Firmin SEGUELAS racontera :
- « Dimanche, 6 Mai, vers 7 heures du matin, voyant que le bureau
de vote était formé avant l’ouverture de la salle de vote, je
protestais dés mon entrée dans ladite salle. Je demandais ensuite au
maire d’ouvrir l’urne pour voir s’il n’y avait point de bulletins
dedans. ».
Alexis GALY « Jordy » fera remarquer au maire que le
bureau de vote n’est pas formé légalement. « Le maire répondit
qu’il ne voulait pas l’ouvrir, à ce moment une poussée eut lieu et
l’urne tomba à terre ». 4
Firmin SEGUELAS poursuivra :
- « Je m’en emparais et partis immédiatement pour Vicdessos, suivi
par Alexis GALY « Jordy », Henry NAN « Canet », Germain SEGUELAS
« Itche », et un ou deux autres dont je ne me rappelle pas les noms. Je me rendis d’abord chez le maréchal
des logis de gendarmerie que je ne trouvai point chez lui ; delà, chez le juge de paix qui ne voulut point
recevoir l’urne. Je partis alors pour Foix en compagnie d’Alexis GALY « Jord »y. Nous nous rendions à la
préfecture, lorsque nous apprîmes en ville que les bureaux étaient fermés à cause des élections. Nous
revînmes alors à Goulier où nous arrivâmes vers deux heures et demie. Je rentrais immédiatement chez
moi. »
Donc, l’urne disparait, elle ne réapparaîtra pas. Le maire dresse donc un procès-verbal et
décide d’en utiliser une nouvelle. Ce n’est que vers 9 heures qu’un roulement de tambour préviendra
les électeurs qu’ils peuvent voter.
C’est ici que CAT’SOU5 Source: Gallica.
, le protagoniste du drame qui va se dérouler, apparaît.
1 O.P.A : Opération Politique agressive (NDLA)
Commentaire d’un ami de Goulier qui se trouve dans cette configuration familiale, la zizanie en moins
2 De nos jours la partie haute du Relais d’Endron
3 Déposition de Germain SEGUELAS « Itché », mineur, 35 ans
4 Déposition de Jean PECH « Mariote » 23 ans
5 Ou CAD’ZOU ou CATSOU ou QUAT’SOUS selon les différents documents

Jean Alexis PECH « Bayard » dit CAT’SOU est né le 20 Septembre 1879 à Goulier - Olbier de
Jean Michel PECH « Bayard » et de Marie SERIS. Il a donc 20 ans au moment des faits. Il a les cheveux
châtain, les yeux noirs, le visage et le menton ronds et le teint frais 1 . Il mesure 1 mètre 55 (Les
hommes n’étaient pas très grands à l’époque, il suffit pour s’en convaincre de regarder les portes des
maisons).
Après le décès de son père, sa mère se remarie avec François PECH qui décède une quinzaine
de jours avant les faits. CAT’SOU a un frère « sous les drapeaux » et 2 sœurs de 18 et 10 ans.
Il a quitté Goulier pour servir en qualité de garçon boucher depuis 5 à 6 ans. Après avoir
travaillé « chez Pierre Patte à Aston, puis chez Magnague boucher et maire de Tarascon, et chez Cavétou
dans la même localité et enfin chez un boucher de Foix… », il est revenu à Goulier le 24 ou 25 avril, le
lendemain des opérations du conseil de révision. » 2
CAT’SOU est connu pour avoir des « habitudes de violences et de brutalité» et d’être « d’un
caractère emporté et batailleur » 3 . Le rapport de conduite et de moralité dressé par la gendarmerie le
qualifie de « tapageur et querelleur, d’un caractère violent et emporté, en un mot une mauvaise nature ».
Il a d’ailleurs déjà été condamné, aux Cabannes quelques années auparavant, pour bruit et tapage
nocturne ; on lui prête également de nombreux démêlés, assortis de menaces graves, envers ses
patrons et ses collègues.
CAT’SOU apparait donc vers 9 heures, dans la salle où se déroule le vote, après avoir voulu
suivre Firmin SEGUELAS à Vicdessos; ce dernier l’ayant renvoyé à Goulier.
Il fait du bruit en « parlant aux uns et aux autres » 4 . Les témoins diront qu’il est surexcité.
CAT’SOU dira avoir rencontré auparavant les protagonistes du vol de l’urne du matin à
l’auberge de « Jambin ». Ils y boivent la goutte 5 , du vin puis de l’absinthe et décident de s’emparer de
la seconde urne au moment du dépouillement du scrutin. Il est entendu que la tâche est confiée à
CAT’SOU aidé d’Abel TARLA. Ils devront emporter l’urne et la jeter dans la rivière. CAT’SOU
affirmera : «Ils me diront que je pouvais manger et boire tout ce que je voudrais , que ce serait à leurs
frais ; ils me promirent même de l’argent, une fois le coup fait ».
Aux injonctions du maire lui demandant de sortir, il répond : « Qu’il pouvait tout faire tout pour
les élections, qu’il était payé pour cela » 6. Ou encore à Michel AUGE « Pargade » « Les deux qui m’ont
commandé sont plus capables que toi de me payer quand j’aurai fait mon travail ». 7
Michel MIR, 28 ans, instituteur à Goulier décrit ainsi la matinée :
-« Le maire lui fit remarquer qu’il n’était pas électeur 8 et l’invita à se retirer. PECH répondit qu’il
resterait, parce que cela lui plaisait et que personne ne le ferait partir. Toute la matinée il ne fit qu’aller
et venir dans la salle de vote et dans le préau. Vers onze heures à la sortie de la messe je l’engageais moimême
à se retirer ; il me dit en me tendant la joue - « touchez y si vous l’osez » je lui dis de se tenir
tranquille puis je montai au premier étage et je me mis à la fenêtre. PECH qui était sous le préau me dit à
ce moment là : - « Vous monsieur MIR, ne craignez rien, » puis retroussant ses manches et levant le poing
il ajouta :
1
Procès verbal de son arrestation par le maréchal des logis de gendarmerie CAZEAUX
2
Déposition de Victor SEGUELAS, aubergiste et maire de Goulier, 50 ans
3
Acte d’accusation dressé par le procureur général prés la cour d’appel de Toulouse
4
Déposition de Victor SEGUELAS, aubergiste et maire de Goulier, 50 ans
5
Eau de vie
6
Déposition de Pierre PECH, mineur, 23 ans
7
Déposition de Michel Eliacin AUGE « Pargade », forgeron, 36 ans
8
Le droit de vote en 1900 est à 21 ans et CAT’SOU n’en a que 20.
9

10
– « Ce soir à deux heures ou deux heures et demie, il y aura du sang 1». Je cherchais à le calmer et
lui dis –« Tu n’es pas électeur, sois sage, ne te mets pas dans de mauvais draps. » »
Entre onze heures et midi CAT’SOU rencontre, dans la cour de l’école, Baptiste AUGE « Listrou »
qui dépose en ces termes : - « Je vis arriver Alexis PECH, les manches de son gilet de travail relevées
jusqu’au coude. Il paraissait fort en colère et je lui demandais ce qu’il avait. Il me répondit :-« J’en veux à
un membre du bureau et je veux faire un mauvais coup ». Je lui dis : » « Prends garde, tu as un cou pour la
guillotine et celui qui tue doit mourir ». Il répliqua : -« Moi aussi je serais peut-être mort demain ».
Vers midi, il retrouve Martin Pierre GALY chez « Jambin ». Ils reboivent de l’absinthe. Pourtant,
tous les témoins affirmeront qu’il n’était pas ivre dans l’après-midi.
On perd la trace de CAT’SOU jusqu’à deux heures de l’après-midi. A-t-il déjeuné à l’auberge de
« Jambin » ou chez Firmin « Jacounet » ? A-t-il encore bu comme à son habitude ?
C’est vers deux heures et demie que les faits vont s’emballer. Le scrutin va se clôturer. CAT’SOU
revient dans le bureau de vote et se remet à faire du tapage. Le maire lui redemande de sortir puis
« comme il s’y refusait, le maire le prit au collet et demanda main forte. Je me présentais avec l’aide d
’AUGE Jacques « Jacounas » et d’ AUGE Alexis « Goulié », garde champêtre. Le maire et moi pûmes le
mettre dehors 2 ».
Vers trois heures moins le quart, 20 à 25 électeurs 3 arrivent dans la salle de vote. Ils s’assoient
sur les tables et font du bruit. Alexis SERIS « Papey », accompagné de son père, demande pourquoi il
n’est pas inscrit sur la liste électorale. Profitant de la cohue, CAT’SOU s’approche du bureau et se saisit
de l’urne, se précipite dans la cour suivi de tous les électeurs qui se trouvent dans la salle. Une bagarre
commence. L’urne tombe dans la cour. CAT’SOU sort le couteau qu’il avait dans la poche et donne un
coup à Félix NAN « Larché ». Le couteau est décrit par tous comme ayant une lame de trente à trente
cinq centimètres, comme celui avec lequel CAT’SOU tuait les moutons. Il se rue sur le maire, mais est
arrêté par Baptiste PECH « Mouton » qui le désarme en lui donnant un coup de poing sur le bras. Le
couteau tombe dans la cour des filles par-dessus la murette 3 mètres en contrebas. Le couteau ne sera
jamais retrouvé. L’urne retrouve sa place dans le bureau de vote.
Félix NAN, appuyé sur le mur, la chemise tachée de sang accuse « C’est le CAT’SOU » avant
d’être raccompagné chez lui par son fils Alexis. Il va être examiné par le docteur KANONY :
« A notre arrivée nous trouvons le blessé au lit très abattu. A l’examen on découvre dans la région
épigastrique une plaie dirigée transversalement, à bords
nettement découpés. Cette blessure longue de 25
millimètres et profonde de 20 millimètres a donné lieu à
une « hemorrhagie » abondante qui a produit l’état de
prostration dans lequel se trouve le blessé.»… « Nous
estimons que le nommé NAN Félix n’est pas en danger de
mort des suites de la blessure ; mais qu’il subira une
incapacité de travail totale et temporaire d’environ
trente jours. »
Qu’est devenu notre CAT’SOU pendant ce
temps ?
1 Déclaration contestée par CAT’SOU
2 Déposition de Michel MIR, instituteur
3 Certains affirmeront 60
Bibliothèque municipale de Toulouse. Eugène
TRUTAT Gendarme à cheval 1893

Il a tout simplement continué son petit bonhomme de chemin, en redescendant boire dans les
tavernes du village.
Pourtant, durant la nuit les événements vont s’aggraver ; Félix NAN meurt des suites d’une
péritonite suraigüe consécutive à sa blessure.
Le 7 mai, le coupable est arrêté et incarcéré à Tarascon avant d’être conduit le 9 mai à la prison
de Foix. Un procès-verbal de gendarmerie signalera que CAT’SOU a refusé de faire le trajet à pied.
L’intime conviction du juge d’instruction Armand DUFAU de MALUGUER sera vite forgée et l’affaire
rondement menée.
CAT’SOU accuse : -« ils m’ont payé et c’est Abel FRANC qui devait emporter l’urne avec moi et
c’est Martin Pierre GALY qui m’a donné le couteau et 1 franc ». Les intéressés se défendent.
Honoré DAUMIER Les humoristes de Jadis. Source : GALLICA
Abel FRANC déclare : -« Je me serais bien gardé de fréquenter Alexis PECH avec lequel je suis
brouillé. Il y a une quinzaine de jours, en effet, dans l’après-midi, je me trouvais avec lui, Jeannou
« Sarragouéne » et le nommé Louis (qui est sourd) dans l’auberge de la « Hanchette » où nous bûmes une
bouteille et demie de vin. Nous nous rendîmes ensuite à l’auberge « Jacounet » où nous bûmes quatre
litres. Il refusa de payer son écot entier et nous échangeâmes quelques injures ; puis nous jetant l’un sur
l’autre nous roulâmes à terre ; il m’a mordu aux deux pouces et à la main gauche. Ayant crié au secours,
il m’a lâché et s’est enfui. Je ne lui ai pas parlé depuis cette époque ».
Le 13 juin, le juge remet ses conclusions.
11

12
Le 20 juin, la chambre des mises en accusation rend son arrêt.
CAT’SOU sera renvoyé devant la cour d’assises pour homicide volontaire.
Le procès aura lieu le 10 juillet, présidé par P. de BAICHIT.
Seront convoqués comme témoins :
SEGUELAS Victor, aubergiste et maire de Goulier, 50 ans
PECH Pierre Lebret, mineur, 23 ans
MIR Michel, instituteur, 28 ans
AUGE Michel Eliacin « Pargade », forgeron, 36 ans
AUGE Baptiste « Listrou », menuisier, 77 ans
PECH Baptiste « Mouton », mineur, 24 ans
AUGE Michel « Jambin », aubergiste, 57 ans
GALY Pierre « Martin », mineur, 66 ans
PECH Pierre « Lebret », mineur, 23 ans
DENJEAN Pierre Elie « Machou », mineur, 23 ans
PECH Jean « Roundels », mineur, 51 ans
DRESCH Georges, Médecin légiste à Foix qui a effectué l’autopsie
IZEAUTE Jean, maréchal des logis de la gendarmerie de Tarascon
ANZIANI Paul, commissaire de police à Foix, 31 ans
Le jury populaire va devoir se prononcer sur 3 questions :
1. Le nommé PECH Jean Alexis « Bayard » dit CAT’SOU, accusé présent, est-il coupable d’avoir à
Goulier et Olbier le 6 mai 1900, commis un homicide volontaire sur la personne du nommé Félix
Larche NAN ?
2. Le nommé PECH Jean Alexis « Bayard » dit CAT’SOU est-il tout au moins coupable d’avoir à
Goulier et Olbier le 6mai 1900, volontairement porté des coups et fait des blessures au nommé
Félix NAN « Larche » ?
3. Ces coups et ces blessures faites volontairement mais sans intention de donner la mort au dit
Félix NAN « Larche » l’ont-ils pourtant occasionnée ?
La réponse du jury à la première question sera : NON
La réponse du jury à la deuxième question sera : OUI, à la majorité.
La réponse du jury à la troisième question sera : OUI, à la majorité.
Les circonstances atténuantes sont accordées à l’accusé, à la majorité.
CAT’SOU est donc condamné à 4 ans de prison, en vertu des articles 309, 463, 401, et 368 du code pénal
et par le tribunal correctionnel à 15 jours de prison supplémentaires pour le vol de l’urne.
CAT’SOU rejoint donc la prison de Foix. Il devrait en sortir le 19 mai 1903.
Pour une raison qui nous est inconnue, il est transféré le 5 octobre 1900, à l’hôpital de Foix. Il y décède 3
jours plus tard.
Chacun se demandera : « Qu’advint-il de ces élections mouvementées ? »
Et bien la liste du maire sortant fut réélue ! Pour un temps du moins… L’élection fut invalidée le 25 Juin
1900 par le conseil de préfecture et le 3 décembre 1900 définitivement par le Conseil d’Etat.
De nouvelles élections eurent lieu le 17 mars 1901. L’opposition fût élue après une campagne électorale
fortement mouvementée : quelques Gouliérains se retrouvèrent au tribunal.
Mais ceci est une autre histoire… Dominique DELAROQUE.

1. Liste des personnes citées dans les différents documents i
ANZIANI Paul , commissaire de police à Foix, 31 ans
AUGE Alexis « Goulié », garde champêtre
AUGE Baptiste « Listrou », menuisier, 77 ans
AUGE Baptiste « Lescure »
AUGE Jacques « Jacounas »
AUGE Jean Joseph « Géru »
AUGE Michel Eliacin « Pargade», forgeron, 36 ans
AUGE Michel « Jambin », aubergiste, 57 ans
AUGE Pascal “Campane”
AUGE Eliacin “Campane”
de BAICHIT P., président de la cour d’assise
BARBE Eugène « Touya » ii , mineur, 31 ans
BARBE, Avocat de Catsou, inscrit au barreau de Foix
BELLAYGUE Bernard dit Pierre Patte, boucher à Aston
CARRIERE Antonin, greffier
CLARET Antoine « Micoou »
CAU Jacques
CAZEAUX Joseph, maréchal des logis de la gendarmerie
de Vicdessos
CROUZET Sébastien
DENJEAN Pierre Elie « Machou », mineur, 23 ans
DRESCH Georges, Médecin légiste qui a effectué
l’autopsie
DUPLA François, gendarme de la gendarmerie de
Vicdessos
DUFAU de MALUGUER Armand, juge d’instruction
FRANC Abel « Cachet » iii , mineur, 32 ans
FAURE Jules, maire de Tarascon, 48 ans
FAURE Albert, huissier de justice à Tarascon
GALY Auguste « Tisseyre », 23 ans
GALY Alexis « Jordy »
GALY Marius « Jordy »
GALY Eliacin « Gru », mineur, 22 ans
GALY Jean « Gru »
GALY Jacques « Lapière », cultivateur, 49 ans
GALY Pierre « Martin », mineur, 66 ans
HIRTZLIN Adolphe, brigadier forestier
IZEAUTE Jean, maréchal des logis de la gendarmerie de
Tarascon
KANONY Joseph Ray, docteur en médecine, ancien
interne des hôpitaux d’Algérie, premier
médecin appelé au chevet de Félix NAN
LAFONT Paul, juge de paix à Vicdessos
MALAPEYRE Baptiste, 71 ans
MIR Michel, instituteur, 28 ans
NAN Alexis, fils de Félix
NAN Félix « Larché », mineur, 53 ans, la victime
NAN Henri « Canet », jurat des mines du Rancié, 60 ans
PECH Alexis « Lacotte »
PECH Baptiste « Mouton », mineur, 24 ans
PECH Baptiste « Mélélou »
PECH Baptiste « Regagne », mineur, 38 ans
PECH Jean « Mariotte »
PECH Henry “Coueut”
PECH Henry “Mariotte”
PECH Jean Alexis « Bayard » dit CAT’SOU, garçon
boucher, l’inculpé, 20 ans
PECH Jean « Mariotte », 23 ans, cousin issu germain de
CAT’SOU
PECH Jean « Roundels », mineur, 51 ans
PECH Pierre « Roundels »
PECH Pierre « Lebret », mineur, 23 ans
PUJOL Augustin, gendarme de la gendarmerie de
Vicdessos
RAYNIER Paul, Substitut du procureur de la République
ROUZAUD Antoine « Carousset », berger, 22 ans
SARRAGOUENE Jeannou
SEGUELAS Firmin « Jacounet », aubergiste et forgeron
SEGUELAS Firmin « Laparrate », forgeron
SEGUELAS Germain « Itché », mineur, 35 ans
SEGUELAS Jean « Cruchet », mineur, 52 ans
SEGUELAS Jean « Trampoing »
SEGUELAS Michel « Galant »
SEGUELAS Michel « Jean Jérôme »
SEGUELAS Firmin « Jean Jérôme »
SEGUELAS Pierre « Larrougére », mineur, 72 ans
SEGUELAS Pierre
SEGUELAS Pierre « Bigayre »
SEGUELAS Victor, aubergiste et maire de Goulier, 50 ans
SERIS Alexis « Papey », tailleur d’habits
SERIS Alexis « Hète », mineur, 45 ans, cousin germain de
Felix NAN « Larché »
SERIS Victor, mineur, 57 ans
VIDAL Hilarion, Greffier à Vicdessos
i Tous les documents proviennent de la série 3U des Archives départementales de l’Ariège et notamment de la côte 3U141
ii Ou « Toulia »
iii Ou « Tarla »
13

14 Jean Louis RUFFIE , un historien du Vicdessos.
Puisqu’il s’agit d’Histoire parlons histoire : Je connais le docteur Jean Louis RUFFIE depuis plus d’un
demi-siècle. Nous sommes lui et moi nés entre 1930 et 1940 dans la dernière décennie de la 3°
république au temps de son dernier président, Albert LEBRUN.
Je me rappelle l’avoir rencontré, pour la première fois, dans une soirée toulousaine au début des
« Trente Glorieuses » vers 1955.
Je ne sais pas si nous envisagions de refaire le monde, mais j’ai le souvenir de trois de ces garçons
d’une vingtaine d’années qui nous laissaient béats d’admiration par l’étendue de leur savoir et de leur
culture générale, compte tenu de leur âge : Jean Louis RUFFIE faisait partie de ce trio.
Devenu rhumatologue, le docteur Jean Louis RUFFIE a exercé pendant prés de quarante ans et est
revenu à ses amours de jeunesse au moment de sa retraite, ce qui l’a amené à faire une thèse
d’histoire sur « La famille et la société au XVII siècle dans la ville de Vicdessos ».
Il est l’auteur de « La vie d’une population de montagnards
dans les Pyrénées ariégeoises au XVII° siècle ». Ce livre est
préfacé par Emmanuel Le Roy Ladurie, membre au collège de
France, auteur du célèbre « Montaillou, village occitan »
Jean DUMAS
Aucune mesure ne peut évaluer le travail fourni par Jean
Louis RUFFIE pour que revive toute la population de
« l’Université de Sos » entre 1600 et 1730.
Ce sont des milliers de pages qui furent traduites,
décortiquées analysées. Le résultat est probant. Nous
revivons dans tous les détails la vie des 149 patronymes
existants à cette époque là.
On y trouve les AUGE, les SEGUELAS, les BARBE, les PECH, les
GALY, les CLARET se mariant, vivant, travaillant, se
détendant.
Savez-vous qu’à Goulier on était le village qui empruntait le moins dans la vallée ? Est-ce parce qu’on
était les plus pauvres ou les plus sérieux ? A moins que nous n’inspirions pas confiance ?
Savez-vous que Jean ROUZAUD, recteur à Goulier possédait 2 000 livres ? Et que les deux plus riches
habitants du village étaient Gaspard SEGUELAS et Jean AUGE ?
Enfin une somme de détails extraordinaires d’une lecture facile, des illustrations de paysages et de
mobiliers intéressantes, enfin un livre que tout habitant de « l’Université de Sos » devrait avoir dans sa
bibliothèque s’il veut conserver la mémoire de la vie de ses ancêtres.
Elisabeth CLARET.

Poésies 37
Désert
Combien faut-il de grains pour semer un
désert ?
Couvrir immensément ses dunes colorées
De poudre de silice aux doux reflets dorés,
Combien faut-il de grains pour semer un
désert ?
Combien faut-il de temps pour franchir un
désert ?
En cherchant l’oasis et la source divine
Du mirage au réel au fond de la ravine,
Combien faut-il de temps pour franchir un
désert ?
Combien faut-il de cœur pour aimer le désert ?
Et ses peuples en bleu, silhouettes légères
Balançant doucement dessus leurs
dromadaires,
Combien faut-il de cœur pour aimer le désert ?
Combien faut-il d’envie pour survivre au
désert ?
Quand l’homme abandonné et perdant la raison
Ne voit plus que la mort comme ultime horizon,
Combien faut-il d’envie pour survivre au
désert ?
Combien faut-il de mots pour dire le désert ?
Aucun, ou des milliers qu’on ne saurait trouver
Pour faire au parchemin une ultime beauté,
Combien faut-il de mots pour dire le désert ?
Chantal Crabère
Thème du printemps des poètes 2011: infinis
paysages
Le clown
Est-il joyeux ou triste avec son gros nez rouge
Cet homme sur la piste en quête de bravos ?
Il va, s’agite et vient, comme il est rigolo
Tirant sa bouche blanche en un rictus forcé.
Les enfants ont bien ri aux belles pirouettes
Jubilant d’enthousiasme à ses clins d’œil
complices !
Est-il joyeux ou triste avec son gros nez rouge
Cet homme sur la piste en quête de bravos ?
Il sort de son chapeau une explosion d’étoiles
Qui fusent dans les airs comme feux de Saint
Jean,
Il les poursuit, pataud dans ses souliers trop
grands
Faisant claquer ses pas, tout à coup….
trébuchant !
Est-il joyeux ou triste avec son gros nez rouge
Cet homme sur la piste en quête de bravos ?
Soudain son cœur se serre aux vivats de la
foule,
A sa chute comique ils ont tous applaudi
Pourtant depuis longtemps il sait que c’est fini
Trop vieux, déjà usé, ainsi la vie s’écoule !
Est-il joyeux ou triste avec son gros nez rouge
Cet homme sur la piste en quête de bravos ?
Dedans le chapiteau maintenant rien ne bouge,
Le public est parti, on tire le rideau,
Essuyant une larme il ôte son nez rouge,
Demain un autre clown fera son numéro !
Chantal Crabère. Septembre 2011

Le tour de France cycliste 2011 dans la vallée de Vicdessos. 17
Après 1995 et 2004 c’est la 3° fois que le Tour passe à Vicdessos. Cette année c’est l’étape « reine » des
Pyrénées avec 6 ascensions, entre Saint-Gaudens et le plateau de Beille (1 800m) sur 168kms. En ce
samedi ensoleillé du 16 juillet, la foule est immense sur tout le parcours.
Le basque espagnol Izagirre s’échappe dans la descente du col d’Agnès, passe en tête au port de Lers
(1 517m.) et à Vicdessos (708m.), la descente de ce col étant effectuée en 12minutes ! A noter 2 chutes
successives sans gravité de l’allemand Voigt dans la descente de ce col. Le basque est rattrapé avant
Tarascon, et c’est une trentaine de coureurs qui se présente aux Cabanes pour la sixième et dernière
ascension de la journée, sur 16,5 km ; le plateau de Beille.
La foule est dense et passionnée, aujourd’hui les Ariégeois et les ...autres se sont déplacés. La montée
est rude, les démarrages se succèdent, et c’est le belge Vanendert qui enlève l’étape. Thomas Voekler
garde le maillot jaune encore pour quelques jours, et c’est l’australien Cadel Evans, le plus régulier, qui
gagne le Tour.
Albert Van Shendel avec l’équipe nationale hollandaise participa à plusieurs « Tour de France » avant
la guerre. Par la suite, pendant quelques années, il vint en vacances à Goulier avec sa famille.
D’ailleurs, il garda un bon souvenir d u village. Il regardait toujours le pic d’Endron avec l’envie d’y
grimper. Un jour nous y sommes allés tous les deux. Il fut enthousiasmé ... C’était le 26 août 1982.
Retraité, il avait tenu longtemps un magasin de ventes et réparations de cycle à Toulouse. Durant sa
jeunesse, il avait animé le cyclisme toulousain. Il est décédé en avril 1990, il avait 79 ans.
Henri PECH « Raquin »
Au pic d'Endron avec Albert Van Shendel.

18 Récit d’un participant au marathon du Montcalm 2011
L
e Marathon du Montcalm réunit tous les ans fin aout plus de 200 trailers qui en partant d'Auzat
font l'aller retour au pic du Montcalm par les sentiers et paysages magnifiques de l'Ariège. Je ne
courais que sur le goudron, il y avait peu de trails. Puis en 1996, j’ai participé à ma première course du
Montcalm qui à l’époque ne faisait que 32km en partant de la chapelle de Marc. J’ai trouvé cette course
fantastique, mais la fin de parcours a été dure et la récupération très difficile, la fatigue arrivant avec
un peu de retard.
Quelques années plus tard, Nanard, un collègue m’a poussé à participer au marathon, avec ma petite
expérience des trails, ça c’est mieux passé, et depuis, je l’ai couru plusieurs fois.
Cette année 2011, je m’inscris au marathon pour la septième fois. La veille je retrouve Nanard, Jean-
Pierre et Romain au camping, l’ambiance est bonne avec l’arrivée de tous les coureurs. Le lendemain
matin, nous sommes tous sur la ligne de départ après le débriefing solennel. Là aussi je rencontre
Didier et d’autres amis. Le départ est donné, un peu rapide mais je reste raisonnable en surveillant
mon cardio. Un peu avant la fin de la section goudronnée, je double Jean-Pierre qui a dû partir un peu
vite. La montée se passe bien jusqu'au refuge du Pinet. Puis la difficulté du terrain caillouteux et
accidenté gêne la progression. C’est là que je commence à croiser les premiers qui descendent à
tombeau ouvert. C’est vraiment au pied du Montcalm que les choses se gâtent avec l’altitude. Je suis
vraiment à la peine, autour de moi, tout le monde marche péniblement. Avec plaisir j’arrive au
sommet, de là haut le paysage est magnifique avec un ciel bien dégagé. Je me fais beaucoup doubler.
Après une courte descente, la montée de la pique d’Estat est vraiment difficile. Puis ça redescend, mais
le terrain est très pentu et difficile. Au col du Montcalm, je retrouve Romain qui est hors délais, pour sa
première participation, il a tout de même bien couru. Et ça descend toujours, je commence à avoir mal
aux jambes. Au ravitaillement du Pinet, les organisateurs nous encouragent. C’est là que Didier me
rejoint, mais j’arrive à ne pas me faire doubler.
Puis c’est le passage dans le bois avec des pentes moins raides qui donnent un peu de répit, mais la
chaleur commence à se faire sentir à partir du parking de
Lartigues. Ca devient vraiment dur, j’apprécie le jet du tuyau
d’eau à Marc. La fin de parcours est interminable le long du
canal carré et enfin l’entrée de la ville et l’arrivée après 8h37
de course. Je prends mon repas en attendant Nanard qui
arrive en 9H02. Nous retournons au camping où je me
trempe dans la piscine avec Romain et quelques autres
coureurs. Nous nous racontons notre course, conscient que
nous devons beaucoup à tous les organisateurs et bénévoles
que nous reverrons l’an prochain avec plaisir.
Pascal BERTRAND

La 22° édition du marathon du Montcalm 2011 a été, cette année, le théâtre du championnat de
France de skyrunning. Ils étaient 314 à s’élancer au petit matin du 19 août afin de parcourir les
42,5km d’un des plus rudes marathons de montagne de France : 2 580m de dénivelé !
C’est Michel RABAT, un ancien vainqueur de cette course qui est arrivé premier avec un temps de 4h.
30min. 12s. Il repart donc avec le premier titre de champion de France de skyrunning.
Chez les filles c’est la jeune ariégeoise Stéphanie JIMENEZ qui s’est imposée (c’est la 3° fois !) Elle aussi
repart avec le titre de championne de France pour un temps de 5h. 09 min. 29s.
Pour ceux qu’on appelle « les locaux » noter la belle place de 18° du gouliérain Eric DESTRADE
Parallèlement au marathon se déroulait une autre course aussi difficile le trail des Nobis en
individuel ou en relais.
Deux coureurs « locaux » Georges TROGANT et ChristelleBARBEDIENNE/PECH ont –en relais-
vaillamment participé à cette course de 27 km qui - tôt le matin - démarre d’Auzat vers Olbier, passe à
Goulier, rejoint Sem via le col de Rizoul, et redescend à Vicdessos et Arconac. Après la rude montée
vers Illier les coureurs rejoignent Orus et Sentenac et enfin retournent à Auzat pour franchir la ligne
d’arrivée.
Georges TROGANT et Christelle BARBEDIENNE/PECH se sont classé 26° et ont réalisé la course en
3heures et 30 minutes.
19

22 La nuit des « Zoziaux »
Place Berny.
Un petit groupe d’enfants oiseaux ! Les masques et
maquillages composent une foule bigarrée et remuante/
les enfants arborent ces masques avec un visible plaisir.
Mais voici un bel oiseau ailé qui fend la foule en battant
des ailes. Là c’est un coq blanc à crête rouge vif. Ailleurs
un masque blanc à long bec...
Le corbeau n’est pas encore là. Il apparaîtra plus tard,
talonné par le renard alléché par l’odeur du fromage, que
la flatterie lui fera lâcher ! Selon la fable de la Fontaine
récitée et mimée.
Partout des oiseaux : dés l’entrée de la place, un gros
oiseau suspendu, en treillage garni de plumes, aux larges
pattes palmées nous accueille.

Dans l’arbre, des boules de plumes blanches, des colombes
encagées, des cages suspendues où nichent des oiseaux
multicolores, mésange bleue, rouge-gorge, pinson,
hirondelle :
devant la fontaine, un rideau animé d’oiseaux en papier
plié.
Flottant sur une mer bleue, un beau cygne blanc et ses
petits, tandis que le cygne noir, somptueux, imposant,
repose parmi les fleurs et les feuillages sur la murette.
Pas de chant du cygne mais un air de Lakmé rythmera les
amours de la lune surgie de l’ombre et de l’oiseau venu à sa
rencontre. Le tout baigne dans des chants d’oiseaux et des
bulles de savon arc-en-ciel sous la lumière des projecteurs.
Le clou sera le film de Christine réalisé avec les habitants
de Goulier : des hommes-oiseaux « volent » dans un ciel
parsemé de nuages. Il faut le voir ....et vous verrez (peutêtre
? sans doute ?) sur le site de la mairie de Goulier cet
hiver.
La soirée se termine sur le vin d’honneur, punch, jus de
fruits, petits gâteaux offerts gracieusement par « Les amis
de Goulier »
Marie Madeleine GASSEAU
23

24 le film de Christine Arcas
Deuxième étape.
Préparatifs.
Il a fallu d’abord peindre le ciel : deux Michel-Ange s’activent, à
genoux, sur un immense rectangle de papier. Plus tard, posé sur
des tréteaux, le ciel dégouline sur le carrelage (de la salle des
fêtes) puis de belles marbrures apparaissent. Et nous fabriquons
des étoiles en carton, des éclairs, des parachutes et même un
« coucou », un de ces premiers avions avec l’inscription GOULIER
AIRLINES, des ailes de papillons, des fleurs etc.... Dehors il pleut.
Il pleut depuis le matin ce qui nous empêchés d’étendre le ciel
dehors.
Ceci est la première étape.
Le ciel enfin sec, nous l’étalons sur le carrelage et des personnes (adultes et enfants) de Goulier vont
devenir des « zoziaux ». Une à une, elles se couchent sur le ciel et photo après photo simule le vol.
A propos de ce ciel les réflexions
sont nombreuses :
-« alors il est sec ce ciel ? »
-« Oh le ciel est froissé ! »
-« Défroissez le ciel, ne le salissez
pas. »
-« Le ciel est plié, dépliez –le ! »
Perchée sur une échelle,
Christine photographie pendant
deux jours.

Et le résultat est là :
Le soir de la fête de Berny une petite
mariée s’envole parmi ses rubans de
noces, une autre laisse échapper des
ballons, certains montent dans le coucou et
traversent le ciel en riant, d’autres le
traverse en skate, une sorcière balaie
les étoiles et un certain président des Amis de Goulier escalade les nuages et plonge sur des pics
enneigés...Bref, c’est vrai, cet été ceux qui ont voulu ont fait leur baptême de l’air à Goulier.
Nicole ANDOCHE Le film est visible sur le site internet des AMIS de GOULIER
25

26 Journal de LA FRITE aux fêtes de Goulier
Jeudi : A peine sorties de notre frigo, mes sœurs et moi, dans nos
emballages de fête, on nous jette dans une voiture. Nous voilà en route vers notre
destin. La jeune femme (j’ai appris par la suite qu’elle s’appelle Anne-Maud) qui
conduit la voiture, de papa pour l’occasion, est en ébullition : a-t-elle pensé à tout ?
Un oubli serait dramatique ! Elle passe le voyage à revoir dans sa tête la liste des
courses, à se demander si les autres font leur travail. C’est que le boulot de
présidente du comité à la veille d’une fête à Goulier n’est pas une sinécure.
A l’arrivée, ils sont tous là, sur la rente, les frigos sont installés et propres, le bar est en place. Ne
reste plus qu’à nous trouver une place pour ce week-end prolongé à la montagne. Aussitôt pensé, aussitôt
fait … Sans que quiconque nous demande si ces chauds et froids nous conviennent !
Derniers préparatifs, vérifications et attribution des tâches et des permanences se succédent toute
la fin de l’après midi. Personne ne manque à l’appel et à 19h, la dernière réunion permet de faire le point et
de conclure que tout est prêt. La journée se termine par un petit repas entre amis pris devant le bar. Nous
ne sommes pas conviées. Marc a prévu de nous remplacer par des girolles qu’il est allé ramasser la veille.
La discussion tourne autour du départ d’Anne-Maud de son poste de présidente. Qui va pouvoir la
remplacer ?
Vendredi : Stéphane, Max et Pitt sont tout excités à l’idée d’étrenner leur nouveau matériel. Soirée
de folie, on tend une bâche au dessus du bar en cas de pluie ; elle ne viendra pas … Nous danserons jusqu’à
tard dans la nuit. Nous, nous rentrons vers 2h ; nos grands jours vont arriver.
Samedi : Il fallait bien que ça arrive, juste au moment de
la retraite aux flambeaux pour les enfants, il se met à pleuvoir.
Pourtant cela ne décourage pas pour autant parents et petits qui
vont suivre le défilé quelque peu emmitouflés mais gardant plein
d’étoiles dans les yeux. Heureusement, le Barnum a été monté le
matin même et la fête peut battre son plein jusqu’à une heure
fort avancée.
Mes sœurs me quittent les unes après les autres sans
savoir à quelle sauce elles vont être mangées. Dommage ! Mes
copines les moules n’ont pas pu venir.

Dimanche: Discours, apéritif, jeux pour enfants et adultes, tirage
de la tombola et apéritif concert se succèdent sur un rythme d’enfer. La
soirée promet d’être crépitante.
Les 5,236 kg. du jambon sont partis régaler la famille de Thierry Barbe qui a eu la bonne idée, cette année,
d’inviter un ami perspicace.
Malheureusement le brouillard gâte le feu d’artifice. Dommage !
Heureusement, nous sommes là avec le DJ pour réchauffer les cœurs et
les corps. La danse bat son plein sur la rente et dans les friteuses.
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28
Lundi : L'open de pétanque (57 triplettes) est remporté par une équipe de Tarascon contre une
équipe d'Olbier.
Le trophée Marius Séguélas récompense l'équipe de Goulier étant allée le plus loin dans le concours. Cette
année on pourra l'admirer sur les cheminées de Marie-Jo Higadère, Jean-Pierre Pech et Thierry
"Bob"Carlesso. Nous sommes à la remise des trophées. Les joueurs ont faim.
Mardi: Dès l’aurore, les premiers exposants du
vide grenier arrivent, Cécile et Antoinette aussi. Moi, je
dors encore pendant qu’ils commencent à s’installer. Le
café commence à couler dans le percolateur que Marc a
amené. La journée sera belle, les affaires marchent.
L’équipe du barbecue s’affaire à nous donner notre
premier bain. Eh oui, nous avons besoin de 2 séances
de bronzage pour être dorées à point. Il faut
commencer tôt, le coup de feu de midi sera rude. En
effet plus de 25 kg de mes sœurs rempliront leur office
à cette occasion. Et le soir, notre frigo me semble bien
vide.
Heureusement la soirée s’annonce plus tranquille avec
le concours de belote.
S’extirpant de l’ensemble des 42 équipes,
Xavier Michelis et Virginie Lignée remportent la coupe
face à Olivier Claret et Jean-Pierre Pech.
Gérard Séry et Laetitia Silly s'imposent au repêchage
contre Pierrot Nan et Serge Higadère.

Mercredi : Le concours à la mêlée du
mercredi réservé aux habitants de
Goulier réunit 80 adultes et 8 enfants.
Chez les futurs champions, Colombe Desplat et Mattéo Dreux battent en finale Frédéric Vallet et Lucas
Dreux . Au repêchage, Romain et Maxime Augé s’imposent face à Samuel Andrew et Antoine Philippet.
Chez les déjà champions, Pierre Séry et le papa de Marina ramassent la mise face à Mathilde Denjean et
Frédéric Chauffray. Au repêchage, Jacky Desplat et Philippe Augé s’imposent contre Fanfan Séry et André
Petiot.
Le hasard du tirage permettra à une petite fille de 2 ans de repartir avec une triplette de pétanque. Mais il
n’est d’heureux vainqueur que de joueur (à méditer pour l’an prochain lorsque les membres du comité
vous solliciteront pour participer à tous ces jeux).
La fête se termine, demain il va falloir ranger, nettoyer et faire le bilan (ne vous en faites pas il sera bon
grâce à votre participation)
Moi je reste là, seule dans un bac, toutes mes sœurs sont parties, 100kg vous vous rendez compte !!
Alors, Dominique me prend. Il me croque. Puisque c’est comme ça, moi je l’ensorcèle. Dès cet instant, il
sait qu’il sera là l’an prochain, avec moi, et que de nouvelles frites seront au rendez-vous de la fête de
Goulier.
LA
FRITENNNNNNNNNN
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30 Le vide grenier de cet été 2011....
L’édition du vide grenier 2011 s’est déroulée sous une journée
ensoleillée et a eu le plaisir d’accueillir 47 inscrits soit une dizaine de plus
que l’année dernière.
Cette année nous avons eu une quinzaine de nouveaux exposants, et
nous constatons que plus de la moitié sont des habitants ou amis du village
donc merci à vous pour votre participation.
Le seul regret à exprimer, c’est à priori une légère baisse des visiteurs
mais celle-ci n’a pas affecté le moral de nos exposants car venir au vide
grenier de Goulier c’est avant tout pour passer une journée tournée vers le
partage et la convivialité.
Donc c’est dans le même état d’esprit que nous vous donnons d’ores et déjà rendez-vous le MARDI
7 AOÛT 2012 pour participer à la 10ème édition du vide grenier de Goulier. Cécile AUGE.

M
Jeudi 4 août. Ateliers NEVE
Cet été 2011 avec NEVE 31
Mardi 2 août, rendez vous 9h au Carraziel pour une
ballade vers Rizoul.
Une cinquantaine de personnes dont 23 enfants partent
d’un pas décidé dans la forêt. Petits et grands trouvent
leur rythme pour une belle promenade à la découverte
de la nature.
Cette activité à laquelle ont participé plus d’une trentaine d’enfants a été consacrée à l’élaboration
d’herbiers. Attentifs et appliqués, chaque enfanta pu repartir avec sa propre réalisation. Un bon
souvenir de l’été 2011.
Samedi 13 août. Repas à la Prade. Par une très belle journée, 112 personnes se sont retrouvés
autour d’une bonne daube, dans une excellente ambiance.
Un grand merci aux bénévoles de NEVE qui ont beaucoup donné.

32 La meule à grain.... Le Dimanche 21 Août a eu lieu le dépla-
cement de la meule à grain de l’ancienne maison de Yvonne BARBE de
la rue Rainart : cette meule avait voyagé du pont de la Mole jusqu‘à la
rue Rainart. Ensuite les 800 Kg environ de granit ont trouvé place dans
le jardin de Roger et Nicole BARBE, rue Sol de Biéle avec l’aide de
plusieurs personnes qui ont participé à la délicate manœuvre. Cette
matinée s’est terminée par un verre d’amitié autour de celle-ci.
Thierry BARBE
Histoire de banc. 15 août 2011. La brume est en lambeaux ce matin. Je me suis assise
Je me suis assise sur
sur le banc au dessus de l’orry, face au pic du Far, dont le sommet arrondi émerge de la brume. Apparait aussi le
col de la Crouzette, le port de Saleix. Les Trois Seigneurs sont noyés derrière le rideau de brume.
Je pense à d’autres bancs, d’autres lieux de repos. Celui que j’affectionne particulièrement, c’est la croix de
Massot. A l’orée de la vaste prairie de la Hune et de la forêt qui descend jusqu’à la vallée, c’est un lieu de repos
apprécié des promeneurs qui viennent d’Olbier. Après une montée assez rude, on se détend ; le banc est là
pour vous accueillir. Mais y est-il encore ? Kidnappé par de jeunes campeurs qui s’étaient établis un peu plus
loin dans la prairie, il n’a pas été rapporté sur les lieux, malgré nos injonctions.
Où est-il ? Je suis retournée le surlendemain en promenade avec des amis sûre de l’y retrouver et de pouvoir
m’arrêter pour un moment de lecture... déception, il n’y était pas. Nous avons parcouru les prés jusqu’à l’orée de
la forêt, le banc fut introuvable. Disparu ! Où ?
Qui nous remettra ce banc en place, en ce lieu de calme, face à la croix, avec le village en filigrane derrière le
rideau des arbres ?
Marie Madeleine.

Des chèvres pyrénéennes à Goulier. 33
D
avid est chevrier, il vit Goulier et élève une quinzaine de
chèvres au-dessus de notre village, aux granges de
Pragudes. Il fait partie de l’association « Sauvetage des
chèvres pyrénéennes » qui dépend de la chambre
d’agriculture de Foix.
Les 24 et 25 septembre 2011, il a participé à un
concours de chèvres lors de la fête de la noisette à Lavelanet.
Il a obtenu le premier prix pour un jeune bouc de 8 mois et le
premier prix pour une chevrette de 7 mois.
Voici quelques-uns des critères de « beauté » évalués à
ce concours : les poils de l’animal doivent être longs, les
trayons des femelles doivent être au nombre de deux, le port
d’oreilles, les aplombs, l’aspect général entrent en compte
également. Son troupeau a été, en outre jugé « homogène.
Félicitations à David pour cette sélection et ces prix
obtenus, récompenses qui doivent l’encourager et le conforter
dans sa passion de l’élevage. Les chèvres qui sont de grandes
nettoyeuses ont dégagé les alentours de Pragudes et ses
granges de pierres sèches et augmentent par leur présence la
beauté de ce lieu.
Nicole ANDOCHE.

34 Le livre voyageur
L
e voyage .... ! Ce mot est déjà une invite au départ
pour Cythère, pour Honolulu ou... pour Goulier...
- « Goulier c'est où ça ? » diront les inconnus ....
- « Mais c'est au bout du monde ! Là où mêmes les livres
voyagent ..... ! ».
Peut-être avez-vous vu, l'été dernier lors de vos nombreux
allers-retours dans notre village un livre posé
négligemment sur un mur, sur une marche, sur un fauteuil... Que faisait-il là ce livre ? Les pressés ont
pensé :
- « Oh quelqu'un l'aura probablement oublié !» mais les curieux en s'approchant ont pu lire : « LE
LIVRE VOYAGEUR »...
Livre voyageur quèsaco? Ah c'était une belle idée de nos jeunes bibliothécaires....
Faire voyager des livres dans le village en les laissant gratuitement à disposition des vacanciers ! Les
lecteurs devaient ensuite reposer le livre, trouvé quelque part, pour que ce livre poursuive son chemin
que ses mots, son histoire envahissent une autre âme et charment une autre personne... Quelle
aventure !
Plaisir de lire donc avec un petit plus, comme un mystère : Qui l'avait déposé là ce livre ? Qui l'avait lu
avant, qui le lirait après ? Y en avait- il d'autres, où se cachaient-ils * ?
Un cahier a été mis à disposition à la bibliothèque, pour que les lecteurs puissent donner leurs
impressions... Voici quelques lignes déposées par certains d'entre eux (elles):
- J'arrive à Goulier le 18 juillet et sur une fenêtre je trouve un livre voyageur, déjà mon imagination se met en
route. Je l'ouvre mais qui l'a lu avant moi ?
- Je découvre ce qu'est le livre voyageur. Excellente idée qui m'a permis de lire « Une relation dangereuse » de
Douglas Kennedy auteur que je ne connaissais que de nom.
-J'adore l'idée du livre voyageur, j'en ai rencontré un, un soir, sur la marche haute d'une grange rénovée.
Ce que j'aime c'est le voyage du livre voyageur.
Surprenante et joyeuse expérience que nous souhaitons voir se renouveler l'an prochain. Ne soyez
donc pas surpris, un livre vous attendra peut-être dans un coin inattendu.... ! Et .... une idée comme ça :
« Quelle histoire pourraient raconter nos livres voyageurs ? ».
Chantal CRABERE

* Les livres voyageurs de l’été 2011
Énigme rue des chrysanthèmes de Jacques ISORNI
Lettres d'amour de 0à 10 ans de Susie MORGENSTERN
Solea de Jean -Claude IZZO
Les rivières pourpres de Jean -Christophe GRANGE
Une relation dangereuse de Douglas KENNEDY
Recette de cuisine : Perat de Vicdessos.
Six poires, douze pruneaux, huit figues fraîches, 100gr. de sucre, 1 bâton de cannelle, 1 gousse de
vanille, 1 litre de vin rouge.
Dans une cocote, on verse le vin, le sucre ; on ajoute la cannelle et la gousse de vanille fendue en
deux.
On incorpore les pruneaux et les poires épluchées épépinées et coupées en quatre. On porte le tout à
ébullition puis on arrête la cuisson.
On incorpore les figues entières et l’on couvre la cocotte.
On laisse ainsi infuser le temps que le bouillon refroidisse puis on réserve toute une nuit au frais.
Le lendemain, on déguste les fruits compotés nature ou avec un fromage blanc.
Michel AUGE « d’Elise du Maire »
35

36 Les générations se succèdent ... Et c’est bien !
Rue de la Fount.
C’est l’après-midi du samedi 6 août 2011, période de fêtes à Goulier ; je suis occupé sur la porte de la
maison « Machet ».
Deux petites copines blondinettes sortent du
passarot, l’une court ; la seconde l’interpelle :
- « Elise ! Elise ! Attends-moi ! »
C’est plus fort que moi, j’interpelle l’enfant qui passe
à ma hauteur :
- « Ai-je bien entendu, tu t’appelles Elise ? »
- « Oui monsieur, je m’appelle Elise »
La seconde se sentant hors des « projecteurs » :
- « Monsieur, monsieur, moi je m’appelle Julie ! »
Tout en considérant Julie et m’adressant à Elise :
- « Petites, vous l’ignorez, vous voyez, vous passez devant cette maison ; eh bien il y a longtemps
déjà il y est née, puis a vécue toute sa vie une gentille personne, aimée de beaucoup qui comme toi
s’appelait Elise ; d’ailleurs lorsque vous revenez chez vous de par ici, si vous dites aux grandes
personnes : j’étais du côté de la maison d’Elise, toutes vous
comprendront.
Les petites filles semblent sceptiques....Je leur propose :
- « Et si je vous montrais une photo d’Elise, »
Timidement :
- « Oui... »
Je ne fais qu’entrer pour ressortir avec une photo d’Elise enfant,
devant Rose et Miquélou ses parents.
Les enfants ouvrent de grands yeux et spontanément l’une d’entre elle
lâche :
- « Qu’est ce qu’elle est jolie !... »
Je n’en attendais pas autant, pour moi qui (comme vous) ai tant d’affection pour Elise, j’en avais le
cœur tout chamboulé !
Michel AUGE d’Elise du Maire

Faire la fête à Goulier 37
Le siècle passé a vu de grands changements dans la vie du Vicdessos comme un peu
partout en France. Avec la fermeture de la mine de Rancié, les gens s’expatrient vers les
grandes villes pour y chercher du travail et abandonnent en grande partie notre village.
Avec les congés payés et plus tard l’étalement des vacances, les gens reviennent au
village et arrangent les biens familiaux délaissés. Le village revit !
A l’arrivée des beaux jours, Goulier va « renaître ». Et un jour de printemps, nous
voyons toutes les bénévoles s’activer : les fleurs sont plantées. C’est la première animation
du village.
Pour le solstice d’été, la municipalité propose une veillée autour du feu de la Saint-
Jean : buffet froid, vin chaud, grillades mais aussi contes, chants. Nos vœux les plus chers
inscrits sur de petits papiers sont brûlés dans le feu. C’est un moment assez intime, calme
pour une centaine de personnes.
En juillet des concerts ont lieu dans l’Eglise. Ils sont proposés par des chorales de
passage dans la région ou d’autres qui choisissent Goulier pour un stage d’étude avec un
concert de clôture.
Une chorale était venue de Bretagne, une autre d’adolescents toulousains a apporté un
regain d’activité au village, prémices que les mois d’août à Goulier sont assez explosifs avec
une montée en population jusqu’à environ cinq cents personnes.
La fête patronale de Saint Michel tombe en désuétude compte tenu de sa place dans le
calendrier (29 septembre) au profit de la fête du village fixée en principe au premier
dimanche d’août.
Le vendredi soir, bal d’entraînement avec le Muppets show. Le samedi soir, la retraite aux flambeaux ouvre
définitivement les festivités. Les petits avec un lampion, les ados avec une torche précédant une petite partie de
l’orchestre suivie … par les parents et les grands-parents qui portent sur leurs épaules les derniers nés. Le bal
poursuit et conclut la soirée.
Le dimanche : messe, cérémonie au monument aux morts, discours du Maire et de la
Présidente du Comité des Fêtes seront suivis d’un apéritif dansant offert par le Comité des
Fêtes. L’après-midi les enfants se retrouveront autour de jeux, le tirage de la
tombola suivra. Le soir : feu d’artifice offert par le Comité des Fêtes et bal.
Autour de cette fête gravitent un grand nombre d’activités qui s’étalent environ sur
une semaine : concours de boules, de cartes, expositions dans la salle des fêtes ou à la
bibliothèque pour tous, concerts, conférences et vide grenier.
Les habitants du quartier de la place de Berny réalisent depuis quelques années une
animation sous la houlette de Nicole Andoche et Myriane Aran. Il y a deux ans : illumination
et décoration de la place du village avec des lingeries féminines anciennes retrouvées ou
créées. Chaque année, organisée par l’association NEVE, une grande partie du village se
retrouve au refuge de la Prade pour une « mounjetado ». Cette dernière s’est transformée,
au cours de ces dernières années, en de nouvelles variantes culinaires : plats uniques tels
que paella, carbonade. Le repas est égayé par de nombreux chants et histoires.
A la Toussaint, nous fêtons Halloween. Une vingtaine d’enfants, tous déguisés, partent
de la rente. Ils se présentent devant les portes ouvertes et font du tapage jusqu’à
l’obtention de bonbons ou autres sucreries qui leur ont été prévus. C’est un moment très sympathique où à travers
les masques grimaçants on essaye de retrouver les différentes filiations.
Pour les fêtes de fin d’année, les Gouliériens viennent au village en général pour la Saint-Sylvestre. La mairie
offre un feu d’artifice tiré vers minuit et demi, à la suite duquel on se souhaite « la bonne année ».
Entre deux séances de ski ou en faisant le tour du village, les gens viennent voir la crèche dans l’Eglise et y
écouter quelques noëls.
Ainsi passe le temps à Goulier avec ses joies, ses peines, ses périodes calmes ou de vie intense.
Article rédigé par Léon LIGNEE pour les Amitiés de Vicdessos.

Nos joies nos peines Nos joies nos peines
38 Nos joies nos peines
DORIAN né le 5 juin 2011 à Toulouse, fils de Cécile LAVAIL et Jérôme AILLET, petit-fils d’Yves et
Yvette LAVAIL.
DJULYA née le 26 juin 2011 à Toulouse, fille de Mathieu BALANSA et de Mandie COUDERC, petite fille
de Françis et Lisette BALANSA (Famille Raquin)
LENA née le 3 Août 2011 à Draguignan f83), Fille de Yeann FRUGIER et Audrey DESPLAT, petite fille
de Bernard et Raphaëlle FRUGIER , arrière petite fille de Francis GREVY (Famille DOR).
CELIAN né le 02 octobre 2011 à Toulouse, fils de Franck NAN et Audrey GENRE, petit-fils de Francis
et Martine NAN, arrière petit fils de Pierrot et Josette NAN. Famille Jacounet.
JEAN BAPTISTE né le 14 octobre 2011 à Toulouse, fils de Véronique OSCAR et de Xavier CROIZE,
petit fils d’Henri OSCAR.
ZOE née le 16 octobre 2011 à Marseille, petite sœur de Jules, fille de Sophie et Matthieu POLESE, et
petite fille de Monique et Marc DOBBELS. Famille Rumat
CAMILLE née le 1er novembre 2011, fille de Gilles DHERS et Dominique PALUT, petite-fille de Gilbert
DHERS. Famille Guste Faterat.
LOUISE née le 1er Novembre 2011 à Rouen, sœur de Marie, fille d'Alexandre DUBOELLE et de Marie
Laure NARAIS, petite fille de Marie Claire PECH, petite nièce de Colette PECH. Famille Sibérine.
Alain BONNET, est décédé le 17 juillet 2011.
Jean Louis DREVET est décédée le 14 Septembre 2011 à Marseille.
Hélène TOMAS est décédée le 2 août 2011 à Toulouse, âgée de 99 ans. Famille Raquin. C’était la
doyenne de Goulier.
Janine BERNARD est décédée début décembre 2011 à Dijon, âgée de 75 ans. Famille Raquin.

A ma tante Hélène TOMAS,
Née le 22 septembre 1911 il lui a manqué 51 jours pour boucler le siècle. On en parlait ....on voulait
faire une petit fête ... et même depuis quelques temps on commençait ...à compter. Son destin en a
décidé autrement.
Cette nivernaise née à Glux dans la Nièvre n’avait eu dans sa jeunesse que les montagnes du
Morvan en toile de fond, par son mariage, elle connut Goulier. Durant la dernière guerre mondiale,
elle passa une longue période au village. Aussi elle nous racontait lorsque toute seule avec l’âne,
elle allait chercher le pain à Auzat, en passant par Olbier. Elle parlait aussi des travaux dans les
champs et les prés qu’elle effectuait avec ses beaux parents (mes grands parents). Mais
l’événement qu’elle nous racontait le plus souvent c’était la libération de l’Ariège et du sud ouest
en août 1944. A Toulouse, Hélène prends le train vers l’Ariège, pour aller voir sa famille à Goulier. A
Auterive (30km), le train est arrêté : les soldats allemands montent, demandent les papiers,
fouillent les wagons et réquisitionnent tous les vélos car la huitaine Wehrmacht (armée allemande)
organise sa fuite en désordre et même en déroute. A Pamiers (63km) le train ne va pas plus loin !
La tante avec 4 autres personnes, prends la route à pieds, il n’y a pas d’autre solution pour arriver
dans la soirée à Saint Jean de Verges au bout de 14km. Hébergés pour la nuit par des habitants, le
lendemain matin, nouveau départ vers Foix distant de 5 km. Là il y a le « maquis » impossible de
passer, enfin...après de multiples péripéties combat avec les allemands, la tante est récupérée par
une voiture de « maquis » , conduite par Henri Barbe « Ruteil » de Goulier (beau père de Jean Gual)
qui la reconnait et la ramène à Goulier. Deux jours pour venir de Toulouse ! Elle avait bien cru cette
fois-là qu’elle ne reverrait plus sa famille.
Comme on disait à l’époque, la tante Hélène était une bonne « marcheuse », e groupe elle avait été
au Pic d’Endron, c’était juillet 1941. Par la suite elle revint rarement à Goulier, elle reconnaissait
très vite la maison, certaines personnes et trouvait le village bien changé. Malgré son grand âge,
elle avait gardé toute sa mémoire. Il y a peu de temps, elle lisait en entier le bulletin, mais sa vue
avait bien baissé.
Très fatiguée ces derniers temps la doyenne de Goulier et de sa maison de retraite nous a
quitté...très doucement.
Henri PECH « Raquin »

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Bonnes fêtes de fin d’année !
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